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Accroître les transferts de technologies bas carbone pour lutter contre le changement climatique …

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Accroître les transferts de technologies bas carbone pour lutter contre le changement climatique …

Accroître les transferts de technologies bas carbone pour lutter contre le changement climatique …

Malgré l’échec des négociations de la COP 19 à Varsovie, il reste néanmoins des outils pour lutter contre le réchauffement climatique notamment en réorganisant d’une manière accrue les transferts de technologies ‘’bas carbone’’.

Telles sont les conclusions du Commissariat général à la stratégie et à la prospective dans une note d’analyse. Les transferts de technologies “bas carbone” sont cruciaux pour parvenir à modérer les émissions de gaz à effet de serre (GES), appelées à croître fortement, des pays en développement. Leur mise en œuvre conditionne la réussite d’un accord mondial sur le changement climatique en 2015 : c’est la mission du Mécanisme technologique, créé en 2010.

La note expose les principaux résultats d’une étude commandée au centre d'économie industrielle de MINES ParisTech (CERNA). Cette étude montre que, contrairement à la Chine, au Mexique, à l’Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, au Brésil, l’Inde est aujourd’hui à l’écart des flux internationaux de transferts de technologies bas carbone : c’est donc une destination prioritaire, au même titre que le reste de l’Asie en développement, l’Afrique et l’Europe de l’Est.

Pour intensifier ces transferts, il est nécessaire que soient mises en œuvre des politiques ambitieuses de réduction des émissions de gaz à effet de serre et que soient constituées des capacités d’absorption dans les pays d’accueil des technologies. Dans les pays émergents, qui disposent d’une réelle capacité à innover et qui sont intégrés dans les échanges internationaux, le renforcement des droits de propriété intellectuelle et l’abaissement des barrières au commerce et à l’investissement sont à recommander. En revanche, dans les pays les moins avancés, l’accent doit porter sur la constitution de capacités d’absorption des technologies et en particulier sur le développement d’une main-d’œuvre qualifiée.

Les transferts internationaux de technologies bas carbone, qui concernent aujourd’hui essentiellement les pays développés, doivent également être dirigés vers les pays en développement (PED) pour enrayer la hausse de la température moyenne mondiale et éloigner ainsi la perspective de catastrophes irréversibles. Le dialogue international sur ce point a longtemps été ralenti par des désaccords au sujet des droits de propriété intellectuelle. Cependant, la récente mise en œuvre du Mécanisme technologique, créé en 2010 lors de la Conférence des parties à Cancún, devrait permettre d’organiser la coopération internationale et de faire avancer les négociations sur le futur accord mondial prévu en 2015. Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective a commandé au CERNA une étude ayant pour objectif de proposer des recommandations sur les orientations à donner aux transferts de technologies bas carbone ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour les intensifier(2). Le développement d’une réflexion sur le sujet nécessite d’établir une cartographie actuelle des transferts de technologies bas carbone à travers l’analyse des principaux canaux de transmission de technologies : les flux de brevets internationaux, les investissements directs à l’étranger (IDE) et le commerce international de biens d’équipements. Cette analyse vise à déterminer les pays et les technologies prioritaires en termes de transferts. Elle permet également d’identifier les différents instruments de politique publique qui peuvent être mobilisés pour encourager ces derniers.

Les engagements internationaux :

Les technologies bas carbone permettent de réduire ou de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre : elles sont notamment présentes dans les secteurs de l’énergie (énergies renouvelables, biocarburants, stockage d’énergie), des transports (véhicules hybrides et électriques), du bâtiment (chauffage, isolation) et de l’industrie (fours à arc électrique).

Leur diffusion, qui vise à mettre le plus rapidement possible à disposition de tous les pays les technologies les plus efficaces dès qu’elles sont disponibles, est un élément clé du succès de la lutte contre le changement climatique. Les transferts de technologies aux pays en développement, dont les émissions actuellement modestes sont appelées à croître, sont cruciaux pour parvenir à stabiliser l’évolution du climat : en effet, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que plus de 75 % de l’augmentation des émissions de CO2 d’ici 2050 proviendra des pays en développement, l’Inde et la Chine représentant à elles seules près de 50 % de cet accroissement. Ces transferts doivent être accélérés dès maintenant pour enrayer la hausse de la température moyenne mondiale par rapport aux niveaux préindustriels. L’AIE estime que cette hausse pourrait atteindre 3,6 °C à 5,3 °C, c’est-à-dire bien au-delà du seuil de 2 °C que les États se sont engagés à respecter pour éloigner la perspective de catastrophes irréversibles(. À titre d’exemple, la réhabilitation, à l’échelle mondiale, et avec les meilleures technologies disponibles, des centrales existantes de production d’électricité au charbon permettrait de réduire les émissions mondiales de CO2 de plus de 1 gigatonne par an, soit 3 % des émissions mondiales issues de la combustion d’énergies fossiles en 2012(7).

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, a fixé l’obligation pour les pays développés “d’encourager, de faciliter et de financer, selon les besoins, le transfert ou l’accès de technologies et de savoir-faire écologiquement rationnels aux autres parties, et plus particulièrement à celles d’entre elles qui sont des pays en développement [...]. Dans ce processus, les pays développés [...] soutiennent le développement et le renforcement des capacités et technologies propres aux pays en développement” (article 4.5). En 2007, le plan d’action de Bali avait institué les transferts nord/sud comme l’un des piliers du cadre d’action mondial.

Les négociations internationales sur ce point ont longtemps été ralenties par des désaccords entre pays en développement et pays développés au sujet des droits de propriété intellectuelle. Ce n’est qu’en 2010 que la création du Mécanisme technologique (encadré 1) a permis de préciser l’organisation de la coopération mondiale.

En 2009, la Convention estimait que les investissements publics et privés dans la diffusion de technologies bas carbone, bien qu’insuffisants, atteignaient 31 à 49 milliards de dollars par an, dont un peu plus d’un tiers concernait les pays en développement. En 2010, les pays développés se sont engagés à lever 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour aider les pays en développement à diminuer leurs émissions de GES et à s’adapter aux effets du changement climatique. Une partie de ces fonds d’origine publique et privée doit permettre d’accélérer le développement et le transfert de technologies bas carbone.

Des enjeux de compétitivité et des sources de cobénéfices :

Au-delà des bénéfices mondiaux qu’ils représentent en tant qu’accélérateurs” de la lutte contre le changement climatique, les transferts de technologies bas carbone constituent des préoccupations manifestes de compétitivité pour les États qui les fournissent.

L’étude du CERNA revient sur le dilemme auquel font face les pays développés et établit que des bénéfices sont possibles pour les récipiendaires comme pour les fournisseurs de technologies.

Les transferts de technologies pourraient ainsi profiter aux pays fournisseurs de technologies (création d’emplois locaux, hausse des exportations) si des politiques publiques adéquates garantissaient la diffusion des savoirs et des savoir-faire. Ainsi, des politiques strictes de protection des droits de propriété intellectuelle permettraient de limiter le risque de “fuites” de savoirs ou de contrefaçons par les concurrents locaux et inciteraient les pays développés à réaliser ces transferts. En outre, des mesures d’encouragement aux échanges commerciaux et aux investissements directs venus de l’étranger permettraient aux entreprises détentrices de technologies d’avoir plus facilement accès aux marchés locaux, ce qui les inciterait à réaliser des transferts de technologies. Enfin, les transferts technologiques effectués dans des économies ouvertes aux échanges mondiaux contribueraient à accroître la concurrence internationale sur les marchés des produits concernés et donc à en diminuer le prix. Cette évolution serait donc bénéfique aux industries utilisatrices des technologies bas carbone ainsi qu’au consommateur final.

Des ambiguïtés à dissiper concernant la notion même de transfert technologique :

Le caractère très controversé du débat sur les transferts internationaux de technologies bas carbone tient en partie à des malentendus concernant la notion même de transfert technologique.

À première vue, et notamment pour le pays d’accueil, ce transfert peut sembler synonyme d’un accès illimité et libre de tout droit à la technologie considérée. Or tel n’est généralement pas le cas. En effet, ce qui pose un problème dans les technologies en question, c’est leur dimension de biens immatériels. Comme le savoir technologique sous-jacent résulte d’efforts de recherche et développement (R & D) coûteux supportés, pour une part variable, par les contribuables d’un pays et par des entre- prises privées, il n’est en général pas placé intégralement dans le domaine public. Le plus souvent, et à travers différents moyens dont le droit des brevets et le secret des affaires, il est protégé par ses détenteurs, afin d’éviter que des tiers ne se l’approprient indûment, ce qui aurait pour effet de dissuader tout effort ultérieur de R & D. Pour ce type de raison, il est difficile d’évaluer empiriquement dans quelle mesure ces savoirs technologiques passent les frontières, d’autant plus qu’ils peuvent être, selon les cas, combinés ou non à des biens matériels (machines, instruments, etc.).

Les canaux de transmission analysés dans l’étude : portée et limites :

La méthodologie proposée par le CERNA constitue un outil de diagnostic qui permet de définir des priorités géographiques et technologiques en matière de transfert de technologies. Elle fournit un utile complément au Technology Needs Assessment (TNA) déjà mis en œuvre par les pays et mobilisé par le Mécanisme technologique ;

Compte tenu des données disponibles et comparables au plan international, les transferts technologiques considérés dans le présent document sont repérés à travers trois types d’indicateurs :

- le premier porte sur le nombre de brevets déposés, à un niveau suffisamment fin pour identifier la plupart des technologies mises au point pour faire face au changement climatique (base de données Patstat gérée par l’Office européen des brevets). Pour appréhender la notion de transfert technologique, l’étude se restreint en outre aux seuls “brevets internationaux”, au sens de brevets déposés dans un premier pays et dont les droits sont ensuite étendus dans un ou plusieurs autres pays. Certes, ce type d’approche bute sur un certain nombre de limites classiques : toute invention n’est pas brevetée, le nombre de brevets ne donne d’indication ni sur leur valeur économique, ni sur leur utilisation réelle dans tel ou tel pays, etc. Malgré tout, le fait d’étendre à l’étranger la protection par un brevet est une opération coûteuse et constitue de ce fait un signe assez fiable montrant que la technologie concernée possède un certain potentiel économique susceptible d’être transférée à l’étranger par son détenteur ;

- la deuxième source statistique mobilisée porte sur la valeur du commerce des biens d’équipement incorporant des technologies de réduction des gaz à effet de serre (base de données Comtrade gérée par les Nations unies) ;

- le troisième type de mesure concerne l’investissement direct à l’étranger, à partir des données financières Orbis fournies par le cabinet Bureau Van Dijk. Pour restreindre le champ considéré, l’étude croise ces données avec les données Patstat déjà mentionnées, ce qui permet de se focaliser uniquement sur les entreprises multinationales qui détiennent chacune au moins un brevet sur des technologies bas carbone, et qui sont dès lors potentiellement porteuses de transferts internationaux dans ce domaine. Pour cette raison, le découpage sectoriel sur l’IDE est ici identique à celui concernant les brevets. Compte tenu de la limitation des données sur ce sujet, l’intensité des IDE entre les entreprises de deux pays donnés est appréhendée à travers le nombre de liaisons financières qui existent entre les deux et non par leur valeur.

Une diffusion des technologies bas carbone très inégale au sein des pays en développement :

La grande majorité des transferts internationaux de technologies bas carbone a aujourd’hui lieu entre les pays du Nord (figure 1) : en effet, quel que soit le canal de transmission considéré (brevets internationaux, biens d’équipement ou IDE), plus de 50 % des échanges internationaux de technologies bas carbone se font entre pays de l’OCDE.

Le transfert de technologies bas carbone vers les pays en développement, bien qu’encore faible, n’est pas négligeable pour autant et a considérablement augmenté depuis les années 1990. En témoigne la multiplication par six, entre 1990 et 2007, des brevets internationaux ayant été déposés dans au moins un pays en développement dans ce domaine. De plus, il apparaît que le transfert de technologies vers les pays en développement est plus important dans le cas des technologies bas carbone que dans celui des autres technologies.

Toutefois, la situation est très différente selon que l’on considère les pays émergents ou les pays les moins avancés (PMA). Ces derniers n’importent ni n’exportent guère de technologies bas carbone et sont de ce fait pratiquement absents de la cartographie des échanges.

En revanche, la contribution des pays émergents aux échanges mondiaux de technologies est notable. Ils sont à l’origine de près de 25 % du commerce mondial de biens d’équipement et bénéficient par ailleurs de manière appréciable de transferts de technologies : la part des transferts internationaux en provenance des pays de l’OCDE et à destination des pays émergents est de 30 % pour les IDE, 19 % pour les biens d’équipement et 16 % pour les brevets internationaux.

Ce positionnement privilégié des pays émergents concerne surtout la Chine et l’Afrique du Sud dont la présence dans les échanges mondiaux de technologies bas carbone est en concordance avec leur part dans l’économie mondiale (en termes de PIB). Le Mexique, pays émergent appartenant à l’OCDE, est également assez bien intégré dans les échanges internationaux de technologies bas carbone. C’est, dans une moindre mesure, également le cas du Brésil, qui est relativement bien connecté aux échanges mondiaux à travers les IDE. À l’inverse, la Russie et l’Inde occupent une place quasi insignifiante au regard de leur contribution à l’économie mondiale.

Les canaux de transmission privilégiés pour le transfert de technologies varient d’un pays à l’autre. Si la Chine et l’Afrique du Sud ont plutôt recours aux brevets internationaux, les transferts de technologies bas carbone vers le Mexique, le Brésil et la Russie reposent davantage sur les IDE, ce qui est une bonne chose dans la mesure où ces derniers laissent présager un plus grand transfert de connaissance par rapport aux brevets.


L’hydrogène, nouvelle énergie verte ???

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L’hydrogène, nouvelle énergie verte ???

L’hydrogène, nouvelle énergie verte ???

C’est à travers un cahier réalisé en partenariat avec l’ADEME, GDF Suez, Air Liquide et AFHYPAC qu’une nouvelle étape vers la transition énergétique peut muter grâce au potentiel de l’Hydrogène-énergie.

Le cahier montre que l’hydrogène-énergie offre un immense potentiel. Il trouve dès aujourd’hui différentes finalités, que ce soit comme vecteur de stockage ou valorisation d’énergie renouvelable, comme complément au gaz naturel, comme combustible et pour une variété d’applications liées à la pile à combustible dans les domaines stationnaires ou mobiles.

Produit généralement à partir d’hydrocarbures, pour des usages industriels, l’hydrogène a commencé une nouvelle vie dans le domaine de l’énergie. Différents modes de production, comme l’électrolyse, permettent en effet d’obtenir de l’hydrogène à bas taux de carbone ou totalement exempt de carbone, en faisant appel à l’électricité produite soit par les centrales nucléaires, soit par les énergies renouvelables, telles que l’éolien, le photovoltaïque ou l’hydraulique.

Les usages de cet hydrogène « vert » se développent. Il trouve d’ores et déjà différentes finalités, que ce soit comme vecteur de stockage ou de valorisation d’énergie renouvelable, comme complément au gaz naturel, voire comme carburant, ainsi que pour une variété d’applications liées à la pile à combustible dans les domaines stationnaires ou mobiles. Le potentiel de l’hydrogène-énergie est immense. Pour l’exploiter pleinement, la recherche – académique et industrielle – s’attache à améliorer les performances et à abaisser le coût des technologies permettant de le produire, de le stocker et de le distribuer. C’est le cas notamment du vaste programme Horizon Hydrogène Énergie. Parallèlement, de grands sites pilotes sont en cours d’installation en France. En Corse, le programme MYRTE étudie le stockage d’hydrogène obtenu à partir d’électricité photovoltaïque. À Dunkerque, le projet GRHYD se développe autour de l’utilisation de l’hydrogène produit par les énergies renouvelables comme complément au gaz naturel.

Face aux idées reçues, c’est à dire produit exclusivement par l’homme, jusqu’à ce que, surprise, on en découvre récemment des sources... parfaitement naturelles. Des travaux récents ont confirmé que des émanations naturelles continues d’h2 se rencontrent fréquemment sur Terre. Elles ont été observées dans les grands massifs terrestres de péridotite ainsi que dans les zones intraplaques situées au cœur des continents. Comment est produit ce gaz ? L’Ifpen (Ifp Énergies nouvelles), spécialiste de ce sujet, privilégie deux pistes : l’oxydation par l’eau des roches riches en fer réduit ; ou un dégazage continu de la planète, ce qui bouleverserait la conception usuelle de la composition chimique de l’intérieur de la Terre. Si cet hydrogène naturel s’avérait exploitable, il pourrait constituer une nouvelle source d’énergie durable – la production observée étant un phénomène continu lié à la dynamique de la planète –, propre, respectueuse de l’environnement et bien répartie sur les différents continents. Mais le chemin est encore long avant d’envisager une production industrielle de grande ampleur. Des efforts de recherche importants seront nécessaires pour actionner les verrous existants. Deux usines pilotes sont en développement aux États-Unis et au mali. En france, l’Ifpen a lancé cette année un nouveau programme pour évaluer l’intérêt technico-économique d’une production industrielle d’H2 naturel.

Mais ce n’est pas tout. L’hydrogène ne figurait pas au rang des énergies vertes pour la bonne raison qu’il est aujourd’hui encore très largement obtenu à partir d’hydrocarbures (pétrole ou gaz naturel). Fabriqué en grandes quantités (Air Liquide en a produit et distribué en France 11,5 milliards de m3 en 2012), il sert principalement les besoins de l’industrie. Cela aussi doit être reconsidéré. Non seulement l’hydrogène acquiert ses galons d’énergie non carbonée, mais il apparaît désormais comme le meilleur allié des énergies renouvelables, que ce soit l’éolien ou le photovoltaïque. « il constitue un excellent complément à l’énergie électrique ; c’est un véritable “bonus” pour l’électricité car il prolonge ses usages au-delà du seul réseau électrique », affirme Marianne Julien, présidente de l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (AFHyPAC), l’association qui promeut la filière hydrogène en France. Enfin, l’hydrogène en tant que source d’énergie est le plus souvent identifié à la mobilité. L’idée la plus répandue est : hydrogène égale voiture électrique à pile à combustible. Exact. Mais en réalité les automobiles ne représentent qu’un des nombreux usages de l’hydrogène-énergie.

Bref, à l’heure de la réflexion sur la transition énergétique, ce gaz vient désormais s’ajouter à la panoplie des solutions alternatives aux énergies carbonées et participant à l’indépendance énergétique du pays. En France, la nouvelle prise de conscience de son formidable potentiel et le regain d’intérêt pour le sujet remontent à 2011, époque à laquelle, après avoir constaté les progrès de l’utilisation de l’hydrogène à l’étranger, l’ADEME a élaboré avec AFHyPAC sa feuille de route stratégique pour le développement de cette filière.

La bonne nouvelle en l’occurrence est que, même si la France accuse un certain retard, notamment du côté des constructeurs d’automobiles, elle possède en revanche une recherche d’un excellent niveau. De quoi, s’accordent à dire les spécialistes, rejoindre très rapidement le peloton de tête où figurent en bonne place la Scandinavie, l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud et la Californie. « À condition de montrer une grande constance dans l’effort, car c’est une affaire de long terme », souligne Marianne Julien.

De même, côté industriel, la situation est plutôt engageante. Outre les grands groupes très actifs sur ce thème (Air Liquide, GDF Suez, EDF, Areva...), la France dispose d’un tissu de PME (Atawey, McPhy Energy, CEtH2, Symbio FCell, PaxItech...) proposant des solutions innovantes dans tous les secteurs ; des entreprises en train de se structurer en filière, au sein d’AFHyPAC notamment. Certaines sont parfois de taille très modeste, comme Pragma Industries – 7 personnes seulement. Ce qui ne l’empêche pas de mettre actuellement en place une ligne de production automatisée de petites piles à combustible extrêmement originales. Une ligne d’une capacité de 50 000 unités par an (voir page 14).

Comment rendre l’hydrogène non carboné ? Soit en ayant recours à la biomasse. Les procédés thermochimiques de gazéification et de pyrolyse de biomasse solide produisent un mélange de gaz (monoxyde de carbone et hydrogène) dont on peut extraire l’hydrogène. Soit en utilisant du biométhane à la place du gaz naturel dans les unités de production d’hydrogène « par réformage » existantes ou dans des unités décentralisées de petites tailles au plus près de la source de biogaz. Ou alors en utilisant tout simplement la bonne vieille électrolyse de l’eau donc, l’électricité. L’hydrogène qui en est issu sera à faible taux de carbone si l’électricité est d’origine nucléaire et parfaitement « vert » si elle provient d’une source renouvelable (éolien, solaire ou hydraulique). L’électrolyse classique (dite basse température) dispose encore de marges de progression. Aujourd’hui, elle produit un hydrogène coûteux dont le prix varie entre 5 et 30€/kg alors que celui issu du vaporeformage du gaz naturel ne dépasse pas 1,50 €/kg dans les grosses unités. Elle offre en revanche l’avantage de pouvoir être effectuée sur site.

Néanmoins, et sans compter les progrès attendus en matière d’électrolyse (voir article page 7) et les baisses de prix liées à la production en plus grand volume des électrolyseurs, cette technologie se prête d’ores et déjà à un usage très prometteur. Produire de l’hydrogène à partir d’éolien ou de solaire résout en effet très élégamment le problème de ces énergies intermittentes : le stockage (ou l’adéquation entre moment de production et de consommation). Elles produisent parfois trop, et leur énergie est perdue – on parle d’énergie fatale. Utiliser leur électricité pour produire de l’hydrogène par électrolyse se justifie alors pleinement, même si son coût est élevé. rien n’est perdu. L’électricité est stockée sous forme de gaz pour un usage ultérieur ou utilisée sous forme gaz sur d’autres marchés que les marchés électriques.

Plusieurs actions pilotes sont menées en France dans ce domaine. Inaugurée en janvier 2012, la plate-forme MyrtE est installée à Ajaccio. Soutenu par l’Université de Corse Pas- quale-Paoli, Areva (sa filiale stockage d’énergie, ex Helion) et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), ce site pilote met en œuvre une centrale photovoltaïque de 560 kWc pour la production et le stockage d’hydrogène. L’objectif est de développer un système et une stratégie de pilotage pour améliorer la gestion et la stabilisation du réseau électrique. La Corse est le lieu tout indiqué pour cette recherche, la configuration actuelle du réseau public d’électricité présentant en effet des limites à l’intégration de sources d’énergie renouvelables intermittentes.

L’autre grand projet pilote français impliquant l’hydrogène vert se déroule à Dunkerque sous l’égide de GDF Suez. Baptisé GrHyD, il a été annoncé cette année. Il vise non seulement à produire de l’hydrogène à partir d’électricité issue d’énergies renouvelables, mais également à valider la pertinence de la filière dite « Power to Gas », qui a pour objectif de transporter et valoriser cet hydrogène mélangé au gaz naturel dans les applications classiques du gaz (chauffage, eau chaude, carburant...). Ce vaste programme (cinq ans, 15 M€) ne réunit pas moins d’une douzaine de partenaires dont la Communauté urbaine de Dunkerque (où auront lieu les démonstrations) et son exploitant de bus (DK Bus Marine), GrDF, GNVErt, COFELy-INEO, Areva Stockage d’Énergie, le CEA, McPhy Energy, l’Ineris, le CEtIAt et CEtH2.

Deux usages différents du précieux gaz seront étudiés. Le premier s’intéresse à l’hydrogène en tant que carburant. Mélangé (entre 6 et 20 %) à du gaz naturel, ce carburant baptisé « Hythane® », sera utilisé à Dunkerque sur la flotte d’autobus fonctionnant actuellement au gaz naturel. L’autre application consiste également à mélanger méthane et hydrogène mais cette fois en injectant ce dernier (jusqu’à 20%) dans le réseau de gaz naturel de la ville. Objectif : alimenter 200 logements d’un nouveau quartier de Dunkerque (chauffage, cuisson, eau chaude). Dans les deux cas, l’apport d’hydrogène vert contribuera à diminuer les émissions de CO2 du gaz naturel jusque-là utilisé seul.

Outre cette adjonction au gaz naturel, l’hydrogène trouve un autre intéressant potentiel d’utilisation comme matière première pour la production de méthane. L’opération dite de méthanation combine en effet du dioxyde de carbone et de l’hydrogène pour générer du méthane, de l’eau... et de la chaleur. Ce méthane est susceptible de trouver divers emplois. Par exemple, comme vecteur de stockage ou de transport d’énergie d’origine renouvelable, le méthane étant beaucoup plus facile à transporter que l’hydrogène. Autre solution, la transformation du méthane en divers carburants comme le méthanol ou le kérosène. Un carburant qui, certes, émet du CO2 mais dont les émissions sont en partie compensées par l’utilisation et le recyclage du CO2 qui permet de le produire ! GDF Suez s’intéresse de près à cette technologie qui doit encore faire la preuve de sa compétitivité en termes de coût, ce à quoi s’attelle la recherche qui explore les solutions à base d’électrolyse haute température notamment.

L’autre voie royale de l’utilisation de l’hydrogène –vert ou non, d’ailleurs – est bien entendu la pile à combustible. La technologie est séduisante. Alimentée par de l’hydrogène, elle produit de l’électricité en n’émettant que de la chaleur et de la vapeur d’eau. Elle affranchit la voiture électrique de ses plus grandes faiblesses : autonomie limitée, temps de recharge long. Toutefois, son utilisation à grande échelle dans la voiture particulière n’est pas envisageable sans le déploiement au préalable d’une infrastructure de distribution d’hydrogène adaptée aux usagers. Dans les applications liées à la mobilité, la pile trouve toutefois d’ores et déjà des usages sur des flottes captives, en particulier comme source d’énergie pour des chariots élévateurs dans des sites industriels. Aux États-Unis, plus de 3000 chariots électriques fonctionnent de cette façon. L’avantage : plus de temps perdu à recharger leurs batteries. Il suffit de « faire le plein » d’hydrogène. La France s’y met à son tour. Air Liquide vient ainsi d’installer une station de distribution d’hydrogène chez Ikea pour alimenter, dans un premier temps, une vingtaine de chariots élévateurs de la plate-forme logistique de Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon. Ces chariots élévateurs sont munis de piles à combustible à hydrogène HyPulsion (co-entreprise détenue à 80 % par Axane, filiale d’Air Liquide, et à 20 % par Plug Power). Le déploiement de flottes captives de véhicules électriques utilitaires équipés d’un réservoir d’hydrogène et d’une pile à combustible est également en cours de discussion, comme phase d’amorçage d’un usage grand public. Cette approche spécifique française, sur le modèle du déploiement des véhicules électriques batterie en France, permettrait de réduire les risques d’investissement d’infrastructure dans les premières années.

D’autres applications de niche – stationnaires cette fois – contribuent à amorcer le développement de la technologie. Par exemple, la fourniture de courant pour sites isolés, comme les antennes relais et les bases de télécommunication ; ou encore, des groupes électriques de secours pour des usages critiques ou stratégiques (serveurs informatiques, hôpitaux...) et, plus largement, comme soutien aux réseaux électriques défaillants, dans les pays émergents par exemple.

Reste enfin une application majeure : la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur) dans les bâtiments. Ici, le Japon est l’incontestable leader avec plus de 20 000 unités vendues et un objectif de 50 000 à 100 000 piles installées par an d’ici à 2015-2020 ! L’Europe s’y lance. L’Allemagne vise 800 systèmes mis en place d’ici à 2015. Le projet européen Ene.Field prévoit quant à lui 1 000 systèmes au même horizon (dont 30 en France). Au total, GDF Suez pense que les piles à combustible pourraient représenter jusqu’à 10 % du marché des chaudières en 2020.

POLLUTEC, le salon des éco-technologies, de l'énergie et du développement durable, du 3 au 6 décembre 2013

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POLLUTEC, le salon des éco-technologies, de l'énergie et du développement durable, du 3 au 6 décembre 2013

POLLUTEC, le salon des éco-technologies, de l'énergie et du développement durable, du 3 au 6 décembre 2013

Le salon Pollutec Horizons ouvre ses portes du 3 au 6 décembre prochains à Paris Nord Villepinte. Unique rendez-vous des écotechnologies de l’année 2013 en Europe, il constitue un jalon important dans la marche vers la transition écologique et énergétique. Couvrant tous les sujets, il s’adresse à un public de plus en plus large de professionnels. En parallèle, le salon s’affirme toujours plus comme l’un des temps forts en matière de ville durable.

Résolument généraliste, Pollutec Horizons aborde l’ensemble des sujets liés aux écotechnologies, à l’énergie et au développement durable : qualité de l’air, recyclage et valorisation matière des déchets, traitement et économie d’eau, instrumentation, efficacité énergétique, valorisation énergétique des déchets, gestion des risques, préservation de la biodiversité, responsabilité sociétale et achats responsables et ce, à travers le prisme de la recherche et de l’innovation. Plate-forme de rencontres de toutes les filières, le salon constitue plus que jamais une pépinière des métiers et technologies en émergence. Fidèle à sa tradition de salon précurseur, il offre ainsi de découvrir les secteurs en développement tels que le biogaz, le génie écologique ou la responsabilité sociétale à travers de nombreuses start-up prometteuses. Parallèlement à cette approche sectorielle, le salon aborde trois grands thèmes transversaux : la ville durable, l’industrie durable et, pour la première fois, l’hôpital et le développement durable, et propose deux pôles métiers : Ingénierie et Commerce & Distribution. Enfin le salon accueille cette année la Corée du Sud comme pays invité d’honneur, en collaboration avec deux organismes majeurs du pays : le KEITI et la KEPA.

Le rendez-vous de l’éco-innovation et des grands enjeux du développement durable

Pendant quatre jours, Pollutec Horizons va dévoiler les dernières avancées de la recherche et les solutions innovantes des différents secteurs de l’environnement et de l’énergie.

Notons que les avant-premières présentées s’inscrivent pleinement dans les tendances 2013 : mieux connaître, mieux gérer, mieux produire et mieux traiter (v. Tendances de l’innovation, p. 6). Les visiteurs du salon découvriront ainsi une centaine d’éco-innovations sur les stands individuels et pavillons collectifs. A découvrir également, le Village Ecotech regroupant les treize pôles de compétitivité français spécialisés dans les écotechnologies et leurs start-up innovantes et le Village Spatial présentant les atouts des technologies spatiales appliquées à l’environnement autour d’acteurs comme le CNES, IRSTEA et le CETE Sud-Ouest. Le Forum Techniques d’avenir reviendra sur le programme des Investissements d’Avenir géré par l’ADEME et permettra aux lauréats du prix des Techniques innovantes pour l’environnement (TiE) de présenter les résultats de leurs travaux de recherche. La rencontre d’affaires LeCleantech, dédiée aux jeunes entreprises éco-innovantes et investisseurs, alliera pendant deux jours conférences et pitch sessions avec des start-up et des PME actives dans la ville durable et la transition énergétique. Enfin, sept prix et trophées seront remis sur le salon (v. p. 33) et Pollutec Horizons accueille pour la première fois cette année des lauréats des prix Pierre Potier et ChemStartup 2013 (chimie) et ceux du concours Genopole (biotechs).

Ville, industrie et hôpital durables : focus majeurs du salon

Sous cet angle majeur de l’innovation, l’édition 2013 de Pollutec Horizons met fortement l’accent sur trois thèmes transversaux : la gestion intégrée des villes (Focus Ville durable), les démarches pour rendre l’usine plus performante (Focus Industrie durable) et la prise en compte du développement durable dans les établissements de santé (Focus Hôpital et Développement durable). Notons que dans le cadre du Focus Ville durable, le salon accueillera Vivapolis, la nouvelle marque ombrelle visant à fédérer à l’international les différents acteurs français de la ville et lui consacrera un stand spécifique où sont attendues plusieurs des entreprises déjà référencées.

Qu’il s’agisse de biens, de procédés ou de services, l’innovation éco-technologique est la condition sine qua non pour réussir la mutation de notre modèle économique actuel vers un modèle plus durable. Pollutec Horizons, rendez-vous des techniques d’avenir, se fait l’écho de la forte capacité à innover des professionnels des éco-industries. En témoignent les nombreuses avant-premières présentées sur les stands, les pavillons et les espaces thématiques dont le Village des pôles de compétitivité du Réseau Ecotech, ainsi que les différents prix et trophées remis sur le salon et les rencontres d’affaires annoncées.

Cette année encore, une centaine d’innovations seront présentées sur Pollutec Horizons. Ces solutions innovantes sont représentatives de l’ensemble des secteurs du salon : eau, air, énergie, déchets / valorisation, risques, sites & sols, etc.

Pour la troisième année consécutive, les 13 pôles du réseau Ecotech seront présents au sein d’un village Réseau Ecotech où ils présenteront leurs PME, TPE et start-up les plus innovantes. Cet espace donnera aussi l’occasion d’échanger avec les responsables de pôles présents sur les nouvelles possibilités de partenariat. Puissants vecteurs de l’innovation dans le secteur des éco-technologies, ces pôles mènent leurs travaux et réflexions au sein de six groupes d’action spécialisés dans différents domaines d'activités stratégiques : impacts environnementaux, exploration et exploitation durables, économie circulaire, métrologie de l’environnement, ville éco-responsable, usine éco-efficiente.

Autre espace thématique à ne pas manquer sur le salon : le village Spatial rassemblera des acteurs majeurs de l’espace qui présenteront les atouts qu’offrent les technologies spatiales dans le domaine de l’environnement : gestion et préservation des ressources, surveillance de la qualité de l’air, aménagement des territoires, prévention des risques naturels ou industriels, surveillance de l’environnement océanique et côtier. Sont ainsi déjà confirmés le CNES, le CETE du Sud-Ouest, ASTRIUM, TAS-Téléspazzio, C-S, NOVACOM, l’IRSTEA, l’IGN et EUTELSAT.

Côté événements et temps forts, la 3e édition du rendez-vous d’affaires LeCleantech se tiendra les 4 et 5 décembre en concomitance avec le salon. Il rassemblera 300 entrepreneurs (PME, start-up,...), décideurs industriels, investisseurs européens et internationaux autour des dernières tendances et des opportunités de business du marché des cleantech. Au programme : des conférences, des sessions de présentation de start-up, des ateliers pratiques à destination des PME, la remise d’un prix collectivité / PME Cleantech et une soirée prestige de networking (v. Rencontres spécifiques p.18).

Notons aussi la présentation par les lauréats des prix des Techniques innovantes pour l’environnement des résultats de leurs travaux de recherche sur le Forum Techniques d’Avenir et, pour la première fois sur le salon, la présence de lauréats du Prix Pierre Potier et ChemStartup 2013 et le concours de jeunes entreprises de biotechs 2013 organisé par le biocluster Genopole.

Où en est la ville durable ? Réponse à Pollutec Horizons

Avec ses nombreuses solutions d’avenir dans les domaines de la gestion des services urbains (eau, air, déchets, énergie, transports,...), du pilotage de la ville et de l’éco-construction, Pollutec Horizons s’affirme comme un rendez-vous central du mieux-vivre en ville. Acteur à part entière de la promotion de la ville durable en France et à l’international, le salon propose un Focus Ville durable en collaboration avec ses partenaires - institutionnels, collectivités, opérateurs et ingénieurs réunis au sein d’un Comité de pilotage dédié. Pour cette édition 2013, ce focus se décline à travers un espace d’exposition spécifique, un forum de conférences, des émissions consacrées du Plateau TV, une journée spéciale Collectivités ainsi que plusieurs visites de sites exemplaires en région Ile-de-France.

L’Espace d’exposition Ville durable et intelligente réunira les savoir-faire et dernières avancées technologiques au service de la ville durable. Faisant le relais de « Vivapolis », la nouvelle marque ombrelle visant à fédérer à l’international les différents types d’acteurs concernés, cet espace comprendra un stand regroupant certains des 80 professionnels déjà référencés sous la marque. Il accueillera également un Pôle Ingénierie organisé en partenariat avec le CINOV et l’OPQIBI, un village Génie écologique et les vitrines des régions présentes sous forme de pavillon

u Plus de 30 conférences en forums et 4 émissions sur le Plateau TV

Les enjeux de la ville durable seront largement abordés au sein du Forum Ville durable et sur le Plateau TV du salon. Le forum reviendra notamment sur l’énergie (ex. : optimiser la composante énergétique d’un nouveau quartier, l’éclairage extérieur, le gaz naturel pour véhicule), la biodiversité et le génie écologique (quelle place pour la biodiversité dans les modèles de quartier durable ?), les éco-quartiers, la sécurité des réseaux, l’innovation dans les SPL de l’environnement, le mobilier urbain intelligent, les bénéfices sanitaires d’une politique locale pour une mobilité active mais aussi la manière de sécuriser ses achats dans les marchés publics en matière de performance énergétique et d’EnR. Quant au Plateau TV, il proposera un grand débat sur l’évolution des relations entre ingénierie privée et ingénierie publique, une “Grande Emission Innovations” sur le smart water et une autre émission consacrée à l’économie circulaire. Plusieurs initiatives internationales seront également présentées comme la réhabilitation d’un ancien quartier portuaire de Copenhague en éco-quartier (cf. nature en ville, mobilité, bâtiments verts, réseaux intelligents, efficacité énergétique) ou encore le RECI, réseau espagnol des smart cities qui comprend déjà 41 villes dont Barcelone, Madrid, Malaga et Valence.

Pour sa troisième édition, le rendez-vous LeCleantech organisé en concomitance avec le salon se tiendra sur deux jours et sera fortement axé sur la smart city (cf. session 1 : « le modèle idéal de ville durable - Comment optimiser les ressources d’une ville à l’aide de technologies innovantes ? » et « Distribution des ressources et gestion des déchets : exemples d’aménagements urbains innovants »). Ses organisateurs (France Cleantech et France Energie Nouvelle) remettront pour la première fois un prix de la meilleure collaboration entre une collectivité et des PME innovantes des cleantechs.

u La journée spéciale Collectivités

Pollutec Horizons organise avec Les Eco Maires et l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) une journée spéciale à destination des élus et responsables de la fonction publique territoriale. Cette journée s’articulera autour d’une visite privilégiée du salon, de deux conférences (ville durable et industrie durable) et de temps conviviaux permettant de favoriser les échanges entre participants (déjeuner et cocktail VIP). La conférence ‘ville durable’ portera sur la biodiversité en présence de la CDC-Biodiversité, l’agence conseil spécialisée Gondwana et, sous réserve, Geneviève Gaillard, maire de Niort et pilote des travaux de préfiguration de la future Agence nationale de la biodiversité). La conférence ‘industrie durable’ sera quant à elle consacrée à l’écologie industrielle avec plusieurs intervenants institutionnels (MEDDE, ville de Fos-sur-Mer, SAN Ouest Provence) et le directeur de l’Institut Inspire (Initiative pour la Promotion d’une Industrie Réconciliée avec l’Ecologie et la société)

u Les visites de sites exemplaires

Pour montrer des solutions innovantes en application et répondre à une demande forte des visiteurs du salon, plusieurs visites de sites exemplaires sont proposées en collaboration étroite avec l’ARD Ile-de-France, l’ARENE et SMD (Seine et Marne Développement). Réparties sur trois jours du 3 au 5 décembre, ces visites permettront notamment de découvrir le bâtiment Coriolis de Champs sur Marne (77), le centre de tri et de valorisation énergétique des déchets Isséane et les quartiers IssyGrid et Fort d’Issy à Issy-les-Moulineaux (92), ainsi qu’un site du SIAAP (service public de l’assainissement de la région Ile-de-France).

Quelles solutions concrètes pour une usine durable?

Pour son édition 2013, Pollutec Horizons présente une vision concrète des démarches et actions permettant de tendre vers une industrie durable au sein d’un focus dédié. L’objectif est d’accompagner le développement d’une offre industrielle à la fois orientée vers des moyens de production propres et sobres mais aussi plus productive et plus compétitive. Ce focus Industrie durable mettra l’accent sur les questions relatives à la sobriété en ressources (matières, énergie et eau), la performance des procédés, la chimie verte et la réduction des impacts sur l’environnement et la santé. Il sera décliné à travers un parcours de visite et un forum de conférences.

Le parcours de visites Industrie durable recensera un panel de spécialistes présentant des solutions innovantes et différentes initiatives prises en vue de repenser les systèmes de production et de réduire l’empreinte carbone et/ou environnementale des moyens de production (cf. automation, smart water, compteurs intelligents, réutilisation d’eau ou d’énergie perdue, procédés limitant les pollutions, solutions pour une économie circulaire...).

Le Forum Industrie durable proposera tout un cycle d’information et de formation permettant de faire le point sur les évolutions réglementaires, les méthodologies disponibles, les avancées en matière de R&D et la formation, le tout en privilégiant les retours d’expérience. Seront notamment mises en avant les approches systémiques comme l’éco-socioconception et l’économie circulaire mais aussi la nécessaire mobilisation des acteurs industriels pour développer des produits et des équipements éco-performants, l’audit utilités en tant qu’outil éprouvé pour réduire ses coûts en milieu industriel ou encore la vérification ETV pour les écotechnologies innovantes et les enjeux de la biodiversité pour les entreprises.

Plusieurs émissions du Plateau TV seront également consacrées aux thématiques de l’industrie durable parmi lesquelles un grand débat sur la chimie du végétal et le développement de ressources durables, une table ronde sur l’économie circulaire ainsi qu’un temps fort dédié à trois des lauréats des Prix Pierre Potier et ChemStart’Up 2013 (innovations de la chimie en faveur du développement durable). Notons aussi que plusieurs conférences proposées dans d’autres forums thématiques aborderont des thèmes liés à l’industrie durable comme, par exemple, la certification du système de management énergie (SMEn), l’efficacité énergétique dans l’industrie, l’utilisation rationnelle de l’énergie (URE) dans les process industriels ou encore la gestion de l’eau dans les industries agro-alimentaires et les entreprises de traitement de surface. Enfin, plusieurs des travaux de recherche lauréats des Prix des Techniques Innovantes pour l’Environnement s’inscrivent également dans ces thématiques : ils seront présentés sur le Forum Techniques d’Avenir le 4 décembre.

Développement durable : quels enjeux pour le milieu hospitalier ?

Pour la première fois cette année, Pollutec Horizons propose un focus « Hôpital et Développement durable » en partenariat avec des acteurs majeurs du domaine comme le C2DS (Comité pour le développement durable en Santé), IHF (Ingénieurs hospitaliers de France), H360 (Association nationale des cadres et experts techniques hospitaliers) et la SFSE (Société française Santé Environnement) ainsi que des acteurs plus traditionnels du salon comme l’INÉRIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques) et UNICLIMA (Syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques).

Durant quatre jours, un village spécifique regroupera ainsi un pôle d’experts et un forum de conférences. Il présentera les enjeux et les besoins des professionnels de santé en matière de développement durable, donnera à ces derniers l’occasion d’échanger avec des industriels fournisseurs de solutions et mettra en avant des initiatives exemplaires aussi bien en France qu’à l’international (ex. : un établissement du Languedoc Roussillon très avancé dans la certification EMAS, un hôpital du littoral alimenté par énergie marine pour son confort thermique ou encore le CHU Karolinska de Stockholm, en Suède dont la démarche globale est particulièrement poussée).

Parmi les thèmes abordés lors des 18 conférences prévues sur le forum figurent les questions de gestion environnementale (adaptation de la norme d’éco-conception IEC 60601-1-9, traitement et économie d’eau, qualité de l’air, mise en propreté, gestion des déchets par filières, évaluation des risques sanitaires au sein des ICPE dont les hôpitaux, liens entre environnement et cancer...), la maîtrise de l’énergie, l’efficacité énergétique ainsi que la qualité de vie au travail des personnels hospitaliers (ex. : prévention des TMS).

Le plateau TV accueillera également des temps forts spécifiques dont une table-ronde sur les besoins particuliers des secteurs aux enjeux supplémentaires comme la santé (mercredi 4) et une émission spéciale sur les produits de substitution et la réalité, ou non, de leur non nocivité (jeudi 5).

Quelques chiffres

u 3 500 établissements (hôpitaux et cliniques) en France, représentant 1,25 million d’employés,

u 75 millions de m2 (bâtiments), dont 60 millions dans le public,

u 11% de la consommation énergétique du secteur tertiaire avec, pour l’électricité, une moyenne de 400 kWh/m2.an (pour mémoire, l’objectif de la RT2012 est de 50 kWh/m2.an). Le confort thermique (chauffage et climatisation) constitue le poste principal de consommation (65%), loin devant la production d’eau chaude sanitaire (11%), l’éclairage (10%), la cuisson (5%) et les autres usages (9%),

u Plus de 700 000 tonnes de déchets produits par an dont des déchets assimilables à des OM mais aussi des déchets infectieux, biologiques, chimiques, toxiques, voire radioactifs, nécessitant des traitements spécifiques,

u En moyenne, 470 litres d’eau consommés par lit et par jour (contre 150 à 200 litres par hab. en France) : 40% sont destinés à l’hospitalisation et la technique médicale et 60% aux services généraux (cuisine, blanchisserie,...),

u Des achats estimés à 17 milliards d’euros par an au total.

PAYS À L’HONNEUR : CORÉE DU SUD

La Corée du Sud, pays invité d’honneur de Pollutec Horizons 2013

« Pays du miracle de la rivière Han », la Corée du Sud est devenue en moins de trente ans la 15e puissance mondiale avec des secteurs de pointe comme la robotique, les semi-conducteurs, la domotique, le software, les écrans Led ou O-Led. Elle mène une politique soutenue en faveur des échanges extérieurs (l’export représente plus de 50% de son PIB).

Située au cœur de la zone du monde où la croissance est la plus élevée, la Corée du Sud bénéficie d’une économie dynamique et consacre une part importante de son PIB à la R&D (4,4% en 2012). Elle met fortement l’accent sur le développement de la compétitivité de ses entreprises dans les domaines du développement durable dont les énergies renouvelables (solaire PV, éolien), les véhicules électriques, les transports urbains ou encore le bâtiment et la construction. Par exemple, en matière d’EnR, c’est la géothermie qui assurera le confort thermique des sept nouvelles stations du métro de Séoul.

Le géant Hyundai Heavy Industries va mettre en service une ferme éolienne de 40 MW fin 2013. Dans le domaine des transports, la production en série de voitures à hydrogène a été lancée cette année tandis que celle de petites citadines électriques low-cost sera lancée fin 2014. En parallèle, le pays s’équipe de nombreuses stations de recharge rapide. De même, un projet de train à grande vitesse (jusqu’à 500 km/h) devrait être bientôt lancé. Concernant la construction, Séoul a encore renforcé cette année les normes pour ses bâtiments (isolation,...) et la capitale devrait bientôt abriter la plus grande centrale électrique souterraine à cycle combiné. Enfin, la Corée du Sud, qui compte une démarche exemplaire en matière de ville intelligente et connectée (Songdo, près de Séoul), a achevé au printemps dernier la plus grande expérience de smart grids au monde par le nombre de technologies mises en œuvre.

Une présence forte sur le salon

L’opération Corée du Sud, pays invité d’honneur va se traduire par de nombreux temps forts et animations spécifiques

u Deux pavillons collectifs organisés par le KEITI (Korea Environmental Industry & Technology Institute) et la KEPA (Korean Environmental Preservation Association) qui accueilleront des acteurs publics et privés du secteur environne- ment ainsi qu’une vingtaine de PME innovantes des domaines eau, air, déchets, énergie, « waste to energy », sites & sols mais aussi ingénierie ;

u Une délégation officielle constituée de représentants du ministère de l’Environnement, d’institutions et d’entreprises dont plusieurs des lauréats des « Green Awards » ;

u Une émission spéciale sur le Plateau TV du salon le mardi 3 décembre dédiée à la politique environnementale sud-coréenne et ses différents enjeux ;

u Une conférence organisée avec Delta Tech-Korea le mercredi 4 décembre, de 14 h à 18h30. Cette conférence en deux temps comprendra une présentation de cinq écotechnologies sud-coréennes (14h à 15h30) puis des rendez-vous « one to one » privés (15h30 à 18h30).

RENCONTRES SPÉCIFIQUES

u LeCleantech : Mercredi 4 et jeudi 5 décembre

Organisé par France Cleantech et France Energie Nouvelle, le rendez-vous LeCleantech se déroule sur deux jours cette année. Il propose une conférence plénière sur le marché des cleantechs en France, trois grandes sessions et divers ateliers thématiques. La session 1 sera consacrée à la ville durable, la session 2 portera sur les collaborations interna- tionales dans le domaine des cleantechs et mettra l’Inde à l’honneur (cf. échanges d’écotechnologies entre l’Europe et l’Inde et la colocalisation France/Inde pour aborder les marchés africains) et la session 3 s’attachera à faire le point sur le thème ‘Transition énergétique et innovation’. Nouveau : FEN et France Cleantech remettront pour la première fois le prix de la meilleure collaboration entre une collectivité et une (ou plusieurs) PME innovante(s).

http://www.france-energie-nouvelle.com/lecleantech-2013/

u Journée spéciale Collectivités : jeudi 5 décembre

Organisée en partenariat avec Les Eco Maires et l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), cette journée axée sur le thème : « Quelles solutions innovantes pour répondre aux attentes des collectivités ? » a pour but de proposer un accompagnement privilégié des différents participants (élus et responsables techniques de collectivités) et favoriser les échanges. Après un accueil petit-déjeuner, elle alternera visite privilégiée du salon, conférences spécifiques et rencontres plus informelles (déjeuner et cocktail VIP). La première conférence axée ville durable reviendra sur les questions liées à la biodiversité en ville autour de Geneviève Gaillard, maire de Niort et pilote des travaux de préfiguration de la future Agence nationale de la biodiversité et de représentants de l’agence Gondwana et de la CDC- Biodiversité. La deuxième conférence, consacrée à l’industrie durable, permettra de faire le point sur l’écologie industrielle avec un représentant du MEDDE, de la ville de Fos sur Mer, du SAN Ouest Provence et de l’Institut Inspire.

u Green Business Meetings : mercredi 4 et jeudi 5 décembre

Ces rencontres d’affaires technologiques et commerciales dans les secteurs de l’environnement, de l’énergie et des cleantechs sont proposées par la Chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France, membre d’Enterprise Europe Network, en partenariat avec d’autres membres du réseau de pays de l’UE (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Grèce, Pologne) ou de pays hors UE (European-American Business Organization, EU-Japan Center for Industrial Cooperation et Delta Tech-Korea). Mis en place par la Commission européenne, EEN est le premier réseau européen d’information et d’appui destiné à accompagner les entreprises dans leur développement et leur démarche d’innovation.

www.greenbusinessmeetings2013.com

INFORMATIONS PRATIQUES

u Dates et horaires

Du mardi 3 au vendredi 6 décembre Parc des expositions Paris Nord Villepinte De 9h à 18h30 le mardi et le mercredi De 9h à 21h30 le jeudi – Nocturne exceptionnelle De 9h à 17h30 le vendredi Manifestation strictement réservée aux professionnels

u Tarifs

Entrée gratuite pour les professionnels munis d'un badge électronique

(badge valable pour les 4 jours de la manifestation)

50 € TTC pour les visiteurs non munis de badge électronique Pas de tarif étudiant.

u Les services aux journalistes

L’Espace Presse Réservé disponible sur www.pollutec.com Dans « l’espace presse réservé » disponible sur le site du salon, accédez aux documents strictement réservés aux jour- nalistes accrédités tels que : l'agenda des événements presse, les photos des éditions précédentes, les visuels du salon en HD,etc.

Le badge presse

Le badge presse donne libre accès au salon et aux conférences(1) pour les quatre jours de la manifestation. Pour obtenir un badge presse :

1.Demandez votre badge en ligne après avoir complété le formulaire d’accréditation disponible sur www.pollutec.com/Accreditation-presse

2.Un badge électronique vous sera ensuite envoyé par e-mail, imprimez-le.

3.A votre arrivée sur le salon, présentez-vous à l’accueil presse muni de votre badge électronique, celui-ci vous sera alors échangé contre votre badge définitif.

Le service de presse sur le salon

Situé à l’entrée du salon, il sera accessible dès le lundi 2 décembre à partir de 14h00, puis de 8h30 à 19h00 du mardi 3 décembre au vendredi 6 décembre. Lieu de travail privilégié, retrouvez-y les communiqués de presse des exposants, le dossier de presse du salon, le Book des innovations, ainsi que les photos du salon du jour(2).

L’accès parking

Les journalistes accrédités bénéficient d’un accès gratuit au parking des visiteurs. Pour en bénéficier, demandez une contremarque de sortie au centre de presse au moment de repartir.

u Accès

En voiture :

Parc des Expositions Paris Nord Villepinte ZAC Paris Nord 2 93420 Villepinte

Coordonnées GPS :

longitude : 2°31'06''E / latitude : 48°58'03''N

Rejoindre les autoroutes A1 (direction Lille) ou A3 (direction Metz-Nancy), prendre la bretelle A104. Suivre ensuite la direction Parc des expositions, puis choisir la sortie "visiteurs".

Contact : +33 (0)1 40 68 22 22 (standard visiteurs) En transport en commun :

En provenance de Paris (Châtelet/Gare du Nord)

>> Prendre le RER B en direction de l’aéroport Roissy CDG, et descendre à Parc des Expositions. Temps de trajet estimé : 25 min.

En provenance de Paris (Gare Marne-la-Vallée/Gare de Lyon)

>> Prendre le RER A en direction de Saint-Germain-en-Laye/Cergy, descendre à Châtelet-les-Halles puis prendre le RER B en direction de l’aéroport Roissy CDG, et descendre à Parc des Expositions. Temps de trajet estimé : 25 min.

En provenance de l’aéroport Roissy CDG

Itinéraire transport en commun :

>> Prendre le RER B à la gare TGV, et descendre à Parc des Expositions. Temps de trajet estimé : 10 min.

Itinéraire navette :

>> A l’arrivée à l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle des hôtesses de Viparis vous accueillent puis vous guident vers la navette gratuite qui vous transportera jusqu’au parc des expositions. Du mardi 3 au jeudi 5 décembre : 8h30 - 11h30 / 15h30 - 18h30 Le vendredi 6 décembre : 8h30 - 11h30 / 14h30 - 17h30

Navettes spéciales Nocturne

Durant la nocturne du jeudi 5 décembre jusqu'à 21h30, un système de navettes fera l'aller - retour entre Paris Porte Maillot et le Parc des Expositions à partir de 17h.

La radioactivité : de Homer à Oppenheimer, du 3 décembre 2013 au 8 juin 2014 au Palais de la découverte…

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La radioactivité : de Homer à Oppenheimer, du 3 décembre 2013 au 8 juin 2014 au Palais de la découverte…

La radioactivité : de Homer à Oppenheimer, du 3 décembre 2013 au 8 juin 2014 au Palais de la découverte

Crée par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radiactifs (Andra), cette exposition explore et explique la radioactivité.

Le palais poursuit son œuvre d’exploration et celle de la radioactivité, phénomène qui a toujours été au coeur de son approche de la science et de la physique.
Source d’interrogation et de peur, la radioactivité est expliquée, par une approche scientifique, factuelle et pédagogique.

Les Simpson :

Cette famille américaine typique est composée de trois enfants - Bart, Lisa et Maggie - de Marge, la mère, et de Homer, le père. Homer est un personnage attachant mais très maladroit, paresseux et incompétent. il est responsable de la sécurité de la centrale nucléaire de Springfield. Avec lui tout peut arriver !

La radioactivité : de Homer à Oppenheimer, du 3 décembre 2013 au 8 juin 2014 au Palais de la découverte…

Dans un parcours approfondi allant de la science (Comment ça marche ?) aux usages (Qu’en fait-on?), en passant par l’histoire du phénomène (Comment a-t-elle été découverte ?) et par les dangers (Que risque-t-on ?), la radioactivité se découvre de façon simple et objective. L’exposition évoque aussi bien les épisodes les plus dramatiques de la radioactivité que, dans un tout autre genre, des personnages de dessins animés qui y font référence. Une manière de rendre abordable une discipline peu connue pour tous les publics (à partir de 10 ans).

La radioactivité est un sujet peu connu. Elle est pourtant omniprésente dans notre vie de tous les jours. Découvert par l’homme il y a un peu plus d’un siècle, ce phénomène naturel présent sur terre depuis sa création fait l’objet de nombreuses interrogations et fascine autant qu’il fait peur.

La radioactivité, romanciers et cinéastes en ont fait l’objet de tous les fantasmes, elle a provoqué des événements dramatiques et a en même temps permis de grands progrès grâce à son utilisation dans de nombreux domaines. autant de facettes que vous êtes invités à découvrir à travers cette exposition.

SUPERMAN :

Venu de la planète Krypton, SUPERMAN, alias Clark Kent, est un superhéros doté de nombreux pouvoirs. son seul point faible :

la kryptonite, roche issue de sa planète d’origine et qui possède des caractéristiques particulières après avoir traversé des nuages radioactifs cosmiques avant de tomber sur terre. Seul SUPERMAN est sensible aux pouvoirs de cette roche qui peut lui nuire.

SUPERMAN

SUPERMAN

La radioactivité : Comment ça marche?

La radioactivité est un sujet peu connu que l’on se représente, le plus souvent, comme des rayons invisibles.

Mais d’où viennent-ils ?

Pour trouver des réponses, il faut chercher dans l’infiniment petit : au cœur même des atomes ! Ce sont en effet eux qui sont à l’origine de ces rayonnements. Et, comme on trouve des atomes partout, on trouve de la radioactivité partout... naturellement !

Découvrez dans ce pôle le monde de l’infiniment petit et l’origine de la radioactivité.

L’atome et ses caractéristiques

(Tom l’atome)

Dans cette animation, tom l’atome vous raconte son histoire commencée cinq siècles avant Jésus-Christ. Elle est parsemée de découvertes essentielles grâce à de nombreux scientifiques qui ont cherché à comprendre ce monde de l’infiniment petit. Tom vous expliquera ensuite ses caractéristiques :

À quoi ressemble-t-il ? Pourquoi existe-t-il une multitude d’atomes différents ? Tom dévoilera également le mystère de l’origine de la radioactivité et la raison pour laquelle certains atomes deviennent radioactifs.

Les transmutations naturelles

(Une drôle de famille)

Le radium est luminescent : il émet une faible lumière bleue. Durant la première moitié du XX e siècle, des peintures au radium furent utilisées, notamment dans l’horlogerie.

Pourquoi la radioactivité diminue t-elle dans le temps ? À quelle vitesse ?

Découvrez les transmutations naturelles que subissent les atomes radioactifs pour se transformer en d’autres atomes et perdre leur radioactivité.

Ces particularités vous sont présentées à travers un exemple, celui de la chaîne de désintégration de l’uranium 235, présent naturellement dans certaines roches.

Découvrez ensuite comment il donne naissance à dix atomes radioactifs différents, présentés à travers des objets du quotidien, qu’ils servent à fabriquer.

La radioactivité naturelle

(Le becquerelomètre)

Grâce à un compteur Geiger, appareil servant à mesurer la radioactivité même en très faible quantité, redécouvrez certains objets du quotidien : eau, huile, légumes, briques... sous un nouvel angle. mesurez vous-même le niveau de radioactivité des objets qui vous sont présentés pour vous rendre compte que la radioactivité est un phénomène naturel présent partout autour de nous.

L’origine cosmique d’une partie de la radioactivité naturelle

(Du fin fond de l’espace)

Entrez maintenant dans le monde de l’infiniment grand en effectuant un voyage dans l’espace grâce à une vidéo qui vous fera remonter le temps et découvrir des scientifiques qui ont tenté de percer certains mystères de notre univers : aurores boréales, éruptions solaires, rayons cosmiques... Quelle est l’origine de ces phénomènes naturels fascinants et quel est leur lien avec la radioactivité ? Pourquoi l’espace est-il le lieu d’une radioactivité intense qui a marqué l’imaginaire de certains scénaristes ? Découvrez comment cette radioactivité parvient jusqu’à nous.

La radioactivité présente dans notre propre corps

(Combien tu rayonnes ?)

Êtes-vous radioactif ? Utilisez la balance placée devant vous et découvrez quelle part de radioactivité se cache en vous... Pourquoi sommes-nous radioactifs ? D’où vient cette radioactivité ? Sommes-nous tous radioactifs de la même façon ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses ici.

Les différents rayonnements

(Un monde à part)

« Un monde à part » vous fait entrer dans le monde des rayonnements. Découvrez que les rayons invisibles liés à la radioactivité font partie d’un ensemble de rayons. Leur origine est très diverse et nous y sommes exposés en permanence.

Quels sont ces rayons ? Quelles sont leurs particularités ? Découvrez un à un ces différents rayons grâce à des applications et des objets du quotidien qui utilisent leurs propriétés.

L’exposition dûe à la radioactivité naturelle et artificielle

(Des chiffres et des rayons)

Nous sommes tous exposés à la radioactivité, en permanence. Mais d’où vient-elle ? Est-elle naturelle ou produite par l’homme ?

En soulevant les trappes qui vous sont présentées, découvrez ce à quoi vous êtes exposé au quotidien et en quelle quantité.

Les quatre fantastiques :

Au cours d’une mission spatiale pour percer le mystère de notre univers, ces quatre astronautes sont exposés à une forte radioactivité. Leur ADN est alors modifié et ils développent des superpouvoirs : Red dont le corps devient élastique, Suzanne, la femme invisible, Johnny qui peut créer du feu à volonté et Ben et sa force surhumaine. sous le nom des quatre fantastiques, ils luttent contre les forces extraterrestres qui menacent notre planète.


LES QUATRE FANTASTIQUES

LES QUATRE FANTASTIQUES

La radioactivité : Comment a-t-elle été découverte ?

Au moment de la découverte de la radioactivité, il y a un peu plus de cent ans, tout le monde fut immédiatement fasciné par ce nouveau phénomène... au point de l’utiliser dans la fabrication de divers objets du quotidien. Très vite, de nombreux chercheurs se sont penchés sur la radioactivité afin de mieux la comprendre. Ils ont alors permis de grandes innovations scientifiques et industrielles. Ces nombreuses recherches ont également permis de mieux en connaître les dangers.

Découvrez dans ce pôle l’histoire de la radioactivité.

La découverte d’Henri Becquerel

(Au fond du tiroir)

La radioactivité a-t-elle été inventée par l’homme ? Marchez sur les traces d’Henri Becquerel, physicien français, pour comprendre comment il a découvert ce phénomène, par hasard, il y a à peine plus d’un siècle. Revivez cette découverte à travers la reconstitution de coupures de presse d’époque et de l’expérience du physicien, au fond d’un tiroir.

Les découvertes de Pierre et de Marie Curie

(Eurêka)

Pierre et marie Curie, deux noms évoquant de grands scientifiques qui ont marqué l’histoire des sciences et celle de la radioactivité. À travers la reconstitution d’un film muet de la fin du xixe siècle, découvrez ces personnages historiques et leurs découvertes étonnantes, fruit de nombreuses années de recherche.

Le laboratoire de Pierre et de marie Curie

(Quintessence)

Continuez de faire connaissance avec Pierre et marie Curie à l’aide d’une reconstitution de leur laboratoire où vous sera présenté du matériel authentique ayant servi à leurs travaux. Découvrez leur univers et les conditions dans lesquelles ils ont effectué leurs recherches, qui ont amené marie Curie à être la seule femme de l’histoire à avoir été récompensée de deux prix nobel.

L’industrie du radium du début du xxe siècle

(Les années folles du radium)

Le début du xxe siècle a été fortement marqué par la radioactivité. Revivez l’engouement vécu à cette époque suite à la découverte de la radioactivité et d’un élément très radioactif : le radium. Comment était-il utilisé dans la fabrication de nombreux objets du quotidien ? Objets « radioactifs » en tout genre, affiches et magazines publicitaires, découvrez dans les vitrines une part, souvent méconnue, de l’histoire de notre industrie où radioactivité rimait avec progrès et fascination ; comment celle-ci était omniprésente dans de nombreux domaines :

Les chercheurs qui ont marqué l’histoire de la radioactivité

(Les magiciens de l’atome)

Une galerie de portraits vous permettra de faire connaissance avec de nombreux scientifiques, physiciens ou chimistes pour la plupart, dont les recherches ont marqué l’histoire de la radioactivité. Qui sont-ils ? Qu’ont-ils découvert ? Partez à leur rencontre pour comprendre comment, par leurs nombreux travaux, ils ont ouvert la voie

Testez aussi vos connaissances

(Feux d’artifice)

N’hésitez pas à tester vos connaissances sur la radioactivité grâce à ce jeu vidéo, idéal pour les petits... comme pour les plus grands.

Hulk :

Bruce Banner, physicien, est chargé de fabriquer une bombe atomique pour les militaires. au cours de son travail, il est accidentellement exposé à une forte dose de radioactivité. Ses gènes ayant été modifiés, il se transforme en une énorme créature verte très puissante, Hulk, à chaque fois qu’il est en colère ou stressé. depuis, le scientifique consacre sa vie à essayer de trouver un antidote.


HULK

HULK

La radioactivité : Qu’en fait-on ?

Les armes nucléaires et les centrales nucléaires ne sont pas les seules utilisations de la radioactivité. Un peu partout autour de nous, les propriétés de la radioactivité sont couramment utilisées, parfois de manière surprenante, dans de nombreux domaines de la vie quotidienne : médecine, industrie, recherche, art...

Découvrez dans ce pôle les nombreuses applications de la radioactivité.

La production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire

(Les lumières de la ville)

L’énergie nucléaire est une source utilisée par de nombreux pays pour produire une part de leur électricité. Découvrez en image comment fonctionne un réacteur nucléaire, la part que représente cette énergie en France et dans le monde et quelques exemples de ce que consomment certains objets que nous utilisons tous au quotidien.

Les applications militaires d’hier et d’aujourd’hui

(Les dossiers de l’atome)

Coupures de presse, notes griffonnées, recherches historiques... entrez dans la chambre secrète d’un enquêteur et découvrez les applications militaires de la radioactivité à travers l’histoire. Comment a été créée la première bombe atomique ? Comment la radioactivité a-t-elle été utilisée successivement comme une arme de destruction puis comme une arme de dissuasion ?

Quels sont les moyens mis en place pour éviter la prolifération de matières radioactives dangereuses et quelles sont les applications militaires d’aujourd’hui qui utilisent la radioactivité ?

Les utilisations médicales de la radioactivité

(Opération rayons)

À partir d’une animation interactive, entrez dans la peau d’un médecin. Diagnostiquez et traitez vous-même vos patients grâce aux nombreux progrès de la médecine nucléaire. Radiothérapie, traceur, scintigraphie, à quoi servent ces examens et ces traitements médicaux et comment sont-ils couramment utilisés dans la médecine d’aujourd’hui ?

Les nombreuses applications de la radioactivité dans des domaines très variés

(Sous nos yeux)

Découvrez en images quelques exemples, parfois surprenants, d’applications de la radioactivité dans des domaines très variés. De l’art à l’industrie, en passant par l’aérospatiale ou l’agroalimentaire, comment les différentes propriétés de la radioactivité sont-elles mises à profit dans notre vie de tous les jours ?

Spider-man :

Après la mort de ses parents, Peter Parker est élevé par son oncle et sa tante. Très jeune, il est intéressé par les sciences. À la suite d’une expérience, il est mordu par une araignée radioactive. Il développe alors des superpouvoirs : des sens aiguisés, une force et une agilité hors du commun et la capacité de s’accrocher aux parois. Grâce à ses superpouvoirs, l’homme araignée décide de lutter contre le crime et de combattre le mal.

La radioactivité : de Homer à Oppenheimer, du 3 décembre 2013 au 8 juin 2014 au Palais de la découverte…

La radioactivité : Que risque-t-on ?

À des doses naturelles, la radioactivité n’est pas dangereuse. En revanche, elle peut être très dangereuse pour notre santé si elle est trop intense. Depuis qu’elle a été découverte, elle est utilisée dans de nombreux domaines. Ce sont ces usages qui peuvent présenter des risques car l’homme utilise la radioactivité dans des quantités plus importantes que celles que l’on trouve dans la nature. Pour éviter ces risques, les utilisations de la radioactivité doivent respecter de nombreuses règles.

Découvrez dans ce pôle les réponses aux questions que vous vous posez sur les risques liés à la radioactivité.

Les effets de la radioactivité sur l’homme

(Le corps exposé)

À forte dose, la radioactivité peut être dangereuse pour la santé. Pourquoi ? Comment ? À quelle dose ? Découvrez comment vous pouvez être exposé à la radioactivité et à travers une vidéo, comment celle-ci peut provoquer des effets néfastes pour la santé et à quelle dose.

La multiplication des expositions à la radioactivité

(Notre bain quotidien)

Nous sommes tous exposés chaque année à plusieurs sources de radioactivité, en fonction du lieu où nous habitons et de nos habitudes de vie. Quelle est notre exposition annuelle à la radioactivité ? Quel est l’effet de l’accumulation de ces expositions sur notre santé ? Grâce à une animation interactive, calculez votre propre exposition annuelle à la radioactivité.

Les mesures et les moyens pour se protéger de la radioactivité

(Les trois boucliers et Passe-muraille)

La radioactivité peut être dangereuse pour notre santé mais il est possible de s’en protéger. Découvrez les mesures simples de radioprotection et notamment, grâce à une maquette interactive, les différents écrans permettant de se protéger des rayonnements liés à la radioactivité : alpha, bêta et gamma.

Le risque d’accident lié aux applications de la radioactivité

(Niveau 7)

Les nombreuses utilisations de la radioactivité par l’homme peuvent présenter un risque en cas d’accident. Fukushima, Tchernobyl, Three Mile Island... trois accidents nucléaires qui montrent que le risque zéro n’existe pas. Des photos et un diaporama animé reviennent sur ces trois plus grandes catastrophes nucléaires. Comment ces accidents se sont-ils produits ?

Les déchets radioactifs et les solutions mises en œuvre pour les gérer

(Tri sélectif)

À partir d’une maquette en trois dimensions, découvrez le sujet des déchets radioactifs : d’où viennent-ils ? Où en sont les recherches ? Comment sont-ils gérés ? Sont-ils en lieu sûr ? Faites un tour d’horizon de ces déchets particuliers, produits par de nombreux secteurs d’activité, et découvrez la façon dont ils sont gérés : de leur production à leur stockage, en passant par leur traitement et leur transport.

Les contrôles et les normes

(Sécurité sur mesure)

Grâce à des schémas illustrés, découvrez les nombreux contrôles et normes qui encadrent les utilisations de la radioactivité afin de protéger les populations et les travailleurs des risques qu’elles présentent. Défaillance humaine, erreur technique, risque naturel, découvrez ensuite comment tous ces éléments sont pris en compte pour éviter au maximum les accidents ou pour y faire face en cas d’urgence.

Vérifiez vos connaissances

(Les risques en questions)

Un écran interactif reprend les principales questions concernant les risques liés à la radioactivité.

Infos pratiques :

Le Palais de la découverte est ouvert :

du mardi au samedi de 9 h 30 à 18 h 00
(fermeture des caisses à 17 h 30)

le dimanche et les jours fériés de 10 h 00 à 19 h 00
(fermeture des caisses à 18 h 30)

Fermé TOUS les lundis (normaux et fériés)
et les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet et le 25 décembre.

Le Palais de la découverte sera exceptionnellement,

ouvert les lundis :

28 octobre 2013

30 décembre 2013

fermé le dimanche 27 juillet 2014, en raison de l'arrivée du Tour de France 2014

Plan du Palais de la découverte


Ce plan de visite du Palais de la découver est susceptible d’évoluer en fonction de l’avancement des travaux de rénovation du Palais de la découverte.

Un plan actualisé est à la disposition du public à l’accueil du Palais de la découverte.

Accès

Avenue Franklin Delano Roosevelt 75008 Paris

Autobus : lignes 28, 42, 52, 63, 72, 73, 80, 83, 93

R.E.R. C : Invalides

Métro : Champs Elysées-Clemenceau (Lignes 1 et 13) ou Franklin-D.-Roosevelt (lignes 1 et 9)

Les animaux ne sont pas admis. Seuls sont sont autorisés les chiens guides d’aveugles ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte d’invalidité prévue à l’article L. 241-3 du code de l’action sociale des familles.

Tarifs

Depuis le 1er janvier 2010, le Palais de la découverte et la Cité des sciences sont regroupés au sein d'universcience.
Découvrez le pass

Tarifs (au 03/01/2012)

Plein tarif

Tarif réduit *

Happy Hours **

Salles d'expériences et de conférences

8,00 €

6 €

3 €

Supplément planétarium

3 €

3 €

3 €

Supplément pour certains ateliers : 3 € par personne

*Tarif réduit : -25 ans, 60 ans et plus, étudiants, familles nombreuses, carte de l'éducation nationale, sur présentation de justificatifs.
** Happy Hours pour les étudiants : 3 € à partir de 15h, du mardi au vendredi, hors vacances scolaires toutes zones, sur présentation d’un justificatif.

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

"L'essentiel, dans la vie, c'est de savoir transformer une expérience désagréable en une expérience heureuse."

Eugène Ionesco 1909 - 1994

Développer les fonds travaux dans les copropriétés pour aider à la rénovation énergétique…

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Développer les fonds travaux dans les copropriétés pour aider à la rénovation énergétique…

Développer les fonds travaux dans les copropriétés pour aider à la rénovation énergétique…

Dans l’article publié le 20 novembre dernier intitulé ‘’Inciter ou obliger la rénovation énergétique’’ l’accent était porté au secteur résidentiel. Une réflexion qui a conduit à l’élaboration d’un rapport émis par Jacques Chanut (FFB) et Raphaël Claustre (CLER) intitulé « Explorer l’obligation de rénovation énergétique dans le secteur résidentiel » et dont les conclusions montrent la difficulté de dégager un consensus entre tous les acteurs.

Dans une publication ‘’4 pages’’, le PUCA s’est penché sur les copropriétés à travers une étude de cas sur le développement de fonds de travaux permettant ainsi d’anticiper des travaux notamment de rénovation énergétique. S’inscrivant dans le programme de recherche-action Amélioration énergétique en copropriétés, cette étude est parti du constat que le fonds travaux suscite une dynamique de rénovation grâce à l’approvisionnement régulier de petites sommes qui anticipent les gros travaux sans grever les budgets. L’étude recherche-action a donc cherché à comprendre quelles sont les motivations et les processus qui conduisent certaines copropriétés à mettre en place ce dispositif, tandis que d’autres s’y refusent. La recherche poursuit ainsi trois objectifs clairs : d’abord, identifier les freins et les facteurs favorables à la mise en place de ces fonds ; vérifier ensuite leur efficacité et leur capacité à déclencher des décisions en faveur de la rénovation énergétique ; enfin, déterminer les dispositions susceptibles d’encourager les copropriétés à voter et à abonder un fonds travaux.

Pour insuffler une démarche environnementale qui permette de tenir les objectifs de réduction de 38% des consommations d’énergie fixé par le Grenelle de l’Environnement, la France doit pouvoir développer des outils d’aide afin de favoriser des travaux d’améliorations énergétiques. Si il y a bien un parc résidentiel à rénover, c’est celui de l’univers de la copropriété dont le processus de rénovation s’effectue plus lentement que le secteur des maisons individuelles ou du logement social.

Un volume de ce parc qui correspond à environ 27,3% des logements des Français, l’enjeu est donc de taille.

Premier constat, selon le PUCA, la rénovation énergétique se heurte, en copropriétés, à une série de difficultés désormais bien connues : une connaissance insuffisante du monde de la copropriété par les professionnels ; un nombre important de copropriétés en très mauvais état, voire dégradées (300 000 logements situés dans des copropriétés en difficulté sur les 6 millions de résidences principales en copropriété) ; une difficulté de prise de décision en raison des divergences d’intérêts des copropriétaires ; une carence d’information des particuliers et des professionnels de la copropriété ; une approche trop souvent descendante des solutions à mettre en œuvre... Un outil semble pourtant particulièrement adapté à la rénovation énergétique des copropriétés : la mise en place de fonds travaux. Ils existent déjà en France, mais ne sont pas encore obligatoires, contrairement à d’autres pays. Le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) prévoir de rendre obligatoire la réalisation d’un diagnostic technique et la mise en place d’un «fonds de prévoyance», sous certaines conditions et à partir d’un certain seuil.

La recherche-action sur laquelle s’appuie le 4 pages du PUCA montre qu’un tel outil financier, contribuant à constituer une épargne, est également un moyen de dynamiser le lancement de travaux de rénovation énergétique et de favoriser la maîtrise des dépenses énergétiques, notamment s’ils sont accompagnés de plans pluriannuels quant à la réalisation de ces travaux. Au-delà des seules obligations réglementaires, ce travail insiste sur la nécessité d’accompagner cette nouvelle obligation d’actions de sensibilisation car, en la matière, la mobilisation des différents acteurs de la copropriété (syndic, conseil syndical, copropriétaires, professionnels etc.) quant à la stratégie à mettre en œuvre pour la prise de décision est primordiale.

Pour identifier les copropriétés ayant constitué un fonds travaux, puis après avoir réalisé des entretiens auprès de ces copropriétés sur des éléments tels que les caractéristiques du fonds travaux, sa mise en place, ses modalités, ses effets, sur les plans pluriannuels de travaux ou les caractéristiques de la copropriété, les chercheurs du PUCA ont pu établir une caractérisation des copropriétés disposant de fonds travaux.

Ainsi, il ressort de cette étude que si les copropriétés qui ont un fonds travaux (13%) ne se distinguent des autres ni par leur taille, ni par leur état (54% sont en bon état, 31% dans un état moyen et 15% en mauvais état), elles s’en différencient néanmoins par leur période de construction. L’ensemble de celles repérées a en effet été bâti entre 1945 et 1980, s’agissant donc pour la plupart d’immeubles standardisés à faible performance technique et pourvus de chauffage collectif. Deux autres éléments distinguent clairement les attitudes des copropriétés : d’une part celles ayant constitué un fonds travaux fonctionnent plus largement en gestion bénévole ou coopérative que les autres (16 % contre 7 %) ; d’autre part, les copropriétés dotées d’un fonds travaux relèvent plus souvent de petites classes moyennes ou modestes (aucune qualifiée d’aisée n’a été repérée avec un fonds travaux). Enfin, une étude menée sur les plans pluriannuels de travaux a quant à elle démontré que cette pratique demeure indépendante – de même qu’assez rare – de celle des fonds travaux.

C’est ensuite à partir d’un premier échantillon de 19 copropriétés pourvues d’un fonds travaux et d’un second de 9 copropriétés l’ayant refusé que l’étude a cherché à identifier les freins et les leviers à la constitution d’un fonds travaux, de même que les montants et les effets de ces fonds lorsqu’ils existent.

Partant de l’hypothèse que le rejet d’un fonds travaux n’est pas purement idéologique mais relève sans doute de facteurs plus complexes, les chercheurs ont mené des entretiens auprès de l’ensemble des copropriétés du panel (9+19) pour analyser les freins relatifs à ce refus. Ainsi, sept obstacles ont été identifiés, dont trois en lien avec les syndics : d’abord, le fait que la proposition puisse émaner du syndic rend les copropriétaires suspicieux du bien-fondé de la démarche quand on sait que ces syndics touchent des honoraires sur les travaux. Il apparaît ensuite que les copropriétaires se méfient de la gestion des syndics et de leur utilisation des fonds. En effet, ceux-ci n’étant pas tenus d’avoir des comptes séparés pour chaque copropriété, les suspicions sont fortes quant à l’usage fait des fonds. Enfin, les syndics ne sont pas obligés de promouvoir la création de fonds travaux et voient ça avant tout comme une contrainte, tandis que les copropriétaires s’inquiètent de l’utilisation faite de ces fonds. Outre cela, il ressort que l’aspect financier est un frein majeur, et ce à trois niveaux : premièrement car les placements collectifs ne sont pas intéressants pour les copropriétaires (les syndics – professionnels – facturent des frais et les intérêts rémunérateurs sont moindres) ;

deuxièmement car les copropriétaires craignent que le fonds travaux soit un obstacle à la vente de leur bien du fait que les nouveaux acquéreurs doivent régler en sus du prix le montant du fonds travaux remboursé à l’ancien propriétaire. D’ordre pécuniaire, la dernière réticence repose sur l’idée que le fonds représente une charge supplémentaire, alors qu’il n’est qu’une provision en vue de travaux. Le septième frein relève pour sa part de lacunes « logistiques » pour identifier les besoins et programmer les travaux: les moyens de diagnostic sont peu efficients, il n’existe pas vraiment d’outil de programmation pluriannuelle, tandis que les modalités juridiques du vote d’un plan pluriannuel de travaux restent floues. Eu égard à ces problèmes, l’équipe de recherche identifie différents leviers tels que, entre autres, l’appui sur des « copropriétaires moteurs » par le biais de syndics bénévoles ou coopératifs par exemple, la mise en place d’un fonds attaché au lot et donc non remboursé en cas de vente, l’identification des besoins de travaux et des chantiers à venir par les copropriétaires, et des programmes d’économie de charges pour compenser les montants du fonds travaux. Nous reviendrons plus loin sur la présentation de ces pistes de progrès.

Parmi les 19 copropriétés ayant instauré un fonds travaux, l’étude montre que quatre moyens d’en fixer le montant : sur la base des économies réalisées ou des recettes encaissées dans l’année (pour 7 d’entre elles); selon un seuil de prélèvements trimestriels acceptable, situé entre 10 et 46 euros (4); en estimant les travaux prévus, avec des sommes alors plus conséquentes de l’ordre de 86 euros mensuels en moyenne (4); et en s’appuyant sur un pourcentage du budget de charges courantes d’environ 5%, soit en moyenne 8 euros par mois (3).Outre le montant de ces fonds, la recherche montre qu’en cas de vente et donc de remboursement aux propriétaires, les acquéreurs sont tenus de verser en moyenne 1700 euros pour le fonds travaux, contribution qui demeure modeste lors d’un achat.

Ainsi, et tel que le préconise le « Rapport Braye », en créant un fonds travaux à hauteur de 5% du budget annuel, l’effort demandé est réduit, même pour les plus modestes. Néanmoins plus symbolique que suffisant, ce montant doit avant tout insuffler une dynamique. De plus, il ressort qu’une bonne anticipation des besoins favorise l’alimentation des fonds travaux, en même temps que la constitution de ces fonds est très souvent liée à une politique active de maîtrise des charges.

Concernant les effets, les enquêtes de terrain ont validé l’hypothèse que, outre la seule question du financement, le fonds travaux constitue un formidable outil de dynamisation de la copropriété ainsi que de mobilisation en faveur de la prévision et de la réalisation de travaux. Lorsqu’il n’est pas remboursable, il s’avère aussi un puissant outil d’information des acquéreurs, et permet que les dynamiques de projet ne soient pas cassées par les mutations de copropriétaires qui vendent pour ne pas contribuer aux travaux. Enfin, le fonds travaux facilite la préservation de la mixité sociale en protégeant les copropriétaires les plus modestes et les nouveaux accédants d’un vote de gros travaux qui pourrait les mettre en difficulté et les contraindre à vendre leur bien.

En réponse aux freins et leviers identifiés sur le terrain, la recherche-action a mis au point six propositions d’action afin de promouvoir la création de fonds travaux et d’optimiser les fonds travaux obligatoires le cas échéant.

La première est une action de sensibilisation qui vise à créer un guide pédagogique gratuit pour mobiliser et aider les « copropriétaires moteurs » désireux de mettre en place un fonds travaux. Ce document aborde les difficultés auxquelles peuvent se heurter les copropriétaires et fournit des conseils ainsi que la marche à suivre pour réussir à mettre en place ce dispositif. La deuxième proposition tend à restaurer la confiance vis-à-vis des syndics en obligeant l’ouverture de comptes bancaires séparés, de même que la mise en place d’instances de contrôle des syndics pour diminuer la méfiance des copropriétaires à leur égard. Au-delà de l’aspect technico-financier, généraliser le compte séparé est un moyen de réformer la gouvernance des copropriétés en responsabilisant les copropriétaires et en favorisant la gestion collective trop souvent déléguée au syndic. La troisième proposition est de créer une solution de placement adaptée au travers d’un « plan d’Épargne Copropriété » sécurisé, rémunéré et défiscalisé aux fins d’inciter et de faciliter la réalisation de travaux. La quatrième proposition vise pour sa part à rendre le fonds travaux obligatoire et attaché au lot, c’est-à-dire non remboursable en cas de vente. Préconisée dans le « Rapport Braye », cette mesure s’avère être un véritable renversement culturel qui ferait de la gestion prévisionnelle des travaux un réflexe dans les copropriétés. Le fonds travaux obligatoire se présente en outre comme une mesure sociale de protection des copropriétaires les plus modestes et des jeunes accédants, et offre de préparer et mieux maîtriser l’avenir, ainsi que de faire des économies. La recherche-action propose ensuite d’améliorer les capacités de programmation de travaux afin de donner tout son poids à l’instauration d’un fonds travaux. Pour cela, il semble nécessaire de rétablir un carnet d’entretien solide, de promouvoir « l’audit global partagé », ainsi que de développer l’expérimentation de plans pluriannuels de travaux. Enfin, la sixième fiche préconise de développer des outils de maîtrise des charges tant cette volonté va souvent de pair avec celle de la création d’un fonds travaux. Alors, la mise en place de méthodes tels que les «étiquettes charges », le Bilan Énergétique Simplifié (BES) ou le Bilan Initial de Copropriété (BIC), accompagne les copropriétés dans leur souci d’économies.

Ainsi, à l’heure où la loi ALUR comporte des dispositions concernant l’instauration d’un fonds travaux, les propositions faites dans cette recherche-action prennent tout leur sens, d’une part pour orienter les copropriétés désormais dans l’obligation de constituer un fonds travaux, mais aussi quant à accompagner celles encore soumises à aucune obligation légale, mais néanmoins désireuses de maîtriser leurs dépenses et d’avoir un pécule financier à disposition pour anticiper des travaux.

RHI et THIRORI, des instruments au service des collectivités pour requalifier les centres-urbains

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RHI et THIRORI, des instruments au service des collectivités pour requalifier les centres-urbains

RHI et THIRORI, des instruments au service des collectivités pour requalifier les centres-urbains

Ainsi dans les Cahiers de l’Anah de Juin 2013, la rédaction fait mention de deux outils RHI et THIRORI, permettant aux collectivités locales de requalifier des îlots dégradés des tissus d’habitat ancien en zones urbaines et rurales.

Les modalités de ces instruments permettent le rachat par la collectivité d’immeubles dégradés pour les démolir et les reconstruire, ou pour les rénover, afin de proposer des logements accessibles et de bonne qualité.

Il est parfois difficile de requalifier le visage du centre-ville, ces deux outils permettent de créer un recyclage foncier offrant aux collectivités locales des moyens efficaces pour réaménager les îlots très dégradés.

Deux outils dont dispose l’Anah qui en 2009, dans le cadre de la loi MLLE (Loi de mobilisation pour le logement la lutte contre l’exclusion.), s’est vu confier par l’État cette tache, des dispositifs venus doter sa palette d’outils et de financements pour requalifier l’habitat privé.

Une mesure qui consiste à aider les collectivités locales à engager des interventions publiques lourdes sur des immeubles, avec pour objectif de lutter contre l’habitat indigne et dégradé. En plus des traditionnelles disposition incitatives que sont les PIG et les OPAH, l’Anah propose deux outils ayant une dimension coercitive : la Résorption de l’habitat insalubre irrémédiable ou dangereux (RHI) et le Traitement de l’habitat insalubre remédiable ou dangereux (THIR) et des opérations de restauration immobilière (ORI). “Sélectionnées selon le degré de dégradation du bâti et ses effets sur la santé ou la sécurité des occupants, ces actions de ‘dernier recours’ sont à la disposition des collectivités locales souhaitant requalifier les quartiers anciens et affichant une volonté politique forte de traiter des situations graves qui nécessitent une ingénierie spécifique”, résume Soraya Daou, responsable du service des études de la prospective et de l’évaluation (SEPE) à l’Anah. Grâce aux effets combinés de la RHI et du THIRORI, il est possible de régénérer du foncier en milieu urbain dense, en passant soit par une phase de démolition-reconstruction, soit par une étape de réhabilitation lourde. “Complémentaires, ces deux actions peuvent d’ailleurs être simultanées”, précise Caroline Randelli-Granier, chargée de mission habitat indigne au SEPE. Entre 2009 et 2013, le budget annuel de l’Agence dédié au financement des opérations RHI et THIRORI est resté stable à 12 millions d’euros.

La RHI est une opération sous maîtrise d’ouvrage publique locale destinée à traiter les immeubles dangereux, définitivement interdits à l’habitation. “C’est la solution ultime. Le bâtiment concerné est généralement frappé d’un arrêté.

d’insalubrité ou de péril, avec une interdiction définitive d’habiter”, explique Caroline Randelli-Granier. Moins radical, plus récent et peu connu, le THIRORI se situe un cran en dessous de la RHI ; il reste un levier néanmoins très interventionniste. Dans cette procédure créée par l’Anah en 2009, la collectivité devient propriétaire en achetant des lots dans un immeuble (en entier ou lot par lot) dans le but de transformer les conditions d’habitabilité. Cette action “chirurgicale” se réalise parfois à l’échelle d’un îlot. La personne publique assure la remise en état, soit par une restructuration des locaux, soit par une opération de démolition-reconstruction, ou avec un mixte des deux. “Dans le cadre d’un THIRORI, le bâtiment concerné est seulement frappé d’un arrêté d’insalubrité ou de péril ordinaire ou fait l’objet d’une DUP (2) travaux de restauration immobilière prise dans le cadre d’une opération de restauration immobilière”, indique Caroline Randelli-Granier.

Dans ces deux cas, l’Anah centralise les demandes. Auparavant, les DDT, DREAL et le chargé de mission habitat indigne de l’Agence auront aidé les collectivités à monter leur dossier. Une fois complète, chaque demande de financement est examinée en commission nationale pour la lutte contre l’habitat indigne (voir encadré). Après avoir statué sur l’éligibilité, elle accorde les subventions en une seule

fois ou par phases. Les sommes versées ne sont pas calculées en fonction du montant des travaux de réhabilitation, mais sur la base d’un déficit foncier prévisionnel. Pour chaque dossier, la collectivité fait la balance entre les dépenses (études préparatoires, relogement des occupants, acquisition des immeubles, frais de réhabilitation lourde ou de démolition) et les recettes consécutives au réaménagement du foncier (cession de charges foncières de logements neufs ou réhabilités, valorisation des commerces...). En RHI, le taux maximal de subvention s’élève à 70 % du déficit foncier, applicable à toutes les dépenses. En THIRORI, seuls le déficit généré par les études de calibrage et l’accompagnement social sont subventionnés à ce niveau. Pour toutes les autres dépenses, le taux est alors de 40 %.

Enclenchés par les collectivités locales, la RHI et le THIRORI offrent plusieurs atouts. D’abord, ces dispositifs sont tout-terrain. Ils se déploient dans les quartiers anciens dégradés des grandes villes, dans les faubourgs des villes moyennes, et même dans les centres-bourgs des petites communes rurales. De Clichy-la-Garenne à Montpellier en passant par Paris, Rennes, Saint-Étienne, Dax, Elbeuf ou Saint-Florentin, des communes de toutes tailles y ont recours. Ensuite, ces outils conviennent tant à des immeubles partiellement occupés dans des secteurs détendus qu’à ceux, habités (voire surpeuplés), se situant dans des zones où la demande locative est forte et les loyers élevés. Dans les deux cas, les dénominateurs communs restent les mêmes : l’état d’indignité ou de dégradation d’un immeuble qui présente un réel danger pour les occupants et le voisinage. La plupart du temps, son propriétaire ne peut in fine (ou ne veut) pas engager les travaux nécessaires. “Pour une meilleure efficacité du traitement de l’habitat indigne, les mesures incitatives doivent être couplées à des actions coercitives pour permettre à la puissance publique d’agir lorsque les propriétaires s’avèrent défaillants malgré un accompagnement. Par ailleurs, l’enjeu de requalification urbaine nécessite l’intégration des actions sur l’habitat dans un projet global au sein du quartier à travers un dispositif opérationnel ensemblier (de type OPAH-RU)”, souligne Soraya Daou. Grâce à un traitement transversal (habitat, urbanisme, santé, social, développement économique), il est possible de traiter sur plusieurs années tous les types de dysfonctionnements de l’habitat privé, des cas les plus simples aux plus complexes. Dernier atout : la recomposition de l’espace urbain dense permet de renouveler l’offre locative en centre ancien (appartements plus grands, normes de confort actuelles). Elle favorise aussi la mixité sociale absente depuis longtemps dans ces quartiers et participe à la redynamisation du centre-ville. Des changements qui donnent souvent un attrait commercial, touristique et économique à ces quartiers historiques.

RHI et THIRORI, des instruments au service des collectivités pour requalifier les centres-urbains

Quand Fukushima se relève d’un souffle et d’un rayon …

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Quand Fukushima se relève d’un souffle et d’un rayon …

Quand Fukushima se relève d’un souffle et d’un rayon …

Fukushima, tristement célèbre en raison d’une double catastrophe dont l’une a entrainé l’autre, doit se relever car c’est toute la région qui est meurtrie.

A l’image de la France, le Japon, avant la catastrophe de Fukushima, tirait principalement sa production d’électricité dans ses centrales nucléaires, venant après les centrales thermiques au gaz ou au charbon. Mais voilà un certain 11 mars 2011, la nature s’est réveillé et aura dicté sa loi. Se relevant difficilement d’une telle catastrophe, la région de Fukushima se relève par l’entremise des énergies renouvelables. En effet, au large de la centrale détruite, le gouvernement nippon et un consortium d'industriels japonais ont inauguré une première éolienne flottante qui doit permettre au pays de sécuriser une nouvelle source d'énergie mais surtout de redonner un souffle nouveau dans cette région sinistrée. En plus de l’inauguration de cette éolienne, depuis la mi-septembre 2013, Kyocera Chemical Corporation exploite une centrale solaire de 1,5 MW sur son site de production à Koriyama, dans la préfecture de Fukushima. La production annuelle correspond à la consommation d’environ 430 ménages typiques et permet d’économiser environ 876 tonnes de rejet de CO2 par an. C’est pour l’instant la plus grande centrale d’alimentation en électricité photovoltaïque installée sur l’une des 27 usines mondiales de Kyocera. L’électricité produite est vendue directement à Tohoku Electric Power Co., Inc. pour être injectée dans le réseau public.

Kyocera Corporation fournit par ailleurs des modules solaires pour d’autres projets comme le parc solaire de 3,6 MW de Kizuna, dans la préfecture de Miyagi. Le parc se trouve dans une ville qui a été particulièrement touchée par le Tsunami. La construction de cette centrale faisait partie d’un programme de reconstruction dans cette région. En outre, Kyocera fournit des modules solaires d’une puissance totale de près de 30 MW à des installations agricoles dans tout le Japon. Le projet a été lancé par la fédération nationale des associations de coopératives agricoles (National Federation of Agricultural Cooperative Associations; Zen-Noh) et la Mitsubishi Corporation, et elle fait partie de l’un des plus grands projets solaires du pays.

Quand Fukushima se relève d’un souffle et d’un rayon …

Au delà de la faible production qu’enregistre cette éolienne et ce parc solaire, on peut noter que le Japon s’ouvre vers de nouveaux gisements. En effet, cette première éolienne offshore aux larges des côtes de Fukushima en appellera d’autres. Car les travaux du chercheur de l'université de Tokyo, le professeur Takeshi Ishihara, ont démontré que la puissance du vent au large permettrait de générer cinq fois plus de courant qu'à terre. Selon ses calculs, le Japon pourrait potentiellement disposer au total de 1.200 gigawatts d'énergie éolienne offshore, dont 80 % seraient générés sur des structures flottantes car la côte du pays plonge abruptement à plus de 100 mètres de profondeur, laissant peu de place pour des projets coulés dans le sol.

Cette première éolienne ne permet de disposer que d'une puissance de 2 MW pouvant potentiellement alimenter 1.700 foyers. Mais d'autres turbines devraient prendre part à ses côtés. D'ici à mars 2015, deux autres turbines, d'une puissance de 7 MW chacune, seront implantées au large de Fukushima. Et dans un futur plus lointain, des dizaines d'autres pourraient suivre le même chemin. Un programme conceptuel révèle qu'un chapelet de 140 éoliennes installées dans la zone permettrait de générer au moins 1.000 MW (1 gigawatt), soit l'équivalent d'une centrale nucléaire.

Les éoliennes sont assemblées sur leur flotteur de 2.300 tonnes dans l'un des grands ports de la côte. Puis, elles seront lentement remorquées au large par six navires avant d'être ancrées, à 120 mètres de profondeur, par six gigantesques chaînes de 1.800 tonnes chacune. Des câbles électriques sont ensuite tirés vers le transformateur du parc qui est, lui aussi, pour la première fois au monde installé sur une sous-station également flottante. D'autres câbles raccordent cette « annexe » à une centrale classique de l'électricien Tohoku Electric Power, située à terre ; la tension électrique y est de nouveau modifiée avant d'être injectée dans le réseau classique de transport d'électricité́. Au total, la construction et le raccordement des trois premières éoliennes devraient coûter 22 milliards de yens, que l'Etat central a accepté de débourser.

Si le gouvernement de Shinzo Abe est favorable à un redémarrage des centrales nucléaires du pays, qui sont toutes à l'arrêt dans l'attente d'un feu vert, au cas par cas, de l'autorité de régulation du secteur, il tente aussi, dans le cadre de sa stratégie de relance baptisée « Abenomics », de développer les énergies renouvelables, dans l'espoir notamment de voir émerger de nouvelles technologies japonaises susceptibles d'emporter des marchés à l'étranger. « C'est notre mission d'assurer le succès de ce projet », martèle, à Iwaki, Kazuyoshi Akaba, le vice-ministre de l'Economie venu parrainer l'allumage des éoliennes. « Dans la région, tant de gens ont souffert de la catastrophe de Fukushima Daiichi, que cela faisait sens de faire naître une nouvelle source d'énergie ici même. C'est un symbole fort », ajoute le responsable.

Après ce fort tremblement de terre et le tsunami qui ont touché le nord-est du Japon en mars 2011 et l’accident de Fukushima, l’intérêt de la société japonaise pour les énergies renouvelables et une source énergétique autre que nucléaire s’est accru. La région de Fukushima dévastée se relève tant bien que mal car le tissu économique a été déchiré. De la pêche au tourisme, et des industriels au aux petites sociétés de service, le secteur économique est au plus bas, l’inauguration et ce projet d’extension permettent aux centaines de milliers de gens d’envisager un nouveau futur. Car ce projet se veut made in Japan. Les industriels ont d'ailleurs confié une partie de la conception et de la réalisation des 20.000 composants recensés dans chaque éolienne à des PME locales, avec l'espoir de voir émerger sur place un nouveau pôle d'excellence sur ce segment. L'assemblage final sera aussi fait dans les environs. Les patrons rêvent déjà de contrats venus du monde entier.

Quant au secteur du solaire, « depuis la catastrophe de Fukushima, les énergies renouvelables reviennent au centre de l’attention. Pour pouvoir assurer notre avenir et celui des générations futures, nous devons favoriser cette révolution énergétique", a assuré Shigeru Koyama, le PDG Europe de Kyocera.

A la fin mars 2012, plus d’un million de foyers japonais ont consommé l’électricité produite par leur propre installation solaire. Au Japon, la tendance va vers l’auto approvisionnement.

Entre avril 2011 et janvier 2012, le nombre de demandes de raccordement pour les installations photovoltaïques résidentielles a atteint 215 178, une augmentation de 140 % par rapport à l’année précédente. Pour les années à venir, les experts s’attendent aussi à une augmentation des installations chez les particuliers de 12 % par an.

Des tarifs de rachat avantageux pourraient également jouer le rôle de catalyseur pour développer davantage de gros projets comme des centrales photovoltaïques. Le gouvernement japonais ne s’est pas encore définitivement prononcé là-dessus, mais il est déjà certain que les nouveaux tarifs entreront en vigueur à partir du 1er juillet 2012. Parallèlement, le gouvernement vise à réduire la consommation d’énergie du pays de 10 à 15 %.

Jusqu’en 2020, les dix plus grands fournisseurs japonais d’énergie envisagent de construire 30 centrales solaires. Elles devront permettre d’injecter au réseau 140 MW supplémentaires provenant de l’énergie solaire.

Quand Fukushima se relève d’un souffle et d’un rayon …

Quand la mérule est incrédule, une maison préservée de cette particule

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Quand la mérule est incrédule, une maison préservée de cette particule

Quand la mérule est incrédule, une maison préservée de cette particule

La Bretagne fait partie des régions de France les plus fortement touchées par un fléau encore mal connu : la mérule.

Dans le Finistère sud, département français le plus impacté avec au moins 50% des communes concernées, se trouve Rosporden située à environ 20 km de Quimper. C’est dans cette ville que les héritiers d’une maison familiale ont découvert que ce champignon lignivore avait investi une bonne partie de l’habitation parentale.

Moins célèbre que les termites, la mérule, dite Serpula lacrymans, est pourtant tout aussi redoutable car capable de dégrader les bois en œuvre, quelle que soit l’essence du bois, en provoquant des « pourritures ».

Identifiée principalement dans le Nord et le Nord Ouest de la France, ce champignon lignivore sévit dans les zones humides pour s’attaquer aux charpentes et boiseries des maisons anciennes ou des résidences secondaires inoccupées pendant de longs mois, celles-ci présentant un excès d’humidité et étant mal aérées.

En effet, pour se développer la mérule a besoin d’humidité. Elle privilégie ainsi :

- un taux d’humidité des bois de 20-22%,

- une température entre 20 et 26°C,

- une atmosphère confinée,

- l’obscurité.

Dans ces conditions, la mérule peut alors commencer son action destructrice : les filaments issus des spores s’étendent dans toute la masse du bois et forment ce que l’on appelle le mycélium. en surface, elle forme des paquets d’ouate et des filaments qui prospectent à travers les joints de maçonnerie sur plusieurs mètres pour trouver une source d’humidité nécessaire à la survie du champignon.

se développant de façon impressionnante, la mérule peut atteindre jusqu’à 8 mètres, grandissant dans toutes les directions à raison de 4 mm par jour. Se déplaçant facilement, ses spores peuvent se loger dans les plinthes, les planchers, les cloisons et les plafonds. Si elle n’est pas repérée et traitée à temps, la mérule peut alors engendrer des dégâts importants pouvant aller jusqu’à l’effondrement des structures attaquées.

En cas de vente ou de location d’un bien immobilier, l’établissement d’un diagnostic concernant la présence de mérules n’est, contrairement aux diagnostics imposés par la loi, pas obligatoire. Mais lorsque le bien est situé dans une zone à risque, il est néanmoins vivement conseillé de le réaliser pour éviter tout vice caché et de procéder à son élimination en faisant appel à des spécialistes reconnus.

C’est ce que les propriétaires de la maison familiale de Rosporden ont eu la prudence de faire en s’entourant de l’expertise d’une entreprise certifiée CTB-A+.

En héritant de la maison de leurs parents dans laquelle ils ont passé toute leur enfance, les cinq frères n’imaginaient pas l’ampleur des dégâts causés par le champignon.

Construite en 1912, la maison en pierre de taille de 180 m2 compte plus de 10 pièces réparties sur 4 niveaux. Souhaitant la mettre en vente, les héritiers se sont donc rapprochés de leur notaire qui leur a conseillé, compte tenu de la région fortement infestée, de réaliser un diagnostic. Ce dernier a effectivement révélé la présence de mérule dans le grenier et dans la chambre du 1er étage sur les murs, les plinthes et les poutres de soutien. Les propriétaires ont alors fait appel à l’entreprise Le Goff Bois traitements rénovation, certifiée CTB-A+, afin d’examiner précisément les lieux pour définir l’origine de l’infestation et ainsi déterminer les mesures à prendre afin d’éradiquer le champignon.

A son arrivée, après une visite approfondie de la maison, l’entreprise Le Goff Bois traitements rénovation a noté qu’à certains endroits le taux d’humidité atteignait jusqu’à 80% compte tenu du matériau de construction utilisé. Après dépose de certains doublages, le diagnostic est sans appel : il existe une infestation assez sévère sur la façade côté sud de la maison avec une mérule bien active et des dégradations importantes au niveau des structures. Après plusieurs investigations, les intervenants CTB-A+ ont découvert que l’apparition de la mérule dans la maison était due à un défaut d’étanchéité de la toiture.

Les nombreuses phases préparatoires et de traitement nécessaires à une élimination efficace et durable de la mérule exigent une forte compétence technique. Il est donc indispensable de s’adresser à des sociétés spécialisées dans les pathologies des bois en œuvre, telles les entreprises certifiées CTB-A+.

Dans la maison de Rosporden, une fois la toiture réparée pour supprimer la source de l’humidité, origine de l’infestation, l’entreprise certifiée CTB-A+ a donc procédé :

- à la dépose de tous les éléments infestés (doublage, enduits...),

- à la réfection et au remplacement des parties infestées,

- à la mise à nu des murs et des cloisons par piquage,

- à la destruction des organes du champignon par passage à la flamme,

- à l’injection et à la pulvérisation d’un produit fongicide dans l’épaisseur et la surface de tous les murs concernés,

- et au traitement avec un fongicide et un insecticide des bois conservés environnants sur un mètre linéaire au-delà de la zone infestée.

Après un mois et demi d’intervention pour un montant de près de 38.000 euros, la maison familiale de Rosporden est désormais prête à accueillir de nouveaux propriétaires qui devront, pour se prémunir de toute nouvelle infestation, éviter toute source d’humidité et assurer une ventilation suffisante. Une maison bien entretenue, saine et non confinée reste le meilleur traitement préventif contre la mérule.

Viens le temps de préserver le bois....

MISE EN ŒUVRE DES TECHNIQUES DE PROTECTION

Certification/qualification : bien mesurer toutes les différences !

Bien que ces techniques paraissent simples à mettre en œuvre, elles requièrent la compétence et le savoir-faire de professionnels spécialisés et ayant une bonne connaissance à la fois des produits biocides et de la biologie des termites. en effet, compte tenu du comportement social des termites, seuls des professionnels confirmés sont en mesure d’assurer une protection durable des biens visés par ces insectes.

La marque CTB-A+ est la seule certification de services du domaine des traitements préventifs et curatifs des bois et du bâti.

La déontologie commerciale, la pertinence des propositions et la conformité des chantiers des entreprises titulaires de cette marque sont contrôlés et attestés par l’Institut technologique FCBA (organisme certificateur) lors d’audits réguliers.

Bien plus qu’une simple qualification d’entreprise, CTB-A+ permet au maître d’ouvrage, public ou privé, de bénéficier :

• de l’intervention d’entreprises compétentes et dûment assurées pour ce type de prestation,

• de la mise en œuvre de référentiels techniques validés et reconnus par la répression des fraudes et les prescripteurs (architectes, bureaux de contrôle...).

Autant de garanties, gages de qualité et de sécurité au service de la pérennité du patrimoine, qu’il soit privé ou public.

Quelques chiffres sur la certification CTB-A+

• 50 ans d’expérience

• 122 entreprises titulaires de la certification CTB-A+

• forte implantation sur la France et les DOM : 170 sites certifiés

• 20.000 chantiers sous certification réalisés par an

• 2.000 chantiers contrôlés par an par le FCBA, organisme certificateur

Quand la mérule est incrédule, une maison préservée de cette particule

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

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Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

Entre finesse et brutalité, le nouveau dojo de Forcalquier (04) réussit à donner une cohérence d’ensemble au centre sportif Alain Prieur. En s’intégrant avec force au sein du complexe sportif de cette petite ville provençale, le dojo de Forcalquier apporte une subtile touche de modernité et exprime avec évidence l’énergie vitale du judo, art martial raffiné et sport de combat.

La communauté de commune avait choisi le site par l’évidence des programmes déjà présents : un gymnase, un centre de football, une piscine, de manière à y concentrer l’activité sportive de l’agglomération.

Ce choix comportait cependant plusieurs contraintes à commencer par l‘exiguïté du terrain disponible, un espace résiduel tout en longueur laissé entre la «grande caisse» du vieux gymnase et un ensemble de bâtiments de plus petite taille formant un « L ». Pas facile non plus de faire de l’architecture dans un contexte péri-urbain sans âme et bâti à coup d’opérations ponctuelles sans pensée d’ensemble.

Il a donc fallu à l’architecte Christophe Flachaire, une bonne dose de culot et de conviction pour oser réaliser en ce lieu ce très beau monolithe sculpté.

À première vue, on pourrait parler de brutalisme, celui d’un objet autosuffisant qui viendrait sans respect prendre ostensiblement sa place.

Le bâtiment joue pourtant subtilement avec la contrainte du terrain en pente.

Une place est ainsi révélée en partie haute. Elle fait le lien de plain pied entre l’ancien et le nouveau. La façade Nord du dojo est modeste. Les vastes ouvertures sont posées sur le sol. L’entrée principale est marquée par un redent dans la façade et par un impressionnant cyprès. A droite, on découvre que le dojo effleure le bâtiment voisin, une faille triangulaire formant un joint creux vient traiter le contact avec l’existant.

Lorsqu’on longe le bâtiment en descendant par son pignon Est, on devine que son articulation avec le sol a été finement pensée. Arrivé à l’angle de la façade Sud, on prend d’un coup la mesure de la richesse du volume et de son enveloppe. Ce volume n’est plus une boîte noire. Le toit s’envole et la ligne oblique du pignon répond à la façade inclinée de l’ancien gymnase en épousant exactement la pente de sa toiture. Cette oblique assure aussi la transition vers la vaste façade Sud, celle qui donne son échelle presque monumentale au dojo. De fins poteaux en béton placés en périphérie soutiennent élégamment le bâtiment donnant à penser qu’il est léger. On découvre alors une rue, a priori un espace prévisible entre deux parois.

A y regarder de plus près, on constate qu’elle est moins étroite du fait de ces pilotis qui ont repoussé les soubassements et généré un passage ombragé et que la texture de la paroi du dojo a fait l’objet d’une attention particulière.

Ce que l’on voit d’abord, c’est l’ombre portée des fortes saillies des ouvertures, ombre plus noire que le noir de la peau de zinc, qui contraste violement avec les lames claires de lumière accrochées aux flancs de ces boîtes suspendues.

Ces ouvertures, de dimensions identiques mais disposées tantôt verticalement tantôt horizontalement, révèlent en relief la trame très rigoureuse des façades dessinées par l’architecte. On pense alors aux compétitions internationales de judo, à ces étranges vues plongeantes sur l’aire de combat, que des caméras suspendues nous font voir, révélant la structure des joints des tatamis sur lesquels évoluent les athlètes en kimono.

La référence est donc simple et directe. Un tatami, c’est un rectangle dont la longueur fait deux fois la largeur. Les tatamis peuvent être agencés en sens unique (Fusyugijiki) ou en sens alterné (Syugijiki). C’est cette dernière disposition qui a été retenue avec succès, car elle permet de jouer avec la fibre du matériau, de la paille tissée de jonc pour le véritable tatami, ici du zinc utilisé en fines bandes à emboîtement juxtaposées, au nombre de 4 pour réaliser chaque panneau de base.

La combinatoire réussie de ces modules standards et la hiérarchie très adaptée des joints creux, discrets entre bandes de zinc et très marqués autour de chaque panneau, donnent le rythme et la finesse au dessin général. Dans ce contexte, le choix du matériau unique de l’enveloppe était primordial. Il s’avère judicieux. Sans donner l’apparence industrielle et neutre de l’aluminium ou de l’acier laqué, le zinc par sa texture naturelle et mate, sa discrète noblesse et sa capacité à traiter en continuité l’ensemble des détails de finitions et les entourages des ouvertures, fait vibrer l’enveloppe sous le soleil provençal et rend crédible ce périlleux exercice architectural.

La même sobriété toute japonaise est perceptible à l’intérieur du bâtiment. Le plan est simple jouant sur la symétrie, la grande salle des arts martiaux répondant en dimension aux vestiaires et locaux administratifs. Les gradins, cheminements, éclairages sobres et tout en longueur ajoutent au dépouillement. Privilégiant l’introversion, l’architecte à disposé dans chaque ouverture de simples stores écrus, faisant référence aux cloisons traditionnelles des maisons nippones. L’intense lumière extérieure est ainsi parfaitement contenue.

Les ouvertures sans vues disposées à différentes hauteurs « décorent » les murs. S’il fallait résumer l’impression générale donnée par ce bâtiment, on parlerait de sa justesse, celle de son implantation qui crée un lien naturel au lieu de repousser, celle de sa forme simple et pertinente, celle de son enveloppe étudiée comme un signal discret du contenu, celle enfin de son aménagement intérieur en phase avec la fonction et l’état d’esprit des utilisateurs.

Cet exemple démontre à nouveau qu’avec un solide fil conducteur, une vraie rigueur conceptuelle et avec le soutien indispensable d’un maître d’ouvrage ouvert, on peut significativement élever le niveau de qualité des équipements sportifs.

Christophe Flachaire Architecte DpLg

Dans un environnement de plus en plus complexe et mondialisé, où l’individu s’oppose à la société, le « star système » à la culture, et la communication au savoir faire ; dans un monde où se confondent et se mélangent sans état d’âme, « être » et « avoir », travail et profit, rigueur et désinvolture, et parce que nous pensons que l’architecture sensée et sensible ne peut se faire sur ces bases, nous cherchons à proposer une alternative. Inspiré par le « Ki » japonais exprimant, l’énergie, le souffle de vie, l’agence évolue selon ce concept tendant à relier les hommes et les femmes, maîtres d’ouvrages, d’œuvres, et d’usages au travers de valeurs humaines et de professionnalisme. Mélanger les expériences, les compétences et les dynamismes ; remplacer le « je » par le « nous ». Conçue comme un outil dédié à la production de projets ancrés dans toutes ses réalités, l’agence se présente comme une structure d’intégration et d’acquisition des savoirs. Inscrite dans une dimension éthique, nous pensons que l’architecture (au sens large) n’est pas un luxe.

Architecte : Christophe Flachaire Architecte DPLG

Technique : VMZ Profil à emboîtement

Aspect : ANTHRA-ZINC®

Photographe : Paul Kozlowski - Christophe Flachaire

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)
Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

Ce choix comportait cependant plusieurs contraintes à commencer par l‘exiguïté du terrain disponible, un espace résiduel tout en longueur laissé entre la «grande caisse» du vieux gymnase et un ensemble de bâtiments de plus petite taille formant un « L ». Pas facile non plus de faire de l’architecture dans un contexte péri-urbain sans âme et bâti à coup d’opérations ponctuelles sans pensée d’ensemble.

Il a donc fallu à l’architecte Christophe Flachaire, une bonne dose de culot et de conviction pour oser réaliser en ce lieu ce très beau monolithe sculpté.

À première vue, on pourrait parler de brutalisme, celui d’un objet autosuffisant qui viendrait sans respect prendre ostensiblement sa place.

Le bâtiment joue pourtant subtilement avec la contrainte du terrain en pente.

Une place est ainsi révélée en partie haute. Elle fait le lien de plain pied entre l’ancien et le nouveau. La façade Nord du dojo est modeste. Les vastes ouvertures sont posées sur le sol. L’entrée principale est marquée par un redent dans la façade et par un impressionnant cyprès. A droite, on découvre que le dojo effleure le bâtiment voisin, une faille triangulaire formant un joint creux vient traiter le contact avec l’existant.

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)
Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

Lorsqu’on longe le bâtiment en descendant par son pignon Est, on devine que son articulation avec le sol a été finement pensée. Arrivé à l’angle de la façade Sud, on prend d’un coup la mesure de la richesse du volume et de son enveloppe. Ce volume n’est plus une boîte noire. Le toit s’envole et la ligne oblique du pignon répond à la façade inclinée de l’ancien gymnase en épousant exactement la pente de sa toiture. Cette oblique assure aussi la transition vers la vaste façade Sud, celle qui donne son échelle presque monumentale au dojo. De fins poteaux en béton placés en périphérie soutiennent élégamment le bâtiment donnant à penser qu’il est léger. On découvre alors une rue, a priori un espace prévisible entre deux parois.

A y regarder de plus près, on constate qu’elle est moins étroite du fait de ces pilotis qui ont repoussé les soubassements et généré un passage ombragé et que la texture de la paroi du dojo a fait l’objet d’une attention particulière.

Ce que l’on voit d’abord, c’est l’ombre portée des fortes saillies des ouvertures, ombre plus noire que le noir de la peau de zinc, qui contraste violement avec les lames claires de lumière accrochées aux flancs de ces boîtes suspendues.

Ces ouvertures, de dimensions identiques mais disposées tantôt verticalement tantôt horizontalement, révèlent en relief la trame très rigoureuse des façades dessinées par l’architecte. On pense alors aux compétitions internationales de judo, à ces étranges vues plongeantes sur l’aire de combat, que des caméras suspendues nous font voir, révélant la structure des joints des tatamis sur lesquels évoluent les athlètes en kimono.

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

La référence est donc simple et directe. Un tatami, c’est un rectangle dont la longueur fait deux fois la largeur. Les tatamis peuvent être agencés en sens unique (Fusyugijiki) ou en sens alterné (Syugijiki). C’est cette dernière disposition qui a été retenue avec succès, car elle permet de jouer avec la fibre du matériau, de la paille tissée de jonc pour le véritable tatami, ici du zinc utilisé en fines bandes à emboîtement juxtaposées, au nombre de 4 pour réaliser chaque panneau de base.

La combinatoire réussie de ces modules standards et la hiérarchie très adaptée des joints creux, discrets entre bandes de zinc et très marqués autour de chaque panneau, donnent le rythme et la finesse au dessin général. Dans ce contexte, le choix du matériau unique de l’enveloppe était primordial. Il s’avère judicieux. Sans donner l’apparence industrielle et neutre de l’aluminium ou de l’acier laqué, le zinc par sa texture naturelle et mate, sa discrète noblesse et sa capacité à traiter en continuité l’ensemble des détails de finitions et les entourages des ouvertures, fait vibrer l’enveloppe sous le soleil provençal et rend crédible ce périlleux exercice architectural.

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)
Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

La même sobriété toute japonaise est perceptible à l’intérieur du bâtiment. Le plan est simple jouant sur la symétrie, la grande salle des arts martiaux répondant en dimension aux vestiaires et locaux administratifs. Les gradins, cheminements, éclairages sobres et tout en longueur ajoutent au dépouillement. Privilégiant l’introversion, l’architecte à disposé dans chaque ouverture de simples stores écrus, faisant référence aux cloisons traditionnelles des maisons nippones. L’intense lumière extérieure est ainsi parfaitement contenue.

Les ouvertures sans vues disposées à différentes hauteurs « décorent » les murs. S’il fallait résumer l’impression générale donnée par ce bâtiment, on parlerait de sa justesse, celle de son implantation qui crée un lien naturel au lieu de repousser, celle de sa forme simple et pertinente, celle de son enveloppe étudiée comme un signal discret du contenu, celle enfin de son aménagement intérieur en phase avec la fonction et l’état d’esprit des utilisateurs.

Cet exemple démontre à nouveau qu’avec un solide fil conducteur, une vraie rigueur conceptuelle et avec le soutien indispensable d’un maître d’ouvrage ouvert, on peut significativement élever le niveau de qualité des équipements sportifs.

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

Christophe Flachaire Architecte DpLg

Dans un environnement de plus en plus complexe et mondialisé, où l’individu s’oppose à la société, le « star système » à la culture, et la communication au savoir faire ; dans un monde où se confondent et se mélangent sans état d’âme, « être » et « avoir », travail et profit, rigueur et désinvolture, et parce que nous pensons que l’architecture sensée et sensible ne peut se faire sur ces bases, nous cherchons à proposer une alternative. Inspiré par le « Ki » japonais exprimant, l’énergie, le souffle de vie, l’agence évolue selon ce concept tendant à relier les hommes et les femmes, maîtres d’ouvrages, d’œuvres, et d’usages au travers de valeurs humaines et de professionnalisme. Mélanger les expériences, les compétences et les dynamismes ; remplacer le « je » par le « nous ». Conçue comme un outil dédié à la production de projets ancrés dans toutes ses réalités, l’agence se présente comme une structure d’intégration et d’acquisition des savoirs. Inscrite dans une dimension éthique, nous pensons que l’architecture (au sens large) n’est pas un luxe.

Architecte : Christophe Flachaire Architecte DPLG

Technique : VMZ Profil à emboîtement

Aspect : ANTHRA-ZINC®

Photographe : Paul Kozlowski - Christophe Flachaire

Une ceinture noire de zinc pour le Dojo de Forcalquier (04)

Pensée du Jour

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Pierre_Paul_Grasse-.jpgPensée du Jour

« Eliminer le faux, chasser l'erreur ne sont pas des tâches négatives; elles préparent l'accès à la vérité et ouvrent les chemins de la découverte. »

Pierre-Paul GRASSÉ  1895 - 1985

Quelles implications économiques des transitions énergétiques chez nos voisins européens ?

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Quelles implications économiques des transitions énergétiques chez nos voisins européens ?

Quelles implications économiques des transitions énergétiques chez nos voisins européens ?

Cette question a fait l’objet d’une étude investiguée par un cabinet de conseil Kurt Salmon dans laquelle elle permet de faire le point sur les stratégies économiques sous jacentes aux programmes de transition énergétique de trois pays, qui représentaient à eux seuls près de 40 % de la consommation pétrolière de l’Union européenne en 2012 : l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni.

Cette transition énergétique pour atteindre les objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre sera financée à coups de milliards d’euros. Les bénéfices en attente seront à la hauteur selon les trajectoires de transformation privilégiées différemment le recours aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique et fonction des caractéristiques des systèmes énergétiques de chaque pays.

L’équilibre d’ensemble reste fonction des développements de l’Europe gazière, au Royaume-Uni, en Grèce et même en Israël par exemple.

C’est ainsi que les résultats de l’étude montre qu’au final, deux stratégies économiques se distinguent : investissements pour l’amélioration de la productivité du secteur électrique au service de la compétitivité prix au Royaume-Uni ou bien recherche d’un nouveau modèle de croissance économique en Allemagne, appuyée par une approche structurelle de la compétitivité énergétique et du pays. L’aboutissement de ces ambitions demeure dépendant, vu d’aujourd’hui, des leaderships en œuvre tant à l’échelle des Etats-membres qu’à l’échelle de la nécessaire coordination européenne des objectifs Energie - Climat. Les implications sur l’emploi des européens de cette révolution annoncée que constitue notamment la diminution par deux de la consommation en énergie primaire à l’horizon 2050, mériteront d’être évaluées et pilotées dès cette décennie.

Dans l’approche sémantique de l’étude, elle tente d’aborder la réflexion sur les stratégies de transition énergétique de trois pays européens : l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni.

Le lancement à partir de mars 2013, par la Commission européenne, du processus d’élaboration d’un « Cadre 2030 pour les politiques climatiques et énergétiques » fait émerger, dans le débat entre les Etats membres de l’Union européenne, des options différentes, notamment en matière de pilotage de la politique européenne de l’énergie et de l’éventuel maintien d’un objectif contraignant de production d’énergie d’origine renouvelable.

L’étude fait apparaître cinq conclusions :

1. Les trois pays présentent trois stratégies de transition énergétique distinctes avec des résultats contrastés :

• L’Energiewende constitue bel et bien un tournant historique pour l’Allemagne et présente d’ores et déjà des transformations substantielles de son offre en énergie, à travers la montée en puissance des énergies renouvelables ;

• La doctrine de soutenabilité énergétique espagnole est en échec économique et aucune relance du projet de transition énergétique ne semble envisageable sans une véritable réforme structurelle du secteur électrique ;

• La stratégie de décarbonisation de l’économie du Royaume-Uni est une réflexion au long cours, qui se traduit, à court terme, par la relance du programme nucléaire.

2. Les implications économiques des programmes de transition énergétiques engagés sont également distinctes :

• Les besoins en investissements de l’Allemagne et du Royaume-Uni s’élèvent à 530 milliards d’euros d’ici à 2030, dont 400 milliards d’euros pour le seul projet allemand ;

• L’Espagne fait désormais face à une dette cumulée de 26 milliards d’euros de son secteur électrique.

3. Deux approches du financement de la transition énergétique ressortent de l’étude :

• Le Royaume-Uni fait porter l’essentiel du risque aux investisseurs privés pour le financement de ses infrastructures et limite sa prise de risque public pour les politiques de décarbonisation à 11 milliards d’euros à l’horizon 2022 ;

• En Allemagne, tous les leviers de financement semblent mobilisables face à l’ampleur des besoins, à commencer par la hausse du prix de gros de l’électricité à l’horizon 2020 (+ 44 % par rapport à 2013) et de la tonne CO2 (+ 467 %) et le projet politique de couplage de l’Energiewende aux marchés financiers.

4. Ce sont bien deux stratégies économiques différenciées qui sont en œuvre en Allemagne et au Royaume-Uni :

• Les investissements programmés dans le secteur électrique au Royaume-Uni sont essentiellement des investissements de productivité destinés à consolider la compétitivité prix du pays ;

• L’Allemagne s’est lancée dans une recherche globale de compétitivité structurelle qui correspond en réalité à la recherche d’un nouveau modèle de croissance.

5. Il n’existe toutefois pas d’étude de référence au sujet de l’impact de la transition énergétique sur l’emploi : la mesure précise des mouvements, en termes de transferts/créations/ destructions d’emplois entre les secteurs conventionnels et les secteurs non conventionnels devrait à l’évidence constituer un des critères de décision de la puissance publique.

Ainsi l’analyse des trois pays synthétise trois trajectoires de transition énergétique :

Allemagne

• Le tournant énergétique (Energiewende), désigné comme « une tâche herculéenne » par la Chancelière Angela Merkel, correspond à un objectif de réduction de 50 % de la consommation en énergie primaire et à l’accroissement de la part des énergies renouvelables jusqu’à 60 % dans la consommation finale à l’horizon 2050 ;

• D’ici à 2030, 400 milliards d’euros sont nécessaires pour financer l’Energiewende, ce qui correspond à un tiers de l’effort engagé pour la réunification de l’Allemagne de l’Ouest et de l’Allemagne de l’Est (1 300 milliards d’euros), et en fait un véritable projet de société ;

• En formulant l’hypothèse d’une contribution constante du consommateur particulier d’électricité, restent + 300 milliards d’euros à trouver à l’horizon 2030, ce qui appelle à la mise en œuvre d’une stratégie de financement globale, mobilisant tous les leviers à disposition de la société allemande ;

• L’augmentation du prix de gros de l’électricité (+ 44 %) et de la tonne CO2 (+ 467 %) à l’horizon 2020 par rapport à 2013 est d’ores et déjà assumée dans les hypothèses économiques de référence ;

• Le projet politique en négociation repose sur le couplage de l’Energiewende aux marchés financiers, dont la recapitalisation du secteur bancaire allemand, un programme d’attractivité des investisseurs privés, y compris internationaux. Les besoins de financement sont tels qu’ils forcent en outre à interroger la tenabilité du frein à l’endettement public introduit dans la Constitution allemande à partir de 2016. Une relance fiscale est-elle envisageable ? Si oui à quelle échéance ?

• C’est l’ensemble de ces éléments qu’il conviendra d’apprécier dans le cadre de l’accord en discussion entre CDU et SPD pour former le futur gouvernement allemand attendu fin 2013.

Espagne :

• La trajectoire de transition énergétique amorcée au milieu des années 2000, et formalisée à travers la doctrine de la Sostenibilidad Energética en 2007, est à l’arrêt ;

• Fondé sur la réduction de la dépendance aux importations en énergies fossiles et le développement d’un leadership mondial dans les énergies renouvelables, le projet de transition énergétique espagnol échoue sur les dysfonctionnements du secteur électrique qui ont conduit à un déficit tarifaire record ;

• Le déficit tarifaire du système électrique espagnol résultant du fort niveau de soutien aux énergies renouvelables (augmentation de 497 % en 8 ans) et de son non financement initial par le consommateur particulier, aboutit à une dette cumulée entre 2005 et 2013 de + 26 milliards d’euros ;

• Le caractère tardif et limité de la réponse des pouvoirs publics à travers la Reforma del sistemo electrico de 2013 a finalement conduit à une explosion de la facture pour les ménages : + 63 % en 8 ans ;

• Selon toute vraisemblance, il ne devrait pas y avoir de relance de la transition énergétique en Espagne sans véritable réforme structurelle du secteur électrique et assainissement des finances publiques.

Royaume-Uni :

• Positionné en leader mondial sur le changement climatique avec des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (– 80 % à l’horizon 2050 par rapport à l’année 1990), le Royaume-Uni s’efforce de repenser la décarbonisation de l’économie à long terme, en s’appuyant sur des mécanismes de marché et la recherche d’un prix plancher du carbone ;

• Les principaux investissements programmés visent avant tout à combler le déficit d’investissement dans le secteur électrique, estimé à + 130 milliards d’euros d’ici à 2020-2030, principalement à travers la sortie du charbon, le développement de cycles combinés à gaz et la relance du nucléaire dans la prochaine décennie, avec une option désormais ouverte pour un recours aux gaz de schiste ;

• Malgré l’existence d’une ingénierie en matière de politiques publiques parmi les plus sophistiquées au monde, les différents dispositifs en soutien à la politique de maîtrise de la demande en énergie sont contraints de financement. Le Green Deal ne dispose pas à ce jour des incitations financières nécessaires à sa mise en œuvre, hormis sur le chapitre précarité énergétique. Nombre d’experts contestent même la soutenabilité des objectifs de réduction carbone définis dans les plans budgétaires 2018-2022 et 2023-2027.

Compétitivité ou modèle de croissance ?

C’est à travers cette interrogation que l’étude tente de répondre en conclusion. Elle précise qu’au Royaume-Uni, les investissements dans les infrastructures du secteur de l’énergie, de l’électricité en particulier au cours des deux prochaines décennies, tels que définis dans le UK Infrastructure Plan visent à renforcer la productivité du pays et à reporter le risque de la puissance publique vers les investisseurs privés.

Les politiques visant à améliorer l’efficacité énergétique et à accélérer le développement des nouvelles technologies et nouveaux procédés à faible intensité carbonique demeurent pour l’heure sans financement stabilisé et ce indépendamment du haut niveau de communication produit sur ces enjeux par le Department of Energy and Climate Change.

A cet égard, l’important document relatif à la stratégie d’efficacité énergétique du Royaume-Uni publié en novembre 2012 est bien un document prospectif, non un document de cadrage des mesures politiques immédiates. Certes, il y est fait mention du formidable potentiel d’exportation de la filière d’efficacité énergétique du Royaume-Uni. Le chiffre d’affaires de celui-ci ne représente toutefois « que » 2,1 milliards d’euros en 2011- 2012, à comparer aux 13,4 milliards d’euros de revenus du gouvernement britannique à partir de son secteur pétro-gazier à la même date26.

Le pilotage de la transition énergétique britannique s’effectue dans le cadre d’une doctrine de neutralité sur la croissance et de recherche d’une compétitivité des prix. Les critères de soutenabilité et de bénéfices non monétisables de la transition énergétique ne sont envisagés que pour orienter les choix technologiques et maximiser les nouveaux relais de croissance. L’atteinte des objectifs du 4e budget carbone du Royaume-Uni reste fortement dépendante de l’atteinte d’un accord international sur le climat et la relance du marché carbone européen.

En Allemagne, l’innovation est une condition intrinsèque de la mise en œuvre effective de l’Energiewende à long terme. C’est le cas pour les énergies renouvelables pour lesquelles l’innovation technologique vise la réduction des coûts de production. C’est aussi le cas pour la technologie CSC (Captage, Séquestration du Carbone). Dans tous les scénarios prospectifs allemands, la séquestration de gaz carbonique est mise en œuvre dès les années 2030. Ceci concerne les centrales électriques au charbon (houille ou lignite).

A court terme, la déstabilisation du marché électrique continental par l’arrivée massive des énergies renouvelables et les impacts sur l’économie énergétique des pays voisins soulèvent la question de l’insertion de la politique énergétique allemande dans le cadre des objectifs de marché intégré de l’énergie définis par l’Union européenne.

A long terme, l’Allemagne en s’attaquant à tous les segments des chaînes de valeur de l’énergie s’engage dans la recherche d’un nouveau modèle de croissance économique, fondé sur la recherche d’une compétitivité structurelle de son offre en énergie et plus largement de l’ensemble des industries associées, et sur la maîtrise de sa compétitivité prix, par la réduction de la moitié de sa consommation en énergie primaire.

Quelles implications économiques des transitions énergétiques chez nos voisins européens ?

Quelles pratiques pour stimuler la rénovation des bâtiments chez nos voisins ?

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Quelles pratiques pour stimuler la rénovation des bâtiments chez nos voisins ?

Quelles pratiques pour stimuler la rénovation des bâtiments chez nos voisins ?

Alors que le blog vient de publier les résultats d’une étude de Kurt Salmon les stratégies économiques concernant la transition énergétiques de trois pays européens : l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne, il apparaît notoirement que la transition énergétique impose aux Etats d’investir massivement dans des solutions d’efficacité énergétique et, plus généralement, et sur les comportements de consommation ou de sobriété énergétiques.

Le secteur du Bâtiment est l’une des problématiques à résoudre pour agir efficacement sur la transition énergétique.

Les travaux de rénovations profondes et presque totales du parc immobilier européen existant à l’horizon 2050 apparaissent comme une nécessité pour répondre aux objectifs énergétiques et climatiques à long terme. Par ailleurs, la rénovation du parc immobilier existant aux normes de basse consommation apportera des avantages socio-économiques importants pour la société, tels que l'amélioration de la qualité de vie, la création d'emplois et d'investissements économiques dans de nouveaux moyens d'approvisionnement en énergie.

C’est dans ce cadre que le Buildings Performance Institute Europe (BPIE), spécialisé dans les analyses de politiques publiques et les conseils stratégiques dans le domaine de la performance énergétique des bâtiments, a analysé dans une étude les exigences de rénovation existantes et prévues au sein de onze Etats Membres de l'UE : l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni. Les exigences de rénovation et programmes des États-Unis, d’Australie et de Chine ont été également pris en considération. L'étude a ainsi analysé les politiques existantes sur le plan national, mais également sur les plans régional et municipal.

L’étude intitulé « Stimuler la rénovation des bâtiments : un aperçu des bonnes pratiques » vise à parcourir les différentes stratégies mises en places par les Etats Membres sur leurs politiques en faveur de la rénovation énergétique et permet de contribuer à l'échange de bonnes pratiques et de soutenir les EM de l'UE en donnant des idées pour l'élaboration de plans de rénovation à long terme.

Alors inciter ou obliger la rénovation ? grande question à laquelle l'étude tente d'apporter un éclairage sur quelques pratiques déjà mises en place... Tour d'Europe...

Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d'énergie en Europe, avec près de 40 % de la consommation totale et 36 % des émissions de gaz à effet de serre (Commission Européenne, 2013). Alors que de nouveaux bâtiments peuvent être construits avec des niveaux de performance énergétiques élevés, le parc immobilier existant a une performance énergétique particulièrement mauvaise et nécessite par conséquent des travaux de rénovation.

L’étude souligne que les politiques et les stratégies de l'UE reconnaissent l'importance de la rénovation des bâtiments, clé pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques à long terme et avoir un impact économique positif. Par conséquent, le secteur de la construction est considéré dans toutes les stratégies européennes relatives à l'énergie, au climat et à l'utilisation efficace des ressources d'ici 2050.

Par conséquent, les Etats Membres de l'UE doivent engager des mesures plus significatives pour répondre au potentiel d'économie d'énergie et de carbone du parc immobilier existant, en améliorant les cadres réglementaire, administratif et de l'investissement. Certaines mesures apparaissent comme incontournables sur les feuilles de route nationales relatives à la rénovation à long terme, telles que des exigences de rénovation obligatoire au niveau national ou local, des mécanismes simplifiant le cadre de l'investissement, un soutien économique personnalisé pour surmonter la barrière du capital initial élevé et le pouvoir d'achat des propriétaires.

Même si certaines de ces mesures sont déjà en place dans de nombreux EM de l'UE, elles ne sont pas toujours efficaces ou suffisamment ambitieuses pour stimuler réellement les travaux de rénovation à des niveaux plus élevés, ni suffisamment cohérentes pour entrainer une transformation du marché. Toutefois, il y a un grand nombre de bonnes pratiques parmi les EM de l'UE qui méritent d'être soulignées et partagées publiquement afin de faciliter le processus d'élaboration des feuilles de route relatives à la rénovation à long terme.

Dans ses conclusions, l’étude fait apparaître que pour stimuler la rénovation, la directive DPEB a introduit des exigences de performance énergétique pour des rénovations profondes de bâtiments ou des éléments de construction et tous les EM de l'UE ont transposé ces exigences dans leurs politiques nationales. Par conséquent, elle estime que dans presque tous les Etats Membres de l'UE, il y a soit des exigences de performance thermique spécifiques aux éléments de construction, soit des exigences relatives à la performance énergétique du bâtiment dans son ensemble, soit une combinaison des deux.

L’enquête montre qu’il y a des avantages et des inconvénients avec chacune de ces approches. Elle y révèle que les principaux avantages des exigences pour les éléments de construction sont qu'ils sont faciles à expliquer, à vérifier et à mettre en place. Mais dans le même temps, ils sont difficiles à réguler et par exemple, les travaux intérieurs sont particulièrement difficiles, voire impossibles à contrôler (CA 2012). D'autre part, l’étude mentionne que l'application des exigences pour l'ensemble du bâtiment rend les exigences ambitieuses de performance énergétique faciles à mettre en place pour des rénovations majeures, pour un changement d'usage et des extensions, ainsi que pour éviter des mesures énergétiques coûteuses qui n'ont qu'un faible effet sur la demande en énergie du bâtiment (CA 2012). L’étude rajoute que l'approche réglementaire utilisée dans les Etats Membres de l'UE dépend de nombreux facteurs, comme la culture locale de la construction et les traditions, l'évolution historique, les réglementations nationales en matière de construction, la capacité de faire respecter les exigences en matière d'énergie et la vérification de conformité avec les exigences durant les phases de conception et de construction des bâtiments (CA, 2012).

En outre, l’étude établi que la certification de la performance énergétique des bâtiments est largement utilisée dans les Etats Membres de l'UE, pas seulement comme un instrument de connaissance du marché mais aussi comme un outil pour établir les règlementations et les contrôles des rénovations. Cependant, la directive DPEB est toujours en cours de transposition. En effet, tous les EM de l'UE n'ont pas encore supprimé dans leurs politiques et réglementations nationales le seuil de 1000 m2 au-dessus duquel il y a obligation de mettre en place des mesures d'efficacité énergétique. En outre, seuls quelques EM de l'UE ont introduit des exigences spécifiques de rénovation pour les bâtiments existants et il n'est pas prévu que des exigences semblables soient introduites dans les années à venir.

Le cadre de politique nationale diffère d'un pays à l'autre et dans de nombreux cas, la législation secondaire n'est pas très rigoureuse et la mise en œuvre n'a donc pas toujours l'effet escompté. Par conséquent, la cohérence et l'engagement à mettre en œuvre le cadre réglementaire existant ainsi que la définition de contrôles efficaces de conformité sont clés pour atteindre les économies d’énergie et d'émission de carbone estimées et, donc permettre la transformation du marché de la rénovation.

En plus des réglementations nationales, la mise en place d’exigences de rénovation sur les plans régional et local devient de plus en plus importante. Dans certaines régions et villes de l'Italie et du Royaume-Uni, de bonnes pratiques en la matière ont été établies. Des exemples similaires peuvent également être trouvés aux États-Unis et en Australie. Il convient de souligner que ce type de processus, partant du besoin d'améliorer les pratiques de rénovation sur le plan municipal ou régional et par conséquent de renforcer la réglementation locale, permet aux meneurs d'aller au-delà des ambitions sur le plan national et de catalyser le développement de mesures similaires dans les régions voisines en prouvant l'efficacité socio-économique des programmes et initiatives.

Néanmoins, la nécessité de soutenir une rénovation en profondeur du parc immobilier existant est parfois beaucoup plus importante que la capacité de financement des propriétaires des bâtiments. Par ailleurs, la rénovation énergétique des bâtiments doit être économiquement viable et bien que des rénovations profondes puissent être rentables sur la durée de vie des mesures, le capital initial relativement élevé agit comme un obstacle important pour la pénétration du marché. Par conséquent, les exigences de rénovation au sein des

EM de l'UE sont accompagnées par des programmes de soutien et des mesures offrant des incitations économiques sous différentes formes, comme des subventions, des prêts à taux préférentiels, une déduction d'impôts et des rabais, des taxes environnementales et/ou énergétiques et des mesures douces comme des accords volontaires, des conseils personnalisés et un soutien professionnel. D’autres mesures financières innovantes sont les obligations d'économie d'énergie pour les fournisseurs d'énergie (aussi appelées système de certificats blancs), le financement par des tiers/contrat de performance énergétique et des sociétés de services énergétiques (Energy Services Companies - ESCO). Un soutien économique est proposé grâce à divers instruments/mécanismes, comme des banques dédiées à l'investissement ou des lignes de crédit, des fonds de roulement, des programmes nationaux mis en œuvre par des banques privées ou des administrations locales, etc. L'efficacité de ces incitations économiques varie considérablement et est déterminée par l'attractivité d’un soutien économique sur un marché donné pour différents types de construction, de propriété et de pouvoir d'achat, et par la capacité à obtenir de manière sécurisée une évolution prévisible de l'instrument grâce à des accords politiques à long terme et par la bonne intégration des bénéfices au niveau macro-économique.

Cependant, le soutien économique devrait conduire progressivement à des activités de marché et, de nouveau, la conception à long terme et l'évaluation périodique de la politique générale, du cadre réglementaire et du marché sont des conditions importantes pour réaliser une transformation efficace du marché. C'est aussi l'objectif de la Directive sur l'Efficacité Energétique stipulant que les EM de l'UE doivent élaborer des stratégies et des plans de rénovation à long terme.

Par conséquent, l’étude mentionne plusieurs recommandations afin d'élaborer des plans de rénovation fonctionnels et efficaces, les Etats Membres doivent tenir compte de plusieurs éléments importants, comme :

· Elaborer une politique stable et prévisible et un cadre réglementaire basés sur une évaluation et une amélioration régulières avec un processus de consultation impliquant toutes les parties prenantes,

· Disposer de données suffisamment précises concernant le parc immobilier existant pour déterminer le cadre politique et d'investissement juste, ainsi que pour surveiller correctement l'impact des mesures mises en œuvre,

· Avoir des Codes de la construction dynamiques, avec une évolution constante prévisible vers des exigences plus strictes et soutenues par un système de conformité efficace,

· Introduire les bonnes mesures de soutien, en fonction des différents types de bâtiments et catégories de propriétaires, offrant un cadre de travail stable et capable de stimuler les investissements,

· Eviter les conflits potentiels et le surplus d’instruments de soutien divers et variés et créer un cadre administratif simple, en éliminant les barrières existantes,

· Assurer la qualification des architectes et de la main-d'œuvre du secteur de la construction (set de compétences) afin d'être en mesure d'offrir des solutions rentables pour la rénovation à faible consommation d'énergie,

· Augmenter la prise de conscience de tous les acteurs concernés et en particulier des propriétaires de bâtiments en offrant des points d’informations personnalisées (one-stop-shop) qui offrent toutes les informations concernant une aide économique, des conseils techniques de base ainsi que le soutien administratif aux activités de rénovation,

· Stimuler la recherche et l'industrie locale de la chaîne d’approvisionnement comme facteur important pour minimiser les coûts et maximiser l'impact macro-économique des activités de rénovation,

· Stimuler et maintenir la bonne perception du public quant à la nécessité de rénovation du parc immobilier existant. La motivation et l'auto-engagement sont essentiels pour garantir la transformation du marché. Offrir une image claire des avantages économiques aux marchés peut par conséquent contribuer à une transformation rapide et vigoureuse des pratiques de rénovation.

STIMULER LA RÉNOVATION DES BÂTIMENTS : UN APERÇU DES BONNES PRATIQUES

En 2011, la France au 24e rang des pays de l’UE sur la part des recettes fiscales environnementales dans le PIB

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En 2011, la France au 24e rang des pays de l’UE sur la part des recettes fiscales environnementales dans le PIB

En 2011, la France au 24e rang des pays de l’UE sur la part des recettes fiscales environnementales dans le PIB

Cette observation suit l’étude menée par le Service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable dont les données proviennent de l'Insee. La sélection des taxes environnementales a été effectuée par le SOeS à l'intérieur des tableaux de recettes fiscales annuelles au format des comptes nationaux. Pour les comparaisons avec les pays de l'Union européenne (UE), les données proviennent d'Eurostat et portent sur l'année 2011.

Ainsi, l’enquête précise que le produit des taxes environnementales s’est élevé en France à 40,5 milliards d’euros en 2012. Ces recettes fiscales sont perçues en très grande partie par l’État et les collectivités locales. Le montant des recettes fiscales environnementales représente 2 % du produit intérieur brut (PIB) et 4,4 % de l’ensemble des prélèvements obligatoires. En 2011, la France se situait au 24e rang des pays de l’Union européenne (UE) au regard de la part des recettes fiscales environnementales dans le PIB.

L’étude montre que les recettes fiscales environnementales ont crû moins rapidement que le PIB entre 2000 et 2012.

La part des recettes fiscales environnementales dans le PIB et dans l'ensemble des prélèvements obligatoires a décru entre 2000 et 2012. Ce mouvement traduit une moindre croissance des recettes fiscales environnementales que celle du PIB ou des autres prélèvements fiscaux et sociaux. Ce constat se vérifie partiellement pour l'année 2012, les recettes fiscales environnementales croissant de 2,8 % par rapport à 2011 contre + 4,4 % pour l'ensemble des prélèvements obligatoires et + 1,5 % pour le PIB (en valeur).

Par ailleurs, l’étude révèle que la France est en dessous de la moyenne européenne au regard de la part des recettes fiscales environnementales dans le PIB.

En 2011, selon les données d'Eurostat, la France se situait au 24e rang des pays de l'Union européenne (UE) au regard du ratio des recettes fiscales environnementales sur le PIB. La France se place ainsi en retrait de la moyenne des pays de l'UE (1,8 % contre 2,4 %). Avec des recettes fiscales environnementales équivalant à 4 % de leur PIB, le Danemark et les Pays-Bas se placent nettement au-dessus de la moyenne de l'UE.

Dans l'ensemble des pays de l'UE, le produit des taxes sur l'énergie constitue les trois quarts des recettes fiscales environnementales. Les taxes sur les carburants en constituent la majeure partie. Les taxes sur les transports génèrent 21 % du produit total dans l'UE et celles sur la pollution et les ressources 4 %. Cette dernière catégorie de taxes s'est développée plus récemment que les deux premières et certains pays européens n'ont pas encore mis en place de taxe de ce type. Toutefois, certains prélèvements, en particulier ceux relatifs à l'eau et aux déchets, revêtent la forme d'impôts dans certains pays alors que dans d'autres il s'agit de redevances pour services rendus. Dans les premiers, ces prélèvements apparaîtront dans les recettes fiscales des comptes nationaux, mais pas dans les seconds. Les Pays-Bas se démarquent des autres pays de l'UE avec des recettes fiscales environnementales provenant pour près d'un cinquième de taxes sur la pollution et les ressources. Le Danemark, l'Irlande et Malte font davantage appel que les autres pays aux taxes sur les transports, le produit de ces dernières se situant entre 36 % et 44 % du total.

De plus l’enquête du SeOS montre que plus de neuf dixièmes des recettes fiscales environnementales proviennent de taxes sur l’énergie et les transports.

En France, les taxes sur l’énergie et les transports génèrent 92 % des recettes fiscales environnementales en 2012, dont 78 % pour les premières et 14 % pour les secondes.

Dans la catégorie énergie, la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE, ex TIPP) a rapporté 23,6 milliards d'euros de recettes en 2012. Représentant 58 % du produit total des taxes environnementales, c'est de loin la plus importante taxe en termes de recettes. Après une stagnation dans la deuxième moitié des années 2000, les recettes des taxes sur l'énergie ont crû vigoureusement au cours des années 2010 et 2011 (+ 5,7 % puis + 4,4 %). Ce rebond résulte de la mise en place des impositions forfaitaires sur les entreprises de réseau (IFER) en 2010 et des hausses successives du tarif de la contribution au service public de l'électricité à partir de 2011. Ce tarif est passé de 4,5 €/MWh en 2010 à 13,5 €/MWh au 1er janvier 2013. En 2012, la croissance des recettes des taxes sur l'énergie se poursuit à un rythme moins élevé (+ 1,9 %).

Les taxes portant sur les transports génèrent près de 6 milliards d'euros de recettes fiscales. Ces recettes proviennent pour les neuf dixièmes de taxes sur l'achat et l'utilisation de véhicules routiers et pour un dixième de taxes sur les transports aériens. En 2012, les recettes des taxes sur les transports ont augmenté de 3,1 %, rythme proche de celui de l'ensemble des recettes fiscales environnementales.

Enfin, l’enquête précise que les taxes sur la pollution et les ressources représentent une part encore limitée, mais en sont en augmentation.

Les taxes sur la pollution et les ressources visent à réduire les rejets de polluants dans l'air, l’eau ou les sols ainsi que les prélèvements de ressources naturelles (essentiellement eau et granulats en France). Le produit de ces taxes constitue près de 8 % du total des recettes fiscales environnementales, dont 6 % pour celles relatives à la pollution. Les taxes liées à la pollution et au prélèvement de l’eau représentent la majeure partie des recettes de ces deux catégories. Le produit de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) est moins important, mais en croissance régulière. La TGAP est assise sur l'émission de différentes substances dans les milieux naturels, la composante « déchets ménagers » contribuant à plus de la moitié des recettes. Entre 2011 et 2012, le produit des taxes sur la pollution et les ressources a crû de 12 %, rythme nettement plus élevé que pour l'ensemble des taxes environnementales. Ce mouvement s'explique essentiellement par la croissance des recettes des taxes sur la pollution de l'eau et de celle de la TGAP.

Fiscalité environnementale : des instruments existent mais incomplets et perfectibles…
En 2011, la France au 24e rang des pays de l’UE sur la part des recettes fiscales environnementales dans le PIB

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

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Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Les Partenaires concernant le projet de Grenoble Presqu’île ont signé une convention cadre dans laquelle est programmée la définition du programme en mettant en œuvre une organisation et les outils de coordination nécessaires à sa réalisation.

Cette convention-cadre permettra la délimitation du projet qui est de construire un nouveau quartier exemplaire sur le plan du développement durable, au service de la ville post-carbone. Au coeur de ce projet retenu par l'Etat parmi les 13 projets d'EcoCités, se trouve une volonté partagée par l'ensemble des partenaires d'agir sur les transports, une des principales sources d'émission de gaz à effet de serre. L'objectif affiché : diminuer la part modale de la voiture individuelle à 20% sans entraver la mobilité nécessaire aux activités et à la vie quotidienne. Si une première réponse pour relever ce pari est de développer l'offre de transports en commun et les modes de déplacements doux (extension du tram B sur l'avenue des Martyrs, amélioration de la ligne de bus express Voiron-Crolles, amélioration des pistes cyclables), l'enjeu est surtout de modifier les usages et les comportements des salariés et habitants de ce nouveau quartier.

Cette stratégie s'appuie sur un investissement massif et régulier des collectivités dans les transports en commun et les modes doux depuis 25 ans qui positionne aujourd'hui Grenoble parmi les agglomérations les plus exemplaires. L'Enquête Ménage Déplacements 2010 menée sur l'agglomération montre que, pour la première fois depuis 40 ans, la part modale de la voiture individuelle a baissé (de 6 points pour atteindre 47%) au profit des modes alternatifs.

Au travers de cette convention, « l’ensemble des partenaires veut mettre en œuvre un modèle urbain innovant, qui devienne une référence mondiale en matière de développement durable, d’excellence technologique et de mixité ».

Une vingtaine d’opérations concomitantes (infrastructures, bâtiments, ZAC) constituent le "projet presqu'île", conduit par une quinzaine de maîtres d’ouvrage. Ainsi, le projet prévoit la construction de grands équipements scientifiques et universitaires prévus dans le cadre du contrat de projet Etat-Région et du Plan Campus, mais aussi des logements, des services, des commerces et des infrastructures de déplacements, telle que l’extension du Tram B dont la mise en service est prévue pour septembre 2014.

Le site de la Presqu’île est aujourd’hui un pôle scientifique et économique stratégique, sur lequel travaillent plus de 15 000 salariés et qui accueille plus de 16 000 chercheurs étrangers chaque année. Et pourtant, ce site, qui compte à peine 1000 habitants, est isolé du cœur de la ville et ne bénéficie ni d’équipements collectifs, ni de commerces ou lieux de convivialité.

L’aménagement de la Presqu’île est donc une formidable opportunité pour Grenoble. L’occasion de faire d’un campus d’innovation un véritable quartier de vie, relié au centre-ville, avec toutes les fonctions et services urbains.

- Les priorités :

> La mixité. Mixité d’usages avec la possibilité de travailler, étudier, se loger, vivre sur un même site ; mixité sociale avec des logements sociaux et en accession à la propriété, des logements étudiants et familiaux. D’ores et déjà, une première opération a été lancée : « le clos des fleurs » dont les premières livraisons ont eu lieu en septembre 2012 et vont se poursuivre jusqu’à fin 2013. Situé quai de la Graille, sur un ancien site de Schneider Electric, ce programme, porté par BNP Paribas et Grenoble Habitat, comprend 11 bâtiments avec 300 logements en accession à la propriété mais aussi 160 chambres pour étudiants, 110 logements en locatif social, 850 m2 de commerces et un grand jardin public.

> L’attention portée aux liaisons urbaines. L'enjeu du projet urbain est de désenclaver le site en reliant ce quartier au centre-ville, aux communes avoisinantes et à un pôle gare réaménagé (extension de la ligne B du tramway sur 1,6 km, développement des pistes cyclables et réseaux bus, création d'un ouvrage permettant le franchissement des voies SNCF...).

> La qualité des espaces publics. Pour créer des rencontres entre habitants, chercheurs, salariés et étudiants, Christian de Portzamparc, architecte en chef, a avancé plusieurs propositions pour faire pénétrer la ville et la vie sur ce site : avec la création de trois places, une attention toute particulière portée aux espaces publics, la mise en place de trames vertes et un traitement paysager rythmant et reliant les différents quartiers. Située à la confluence de deux rivières, le Drac et l’Isère, Grenoble Presqu’île accorde une attention toute particulière au respect de la biodiversité sur ce nouveau quartier.

> Le développement durable. C’est tout l’enjeu du projet EcoCité grenoblois. Tout est mis en œuvre pour proposer un bilan carbone neutre pour ce projet.

Une Presqu’île imaginé par christian de Portzamparc, architecte en chef

Né à casablanca en 1944, Prix Pritzker, Grand Prix de l’urbanisme, christian de Portzamparc est considéré comme l’un des plus grands architectes et urbaniste contemporain. Du bâtiment au quartier, la ville est un sujet fondateur de son travail, s’appuyant sur une vision, celle de « l’îlot ouvert », qui nourrit ses réalisations.

Architecte en chef du projet Grenoble Presqu'île, Christian de Portzamparc apporte au projet sa vision de la ville du XXIe siècle. Egalement architecte en chef du projet d’aménagement de l’Esplanade, quartier situé à l’entrée de Grenoble, face à la Presqu’île, sur l’autre rive de l’Isère, il apporte une cohérence globale d’aménagement pour l'arrivée sur Grenoble et son agglomération.

Sur ce projet, Christian de Portzamparc travaille en collaboration avec le paysagiste Michel Péna, qui propose une nouvelle façon de vivre la ville dans un projet écoCité.

« En découvrant le site et le projet Grenoble Presqu’île, j'y ai vu deux villes qui ont envie de se rencontrer : la ville scientifique qui a 50 ans et la ville de Grenoble qui en a plus de 2000. L'ambition est de se servir de la rue des Martyrs pour faire entrer Grenoble et son agglomération dans la Presqu’île, aujourd'hui essentiellement scientifique. Pour cela nous proposons de créer à l’emplacement des trois carrefours existants, trois places : la place en ellipse, la place carrée et la place Green. »

« Compte tenu de l’ampleur de la ZAC qui couvre 250 hectares et d’un territoire déjà très constitué, la stratégie du projet a été de scinder le territoire en sous-territoires de projet, à l’instar des quartiers pour une ville. Chaque quartier a sa propre identité et son propre système d’aménagement. Ainsi, le principe d’îlots ouverts s’applique bien au quartier « Cambridge », situé le long de la rue des Martyrs. »

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

S’appuyant sur l’expérience des écoquartiers Bouchayer-Viallet et de Bonne (Grand Prix national ecoquartier 2009 et marianne d’or 2010) et sur l’expertise technologique et industrielle du pôle d’innovation grenoblois, Grenoble Presqu’île propose un projet d'EcoCité novateur conjuguant innovation environnementale, mixité sociale, qualité architecturale et urbaine.

La Presqu’île, un quartier à énergie positive, renouvelable et décarbonée

S’appuyant sur le creuset d’excellence technologique local, la recherche permanente de l’innovation constitue une valeur phare de l’EcoCité grenobloise. Les actions mises en œuvre font appel à des systèmes à la pointe de la technologie, dans un processus global qui prend en compte dès la conception et à l’échelle complète du territoire les 3 volets habitat / énergie / mobilité.

C'est le concept de ville Postcarbone qui est développé avec la réalisation d'un quartier basé sur la mutualisation des ressources énergétiques, des jardins, des services, des véhicules et des stationnements. Avec à la clé des changements de comportements importants, qui ne pourront se faire qu’avec la participation active des habitants, des acteurs scientifiques, économiques et leur adhésion à ce projet éco-responsable.

- L’énergie : décarbonée et maîtrisée

Demain, la gestion de l’énergie ne pourra plus se faire bâtiment par bâtiment, chacun produisant ou rejetant de l’énergie en fonction de ses besoins momentanés. La gestion de l’énergie se fera à l’échelle du quartier et de l’année. Elle s’appuiera sur une mutualisation des besoins, une récupération de tous les rejets thermiques en présence, un stockage intersaisonnier du surplus de chaleur d'été et des apports et une production locale d’énergies renouvelables.

Quelques exemples qui seront mis en œuvre sur la Presqu'île :

> réseau mutualisé d’eau tempérée : développé sur l’ensemble de la Presqu’île, il sera alimenté par les sources renouvelables basses températures (nappe phréatique, sol...) et la récupération de la chaleur fatale issue des bâtiments, des sites industriels et du réseau d'assainissement, par l’intermédiaire de pompes à chaleur à haut rendement. Ce réseau permettra d’assurer le chauffage en hiver et le rafraîchissement en été des bâtiments et sera complété l'hiver par un stockage inter-saisonnier d’énergie fatale d'été du réseau de chaleur.

> centrale photovoltaïque intégrée en toiture : installée sur la grande toiture du Synchrotron de l’ESRF (European Synchrotron Radiation Facility), elle permettra la production annuelle d’environ 900 MW h/an. Elle contribuera à l’équilibre énergétique de la Presqu’île, dans un contexte de très forte sensibilité du réseau électrique urbain liée à la présence de nombreuses entreprises.

> réseau électrique intelligent (smart grid) : interactif, il optimisera la gestion des pics de consommation, avec une électricité plus verte (intégration de la production d’énergies renouvelables et intermittentes) et l’installation de « compteurs communicants » dans les logements, transformant l'abonné en "consommacteur". Son innovation principale sera sa capacité de gérer l'adéquation entre production et demande en multifluide, énergie thermique comprise.

> microcentrale hydroélectrique sur le Drac : l’utilisation de technologies de pointe a été mise en œuvre pour concevoir et réaliser les turbines de cette centrale. Elles permettent de valoriser de très basses chutes d’eau en limitant au maximum les travaux de génie civil dans le court d’eau avec des rendements particulièrement intéressants de 7 GWh/an et sans mettre en danger la faune aquatique.

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

- La mobilité

L'enjeu du projet urbain est de désenclaver Grenoble Presqu’île, en reliant ce site au centre-ville, aux communes avoisinantes et à un pôle gare réaménagé, avec un intérêt particulier pour le développement des transports doux, et un usage mutualisé des véhicules. Ainsi, les places de parking seront en nombre limité ; les véhicules électriques seront proposés en service de mobilité avec d’autres services comme offre alternative à la voiture thermique en solo.

> Le Pavillon de mobilité : situé en face d'un arrêt de Tram, il offrira aux utilisateurs un large choix de modes de déplacement afin de leur proposer une solution adaptée et optimisée aux besoins de chacun et de favoriser le remplacement de la voiture personnelle par des modes plus vertueux. Dans cette optique, il proposera des places de parking mutualisées (partage entre bureaux et logements), des petits véhicules électriques en libre service, vélos, autopartage, point covoiturage, etc.

> Le Pass mobilité : il donnera accès en temps réel en fonction du trafic, par internet et Smart Phone, à toutes les services de nouvelles mobilités (tram, bus, vélos, autopartage, covoiturage, véhicule électrique libre service...) mais aussi aux stationnements mutualisés entre l’usage résidentiel (abandon du box-parking privé) et l’usage professionnel.

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

- Les îlots urbains intégrés

L’objectif est d’aboutir à l’aménagement d’îlots novateurs d’environ 250 logements chacun, favorisant l’intimité tout en étant ouverts sur l’espace public et participant à la création d’une ville attractive, durable et créatrice de lien social. Pour favoriser des rencontres entre habitants, chercheurs, salariés et étudiants, Christian de Portzamparc, architecte en chef, a porté une attention toute particulière aux espaces publics, par la mise en place de trames vertes et un traitement paysager rythmant et reliant les différents secteurs. Le tout dans un esprit de mutualisation et de mixité : mixité d’usages avec la possibilité de travailler, étudier, se loger, vivre sur un même site ; mixité sociale avec des logements sociaux et en accession à la propriété, des logements étudiants et familiaux.

Quelques exemples :

> Le manager/animateur d’îlot : élément phare dans la philosophie de l’îlot intégré, il a pour mission de recréer du lien social en assurant une présence humaine au cœur de l'îlot. Ainsi, il gérera les jardins collectifs (par exemple les jardins prévus en toiture de certains immeubles mutualisés qui pourront générer des échanges entre voisins), les appartements que tous les résidents pourront louer pour loger sur de courtes périodes amis ou famille (évitant ainsi le recours à l’hôtel) et les salles polyvalentes à utilisation mutualisée.

> Des lieux intergénérationnels : afin de tirer parti de la présence d’une population étudiante importante sur le site, des logements spécialement destinés aux personnes âgées sont prévus. Des lieux de vie et de convivialité ouverts sur la ville, des lieux de rencontre et de solidarité notamment entre les générations seront aménagés. Ainsi, l’îlot Cambridge comportera des logements adaptés au maintien à domicile des personnes âgées et handicapées, de l’habitat familial et des logements étudiants associés à des espaces intergénérationnels en cœur d’îlot.

> L'éclairage public : Afin de permettre des économies d’énergie, lutter contre la pollution lumineuse et préserver la biodiversité, l'éclairage public bénéficiera d'une attention particulière et sera ajusté au plus près des besoins de chacun. Ce qui devrait permettre une économie d’énergie de 85 % par rapport à un éclairage historique au km. Un pilotage des éclairages selon les aménagements et avec un contrôle point par point sera testé sur la Presqu'île.

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Enfin, creuset d’innovation, moteur du développement durable économique d’une région, le site Grenoble Presqu’île représente en termes d’activité 1/3 du Pib de l’agglomération grenobloise soit 4 milliards d’euros d’investissement par an.

Tout l’enjeu du projet Grenoble Presqu’île/GIANT est de renforcer ce cœur économique de la région grenobloise. Le site compte en effet de grandes entreprises internationales, qui ont fait le choix d’investir sur la Presqu’île et d'y développer leurs activités, comme STMicroelectronics (plus de 2 000 emplois), Schneider Electric (800 emplois), Siemens (750 emplois), Corys Tess (plus de 200 emplois), bioMérieux (200 emplois). Le Bâtiment de Haute Technologie de la SEM MINATEC Entreprises héberge également une vingtaine de sociétés qui mènent des projets novateurs avec des laboratoires de recherche du campus d’innovation Grenoble Presqu'île/GIANT (plus de 400 emplois créés en 4 ans).

Bâtir un campus d’innovation mondial, Grenoble Presqu’île/GianT :

De louis Méel à Minatec, ce sont plusieurs décennies de réussite scientifique, universitaire et industrielle qui ont façonné le site de la Presqu’île. aujourd’hui, tous les acteurs sont réunis autour du projet Grenoble Presqu'île/GianT, pour faire de Grenoble un campus d’innovation de rang mondial.

S’appuyant sur l’expérience réussie de MINATEC, Grenoble Presqu'île/GIANT c’est une stratégie, celle de la synergie et de la concentration des compétences autour de 3 centres d’excellence technologiques répondant à 3 enjeux sociétaux : MINATEC pour les technologies de l’information et de la communication, GreEn-Er pour les énergies du futur et l’environnement, et NANOBIO pour les biotechnologies et la santé. Pour ce faire, Grenoble Presqu'île/GIANT s’appuie sur 3 centres d’excellence transversaux, atouts forts de Grenoble : la recherche fondamentale, les grands instruments européens et le management de la technologie qui accompagne les innovations jusqu’au marché. Au total, ce sont près de 190 000 m2 de bâtiments scientifiques nouveaux qui sont programmés, 95 000 m2 de bâtiments universitaires et 190 000 m2 pour l’immobilier tertiaire.

Huit grandes institutions, soutenues par les collectivités locales, ont joint leurs forces sous une bannière unique, Grenoble Presqu'île/GIANT, guidées par un objectif commun : devenir l'un des premiers campus au monde en recherche, enseignement supérieur et transfert de technologie vers l'industrie.

> Organismes de recherche : - Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) - Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)

> Grandes infrastructures européennes de recherche :

- European Molecular Biology Laboratory (EMBL) - European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) - Institut Laue-Langevin (ILL)

> Ecoles supérieures et universités : - Grenoble Ecole de Management (GEM) - Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP) - Université Joseph Fourier (UJF)

La Presqu’île en chiffres

• 250 hectares

• 1,3 milliard d’euros d’investissement sur 15 ans dont :

- 600 millions d’euros pour le projet scientifique et universitaire

- 300 millions d’euros pour le programme d’aménagement urbain

- 400 millions d’euros pour les infrastructures

- 200 000 m2 immobilier tertiaire

- 100 000 m2 bâtiments universitaires

- 200 000 m2 bâtiments scientifiques

- 25 000 m2 de commerces, équipements

- 1 800 logements familiaux, 3 000 logements étudiants

- Grenoble Presqu’île aujourd’hui :

• 15 000 actifs

• 2 000 étudiants

• 350 logements

- et demain :

• 25 000 actifs

• 10 000 étudiants

• 1 800 logements familiaux et des commerces, des services, des espaces publics, des infrastructures...

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Association Exigences Ascenseurs, une nouvelle donne dans le rapport de force entre bailleurs et ascensoristes

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Association Exigences Ascenseurs, une nouvelle donne dans le rapport de force entre bailleurs et ascensoristes

Association Exigences Ascenseurs, une nouvelle donne dans le rapport de force entre bailleurs et ascensoristes

Une nouvelle association a vu le jour très récemment, en octobre dernier, son nouveau président Jean-Luc Vidon, directeur général d’ICF Habitat La Sablière , élu fraichement le 26 novembre, entend agir collectivement pour modifier le rapport de force entre bailleurs et grandes entreprises en vue de changer la donne.

Ainsi , bailleurs et usagers sont unis pour un meilleur fonctionnement des ascenseurs en Île-de-France.

L’association AEA (Association Exigence Ascenseurs) a pour objet, à l’échelle de l’Île-de-France de mettre en place un référentiel destiné à améliorer la qualité de service des ascenseurs et la sécurité. Aujourd’hui, l’association, créée à l’initiative de bailleurs d’Île-de-France, compte 19 adhérents bailleurs, 4 adhérents usagers et représentants des locataires, 3 adhérents du secteur professionnel et 2 membres d’honneur. Les adhérents bailleurs gèrent 560 000 logements, soit 45% des logements sociaux d’Île-de-France, desservis par 15 000 ascenseurs.

Depuis de nombreuses années, les investissements massifs réalisés ne traitaient pas du sujet de la maintenance, source d’insatisfaction pour les locataires. Pour les bailleurs sociaux, Il y avait donc un enjeu majeur à s’attaquer à problème et à répondre ainsi à l’objectif d’amélioration de la qualité de service qui les guide.

Portés par une même ambition, les usagers et les bailleurs ont engagé une réflexion commune, sur les axes d’amélioration. Cela a abouti à la création d’un référentiel. Ce référentiel se structure autour de 5 axes ; la sécurité, l’information des usagers, la prévention et la formation, l’entretien de appareils et les dépannages.

Dès l’année prochaine, les démarches de référencement pourront débuter. D’ici un an, une partie des ascensoristes aura adapté son organisation et les premiers référencements seront engagés. Les bailleurs membres intégreront le référentiel à leur cahier des charges lors de leurs appels d’offres, plus du tiers des contrats sera remis en concurrence en 2014.

Cette initiative vise à rétablir une compétitivité respectueuse des utilisateurs et des conditions de travail des salariés en Île-de-France. Le référentiel est la traduction d’une démarche responsable, collective et innovante engagée par les bailleurs sociaux.

Depuis de nombreuses années, les propriétaires d’ascenseurs ont investi massivement pour effectuer les travaux de mises aux normes. La loi a défini 17 dispositifs de sécurité visant à réduire les principaux risques d’accidents (Loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003 « urbanisme et habitat »). Report d’un an, juillet 2014, pour les travaux de mise aux normes des ascenseurs.

Trois phases ont été fixées légalement pour échelonner les travaux d’amélioration de la sécurité à effectuer en 2010, 2014 et 2018. En France, plus de 400 000 ascenseurs sont concernés par ces travaux. Les propriétaires ont dépensé 2,8 milliards d’euros pour réaliser la première phase et 4,5 milliards d’euros pour la deuxième.

Ces travaux, près de 20 000 euros par appareil, représentent un effort financier important de la part des propriétaires d’ascenseurs.

Ces investissements concernent les travaux d’amélioration de la sécurité mais n’ont pas traité du sujet de la maintenance pour laquelle des problèmes persistent. Nombre d’usagers se plaignent des pannes récurrentes et de l’indisponibilité de leur ascenseur sur de longues durées.

Pour les bailleurs sociaux, il y avait donc un enjeu majeur à s’attaquer à ce sujet d’insatisfaction des locataires et à répondre ainsi à l’objectif d’amélioration de la qualité de service qui les guide. C’était aussi une demande des locataires. C’est pourquoi, à l’initiative du Maire de Paris, une réflexion a été engagée sur la création d’une structure inter-bailleurs relative à la maintenance des ascenseurs. C’est ainsi que le 18 octobre 2013, l’Association Exigence Ascenseurs (AEA), initiative innovante des bailleurs, a vu le jour. Elle a pour objet, à l’échelle de l’Île-de-France, de mettre en place un référentiel destiné à améliorer la qualité de service des ascenseurs et la sécurité. Les ascensoristes répondant aux exigences seront référencés par l’association. L’AORIF a bien entendu été étroitement associée à cette démarche et est membre adhérent de l’association.

La composition :

1er collège : 19 bailleurs sociaux présents en Île-de-France représentant 560 000 logements et 15 000 ascenseurs,

2e collège : des associations d’usagers et de locataires du parc social,

3e collège : des personnalités qualifiées.

LE RÉFÉRENTIEL

L’élaboration du référentiel

Portés par une même ambition, les usagers et les bailleurs ont engagé une réflexion commune sur les axes d’amélioration en matière de maintenance des ascenseurs. Ils ont été à la rencontre des professionnels du secteur. Ces différentes réunions de concertation ont abouti à la création d’un référentiel.

La situation des PME du secteur a fait l’objet d’une attention particulière lors de la définition des critères. Ils ont ainsi été conçus de manière à s’adapter à des structures de taille moyenne dans un secteur fortement marqué par la présence de quatre majors.

Les 5 axes

Les réunions de concertation ont permis de faire émerger cinq axes, avec pour objectif d’apporter des améliorations réelles du service en maîtrisant les impacts de coûts pour les bailleurs comme pour les locataires.

axe 1 : la sécurité

L’association demandera aux candidats d’être certifiés MASE (Manuel d’Amélioration de la Sécurité des Entreprises). Cette certification sécurité, santé et environnement existe depuis plus de dix ans et a obtenu des résultats probants dans

les domaines de l’industrie et des services. Au regard des résultats MASE, les entreprises certifiées ont diminué fortement la fréquence et la gravité des accidents du travail.

axe 2 : l’information des usagers

Le référentiel réaffirme la nécessité de communiquer auprès des usagers sur les différentes étapes d’intervention. L’ascensoriste devra signaler sa présence et informer sur les arrêts d’appareils : affichage au cours de l’intervention de maintenance préventive ou de dépannage, indication de la date de dernière maintenance, information lorsqu’un appareil est laissé à l’arrêt suite à une panne et actualisation de cette information lorsque l’arrêt se prolonge au-delà de 72 heures. La réalité de cette information sera contrôlée de façon inopinée.

axe 3 : la prévention et la formation

Une expérience minimale de deux ans sera exigée pour un technicien intervenant seul sur un ascenseur (un an si la personne justifie d’une formation diplômante). Il impose également à l’entreprise de définir les différentes catégories d’appareils qu’elle entretient et d’adapter la formation de ses techniciens aux catégories rencontrées. Cette disposition a aussi pour objet d’assurer des niveaux de qualification adaptés lors des interventions de nuit, de week-end ou lors des périodes de congés.

axe 4 : l’entretien des appareils

Une limite de 90 appareils est imposée par tournée de maintenance pour un technicien. Par ailleurs, en tenant compte des typologies d’appareils, la tournée doit être définie et adaptée en fonction des opérations de maintenance et de la durée minimale d’intervention requise.

axe 5 : les dépannages

Les pannes survenant les week-ends et jours fériés ainsi que les pannes récurrentes sont particulièrement pénalisantes pour les habitants. L’ascensoriste devra justifier d’une organisation capable de remettre en service les appareils les week-ends et les jours fériés. Cette organisation devra également être en mesure de détecter rapidement les pannes récurrentes et de les traiter.

Le référencement des ascensoristes

Le référencement se séquence en quatre étapes principales :

1re étape

L’ascensoriste qui souhaite bénéficier du référentiel AEA adresse une demande de candidature à l’association et s’engage à se mettre en conformité avec le cahier des charges.

2e étape

L’ascensoriste adapte son organisation et arrête des procédures.

3e étape

L’ascensoriste déclenche, à ses frais, un audit mené par un organisme de contrôle indépendant. Les résultats de l’audit sont présentés au comité de référencement d’AEA qui statue sur le référencement pour une période de 3 ans.

4e étape

En cas de référencement, un audit de suivi est déclenché au bout de 18 mois et des audits inopinés réalisés par l’association viennent contrôler le respect des engagements.

EnerGaïa : rendez‐vous incontournable des Energies Renouvelables

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EnerGaïa : rendez‐vous incontournable des Energies Renouvelables

EnerGaïa : rendez‐vous incontournable des Energies Renouvelables

La 7ème édition d’EnerGaïa, organisée en partenariat avec la Région Languedoc-­Roussillon, se tiendra du 04 au 06 décembre 2013 au Parc des Expositions de Montpellier.

EnerGaïa présente un espace dédié au bâtiment performant :

Véritable accélérateur de diffusion en matière de nouveaux matériaux et d’innovations pour les industriels, EnerGaïa’Bât accueillera les dernières tendances du marché du bâtiment : rénovation, construction durable, intégration au bâti, maîtrise énergétique (GTB), isolation, domotique, filière bois...

Un évènement global : exposition, conférences, échanges technologiques, rencontres d’affaires, awards... en décembre, quand se dessinent les alliances, les perspectives, les contours économiques de 2013.

Solaire Photovoltaïque

Solaire Thermique

Eco-construction

Eolien

Biomasse

Géothermie

Méthanisation

Biocarburant

...

Nouvelles perspectives pour les Energies Renouvelables, le Bâtiment et les économies d’énergie Développement et structuration d’une filière industrielle des énergies renouvelables, et simplification des procédures administratives pour développer les énergies renouvelables Solaire : soutien des normes de qualité européenne, développement de projets alliant innovation technologique et développement local. Les retours d’expérience sur les volumes des projets réalisés depuis 2011 serviront à l’ajustement tarifaire avec bonification possible. Eolien : création de parcs éoliens, simplification administrative, nouveau tarif d'achat pour l'éolien offshore. Bâtiment performant et rénovation thermique de 1 million de logements par an dès 2013: mise en place de nouveaux outils d’aide et d’un dispositif financier incitatif (EcoPTZ, éco-prêts…).

Se rendre à Energaïa, c’est aussi bénéficier d’un bon courant d’affaires et d’un excellent niveau d’échanges, grâce à un visitorat qualitatif, initié et porteur de projets, à la confiance accordée par les exposants et l’appui sans faille des partenaires professionnels & institutionnels.

Energaïa multiplie vos opportunités d’affaires

- Rencontrez les experts : Conférences internationales L’actualité du secteur traitée par les plus grands experts

- Entrez en contact direct avec des porteurs de projet internationaux : Rencontres d’affaires Pro’Energy L’espace B to B dédié aux décideurs internationaux

- Trouvez des collaborateurs performants : Job Forum Le rendez-vous du recrutement spécialisé dans les EnR

- Mettez en avant vos innovations : Trophées Innovation & Prix Eco Maires / Energaïa Des concours pour récompenser les projets innovants et les initiatives durables

- Toute la filière professionnelle : Pour multiplier vos contacts d’affaires et ouvrir de nouvelles perspectives en 2013 C’est le rendez-vous annuel de l’ensemble de la filière des énergies renouvelables et des applications Bâtiment.

L’approvisionnement et la consommation d’énergie représentent l’un des principaux enjeux planétaires de demain. En Europe et en France, l’ensemble des acteurs de la filière travaille à la mise en place des contours d’un nouveau modèle. Ce nouveau référentiel se traduit par la mise en place en 2013 d’une nouvelle politique énergétique et d’une nouvelle réglementation, accompagnées d’objectifs définis par le gouvernement.

Le potentiel énergétique de la France s’avère ainsi très séduisant pour les entreprises et collectivités qui ne souhaitent que favoriser le développement des ENR.

Depuis sa première édition, Energaïa est dédié aux collectivités territoriales, aux concepteurs et réalisateurs de projets ainsi qu’aux fabricants, opérateurs, distributeurs et installateurs issus essentiellement de France et des pays du bassin Méditerranéen, afin d’apporter des solutions concrètes et un visitorat à la hauteur des attentes des entreprises exposantes. Ainsi, cette nouvelle édition sera axée sur le potentiel des différents marchés et sur l’ensemble des champs d’application des énergies renouvelables.

Les thématiques 2013 :


Territoires performants

Eco construction

Eco mobilité

Auto consommation

Territoires durables

A l’heure où les collectivités territoriales fixent leurs objectifs de préservation des ressources et les moyens de les mettre en œuvre, EnerGaïa vous offre les clefs des programmes et actions mis en place par les territoires pour positionner votre entreprise sur ces marchés en plein essor.

Auto-consommation

Le débat national sur la transition énergétique fait émerger des solutions et des perspectives importantes offertes par l'autoconsommation voire l'effacement du réseau électrique. Il apparaît ainsi la nécessité de développer des solutions de stockage de l'énergie et de gestion des flux. EnerGaïa vous offre la possibilité de venir échanger et proposer à des sociétés d'ingénierie, distributeurs et développeurs de projets vos solutions pour les sites autonomes et/ou isolés : batteries, piles à combustible, régulateurs de charge, onduleurs, etc.

E-mobility

Découvrez les opportunités générées par la mise en place des plans de déplacement urbains grâce à un cycle de conférences ainsi qu’à une zone d’exposition dédiée qui vous offrira la possibilité de proposer vos véhicules nouvelle généra¬tion ainsi que l’ensemble des produits associés à ces modes de transports doux (batteries, charges, etc.).

Applications construction

Mettez en pratique les nouvelles réglementations grâce à des ateliers et conférences et profitez d’un espace dédié aux bâtiments performants pour présenter votre entreprise aux collectivités, maîtres d’ouvrages et représentants en TP.

FOCUS COLLECTIVITES

A l’heure où les collectivités territoriales fixent leurs objectifs de préservation des ressources et les moyens de les mettre en œuvre, Energaïa vous offre les clefs des programmes et actions mis en place par les territoires performants pour positionner votre entreprise sur ces marchés en plein essor.

Le Village Sud propose ainsi un zoom sur l’économie régionale en regroupant les représentants institutionnels, les fédérations de professionnels et les principaux acteurs du secteur au niveau local afin de proposer des solutions et services de proximité aux artisans, installateurs et bureaux d’études du Sud de la France.

PRATIQUE

Dates, Horaires et Lieu / Accès-Transports / Hébergement

Dates, Horaires et Lieu

Mercredi-jeudi 9h-18h Vendredi 9h-17h au Parc des Expositions de Montpellier (France)

Parc des Expositions de Montpellier

Route de Carnon - 34470 PEROLS (France)

Tél. +33 0(4) 67 17 67 17

E-mail : parcexpo@enjoy-montpellier.com

Site web : www.enjoy-montpellier.com

Coordonnées GPS : Lat : 43.74 - Long : 3.947

Salon professionnel : Accès gratuit au salon et aux journées de conférences sur présentation d’une carte d’invitation ou d’un badge électronique. Grand public accepté le vendredi 7 décembre Pour les visiteurs non munis de l’un de ces documents : droit d’entrée de 25 euros (valable 3 jours).

Accès, Transports

Accès par la route

Autoroute A9 / E15 - Sortie N°29 puis suivre direction « Park&Suites Arena / Parc des Expositions / Aéroport ».

Plan d’accès routiers Préparer votre itinéraire avec Mappy

Accès par train

Gare SNCF - Montpellier St. Roch Liaisons TGV : Montpellier - Paris (3h20) ; Montpellier - Lyon (1h40). Renseignements voyageurs : 36 35 (0,34 € TTC /min) ou sur www.voyages-sncf.com

Par Tramway

Tramway ligne 3 - Direction Pérols Etang de l’or – Arrêt « Parc Expo » Renseignements: Allo TaM : +33 (0)4 67 22 87 87 www.tam-way.com

Accès par avion

Aéroport international Montpellier Méditerranée Situé à 5 minutes du Parc des Expositions. Renseignements aéroport de Montpellier : Tél. +33 (0)4 67 20 85 00 Renseignements voyageurs Air France : Tél. 36 54 (0,34€ TTC /min)

Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé »

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Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé »

Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé »

Au Palais d’Iéna, Paris du 27 novembre 2013 au 19 février 2014

L’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé », organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en collaboration avec Fondazione Prada aura lieu du 27 novembre 2013 au 19 février 2014 à Paris, au sein du Palais d’Iéna (siège du CESE) et mettra à l’honneur un des parcours architecturaux les plus inspirants du XXe siècle. Joseph Abram, en tant que commissaire scientifique, assure avec son équipe de l'école d'architecture de Nancy la cohérence théorique et historique du projet. L’agence d’architecture OMA AMO, sous la direction de Rem Koolhaas, commissaire artistique, est en charge de la mise en scène, des contributions contemporaines, et conçoit le schéma directeur des évènements culturels.

Fils d’un tailleur de pierre communard, Auguste Perret (1874-1954) a joué un rôle de premier plan dans la définition d'une esthétique spécifique au béton armé. Tout au long de sa carrière il a développé une pratique architecturale exigeante fondée sur des dispositifs inédits reliant le pensé, le graphique et le construit en une puissante mécanique créative à l’origine d’un nombre impressionnant de chefs d’œuvre. Son talent a été salué en 2005 par l’inscription d’une partie de son œuvre sur la Liste du patrimoine mondial.

Se distinguant des manifestations précédentes consacrées à Auguste Perret, cette exposition poursuit un objectif ambitieux : faire partager à un large public l’intimité d’une démarche créative qui compte parmi les plus élevées qu’ait produites la discipline architecturale. Il était naturel que cette exposition soit accueillie au sein du Palais d’Iéna, une des réalisations majeures de l’architecte, le plus bel aboutissement du nouvel ordre classique inventé par Perret, comparable aux ordres antiques, mais dérivé des techniques modernes de construction – l’ordre du béton armé.

L’accueil de cette exposition d’envergure au Palais d’Iéna s’inscrit dans la démarche d’ouverture du CESE à des projets culturels et artistiques, qui contribuent à enrichir le dialogue entre les citoyens, également promu par les nombreuses manifestations de débat et de réflexion organisées au sein de l’institution. Un agenda culturel spécifique accompagne l’exposition consacrée à Auguste Perret : le Palais ouvre ses portes au public et accueille des conférences, des débats, des ateliers, des concerts, ainsi que des projections dans l’hémicycle.

Affiche de l’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé » Palais d’Iéna, Paris - 27 novembre 2013 - 19 février 2014 © OMA, all rights reserved

« Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé » Palais d’Iéna (L’escalier), Paris Simulation © OMA, all rights reserved

« Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé » Palais d’Iéna (L’escalier), Paris Simulation © OMA, all rights reserved

L’EXPOSITION « HUIT CHEFS D’ŒUVRE !/? »

Grâce à une problématique théorique solide et à des moyens de production contemporains, l’exposition entend renouveler de fond en comble le regard porté sur cet intellectuel constructeur qu’était Auguste Perret, à travers huit édifices majeurs : à Paris, l’immeuble de la rue Franklin (1903), le Théâtre des Champs-Elysées (1913), l’église Notre Dame du Raincy (1923), la salle Cortot (1928), le Mobilier national (1934) et le Palais d’Iéna (1937) ; au Havre, l’Hôtel de Ville (1950) et l’église Saint Joseph (1951). Ces huit édifices ont marqué par leur mode d'élaboration inventif et leur rapport à la matière, un enrichissement décisif de l'architecture du XXe siècle.

L’exposition prend place dans la salle hypostyle du Palais d’Iéna qui constitue la première œuvre révélée au visiteur. La scénographie de OMA AMO réutilise des dispositifs scéniques conçus par l’agence d’architecture pour Prada au Palais d’Iéna. En effet, depuis 2011, OMA AMO explore l’espace du Palais d’Iéna en concevant des scénographies de défilés et d’événements culturels. La scénographie de l’exposition est un collage de ces différentes recherches, conçue comme des lectures contemporaines de l’architecture d’Auguste Perret. Cette installation temporaire, cette architecture dans une architecture, est profondément contextuelle et met en avant la force de la permanence de cette architecture de béton.

Les visiteurs pourront découvrir les huit chefs d’œuvre à travers de nombreux documents d’archives :

- Une centaine de dessins d’architecture originaux produits par l’agence Perret ;

- Des séries de photographies produites par le Studio Chevojon, qui a entretenu, pendant cinq décennies, une relation privilégiée avec l’agence Perret;

- Des maquettes analytiques ;

- Des documents hétérogènes tant personnels que biographiques (lettres, albums, objets, livres, revues...).

Au total plus de 400 documents originaux sont dévoilés dont certains n’ont jamais été présentés au public. Ces documents sont empruntés à la Cité de l’architecture et du patrimoine, aux Archives municipales du Havre, au Musée Maurice Denis, à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, à la Fondation Le Corbusier, au Musée Bourdelle, au Musée des Années 30, au Musée des arts décoratifs, à l’Association des amis d’Auguste Perret, au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) et au Musée des beaux-arts de Grenoble.

Palais d’Iéna, Paris Siège de CESE Salle hypostyle © Benoît Fougeirol

Palais d’Iéna, Paris Siège de CESE Salle hypostyle © Benoît Fougeirol

UN PROJET COLLABORATIF

Au-delà des essentielles contributions de Joseph Abram, commissaire scientifique, et de l’agence d’architecture OMA AMO, sous la direction de Rem Koolhaas, commissaire artistique, deux écoles d’architecture, l’ENSA-Versailles et l’ENSA-Nancy sont associées au projet sous la responsabilité de leurs directeurs respectifs, Vincent Michel et Lorenzo Diez.

Un atelier a été mis en place, début 2013, à l’école de Versailles pour participer au projet de manière prospective. Seize étudiants, conduits par les enseignants Cédric Libert et Thomas Raynaud, produisent huit projets pour l’exposition, comme encouragement à se saisir de l’héritage architectural et constructif, conceptuel et culturel d’Auguste Perret. Par ailleurs l'école d'architecture de Nancy, avec son laboratoire d'histoire de l'architecture contemporaine, a constitué une équipe de jeunes chercheurs spécialistes de l'architecture du vingtième siècle et engagés dans la médiation architecturale.

Des productions artistiques viennent porter un regard contemporain sur l’évolution et la mutation de cette architecture : d’une part Gilbert Fastenaekens photographie les traces humaines à l’intérieur des huit bâtiments, et d’autre part Louise Lemoine et Ila Bêka filment les habitants et l’usage de ces lieux. Ensemble, ils reportent la matière intangible de ces architectures.

« Du Palais construit par Auguste Perret, l’institution qu’est le Conseil économique, social et environnemental s’est efforcée depuis 1959 de faire un lieu vivant et ouvert à tous, à même d’accueillir et de représenter la diversité des activités humaines : réflexion et débat pour construire des convictions à travers la voie du dialogue, art et culture pour s’ouvrir à l’altérité en partageant des émotions, ou événements festifs. Dans une société un peu déboussolée, qui regarde l’avenir avec angoisse et perçoit que ce monde évolue à toute vitesse et en profondeur sans en garder la maîtrise ni la compréhension, l’art a toute sa place pour nous interpeller et nous projeter dans le futur. Je souhaite que cette exposition, qui organise la rencontre entre les œuvres majeures d’Auguste Perret et notre Palais, s’inscrive dans l’ouverture du CESE à des projets culturels et artistiques », a déclaré Jean-Paul Delevoye, Président du CESE.

Joseph ABRAM

Architecte et historien, Joseph Abram est professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy et chercheur au Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine. Il a publié de nombreux ouvrages sur l’architecture du XXème siècle et assuré le commissariat d’une trentaine d’expositions. Il est notamment l'auteur du dossier de protection Unesco de l'œuvre de Perret au Havre.

Le bureau OMA AMO

OMA est l’un des principaux bureaux internationaux pour l’architecture, l’urbanisme et l’analyse culturelle. Son laboratoire de recherche et de conseil AMO travaille dans les domaines échappant aux limites traditionnelles de l’architecture, notamment les médias, la politique, les technologies, la mode, l’art, le commissariat d’exposition, l’édition et le design.

COMITÉ D’HONNEUR

Le comité d'honneur de l’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé » est composé par Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil économique, social et environnemental ; Miuccia Prada et Patrizio Bertelli, Présidents de la Fondazione Prada ; Édouard Philippe, Député de Seine Maritime et Maire du Havre ; Antoine Rufenacht, ancien Maire du Havre ; Vincent Berjot, Directeur général des patrimoines au Ministère de la Culture et de la communication ; Guy Amsellem, Président de la Cité de l’architecture et du patrimoine ; Raymond Soubie, Président du Conseil d’administration du Théâtre des Champs- Élysées ; Annie Perret, Christophe Perret et Benjamin Mouton, Président de l’association Auguste Perret.

L’immeuble de la rue Franklin

L’immeuble de la rue Franklin

« AUGUSTE PERRET : HUIT CHEFS D’ŒUVRE !/? » : SYNOPSIS

L’exposition « Auguste Perret, Huit Chefs d’œuvre !/? – Architectures du béton armé » présente huit édifices choisis parmi les nombreuses réalisations d’Auguste Perret, ceux dont la valeur universelle s’est imposée dans l’histoire de l’architecture du XXème siècle :

1. l’immeuble de la rue Franklin (1903)

2. le Théâtre des Champs-Elysées (1913)

3. l’église Notre Dame du Raincy (1923)

4. la salle Cortot (1928)

5. le Mobilier national (1934)

6. le Palais d’Iéna (1937)

7. l’Hôtel de Ville du Havre (1950)

8. l’église Saint Joseph du Havre (1951)

L’exposition est constituée de dispositifs mettant en rapport différents modes d’existence de l’objet architectural. Elle est organisée, dans la longueur de la salle hypostyle du Palais d’Iéna, en deux parties.

D’un côté, une cage métallique, évocation de l’espace muséal moderne, présente divers documents d’archives :

- Une sélection de dessins originaux issus, pour la plupart, du fonds Perret conservé aux

Archives de l’architecture du XXème siècle de la Cité de l’architecture et du patrimoine, révèle l’univers de la conception des projets.

- Une collection de photographies produites par le Studio Chevojon, qui a entretenu pendant cinq décennies une relation privilégiée avec l’agence Perret, exprime la matérialité de la construction.

- Un ensemble de maquettes analytiques provenant de la Cité de l’architecture et du patrimoine, du Musée des arts et métiers et des Archives municipales du Havre, cristallise la géométrie structurelle des édifices.

De l’autre côté, des cascades de plateaux de bois présentent des productions contemporaines:

- Des cahiers photographiques créés par Gilbert Fastenaekens décrivent l’architecture de Perret et ses usages actuels.

- Un film réalisé par Louise Lemoine et Ila Bêka témoigne de la matière vécue.

- Des objets et des matériaux entretenant des liens particuliers avec les bâtiments exposés restituent l’épaisseur du quotidien.

- Des projets réalisés avec des étudiants en architecture explorent les potentialités contemporaines de l’architecture de Perret.

Dans l’axe médian, un alignement de tables présente l’ancrage biographique des projets :

- Un défilé hétérogène constitué de lettres, de photos, d’albums, d’objets personnels, de livres, de revues, de stéréoscopies plonge le visiteur dans l’intimité de la vie de Perret.

- À ces différentes strates du réel architectural, viennent s’ajouter plusieurs meubles conçus par l’architecte et quelques œuvres de ses amis artistes.

Palais d’Iéna, Paris Siège de CESE Vue extérieure © Benoît Fougeirol

Palais d’Iéna, Paris Siège de CESE Vue extérieure © Benoît Fougeirol

AUGUSTE PERRET : REPÈRES CHRONOLOGIQUES

1874-1880 : Naissance d’Auguste Perret le 12 février 1874 à Ixelles (Bruxelles). Son père, Claude-Marie Perret, militant actif lors de la Commune de Paris, s’est réfugié en Belgique avec sa famille pour échapper à la répression. Naissance de Gustave le 14 mars 1876 et de Claude le 16 juillet 1880.

1882-1893 : Après l’Amnistie de 1880, Claude-Marie rentre à Paris, où il crée une entreprise générale. Auguste et Gustave font leurs études à l'École Alsacienne, puis à l'École des beaux- arts, à l'atelier Guadet.

1896-1902 : L’entreprise familiale construit plusieurs immeubles à Paris (rue du Faubourg Poissonnière, avenue de Wagram...). Auguste épouse Jeanne Cordeau, étudiante à l’École des arts décoratifs de Paris.

1903-1905 : Réalisation de l’immeuble de la rue Franklin. L’entreprise Perret s’installe au rez-de-chaussée. Mort de Claude-Marie en 1905. Ses trois fils créent la firme Perret Frères et se consacrent à l'étude du béton armé.

1906-1912 : Construction du garage de la rue Ponthieu, de la cathédrale d'Oran (pour l’architecte Albert Ballu). Charles-Édouard Jeanneret (Le Corbusier) fait un stage de 14 mois à l’agence de la rue Franklin (1908-1909). Voyages d’Auguste en Algérie, au Maroc et en Turquie.

1911-1913 : Construction du Théâtre des Champs-Élysées, des ateliers Maurice Denis et Théo van Rysselberghe. Membre du Cercle des Artistes de Passy, où il rencontre Apollinaire, Raymond Duchamp-Villon, Francis Picabia...

1914-1918 : Mobilisé en août 1914, Auguste est affecté au 39ème Régiment d'Infanterie à Blois. Il travaille à Luçon, où il conçoit des hangars pour dirigeables. La firme Perret construit les docks de Casablanca. Vice-Président de l'association Art et Liberté, Auguste côtoie Amédée Ozenfant, Albert Gleize, Gino Severini...

1919-1923 : Hangars industriels (ateliers Wallut, Esders, Voirin-Marinoni...). Construction de l’église Notre Dame du Raincy. Voyage en Italie en 1922 avec Antoine Bourdelle : Gênes, Turin, Cuneo, Florence, Bologne, Rome, Naples, Pompéi et Paestum. Élaboration du concept des « Villes-Tours ».

1924-1926 : Membre fondateur du Salon des Tuileries. Construction du Palais de Bois. Auguste ouvre son premier atelier d’enseignement. Théâtre de l'Exposition de 1925. Tour d’orientation de Grenoble. Maison Cassandre, atelier Chana Orloff. Concours pour la basilique Sainte-Jeanne-d'Arc à Paris. Paul Valéry soutient le projet.

1927-1929: Paul Jamot publie la première monographie consacrée aux frères Perret. Ateliers d’artistes (Georges Braque, Mela Muter, Dora Gordin, Marguerite Huré). Auguste voyage en Égypte, où il construit la maison Aghion. Concours de la Société des Nations à Genève. Mise en chantier de la salle Cortot, de l'immeuble de la rue Raynouard. Fermeture de l’atelier du Palais de Bois.

1930-1932 : Auguste prend la direction d'un atelier à l'École spéciale d'architecture. Concours de la porte Maillot à Paris, du Palais des Soviets à Moscou. Conférence à Amsterdam. L'Architecture d'Aujourd'hui publie en 1932 un numéro spécial Perret. L'agence s’installe rue Raynouard.

1933-1935 : Président des Réunions internationales d'architecture, Auguste participe au congrès de Milan, puis aux rencontres de Vienne, Prague, Budapest et Stuttgart. Son plan pour la colline de Chaillot est abandonné (1934). Picasso, Matisse et Dufy signent la pétition de protestation. Rencontre Louis Aragon.

1936-1939 : Président de l'Union pour l'Art, créée dans la mouvance du Front Populaire. Le Corbusier et Maillol sont les vice-présidents. Conférences à Buenos Aires. Rencontre Frank Lloyd Wright à Paris (1937). Construction du Musée des Travaux Publics.

1940-1944 : Création de la revue Techniques et Architecture. Membre du Conseil supérieur de l’Ordre des Architectes (avec Tony Garnier, Henri Prost, Paul Tournon...) et du Comité national de la Reconstruction. Élu à l’Institut en 1943. Projets pour la place de la gare à Amiens, pour l’aéroport de Marignane. Formation du troisième atelier Perret.

1945-1951: Président de l’Ordre des Architectes. Chargé par Raoul Dautry de la reconstruction du Havre. Construction du Centre d’études nucléaires de Saclay. Médaille d'or du Royal Institute of British Architects. Médaille d'or de l'American Institute of Architects. Exposition Perret à New York.

1952-1954 : Publication de la Contribution à une théorie de l'architecture. Gustave meurt le 30 mai 1952. Auguste décède le 25 février 1954. Sa dépouille est exposée au Palais d’Iéna.

INFORMATIONS PRATIQUES

L’exposition est gratuite et ouverte au public tous les jours du 27 novembre 2013 au 19 février 2014 (11h - 18h). Fermetures exceptionnelles les 14 décembre, 25 décembre et 1er janvier. Adresse : Palais d’Iéna, Siège du Conseil économique, social et environnemental

9 place d'Iéna - 75016 Paris Accès : Métro ligne 6 (Trocadéro) et 9 (Iéna) / Bus n°32, 63, 82 (Iéna)

Auguste Perret, 1925 Photographie © CNAM/SIAF/CAPA, Archives d’architecture du XXe siècle/Auguste Perret/UFSE/SAIF

Auguste Perret, 1925 Photographie © CNAM/SIAF/CAPA, Archives d’architecture du XXe siècle/Auguste Perret/UFSE/SAIF

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

«... l'erreur ne pénètre dans l'intelligence que sous le masque d'une vérité qu'elle défigure.»

Victor Cousin 1792 - 1867

La durabilité, une notion magnanime pour les architectes européens

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La durabilité, une notion magnanime pour les architectes européens

La durabilité, une notion magnanime pour les architectes européens

En 2012, si la durabilité était synonyme d’économie d’énergie pour les architectes européens, un an plus tard, elle prend plus d’ampleur et signifie bien plus qu’efficacité énergétique, elle fait économiser les budgets.

Désormais, la durabilité va au-delà de l'économie d'énergie pour davantage d'architectes européens. Ce sont quelques-unes des conclusions du rapport du Baromètre européen de l'architecture du 3e trimestre 2013, étude trimestrielle réalisée auprès de 1 600 architectes dans huit pays européens. Les architectes européens sont l'un des principaux indicateurs du secteur d'activités de la construction.

Il y a beaucoup à dire concernant la durabilité, pas seulement parce qu'il s'agit d'une tendance évidente du secteur de la construction mais aussi en raison de la complexité du mot, de sa vaste signification et du manque de vision commune sur ce qu'est la durabilité. Les multiples interprétations et dimensions de la durabilité peuvent également être un problème pour le secteur de la construction lorsqu'il s'agit de communication au sein de ce secteur, d'autant plus lorsque le secteur doit s'assurer que les messages atteignent les principaux groupes cibles : clients / investisseurs

La dernière étude d'Arch-Vision confirme le fait que la compréhension de la durabilité ne diffère pas uniquement d'un pays à un autre mais qu'elle change également avec le temps, qu'elle se remplit davantage de sens avec l'importance croissante des nouveaux aspects.

Arch-Vision n'offre pas aux architectes une définition de la durabilité, puisque l'une des choses les plus importantes de notre approche reste de savoir comment les architectes la perçoivent et l'appréhendent ainsi que de savoir comment leurs opinions diffèrent d'un pays à un autre.

Les résultats des mesures prises par Arch-Vision en deux années consécutives ont montré les changements de signification du terme “durabilité” pour les architectes. Alors qu'en 2012, ils la pensaient principalement liée à l'économie d'énergie, un an plus tard, davantage d'architectes ont commencé à la percevoir comme économie d'argent, recyclage, coûts d'entretien bas et utilisation de matières premières naturelles. L'économie d'énergie reste la principale caractéristique que les architectes associent à la durabilité mais l'opinion disant qu'elle signifie bien plus gagne du terrain.

Conformément aux lois et réglementations, les avantages financiers sont les principaux facteurs des projets où la durabilité est prise en compte. Le bénéfice à long terme est reconnu, doucement mais sûrement, par une plus vaste gamme d'acteurs du secteur de la construction et nous le voyons dans les réponses des architectes, qui parlent le plus souvent de l'aspect financier de la durabilité.

Les différences de compréhension de la durabilité entre huit pays de l’UE sont utilisées avec succès par les fabricants de matériaux, produits et solutions de construction lorsqu'ils échangent avec les architectes, puisque cela donne de bonnes indications concernant les cinq caractéristiques principales auxquelles les architectes font attention.

Ces résultats, ainsi que de nombreux autres résultats et tendances de l'évolution du marché européen de la construction, figurent dans le Baromètre européen de l’architecture, une étude de marché internationale réalisée auprès de 1 600 architectes en Europe. Cette étude est réalisée par Arch-Vision quatre fois par an en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en Pologne. En dehors des indicateurs prévoyant les volumes de construction en Europe, un sujet spécifique est mis en évidence chaque trimestre. Le thème du 3e trimestre 2013 était : “La durabilité”. Les architectes représentent non seulement une source fiable d'informations relatives aux volumes de construction futurs, mais leur rôle est également très important étant donné qu'ils influencent considérablement la manière dont les projets sont réalisés et quels matériaux sont utilisés.

La durabilité, une notion magnanime pour les architectes européens
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