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Inciter ou obliger la rénovation énergétique ?

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Inciter ou obliger la rénovation énergétique ?

Inciter ou obliger la rénovation énergétique ?

A cette question, le Plan BĂątiment Durable et la rĂ©daction du Moniteur ont prĂ©sentĂ© le rapport conduit par Jacques Chanut (FFB) et RaphaĂ«l Claustre (CLER) intitulĂ© « Explorer l’obligation de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique dans le secteur rĂ©sidentiel ».

Pour tenter d’y rĂ©pondre, le rapport souligne que cette rĂ©flexion sur une Ă©ventuelle obligation de rĂ©novation dans le parc rĂ©sidentiel avait Ă©tĂ© posĂ©e dans le ComitĂ© opĂ©rationnel n°3 du Grenelle de l’Environnement, dĂ©diĂ© Ă  la rĂ©novation des bĂątiments existants. Les travaux de ce COMOP avaient conduit Ă  Ă©noncer une orientation qui se dĂ©cline en deux temps : tout d’abord un effort spĂ©cifique « sur l’information et la sensibilisation des particuliers ainsi que sur le dĂ©ploiement d’une offre de qualitĂ© » est apparu indispensable ; ensuite, mais seulement ensuite, pouvait ĂȘtre envisagĂ© le deuxiĂšme temps de l’action qui pourrait « alors consister en l’instauration de dispositifs coercitifs qui seront d’autant plus efficaces et acceptĂ©s qu’ils auront Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s d’une pĂ©riode exemplaire d’appropriation de la valorisation de l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique».

DĂ©jĂ  en 2008, l’idĂ©e d’une Ă©ventuelle obligation de travaux dans le secteur rĂ©sidentiel avait fortement animĂ© les dĂ©bats, plusieurs voix s’étant Ă©levĂ©es pour appeler Ă  une dĂ©termination immĂ©diate de l’obligation de travaux, de telle façon qu’elle puisse ĂȘtre organisĂ©e dans la loi Grenelle alors en prĂ©paration. Cette idĂ©e n’ayant pas Ă©tĂ© partagĂ©e par la majoritĂ© du ComitĂ© opĂ©rationnel, celui-ci avait recommandĂ© que des Ă©tudes complĂ©mentaires viennent Ă©clairer cette question.

La rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des bĂątiments, et spĂ©cialement du parc rĂ©sidentiel, constitue l’une des grandes prioritĂ©s du quinquennat de François Hollande, devant se traduire par l’objectif de 500 000 rĂ©novations Ă©nergĂ©tiques annuelles de logements d’ici 2017. La confĂ©rence environnementale des 14 et 15 septembre 2012 et les mesures en faveur de l’investissement pour le logement ont repositionnĂ© le dĂ©bat.

Les travaux en cours dans le cadre du DĂ©bat national sur la transition Ă©nergĂ©tique (DNTE) ont de nouveau soulevĂ© cette question et rappelĂ© que l’étude visĂ©e Ă  l’article 5 de la loi Grenelle 1 n’avait toujours pas Ă©tĂ© effectuĂ©e. Aussi, Ă  l’occasion de l’audition de Philippe Pelletier, prĂ©sident du Plan BĂątiment Durable, par les acteurs du dĂ©bat rĂ©unis au sein du groupe de travail n°1 « SobriĂ©tĂ© et efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique », il a Ă©tĂ© demandĂ© au Plan BĂątiment Durable de conduire une rĂ©flexion sur la faisabilitĂ© et les Ă©ventuelles conditions de mise en Ɠuvre d’une obligation future de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique dans le secteur rĂ©sidentiel. Cette proposition a Ă©tĂ© particuliĂšrement portĂ©e par les ONG.

C’est pourquoi, Philippe Pelletier a confiĂ© Ă  Jacques Chanut, vice-prĂ©sident de FĂ©dĂ©ration Française du BĂątiment (FFB) et prĂ©sident de la FFB RĂ©gion RhĂŽne-Alpes, et RaphaĂ«l Claustre, directeur du CLER - RĂ©seau pour la transition Ă©nergĂ©tique, le soin de former et conduire un groupe de travail chargĂ© d’explorer l’opportunitĂ© et les modalitĂ©s d’une obligation future de rĂ©novation dans le secteur rĂ©sidentiel.

C’est donc en tentant d’explorer tous les leviers identifiĂ©s que le rapport, rendu le 18 novembre dernier, a ouvert quelques pistes de rĂ©flexions et a formulĂ© des propositions.

Le premier constat qui ressort est le caractĂšre insoutenable de la situation actuelle. Toutes les contributions convergent en effet sur les points suivants :

a) Si rien n’est fait, compte tenu des dispositifs existants et du prix de l’énergie et des temps de retour rĂ©els, les objectifs de -38% de consommation du parc existant et de 500 000 rĂ©novations par an ne seront pas Ă  l’évidence atteints ;

b) La vision Ă  plus long terme de l'Ă©volution de notre parc de logements vers un bas niveau de consommation doit ĂȘtre envisagĂ©e pour l'atteinte du facteur 4 (et Ă  l'Ă©vidence beaucoup plus sur le secteur du bĂątiment) ;

c) La rĂ©novation du parc rĂ©sidentiel constitue pourtant une condition sine qua non de rĂ©ussite de l’atteinte de l’objectif ;

d) Il y a bien nĂ©cessitĂ© donc de s’inscrire en rupture par rapport aux tendances actuelles et de rĂ©flĂ©chir aux voies et moyens appropriĂ©s pour s’approcher au mieux de l’objectif ciblĂ© ;

e) Parmi les adaptations indispensables, une meilleure structuration (pour ne pas dire une restructuration) de l’offre des entreprises s’impose. C’est tout le sens de l’action de Feebat, du programme Rage, de la promotion du RGE que la profession, dans toutes ses composantes, dĂ©fend. La structuration de l'offre devant toujours rencontrer une demande et donc s'appuyer sur des politiques stables et cohĂ©rentes.

Le deuxiĂšme constat porte sur le fait qu’il se dĂ©gage des rĂ©flexions collectives quelques Ă©vidences largement partagĂ©es, nĂ©cessaires pour mettre la France sur la voie de l'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et rĂ©orienter des dĂ©penses de consommation d'Ă©nergie vers les secteurs du bĂątiment et des Ă©quipements performants. Le rapport mentionne six points lourds techniques ou opĂ©rationnels de convergence qu’il convient de mettre en exergue.

1) Le premier point a trait Ă  la nĂ©cessitĂ© d’une politique incitative plus lisible, plus large et plus exigeante en termes de performance, qui passe par une remise Ă  plat des outils existants. Il faut, Ă  ce titre, absolument assurer d’une part la mise en place du guichet unique et d’autre part une relance de l’éco-PTZ, outil central d’incitation. Cela passe inĂ©vitablement par une meilleure information des mĂ©nages via des campagnes rĂ©guliĂšres, etc. L’introduction d’une Ă©co-conditionnalitĂ© pour toutes les aides participe Ă©galement de cette remise Ă  plat. Les deux co-rapporteurs, Ă  titre personnel, incluent, dans ce paquet les certificats d’économie d’énergie pour lesquels un rapport d’évaluation a Ă©tĂ© demandĂ© par le Gouvernement Ă  la Cour des Comptes. Il faut que ce dispositif soit tout Ă  la fois rendu plus lisible, simplifiĂ© et mis, pour tout dire, au service des clients. Un marchĂ© est en train de se mettre en place, il faut en assurer le dĂ©veloppement par un renforcement significatif de l’objectif.

2) Le second point porte sur une indispensable rĂ©forme du DPE. Les limites de cet outil sont unanimement soulignĂ©es et conduisent Ă  prĂŽner une rĂ©forme en profondeur. Le DPE, qui se doit d’ĂȘtre rebaptisĂ©, doit devenir un outil gĂ©nĂ©ralisĂ© (au moins en cas de mutation) de diagnostic, fiabilisĂ© associĂ© Ă  des recommandations de travaux et des moyens concrets d'action commençant par le guichet unique. Une piste sĂ©rieuse Ă  approfondir est de transformer le DPE en audit avant et aprĂšs travaux lorsqu'un financement public important intervient. En tout Ă©tat de cause, il convient de se pencher sĂ©rieusement sur la formation et la qualification des diagnostiqueurs. Faute de quoi, le DPE ne pourra devenir un Ă©lĂ©ment de comprĂ©hension des consommations d'Ă©nergie et du potentiel d'Ă©conomie d'Ă©nergie, questions fondamentales de l’adhĂ©sion du public. Faute d’indicateur clair, en particulier sur les bĂ©nĂ©fices attendus des travaux, la confiance ne sera pas au rendez-vous.

3) Le troisiĂšme point procĂšde du constat que dans bien des cas, la rĂ©alisation de travaux de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique se heurte, s’agissant en particulier d’isolation par l’extĂ©rieur mais pas seulement, Ă  des obstacles juridiques (servitudes d'isolation par exemple). De telles situations sont inacceptables. Il importe donc que soient identifiĂ©s au plus vite tous les freins connus et que des solutions soient prises.

4) Le quatriĂšme point concerne la RT BĂątiments existants. Lorsque des travaux permettant d'intĂ©grer une amĂ©lioration de l'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique sont pratiquĂ©s, il ne faut pas manquer cette opportunitĂ©. C'est ce que permet la RĂšglementation Thermique sur l’existant dite « Ă©lĂ©ment par Ă©lĂ©ment » crĂ©Ă©e en 2007. Il est donc nĂ©cessaire d'une part d'augmenter les exigences requises et surtout d'inclure dans le champ de la RT existant des travaux comme par exemple les rĂ©novations de toiture ou les ravalements de façade.

5) La rĂ©glementation thermique existant actuelle exige d'atteindre un niveau de consommation d'Ă©nergie du bĂątiment lorsque des travaux importants sont pratiquĂ©s (> 25 % du coĂ»t de construction) et sous conditions de surface (> 1000m2) et d'annĂ©e de construction (postĂ©rieur Ă  1948). Pour ne manquer l'opportunitĂ© d'amĂ©liorer la performance Ă©nergĂ©tique lorsqu'une rĂ©novation importante cette RT existant doit ĂȘtre

50revue pour réexaminer ces deux derniers critÚres (de taille et d'année) qui sont d'ailleurs incompatibles avec le droit européen (directive 2010/31).

6) Le sixiĂšme point touche aux travaux sur les immeubles en copropriĂ©tĂ© qui posent des questions spĂ©cifiques, liĂ©e Ă  la prise de dĂ©cision collective. Il paraĂźt judicieux d’ajouter aux multiples solutions proposĂ©es par le Plan BĂątiment Durable notamment, la crĂ©ation au sein de toutes les copropriĂ©tĂ©s d'un fonds travaux obligatoire. Il sera destinĂ© Ă  associer la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique et les autres travaux de rĂ©novation et d'entretien. En cas de mobilitĂ©, la provision reste sur le compte de la copropriĂ©tĂ© de maniĂšre Ă  accumuler jusqu'Ă  atteinte d'un seuil suffisant pour dĂ©clencher les travaux.

Force est de constater qu'il n’existe pas d’accord sur la possibilitĂ© de mettre en Ɠuvre une obligation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de travaux, sachant que la notion mĂȘme d’obligation recouvre des acceptions et des champs trĂšs variĂ©s. Certaines rĂ©flexions et contributions du groupe de travail sur l’exploration d’une telle obligation n’ont pas permis de dĂ©gager de consensus, mais ont permis toutefois de dĂ©gager des points d’accord Ă©vidents.

Dans son discours de conclusion d’un dĂ©bat oĂč l’on voit bien qu’une obligation stricte de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique dans les logements serait difficile Ă  appliquer, Philippe Pelletier, prĂ©sident du Plan BĂątiment Durable, prĂ©cise « qu’avec la rĂ©daction du dĂ©cret sur l’obligation de travaux de rĂ©novation dans le tertiaire (NDLR : sortie prĂ©vue en 2014), nous verrons comment les pouvoirs publics s'y prennent pour Ă©crire une obligation de rĂ©novation. Ensuite, il sera temps de s’attaquer au plus compliquĂ©, le rĂ©sidentiel ».

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Le projet du Parc Ă©olien en mer du Calvados se poursuit


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Le projet du Parc Ă©olien en mer du Calvados se poursuit


Le projet du Parc Ă©olien en mer du Calvados se poursuit


La sociĂ©tĂ© Eoliennes Offshore du Calvados, dĂ©tenue par EDF Energies Nouvelles, Dong Energy et Wpd Offshore, a annoncĂ© lundi dernier sa dĂ©cision de poursuivre le dĂ©veloppement du projet de parc Ă©olien en mer de Courseulles-sur-Mer composĂ© de 75 Ă©oliennes pour une capacitĂ© de 450 MW Ă  l’issue du dĂ©bat public.

A l’issue du dĂ©bat public, organisĂ© du 20 mars au 20 juillet 2013, et de la publication le 11 septembre 2013 du compte-rendu et du bilan, Ă©tablis respectivement par la Commission particuliĂšre du dĂ©bat public et la Commission nationale du dĂ©bat public, le maĂźtre d’ouvrage dĂ©cide de poursuivre le dĂ©veloppement du projet de parc Ă©olien en mer de Courseulles-sur-Mer composĂ© de 75 Ă©oliennes pour une capacitĂ© de 450 mĂ©gawatts.

La dĂ©cision de poursuivre le dĂ©veloppement du projet s’accompagne de plusieurs actions rĂ©pondant aux enseignements tirĂ©s du dĂ©bat public. Ainsi le maĂźtre d’ouvrage s’engage Ă  prolonger sa coopĂ©ration avec les acteurs locaux (emploi, environnement, pĂȘche, tourisme) et Ă  maintenir le processus de concertation dans le cadre d’actions d’information et d’échanges qu’il mettra en oeuvre avec le public. Il continuera Ă  travailler en Ă©troite coordination avec le gestionnaire du rĂ©seau de transport d’électricitĂ©, RTE, en charge des travaux de raccordement du projet au rĂ©seau public de transport d’électricitĂ©.

La durĂ©e d’exploitation prĂ©vue du parc de Courseulles-sur-Mer est d’environ 25 ans, avec une mise en service progressive entre 2018 et 2020.

Le projet se compose de 75 Ă©oliennes en mer d’une capacitĂ© unitaire de 6 MW* pour une puissance totale de 450 MW. Les Ă©oliennes seront localisĂ©es Ă  plus de 10km des cĂŽtes du Bessin, sur une surface globale de 50 kmÂČ.
La production envisagĂ©e Ă©quivaut Ă  couvrir la consommation Ă©lectrique moyenne de prĂšs de 630 000 habitants (Ă  titre d’exemple, la population du Calvados est de 683 000 habitants).

Le site de Courseulles-sur-Mer prĂ©sente de nombreux atouts pour l’implantation d’un parc Ă©olien en mer :

un milieu physique adaptĂ© Ă  l’éolien en mer avec un bon gisement de vent et une faible profondeur,

- une absence de contrainte majeure en termes de servitudes rĂ©glementaires et de sĂ©curitĂ© maritime (exemple: un secteur Ă  l’écart des principales routes commerciales).

- une compatibilitĂ© avec les enjeux environnementaux, les activitĂ©s humaines et les usages de la mer, Ă©valuĂ©e par la rĂ©alisation d’études environnementales sur plusieurs annĂ©es.

Le dialogue avec les parties prenantes locales a permis de dĂ©finir l’implantation des Ă©oliennes. Elles sont disposĂ©es suivant des alignements dĂ©finis avec les pĂȘcheurs professionnels pour limiter l’impact sur leurs activitĂ©s et avec les communes littorales pour optimiser l’insertion paysagĂšre du projet.

Les Ă©oliennes qui seront installĂ©es sont des Haliade d’Alstom d’une puissance unitaire de 6 MW*, dĂ©veloppĂ©es et fabriquĂ©es pour les conditions de l’éolien en mer.

Le projet proposĂ© par le maĂźtre d’ouvrage, d’une puissance de 450 mĂ©gawatts, est constituĂ© de 75 Ă©oliennes raccordĂ©es par des cĂąbles Ă©lectriques sous-marins Ă  un poste Ă©lectrique en mer, lui-mĂȘme raccordĂ© au rĂ©seau Ă©lectrique public terrestre. Les Ă©oliennes sont installĂ©es sur des fondations. Un mĂąt de mesure de vent sera installĂ© en mer pour affiner la connaissance du vent.

L’éolienne proposĂ©e pour le projet est une Alstom Haliade de nouvelle gĂ©nĂ©ration. Sa capacitĂ© de 6 mĂ©gawatts en fait une des Ă©oliennes les plus puissantes du marchĂ©. Elle permet de rĂ©duire l’emprise au sol du parc Ă©olien en mer pour une puissance totale Ă©quivalente. À titre de comparaison, en moyenne, la puissance des Ă©oliennes installĂ©es en mer en Europe en 2011 Ă©tait de 3,6 mĂ©gawatts.

Il est prĂ©vu de fabriquer l’éolienne Alstom Haliade en France dans des usines construites Ă  Saint-Nazaire (gĂ©nĂ©ratrices et nacelles) et Ă  Cherbourg (pales et mĂąts). L’assemblage des composants s’effectuerait Ă  Cherbourg, avant acheminement par mer sur le lieu d’implantation du projet. La capacitĂ© de production de ces usines serait de 100 Ă©oliennes par an destinĂ©es au marchĂ© français et Ă  l’export.

Avant d’ĂȘtre produite en sĂ©rie, l’éolienne Haliade doit ĂȘtre testĂ©e Ă  terre et en mer. La premiĂšre Ă©olienne Haliade a Ă©tĂ© installĂ©e Ă  terre en mars 2012 au Carnet en Loire-Atlantique, non loin de Saint-Nazaire. Elle comporte une sous-structure de 24 mĂštres (le jacket) et un mĂąt de 73 mĂštres de haut. Au total, la nacelle culmine Ă  100 mĂštres du sol. L’éolienne et sa structure de support pĂšsent 1 500 tonnes. Le site du Carnet a Ă©tĂ© retenu pour effectuer les tests compte tenu de ses caractĂ©ristiques proches de celles du milieu marin. Les tests en cours permettent de tester les composants et de confirmer les performances de l’éolienne avant la phase de production en sĂ©rie. Des mesures doivent Ă©galement ĂȘtre faites sur l’ensemble des composants en fonctionnement.

La deuxiĂšme Ă©olienne doit ĂȘtre installĂ©e au premier trimestre 2013 en Mer du Nord (Belgique) pour recueillir des donnĂ©es sur le fonctionnement de l’éolienne dans les conditions rĂ©elles, en mer.

Selon le cahier des charges de l’appel d’offres gouvernemental, les projets soumis devaient ĂȘtre d’une puissance comprise entre 420 et 500 mĂ©gawatts, sur une zone de 77 km2.

Le maĂźtre d’ouvrage a choisi de proposer un projet de 450 mĂ©gawatts comprenant 75 Ă©oliennes de grande puissance, limitant ainsi l’emprise totale du projet Ă  50 km2, soit 65 % de la zone soumise Ă  l’appel d’offres. L’ensemble des usages de la mer, des contraintes environnementales et de sĂ©curitĂ© maritime ont ainsi pu ĂȘtre mieux pris en compte.

Le maĂźtre d’ouvrage propose un projet de 7 lignes d’éoliennes, Ă  raison d’une Ă©olienne tous les 950 mĂštres. Ces lignes sont distantes de 900 mĂštres les unes des autres et orientĂ©es dans l’axe des courants principaux.

L’amĂ©nagement proposĂ© permet:

- de restreindre l’emprise sur le domaine public maritime, afin de limiter les impacts sur les usages et l’environnement ;

- de suivre les recommandations des acteurs locaux relatives Ă  la pĂȘche et au paysage;

- d’assurer de bonnes conditions de sĂ©curitĂ© maritime dans le parc et aux alentours, par l’alignement des Ă©oliennes dans le sens des courants et le choix d’une forme rĂ©guliĂšre pour les limites du parc;

- de conserver un espacement suffisant entre deux éoliennes pour limiter les perturbations (appelées « effet de sillage ») et optimiser la production électrique.

Une Ă©olienne est fixĂ©e sur une fondation qui doit la soutenir et rĂ©sister aux efforts du vent, de la houle et des courants marins. Plusieurs types de fondations sont utilisĂ©s en mer, dont le choix dĂ©pend des caractĂ©ristiques de l’éolienne et du site (hauteur d’eau, houle, courant, sous-sol).

Sur la base des rĂ©sultats des sondages gĂ©ologiques effectuĂ©s Ă  ce jour, la fondation de type monopieu est privilĂ©giĂ©e pour le parc Ă©olien au large de Courseulles-sur-Mer. Des sondages complĂ©mentaires doivent ĂȘtre effectuĂ©s Ă  partir de 2013 pour confirmer ce choix. Les monopieux seraient d’environ 7 mĂštres de diamĂštre, de 50 Ă  150 millimĂštres d’épaisseur, et enfoncĂ©s Ă  une profondeur moyenne de 25 mĂštres dans le sous-sol marin.

Fondation monopieu :

constituĂ©e d’un pieu en acier de grand diamĂštre enfoncĂ© Ă  plusieurs dizaines de mĂštres dans le sous-sol marin.

Fondation gravitaire :

constituĂ©e d’une structure de bĂ©ton armĂ© remplie de ballast et posĂ©e sur le sol marin dont la masse permet d’assurer la stabilitĂ© des Ă©oliennes.

Fondation jacket :

constituĂ©e d’une structure tubulaire en treillis mĂ©tallique reposant sur quatre pieux de faible diamĂštre.

Les Ă©oliennes seront reliĂ©es par des cĂąbles Ă©lectriques sous-marins Ă  un poste Ă©lectrique en mer. Ce poste Ă©lectrique comprendra les Ă©quipements de transformation de tension (Ă©lĂ©vation de la tension de 33 000 volts Ă  225 000 volts) et de comptage de l’énergie produite. Il constitue le point de dĂ©part du raccordement au rĂ©seau public de transport d’électricitĂ© dont RTE est le maĂźtre d’ouvrage.

Les cĂąbles Ă©lectriques doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©s Ă  la fois pour garantir leur intĂ©gritĂ© contre les agressions potentielles (engins de pĂȘche, ancres, courants) et pour assurer la sĂ©curitĂ© des usagers de la mer. L’expĂ©rience montre que la meilleure solution est de les enfouir dans le sol marin - l’ensouillement - plutĂŽt que de les ancrer ou de poser des protections mĂ©caniques. Partout oĂč cela sera possible, les cĂąbles reliant les Ă©oliennes au poste Ă©lectrique en mer comme ceux les reliant entre elles seront ensouillĂ©s, Ă  la profondeur appropriĂ©e. Ils seront protĂ©gĂ©s lĂ  oĂč l’ensouillement sera impossible.

Principales caractĂ©ristiques de l’éolienne Alstom Haliade 6 mĂ©gawatts produite en 2012

>> Puissance électrique unitaire : 6 mégawatts ;

>> Hauteur de la nacelle : 100 mĂštres environ ;

>> Longueur d’une pale : 73,5 mùtres ;

>> Hauteur en bout de pale : 175 mĂštres ;

>> Technologie « Pure TorqueTM » : technologie brevetĂ©e permettant un report des efforts mĂ©caniques indĂ©sirables du vent vers le mĂąt de l’éolienne;

>> Technologie à entraßnement direct (sans multiplicateur*) avec un alternateur à aimants permanents* assurant une meilleure fiabilité.

Masse des composants :

>> Pale : 32,5 tonnes chacune

>> Nacelle avec génératrice : 360 tonnes

>> MĂąt : 400 tonnes

Les données clés:

Localisation du projet

Calvados

Puissance et nombre d’éoliennes

450MW* (75 Ă©oliennes Alstom Haliade -6MW)

Type de fondations

Monopieux

Distance Ă  la cĂŽte

10 km des cĂŽtes pour les Ă©oliennes les plus proches

Superficie

50 kmÂČ

Date de mise en service envisagée

A partir de 2018

Le projet du Parc Ă©olien en mer du Calvados se poursuit

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Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

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Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

La Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages (DHUP), l’Ademe et le CSTB ont publiĂ© une fiche d’application prĂ©cisant les modalitĂ©s de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois dans les maisons individuelles ou accolĂ©es.

La publication de cette fiche permet de disposer d’un outil important pour la prescription de cette Ă©nergie.

La surface de 100 m2 desservie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois, indiquĂ©e Ă  l’article 24 de l’arrĂȘtĂ© du 26 octobre 2010, dĂ©signe la surface rĂ©elle des locaux en connexion aĂ©raulique avec l’émission de l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois (une porte ouvrable vers des piĂšces contiguĂ«s permet cette connexion aĂ©raulique).

Les rĂšgles quant Ă  la prĂ©sence d’autres Ă©metteurs indĂ©pendants dans cette mĂȘme surface sont prĂ©cisĂ©es ci-aprĂšs.

Les salles de bains ne sont pas comptabilisĂ©es dans la surface de 100 m2 desservie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois et doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©es d’émetteurs de chauffage.

Au-delĂ  de la limite de 100 m2, les locaux non desservis doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©s d’émetteurs, le chauffage de ces locaux Ă©tant alors intĂ©gralement assurĂ© par ces Ă©metteurs, ou bĂ©nĂ©ficier d’un autre appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois.

La prĂ©sente fiche d’application prĂ©cise le mode de prise en compte des appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois en association avec d’autres systĂšmes de chauffage (gĂ©nĂ©ration-Ă©mission) dans deux configurations :

- Dans le cas des appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois dotĂ©s d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure ;

- Dans le cas des appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois qui ne sont pas dotĂ©s d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure.

Les appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois, qu’ils soient ou non dotĂ©s d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure, permettent de rĂ©pondre Ă  l’exigence dĂ©finie Ă  l’article 16 de l’arrĂȘtĂ© du 26 octobre 2010 relatif Ă  l’obligation de recours Ă  une source d’énergie renouvelable, dĂšs lors que le coefficient AEPENR est supĂ©rieur ou Ă©gale Ă  5 kWhEP/(m2.an) comme indiquĂ© dans le texte rĂ©glementaire.

Les textes ?

ArrĂȘtĂ© du 26 octobre 2010 (extraits)

L’arrĂȘtĂ© du 26 octobre 2010 relatif aux caractĂ©ristiques thermiques et aux exigences de performance Ă©nergĂ©tique des bĂątiments nouveaux et des parties nouvelles de bĂątiments

indique :

à l’article 16 :

« Toute maison individuelle ou accolĂ©e recourt Ă  une source d’énergie renouvelable. Le maĂźtre d’ouvrage doit opter pour l’une des solutions en Ă©nergie renouvelable suivantes : [...]

– dĂ©montrer que la contribution des Ă©nergies renouvelables au Cep du bĂątiment, notĂ©e Ă  l’aide du coefficient AEPENR, calculĂ© selon la mĂ©thode de calcul Th-BCE 2012 approuvĂ©e par un arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de la construction et de l’habitation et du ministre chargĂ© de l’énergie, est supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  5 kWhEP/(m2.an).

[...] »

à l’article article 24 :

« [...], une installation de chauffage comporte par local desservi un ou plusieurs dispositifs d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure de ce local. Toutefois, lorsque le chauffage est assurĂ© par un plancher chauffant Ă  eau chaude fonctionnant Ă  basse tempĂ©rature ou par l’air insufflĂ© ou par un appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois, ce dispositif peut ĂȘtre commun Ă  des locaux d’une surface habitable / SURT totale maximale de 100 m2. »

en annexe VIII, dans le cas des maisons individuelles ou accolées :

« Dans le cas d’une utilisation locale de bois Ă©nergie comme Ă©nergie principale utilisĂ©e pour la production de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire : McGES = 0,3 »

Cas des appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois dotĂ©s d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure

Lorsque le chauffage est assurĂ© par un appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois, le dispositif permettant de rĂ©guler cet appareil peut ĂȘtre commun Ă  des locaux d’une surface totale maximale de 100 m2.

En outre, pour que le bois puisse ĂȘtre considĂ©rĂ© comme Ă©nergie principale et qu’il soit appliquĂ© le coefficient McGES de 0,3 indiquĂ© en annexe VIII de l’arrĂȘtĂ©, dans le cas oĂč un autre systĂšme de chauffage Ă©quipe ces mĂȘmes locaux, les conditions suivantes doivent ĂȘtre respectĂ©es :

Ă  La partie desservie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois, d’une surface maximale de 100 m2, est dĂ©composĂ©e en deux sous-parties : sous-partie A et sous- partie B :

- La sous-partie A correspond aux piĂšces de jour oĂč se situe l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois et reprĂ©sente la surface des locaux desservie uniquement par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois ; Dans cette sous-partie du bĂątiment, il n’y a aucun autre Ă©metteur ni rĂ©servations permettant d’en installer.

- La sous-partie B correspond aux piĂšces de nuit et reprĂ©sente le complĂ©ment de la sous-partie A Ă  la surface totale desservie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois ; Dans cette sous-partie du bĂątiment, le chauffage est assurĂ© pour partie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois et pour partie par un autre systĂšme de chauffage installĂ© ou avec les rĂ©servations permettant d’en installer ; une rĂ©partition temporelle de l’utilisation des deux systĂšmes de chauffage est appliquĂ©e selon les modalitĂ©s dĂ©crites ci-dessous.

- ÎŁ(RatsÂŽRatt)bois > ÎŁ(RatsÂŽRatt)autres

Rats et Ratt étant respectivement les ratios spatial et temporel des émetteurs utilisés dans les différentes sous-parties de la maison.

Modalités de calcul :

Il convient de ne dĂ©crire qu’un groupe correspondant Ă  la surface habitable du logement. L’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois et les Ă©metteurs dans la partie nuit constituent des Ă©metteurs mixtes du groupe dont il faut dĂ©terminer le Ratem (cf Th-BCE 10.1.3.2.7) permettant de retrouver la rĂ©partition des parts de chauffage :

Ces donnĂ©es sont Ă  remplir dans la description des Ă©metteurs au niveau de la « part des besoins assurĂ©e par ce systĂšme d’émission ».

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

Cas des appareils indĂ©pendants de chauffage Ă  bois qui ne sont pas dotĂ©s d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure

Lorsque le chauffage de locaux est assurĂ© par un appareil de chauffage indĂ©pendant Ă  bois qui n’est pas muni d’un systĂšme de rĂ©gulation automatique, les locaux considĂ©rĂ©s doivent ĂȘtre pourvu d’un systĂšme principal de chauffage dotĂ© d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure. L’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois intervient alors comme systĂšme complĂ©mentaire, le coefficient McGES indiquĂ© en annexe VIII de l’arrĂȘtĂ© prend la valeur 0. La rĂ©partition de la couverture des besoins s’effectue alors comme suit :

Ă  La partie desservie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois, d’une surface maximale de 100 m2, est dĂ©composĂ©e en deux sous-parties : sous-partie A et sous- partie B :

- La sous-partie A correspond aux piĂšces de jour oĂč se situe l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois ;

- La sous-partie B correspond aux piĂšces de nuit et reprĂ©sente le complĂ©ment de la sous-partie A Ă  la surface des locaux desservie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois ;

Dans les sous-parties A et B du bĂątiment, le chauffage est assurĂ© pour partie par l’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois et pour partie par un autre systĂšme de chauffage, une rĂ©partition temporelle de l’utilisation des deux systĂšmes de chauffage est appliquĂ©e selon les modalitĂ©s dĂ©crites ci-dessous.

Modalités de calcul :

Il convient de ne dĂ©crire qu’un groupe correspondant Ă  la surface habitable du logement. L’appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois et les Ă©metteurs dans la partie nuit constituent des Ă©metteurs mixtes du groupe dont il faut dĂ©terminer le Ratem (cf Th-BCE 10.1.3.2.7) permettant de retrouver la rĂ©partition des parts de chauffage :

Ces donnĂ©es sont Ă  remplir dans la description des Ă©metteurs au niveau de la « part des besoins assurĂ©e par ce systĂšme d’émission ».

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

Exemples de calcul :

· Exemple 1 :

- Maison de plain pied de 100 m2 de surface habitable, dont 43 m2 de piĂšces de jour, 50 m2 de piĂšces de nuit et 7 m2 de salle de bain,

- Ă©quipĂ©e d’un appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois muni d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure.

Le groupe doit comporter :

- un appareil indépendant de chauffage à bois (génération et émission)

Puissance et rendement selon la norme correspondante ; Variation spatiale : dqvs = 0,9 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.1) Variation temporelle : dqvt = 2 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.5)

- des émetteurs complémentaires en partie nuit et en salle de bain Variations spatio-temporelles propres selon la méthode Th-BCE.

- Saisie des Ratem :

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

· Exemple 2 :

- Maison de plain pied de 90 m2 de surface habitable, dont 45 m2 de piĂšces de jour, 38 m2 de piĂšces de nuit et 7 m2 de salle de bain,

- Ă©quipĂ©e d’un appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois qui n’est pas muni d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure.

Le groupe doit comporter :

- un appareil indépendant de chauffage à bois (génération et émission)

Puissance et rendement selon la norme correspondante) ; Variation spatiale : dqvs = 0,9 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.1) Variation temporelle : dqvt = 2,5 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.5)

- des émetteurs du systÚme principal de chauffage en partie jour et nuit Variations spatio-temporelles propres selon la méthode Th-BCE,

- un émetteur complémentaire en salle de bain Variations spatio-temporelles propres selon la méthode Th-BCE.

- Saisie des Ratem :

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

· Exemple 3 :

- Maison en R+1 de 100 m2 de surface habitable, dont 50 m2 de piĂšces de jour, 43 m2 de piĂšces de nuit et 7 m2 de salle de bain,

- Ă©quipĂ©e d’un appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois muni d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure.

Le groupe doit comporter :

- un appareil indépendant de chauffage à bois (génération et émission)

Puissance et rendement selon la norme correspondante ; Variation spatiale : dqvs = 1,4 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.1) Variation temporelle : dqvt = 2 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.5)

- des émetteurs complémentaires en partie nuit et en salle de bain Variations spatio-temporelles propres selon la méthode Th-BCE.

- Saisie des Ratem :

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles

· Exemple 4 :

- Maison de plain pied de 130 m2 de surface habitable, dont 50 m2 de piĂšces de jour, 70 m2 de piĂšces de nuit et 10 m2 de salle de bain,

- Ă©quipĂ©e d’un appareil indĂ©pendant de chauffage Ă  bois muni d’un dispositif d’arrĂȘt manuel et de rĂ©glage automatique en fonction de la tempĂ©rature intĂ©rieure.

Le groupe doit comporter :

- un appareil indépendant de chauffage à bois (génération et émission)

Puissance et rendement selon la norme correspondante ; Variation spatiale : dqvs = 0,9 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.1) Variation temporelle : dqvt = 2 K (cf Th-BCE 10.1.3.2.5)

- des émetteurs complémentaires en partie nuit et en salle de bain Variations spatio-temporelles propres selon la méthode Th-BCE.

- Saisie des Ratem :

Modalités de prise en compte dans la RT 2012 des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles
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Quant le mobilier est une source de pollution et quand la propreté participe à celle-ci

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Quant le mobilier est une source de pollution et quand la propreté participe à celle-ci

Quant le mobilier est une source de pollution et quand la propreté participe à celle-ci

Le colloque PRIMEQUAL sur la QualitĂ© de l'air Ă  l'intĂ©rieur des bĂątiments: causes, effets, prĂ©vention et gestion, va s’achever ce jour, il a permis de prĂ©senter les conclusions sur les recherches menĂ©es sur le thĂšme de la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur.

Primequal, Ă©tant un programme de recherche essentiellement soutenu par le MinistĂšre chargĂ© du DĂ©veloppement Durable et l’ADEME. Il prĂ©sente la particularitĂ© de rassembler plusieurs communautĂ©s scientifiques concernĂ©es par la pollution de l’air et ses impacts : sciences physiques (mĂ©trologie, chimie, dynamique, mĂ©tĂ©orologie, 
), sciences de la vie (biologie, mĂ©decine, Ă©pidĂ©miologie, Ă©cologie, 
), mathĂ©matiques (modĂ©lisation, statistiques) et sciences humaines (Ă©conomie, sociologie, psychologie,
).

Avec plus de 80% du temps passé dans des espaces clos, la qualité de l'air intérieur est une préoccupation sanitaire particuliÚrement importante pour les populations et les pouvoirs publics.

Plusieurs questions restent aujourd'hui posées pour améliorer la qualité de l'air des espaces clos dans un contexte de grande diversité, en nature et en intensité, des contaminants et de leurs sources, des nombreux espaces de vie visés, pour partie privés, et de l'évolution des techniques de construction visant une meilleure performance énergétique des bùtiments :

Quelles sont les sources de polluants de l'air à l'intérieur des espaces que nous fréquentons ?

Quels impacts sur notre santé et quelles modalités de prévention des risques pour les populations exposées ?

Quels développements scientifiques récents améliorent les connaissances et éclairent l'action?

Lors du colloque organisé par PRIMEQUAL, quatre thÚmes ont été abordés :

la prise en compte du facteur humain dans la gestion des crises sanitaires en lien avec la qualité de l'air intérieur ;

les nouvelles méthodes disponibles pour caractériser la qualité de l'air intérieur ;

les sources d'émissions de polluants en air intérieur : activités humaines et matériaux ;

les impacts sanitaires et la gestion des expositions aux polluants de l'air intérieur.

SynthÚse des recherches menées dans le cadre PRIMEQUAL :

Des sources domestiques de pollution-

Le mobilier, une source d'Ă©mission en milieu scolaire :

Plusieurs Ă©tudes rĂ©centes, consacrĂ©es Ă  la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur des crĂšches ou des Ă©coles maternelles, ont montrĂ© des niveaux de concentration en formaldĂ©hyde et en toluĂšne nettement plus importants dans l’air intĂ©rieur que dans l’air extĂ©rieur. L’analyse de la contribution, Ă  cette pollution, de produits d’ameublement habituellement rencontrĂ©s en milieu scolaire (meubles de rangement, couchages, tables, chaises, tableaux muraux, Ă©lĂ©ments de motricitĂ© en mousse...) a permis de fournir les donnĂ©es d’émissions en composĂ©s organiques volatils (COV) et formaldĂ©hyde (HCHO) pour une vingtaine de meubles complets et pour leurs composants.

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les Ă©missions des meubles Ă©tudiĂ©s se sont avĂ©rĂ©es relativement faibles : les 21 meubles obtiendraient mĂȘme la classe d’émission la plus faible de l’étiquette «Émissions dans l’air intĂ©rieur», soit la classe A+ (voir encadrĂ©). Les meubles en plastique (couchettes, chaises, Ă©lĂ©ments de motricitĂ©) prĂ©sentaient globalement des Ă©missions de COV et de formaldĂ©hyde infĂ©rieures Ă  celles des meubles en bois, dont les principaux composĂ©s Ă©mis sont des aldĂ©hydes (formaldĂ©hyde, pentanal, hexanal, etc.) et des composĂ©s naturels du bois rĂ©sineux.

D’autre part, conformĂ©ment Ă  ce qui a pu ĂȘtre observĂ© dans d’autres Ă©tudes, les rĂ©sultats ont confirmĂ© que:

‱ la concentration en COVT (ComposĂ©s Organiques Volatils Totaux) dĂ©croĂźt de 40% dans les 14 premiers jours puis de 25% dans les 14 suivants ;

‱ la concentration en formaldĂ©hyde dĂ©croĂźt plus lentement pour reprĂ©senter 75% du niveau initial aprĂšs 14 jours et 68% aprĂšs 28 jours.

Les COV

Les ComposĂ©s Organiques Volatils, composĂ©s de carbone, d’oxygĂšne et d’hydrogĂšne, se trouvent facilement sous forme gazeuse dans l’atmosphĂšre. ReprĂ©sentant diffĂ©rentes familles chimiques, les COV sont largement utilisĂ©s dans la fabrication de nombreux produits, matĂ©riaux d’amĂ©nagement et de dĂ©coration : peinture, vernis, colles, nettoyants, bois agglomĂ©rĂ©s, moquettes, tissus neufs... Ils sont Ă©galement Ă©mis par le tabagisme et par les activitĂ©s d’entretien et de bricolage. Leur point commun est de s’évaporer plus ou moins rapidement Ă  la tempĂ©rature ambiante et de se retrouver ainsi dans l’air. Les COV sont souvent plus nombreux et plus concentrĂ©s Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur compte tenu de la multiplicitĂ© des sources. Potentiellement dangereux pour la santĂ©, ils sont Ă  l’origine de plusieurs normes environnementales.

Le formaldéhyde

Le formaldĂ©hyde ou « formol » (HCHO) est un gaz de la famille des aldĂ©hydes. Le formaldĂ©hyde est une substance retrouvĂ©e principalement dans les environnements intĂ©rieurs car les sources y sont multiples: produits de construction, ameublement, produits domestiques (produits nettoyants, peintures, vernis, colles, cosmĂ©tiques...), etc. Il est Ă©galement Ă©mis naturellement lors de tout phĂ©nomĂšne de combustion : feux, tabagisme, cuisson des aliments, chaudiĂšres, cheminĂ©es d’agrĂ©ment, utilisation d’encens. Le formaldĂ©hyde est Ă©galement produit lors de rĂ©actions hĂ©tĂ©rogĂšnes entre des composĂ©s prĂ©sents dans l’atmosphĂšre. La contribution de l’air extĂ©rieur est en gĂ©nĂ©ral faible. ComposĂ© irritant pour le nez et les voies respiratoires, le formaldĂ©hyde est classĂ© depuis 2004 par le Centre Inter­ national de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme «substance cancĂ©rogĂšne avĂ©rĂ©e pour l’homme» (groupe 1) sur la base des donnĂ©es observĂ©es sur les cancers du nasopharynx.

Produits ménagers:

Quand la propreté participe à la pollution

Les produits mĂ©nagers constituent une source de polluants en air intĂ©rieur. L’exposition Ă  ces polluants est d’autant plus importante qu’elle a lieu dans des milieux confinĂ©s, peu ventilĂ©s, oĂč l’on passe beaucoup de temps. Une Ă©tude a permis d’identifier et de quantifier les composĂ©s volatils (COV et aldĂ©hydes) et les particules, Ă©mis et formĂ©s lors d’actions dites domestiques, liĂ©es Ă  l’emploi de produits mĂ©nagers et d’entretien, et ce, dans des conditions environnementales variĂ©es: tempĂ©rature, humiditĂ© relative et taux de renouvellement d’air.

Pour tous les produits mĂ©nagers testĂ©s (une cinquantaine), une augmentation des concentrations dans l’air intĂ©rieur a Ă©tĂ© observĂ©e systĂ©matiquement pour les COV, et trĂšs frĂ©quemment pour les aldĂ©hydes. Il est intĂ©ressant de noter que le formaldĂ©hyde a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans 91 % des produits testĂ©s et le d-limonĂšne dans 43% d’entre eux. De plus, certains produits mĂ©nagers produisent des aĂ©rosols organiques secondaires, certes relativement peu importants en masse (environ 20% de la masse totale de particules Ă  laquelle les personnes utilisant ces produits sont exposĂ©es) mais prĂ©sentant un grand nombre de particules de petite taille (infĂ©rieure Ă  100 nm) qui pourraient reprĂ©senter de vĂ©ritables enjeux sanitaires. Par ailleurs, la formation d’autres composĂ©s dont les effets sur la santĂ© sont suspectĂ©s a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence : mĂ©thyl glyoxal et le 4­oxopentanal, diacides carboxyliques (acide lĂ©vullinique et acide limonique), les dialdĂ©hydes (limononaldĂ©hyde)... Enfin, l’étude a mis en Ă©vidence la formation de produits secondaires tels que le dioxyde d’azote (NO2), composĂ© aux effets sanitaires avĂ©rĂ©s et susceptible d’induire des phĂ©nomĂšnes de rĂ©activitĂ© de surface avec possible production d’acide nitreux (HONO).

Formation de produits secondaires :

Le rĂŽle des surfaces

L’acide nitreux (HONO) est une espĂšce particuliĂšrement importante en chimie atmosphĂ©rique car sa photolyse (dĂ©composition par la lumiĂšre) est l'une des sources majeures des radicaux hydroxyles (OH) qui sont les principaux oxydants atmosphĂ©riques. À l’extĂ©rieur, le mĂ©canisme de production de l’acide nitreux repose sur la rĂ©activitĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne du dioxyde d’azote (NO2) sur les surfaces organiques. Dans les atmosphĂšres intĂ©rieures, oĂč les concentrations de NO2 peuvent ĂȘtre Ă©quivalentes, voire mĂȘme supĂ©rieures Ă  celles mesurĂ©es Ă  l’extĂ©rieur, les conditions sont particuliĂšrement favorables Ă  une production importante du fait de la quantitĂ© de surfaces disponibles. Ainsi, malgrĂ© la filtration de la lumiĂšre par les vitres, la photolyse de l’acide nitreux produit bien des radicaux hydroxyles OH dans les habitations.

Pour la premiĂšre fois, des mesures in situ des concentrations de radicaux OH ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans une salle de classe en milieu urbain. Des pics de concentration en radicaux OH ont Ă©tĂ© mesurĂ©s ponctuellement Ă  l’échelle d’une piĂšce, Ă  des valeurs Ă©quivalentes aux teneurs en atmosphĂšres urbaines, ce qui Ă©tait supĂ©rieur aux prĂ©visions des modĂšles. Ainsi, des rĂ©actions chimiques peuvent-elles modifier significativement la composition de l’air dans les atmosphĂšres intĂ©rieures dĂšs lors qu’une part significative de la piĂšce est irradiĂ©e par le soleil ? Des questions de recherche restent Ă  approfondir avant de pouvoir rĂ©pondre Ă  cette interrogation (niveaux de concentrations moyens Ă  l’échelle d’une piĂšce, sensibilitĂ© aux modifications d’ensoleillement, influence des vitrages filtrant les UV et des lumiĂšres artificielles...)

La prise en compte des phĂ©nomĂšnes de formation de produits secondaires (aĂ©rosols formĂ©s Ă  partir des Ă©missions des produits mĂ©nagers 2, et radicaux hydroxyles OH issus de la photolyse de l’acide nitreux 3) est d’autant plus importante qu’elle se superpose aux Ă©missions de polluants dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans les environnements intĂ©rieurs.

Les aérosols organiques secondaires

Il s’agit de la suspension de petites particules solides ou liquides dans l’air dont les origines et les propriĂ©tĂ©s sont variĂ©es. Les aĂ©rosols primaires sont directement Ă©mis dans l’atmosphĂšre: poussiĂšres, cendres, suies... Les aĂ©rosols secondaires sont constituĂ©s de particules formĂ©es par des processus physicochimiques: sulfates, nitrates, COV... Ces particules fines ont des effets dĂ©montrĂ©s sur la santĂ© humaine et sur le climat.

Les radicaux hydroxyles

Les radicaux OH sont des oxydants puissants qui interviennent, entre autres, dans de nombreux processus photochimiques atmosphériques. Ainsi, ils peuvent réagir avec les COV déjà présents pour former des produits secondaires, potentiellement plus toxiques que les COV initialement présents.

MĂ©trologie : mesurer pour agir

BientÎt un analyseur portable de formaldéhyde

Le formaldĂ©hyde (HCHO) est l’un des polluants les plus frĂ©quents de l’air intĂ©rieur, avec des concentrations 2 Ă  15 fois plus Ă©levĂ©es qu’à extĂ©rieur. Il est mĂȘme classĂ© parmi les 7 substances hautement prioritaires (groupe A) par l’Observatoire de la QualitĂ© de l’Air IntĂ©rieur (OQAI) depuis 2005. Des rĂ©glementations se mettent en place sur les Ă©missions de formaldĂ©hyde provenant des matĂ©riaux de construction (Ă©tiquetage obligatoire depuis 2011) et sur les concentrations dans les Ă©tablissements recevant du public tels que les Ă©coles et les crĂšches (surveillance obligatoire d’ici 2015).

C’est pour rĂ©pondre Ă  ces nouveaux besoins normatifs qu’une Ă©quipe de chercheurs a mis au point un outil performant de mesure des concentrations dans l'air et des taux d’émissions des matĂ©riaux. Deux prototypes transportables (de la taille d’une imprimante) ont ainsi Ă©tĂ© construits. Reposant sur une mĂ©thode brevetĂ©e Ă  l’international par le CNRS, et autorisant des mesures en continu, cet analyseur vise une industrialisation rapide grĂące Ă  ses qualitĂ©s: fiable, bon marchĂ©, lĂ©ger et peu volumineux afin d’ĂȘtre facilement utilisĂ© sur le terrain. En pratique, la mesure s’effectue en trois Ă©tapes : aprĂšs avoir piĂ©gĂ© le formaldĂ©hyde gazeux en solution, il le fait rĂ©agir avec du fluoral-P et analyse le produit de la rĂ©action par spectroscopie de fluorescence.

Ces avancĂ©es technologiques ont permis la crĂ©ation d’une start-up qui dĂ©veloppera et commercialisera un microanalyseur de formaldĂ©hyde brevetĂ©, plus autonome et plus rĂ©actif que les prototypes dĂ©jĂ  en cours de finalisation.

Une méthode de prélÚvement et d'analyse des poussiÚres domestiques

Les ComposĂ©s Organiques Semi-Volatils (COSV) prĂ©sents dans les logements français proviennent de nombreux produits de consommation et matĂ©riaux prĂ©sents dans l'environnement intĂ©rieur (plastifiants, retardateurs de flamme, pesticides, parfums, etc.). Ils sont suspectĂ©s d’avoir des effets nĂ©fastes sur la santĂ© (cancĂ©rogĂ©nicitĂ©, reprotoxicitĂ©, perturbation endocrinienne...).

Pour rĂ©pondre Ă  cet enjeu, de rĂ©cents travaux ont portĂ© sur le dĂ©veloppement d’une mĂ©thode de prĂ©lĂšvement et d’analyse des COSV prĂ©sents dans les poussiĂšres domestiques. Une cinquantaine de COSV ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s aprĂšs une hiĂ©rarchisation sur la base des donnĂ©es de contamination issues de la littĂ©rature et de valeurs toxicologiques de rĂ©fĂ©rence. La mĂ©thode d’analyse dĂ©veloppĂ©e, appliquĂ©e Ă  des prĂ©lĂšvements rĂ©els (dans des sacs d’aspirateurs ou sur des lingettes) comprend une extraction par solvant Ă  haute tempĂ©rature et Ă  haute pression ou aux ultrasons, puis une injection et sĂ©paration chromatographique en phase gazeuse, suivie d’une dĂ©tection par spectromĂ©trie de masse en tandem.

Ce processus de mesure ayant Ă©tĂ© validĂ© (aprĂšs Ă©valuation selon les normes NF T 90­210 et XP T 90­220), la communautĂ© dispose dĂ©sormais d’une mĂ©thode multi-rĂ©sidus pour l’analyse de COSV qui prĂ©sente l’avantage de prendre en compte de nombreux composĂ©s pouvant avoir des effets toxiques communs, sans pour autant multiplier les coĂ»ts d’analyses.

Les substances classées hautement prioritaires (Groupe A) par l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) en 2010

Dans les logements

‱ formaldĂ©hyde ; ‱ benzĂšne ; ‱ monoxyde de carbone ; ‱ di­2­éthylhexylphtalate (DEHP) ; ‱ acrolĂ©ine ; ‱ plomb ; ‱ acĂ©taldĂ©hyde ; ‱ PM10 et PM2 ;5 ; ‱ cadmium ; ‱ arsenic ; ‱ benzo[a]pyrĂšne ; ‱ benzo[a]anthracĂšne ; ‱ 1,4­dichlorobenzĂšne et chloroforme.

Dans les Ă©coles

‱ formaldĂ©hyde ; ‱ benzĂšne ; ‱ acĂ©taldĂ©hyde ; ‱ PM10 et PM2 ;5 ; ‱ chrome.

Dans les bureaux

‱ benzĂšne ; ‱ PM2 ;5 ; ‱ mĂ©lange de PCB ; ‱ Ă©thylbenzĂšne ; ‱ formaldĂ©hyde.

COSV

Les ComposĂ©s Organiques Semi­Volatils sont des composĂ©s moins volatils que les COV, prĂ©sents Ă  la fois dans l’air (sous forme gazeuse et particulaire) et dans les poussiĂšres dĂ©posĂ©es. On retrouve parmi eux les phtalates, les retardateurs de flamme bromĂ©s, les pesticides..

Etudier in situ pour comprendre

Le combat contre la mérule

La contamination fongique est un problĂšme majeur et rĂ©current touchant non seulement les habitations, mais aussi les Ă©tablissements patrimoniaux et les Ɠuvres d’art, avec une variĂ©tĂ© trĂšs large d’espĂšces fongiques variant selon les pays. Depuis quelques annĂ©es, le nombre d’habitations atteintes par des champignons dĂ©gradant le bois (lignivores) – tels que la mĂ©rule (Serpula lacrymans) – est en nette progression.

En raison du manque de connaissances concernant la nature et les effets sanitaires de la contamination fongique dans le milieu intĂ©rieur, une Ă©tude pluridisciplinaire in situ a Ă©tĂ© conduite dans des maisons touchĂ©es par la mĂ©rule pour dĂ©crire leur profil fongique dĂ©taillĂ©, Ă©valuer l’exposition des habitants aux mycotoxines, et caractĂ©riser les risques sanitaires toxiques.

Elle a montrĂ© que les Ă©missions de bioaĂ©rosols fongiques (particules biologiques prĂ©sentes dans l’air) prĂ©sentent des pics: l’exposition des habitants serait donc « cyclique » et dĂ©pendrait du stade de dĂ©veloppement du champignon. De plus, un trĂšs grand nombre de moisissures diffĂ©rentes ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es (jusqu’à une quarantaine par maison). En revanche, et heureusement, l’exposition aux mycotoxines dans les habitations atteintes par un champignon lignivore serait limitĂ©e et aucune activitĂ© mutagĂšne n’a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence Ă  partir des bioaĂ©rosols Ă  ce jour.

Dans un seul cas, une corrĂ©lation entre la prĂ©sence d’espĂšces de moisissures associĂ©es Ă  la mĂ©rule et des signes cliniques (respiratoires et cutanĂ©s) a Ă©tĂ© observĂ©e chez deux enfants. Un suivi post­enquĂȘte a permis de constater que ces signes Ă©taient en nette rĂ©gression aprĂšs dĂ©mĂ©nagement de la famille.

Des produits naturels pour lutter contre les contaminations microbiennes ?

Il existe peu d’études relatives aux associations microbiennes et fongiques. Une Ă©quipe a donc choisi d’étudier et de comprendre la dynamique de colonisation microbienne des supports afin de proposer une stratĂ©gie destinĂ©e Ă  protĂ©ger les matĂ©riaux de la prolifĂ©ration fongique, allant jusqu’à la mise en Ɠuvre d’un traitement, Ă©ventuellement naturel, adaptĂ© aux matĂ©riaux de construction et de dĂ©coration isolĂ©s dans des logements et/ou des sites patrimoniaux, ainsi que sur des Ɠuvres d’art.

Les tests de prolifĂ©ration microbienne sur diffĂ©rents supports (toile de verre, papier peint, lin, bois, plĂątre...) ont montrĂ© que l’ensemble de ces matĂ©riaux Ă©tait propice Ă  la croissance microbienne, en particulier la toile de verre.

DiffĂ©rents biocides naturels ont Ă©tĂ© testĂ©s. Seuls l’huile essentielle de thym et l’extrait d’ail se sont rĂ©vĂ©lĂ©s efficaces contre la prolifĂ©ration fongique et bactĂ©rienne sur le bois.

Contamination fongique : de plus en plus de moisissures ?

Depuis les annĂ©es 70, la politique d’économie d’énergie a entraĂźnĂ© une rĂ©duction des dĂ©bits d’air dans les bĂątiments et augmentĂ© le risque de condensation sur des surfaces sensibles au dĂ©veloppement de micro­organismes. Cette Ă©volution, associĂ©e Ă  la gĂ©nĂ©ralisation des Ă©quipements mĂ©nagers gĂ©nĂ©rateurs de vapeur (lave­linge, sĂšche­linge...), a significativement augmentĂ© l’humiditĂ© de l’air intĂ©rieur, propice Ă  la prolifĂ©ration de micro­organismes comme les moisissures. Selon l’OQAI, 15% des foyers pré­ sentent des contaminations fongiques visibles, des micro­organismes susceptibles d’induire chez les occupants diverses pathologies respiratoires comme des allergies, des infections ou des toxi­infections.

Mycotoxines

Toxines, substances toxiques pour un ou plusieurs organismes vivants, élaborées par diverses espÚces de champignons microscopiques telles que les moisissures.

L’attaque des Ɠuvres d’art

À l’origine de pathologies respiratoires comme des allergies, des infections ou des toxi­infections, les moisissures sont Ă©galement capables de coloniser la plupart des matĂ©riaux dĂšs l’instant oĂč le micro­organisme dispose d’une quantitĂ© d’eau suffisante. Les Ɠuvres d’art, telles que les peintures ou fresques, composĂ©es d’un matĂ©riau support (cellulose papier, toile, bois, soie tissĂ©e...) mais Ă©galement de colles, glus, Ă©mulsifiants ou Ă©paississants, autant de composĂ©s biodĂ©gradables par les micro­organismes, peuvent ainsi subir des dommages esthĂ©tiques irrĂ©versibles.

Qualité de l'air et santé

Allergies respiratoires :

L'action des polluants Ă  l'Ă©chelle cellulaire

Les allergies respiratoires et l’asthme ont fortement augmentĂ© dans les pays industrialisĂ©s au cours des derniĂšres dĂ©cennies et posent un problĂšme majeur de santĂ© publique. Si le lien avec des composĂ©s allergĂ©niques est Ă©tabli, de nombreux polluants non-allergĂ©niques prĂ©sents dans l’air intĂ©rieur sont pourtant susceptibles de favoriser l’installation, la progression et la gravitĂ© de ces maladies. Des chercheurs ont ainsi Ă©tudiĂ© non seulement l’impact de ces polluants pris individuellement, mais encore les consĂ©quences d’expositions Ă  leurs mĂ©langes (premiĂšre Ă©tude de ce type), sur les bronches, et plus particuliĂšrement sur l’épithĂ©lium respiratoire.

Plusieurs polluants – le formaldĂ©hyde (HCHO), le dioxyde d’azote (NO2) et les endotoxines – ont Ă©tĂ© choisis pour Ă©valuer leur effet aigu et rĂ©pĂ©tĂ©, seul ou en mĂ©lange, mais Ă©galement associĂ©s Ă  des allergĂšnes respiratoires comme les allergĂšnes d’acariens, sur des marqueurs cellulaires et molĂ©culaires liĂ©s aux diffĂ©rentes fonctions de dĂ©fense de l’épithĂ©lium respiratoire.

Cette Ă©tude s’est notamment intĂ©ressĂ©e aux effets du formaldĂ©hyde solubilisĂ© sur ces marqueurs cellulaires et molĂ©culaires. Pour une exposition unique, il semblerait que seule une durĂ©e d’exposition supĂ©rieure Ă  plusieurs heures, Ă  des concentrations en formaldĂ©hyde bien au-delĂ  des concentrations sanguines physiologiques de cet aldĂ©hyde, soit susceptible d’induire des lĂ©sions de l’épithĂ©lium respiratoire.

Par ailleurs, les travaux conduits sur les polluants gazeux ont montrĂ© qu’une exposition unique aux concentrations typiques des pollutions de l'air intĂ©rieur n’a pas d'effet sur l'intĂ©gritĂ© et les fonctions de barriĂšre et d'immunorĂ©gulation des cellules de l'Ă©pithĂ©lium respiratoire. En revanche, des expositions rĂ©pĂ©tĂ©es, dĂšs 30 minutes par jour pendant quelques jours, aux polluants gazeux (formaldĂ©hyde et dioxyde d’azote) produisent des effets significatifs sur l’intĂ©gritĂ© et la fonction d’immunorĂ©gulation de l’épithĂ©lium respiratoire.

Ces rĂ©sultats n’excluent pas que le formaldĂ©hyde et le dioxyde d’azote jouent un rĂŽle dans les allergies respiratoires et l’asthme, aux concentrations classiquement mesurĂ©es en air intĂ©rieur.

ÉpithĂ©lium respiratoire

L’épithĂ©lium est la premiĂšre structure des voies respiratoires Ă  entrer en contact avec les allergĂšnes et les polluants atmosphĂ©riques. Or ce tissu cellulaire joue un rĂŽle majeur dans la dĂ©fense du poumon, en formant une barriĂšre impermĂ©able, en assurant le piĂ©geage et l’évacuation des toxiques inhalĂ©s, et en produisant des mĂ©diateurs impliquĂ©s dans la rĂ©gulation de l’inflammation et de la rĂ©ponse immunitaire ou encore la rĂ©paration tissulaire.

Allergùnes d’acariens

FrĂ©quemment retrouvĂ©s en milieu intĂ©rieur, ce sont les dĂ©bris d’acariens morts et leurs dĂ©jections qui provoquent des allergies. Ils constituent la premiĂšre cause d’asthme allergique chez l’enfant et l’adulte.

Crises sanitaires :

Les différentes composantes du syndrome des bùtiments malsains

Bien que la connaissance de leurs causes reste floue, nombre de facteurs augmentant le risque de syndrome des bĂątiments malsains (SBM) ont Ă©tĂ© identifiĂ©s dĂšs les annĂ©es 80 : le bĂątiment lui­mĂȘme, la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur mais, Ă©galement, les aspects humains.

Ainsi, aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© en dĂ©tail, avec une approche systĂ©mique, plusieurs crises sanitaires suspectes et une abondante littĂ©rature scientifique sur le sujet, des chercheurs de plusieurs disciplines (qualitĂ© de l’air, psychologie sociale et environnementale...) ont conclu que l’origine des SBM pourrait trouver une explication dans des dysfonctionnements environnementaux et organisationnels. Les erreurs et/ou l’absence de prise en charge adaptĂ©e dĂšs le dĂ©but de la crise auraient notamment des incidences psychosociales, rendant d’autant plus complexe la rĂ©solution des crises.

Ainsi, l’évolution de certains SBM serait fortement corrĂ©lĂ©e au processus de communication mis en place. En revanche, si le stress dĂ©clenchĂ© par la perception d’une information environnementale ou sanitaire (odeur et/ou irritation) semble liĂ© Ă  un environnement social fragilisĂ© par des tensions, il n’est pas une cause de SBM.

Enfin, dans certains cas seulement, la perception de l’information environnementale varie avec la reprĂ©sentation de l’environnement par les usagers des bĂątiments concernĂ©s (exemple: seuls les occupants habituels d’un local trouvent son odeur dĂ©sagrĂ©able et/ou dangereuse car ils connaissent en partie sa source ou sa composition). Il peut donc ĂȘtre utile d’explorer cette piste pour la rĂ©solution de SBM avĂ©rĂ©s.

Le syndrome des bĂątiments malsains

L’OMS (Organisation mondiale de la santĂ©) a prĂ©cisĂ© le concept en le dĂ©finissant comme « une situation dans laquelle des individus, dans un bĂątiment, souffrent de symptĂŽmes ou ne se sentent pas bien, sans raison apparente» ou encore «lorsque des individus dans un bĂąti­ ment dĂ©veloppent, Ă  une frĂ©quence plus importante que prĂ©vue, un Ă©ventail de symptĂŽmes courants qui causent inconfort et sensation de mal­ĂȘtre».

Perception

Les chercheurs trouvent dans cette approche perceptive un moyen d’étudier la relation entre le confort, difficilement mesurable, et la santĂ©. ConsidĂ©rĂ©e sur un continuum dans l’évaluation du bien­ĂȘtre par l’OMS, la distinction entre le confort et la santĂ© ne fait pas l’unanimitĂ© des scientifiques: le confort est­il un indicateur de santĂ© ? L’inconfort constitue­t­il un indicateur d’une situation sanitaire dĂ©gradĂ©e ?

Cette approche perceptive a Ă©galement Ă©tĂ© traitĂ©e par les projets PRIMEQUAL de l’APR « Évaluation et perception de l’exposition Ă  la pollution atmosphĂ©rique » dont les rĂ©sultats sont disponibles sur le site: http://www.primequal.fr

Quant le mobilier est une source de pollution et quand la propreté participe à celle-ci
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Climat, coopération, collectivités : quelles articulations ?

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Climat, coopération, collectivités : quelles articulations ?

Climat, coopération, collectivités : quelles articulations ?

8e Rencontre des acteurs de la coopération décentralisée et du développement durable

Les consĂ©quences du rĂ©chauffement climatique viennent Ă  nouveau d’ĂȘtre rappelĂ©es lors de la prĂ©sentation du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les alertes maintes fois rĂ©pĂ©tĂ©es par les climatologues nous interrogent sur nos modĂšles et nous interpellent sur les dĂ©marches Ă  proposer. La 8e Rencontre des acteurs de la coopĂ©ration et du dĂ©veloppement durable vous invite Ă  dĂ©battre.

Cette rencontre ouvre l’évĂšnement « Pyramide 2030 » organisĂ© Ă  Paris par l’association Les ÉcoMaires et le Cabinet ESPERE. Cet atelier se tiendra le 6 fĂ©vrier 2014 sur le thĂšme « Climat, territoires, action internationale et actions concrĂštes ». « Pyramide 2030 » regroupe une sĂ©rie d’évĂšnements (ateliers participatifs) coordonnĂ©s au niveau international par le rĂ©seau ATKISSON, qui vont se dĂ©rouler jusqu’à fin 2014.

Chacun de ces Ă©vĂšnements participe Ă  la co-rĂ©daction des « Objectifs de DĂ©veloppement Durable » de l’ONU, qui prendront la suite des « Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement » Ă  partir de 2015.

Animation

Seidik Abba, journaliste, correspondant en France de l’agence de presse Panapress En prĂ©sence de

Isabelle Niang, reprĂ©sentante du GIEC SĂ©nĂ©gal (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), gĂ©ologue, coordinatrice du programme Érosion cĂŽtiĂšre en Afrique sub-saharienne

Un élu, conseiller, représentant le Conseil régional de Dakar

8 h 45 Accueil des participants

9 h 10 Ouverture

9 h 30=

Corinne Rufet, vice-prĂ©sidente du Conseil rĂ©gional d’Île-de-France pour l’environnement, l’agriculture et l’énergie

Marc Lipinski, prĂ©sident de l’ARENE Île-de-France ou son reprĂ©sentant PrĂ©sentation de l’évĂšnement «Pyramide 2030»

Jean-François Fillaut, cabinet ESPERE, reprĂ©sentant français du rĂ©seau ATKISSON et Alan Atkisson*, prĂ©sident d’Atkisson Group, ancien prĂ©sident de Balaton Group

9 h 45 Table ronde

Quelles articulations?

Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, représentant du groupe Climat à CGLU (Cités et gouvernements locaux unis)

Isabelle Niang, reprĂ©sentante du GIEC SĂ©nĂ©gal, gĂ©ologue, coordinatrice du programme Érosion cĂŽtiĂšre en Afrique sub-saharienne - Les articula- tions « territoires et climat »

Denis Dangaix, chef de projet SolidaritĂ© Nord Sud, ARENE Île-de-France - L’exemple du Plan climat territorial intĂ©grĂ© (PCTI) de Dakar

Anne Odic, rĂ©fĂ©rente ville et climat, AFD - Accompagnement d’une action climat Ă  Porto Novo (BĂ©nin)

Dominique Campana, directrice de l’action internationale, ADEME - Accompagnement des collectivitĂ©s

11 h 15 Pause

11 h 30 Table ronde

TĂ©moignages...

Arnaud Billard, chargĂ© de mission Eau climat, ville de Montreuil - Projet d’énergie durable Ă  Beit Sira (Palestine)

Damien Descoings, directeur du service Relations internationales et coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e, Conseil rĂ©gional de Picardie - Lutte contre la dĂ©sertification au Niger et projet Entreprise villageoise d’énergie (EVE) au BĂ©nin

Ibrahima Bakhoum, ONG Enda - coopération Cergy / Thies (Sénégal) Céline Braillet, chef de projet de la délégation au développement durable

et solidaire, Conseil gĂ©nĂ©ral de l’Essonne - Projet europĂ©en CLIMATE

Sandra Fernandes, chargée de mission Brésil, Conseil régional du Nord- Pas-de-Calais - PCET du Minas Gerais (Brésil)

13 h 00 DĂ©jeuner

14 h 30 Focus Dakar

Quel territoire, quels enjeux, quelles actions ?

Échanges et synergies entre coopĂ©rations intervenant sur un territoire

Ali SoumarĂ©, conseiller rĂ©gional d’Île-de-France Jean-François Fillaut, cabinet ESPERE

Sophie Dedieu, cheffe de projet Agenda 21, coordinatrice des plans d’actions territoriaux, ARENE Île-de-France

16 h 30 ClĂŽture

Pour le 28 novembre 2013 Inscription en ligne obligatoire :

www.areneidf.org

Contact : CĂ©lia Guillemot, assistante du pĂŽle territoires durables et solidaires

TĂ©l. : 01 82 52 88 03 / c.guillemot@areneidf.org

Lieu des rendez-vous

HĂ©micycle du Conseil rĂ©gional d’Île-de-France 57, rue de Babylone 75007 Paris

AccĂšs

‱ MĂ©tro Saint-François-Xavier (ligne 13) ou Vaneau (ligne 10) ‱ Bus Saint-François-Xavier (lignes 82, 87, 92)

‱ VĂ©lib’ Station Saint-François-Xavier

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Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« On dirait qu'on a fait vƓu de haĂŻr ses frĂšres, car nous avons assez de religion pour haĂŻr et persĂ©cuter, et nous n'en avons pas assez pour aimer et secourir. »

François-Marie Arouet, dit Voltaire 1694 - 1778

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5,5% pour les travaux annexes liés aux travaux de rénovation énergétique

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5,5% pour les travaux annexes liés aux travaux de rénovation énergétique

5,5% pour les travaux annexes liés aux travaux de rénovation énergétique

Si pour 8 foyers français sur 10, les dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques sont toujours plus prĂ©occupantes, la facture pour amĂ©liorer la performance de leurs logements devrait s’allĂ©ger. Aides financiĂšres.

Les travaux d’amĂ©lioration nĂ©cessitant l’équipement de chaudiĂšre Ă  condensation, des matĂ©riaux d'isolation thermique, des appareils de rĂ©gulation de chauffage, des Ă©quipements de production d'Ă©nergie utilisant une source d'Ă©nergie renouvelable ou de pompes Ă  chaleur ou de raccordement Ă  un rĂ©seau de chaleur et des Ă©quipements de rĂ©cupĂ©ration et de traitement des eaux pluviales, bĂ©nĂ©ficieront du taux rĂ©duit de TVA Ă  5,5 % pour les travaux dits de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique relevant du champ du crĂ©dit d’impĂŽt dĂ©veloppement durable (CIDD). Toutefois, pour financer ces travaux de rĂ©novation d’un logement, les foyers français peuvent bĂ©nĂ©ficier de l’éco-PTZ (Ă©co-prĂȘt Ă  taux zĂ©ro), pour des travaux autres que ceux strictement dĂ©finis pour le CIDD. Cette situation a entrainĂ© une demande de la part de plusieurs associations, dont la CAPEB ou Energies et Avenir, (ConfĂ©dĂ©ration de l'Artisanat et des Petites Entreprises du BĂątiment), en demandant une extension de la TVA Ă  taux rĂ©duit aux travaux induits par l’installation de ces Ă©quipements.

A cet effet, lors de la rencontre le mardi 19 novembre entre Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, Bernard Cazeneuve, ministre chargĂ© du Budget et les reprĂ©sentants de l’Union Professionnelle Artisanale (UPA), le gouvernement a prĂ©cisĂ© les modalitĂ©s d’application de la TVA sur les travaux de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique. Le taux rĂ©duit de TVA Ă  5,5% sur les travaux de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique s’appliquera bien aux travaux induits, ces travaux annexes liĂ©s, ce qui aux cĂŽtĂ©s d’autres dispositifs contribuera Ă  inciter les mĂ©nages Ă  opĂ©rer des travaux de rĂ©novation thermique et Ă  relancer le secteur du bĂątiment.

« Devant la situation trĂšs difficile de l’artisanat du bĂątiment, M. Cazeneuve a acceptĂ© d’élargir le taux rĂ©duit de TVA aux travaux induits lors d’une rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, ce qui devrait relancer les travaux d’amĂ©lioration de la performance Ă©nergĂ©tique qui affichaient une croissance zĂ©ro depuis 2 trimestres. C’est un signal positif pour les mĂ©nages et les professionnels », estime Patrick LiĂ©bus, PrĂ©sident de la CAPEB.

Par ailleurs, les autres travaux de rĂ©novation ayant fait l’objet d’un devis signĂ© et de versements d’acomptes significatifs (minimum 30%) d’ici au 31 dĂ©cembre 2013 bĂ©nĂ©ficieront du taux de TVA de 7% si ces travaux sont achevĂ©s au 1er mars 2014, afin de permettre aux particuliers ayant dĂ©cidĂ© des travaux en 2013, mais qui ne pourront pas ĂȘtre rĂ©alisĂ©s avant la fin de l’annĂ©e, de ne pas ĂȘtre perturbĂ©s par le changement de taux, et pour les entreprises de ne pas avoir Ă  supporter les consĂ©quences financiĂšres de la hausse de la TVA Ă  10 %. Les modalitĂ©s d’application devraient ĂȘtre dĂ©finies dans les prochains jours. Les nouvelles modalitĂ©s de l'Ă©co-PTYZ, elles, seront dĂ©finies dans quelques semaines dans le cadre du projet de loi de Finances pour 2014.

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60,2 %, la part des EnR dans les CSPE pour 2014.

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60,2 %, la part des EnR dans les CSPE pour 2014.

60,2 %, la part des EnR dans les CSPE pour 2014.

La Commission de rĂ©gulation de l’énergie (CRE) est chargĂ©e de l’évaluation du montant des charges de service public de l’électricitĂ© et de la contribution unitaire (CSPE) conformĂ©ment au code de l’énergie. Comme chaque annĂ©e, avant le 15 octobre, la CRE propose au ministre chargĂ© de l’énergie une prĂ©vision des charges de l’annĂ©e suivante ainsi que le niveau de la contribution unitaire permettant de les financer.

La loi impose aux fournisseurs historiques d’électricitĂ© (EDF, les entreprises locales de distribution (ELD) et ElectricitĂ© de Mayotte) de remplir des missions de service public. Ces missions entraĂźnent des charges dites charges de service public de l’électricitĂ©.

Il existe trois types de charges :

‱ les surcoĂ»ts rĂ©sultant des politiques de soutien Ă  la cogĂ©nĂ©ration et aux Ă©nergies renouvelables (obligation d’achat et appels d’offres lancĂ©s par le ministre chargĂ© de l’énergie) ; ces surcoĂ»ts sont Ă©tablis en mĂ©tropole continentale sur la base de la diffĂ©rence entre le tarif d’achat pour la filiĂšre considĂ©rĂ©e (ou le prix rĂ©sultant de l’appel d’offres) et les prix de marchĂ© de gros de l’électricitĂ© ;

‱ les surcoĂ»ts de production et d’achat d’électricitĂ© dus Ă  la pĂ©rĂ©quation nationale des tarifs dans les zones non interconnectĂ©es (ZNI : dĂ©partements et collectivitĂ©s d’outre-mer, Corse et certaines Ăźles bretonnes) ; les tarifs de vente d’électricitĂ© dans ces zones sont les mĂȘmes que ceux appliquĂ©s en mĂ©tropole continentale, alors que les moyens de production y sont beaucoup plus coĂ»teux ;

‱ les charges liĂ©es aux dispositions sociales en faveur des personnes en situation de prĂ©caritĂ© (tarif de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, aide au paiement des factures via les fonds de solidaritĂ© pour le logement).

Dans un communiquĂ©, la Commission de RĂ©gulation de l’Energie (CRE) a publiĂ© sa dĂ©libĂ©ration portant proposition relative aux charges de service public de l’électricitĂ© et Ă  la contribution unitaire pour 2014.

Il fait apparaĂźtre que la contribution au service public de l’électricitĂ© pour 2014 (CSPE 2014) doit permettre de financer les charges prĂ©visionnelles au titre de l’annĂ©e 2014 (6,2 Md€) et un montant qui correspond pour l’essentiel Ă  la rĂ©gularisation des charges et au dĂ©faut de recouvrement d’EDF (2,2 Md€), soit au total 8,4 Md€.

La CSPE 2014 nĂ©cessaire pour les financer s’élĂšve Ă  22,5 €/MWh.

En application du code de l’énergie, si la CSPE pour l’annĂ©e 2014 n’est pas fixĂ©e par arrĂȘtĂ© ministĂ©riel avant le 31 dĂ©cembre 2013, elle sera augmentĂ©e de 3 €/MWh et s’élĂšvera alors Ă  16,5 €/MWh Ă  compter du 1er janvier 2014.

Avec un taux de 22,5 €/MWh, la CSPE reprĂ©senterait environ 17 % de la facture annuelle moyenne TTC d’un client rĂ©sidentiel, contre 13 % avec un taux de 16,5 €/MWh.

Les charges de service public de l’électricitĂ©, supportĂ©es par les fournisseurs historiques (EDF, les entreprises locales de distribution et ElectricitĂ© de Mayotte), sont composĂ©es des surcoĂ»ts liĂ©s aux dispositifs de soutien aux Ă©nergies renouvelables, des surcoĂ»ts de production et d’achat d’électricitĂ© dans les zones non interconnectĂ©es (ZNI), de la rĂ©munĂ©ration versĂ©e par EDF aux installations de cogĂ©nĂ©ration dans le cadre des contrats transitoires de rĂ©munĂ©ration de la capacitĂ© (prise en compte Ă  compter de l’exercice 2014) et des coĂ»ts liĂ©s aux dispositions sociales (tarif de premiĂšre nĂ©cessitĂ© notamment).

Le montant des charges prĂ©visionnelles de service public de l’électricitĂ© est estimĂ© Ă  6,2 Md€ au titre de l’annĂ©e 2014, soit un niveau supĂ©rieur de 28 % au montant des charges constatĂ©es au titre de l’annĂ©e 2012 (i.e. 4,8 Md€) et de 21 % au montant des charges prĂ©visionnelles au titre de l’annĂ©e 2013 estimĂ© par la CRE en octobre 2013 (i.e. 5,1 Md€). L’augmentation des charges entre 2012 et 2014 s’explique par le dĂ©veloppement de la filiĂšre photovoltaĂŻque (environ 30 % de l’écart) qui reprĂ©sente 39 % des charges prĂ©visionnelles au titre de 2014 (soit 2,4 Md€), par la baisse des prix de marchĂ© de l’électricitĂ© (environ 17 % de l’écart), par la rĂ©munĂ©ration de nouveaux moyens de production dans les ZNI et par l’élargissement de l’assiette des bĂ©nĂ©ficiaires des tarifs sociaux.

Le soutien aux énergies renouvelables représente 60,2 % des charges au titre de 2014, la péréquation tarifaire hors ENR 26,7 %, le soutien à la cogénération 7,4 % et les dispositifs sociaux 5,7 % (respectivement dans cet ordre pour 2012 : 55,3 %, 26,8 %, 15,4% et 1,9%).

La CRE mentionne qu’en 2012, l’obligation d’achat en mĂ©tropole continentale reprĂ©sente les deux tiers des charges de service public de l’électricitĂ©, soit 3 228 M€.

Elle fait paraĂźtre que le coĂ»t moyen d’achat de la plupart des filiĂšres augmente sous l’effet mĂ©canique de l’indexation, et de la mise en service de nouvelles installations bĂ©nĂ©ficiant de contrats d’achat Ă  la suite d’appels d’offres ou dans le cadre de tarifs revalorisĂ©s (biomasse et biogaz). La filiĂšre photovoltaĂŻque constitue cependant une exception notable. En effet, Ă  la suite du moratoire de la fin 2010, les tarifs d’achat ont fortement diminuĂ© et sont dĂ©sormais rĂ©visĂ©s trimestriellement en fonction du rythme de dĂ©pĂŽt de nouvelles demandes complĂštes de raccordement. Ainsi, les nouvelles installations mises en service contribuent Ă  la diminution du coĂ»t moyen d’achat, qui reste cependant encore grevĂ© par les installations construites avant 2010.

Le niveau des charges liĂ©es Ă  l’obligation d’achat en mĂ©tropole continentale est trĂšs sensible aux prix de marchĂ©, qui servent de rĂ©fĂ©rence au calcul de coĂ»t Ă©vitĂ©. Une baisse de 1 €/MWh des prix de marchĂ© conduit Ă  une augmentation du niveau des charges de 65 M€.

Le dĂ©veloppement de la filiĂšre photovoltaĂŻque (pour environ 30%) et la baisse des prix de marchĂ© de l’électricitĂ© (pour environ 17%) expliquent prĂšs de la moitiĂ© de l’augmentation des charges de service public entre 2012 et 2014.

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Le solaire Thermique et Thermodynamique, 1 filiÚre au gisement considérable mais laissée pour compte


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Le solaire Thermique et Thermodynamique, 1 filiÚre au gisement considérable mais laissée pour compte


Le solaire Thermique et Thermodynamique, 1 filiÚre au gisement considérable mais laissée pour compte


Alors que la troisiĂšme Ă©dition du Colloque Solaire Thermodynamique, organisĂ©e par le SER, mardi 19 novembre, a Ă©tĂ© l’occasion de rassembler les industriels du secteur afin d’échanger sur les atouts de la filiĂšre française Ă  l’international, a permis ainsi d’adresser des messages forts Ă  destination des pouvoirs publics, dans un contexte de croissance importante du marchĂ© international afin d’initier une dynamique Ă  poursuivre notamment avec les quatre projets de recherche et dĂ©veloppement retenus dans le cadre de l’Appel Ă  Manifestation d’IntĂ©rĂȘt (AMI) lancĂ© par l’ADEME, puis les deux centrales de dĂ©monstration qui verront le jour Ă  la suite de l’appel d’offres solaire de 2011.

Les perspectives d’évolution du marchĂ© mondial sont, en effet, considĂ©rables, comme l’a rappelĂ© CĂ©dric PHILIBERT, de l’Agence Internationale de l’Energie : en 2050, ce ne sont pas moins de 11% de l’électricitĂ© mondiale qui pourraient ĂȘtre produite Ă  partir de cette technologie, et nombreux sont les pays qui se sont, d’ores et dĂ©jĂ , engagĂ©s dans des programmes ambitieux, comme en ont tĂ©moignĂ© les reprĂ©sentants du MinistĂšre turc de l’Energie, et de la MASEN, l’Agence Marocaine pour l’Energie Solaire. Les industriels français disposent de nombreux atouts pour saisir une partie significative de ce marchĂ©, Ă  condition toutefois que les conditions soient rĂ©unies.

A cette fin, l’ADEME pourrait lancer, prochainement, de nouveaux AMI, dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), pour continuer Ă  soutenir la recherche et l’innovation, qui permettent aux acteurs français de se diffĂ©rencier vis-Ă -vis de leurs concurrents.

D’autre part, pour que les entreprises françaises puissent disposer de rĂ©fĂ©rences solides de dimension industrielle et se positionner dans des appels d’offres Ă  l’international, le prochain appel d’offres solaire, qui sera lancĂ© dĂ©but 2014, devra rĂ©server un volume de 100 MW Ă  la technologie thermodynamique.

Enfin, Ă  l’occasion de ce colloque, les industriels ont exprimĂ© leur souhait que les outils de soutien Ă  l’export (FASEP, RPE, etc.) soient adaptĂ©s, et l’accompagnement des acteurs optimisĂ©, pour bĂątir une stratĂ©gie gagnante qui donnera Ă  la France les moyens d’atteindre des objectifs ambitieux en termes de part de marchĂ© au niveau mondial.

Comme l’a rappelĂ© Alexis GAZZO, du cabinet de conseil Ernst&Young, si la France parvient Ă  atteindre 10 % de part de marchĂ© mondial, l’industrie solaire thermodynamique pourrait engendrer 1,1 milliard d’euros de retombĂ©es Ă©conomiques pour notre pays sur la pĂ©riode 2013-2030, et plusieurs milliers d’emplois.« Ces objectifs sont tout Ă  fait atteignables, Ă  la condition que les pouvoirs publics poursuivent le financement de la R&D et que nous disposions, sur notre territoire, de rĂ©alisations industrielles de rĂ©fĂ©rence », a rappelĂ© Roger PUJOL, PrĂ©sident de la Commission Solaire Thermodynamique du SER.

Pour corroborer, les perspectives du marchĂ© du Solaire Thermodynamique, une Ă©tude Ă©tablie par Alcimed, sociĂ©tĂ© de conseil en innovation et dĂ©veloppement de nouveaux marchĂ©s, montre que la filiĂšre du solaire dispose d’un fort potentiel mais qu’elle est largement sous exploitĂ©e en France.

Jusqu’en 2006, le solaire thermique a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une politique favorable pour se dĂ©velopper fortement et reprĂ©senter prĂšs de 200 000m2 de panneaux installĂ©s chaque annĂ©e. MalgrĂ© des objectifs ambitieux et une croissance d’un facteur 14 attendue entre 2008 et 2020, le solaire thermique souffre de difficultĂ©s majeures sur le marchĂ© français : un manque d’un soutien cohĂ©rent Ă  la filiĂšre, une communication insuffisante et un dĂ©ficit d’expĂ©rience et de formation.

Une filiÚre laissée pour compte par les pouvoirs publics en France :

L’absence d’un plan de soutien national et la prioritĂ© donnĂ©e Ă  d’autres Ă©nergies renouvelables ont abouti Ă  un marchĂ© limitĂ© Ă  300 000m2/an, en stagnation depuis 5 ans. En effet, contrairement Ă  nos voisins europĂ©ens, Allemagne et Autriche en tĂȘte, le solaire thermique est le parent pauvre des Ă©nergies renouvelables en France. Elle reprĂ©sente ainsi 1,1% des ENR en Allemagne contre 0,3% en France, diffĂ©rence qui tend Ă  s’accentuer malgrĂ© un ensoleillement de 20% supĂ©rieur en France.

- Un soutien de l’Etat en pointillĂ© Ă  la filiĂšre avec la RT 2012 et le Fonds Chaleur Deux cas particuliers illustrent les difficultĂ©s et incohĂ©rences associĂ©es au soutien des pouvoirs publics Ă  la filiĂšre : la rĂ©glementation thermique 2012 (RT 2012) et le Fonds Chaleur.

L’objectif initial de la RT 2012 Ă©tait de promouvoir l’innovation et certaines Ă©nergies, en particulier le solaire thermique. Finalement, le texte dĂ©finitif autorise des alternatives telles que les chauffe-eau solaires thermodynamiques, moins performants, moins chers Ă  l’installation et plus faciles Ă  vendre pour les professionnels. Contrairement Ă  l’effet initialement recherchĂ©, la RT 2012 privilĂ©gie des technologies anciennes et/ou moins performantes, au dĂ©triment du solaire thermique.

Le mode de calcul actuel du Fonds Chaleur, prenant en compte uniquement les coĂ»ts d’investissements et non de fonctionnement, favorise largement la biomasse au dĂ©triment du solaire thermique. Cela est donc particuliĂšrement inadaptĂ© Ă  cette technologie, dont la source d’énergie, le soleil, est gratuite.

- Une méconnaissance de cette énergie renouvelable

Une façon d’Ɠuvrer Ă  l’essor du solaire thermique est la communication sur cette Ă©nergie, aussi bien auprĂšs du grand public que des professionnels. Aujourd’hui, il existe une profonde mĂ©connaissance des potentialitĂ©s de la technologie couplĂ©e Ă  un amalgame avec le photovoltaĂŻque, qui permet la production d’électricitĂ© et non de chaleur. Une part importante des clients et des utilisateurs potentiels associent ainsi solaire et Ă©lectricitĂ©, les modifications de tarif de rachat de l’électricitĂ© et les difficultĂ©s que rencontrent la filiĂšre photovoltaĂŻque limitent d’autant les investissements dans le solaire thermique.

- Un coĂ»t Ă©levĂ© en raison d’un dĂ©ficit de formation et de structuration

Le prix initial des systĂšmes solaires thermiques, prĂšs de 6 000€ pour un chauffe-eau solaire individuel, est jugĂ© excessif par rapport Ă  d’autres Ă©nergies (biomasse, chauffe-eau thermodynamique notamment) et comparĂ© Ă  d’autres pays europĂ©ens. En effet, la France n’a pas dĂ©veloppĂ© cette Ă©nergie d’un point de vue Ă©conomique et n’a pas structurĂ© sa chaĂźne de valeur en consĂ©quence.

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7 milliards d’Autres

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7 milliards d’Autres

7 milliards d’Autres

un projet de la Fondation GoodPlanet à l’initiative de Yann Arthus-Bertrand

Livre numĂ©rique interactif 7 milliards d’Autres Sortie le 24 octobre 2013 - 4,99 € Disponible et tĂ©lĂ©chargeable sur www.7milliardsdautres.org/ebook

Apprendre de l’expĂ©rience de l’Autre, entendre ce qui nous sĂ©pare, dĂ©couvrir ce qui nous rassemble.

Depuis 2003, des reporters ont filmĂ© et recueilli les tĂ©moignages de 6 000 hommes et femmes dans 84 pays. Autant d’individus qui se sont livrĂ©s, ont confiĂ© leurs rĂȘves, leurs espoirs, leurs parcours de vie, leurs histoires d’amour, leurs peurs, leurs Ă©preuves, leurs colĂšres...

Le projet se dĂ©cline et est diffusĂ© sous diverses formes : des vidĂ©os aux livres, du site internet aux expositions audiovisuelles, chacun des mĂ©dias permet de s’attacher diffĂ©remment Ă  la parole et Ă  ces incroyables rĂ©cits de vie.

Aujourd’hui, Yann Arthus-Bertrand et la Fondation GoodPlanet font partager cet exceptionnel portrait de l’humanitĂ© Ă  travers cet ouvrage numĂ©rique compilant Ă  la fois les deux livres Ă©ponymes du projet parus aux Editions de La MartiniĂšre en 2009 et 2011 mais aussi prĂ©sentant un contenu Ă©ditorial inĂ©dit et plusieurs heures de films. Ce support multimĂ©dia idĂ©al pour un tel projet, permet de se plonger tantĂŽt dans la lecture des tĂ©moignages, tantĂŽt dans les portraits vidĂ©os.

Une vĂ©ritable invitation Ă  la rencontre de ces Autres et du monde d’aujourd’hui...

Yann Arthus-Bertrand a survolĂ© notre planĂšte durant des milliers d’heures, fascinĂ© par son infinie beautĂ©, et bouleversĂ© par son Ă©vidente fragilitĂ© : « Tous ces Ă©quilibres, toute cette chaĂźne de solidaritĂ© des Ă©lĂ©ments les uns envers les autres, tout ce qui les unit, les imbrique, les perpĂ©tue, m’ont semblĂ© vus d’en haut merveilleux et tragiques. »

Ses photographies aĂ©riennes et ses annĂ©es de voyages lui ont apportĂ© une vision globale du monde et de ses frontiĂšres. AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© La Terre vue du Ciel, Yann Arthus-Bertrand a souhaitĂ© complĂ©ter ce tĂ©moignage de l’état de la planĂšte, par la parole de l’Homme. C’est ainsi qu’en 2003, il lance le projet « 7 milliards d’Autres » avec une idĂ©e simple : faire un portrait vidĂ©o de l’humanitĂ© aujourd’hui Ă  travers des questions communes.

Durant sept annĂ©es, des reporters sont allĂ©s recueillir les expĂ©riences et la philosophie des habitants de 84 pays du monde Ă  travers 6 000 interviews filmĂ©es. Du pĂȘcheur brĂ©silien Ă  la boutiquiĂšre chinoise, de l’artiste allemande Ă  l’agriculteur afghan, tous ont rĂ©pondu aux mĂȘmes 45 questions, des questions qui traversent l’HumanitĂ©, partout, et depuis toujours : les rĂȘves, les Ă©preuves, l’amour, le bonheur, le sens de la vie, la transmission, la mort, la guerre, le pardon... Autant de thĂšmes essentiels rĂ©vĂ©lant nos diffĂ©rences et nos ressemblances :

Quel est selon vous le sens de la vie ?

Quelles épreuves avez-vous traversées ?

Que souhaitez-vous transmettre Ă  vos enfants ?

Qu’avez-vous appris de vos parents ?

Qu’avez-vous vu changer dans votre pays ?

Ces tĂ©moignages sont autant d’individualitĂ©s qui mettent en Ă©vidence l’universalitĂ©. Ils provoquent, touchent, incitent Ă  la remise en question. Ces rencontres enrichissent par leur diversitĂ©, par les rĂ©flexions et les perspectives qu’elles ouvrent.

Porté par la Fondation GoodPlanet, le projet reçoit depuis 2003 le soutien de BNP Paribas.

Afin de rendre le projet accessible au plus grand nombre, celui-ci s’est dĂ©veloppĂ© Ă  travers diffĂ©rents supports : du site Internet aux programmes destinĂ©s Ă  la diffusion tĂ©lĂ©, des expositions aux livres. Chacun, en fonction de son affinitĂ© avec ces derniers, pourra s’imprĂ©gner de ces tĂ©moignages.

www.7milliardsdautres.org

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Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

"Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu'on ne les a pas tentées."

André Gide 1869 - 1951

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2014, pour le secteur du bñtiment, les perspectives sont plutît sombres


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2014, pour le secteur du bñtiment, les perspectives sont plutît sombres


2014, pour le secteur du bñtiment, les perspectives sont plutît sombres


Pour corrĂ©ler cette analyse, l’assureur-crĂ©dit Coface a publiĂ© son "panorama des dĂ©faillances d'entreprises - automne 2013", un secteur qu’il juge en danger en raison du niveau des dĂ©faillances dans le BTP trop Ă©levĂ©. Et il devrait s’accroĂźtre l’annĂ©e prochaine.

C’est par cette formule « Le secteur de tous les dangers » que l’assureur-crĂ©dit Coface qualifie la situation pour 2014. Ainsi dans son baromĂštre analysant l’évolution des dĂ©faillances d’entreprises françaises entre novembre 2012 et octobre 2013, la situation Ă©voque une hausse de 4,3% durant cette pĂ©riode, le nombre de dĂ©faillances (62 431) est dĂ©sormais proche du pic historique atteint au sommet de la crise en 2009. Toutefois, leur coĂ»t financier (la dette fournisseur des entreprises dĂ©faillantes) diminue de 7,4%. DĂ©sormais, la France prĂ©sente, en matiĂšre de « risque entreprise », une situation plus traditionnelle avec des ETI moins atteintes (-29%), aprĂšs avoir Ă©tĂ© particuliĂšrement touchĂ©es dans la premiĂšre partie de l'annĂ©e, au dĂ©triment des PME/micro-entreprises plus affectĂ©es. Mais l’assureur a prĂ©sentĂ© aussi une Ă©tude sur les dĂ©faillances dans la construction française, secteur surreprĂ©sentĂ© au niveau des dĂ©faillances par rapport Ă  son poids dans l’économie. D’oĂč vient cette fragilitĂ© ? Tout d’abord de la structure (composĂ©e essentiellement de TPE) et de la situation financiĂšre (avec une profitabilitĂ© qui diminue de maniĂšre prĂ©occupante et plus fortement que la moyenne des entreprises françaises) des entreprises de la construction. Et aussi d’une conjoncture immobiliĂšre peu favorable, comme le montre l’évolution des permis de construire et celle des prix qui, selon une Ă©tude statistique, influent fortement sur les dĂ©faillances.

La construction est aujourd’hui dans une situation paradoxale : plus d’une dĂ©faillance sur trois en France concerne toujours une entreprise de ce secteur, alors que le marchĂ© immobilier est restĂ© rĂ©silient face Ă  la crise de 2008-2009. Fin octobre 2013, plus de 20 000 entreprises Ă©taient affectĂ©es (+5% sur un an), dont 78% dans le BTP. La situation dans l’immobilier et les services Ă  la construction est moins dramatique, mais se dĂ©grade de maniĂšre plus marquĂ©e (+3,5% et +9% de dĂ©faillances sur un an).

Un autre changement radical par rapport Ă  l’avant-crise : les dĂ©faillances touchent dĂ©sormais des entreprises plus anciennes et de taille de plus en plus importante, qui sont rendues vulnĂ©rables par la durĂ©e de la crise.

Sans surprise, le coĂ»t1 de ces dĂ©faillances ne cesse d’augmenter. En hausse de 9,6% sur un an2, il reprĂ©sente prĂšs de 30% du coĂ»t total des dĂ©faillances en France, ce qui fait de la construction le secteur le plus « coĂ»teux », loin devant l’agroalimentaire et la distribution. Le coĂ»t « social » suit la mĂȘme tendance inquiĂ©tante : environ 60 000 emplois menacĂ©s dans la construction, avec en moyenne une perte de 2,88 emplois provoquĂ©e par chaque dĂ©faillance.

L’augmentation continue du nombre des dĂ©faillances et de leurs coĂ»ts est due principalement Ă  la fragilitĂ© financiĂšre croissante du secteur, dominĂ© Ă  95% par les micro-entreprises. Depuis 2009, la rentabilitĂ© des entreprises de la construction s’est fortement dĂ©gradĂ©e, et leur taux moyen d’autofinancement a chutĂ© de 44% en 6 ans, alors qu’il Ă©tait presque deux fois plus Ă©levĂ© que celui de la moyenne des entreprises françaises.

Cette vulnĂ©rabilitĂ© est accentuĂ©e par le manque de dĂ©bouchĂ©s. Les entreprises sont confrontĂ©es Ă  une demande en berne, comme l’atteste le lĂ©ger repli des prix immobiliers que Coface estime surĂ©valuĂ©s d’environ 30%. Cette baisse a des effets sur l’activitĂ© Ă  travers un ralentissement de l’investissement et de la consommation des mĂ©nages.

Cette situation est illustrée par la forte hausse des impayés que Coface enregistre depuis le 2iÚme trimestre 2013, le risque de crédit restant élevé dans la construction, proche de celui observé début 2009.

Coface reste vigilante quant aux perspectives 2014 du secteur de la construction. Les permis de construire, qui sont les mises en chantier de demain, ont diminuĂ© de -16% Ă  fin septembre 2013 et, de ce fait, aucune reprise rĂ©elle et durable n’est envisageable dans le neuf avant le 2iĂšme trimestre 2014. Le marchĂ© de la rĂ©novation, traditionnellement dynamique, est dans une situation d’incertitude, suite Ă  l’attentisme des mĂ©nages. Les carnets de commandes continueront Ă  se dĂ©grader dans les travaux publics, pĂ©nalisĂ©s par la rarĂ©faction des marchĂ©s.

Enfin, Coface anticipe une poursuite de la tendance baissiĂšre des prix immobiliers. Dans cette hypothĂšse, le modĂšle statistique de Coface montre qu’une baisse des prix immobiliers de -5% provoquerait une augmentation de +7% du nombre de dĂ©faillances. ConjuguĂ©es aux anticipations de croissance faible en France (+0,6% selon Coface), ces perspectives semblent indiquer que le nombre de dĂ©faillances dans la construction sera proche de 22 000 l’annĂ©e prochaine, soit une augmentation de prĂšs de +7%.

« La surreprĂ©sentation des dĂ©faillances dans la construction en France est frappante. Elle est au moins de 30% du total depuis 2006, contre 19,4% en Allemagne, et ce quelles que soient les fluctuations de la croissance. En outre, les dĂ©faillances y augmentent Ă  un rythme plus soutenu que celui de la moyenne des autres secteurs. En 2014, l’écart se creusera davantage : +7% pour la construction, contre une stabilisation, certes Ă  haut niveau, pour l’ensemble des dĂ©faillances », commente Jennifer Forest, Ă©conomiste chez Coface.

Dans ces conditions, la lĂ©gĂšre reprise attendue du PIB en France en 2014 ne bĂ©nĂ©ficiera pas Ă  la construction. La probable correction des prix de l’immobilier français qui, bien que lĂ©gĂšre, provoquera une nouvelle hausse des dĂ©faillances dans la construction en 2014.

En guise de conclusion, le secteur de la construction est historiquement surreprĂ©sentĂ© dans les dĂ©faillances d’entreprises. La crise de 2008-2009, puis la croissance atone en 2012 et 2013, n’ont fait qu’aggraver ce dĂ©sĂ©quilibre. Cette Ă©tude met en exergue une double contrainte qui pĂšse sur les entreprises du secteur de la construction et explique ce constat : du cĂŽtĂ© de l’offre, les entreprises souffrent de difficultĂ©s financiĂšres notamment liĂ©es Ă  leur petite taille ou encore Ă  l’allongement des dĂ©lais de paiement. Et du cĂŽtĂ© de leurs dĂ©bouchĂ©s, elles sont contraintes par une demande en berne, comme l’atteste le lĂ©ger repli rĂ©cent des prix immobiliers. Nous anticipons d’ailleurs que ce recul des prix immobiliers continuera l’annĂ©e prochaine. ConjuguĂ© aux anticipations de croissance faible en France (+0,6%, selon Coface), ces perspectives semblent indiquer que les entreprises du secteur de la construction continueront de souffrir en 2014 et que leur nombre de dĂ©faillances sera proche de 22 000.

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Le spectre du Gaz de schiste refait surface
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Le spectre du Gaz de schiste refait surface
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Le spectre du Gaz de schiste refait surface
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TrĂšs peu de communication de la part du MinistĂšre de l’Ecologie autour d’une nouvelle instruction sur un dossier brĂ»lant qui concerne 7 permis de recherche de pĂ©trole de schiste, juste un communiquĂ© pour signifier que Philippe MARTIN, ministre de l’Écologie, du DĂ©veloppement durable et de l’Énergie, avait reçu le 18 novembre une dĂ©lĂ©gation restreinte reprĂ©sentant les collectifs anti gaz et huiles de schiste des dĂ©partements de la Seine-et-Marne et de l’Aisne. Une rĂ©union consacrĂ©e Ă  un examen approfondi des 7 demandes de mutation de permis de recherches exclusifs d’hydrocarbures situĂ©s dans le bassin parisien au profit de la sociĂ©tĂ© « Hess Oil ».

Pourquoi une rĂ©union sur d’éventuels forages pour l’exploration du gaz de schiste alors que la loi du 13 juillet 2011 a interdit la fracturation hydraulique et donc condamnĂ© tous les projets utilisant cette technique. Le ministĂšre de l’Ecologie s'apprĂȘterait Ă  accorder Ă  Hess Oil sept permis de recherche de pĂ©trole de schiste. Un acte surprenant que dĂ©nonce les avocats Arnaud Gossement et Olivier Meyer.

Le point de départ de cette affaire débute en 2010, lorsque plusieurs sociétés, dont Toreador, ont déposé des permis exclusifs de recherche d'hydrocarbures non conventionnels et que ceux-ci ont été accordés. A cet effet, une forte mobilisation naissante du Parlement vote en urgence la loi du 13 juillet 2011.

Adoptée par une majorité (de droite comme de gauche), la loi interdit donc la fracturation hydraulique et contraint les pétroliers à dénoncer les permis obtenus pour des projets utilisant cette technique. Ce qui devait entraßner ipso facto leur abrogation par le ministÚre.

Or certains permis, dont ceux de Toreador vendus depuis à Hess Oil, sont passés entre les mailles du filet. « Le rapport fait à l'époque par Toreador était ambigu, restant silencieux sur la fracturation hydraulique, comme l'était celui de Total, rappelle Me Gossement. Cette ambiguïté a conduit à l'abrogation des permis de Total et pas ceux de Toreador. Pourquoi ? »

En 2012, voulant racheter les permis de Toreador, Hess Oil, fort de cette négligence de l'administration, demande au ministÚre d'autoriser leur transfert. Demande à laquelle Delphine Batho, alors ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie de l'époque, ne répond pas, ce qui vaut implicitement rejet. Ne lùchant pas prise, Hess Oil décide alors de saisir la justice.

Le 25 avril 2013, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a ordonné à l'Etat de réexaminer les demandes de cession. Alors qu'elle sait le dossier sensible, l'administration n'a pas transmis à la justice de mémoire justifiant son refus et ne s'est pas rendue à l'audience. Devant ce silence, le 26 septembre, le tribunal a donc de nouveau condamné l'Etat.

Un Ă©tat faible puisque Ă©condamnĂ© Ă  verser Ă  cette sociĂ©tĂ© 2 000 euros par jour de retard pour chacun des 7 dossiers. Soit 14 000 euros par jour, soit 420 000 euros. « L’enjeu Ă©cologique et Ă©conomique de ce dossier justifiait donc le fait que l’Etat se dĂ©fende, dĂ©fende la loi et dĂ©fende les deniers publics. Au lieu de cela : il ne dĂ©fend pas, il pense dĂ©livrer tout de suite les permis et il doit un chĂšque. (
) Le ministĂšre est face Ă  un choix politique, insiste Me Gossement. S'il devait autoriser la mutation des sept permis Ă  Hess Oil, cela reprĂ©senterait un point de bascule dans le dossier des gaz et huiles de schiste. »

De fait, Hess Oil, qui a déjà des autorisations de forage, pourrait se prévaloir de ces permis pour se lancer concrÚtement dans l'exploitation de pétrole de schiste.

Face à cette situation, les Amis de la Terre dénonce une attitude jugée face à une mobilisation forte de la part des lobbies pression en rappelant la campagne juridico­-médiatique lancée par Schuepbach pour abroger la loi Jacob et la précédente Ministre de l'écologie qui en avait fait les frais.
Aujourd'hui, la question est posée au Ministre de l'environnement Philippe Martin. Sera-t-il sur le point de céder face à une administration publique qui prend position pour obéir au doigt et à l'oeil aux injonctions juridiques de la société Hess Oil ?

Selon, Les Amis de la Terre, la dite société qui, d'aprÚs un tout nouveau rapport sur la transparence des industries pétroliÚres de l'Investort Environemental Health Network (IEHN), se place parmi les plus opaque (en obtenant une note de 8/32).
Un double discours qui marque l’introduction pour la confĂ©rence de l'ONU sur le climat en 2015 qui se dĂ©roulera Ă  Paris, selon l’association.
Effectivement comme le souligne Les Amis de la Terre, la France, trÚs silencieuse à Varsovie (COP 19), oeuvrerait-­elle à ne pas prendre d'engagement contraignant pour une diminution des émissions de gaz à effet de serre, avec l'impérieuse nécessité de laisser les énergies fossiles, dont les gaz et pétrole de schiste, dans le sous­-sol ?

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Le GAZPAR se déploie


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Le GAZPAR se déploie


Le GAZPAR se déploie


Mercredi 20 novembre a eu lieu le coup d’envoi du dĂ©ploiement du compteur Ă  gaz communicant français. Lors du Salon des maires, en prĂ©sence de Patrick Ollier, dĂ©putĂ©maire de Rueil-Malmaison, Sandra Lagumina a annoncĂ© le lancement d'une phase de test dans 24 villes situĂ©es dans 4 grandes rĂ©gions (Haute-Normandie, Bretagne, Ile-de-France et RhĂŽne-Alpes). Parmi elles, Rueil-Malmaison, Nanterre, Puteaux, Lyon, Le Havre, ou encore Saint-Brieuc, accueilleront dĂšs la fin de 2015 les 150.000 nouveaux compteurs, qui seront installĂ©s lors de cette premiĂšre Ă©tape, appelĂ©e Ă  durer un an.

A l’issue de cette Ă©tape, le compteur Gazpar sera dĂ©ployĂ©, de 2017 Ă  2022, sur l’ensemble des rĂ©gions françaises auprĂšs de 11 millions de clients.

GrĂące Ă  un rĂ©seau de communication radio entre le compteur et le systĂšme d’information de GrDF, les clients pourront bĂ©nĂ©ficier d’un relevĂ© automatisĂ© quotidien et agir sur leurs consommations d’énergie.

Cette solution technique, dĂ©veloppĂ©e sous l’égide de la CRE et avec l’ensemble des parties prenantes, rĂ©pond Ă  deux objectifs majeurs :

· améliorer la qualité de la facturation, désormais basée sur la consommation réelle et non plus sur des estimations ;

· dĂ©velopper la maĂźtrise de l’énergie grĂące Ă  la mise Ă  disposition quotidienne des donnĂ©es de consommation.

«GrDF dĂ©veloppe un compteur nouvelle gĂ©nĂ©ration qui rĂ©pond aux attentes des clients et des collectivitĂ©s. Avec le Projet Compteurs Communicants Gaz, les 11 millions de clients de GrDF connaĂźtront leur consommation quotidienne et pourront ainsi Ă©conomiser l’équivalent d’une semaine de consommation de gaz naturel » souligne Sandra Lagumina, Directeur GĂ©nĂ©ral de GrDF.

«Gazpar rĂ©pond Ă  nos attentes et Ă  celles de nos concitoyens. Depuis le dĂ©but du projet, les collectivitĂ©s ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă  la dĂ©finition des propriĂ©tĂ©s du compteur communicant gaz. Aujourd’hui, je suis fier que Rueil-Malmaison soit la premiĂšre commune Ă  recevoir ces compteurs nouvelle gĂ©nĂ©ration qui permettront une meilleure maĂźtrise de l’énergie pour nos concitoyens et les collectivitĂ©s » affirme Patrick Ollier, dĂ©putĂ©-maire de Rueil-Malmaison.

Le coĂ»t du projet est d’un milliard d’euros environ, correspondant pour moitiĂ© au coĂ»t des matĂ©riels, pour un tiers au coĂ»t de la pose et pour le reste aux coĂ»ts de dĂ©veloppement des systĂšmes d’information.

Comme l’a mis en Ă©vidence l’étude de la CRE, le projet est largement rentable pour la collectivitĂ© grĂące aux baisses de consommations de gaz qu’il va permettre. L’hypothĂšse retenue, prudente, prĂ©voit un gain de 1,5% sur la consommation totale. En Angleterre et en Irlande, des expĂ©rimentations dĂ©montrent des gains compris entre 2% et 3% pour des situations directement comparables Ă  la France. De plus, les fournisseurs et sociĂ©tĂ©s de conseil en Ă©nergie interrogĂ©s lors de l’étude technico-Ă©conomique sont convaincus que le dĂ©ploiement des compteurs Ă©voluĂ©s permettra l’existence d’un rĂ©el marchĂ© de services de maĂźtrise de l’énergie.

Comme les autres investissements de GrDF, les compteurs Gazpar seront financĂ©s par le tarif d’acheminement sur le rĂ©seau de distribution payĂ© par les fournisseurs de gaz Ă  GrDF. L’impact sur le tarif d’acheminement est Ă©valuĂ© Ă  moins de 1,3% sur l’ensemble de la durĂ©e du projet. L’impact devrait donc ĂȘtre de l’ordre de 0,3% sur la facture finale d’un client moyen, le tarif d’acheminement reprĂ©sentant en effet 25% du total de cette facture, l’ensemble Ă©tant compensĂ© pour le consommateur par la baisse de sa consommation liĂ©e Ă  une meilleure maĂźtrise de sa demande.

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Mettre Ă  l’honneur l’égalitĂ© femmes-hommes, 15e Ă©dition du Salon EuropĂ©en de l’Éducation

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Mettre Ă  l’honneur l’égalitĂ© femmes-hommes, 15e Ă©dition du Salon EuropĂ©en de l’Éducation

Mettre Ă  l’honneur l’égalitĂ© femmes-hommes, 15e Ă©dition du Salon EuropĂ©en de l’Éducation

Alors que la 15e Ă©dition du Salon EuropĂ©en de l’Éducation a ouvert ses portes ce 21 novembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles Ă  Paris (et ce jusqu’au dimanche 24 novembre), les organisateurs ont choisi de mettre Ă  l’honneur l’égalitĂ© femmes-hommes, un sujet de sociĂ©tĂ© sensible. Deux constats parmi d’autres les ont motivĂ©s Ă  choisir ce thĂšme : l’écart de salaires entre les femmes et les hommes se maintient Ă  27%, et l’orientation scolaire reste marquĂ©e par de nombreux stĂ©rĂ©otypes sexistes. L’égalitĂ© femmes-hommes n’est pas un acquis du passĂ©, mais un combat d’aujourd’hui !

Ce constat, WorldSkills France, le vit au quotidien puisque les mĂ©tiers dits “manuels” sont assurĂ©s en grande majoritĂ© par des hommes. Les femmes qui empruntent ces voies professionnelles se font rares. Et pourtant, quand elles tentent l’aventure, elles savent y trouver leur place. C’est le cas de Kelly Lhoste et Sophie Munch, deux jeunes filles qui ont participĂ© en juillet dernier Ă  la 42e WorldSkills Competition. ÂgĂ©es de moins de 23 ans, passionnĂ©es par leur profession, elles ont brillĂ© dans des mĂ©tiers dits “d’hommes” lors de cette compĂ©tition mondiale des mĂ©tiers, avec une mĂ©daille d’or pour Kelly dans le mĂ©tier “Peinture et dĂ©coration”, et un mĂ©daillon d’excellence pour Sophie dans le mĂ©tier “Peinture automobile”.

Une répartition distincte des métiers entre hommes et femmes

Aujourd’hui, les femmes sont beaucoup plus prĂ©sentes sur le marchĂ© du travail qu’elles ne l’étaient il y a quelques dĂ©cennies. Cette augmentation s’est faite depuis les annĂ©es 1970 dans le cadre des mouvements et des politiques d’émancipation des femmes. Elle fait aussi suite Ă  la hausse du niveau de formation et d’éducation qui a eu un impact favorable sur la place des femmes dans le milieu professionnel.

NĂ©anmoins, selon une rĂ©cente Ă©tude de l’INSEE publiĂ©e en mars 2012, les femmes se destinent principalement Ă  des mĂ©tiers peu qualifiĂ©s de service aux particuliers : assistante maternelle, aide Ă  domicile, employĂ©e de maison et secrĂ©taire. Ces mĂ©tiers se composent Ă  95% de femmes. On compte en revanche moins de 10% de femmes dans les mĂ©tiers non-cadres du bĂątiment et de la maintenance. En France, seulement 12% des salariĂ©s travaillent dans un secteur mixte (c’est-Ă -dire oĂč il y a au moins 40% de chaque sexe).

Ce diffĂ©rentiel historique et culturel peine encore Ă  s’équilibrer. Les secteurs les plus en retard en matiĂšre de fĂ©minisation sont les transports ferroviaires, l’automobile et le bĂątiment, oĂč la part de femmes est infĂ©rieure Ă  10%. Se pose alors la question de savoir si les mĂ©tiers ont un sexe. Pour les rares femmes qui pratiquent ces mĂ©tiers a priori masculins, pas de “profil type”. Ces pionniĂšres ne sont ni fĂ©ministes, ni garçons manquĂ©s. Leur principal moteur est leur passion pour la profession qu’elles exercent. GuidĂ©e par leur audace et leur tĂ©nacitĂ© elles rĂ©ussissent Ă  intĂ©grer ces milieux masculins en faisant preuve d’une certaine force de caractĂšre. Cette derniĂšre leur permet bien souvent d’imposer leurs qualitĂ©s et d’ĂȘtre reconnues.

La place des femmes en Équipe de France des MĂ©tiers :

L’association WorldSkills France constitue tous les deux ans une Équipe de France des MĂ©tiers composĂ©e d’une quarantaine de jeunes filles et garçons de moins de 23 ans qui participeront Ă  la WorldSkills Competition. Les mĂ©tiers qui y sont reprĂ©sentĂ©s sont variĂ©s et issus de secteurs trĂšs diffĂ©rents : industrie, alimentation, automobile, maintenance, vĂ©gĂ©tal, services, nouvelles technologies. Au fil des annĂ©es, WorldSkills France a pu constater une progression constante du nombre de jeunes filles participant Ă  cette compĂ©tition, mais elles restent encore minoritaires.

La premiĂšre participante fĂ©minine française Ă  participer Ă  la WorldSkills Competition fait son entrĂ©e lors de 28e Ă©dition, en 1985, dans le mĂ©tier coiffure. Depuis, le nombre de jeunes femmes sĂ©lectionnĂ©es en Équipe de France des MĂ©tiers n’a cessĂ© de croĂźtre progressivement.

L’évolution des femmes en Équipe de France des MĂ©tiers en quelques chiffres :

Sur les dix derniĂšres Ă©ditions de la WorldSkills Competition (de 1995 Ă  2013), le nombre de filles en Équipe de France est en moyenne de 4,7 participantes sur une moyenne de 36 candidats. Elles reprĂ©sentent environ 13% des membres de l’Équipe de France des MĂ©tiers. Depuis 2007 notamment, et les quatre derniĂšres Ă©ditions de la WorldSkills Competition, le nombre de participantes a toujours Ă©tĂ© bien supĂ©rieur Ă  la moyenne puisque 6 Ă  7 filles ont intĂ©grĂ© l’Équipe de France des MĂ©tiers.

L’ouverture des filiĂšres de formation aux jeunes femmes par les Ă©tablissements professionnels a eu un impact quasi immĂ©diat sur le nombre d’inscriptions de femmes Ă  la WorldSkills Competition.

Traditionnellement prĂ©sentes sur les mĂ©tiers de service (aide Ă  la personne, art floral, bijouterie, coiffure, mode et crĂ©ation...), on a constatĂ© sur les trois derniĂšres Ă©ditions de la WorldSkills Competition que les jeunes femmes avaient dĂ©trĂŽnĂ© leurs homologues masculins dans des mĂ©tiers oĂč ils sont habituellement prĂ©sents : manufacturing team challenge, soudage, peinture automobile, robotique mobile ou encore peinture et dĂ©coration.

Ces jeunes femmes sont parvenues à imposer leur féminité et leur savoir-faire pour gagner leur place à la WorldSkills Competition et représenter la France dans leur métier.

Et ces candidates ne dĂ©mĂ©ritent pas face Ă  leurs concurrents internationaux et Ă  la pression de la compĂ©tition. Lors de la 43e Ă©dition qui s’est dĂ©roulĂ©e du 2 au 7 juillet 2013, Ă  Leipzig, en Allemagne, la reprĂ©sentante française en “Peinture et dĂ©coration”, Kelly Lhoste, a ainsi dĂ©crochĂ© une historique mĂ©daille d’or dans son mĂ©tier. En “Peinture automobile”,

Sophie Munch est revenue avec un mĂ©daillon d’excellence rĂ©compensant la qualitĂ© de son travail fourni pendant les 4 jours de compĂ©tition. Elles ont dĂ» notamment faire face Ă  une rude concurrence masculine. Dans le mĂ©tier “Peinture et dĂ©coration”, elles Ă©taient 7 filles Ă  dĂ©fendre les couleurs de leur pays sur 18 participants, tandis qu’en “Peinture automobile”, elles n’étaient que 3 jeunes femmes sur les 24 candidats prĂ©sents !

Mettre Ă  l’honneur l’égalitĂ© femmes-hommes, 15e Ă©dition du Salon EuropĂ©en de l’Éducation
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A Mayenne, mixité béton/bois pour une maison conçue pour la petite enfance

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A Mayenne, mixité béton/bois pour une maison conçue pour la petite enfance

A Mayenne, mixité béton/bois pour une maison conçue pour la petite enfance

La Ville de Mayenne, Ă  la suite d’un concours d’architecture organisĂ© en 2009, a confiĂ© Ă  Topos la rĂ©alisation de la Maison de la Petite Enfance. SituĂ© sur une ancienne friche ferroviaire, au cƓur d’un projet urbain reliĂ© au centre ville, cet Ă©quipement livrĂ© en dĂ©cembre 2012, accueille dĂ©sormais 90 enfants dans un bĂątiment de 1 300 m2.

Une architecture douce et contemporaine, Ă  l’identitĂ© urbaine affirmĂ©e

La volontĂ© d’intĂ©grer ce nouveau bĂątiment dans le quartier, tout en affirmant distinctement son caractĂšre d’équipement public, a guidĂ© les choix architecturaux. Trait d’union entre centre ville et nouveau quartier de la gare, cet Ă©quipement, d’un seul niveau, offre volontairement une image unitaire, « domestique » et apaisante.

Le jardin fait partie intĂ©grante du projet. Il a Ă©tĂ© conçu comme une vĂ©ritable piĂšce privative de 800 m2. Il assure une transition douce avec les futurs espaces publics et avec les liaisons piĂ©tonnes adjacentes, par le biais d’une rangĂ©e de lames de bois Ă  claire-voie, hautes de 1,50 m, identiques Ă  celles des façades et doublĂ©es d’une haie arbustive.

Crédit photos : JérÎme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Une organisation des espaces finement ajustée aux usages

Pour le projet de la Maison de la Petite Enfance de Mayenne, Topos a mobilisé toute son expertise en conception de locaux de puériculture.

Une répartition en 3 zones : des espaces à la fois ouverts et protégés

Topos a imaginĂ© l’organisation des espaces, Ă  partir des scĂ©narios de vie propres Ă  ce type d’équipement : parcours des parents matin et soir, accueil des petits, conversations entre adultes dans le hall, jeux dans le jardin, cohabitation entre petits et grands, livraison des repas, conditions de travail du personnel, sĂ©curitĂ©...

L’étude de ces scĂ©narios a abouti Ă  un dĂ©coupage du bĂątiment en 3 zones :

‱ les espaces « enfants » situĂ©s cĂŽtĂ© jardin, Ă  l’abri du bruit et des regards : salles de vie, salles d’activitĂ©, salles de changes, salles de repos

‱ les espaces communs et leurs patios

‱ les espaces servants, cĂŽtĂ© rue.

Les salles de vie sont configurĂ©es en grands volumes simples, pour permettre diffĂ©rents types d’amĂ©nagement. Elles possĂšdent chacune deux chambres divisibles et un espace de change qui sert de tampon acoustique avec l’espace de vie et offre un accĂšs direct au jardin protĂ©gĂ©.

Crédit photos : JérÎme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : JérÎme BLIN - Collectif Bellavieza

Un savoir faire :

Au fil des différents projets de crÚches réalisées, Topos a acquis un savoir-faire « Petite Enfance » spécifique, qui se traduit par une organisation des espaces trÚs ajustée aux usages, notamment :

‱ un espace « accueil-vestiaire » largement dimensionnĂ© pour Ă©viter les bousculades et faciliter les moments d’arrivĂ©e et de dĂ©part de la crĂšche ;

‱ des circulations gĂ©nĂ©reuses, autour des patios, pour permettre les rencontres informelles entre usagers et organiser les fĂȘtes les jours de pluie ;

‱ un « double circuit », pour sortir et rentrer du jardin, qui Ă©vite de salir les piĂšces de vie ;

‱ un dĂ©bord de toiture, devant la porte d’entrĂ©e, pour accueillir les Ă©changes entre parents ;

‱ un petit parking urbain « dĂ©pose minute » situĂ© en retrait de la rue, qui comporte de larges places afin de dĂ©poser facilement les enfants.

Crédit photos : JérÎme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : JérÎme BLIN - Collectif Bellavieza

Un bĂątiment comme une maison, conçu pour le bien-ĂȘtre de ses occupants

Dans un bĂątiment conçu pour accueillir une centaine d’enfants, les architectes de Topos se sont attachĂ©s Ă  faire oublier les contraintes fonctionnelles des locaux, en y apportant la qualitĂ© des espaces domestiques : une ambiance familiale, dĂ©tendue et harmonieuse.

L’omniprĂ©sence du bois :

L’utilisation du bois en façade donne une unitĂ© et une tonalitĂ© naturelle Ă  l’ensemble du bĂątiment. A l’intĂ©rieur les huisseries, fenĂȘtres et ouvrants de patios sont rĂ©alisĂ©es en mixte bois et aluminium.

Un Ă©clairage naturel dans tout le bĂątiment

La lumiĂšre naturelle est partout prĂ©sente. Elle est captĂ©e par la façade sud-ouest largement vitrĂ©e et, en partie centrale, par les patios. Les chambres sont Ă©quipĂ©es de fenĂȘtres de toit. Un soin particulier a Ă©tĂ© apportĂ© Ă  l’éclairage naturel des circulations, vĂ©ritable gage de confort et de qualitĂ© pour ces espaces de transitions qui sont, pour les enfants, de vĂ©ritables lieux de vie.

Une toiture double-pente

Dominant l’entrĂ©e du bĂątiment, la toiture double-pente donne Ă  cette partie de l’équipement la silhouette d’une maison. Accueillante pour les familles, cette ligne architecturale s’inscrit Ă©galement dans la typologie du tissu urbain environnant. Par ailleurs, la double-pente offre un versant sud bien orientĂ© pour les panneaux solaires et permet d’abriter des combles techniques ventilĂ©s pour le traitement de l’air.

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Un bùtiment « éco-exemplaire » :

Ce bĂątiment a obtenu, de CertivĂ©a, l’attestation de conformitĂ© au label de Haute Performance EnergĂ©tique. CertivĂ©a atteste que cette opĂ©ration neuve a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e conforme au niveau BBC et aux exigences de la marque Effinergie.

Le bĂątiment compact, sur un seul niveau, limite les dĂ©perditions d’énergie. L’isolation par l’extĂ©rieur, complĂ©tĂ©e par la couche vĂ©gĂ©tale de la toiture terrasse, assure une excellente protection thermique. Le bĂ©ton coulĂ© en place, pour les dalles hautes et basses, apporte l’inertie nĂ©cessaire au confort thermique. Il possĂšde Ă©galement l’avantage d’offrir, structurellement, une trĂšs bonne impermĂ©abilitĂ© Ă  l’air.

En fin de construction, les tests d’étanchĂ©itĂ© Ă  l’air, effectuĂ©s par des experts agrĂ©Ă©s et indĂ©pendants ont validĂ© une valeur mesurĂ©e de 0,48 pour une valeur ciblĂ©e de 1.0 (Q4pa-surf en (m3/h/m2). Cela a Ă©tĂ© rendu possible par un travail minutieux des entreprises dans la mise en Ɠuvre complexe bois- bĂ©ton.

Le confort d’étĂ© est garanti par la ventilation naturelle, les protections solaires sur les vitrages et la toiture vĂ©gĂ©talisĂ©e.

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Des systĂšmes de chauffage, d’éclairage, de ventilation Ă©conomes

Les systĂšmes du bĂątiment ont Ă©tĂ© choisis dans un souci de simplicitĂ© et d’économie d’énergie : planchers chauffants, ventilation mĂ©canique double-flux, Ă©clairage variable selon l’intensitĂ© de la lumiĂšre naturelle...

Des Ă©nergies renouvelables et locales

Le chauffage est assurĂ© par une chaufferie bois, approvisionnĂ©e en ressources labellisĂ©es PEFC 1. Cette stratĂ©gie s’appuie notamment sur la filiĂšre bois-Ă©nergie, dĂ©veloppĂ©e par le dĂ©partement de la Mayenne.! L’eau chaude sanitaire (ECS) est produite par l’énergie solaire.

Des matériaux choisis pour leur qualité environnementale et leur durabilité

Les architectes ont retenu des matĂ©riaux sains et Ă©cologiques : Douglas en façade, isolation Ă  base de fibres textiles recyclĂ©es ou de fibres de bois, peintures sans COV, revĂȘtement de sol en caoutchouc, colles sans solvants...

Une imperméabilisation réduite des surfaces extérieures

Afin de prĂ©server le cycle de l’eau, les surfaces impermĂ©abilisĂ©es ont Ă©tĂ©, autant que possible, rĂ©duites : la toiture vĂ©gĂ©tale et la surface en terre du jardin portent le coefficient d’impermĂ©abilisation de la parcelle en dessous de 50 % de sa surface.

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Lieu : Mayenne (53)

Surface : 1.300 m2

MaĂźtre d'ouvrage : Ville de Mayenne

Architectes : Topos Architecture

HQE, performance Ă©nergĂ©tique : Topos Éco-Énergie

Ingénierie : GestionBat, Serba, Elithis, Adeothermie, B.E.G.C., Serdb

Début mission : concours 2009, lauréat en 2010

DĂ©but travaux : septembre 2011

Fin travaux : décembre 2012

Effectif : 90 enfants

CoĂ»t : 2 522 030 € HT

Entreprises : Heude BĂątiment (gros Ɠuvre), Deschamps (façades bois), SEO (Ă©tanchĂ©itĂ©), Jarry (cloisons), Atelier du Terras (menuiseries intĂ©rieures), Durand (revĂȘtements de sols), Lebranchu (peinture), Elitel (chauffage ventilation), Forclum (Ă©lectricitĂ©)

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza
Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza
Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza
Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

Crédit photos : Jérôme BLIN - Collectif Bellavieza

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« Un moment si doux » la douceur du réel vu par Depardon au Grand Palais

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« Un moment si doux » la douceur du réel vu par Depardon au Grand Palais

« Un moment si doux » la douceur du réel vu par Depardon au Grand Palais

Jusqu’au 10 fĂ©vrier 2014 au Grand Palais, Galerie sud-est, entrĂ©e avenue Winston Churchill

Cette exposition est rĂ©alisĂ©e par la RĂ©union des musĂ©es nationaux – Grand Palais en collaboration avec Magnum Photos

La couleur apparaĂźt dans l'Ɠuvre de Raymond Depardon dĂšs les premiĂšres images. Il a alors 16 ans. Depuis, elle l'accompagne dans tous les moments forts : les annĂ©es de dĂ©couverte de la photographie, les premiers voyages en Afrique, les grands reportages, puis plus rĂ©cemment "un moment si doux" qui donne Ă  l'exposition son titre. L'exposition prĂ©sente prĂšs de 160 photographies en couleur, la plupart sont inĂ©dites. Avec la couleur comme fil conducteur, elle invite Ă  une dĂ©ambulation dans l'Ɠuvre et la vie de l'artiste depuis la fin des annĂ©es 50 jusqu'Ă  aujourd’hui.

Photo 1 : Raymond Depardon

Autoportrait au Rolleiflex (posĂ© sur un mur) 1er scooter de marque Italienne « Rumi », avec Ă©tiquette de presse sur le garde-boue. Île Saint-Louis. Paris, 1959

25 x 25 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Van-Tao, Vietnam. 1972 170 x 247 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Van-Tao, Vietnam. 1972 170 x 247 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Les années déclic

Je ne savais pas que j'Ă©tais un photographe de la couleur. Elle Ă©tait pourtant lĂ . DĂšs les premiĂšres images, Raymond Depardon. Chez Raymond Depardon, la couleur est liĂ©e Ă  l’enfance. Ses premiĂšres images sont celles de sa mĂšre, des animaux de la ferme de ses parents, du tracteur rouge, de la toile cirĂ©e dans la cuisine. Il n'a pas encore 20 ans quand "il monte" Ă  Paris, il s'installe dans l'arriĂšre-boutique d'un photographe de l'Île Saint-Louis oĂč il se photographie sur son scooter. Il devient photographe reporter, il photographie Edith Piaf, on l'envoie en Afrique, il dĂ©couvre le monde. Depuis, la couleur accompagne sa curiositĂ©.

Reporter

Dans les annĂ©es 70 et 80, Raymond Depardon travaille pour de grandes agences ; Dalmas, Gamma, Magnum. Il photographie en couleur, il pense en couleur, questionnant l'ĂȘtre humain et la bonne distance avec le rĂ©el. Au Chili en 1971, Ă  Beyrouth en 1978, Ă  Glasgow en 1980 il ne cherche pas l'Ă©vĂ©nement mais ce qui se passe autour, dans les marges. Ce sont des reportages fondateurs.

Chili

En 1971, deux ans avant la mort de Salvador Allende, il photographie les indiens Mapuches qui luttent pour vivre sur la terre de leurs ancĂȘtres. Il observe les hommes qui travaillent les champs et pense alors Ă  son pĂšre. Il a 28 ans, il interroge son rapport au monde et au sujet, il cherche une nouvelle voie.

Beyrouth

En 1978, envoyé par le magazine allemand Stern, c'est à Beyrouth qu'il choisit de prendre ses distances avec le reportage, il ne photographie pas la guerre civile mais ses conséquences. Raymond Depardon y reste un mois photographiant passionnément en couleur. Son reportage fera le tour du monde.

Glasgow

En 1980, Ă  la demande du Sunday Times il part Ă  Glasgow. Photographe du sud et du dĂ©sert, Glasgow lui semble aux antipodes de sa photographie. Il dĂ©couvre pourtant les lumiĂšres du nord, il s'en souviendra plus tard lorsqu'il photographiera le nord de la France. À Glasgow il se pose des questions d'anthropologue : comment Ă©viter l'exotisme, quelle distance adopter? Dans les grandes villes Raymond Depardon se sent comme un exilĂ© de l'intĂ©rieur, jeune homme il en a souffert Ă  son arrivĂ©e Ă  Paris. Glasgow qui ne sera jamais publiĂ© anticipe le travail sur les grandes villes qu'il expose Ă  la Fondation Cartier pour l'art contemporain en 2004.

Un moment si doux

C‘est dans les annĂ©es 2000 que la couleur rĂ©apparaĂźt et s'impose, elle n'est plus liĂ©e au reportage, Ă  la presse, Ă  l'Ă©vĂ©nement mais Ă  la quĂȘte d'une vĂ©ritĂ© de soi, Ă  la recherche du bonheur, d'un endroit oĂč vivre, d'un commencement. Depardon redĂ©couvre les lumiĂšres et les couleurs de l'Ethiopie, de l'AmĂ©rique du Sud et des palmeraies tchadiennes. Il est spĂ©cialement revenu cette annĂ©e dans 5 pays (Ethiopie, Tchad, Bolivie, HawaĂŻ et Etats-Unis) afin de rĂ©aliser une nouvelle campagne de photographies pour l’exposition. "Un moment si doux" dessine alors une approche plus silencieuse, plus intĂ©riorisĂ©e, plus mentale. Raymond Depardon est maintenant Ă  la recherche, selon la formule de ClĂ©ment Rosset, de la "douceur du rĂ©el".

L'impression colorée pour Raymond Depardon est d'origine. Par la grùce de la lumiÚre, la photographie est attachée au souvenir de sa mÚre et de son pÚre, aux couleurs joyeuses de son enfance teintées plus tard d'orientalisme.

Il a vingt ans. C'est le temps de l'apprentissage de la photographie, des premiers voyages, du dĂ©sert. "La couleur est la mĂ©taphore de la curiositĂ©" dit-il. Elle l'accompagnera dans les grands reportages fondateurs : il questionne l'ĂȘtre humain et construit son regard dans la recherche de la bonne distance avec le sujet, entre vĂ©ritĂ© du cƓur et expĂ©rience du rĂ©el. Il fait de la photographie un acte politique de pensĂ©e. Il donne sa chance Ă  son premier regard.

Récemment, presque clandestinement, Raymond Depardon use de la couleur pour son plaisir, libéré de toute contrainte, sans thÚme ni attente. Nomade dans l'ùme, "riche de solitude", il photographie des lieux sans événements, des apparitions, des scÚnes de vie, il fait des photos "que tout le monde pourrait faire et que personne ne fait" et éprouve en elles un moment si doux, coloré, silencieux, songeur, simple, indifférent au moment décisif et parfaitement humanisé.

Cette exposition en forme de rĂ©cit autobiographique est une somme de "moments si doux" saisis dans l'Ɠuvre d'un artiste qui, il y a cinquante ans environ, tout jeune homme de seize ans, quitte sa ferme et monte Ă  Paris avec son appareil photo.

Raymond Depardon Édith Piaf, Paris, 1959 25 x 25 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Édith Piaf, Paris, 1959 25 x 25 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

« LES ANNÉES DÉCLIC »

J’ai eu la chance de grandir dans une ferme, j’ai photographiĂ© les canards, le berger allemand, tout ce qui m’entourait. Ma maman aussi, mais pas ou trĂšs peu mon pĂšre.

Je suis « montĂ© Ă  Paris » en 1958, j’avais seize ans. J’étais l’apprenti d’un photographe, nous faisions des reportages. En 1959, j’ai photographiĂ© Edith Piaf. Les gens me regardaient, sans doute parce que j’étais trĂšs jeune. Je me plaçais de face, simplement.

En 1959, je suis devenu pigiste pour l’agence Dalmas dont l’Afrique Ă©tait l’un des terrains de reportage privilĂ©giĂ©s. J’y suis allĂ© dĂšs l’étĂ© 1960, dans le Sahara d’abord, puis dans d’autres rĂ©gions.

« LES ANNÉES DÉCLIC » suite

De la fin des annĂ©es 50 au dĂ©but des annĂ©es 80, je faisais de la couleur parce qu’il fallait faire de la couleur mais je ne pensais pas en couleurs. J’ai laissĂ© partir ces images dans un flux et disparaĂźtre.

J’ai eu la rĂ©vĂ©lation de la couleur en 1984, au moment de la mission de la DATAR qui avait pour objectif de dresser un portrait de la France. J’ai acceptĂ© en hommage Ă  mon pĂšre et en repensant Ă  la souffrance qu’il Ă©prouva lors de la construction de l’autoroute qui allait amputer la ferme du Garet d’une partie de ses terres et anĂ©antir le travail de toute une vie. Il y avait dans la cour de la ferme le tracteur rouge de mon frĂšre et la mobylette bleue de Nathalie, ma niĂšce. Et tout Ă  coup, la couleur m’est apparue comme une Ă©vidence.

Raymond Depardon Glasgow, Écosse, 1980 34 x 51 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Glasgow, Écosse, 1980 34 x 51 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

CHILI

En 1971, le Chili, en pleine effervescence, cĂ©lĂ©brait le premier anniversaire de l’élection du prĂ©sident

Salvador Allende. J’ai dĂ©cidĂ© de rejoindre les Mapuches qui luttaient pour leurs terres. Des tribunaux siĂ©geaient dans la nature, prĂ©sidĂ©s par des indiens vĂȘtus de ponchos noirs, qui organisaient la rĂ©partition des terres. Des paysans labouraient avec des bƓufs ; un instant, je me suis revu, enfant, avec mon pĂšre.

Ce sĂ©jour au Chili fut une rĂ©vĂ©lation : je restais dans un lieu qui Ă©tait lui-mĂȘme un Ă©vĂ©nement offrant la matiĂšre d’un reportage complet Ă  l’amĂ©ricaine, tel que ceux que Life publiait.

BEYROUTH

En 1978 je dĂ©cide de prendre mes distances par rapport au photojournalisme et Ă  l’exotisme du voyage. Je viens d’entrer Ă  Magnum. Le magazine allemand Stern veut des images de la guerre civile au Liban.

A Beyrouth, je choisis de photographier non pas la guerre civile, mais ses consĂ©quences et tout ce qui se passe en marge des conflits. Je photographie une voiture criblĂ©e de balles, plutĂŽt qu’un soldat courant dans une rue sous les tirs. C’était l’étĂ© 78. J’ai connu la peur. Je suis revenu Ă  Beyrouth en novembre pour Ă©crire Notes qui allait ĂȘtre mon premier livre fondateur.

GLASGOW

Glasgow me semblait aux antipodes de ma photographie. J’ai beaucoup photographiĂ© le Sud, l’Afrique, le dĂ©sert. Et pourtant, le Nord me va bien. Je l’ai remarquĂ© Ă  travers mes photos du Nord de la France : j’y trouve une lumiĂšre exceptionnelle.

A Glasgow, il n’y avait pas la guerre. Que photographier alors ? Les enfants dans les rues ? Les alcooliques ? Cet Ă©tonnant dĂ©cor urbain ? Les lumiĂšres Ă©taient magnifiques. En 1980 Glasgow Ă©tait une ville trĂšs exotique. Mais comment la photographier ? Quelle est la bonne distance ? Pierre Bourdieu a beaucoup Ă©crit Ă  ce sujet. Pour lui, « la photographie est une manifestation de la distance de l’observateur qui enregistre et qui n’oublie pas qu’il enregistre ».

Raymond Depardon Lalibela, Éthiopie, 2013 170 x 227 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Lalibela, Éthiopie, 2013 170 x 227 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

UN MOMENT SI DOUX

AprĂšs 1984 et les photographies de la ferme du Garet, je suis revenu au noir et blanc, la couleur Ă©tait dans mes films. Il me faudra notamment attendre les commandes de la Fondation Cartier pour l’art contemporain avec les expositions consacrĂ©es aux indiens Yanomami du BrĂ©sil (2003), aux Villes (2004) ou encore Terre Natale, ailleurs commence ici (2009), pour revenir Ă  la couleur. Je l’ai alors utilisĂ©e pour mon plaisir. C’est ce plaisir de la couleur que montre Un moment si doux. Il s’agissait de photos plus libres que j’avais faites au cours de voyages Ă  l’occasion de repĂ©rages ou pour moi- mĂȘme, presque clandestinement. Des photographies assez douces, distanciĂ©es, avec une certaine retenue. En noir et blanc je m’inscris dans la grande tradition europĂ©enne de noirs denses et profonds ; je vois au contraire la couleur claire, lumineuse, joyeuse surtout.

Dans la couleur, il y a un champ incroyablement riche que j’avais peu explorĂ© ; les tissus des femmes au Tchad, l’élĂ©gance des paysans de l’Altiplano. C’est l’image de la modernitĂ©.

Raymond Depardon Harar, Éthiopie, 2013 170 x 203 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Harar, Éthiopie, 2013 170 x 203 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Biographie :

Raymond Depardon est photographe et cinéaste.

1942 Naissance le 6 juillet dans une famille de cultivateurs Ă 

Villefranche-sur-SaÎne (RhÎne). Raymond Depardon grandit, avec son frÚre aßné Jean, à la ferme du Garet tout prÚs de la SaÎne.

1954 S’approprie un appareil 6X6 de marque LumiĂšre, reçu par son frĂšre en cadeau d’anniversaire. Premiers instantanĂ©s de la ferme, depuis son chien Pernod jusqu’à des fĂȘtes de conscrits. Il tire lui-mĂȘme ses photos.

1956 Obtient son certificat d’études. Son pĂšre, convaincu qu’il ne reprendra jamais la ferme, lui offre un appareil 6x6 d’occasion. Est engagĂ© comme apprenti dans une boutique de photo-opticien de Villefranche-sur-SaĂŽne.

1957 S’inscrit Ă  des cours de photographie par correspondance afin d’obtenir le titre « d’opĂ©rateur photographe ». DĂ©croche ses premiĂšres commandes de photographe des footballeurs amateurs.

1958Devient l’assistant de Louis Foucherand, aprĂšs avoir trouvĂ© son adresse en consultant l’annuaire Ă  la rubrique « reporter-photographe », et s’installe Ă  Paris.

1960 Rentre Ă  l’agence Dalmas. Polyvalent, il photographie les vedettes, les faits-divers, les Jeux olympiques et multiplie les reportages Ă  l’étranger. Couvre la guerre d’AlgĂ©rie et dĂ©croche sa premiĂšre grande publication en photographiant une mission militaire française dans le dĂ©sert algĂ©rien. Devient, en cinq ans, le reporter principal de l’agence.

1966 CrĂ©e l’agence Gamma avec Hubert Henrotte, Hugues Vassal et LĂ©onard de Remy, vite rejoints par Gilles Caron. Gamma crĂ©e la nouveautĂ© en offrant au photographe autonomie et responsabilitĂ©.

1969 Premier court mĂ©trage documentaire tournĂ© en TchĂ©coslovaquie, un an aprĂšs la rĂ©pression soviĂ©tique du Printemps de Prague, Ian Palach est un film hommage Ă  un jeune Praguois qui s’est immolĂ© par le feu.

1970 Premier voyage au Tchad avec Gilles Caron, Robert Pledge et Michel Honorin.

1973 Aprùs la scission d’une partie des photographes il recrute des reporters et redynamise l’agence ; reçoit la Robert Capa Gold Medal avec David Burnett et Chas Geresten pour leur livre Chili.

1974 Tourne son premier long métrage documentaire sur la campagne présidentielle de Valéry

Giscard d’Estaing : 1974, une partie de campagne qui ne sortira en salle qu’en 2002. Photographie et rĂ©alise un film : Les rĂ©volutionnaires du Tchad qui auront une rĂ©sonance internationale et contribueront Ă  la libĂ©ration en 1977 de l’otage Françoise Claustre, une ethnologue française dĂ©tenue trois ans au Tchad.

1977 DeuxiĂšme long mĂ©trage : NumĂ©ros zĂ©ro, Ă  l’occasion du lancement du quotidien Le Matin de Paris.

1978 Quitte l’agence Gamma et rejoint la coopĂ©rative Magnum. Il photographie la guerre civile au

Liban et en Afghanistan, suite à ce voyage, il publie son premier recueil de texte et photographies dans une collection de poésie Notes. Tournage du film documentaire San Clemente, dans un hÎpital psychiatrique de Venise, qui clÎt une recherche photographique sur la folie recluse entamée en 1977.

1981 Fonde avec Pascale Dauman sa propre société de production de films : Double D copyright film. Reporters rencontre une large audience et obtient le césar du meilleur documentaire.

Sa Correspondance new-yorkaise, dans le quotidien Libération est remarquée et confirme sa prise de liberté vis à vis du photojournalisme.

1983 Sortie du film Faits divers réalisé dans le commissariat du Ve arrondissement de Paris

1984 La Mission photographique de la Datar, fait appel Ă  Raymond Depardon. Photographie, Ă  la chambre et en couleurs, les lieux de son enfance autour de sa ferme familiale.

1985 New York, NY obtient le César du meilleur court métrage. Réalise Empty quarter, une femme en Afrique, film aux frontiÚres du documentaire et de la fiction présenté au Festival de Cannes.

1987 Épouse Claudine Nougaret et tourne avec elle Urgences, film sur les urgences psychiatriques à l’Hîtel-Dieu. Naissance de leur premier enfant.

1989 Photographie la chute du mur de Berlin.

1990 Réalise La Captive du désert, présenté en compétition au Festival de Cannes.

1991 Reçoit le Grand Prix national de la photographie. Naissance de son deuxiÚme enfant

1992 Fonde avec Claudine Nougaret la société de production de films Palmeraie et désert pour débuter le tournage du film Afriques : comment ça va avec la douleur ?

1995 Délits flagrants obtient le césar du meilleur documentaire et le prix Joris-Ivens ; premier film sur les institutions judiciaires.

1996 Tournage du film Afriques : comment ça va avec la douleur ? : partant du Cap en Afrique du sud, Raymond Depardon remonte jusqu'à Villefranche-sur-SaÎne via le continent africain.

1997 Sortie du film Paris dont le rîle principal est tenu par le photographe Luc Delahaye, alors membre de l’agence Magnum.

1998 Adaptation au thĂ©Ăątre du livre La ferme du Garet, mise en scĂšne par Marc Feld et interprĂ©tĂ©e par Claude Duneton Ă  la Manufacture des ƒillets, Ă  Ivry-sur-Seine, elle donnera lieu ensuite Ă  une tournĂ©e en France et au Canada.

2000 Détours, premiÚre grande exposition à la Maison européenne de la photographie. La publication Errance et Détours obtient le prix Nadar 2000.

2001 Sortie du film Profils paysans : l’approche, premier chapitre d’une sĂ©rie de trois films consacrĂ©s au monde rural français.

2002 RĂ©alise au Tchad Un homme sans l’occident, adaptĂ© du roman de Diego Brosset, qui est prĂ©sentĂ© au festival de Venise 2002. Absorption de la sociĂ©tĂ© « Double D copyright film » par « Palmeraie et dĂ©sert ». Sortie sur les Ă©crans de 1974, une partie de campagne aprĂšs 28 ans d’attente.

2003 Obtient l’autorisation exceptionnelle de tourner les audiences du tribunal correctionnel de

Paris : 10e chambre, instants d’audiences sera prĂ©sentĂ© Ă  Cannes en 2004.

2004 Il se lance dans une grande mission qui durera cinq ans : photographier la France et son territoire. ParallĂšlement il filme sept villes : Rio de Janeiro, Shanghai, Tokyo, Moscou, Berlin, Addis-

Abeba, Le Caire, pour l’installation 7 x 3 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, à Paris.

2005 Présentation au festival de Berlin et sortie en salle de Profils paysans : le quotidien.

2006 Il sĂ©lectionne 52 expositions de photographies en tant que directeur artistique invitĂ© des 37e Rencontres Internationales de la photographie d’Arles.

2007 Expose au Museum fĂŒr Fotografie Ă  Berlin Villes/Cities/StĂ€dte suite de 7 x 3.

2008 La vie moderne obtient le Prix Louis Delluc. Sortie du livre La terre des paysans, somme de de son travail photographique sur le monde rural. En novembre, installation de : Donner la parole coréalisé avec Claudine Nougaret, dans le cadre de l'exposition "Terre natale ailleurs commence ici" menée conjointement avec Paul Virilio à la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris.

2009 Obtient avec Paul Virilio le prix Nomad's pour Terre natale ailleurs commence ici. Reçoit le prix international planĂšte Albert-Kahn pour l'ensemble de son travail. L'installation Donner la parole est prĂ©sentĂ©e au Kunsthal Charlottenborg de Copenhague. Des gens libre adaptation thĂ©Ăątrale de Zabou Breitman d’aprĂšs les films Urgences et Faits divers est couronnĂ© par deux MoliĂšres.

2010 L’exposition La France de Raymond Depardon ouvre en septembre 2010 à la BnF François

Mitterrand.

2011 Obtient le prix PtolĂ©mĂ©e de la gĂ©ographie pour le livre La France. Dans le cadre de l’exposition « MathĂ©matiques, un dĂ©paysement soudain » Au Bonheur des Maths co-rĂ©alisĂ© avec Claudine Nougaret est prĂ©sentĂ© Ă  la Fondation cartier pour l’art contemporain Ă  Paris.

2012 Le film Journal de France, corĂ©alisĂ© par Claudine Nougaret dont il est l’acteur principal, est prĂ©sentĂ© au Festival de Cannes et sort en salles en Juin. RĂ©alise le portrait officiel du nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique François Hollande.

2013 Nouvelles prises de vues pour l’exposition Un moment si doux. La France de Raymond

Depardon est présenté au Musée des Bellas Artes de Caracas, Venezuela. Parution du livre Manicomio aux éditions Steidl.

Raymond Depardon Plage de Wai Ki Ki, Honolulu, Hawaï, 2013 170 x 170 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Plage de Wai Ki Ki, Honolulu, Hawaï, 2013 170 x 170 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Harar, Éthiopie, 2013 170 x 170 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Harar, Éthiopie, 2013 170 x 170 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Puerto Eden, Chili, 2007 45 x 34 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Puerto Eden, Chili, 2007 45 x 34 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Sur la route avant La Paz, Bolivie, 2005 45 x 34 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

Raymond Depardon Sur la route avant La Paz, Bolivie, 2005 45 x 34 cm © Raymond Depardon / Magnum Photos

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Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« La curiosité est un instinct qui mÚne à tout: parfois à écouter aux portes, parfois à découvrir l'Amérique. »

José Maria Eça de Queirós 1845 - 1900

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COP 19 à Varsovie, les rails d’un nouvel accord trùs compromis

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COP 19 à Varsovie, les rails d’un nouvel accord trùs compromis

COP 19 à Varsovie, les rails d’un nouvel accord trùs compromis

La 19Ăšme confĂ©rence des Parties sur les changements climatiques qui s’est dĂ©roulĂ©e Ă  Varsovie du 11 au 22 novembre laisse un sentiment au gout amer avec comme premier constat, une situation qui se dĂ©grade sur tous les plans. Peu de discussions et surtout des engagements revus Ă  la baisse.

Plus que de la dĂ©ception, c’est un sentiment Ă©trange qui rĂšgne aprĂšs l’achĂšvement de cette dix-neuviĂšme nĂ©gociation onusienne sur le climat, sans retracer les grands dates des diffĂ©rentes confĂ©rence, celle-ci restera gravĂ©e par le fait que c’est la premiĂšre fois dans l'histoire de ces nĂ©gociations que les grandes ONG sont sortis volontairement du dĂ©bat. Le WWF et les autres ONG dĂ©sapprouvent le fait qu'au lieu de progresser, les discussions reculent. Et rien n’indique qu’elles pourraient Ă©voluer dans la bonne direction.

Pour remonter Ă  une telle cacophonie, la confĂ©rence de Copenhague, en 2009, qui avait rĂ©ussi Ă  Ă©loigner les ONG des nĂ©gociations, n’avait pas abouti Ă  des exaspĂ©rations aussi fortes. Car ce qu’il est Ă  noter Ă  cette sortie de la COP 19 c’est que les pays nĂ©gociateurs abaissent leurs engagements dans l’indiffĂ©rence presque gĂ©nĂ©rale, avec une sociĂ©tĂ© civile dĂ©mobilisĂ©e prĂ©occupĂ©e par la crise alors que le mercure du thermomĂštre continue de grimper. En effet, la planĂšte s’approche de la «zone rouge». Le consortium scientifique Global Carbon Project, qui a compilĂ© des milliers de donnĂ©es nationales, pointe l’emballement des Ă©missions. Selon Philippe Clais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, l’homme aurait dĂ©jĂ  Ă©mis prĂšs de 550 Gt de carbone depuis 1870. La moitiĂ© ayant disparu dans les sols, la vĂ©gĂ©tation et les ocĂ©ans. Mais le reste demeure dans l’atmosphĂšre oĂč il intensifie l’effet de serre, cause du changement de climat en cours. Or, si nous Ă©mettons dans ce siĂšcle plus de 370 Gt de carbone, la probabilitĂ© d’un dĂ©rapage climatique supĂ©rieur Ă  2°C devient trĂšs Ă©levĂ©e, ont averti les climatologues dans le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

Etape transitoire, Varsovie devait ĂȘtre la rampe pour lancer un nouvel accord international de lutte contre le changement climatique en 2015 Ă  Paris. La situation actuelle ne prĂ©sage rien de bon dans les perspectives du Sommet en 2015 que la France prĂ©sidera. Un nouvel accord qui doit en thĂ©orie entrer en vigueur en 2020 prenant le relais du protocole de Kyoto et inciter les pays Ă  rĂ©duire leurs Ă©missions afin de rester en-dessous de la barre des 2°C de rĂ©chauffement d’ici Ă  2050.

Les ONG, ayant préférées quitter la table des négociations, estiment que la conférence de Varsovie, censée préparer les bases d'un nouvel accord mondial, ne mérite plus qu'ils s'y attardent. « Ca ne sert à rien de rester jusqu'au bout. Le typhon qui a frappé les Philippines aurait dû impulser une dynamique. C'est le contraire. L'Australie, le Japon et le Canada reculent. Et en face, aucun leadership européen n'émerge », s'insurge Karine Gavand, de Greenpeace.

Cette COP 19 Ă  Varsovie est un paradoxe Ă  elle seule, en effet, elle s’est dĂ©roulĂ©e en Pologne qui mĂšne au sein de l'Union europĂ©enne, le groupe des Etats les plus rĂ©ticents aux objectifs ambitieux que propose la Commission europĂ©enne pour rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre Ă  l'horizon 2030. Les raisons pour lesquelles la Pologne a souhaitĂ© accueillir cette confĂ©rence demeurent trĂšs obscures. Un pays dont la prioritĂ© est de dĂ©velopper l'exploitation du gaz de schiste. Pour assurer son indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique, la Pologne veut continuer Ă  exploiter son charbon et mise donc sur le gaz de schiste.

Alors que cette confĂ©rence ait dĂ©marrĂ© quelques heures aprĂšs le passage ravageur du typhon Haiyan aux Philippines, les premiers messages des pays prĂ©sents ont donnĂ© la teneur des nĂ©gociations : le Japon a prĂ©venu que ses Ă©missions de CO2 allaient augmenter de 3,8% d’ici Ă  2020, tandis que l’Australie a publiquement annoncĂ© le retrait de sa taxe carbone, sans mĂȘme daigner envoyer son ministre de l’Environnement Ă  Varsovie. DĂ©mobilisĂ©es comme jamais, les ONG ont signifiĂ© leur exaspĂ©ration et une dĂ©ception Ă  la hauteur de leurs attentes. «On ne sent aucune volontĂ© politique de faire avancer la cause climatique Ă  Varsovie, signale Karine Gavand, responsable des affaires publiques Ă  Greenpeace. Notre prĂ©sence ne se justifie plus. On ne peut mobiliser les citoyens que s’il y a des demandes posĂ©es, des attentes, des objectifs. Or, aucun pays ne semble volontaire pour ça. C’est aux politiques de prendre le relais...»

Entre Copenhague et Varsovie, quatre ans ont filĂ©. Si la mobilisation Ă©tait vivifiante en 2009, elle est dĂ©sormais moribonde. «Les nĂ©gociations n’avancent pas, dĂ©plore Connie Hedegaard, commissaire europĂ©enne de l’Action pour le climat. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de faire marche arriĂšre par rapport Ă  Durban, il faut avancer.» VƓu pieux. «Le cynisme a pris le relais, estime un dĂ©lĂ©guĂ© sud-africain, on avait rĂ©ussi Ă  remobiliser au forceps tout le monde aprĂšs Copenhague, Ă  CancĂșn en 2010, puis Ă  Durban en 2011 et Doha en 2012. En Pologne, on fait marche arriĂšre.»

Enfin, Ă  Copenhague, les pays dĂ©veloppĂ©s s’étaient engagĂ©s Ă  aider financiĂšrement les besoins des pays en dĂ©veloppement en versant 100 milliards de dollars (74 milliards d’euros) d’ici Ă  2020 afin d’amĂ©liorer et d’adapter la diminution de leurs Ă©missions. Des promesses en l’air puisque de 2010 Ă  2012, 30 milliards de dollars auraient dĂ» ĂȘtre versĂ©s, or «seuls 6 milliards ont Ă©tĂ© accordĂ©s aux politiques d’adaptation, selon Alexandre Naulot d’Oxfam, ce qui est moins que les JO de Londres ! Le plan d’adaptation du Kenya nĂ©cessite Ă  lui seul 12 milliards »

Varsovie devait enclencher de nouveaux objectifs de la part des pays dĂ©veloppĂ©s en proposant de nouveaux montants. Ce Fonds d’adaptation, qui relĂšve du protocole de Kyoto, l’Allemagne et la Finlande promettent respectivement 30 et 3 millions d’euros. «Au total, on parviendrait Ă  90 millions», selon un dĂ©lĂ©guĂ© europĂ©en. Quant au futur Fonds vert, la SuĂšde accepte de verser 45 millions d’euros, tandis que le Royaume-Uni s’engage Ă  abonder le Fonds pour les pays les moins avancĂ©s avec 60 millions d’euros. «Avant, on parlait de milliards, dĂ©sormais, il ne s’agit que de quelques millions, regrette Alexandre Naulot. Surtout, on constate que les pays ont recyclĂ© des aides publiques au dĂ©veloppement sans crĂ©er de nouveaux circuits spĂ©cifiques aux problĂ©matiques climatiques.» En gros, c’est le flou le plus complet et les financements privĂ©s prennent le relais des politiques publiques.

Au lendemain de cette confĂ©rence, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU Ban Ki-moon a convoquĂ© un sommet des chefs d'Etat Ă  New York pour recueillir ces nouveaux objectifs, le 23 septembre prochain, soit Ă  un peu plus d'un an de la confĂ©rence de Paris. Le fait de s'y prendre aussi en amont doit prĂ©server la confĂ©rence prĂ©sidĂ©e par la France du fiasco de Copenhague oĂč les positions des Etats, parvenues trĂšs tard, n'avaient pu ĂȘtre rapprochĂ©es.

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Il est urgent de définir des rÚgles qui régissent la relation entre la CCNUCC et l'industrie des énergies fossiles

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Il est urgent de définir des rÚgles qui régissent la relation entre la CCNUCC et l'industrie des énergies fossiles

Il est urgent de définir des rÚgles qui régissent la relation entre la CCNUCC et l'industrie des énergies fossiles

Alors que la trajectoire de la COP 19 a pris tournant négatif, la Conférence climat de Varsovie a donc mis en avant les énergies fossiles, encouragées par le gouvernement polonais qui a présidé cette conférence. Le Japon, l'Australie et le Canada ont fait marche arriÚre sur leurs engagements climatiques, et l'Europe n'a rien de nouveau à mettre sur la table.

Face Ă  cette situation, 70 organisations de la sociĂ©tĂ© civile dans le monde ont publiĂ© une lettre ce 21 novembre appelant l'Organisation des Nations Unies et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) Ă  mettre en Ɠuvre de nouvelles rĂšgles pour protĂ©ger les nĂ©gociations mondiales sur le climat de l'influence indue de l'industrie des Ă©nergies fossiles.

« Faut-il s'étonner que les pays riches et industrialisés soient en train de renier leurs engagements sur les réductions d'émissions de gaz à effets de serre et de nouveaux financements climat lorsque des industries qui augmentent leurs profits en accroissant leurs émissions viennent chuchoter à leur oreille ? », demande Pascoe Sabido, chercheur et militant du Corporate Europe Observatory. « Si nous voulons que les négociations sur le climat aboutissent à ce que la science et le principe d'équité exigent, nous avons besoin d'un pare-feu entre l'industrie de l'énergie et les décideurs politiques sur le climat. »

Dans la lettre, les organisations font part de leurs préoccupations au sujet du sponsoring prive de la COP19, de la décision du gouvernement polonais de parrainer un sommet de l'industrie charbonniÚre, et de la décision de la secrétaire exécutive de l'ONU, Christiana Figueres, d'intervenir lors de ce sommet.

« Par consĂ©quent, il est urgent de dĂ©finir des rĂšgles qui rĂ©gissent la relation entre la CCNUCC et l'industrie des Ă©nergies fossiles, y compris avec des obligations pour les prĂ©sidents de la ConfĂ©rence des Parties », poursuit la lettre. « Des rĂšgles qui pourraient assurer que la situation prĂ©judiciable actuelle soit Ă©vitĂ©e, en mettant fin Ă  l'accĂšs indu et Ă  l'influence des entreprises et des industries polluantes, en reconnaissant que leurs intĂ©rĂȘts directs sont fondamentalement et irrĂ©mĂ©diablement en conflit avec le besoin urgent d'une politique climatique Ă©quitable et ambitieuse. »

Il existe un prĂ©cĂ©dent fort intĂ©ressants pour les institutions telles que la CCNUCC pour adopter des rĂšgles et des lignes directrices rĂ©glementant l'influence indue du secteur privĂ©. Par exemple, la Convention-cadre pour la lutte antitabac de l'Organisation mondiale de la SantĂ© (OMW), entrĂ©e en vigueur en 2005, consacre dans le droit international le principe selon lequel l'industrie du tabac ne doit jouer aucun rĂŽle dans l'Ă©laboration des politiques de santĂ© publique, en raison du « conflit fondamental et irrĂ©conciliable entre les intĂ©rĂȘts de l'industrie du tabac et les intĂ©rĂȘts de la politique de santĂ© publique » en affirmant que « les Parties doivent agir pour protĂ©ger ces politiques contre les intĂ©rĂȘts commerciaux de l'industrie du tabac ». Les directives Ă©laborĂ©es par cet article 5.3 impliquent de limiter les interactions entre l'industrie qui profite des dommages occasionnĂ©s et ceux qui sont chargĂ©s de minimiser et mettre fin Ă  ces dommages.

« L'urgence planĂ©taire, illustrĂ©e de maniĂšre limpide par la rĂ©cente catastrophe aux Philippines, exige une transformation complĂšte du systĂšme Ă©nergĂ©tique. Pourtant, la prĂ©sidence polonaise et la CCNUCC ont positionnĂ© le secteur des Ă©nergie fossiles dans le siĂšge du conducteur », selon Dipti Bhatnagar, coordinatrice du programme justice climatique et Ă©nergie des Amis de la Terre International. « Les lobbyistes du tabac sont tenus Ă  l'Ă©cart de l'Organisation mondiale de la santĂ©, alors pourquoi les lobbyistes des Ă©nergies fossiles devraient ĂȘtre autorisĂ©s Ă  siĂ©ger aux cĂŽtĂ©s de la CCNUCC ? »

Dans la perspective du prochain accord sur le climat qui devrait ĂȘtre signĂ© Ă  Paris en 2015, les groupes de la sociĂ©tĂ© civile attendent de la CCNUCC qu'elle introduise des garanties et des rĂšgles qui soient Ă  la hauteur du dĂ©fi de la protection du climat. Pendant ce temps, les organisations signataires poursuivront leurs campagnes contre le pouvoir politique de l'industrie des Ă©nergies fossiles, depuis le mouvement grandissant de dĂ©sinvestissement dans les Ă©nergies fossiles jusqu'aux luttes pour divulguer le rĂŽle des lobbies et contre les projets de charbon et d'exploration d'Ă©nergies fossiles dans le monde.

« Les entreprises polluantes sont prĂ©sentes aux nĂ©gociations sur le climat pour une seule raison : convaincre les gouvernements de soutenir leurs fausses solutions qui ont par ailleurs Ă©chouĂ© ; des solutions qui non seulement dĂ©truisent le climat mais gĂ©nĂšrent beaucoup d'argent pour les pollueurs », a dĂ©clarĂ© Maxime Combes d'ATTAC France. « On se bat ici contre la fracturation hydraulique et l'Ă©nergie nuclĂ©aire et si rien ne change d'ici le moment oĂč les nĂ©gociations arriveront Ă  Paris, les reprĂ©sentants de ces secteurs industriels seront Ă  l'intĂ©rieur de la CCNUCC en essayant de se faire passer comme porteurs de solutions climatiques. C'est tout simplement inacceptable ».

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