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Pour soutenir la pénurie d’étancheurs, Soprema s’investit dans la formation…

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Pour soutenir la pénurie d’étancheurs, Soprema s’investit dans la formation…

Pour soutenir la pénurie d’étancheurs, Soprema s’investit dans la formation…

Formation initiale, continue ou aide à la réinsertion professionnelle, SOPREMA accueille plus de 1 000 stagiaires étancheurs par an dans son centre de formation de Strasbourg.

Le partage des connaissances et la formation sont des enjeux majeurs dans le secteur du bâtiment, notamment pour préparer les nouvelles générations d’actifs et assurer l’avenir de la profession d’étancheur. Depuis 2005, SOPREMA, en partenariat avec l’Éducation Nationale, la Région Alsace et le Pôle Emploi, a mis en place à Strasbourg deux certifications de niveau V, le CAP Étancheurs du BTP et le cursus DEB (Devenir Étancheur Bardeur). De plus, au sein de son centre de formation, SOPREMA dispense de nombreuses sessions de formations continues au profit des entreprises d’étanchéité.

« Ces différents cursus de formations permettent de rapprocher le monde de l’enseignement du monde professionnel, de développer les qualifications et de créer de nouvelles vocations associant compétences et besoins du marché », explique Jean-Marie Romilly, Directeur du Centre de Formation SOPREMA. « Par nos actions, nous répondons aux besoins de main d’œuvre qualifiée, exprimés par les entreprises d’étanchéité. Par notre implication dans la formation, nous soutenons un secteur en pénurie de main d’œuvre, liée en partie à la méconnaissance de ces métiers. Un déficit que nous pallions, entre autre, par une communication régulière à travers des interventions en collèges, des réunions d’information collectives à Pôle Emploi et aux portes ouvertes du CFA Le Corbusier notre partenaire ».

SOPREMA mène donc une politique volontariste et originale en développant cet éventail de formations concrètes au service des métiers de l’étanchéité. Elles sont dispensées dans son centre de formation agréé de Strasbourg.

CAP « Étancheurs du Bâtiment et des Travaux Publics »

Depuis 2005, SOPREMA est partenaire du CFA Le Corbusier d’Illkirch-Graffenstaden situé près de Strasbourg dans le cadre du CAP « Étancheurs du BTP ». Cette formation en apprentissage qui dure 2 ans s’adresse aux jeunes de 16 à 26 ans et est ouverte à toutes les sociétés d’étanchéité. Elle est répartie à raison de 210 heures par an d’enseignement général et autant d’enseignement professionnel assuré par les formateurs SOPREMA sur son site de formation de Strasbourg. Pour assurer un enseignement de qualité, l’effectif est limité à 12 personnes maximum par session. Depuis son ouverture, ce sont près de 60 candidats qui ont passé les épreuves du CAP « Étancheurs du BTP » avec succès. Ils ont tous trouvé un emploi.

- Cursus DEB (Devenir Étancheur Bardeur) pour demandeurs d’emploi En 2005, dans le cadre d’une « action conjoncturelle » du programme régional de formation, la Région Alsace et l’organisme Pôle Emploi ont sollicité SOPREMA pour proposer un cursus spécifique de reconversion au métier d’étancheur. Cette formation validée par un diplôme inscrit au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) est qualifiante de niveau V depuis 2009. Financée par la Région Alsace et le FSE (Fonds Social Européen), elle est destinée aux demandeurs d’emploi au chômage depuis au moins 3 ans ou n’ayant jamais travaillé dans le bâtiment. Cette formation courte de 6 mois est composée de 362 heures en centre de formation pour la partie théorique et 490 heures en entreprise pour la partie pratique sur chantier. Elle prépare au métier d’étancheur-bardeur chargé de réaliser des travaux d’étanchéité et de protection des bâtiments aux intempéries. Cet examen est validé par l’État et évalué par un jury paritaire composé de représentants patronaux et salariaux. À date, 75 % des participants travaillent toujours dans l’étanchéité et plus d’un tiers a été embauché par SOPREMA.

- Formation continue qualifiante

SOPREMA répond également aux nombreuses sollicitations extérieures en matière de formation continue. Ce sont plus de 800 stagiaires par an qui sont accueillis dans le centre de formation de Strasbourg pour suivre des stages pratiques de courte durée (entre 2 et 5 jours) mais également pour des périodes plus longues par le biais de contrats de pro- fessionnalisation de 350 heures en alternance sur 10 à 12 mois. Des formations ouvertes à tous et dont les principales concernent les techniques d’étanchéité sur béton et bac acier ainsi que les travaux de bardage de façade. Certaines de ces formations débouchent sur un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) visant à progresser au sein de son métier ou favoriser l’insertion professionnelle au sein d’entreprises d’étanchéité. Le programme de formation continue de SOPREMA permet en particulier de pallier l’absence de formations initiales dans le domaine de l’étanchéité, de renforcer les connaissances dans ce métier et d’assurer la relève et le remplacement du personnel partant en retraite à court et moyen termes.

Pour soutenir la pénurie d’étancheurs, Soprema s’investit dans la formation…

Robert Adams - L’endroit où nous vivons du 11/02 au 18/05/2014 au Jeu de Paume

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Robert Adams - L’endroit où nous vivons du 11/02 au 18/05/2014 au Jeu de Paume

Robert Adams-L’endroit où nous vivons du 11/02 au 18/05/2014 au Jeu de Paume

Par Robert Adams

« Comme beaucoup de photographes, j’ai commencé à prendre des photos par envie d’immortaliser des motifs d’espoir : le mystère et la beauté ineffables du monde. Mais, chemin faisant, mon objectif a aussi enregistré des motifs de désespoir et je me suis finalement dit qu’eux aussi devaient avoir leur place dans mes images si je voulais que celles-ci soient sincères, et donc utiles.

Les seuls, à ma connaissance, à avoir dans une certaine mesure résolu ce conflit furent des écrivains, comme Emily Dickinson, et des peintres, comme Edward Hopper, eux qui ont scruté le monde avec tant d’application qu’il leur est arrivé d’en entrevoir un autre. J’ai trouvé, dans les carnets du poète Theodore Roethke, le sésame que je cherchais : “Je vois ce que je crois.”

J’ai beau me défier des abstractions, je me pose souvent trois questions, que je vous livre en guise de porte d’entrée à cette exposition : qu’est-ce que notre géographie nous oblige à croire ? Que nous autorise-t-elle à croire ? Et, le cas échéant, quelles obligations résultent de nos croyances ? »

Crédit photographique : Robert Adams - Pikes Peak, Colorado Springs, Colorado - 1969 Épreuve gélatino-argentique 14,5 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Methodist church, Bowen, Colorado (Église méthodiste, Bowen, Colorado) 1965 Épreuve gélatino-argentique 30 x 21 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Methodist church, Bowen, Colorado (Église méthodiste, Bowen, Colorado) 1965 Épreuve gélatino-argentique 30 x 21 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Né à Orange (New Jersey) en 1937, Robert Adams grandit dans le Wisconsin, puis dans le Colorado où il réside plus de trois décennies avant de s’installer en Oregon. Depuis ses débuts en photographie, au milieu des années 1960, Adams est considéré par beaucoup comme l’un des chroniqueurs les plus importants et les plus influents de l’Ouest américain. l’exposition « Robert Adams : l’endroit où nous vivons » reflète l’intérêt ancien d’Adams pour la relation tragique entre l’homme et la nature ainsi que sa quête d’une lumière et d’une beauté rédemptrices au sein de paysages dégradés. Ses images se distinguent par leur économie et leur lucidité, mais aussi par un mélange de déploration et d’espoir.

Robert Adams Colorado Springs, Colorado 1969 Épreuve gélatino-argentique 15 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Colorado Springs, Colorado 1969 Épreuve gélatino-argentique 15 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Avec plus de deux cent cinquante tirages choisis parmi vingt et une séries distinctes, cette rétrospective réunit pour la première fois les diverses facettes d’un corpus considérable. Composée et articulée en concertation avec le photographe lui-même, cette exposition offre un récit intime et cohérent de l’évolution de l’Ouest des États-unis à la fin du XXe siècle et au début du XXie siècle, mais aussi un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée.

Dans son travail, Robert Adams montre la façon dont les paysages grandioses de l’Ouest américain, déjà arpentés au XIXe siècle par des photographes comme Timothy O’Sullivan ou William Henry Jackson, ont été transformés par l’activité humaine. Adams a tenté d’offrir une apparente neutralité d’approche. Même les titres de ses images les apparentent au registre documentaire. Il est surtout connu pour ses photographies austères et nuancées de l’aménagement suburbain dans le Colorado de la fin des années 1960 et du début des années 1970, images remarquées pour la première fois grâce à un livre fondateur, The New West (1974). En 1975, Adams figurait dans une exposition qui fit date, « New Topographics ».

Chacun des projets majeurs du photographe est représenté dans l’exposition, depuis ses premières images montrant les sobres constructions et monuments érigés par les anciens occupants de son Colorado natal jusqu’aux toutes dernières vues de forêts et d’oiseaux migrateurs prises dans le Nord-Ouest Pacifique. Parmi ses autres projets d’envergure présents, on trouve : From the Missouri West, vues lointaines sur des paysages majestueux témoignant

de l’intervention humaine ; Our Lives and Our Children, portraits d’une tendresse désarmante de gens ordinaires vaquant à leur quotidien à l’ombre d’une centrale nucléaire ; Los Angeles Spring, images d’un paradis jadis verdoyant, victime de la violence et de la pollution ; Listening to the River, vues lyriques et fragmentaires de localités rurales ou suburbaines du Colorado qui évoquent les plaisirs sensoriels de la marche à pied ; et West from the Columbia et Turning Back, deux séries consacrées aux vestiges du patrimoine naturel du Nord-Ouest Pacifique où Adams réside désormais.

A travers son travail, Adams se livre à un plaidoyer saisissant en faveur d’une approche humaniste de la photographie tout en exhortant ses concitoyens à ouvrir les yeux sur les dégâts infligés à notre habitat collectif. Souvent sous-estimées, ces images remarquables ne tombent pourtant jamais dans la simplification de leurs sujets. Banales ou éclatantes, elles font une juste part à la complexité et aux contradictions de la vie moderne. Prises comme un tout, les photographies de cette exposition mettent en lumière les intentions du photographe : donner à voir la richesse esthétique de notre environnement naturel et nous rappeler à notre obligation citoyenne de le protéger, non seulement dans l’Ouest américain, mais aussi dans le monde entier.

Avec plus de deux cent cinquante tirages choisis parmi vingt et une séries distinctes, cette rétrospective réunit pour la première fois les diverses facettes d’un corpus considérable. Composée et articulée en concertation avec le photographe lui-même, cette exposition offre un récit intime et cohérent de l’évolution de l’Ouest des États-unis à la fin du XXe siècle et au début du XXie siècle, mais aussi un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée. Dans son travail, Robert Adams montre la façon dont les paysages grandioses de l’Ouest américain, déjà arpentés au XIXe siècle par des photographes comme Timothy O’Sullivan ou William Henry Jackson, ont été transformés par l’activité humaine. Adams a tenté d’offrir une apparente neutralité d’approche. Même les titres de ses images les apparentent au registre documentaire. Il est surtout connu pour ses photographies austères et nuancées de l’aménagement suburbain dans le Colorado de la fin des années 1960 et du début des années 1970, images remarquées pour la première fois grâce à un livre fondateur, The New West (1974). En 1975, Adams figurait dans une exposition qui fit date, « New Topographics ». Chacun des projets majeurs du photographe est représenté dans l’exposition, depuis ses premières images montrant les sobres constructions et monuments érigés par les anciens occupants de son Colorado natal jusqu’aux toutes dernières vues de forêts et d’oiseaux migrateurs prises dans le Nord-Ouest Pacifique. Parmi ses autres projets d’envergure présents, on trouve : From the Missouri West, vues lointaines sur des paysages majestueux témoignant de l’intervention humaine ; Our Lives and Our Children, portraits d’une tendresse désarmante de gens ordinaires vaquant à leur quotidien à l’ombre d’une centrale nucléaire ; Los Angeles Spring, images d’un paradis jadis verdoyant, victime de la violence et de la pollution ; Listening to the River, vues lyriques et fragmentaires de localités rurales ou suburbaines du Colorado qui évoquent les plaisirs sensoriels de la marche à pied ; et West from the Columbia et Turning Back, deux séries consacrées aux vestiges du patrimoine naturel du Nord-Ouest Pacifique où Adams réside désormais. A travers son travail, Adams se livre à un plaidoyer saisissant en faveur d’une approche humaniste de la photographie tout en exhortant ses concitoyens à ouvrir les yeux sur les dégâts infligés à notre habitat collectif. Souvent sous-estimées, ces images remarquables ne tombent pourtant jamais dans la simplification de leurs sujets. Banales ou éclatantes, elles font une juste part à la complexité et aux contradictions de la vie moderne. Prises comme un tout, les photographies de cette exposition mettent en lumière les intentions du photographe : donner à voir la richesse esthétique de notre environnement naturel et nous rappeler à notre obligation citoyenne de le protéger, non seulement dans l’Ouest américain, mais aussi dans le monde entier.

Avec plus de deux cent cinquante tirages choisis parmi vingt et une séries distinctes, cette rétrospective réunit pour la première fois les diverses facettes d’un corpus considérable. Composée et articulée en concertation avec le photographe lui-même, cette exposition offre un récit intime et cohérent de l’évolution de l’Ouest des États-unis à la fin du XXe siècle et au début du XXie siècle, mais aussi un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée. Dans son travail, Robert Adams montre la façon dont les paysages grandioses de l’Ouest américain, déjà arpentés au XIXe siècle par des photographes comme Timothy O’Sullivan ou William Henry Jackson, ont été transformés par l’activité humaine. Adams a tenté d’offrir une apparente neutralité d’approche. Même les titres de ses images les apparentent au registre documentaire. Il est surtout connu pour ses photographies austères et nuancées de l’aménagement suburbain dans le Colorado de la fin des années 1960 et du début des années 1970, images remarquées pour la première fois grâce à un livre fondateur, The New West (1974). En 1975, Adams figurait dans une exposition qui fit date, « New Topographics ». Chacun des projets majeurs du photographe est représenté dans l’exposition, depuis ses premières images montrant les sobres constructions et monuments érigés par les anciens occupants de son Colorado natal jusqu’aux toutes dernières vues de forêts et d’oiseaux migrateurs prises dans le Nord-Ouest Pacifique. Parmi ses autres projets d’envergure présents, on trouve : From the Missouri West, vues lointaines sur des paysages majestueux témoignant de l’intervention humaine ; Our Lives and Our Children, portraits d’une tendresse désarmante de gens ordinaires vaquant à leur quotidien à l’ombre d’une centrale nucléaire ; Los Angeles Spring, images d’un paradis jadis verdoyant, victime de la violence et de la pollution ; Listening to the River, vues lyriques et fragmentaires de localités rurales ou suburbaines du Colorado qui évoquent les plaisirs sensoriels de la marche à pied ; et West from the Columbia et Turning Back, deux séries consacrées aux vestiges du patrimoine naturel du Nord-Ouest Pacifique où Adams réside désormais. A travers son travail, Adams se livre à un plaidoyer saisissant en faveur d’une approche humaniste de la photographie tout en exhortant ses concitoyens à ouvrir les yeux sur les dégâts infligés à notre habitat collectif. Souvent sous-estimées, ces images remarquables ne tombent pourtant jamais dans la simplification de leurs sujets. Banales ou éclatantes, elles font une juste part à la complexité et aux contradictions de la vie moderne. Prises comme un tout, les photographies de cette exposition mettent en lumière les intentions du photographe : donner à voir la richesse esthétique de notre environnement naturel et nous rappeler à notre obligation citoyenne de le protéger, non seulement dans l’Ouest américain, mais aussi dans le monde entier.

De petit format (beaucoup n’excèdent pas 15 x 15 cm), les tirages précis que Robert Adams réalisent lui-même méritent un examen attentif, voire une immersion intime et contemplative. Les visiteurs seront guidés à travers l’exposition par de courts textes puisés parmi les écrits du photographe. L’influence de l’œuvre d’Adams s’est surtout exercée à travers ses publications, qui comptent plus de quarante monographies et constituent un outil indispensable de sa pratique créatrice. Une sélection de ces ouvrages sera présentée durant l’exposition et pourra être consultée sur des tables de lecture, occasion idéale pour le visiteur de comprendre l’usage magistral qu’Adams fait du livre de photographie comme support poétique à part entière.

Robert Adams Eden, Colorado 1968 Épreuve gélatino-argentique 14,5 x 14,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Eden, Colorado 1968 Épreuve gélatino-argentique 14,5 x 14,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

« Y a-t-il des jours ou des lieux auxquels on puisse se raccrocher dans notre monde qui se dégrade ? Y a-t-il, en cet instant, des scènes de la vie dont on n’ait pas à se plaindre ? Y a-t-il matière à éprouver de la joie ou de la sérénité, ne serait-ce qu’occasionnellement ? A-t-on des raisons d’arborer de temps en temps un sourire sans ironie ? » Robert Adams

Robert Adams New development on a former citrus-growing estate, Highland, California (Réaménagement d’une ancienne exploitation d’agrumes, Highland, Californie) 1983 Épreuve gélatino-argentique 23 x 28,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams New development on a former citrus-growing estate, Highland, California (Réaménagement d’une ancienne exploitation d’agrumes, Highland, Californie) 1983 Épreuve gélatino-argentique 23 x 28,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

❙ 1964–1974

Les Plaines, 1965 –1973

« On a tendance à définir une plaine en termes d’absence ; on regarde la carte pour voir jusqu’où il faut aller pour trouver quelque chose : des montagnes à l’ouest ou des villes à l’est. Après tout, qu’a-t-on à faire d’un champ de blé, d’un village perdu, du ciel ? Dans ce paysage, le mystère est une certitude, et il est éloquent. Partout c’est le silence : le silence dans le grondement du tonnerre, dans le vent, dans le roucoulement des colombes, et même dans le claquement d’une portière de pick-up. Si vous traversez une plaine, quittez l’autoroute ; trouvez une petite route sur laquelle marcher, et écoutez. » —R. A., 1978

Eden, 1968

« Eden, dans le Colorado, doit son nom à un responsable des chemins de fer et non au paradis biblique. À l’est de l’autoroute qui traverse la ville, il y a les voies ferrées, les réservoirs d’essence et un entrepôt préfabriqué en tôles. À l’ouest, un relais routier (fermé), un dépôt de matériel militaire de récupération, un cimetière automobile et un restaurant routier Westland. Plus loin, le long de l’autoroute, se dressent des panneaux avec des publicités pour du whisky, des agences immobilières et de la glace. »

—R. A., 1968

Le nouvel Ouest, 1968–1971

« Beaucoup de gens se demandent, en pointant du doigt d’un air incrédule une rangée de pavillons et de panneaux d’affichage : pourquoi prendre ça en photo ? La question paraît simple, mais elle soulève un problème difficile à résoudre : pourquoi faudrait-il n’ouvrir les yeux que dans des lieux restés vierges, comme les parcs nationaux ?

Une des réponses est évidemment que l’on ne vit pas dans des parcs, et qu’il faut améliorer ce qui nous entoure, et, pour cela, il faut regarder la réalité en face. Il faut voir, par exemple, une femme âgée, seule, obligée de traverser un parking de plus de vingt hectares en portant ses provisions dans la chaleur du mois d’août. Et là on comprend, loin des mensonges lénifiants des profiteurs, qu’il faut repartir à zéro. Paradoxalement, toutefois, il faut voir aussi l’ensemble du contexte géographique

– naturel ou construit par l’homme – pour éprouver un sentiment de paix. Toute terre – peu importe ce qu’on lui a fait – a en elle une grâce, une beauté qui persiste dans l’absolu. » —R. A., 1974

Ce que nous avons acheté, 1970 –1974

« La ville de Denver a été fondée en 1861 par des chercheurs d’or. Son histoire est une succession de booms économiques et de crises. Une des périodes de croissance les plus marquantes se situe dans les années 1960 et 1970, à l’époque où prospéraient les industries pétrolières, militaires et touristiques du Colorado, et où des entreprises venues de tous les États-Unis s’installaient à Denver à la demande de leurs salariés attirés par la beauté naturelle de la région. Mais quelques années plus tard, la situation sinistrée de la région témoignait du marché que nous avions essayé de conclure. Les images montrent ce que nous avons acheté, ce que nous avons payé, et ce que nous n’avons pas pu acheter. Elles révèlent une contradiction avec nous-mêmes, et, finalement, avec la nature que nous prétendons aimer. » —R. A., 1995

Robert Adams Colorado Springs, Colorado 1968 Épreuve gélatino-argentique 15 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Colorado Springs, Colorado 1968 Épreuve gélatino-argentique 15 x 15 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

❙ 1975–1989

From The Missouri West, 1975–1983

« L’exploration de l’Ouest a commencé au XIXe siècle au fleuve Missouri. Sur ses berges, les pionniers ont compris qu’ils étaient à l’orée d’un paysage sublime dans lequel ils pensaient trouver une rédemption. Il se trouve que mes ancêtres se sont établis le long du fleuve et que mon grand-père parcourait avec enthousiasme les prairies du Dakota pour prendre des photographies panoramiques. Pour toutes ces raisons, et parce que je m’étais perdu dans les banlieues, j’ai voulu redécouvrir certains paysages qui avaient impressionné nos ancêtres. La géographie de la région avait-elle gardé en elle une force capable de nous soutenir comme elle les avait soutenus ? » —R. A., 1980

Soirs d’été, 1976 –1982

« Les photographies se distinguent souvent de la vie par leur silence plus que par l’immobilité de leur sujet. Cependant, les images de paysages ont tendance à rejoindre la vie les soirs d’été, quand – une fois les enfants rentrés à la maison et les portes du garage fermées – il ne subsiste plus dehors que des bruits légers : le bourdonnement des papillons de nuit, le craquement d’une brindille. » —R. A., 1985

Nos parents, nos enfants, 1979 –1983

« Les bombes atomiques et thermonucléaires américaines sont équipées de détonateurs au plutonium qui sont fabriqués dans l’usine d’armement nucléaire de Rocky Flats. Par rapport à l’usine, la ville de Denver se trouve à une quinzaine de kilomètres sous le vent. La construction d’armes présentant une menace pour Denver fait partie d’un système mondial tellement susceptible de connaître des erreurs et des dysfonctionnements qu’il est raisonnable de croire que nombre d’entre nous en mourront, à un moment difficile à imaginer mais qui viendra assurément. Face à cette conclusion, on a envie de baisser les bras presque immédiatement, de se libérer de ce qui semble être un espoir impossible. Quand on trouve en soi la volonté de continuer à poser des questions aux politiques, c’est, je pense, parce qu’on tient compte des personnes avec lesquelles on vit, que l’on a constaté à quel point chacune d’entre elle est mystérieusement absolue, et que l’on sait combien accèdent, dans des moments de réflexion, de joie ou d’inquiétude, à une sorte d’héroïsme. On refuse tous l’idée de pertes acceptables. » —R. A., 1983

Robert Adams Quarried Mesa Top, Pueblo County, Colorado (Exploitation de carrières sur une mesa, comté de Pueblo, Colorado) 1978 Épreuve gélatino-argentique 23 x 28 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Quarried Mesa Top, Pueblo County, Colorado (Exploitation de carrières sur une mesa, comté de Pueblo, Colorado) 1978 Épreuve gélatino-argentique 23 x 28 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

❙ 1990–2009

Le Pacifique, 1990–2000

« Parmi les lieux sacrés de la côte, aucun n’est plus réconfortant que celui où un fleuve se jette dans la mer. Sa disparition nous rappelle que la vie est éphémère et, en même temps, la beauté de l’océan nous permet de l’accepter, dans un espoir qu’on ne peut expliquer.

Au bout du fleuve Columbia, on découvre un tissu d’évocations particulièrement complexe. C’est le point ultime qu’ont atteint Lewis et Clark dans leur exploration de la frontière américaine. Aujourd’hui, les activités humaines occupent les rives de l’estuaire – des industries, des centres commerciaux, des aéroports, des bassins de mouillage –, tandis que l’estuaire lui-même continue d’abriter une population réduite mais encore importante d’animaux marins. L’air est généralement pur, mais le fleuve transporte les dioxines des papeteries et les radionucléides de la réserve nucléaire de Hanford. » —R. A., 1995

Retour en arrière, 1999–2003

« Dans le nord-ouest de l’Amérique, plus de quatre-vingt-dix pour cent de la forêt d’origine ont été rasés au moins une fois. Les grosses souches d’arbres sur ces images sont les vestiges de forêts anciennes où les arbres atteignaient couramment cinq cents ans ou plus. Les petites souches sont ce qui reste d’une monoculture récemment “récoltée”, d’une forêt industrielle à base d’engrais artificiels et de désherbants sélectifs, abattue dans la fleur de l’âge. Cette pratique conduira-t-elle à un épuisement des sols et à une déforestation permanente ? C’est ce qui est arrivé dans de nombreuses régions du monde, notamment dans certaines parties de la Chine, pays qui vient d’interdire les coupes à blanc. Mais les efforts pour limiter les coupes rases dans le nord-ouest américain ont, dans l’ensemble, échoué. Pendant que je photographiais ces scènes, je me posais de multiples questions et, entre autres : De quelles valeurs avons-nous hérité en échange de la forêt d’origine ? Y a-t-il un lien entre les coupes rases et la guerre, le paysage des unes ressemblant, par certains côtés, au paysage de l’autre ? La coupe à blanc a-t-elle son origine dans un manque de respect ? Est-ce qu’elle enseigne la violence ? Est-ce qu’elle encourage le nihilisme ? Pourquoi est-ce que je ne rencontre pratiquement jamais de parents qui viennent s’y promener avec leurs enfants ? » —R. A., 2005

Robert Adams Cape Blanco State Park, Oregon (Parc régional du Cap Blanco, Oregon) 1999–2003 Épreuve gélatino-argentique 43 x 34,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Cape Blanco State Park, Oregon (Parc régional du Cap Blanco, Oregon) 1999–2003 Épreuve gélatino-argentique 43 x 34,5 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Informations pratiques ❙ Jeu de Paume

Adresse

1, place de la Concorde – 75008 Paris 01 47 03 12 50 – www.jeudepaume.org

Horaires d’ouverture

Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h-19 h. Fermeture le lundi et le 1er mai.

Tarifs

Plein tarif 8,5 € / Tarif réduit 5,5 € Entrée gratuite : programmation Satellite ; mardis jeunes (le dernier mardi du mois de 17 h à 21 h pour les étudiants et les moins de 26 ans) Billetterie en ligne sur le site Internet du Jeu de Paume, avec la Fnac, Digitick et Ticketnet

Abonnement annuel et partenaires culturels

Accès gratuit et illimité aux expositions et à toutes les activités culturelles du Jeu de Paume Abonnement annuel : plein tarif 25 € / tarif réduit 20 € / tarif jeune 15 €

Robert Adams Edge of San Timoteo Canyon, Redlands, California (Au bord de San Timoteo Canyon, Redlands, Californie) 1978 Épreuve gélatino-argentique 32 x 39 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Robert Adams Edge of San Timoteo Canyon, Redlands, California (Au bord de San Timoteo Canyon, Redlands, Californie) 1978 Épreuve gélatino-argentique 32 x 39 cm Yale University Art Gallery, acquis grâce à un don de Saundra B. Lane, une subvention du Trellis Fund, et du Janet and Simeon Braguin Fund © Robert Adams. Courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

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« L'avenir ne nous apporte rien, ne nous donne rien ; c'est nous qui, pour le construire, devons tout lui donner, lui donner notre vie elle-même. »

Simone Weil 1909 -1943

Un sillon pour inscrire le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).

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Un sillon pour inscrire le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).

Un sillon pour inscrire le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).

A l’occasion de la venue du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, et François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville le 31 janvier dernier pour l’inauguration du ‘’Sillon de Bretagne’’ réhabilitation hors normes au centre d'un projet de renouvellement urbain à Saint-Herblain (44), les contours du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) ont été précisés.

Comprenant près de 800 logements, accueillant plus de 2 000 personnes, « le Sillon de Bretagne » s’étire sur près d’un kilomètre de long pour 100 mètres de haut et a fait l’objet d’un projet de requalification globale incluant tout un quartier : une réhabilitation ambitieuse de l’intérieur des logements et de la façade, au niveau BBC ; la transformation de certains logements en bureaux ; la création de services publics et sociaux au sein de l’immeuble : médiathèque, pôle emploi, pôle santé, centre de la petite enfance et la création d’espaces paysagers.

Adopté le 15 janvier 2014 au Sénat, le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine (http://www.territoires.gouv.fr/le-projet-de-loi-de-programmation-pour-la- ville-et-la-cohesion-urbaine-478) confirme le lancement du nouveau programme national de « renouvellement urbain » pour la période 2014-2024. Objectif : parvenir à intégrer les quartiers populaires à la ville, en faisant en sorte que les habitants y vivent bien, y disposent de services publics, et d’espaces publics de qualité.

DE LA « RÉNOVATION » URBAIINE AU « RENOUVELLEMENT » URBAIIN

Les contours du NPNRU inscrit plusieurs réflexions notamment autour de comment ajouter plutôt que supprimer, superposer plutôt que substituer ? « La réhabilitation des logements sociaux ne doit notamment plus être une simple amélioration, mais un outil majeur de transformation du cadre de vie ». C’est le nouveau défi auquel doit répondre le nouveau programme de renouvellement urbain. Penser la transformation des quartiers existants sans chercher à repartir de zéro, et en accordant une place centrale aux résidents sur place.

Avec ce nouveau plan national, c’est un changement d’approche qui s’opère : le passage de la rénovation urbaine au renouvellement urbain. L’ancien PNRU était conçu pour concentrer sur quelques années des opérations massives, notamment de démolition- reconstruction et d’aménagement, en se concentrant sur le volet urbain des projets.

« Aujourd’hui, chaque projet de renouvellement urbain doit permettre, site par site, la mise en œuvre d’une stratégie de développement globale et durable. »

DÉVELOPPER LES FONCTIIONS ÉCONOMIIQUES ET SOCIIALES DES QUARTIIERS

L’enjeu du nouveau PNRU, est de parvenir à initier, par le biais des futurs projets, des processus de transformation continue et positive des quartiers.

Le NPNRU doit contribuer au développement des fonctions économiques et sociales des quartiers, par la création de lieux d’animation, de socialisation : développement des commerces en veillant à respecter les règles élémentaires de visibilité et d’accessibilité, stratégie d’occupation des rez-de-chaussée d’immeubles avec des assistants maternels, des PMI, des bureaux...

Ce nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) sera doté d’une enveloppe de 5 Md€ sur la période 2014-2024, qui permettra de lever 20 Md d’investissements.

Un sillon pour un projet ‘’hors normes d’un projet de rénovation urbaine – Un nouveau ‘’Sillon de Bretagne’’

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Un sillon pour un projet ‘’hors normes d’un projet de rénovation urbaine – Un nouveau ‘’Sillon de Bretagne’’

Un sillon pour un projet ‘’hors normes d’un projet de rénovation urbaine – Un nouveau ‘’Sillon de Bretagne’’

Si le 31 janvier dernier à Saint-Herblain la journée aura été marquée par la présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui en a profité pour préciser les contours du nouveau plan de renouvellement urbaine, elle aura été marqué aussi par l’inauguration d’un projet hors norme de réhabilitation urbaine, le ‘’Sillon de Bretagne’’.

Retour sur ce Projet de Rénovation Urbaine :

Construit au début des années 70, Le Sillon de Bretagne est la plus grande HLM de l'Ouest de la France et constitue un quartier à lui seul. Dès sa réalisation, cet immeuble souffre de sa démesure. Il fait l’objet d’une première mutation au cours des années 80, transformant les logements des étages 16 à 28 en bureaux. L’'immeuble est également équipé de nouveaux ascenseurs extérieurs modifiant notablement le profil de l'ensemble afin d'améliorer l'accessibilité aux logements.

L’élaboration du projet inauguré aujourd’hui a débuté dès 2006. S'en suivent trois années d’études et de concertation avec les habitants et partenaires, invités à s’exprimer sur l’état des lieux de leur quartier, ses dysfonctionnements, ses atouts, ses perspectives. Cette démarche de participation à l’élaboration du projet s’est concrétisée par la tenue de nombreuses réunions publiques ouvertes aux habitants et de plusieurs ateliers thématiques.

La singularité de l’immeuble-quartier du Sillon de Bretagne tient au fait que, bien que constituant un quartier prioritaire du Contrat Urbain de Cohésion Sociale de l’Agglomération Nantaise, ce territoire n’est pas classé en Zone Urbaine Sensible. Dans ce contexte, et grâce à l’action conjuguée de la Communauté Urbaine Nantes Métropole et de la Ville de Saint-Herblain, le ministre du Logement et de la Ville a, par décision du 8 novembre 2005 retenu l’inscription du Sillon de Bretagne au Programme de Rénovation Urbaine, par dérogation prévue à l’article 6 de la loi de programmation pour la Ville du 1er août 2003.

Le Sillon est intégré à la nouvelle génération de projets ANRU et fait l'objet d'une mise en œuvre opérationnelle durant la période 2011-2015. L’Etat accorde un financement au projet ANRU de 24,27 millions d’euros sur un projet global de près de 100 millions d’Euros. Au-delà de la requalification d’un immeuble, c’est celle de tout un quartier qui s’amorce avec le lancement de la rénovation du Sillon de Bretagne à Saint-Herblain.

9 février 2009 : est signée avec l’ANRU, une convention* pour requalifier en profondeur ce géant.

Le projet de rénovation retenu permet de moderniser l'immeuble, désenclaver le quartier et diversifier la population résidente avec un leitmotiv : redonner une nouvelle identité au "Sillon de Bretagne" et en finir avec la mauvaise image qui lui collait à la peau.

Juin 2011 : après cinq ans, les travaux commencent. Pour Harmonie habitat, qui a pris comme support le travail de concertation réalisé avec ses locataires, c'est la satisfaction de pouvoir bientôt proposer une performance énergétique exemplaire sur ce type de construction sans augmentation de loyers..

En s’appuyant sur sa mixité d’usage (logements et bureaux) initiée dès 1984, une opération partenariale de développement économique s’inscrit dans le programme, avec la constitution d’un pôle immobilier tertiaire de plus de 20 000 m2.

Un bâtiment hors normes pour une réhabilitation hors normes :

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Près d’un kilomètre de long et 80 mètres de haut, le Sillon de Bretagne est un bâtiment hors normes avec une SHON de 107 420 m2. Construit au début des années 70, il se compose alors de 909 logements, abritant près de 2 500 habitants, soit l’équivalent d’une petite ville. Après une première réhabilitation (1984-1987) qui permit de transformer 14 000 m2 de logements en bureaux, le programme de rénovation actuel, conventionné par l’ Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), comprend la transformation de 93 logements supplémentaires en bureaux, mais aussi la création d’équipements publics de proximité.

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Au total, en janvier 2014, le Sillon de Bretagne, c’est :

- 21000 m2 de bureaux

- 628 logements

- Une médiathèque, un pôle petite enfance, un pôle santé, un pôle emploi

Soit près de 3 300 personnes qui vivent ou travaillent dans l'immeuble du Sillon !

Des objectifs ambitieux

• La réintégration de l’immeuble du Sillon dans un système urbain qualifié, le sortant de son isolement physique et foncier

• Le « retournement » de l’immeuble du Sillon de Bretagne de sorte à repositionner les espaces privatifs donnant sur le parc et offrir une vraie façade publique en front de l’avenue de l’Angevinière

• Le réaménagement du fonctionnement du quartier

• La diversification des fonctions urbaines avec l’importation des pôles publics et le retournement de l’entrée des bureaux

• L'isolation thermique par l’extérieur et l’installation d’un système de production d’eau chaude solaire

• Le développement d’un pôle d’activité économique d’envergure

• L’accessibilité des équipements publics

• La proposition d’une nouvelle offre de logements, adaptée aux personnes à mobilité réduite, prompte à assurer une mixité sociale et de peuplement.

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Le projet retenu permet de réhabiliter l'ensemble des logements et des parties communes tout en ouvrant davantage le bâtiment sur son environnement et son quartier. La transformation de logements en bureaux conforte l'attractivité économique du site quand, parallèlement, un grand passage est ouvert sur le parc de Bagatelle afin d'affirmer sa vocation publique. Des cheminements sont créés et les espaces publics repensés.

Un projet complexe de 3 ans impliquant 12 chantiers simultanés :

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Détails d'une rénovation XXL avec ses habitants

Afin d’engager une transformation durable de l’immeuble, Harmonie Habitat, propriétaire et bailleur du Sillon de Bretagne, a choisi de réhabiliter profondément l’ensemble des logements et des parties collectives. Avec pour objectif permanent le confort de ses locataires, l’ambition est de faire de l’immeuble un Bâtiment Basse Consommation, offrant une réduction des charges locatives significative.

Les façades et les toitures :

Une nouvelle enveloppe sera posée sur l’immeuble avec des fenêtres mixtes PVC/alu de couleur anthracite et des volets roulants en aluminium sur toutes les fenêtres.

La partie basse, aujourd’hui en béton peint en blanc, sera recouverte d’un bardage en aluminium avec, derrière, un isolant de 16 cm. Les fenêtres seront posées sur la face extérieure de la façade ancienne afin d’éviter d’avoir des rebords qui permettent aujourd’hui aux pigeons de se poser.

Toutes les étanchéités de terrasses seront refaites et accueilleront 735m2 de panneaux solaires pour assurer 50% de la production d’eau chaude sanitaire. Cette solution offre ainsi, outre une meilleure isolation, une pérennité supérieure à celle d’un simple ravalement, tout en améliorant l’isolation thermique.

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Les travaux dans les logements :

Le confort des locataires est un des premiers objectifs de la réhabilitation. Les 3500 fenêtres existantes sont toutes remplacées par des fenêtres à double vitrage.

Les logements sont équipés d’un nouveau système de production d’eau chaude, produite à 50% par énergie solaire, et de radiateurs à robinets thermostatiques.

En fonction de leur état, les appareils sanitaires des salles de bains sont remplacés. Les sols et les peintures des salles de bain et des cuisines sont refaits à neuf.

Les portes palières de tous les logements sont remplacées par de nouvelles portes équipées de serrures 3 points et d’un bon niveau acoustique et thermique.

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Les travaux dans les parties communes :

De la porte extérieure, en passant par les murs, sols et plafonds, tous les halls sont rénovés. Ces travaux se sont déroulés de manière à laisser un passage permanent des locataires vers leurs appartements. Les ascenseurs sont eux aussi rénovés durant les travaux, plusieurs services ont été mis à la disposition des locataires : aide au portage, lieux de repos, etc.

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21 logements PMR :

Harmonie habitat a tenu à ce que des logements spécialement adaptés aux personnes à mobilité réduite soient créés. Construits dans les locaux libérés par l’ancien centre médical, ces logements sont aujourd’hui totalement attribués. Typologie des logements créés : 8 T1bis; 2 T2; 8 T3; 3 T4

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Un projet qui corrige les faiblesses du bâtiment :

La surconsommation d’énergie avait trois causes principales :

- Des façades mal isolées, et peu étanches à l’air.

- Des radiateurs non réglables (alors que la plupart des appartements sont traversants, d’où une forte différence de température entre les façades nord et sud).

- Production de l’eau chaude sanitaire de chaque logement par des ballons électriques.

Le projet a donc pour but de travailler sur chacune de ces sources de déperdition :

- L’enveloppe du bâtiment est entièrement refaite.

- Les radiateurs sont équipés de robinets thermostatiques.

L’eau chaude sanitaire est produite par un système semi-collectif qui couple énergie solaire et chaudière gaz grâce aux 735m2 de panneaux solaires installés sur les toitures terrasses de l’immeuble.

Le bâtiment atteint le niveau d'un label BBC neuf, une performance exceptionnelle !

Avant rénovation, le bâtiment consommait 175 Kwhep/m2/an. La rénovation du bâtiment permet d'aller bien au-delà de l’objectif initial estimé à 117Kwhep/m2/an (réduction de 30 %). En effet, après transformation, le bâtiment vise une consommation de 48 Kwhep/m2/an, soit une performance exceptionnelle pour un bâtiment rénové de cette ampleur. C’est en effet le niveau exigé pour les bâtiments BBC neufs.

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Résultat : une consommation d’énergie divisée par trois

Un projet qui tire parti des qualités du bâtiment :

- L’importance des surfaces vitrées permet de capter les apports solaires hivernaux.

- La consommation d’énergie est importante mais limitée par la compacité constructive du bâtiment.

- Le bâtiment bénéficie d’une bonne inertie (structure plancher - murs en béton).

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La mixité d’usages de l’immeuble, initiée en 1984, a complexifié le montage de l’opération.

Le partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations, la Caisse d’Epargne, Harmonie Investissements Immobiliers et la SEML Loire Océan Développement a permis la conception d’une opération originale, facilitant la rénovation et la création d’un espace de bureaux de plus de 20 000m2.

Une société a été constituée avec la SAS Sillon Tertiaire qui, avec un apport de 800k€ de la part des actionnaires, a permis une levée de fonds complémentaires de 6.5 Millions d’Euros.

Ce programme représente un investissement de près de 13 Millions d’Euros, soit 18% du budget d’intervention sur l’immeuble.

Cette opération de développement économique a été déterminante. Sans ce montage, il n’aurait probablement pas été possible de porter le projet de rénovation urbaine.

Il convient par ailleurs de souligner que l’ampleur du volet économique de ce projet le positionne comme la première opération économique d’envergure impulsée au niveau national dans le cadre de la Rénovation Urbaine.

A terme, ce pôle économique de bureaux devrait accueillir plus d’une centaine d’entreprises représentant au moins 1 200 emplois. A ce jour plus de 700 salariés travaillent déjà au quotidien au sein des Bureaux du Sillon.

L’ensemble des bureaux du Sillon constitue un des pôles tertiaires majeurs de l’agglomération nantaise dont l’attractivité est incontestable, notamment du fait de la qualité de sa desserte. Les surfaces sont louées 95 Euros HT du m2 par an. Un nouveau hall d’accès à tous les bureaux a été aménagé avenue de l’Angevinière, en face de la station de tramway « Sillon de Bretagne ».

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Un projet élaboré pour et avec ses habitants :

Une concertation globale et continue menée par la Ville :

Dans le cadre du projet de rénovation urbaine, la Ville de Saint Herblain a, dès l’origine, eu à cœur d’informer et de recueillir l’avis des habitants. Depuis 2006, la Ville a mis en place une démarche de participation des habitants du quartier. Des outils d’information et de communication sur le déroulement du projet ont été créés et diffusés régulièrement.

Au-delà des actions évènementielles spécifiques (feu d’artifice, fêtes de quartier, construction du géant d’osier...), la Ville a mis en place des lieux et moyens d’échanges plus constants : des réunions publiques annuelles présidées par le maire et les élus concernés, une lettre d’information « Sillon Demain » diffusée régulièrement aux habitants afin de présenter les chantiers en cours et à venir, ainsi qu’un site internet dédié permettant une information globale et actualisée sur l’actualité du projet.

181 appartements ont été supprimés : 114 transformés en bureaux ou équipements publics et 67 démolis. Pour Harmonie Habitat, assurer le confort des locataires pendant les travaux et accompagner les relogements, a constitué la première des priorités.

Le confort des locataires :

C'est en concertation avec des groupes d’habitants et de riverains, qu'un long travail sur les abords de l’immeuble a été mené. Au programme : mise en place de colonnes enterrées en remplacement des locaux poubelles, attribution d’une place de stationnement pour chaque logement, nouveaux espaces verts et cheminements, éclairage repensé...

Pour limiter l’espace dédié au stationnement, un parking silo de plusieurs niveaux a été créé au sud de l’immeuble et mis à disposition des locataires en octobre 2013.

Le relogement : accompagner les familles, une priorité :

Suite aux déconstructions et changements d’usage, 153 ménages ont été accompagnés pour leur relogement. Coordonnées par le comité technique de relogement (CTR), quatre bailleurs sociaux se sont engagés pour gérer le relogement des ménages concernés par la destruction de logements : Harmonie Habitat, Atlantique Habitation, LNH et la SAMO.

Une charte de relogement, signée par les bailleurs et les associations représentant les locataires, a permis d'encadrer et de garantir un traitement équitable et bienveillant sur tous les dossiers. Cette charte de relogement garantit notamment :

§ la prise en considération, par entretiens individuels, des souhaits et des besoins des locataires

§ la prise en charge totale des coûts de déménagement

§ le plafonnement des hausses de loyers à logement équivalent

§ la proposition de logements équivalents en termes de confort et d’entretien

§ la dispense d’un nouveau dépôt de garantie

§ la possibilité d’une assistance pour le déménagement

§ la possibilité d’un soutien technique et psychologique pour les personnes âgées, handicapées, isolées, à mobilité réduite...

§ jusqu’à 5 propositions de logements répondant à leurs attentes avec la possibilité du double relogement, en cas de délai pour emménager dans un logement neuf en cours de construction.

Ainsi, sur les 153 ménages concernés :

§ 47 ménages ont souhaité rester et être relogé au Sillon

§ 106 ménages ont été relogés dans le parc social des bailleurs partenaires, en majorité sur Saint-Herblain.

Cette opération a permis à Harmonie Habitat de travailler sur le parcours résidentiel des ménages et de leur proposer des logements mieux adaptés aux évolutions de la composition du ménage Du point de vue de l'accompagnement social, cette opération de relogement a été pour certains locataires une opportunité d’adapter le nouveau logement à l’actualité des besoins et des moyens de leurs familles et l’occasion de mettre en œuvre des solutions pertinentes pour les situations sociales les plus critiques.

La seconde phase d'accompagnement va consister désormais, conformément au règlement de l'ANRU, à proposer un nouveau déménagement dans un logement neuf ou conventionné depuis moins de 5 ans à la moitié des locataires concernés.

Aucune augmentation de loyer :

Ce bâtiment a vu sa façade entièrement refaite. L’ensemble des menuiseries a été remplacé et un complexe d’isolation extérieure a été rapporté, protégé par une vêture en bardage d’aluminium. L’enveloppe complète du bâtiment ainsi refaite, permet un niveau d’isolation optimisé. Le système de chaufferie collective existant a été conservé, seuls des robinets thermostatiques ont étéposés afin de permettre une meilleure modulation de la température ambiante. La production d’eau chaude est assurée à 50% par capteurs solaires posés sur les terrasses supérieures de l’ensemble.

Le cahier des charges initial de la réhabilitation du Sillon affichait un objectif de réduction de la consommation énergétique de 30%. Le travail avec l’équipe de maîtrise d’œuvre a permis de démontrer que l’isolation par l’extérieur permettait d’atteindre une consommation de 50 kwh/m2/an, soit le niveau BBC Neuf.

Pour atteindre cette performance, Harmonie Habitat a décidé d’abonder le financement de l’opération de 3M d’€ et a mis en place, à l’issue d’une concertation avec les associations de locataires, un système de participation sur la base des économies générées en termes de charge. Le montant de cette participation sera vérifié au bout de deux ans de fonctionnement pour être adapté à la réalité de la consommation énergétique. Le montant ainsi arrêté sera fixe pour une durée de quinze ans.

Harmonie Habitat a pris l’engagement de maintenir les loyers à leur niveau actuel. Les économies de charges seront réparties en parts égales entre le bailleur et les locataires.

Explication du principe pour un T3 En 2011, le montant annuel des charges de chauffage s'élevait à 752 €. En 2014, les charges de chauffage des locataires passeront de 752 € par an à 339 € par an soit une économie de 413 €. Cette économie sera répartie à parts égales : Au bénéfice du locataire, avec une réduction de 206€ à la participation au surcoût des travaux, cette seconde part de 207€ étant plafonnée en fonction de la taille du logement, soit à 276€ annuels pour un T3.

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La combinaison des actions engagées par les différents acteurs et partenaires du projet, pour un montant global de près de 100 millions d’euros, permettra, d’ici 4 ans, une transformation radicale du quartier du Sillon et de son image. Le budget d’intervention sur l’immeuble et ses abords portés par Harmonie habitat est d’un montant de 62, 9 M€ (Annexe n°4).

Le Projet de Rénovation Urbaine concerne un grand nombre d’acteurs. Trois Maîtres d’Ouvrage majeurs s’investissent sur ce projet: Harmonie habitat , la ville de Saint-Herblain et Nantes Métropole. La réhabilitation de l’immeuble et ses abords est traité par Harmonie Habitat.

La Ville de Saint-Herblain a en charge trois projets : La reconstruction du complexe sportif de l’Angevinière, l’aménagement du parc de la Savèze et la construction d’un nouveau groupe scolaire. L’aménagement de deux parvis le long de l’avenue des Thébaudières et de l’avenue de l’Angevinière sera réalisé par Nantes Métropole.

Les abords du Sillon :

Si l’immeuble a fait l’objet d’une rénovation en profondeur, c’est l’ensemble du quartier qui va se transformer au cours des prochaines années et connaître des mutations lourdes. Les équipements publics sont repensés afin de mieux répondre aux attentes des habitants. Une école est en cours de construction au cœur du projet urbain afin de regrouper les élèves du quartier et de réunir les conditions d’une plus grande diversité sociale. Parallèlement, des cheminements et voies sont créés afin d’inscrire le quartier dans la ville. Enfin, près de 1 050 logements seront construits à proximité du parc de la Savèze, sur les sites de Bagatelle et de l’Hôpitau, dont plus de 30% de logements sociaux et abordables. Une première phase d’environ 400 logements est actuellement en cours de chantier.

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Les travaux

Création du Grand Passage (5) et de deux passages traversants (2 et 8)

C'est LE symbole, s'il en est, de l'ouverture de ce nouveau quartier : la scission du bâtiment en deux parties et la création, de fait, d'un espace traversant dénommé Le Grand Passage. Deux autres ouvertures, celle de l'Angevinière (2) et celle des Thébaudières (8), déjà existantes et plus petites, sont agrandies pour faciliter les flux entre le parc, l'avenue des Thébaudières et l’avenue de l’Angevinière..

« Le Grand passage »

Première phase structurante de cette transformation, les travaux de démolition pour l’ouverture du Grand Passage ont été lancés le 8 juillet 2011.

Cette ouverture, démolissant les logements situés du 17 au 23 avenue de l’Angevinière, offre une nouvelle perspective sur le parc depuis l’avenue de l’Angevinière. Ce passage aménagé, d'une largeur de 56 mètres, facilite l’accès au parc et en affirme sa vocation publique. Il modifie radicalement l’environnement de l’immeuble et de ses abords.

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La technique de démolition

1ère phase : dévoiement des réseaux (chauffage, eau, électricité, télévision) en assurant une continuité de service totale 2ème phase : déconstruction intérieure avec tri sélectif des déchets de chantier 3ème phase : démolition par une pelle avec une pince grignoteuse, arrosage pour éviter l’envol des poussières, zone complètement close pour éviter le passage du public

4ème phase : enlèvement des déblais de béton qui pourront être concassés pour servir de remblai sur d’autres parties du chantier.

Les passages de l'Angevinière et des Thébaudières

Chacun de ces passages à une hauteur équivalente à 3 étages. L'agrandissement de ces passages qui a nécessité la suppression de 8 logements facilite les traversées de l’immeuble et lui redonne des échelles piétonnes de proximité.

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Implantation de nouveaux équipements

Le nouvel aménagement des équipements publics, déjà présents sur le site, et leur renforcement permet de les ouvrir sur l'ensemble du quartier et de créer de l’animation et de l’activité :

- le pôle «insertion / emploi» (10) rassemble en un même lieu, des services préalablement présents dans le quartier : Maison de l’Emploi, PLIE, Mission Locale ...

- le pôle «petite enfance Méli-Mélo » (13). Extension d'un multi-accueil de 25 places (transfert de la halte-garderie actuelle attenante au Centre Socio culturel), d'une crèche inter-entreprises (15 places) et d'une antenne RAM. L’inauguration a eut lieu le 14 septembre 2012.

- le pôle «social / santé» (11). Création par extension et réutilisation de logements existants. Ce pôle accueille un cabinet de médecine générale (implanté depuis la construction originelle du Sillon, un cabinet de kinésithérapeutes, un cabinet d’infirmières, un centre médico-social et un pôle destiné aux soins à domicile.

- la médiathèque Gao-Xingjian (12). Création par extension – transfert de la bibliothèque du Centre Socio-Culturel et de la ludothèque. Cet équipement renouvelé et agrandi a ouvert ses portes au public en mars 2013.

Ces deux derniers équipements sont disposés de part et d’autre du Grand Passage, afin d’en faire un lieu de vie. Ils apportent ainsi de la continuité aux aménagements. Par ailleurs, le Centre socioculturel existant est agrandi (14) et ouvert sur le parc.

Création de nouvelles aires de stationnement dédiées

Pour desservir les nouveaux services publics en pied d’immeuble, un parking public (3) sera aménagé par Nantes Métropole. Parallèlement, la partie de l’immeuble, le long de l’ avenue de l’Angevinière, dispose d'un parking extérieur réservé aux locataires (6).

Côté parc, un parking silo privatif de 360 places, a été réalisé sur quatre niveaux (7). Il est affecté aux locataires des logements et à ceux des bureaux. Ce nouveau parking permet de réduire de façon conséquente la surface d’espaces extérieurs consacrés au stationnement et donne plus de liberté à l’aménagement des abords de l’immeuble comme du parc.

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Réhabilitation de l’immeuble

MAITRISE D'ŒUVRE IN SITU A&E

ET SES CO-TRAITANTS LBLC, ROC, SONING, ISOCRATE J2C EXPERTISE, SOCOTEC, PLBI

Entreprises : Lots Clos et couvert, réhabilitation des logements et des parties communes

MANDATAIRE QUILLE CONSTRUCTION

ET SES CO-TRAITANTS BAUDOUIN, SPIE, POUGET

Entreprise : Lot Ascenseurs OTIS

Résidentialisation des abords

MAITRISE D’OEUVRE FORMA 6

ET SES CO-TRAITANTSIN SITU, TECHNIQUES ET CHANTIERS ZEPHYR, ARTELIA

ENTREPRISE ETPO

LE CONTROLEUR TECHNIQUE SOCOTEC

LE COORDONNATEUR SPS VERITAS

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Retour sur 2013 et perspectives pour 2014, le rapport d’activité du Plan Bâtiment Durable fait le point :

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Retour sur 2013 et perspectives pour 2014, le rapport d’activité du Plan Bâtiment Durable fait le point :

Retour sur 2013 et perspectives pour 2014, le rapport d’activité du Plan Bâtiment Durable fait le point :

Le Plan Bâtiment Durable a publié son rapport d’activité 2013 qui retrace les phases clés de 2013 et liste perspectives pour 2014.

2013, année dynamique pour le Plan Bâtiment Durable autant pour le neuf que pour la rénovation selon Philippe Pelletier marquée au niveau gouvernemental par l’annonce et la mise en place de différents programmes structurants pour l’atteinte des objectifs d’efficacité énergétique dans le bâtiment comme :

- le Plan d’investissement pour le logement,

- le débat national pour la transition énergétique,

- le lancement de la nouvelle France industrielle,

- la phase opérationnelle du programme de rénovation énergétique de l’habitat,

- la deuxième conférence environnementale,

- l’engagement de la démarche « Objectifs 500 000 ».

Si pour le Plan Bâtiment Durable, l’année 2013 symbolise l’entrée d’une nouvelle ère, 2014 devra confirmer l’élan. Si le bâtiment représente 43% de l'énergie consommée en France, la facture énergétique continue de progresser, le Plan Bâtiment Durable insisté sur l'importance de la transition énergétique et de la Directive énergétique adoptée en octobre 2012, dont la prochaine grande étape est la "réalisation et la transmission de la stratégie à long terme pour l'après-2020, destinée à mobiliser l'investissement dans la rénovation". L'objectif est d'établir, avant avril 2014, une stratégie de long terme pour organiser la rénovation énergétique du parc tertiaire et résidentiel, précise le rapport.

Les fondamentaux de la RT 2012 :

Effectuant un large panorama depuis la mise en place du grenelle de l’Environnement et les ambitions en matière d’efficacité énergétique, le rapport revient sur l’entrée en vigueur généralisée de la RT 2012.

La nouvelle réglementation qui divise presque par trois les exigences par rapport à la RT 2005 constitue une avancée sans précédent. Ainsi pour le Plan Bâtiment Durable, la RT 2012 offre une réelle liberté de moyens dans l’atteinte d’une performance énergétique définie. Installée durablement, la RT 2012 doit être accompagnée de labels. L’entrée en vigueur généralisée de la RT 2012 marque la disparition des labels BBC fondés sur la RT 2005. Tout au long des années 2012 et 2013, une large consultation a donc été engagée par l’administration afin de définir les prochains labels réglementaires fondés sur la RT 2012.

Deux niveaux de labels sont envisagés : « haute performance énergétique » (HPE) et « très haute performance énergétique » (THPE), et s’inscrivent dans une logique de diminution progressive de la consommation d’énergie primaire.

Ces labels, qui devaient être publiés courant 2013, font encore, début 2014, l’objet de discussions et de concertations afin de répondre aux problématiques de l’ensemble de la filière, et notamment des maîtres d’ouvrage.

Dans le même temps, le collectif Effinergie a développé un label volontaire « Effinergie + » dont les premières opérations ont émergé en 2013, ainsi qu’un label Bepos-Effinergie.

A travers le thème de la construction durable, le Plan Bâtiment Durable a donc institué un groupe de travail chargé de livrer une vision prospective de la réglementation à l’horizon 2020. Co-piloté par Christian Cléret (directeur général de Poste Immo et directeur immobilier du groupe La Poste) et Bernard Boyer(président de Sun BBF et S2T), le groupe de travail est intitulé « Réflexion Bâtiment Responsable 2020-2050 » : il ambitionne ainsi de livrer une vision prospective qui s’inscrive dans le temps long. Un premier rapport publié à l’été 2012, et enrichi des contributions d’une journée de réflexion avec les acteurs de la filière, avait révélé une approche innovante à travers un regard croisé : Hommes, Temps et Territoires.

En effet, le groupe défend l’idée que l’émergence de bâtiments « responsables », n’est possible que si l’usager et le citoyen sont remis au cœur de la réflexion, si le bâtiment est pensé en synergie avec son environnement et s’il est considéré en fonction de sa résilience et de son cycle de vie.

Les réflexions 2013 : Tout au long de l’année 2013, le groupe de travail a bénéficié de contributions et éclairages de différents acteurs du bâtiment et de l’énergie, ce qui lui a permis d’enrichir sa réflexion et de développer certaines thématiques, et l’a conduit à publier un nouveau rapport à l’été 2013.

Intitulé « Embarquement pour un bâti sobre, robuste et désirable», le rapport s’articule autour de plusieurs pistes de réflexion :

1. Penser décentralisé

2. Penser territoire et global

3. Penser contenu et usages

4. Penser opportunité et innovation industrielle

5. Former des acteurs responsables et solidaires

6. Mettre en mouvement les acteurs

Tout au long de l’année 2014, le groupe de travail, par l’intermédiaire du blog et de nouvelles auditions, va enrichir sa réflexion et confronter ses idées. Un colloque se tiendra à la fin du 1er semestre 2014 avant que les propositions soient présentées aux pouvoirs publics, permettant aussi d’enrichir le projet de loi pour la transition énergétique.

Concernant le grand volet de la rénovation, le Plan Bâtiment Durable livre les actions du gouvernement notamment dans le cadre du plan d’investissement pour le logement (PIL), le plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) qui décline un ensemble d’actions destinées à répondre à l’engagement présidentiel de rénover 500 000 logements par an d’ici 2017 : 120 000 logements sociaux et 380 000 logements privés.

En avril dernier, l’équipe du Plan Bâtiment Durable, en lien avec la rédaction du Moniteur, a organisé un événement sur le thème : "La rénovation énergétique des logements : comment accompagner les ménages?". Plus de 150 personnes étaient présentes.

A partir d’un recensement des initiatives portées par des collectivités locales, des entités privées ou des partenariats multiples, l’événement a permis de présenter une dizaine d’initiatives de guichets uniques et d’offres intégrées, reflétant ainsi la diversité des modèles possibles. Un débat a ensuite permis de croiser les regards, d’identifier les forces et les faiblesses de chacun des modèles. Un fascicule répertoriant plus de 50 de ces initiatives a été édité à cette occasion.

Sur le thème de la précarité énergétique, le Plan Bâtiment Durable rappelle que 87 % des ménages en situation de précarité énergétique sont logés dans le parc privé. Que 79 % des Français considèrent l’énergie comme un sujet de préoccupation important (vs. 70% en 2010). Et enfin, que 44 % des foyers ont restreint leur chauffage au cours de l’hiver 2012/2013 pour ne pas avoir de factures trop élevées. Sur la base des propositions portées par le Plan Bâtiment (janvier 2010) et du consensus de l’ensemble des acteurs impliqués dans l’accompagnement des ménages modestes ou en situation de précarité énergétique, le programme « Habiter mieux » a été créé. Porté par l’Agence nationale de l’Habitat (Anah), le programme constitue le volet «lutte contre la précarité énergétique» du plan de rénovation énergétique de l’habitat et de la campagne « J’éco-rénove, j’économise ». Il vise à aider, d’ici 2017, 300 000 ménages à sortir de la précarité énergétique en les accompagnant dans la définition, le financement et la réalisation des travaux de rénovation énergétique de leur logement. C’est une action pérenne, complémentaire des aides au paiement des factures, qui agit ainsi directement sur la réduction des dépenses d’énergie liées au logement. Après une montée en charge progressive sur l’année 2012, le programme s’est accéléré en 2013. 31235 logements ont fait l’objet de travaux de rénovation énergétique sur le territoire métropolitain et se répartissent comme suit : 27 530 propriétaires occupants, 2 150 propriétaires bailleurs et 1 555 logement situés dans une copropriété en difficulté ont été aidés. Le Plan Bâtiment Durable précise que l’accélération u programme est très satisfaisante, elle permet de s’inscrire dans la trajectoire pour atteindre l’objectif de 300 000 ménages aidés d’ici 2017. Toutefois, cette dynamique suppose que l’ensemble des opérateurs et acteurs sociaux soit en mesure d’absorber cette hausse spectaculaire de la demande et des dossiers. Il convient donc d’être vigilant sur ce point.

Concernant la problématique du financement, le rapport souligne que la rénovation énergétique des logements privés est encore ralentie par les complexités de fonctionnement de l’éco-prêt à taux zéro. Ainsi, on estime à moins de 30 000 le nombre de prêts réalisés sur l’année 2013, là où la première année de distribution avait permis la réalisation de plus de 80 000 prêts.

Pour le Plan Bâtiment Durable, la dynamique devrait toutefois être renforcée en 2014 par les effets conjugués de la campagne de communication « J’éco-rénove, j’économise » et le déploiement du PREH.

De plus, la simplification de la distribution de l’éco-prêt devrait trouver une traduction opérationnelle en 2014.

Par ailleurs, l’annonce du Gouvernement de l’entrée en vigueur du principe d’Eco-conditionnalité des aides publiques au 1er juillet 2014 pour l’éco-prêt à taux zéro, et au 1er janvier 2015 pour le crédit d’impôt développement durable, constitue une étape importante dans le attendue par tous le secteur. Tout au long du 1er semestre, l’équipe du Plan Bâtiment Durable suivra avec vigilance sa préparation.

S’agissant des copropriétés, le rapport note l'obligation d'un audit énergétique (arrêté du 28 février 2013), ainsi que le projet de loi ALUR (loi pour l’accès à au logement et à un urbanisme rénové) qui devrait encore faciliter la rénovation énergétique des logements en copropriété.

Le projet de loi, non encore définitif au jour où ce rapport est publié , prévoit d’abaisser la majorité requise pour les votes de travaux de rénovation (la majorité simple serait requise), d’élargir l’obligation de diagnostic à la création d’un diagnostic technique global (en plus du DPE ou audit énergétique, une analyse de l’état apparent des parties communes et de leurs équipements et un état de la situation au regard des obligations légales et réglementaires ainsi qu’une analyse des améliorations possibles.

Le diagnostic global sera mis à jour tous les 10 ans, sa réalisation sera obligatoire avant le 1er janvier 2017).

Le projet prévoit aussi la création d’un fonds de prévoyance pour financer la rénovation énergétique des copropriétés, et l’allégement des règles de majorité pour décider de surélever l’immeuble collectif.

De plus, le Plan Bâtiment Durable précise que pour financer les travaux d’économies d’énergie en copropriété, les conventions de distribution de l’éco-prêt à taux zéro collectif doivent être signées début 2014, rendant sa distribution effective.

L’équipe permanente du Plan Bâtiment Durable suit avec attention les travaux initiés sur la copropriété au sein des différentes instances, notamment au sein de l’association APOGEE.

Un « rendez-vous du Plan Bâtiment Durable » sera consacré au printemps aux initiatives de sensibilisation et de formation des acteurs de la copropriété et une action forte de mobilisation de la filière sera proposée au cours du 1er trimestre.

Sur le Parc social, le Plan Bâtiment Durable estime que les acteurs du parc social s’impliquent résolument dans l’entretien et l’amélioration de leur parc de logements, ce qui leur permet d’être également particulièrement mobilisés dans le mouvement de rénovation énergétique.

En conséquence, les 4,5 millions de logements sociaux, avec une consommation moyenne de 170 kWep/m2.an, ont un niveau de performance énergétique meilleur que le reste du parc résidentiel. Toutefois, le Plan Bâtiment Durable va rester attentif au déploiement d’un pacte d’objectifs et de moyens conclu en juillet 2013 entre l’Etat et le mouvement HLM qui prévoit la rénovation énergétique de 120 000 logements sociaux par an et à mettre en place des dispositifs d’accompagnement des ménages après travaux afin de lutter contre l’effet « rebond » et à la distribution de l’éco-PLS. Il sera également attentif à la problématique de l’amiante pour lesquels les coûts engendrés sont importants et impactent lourdement les investissements en matière d’efficacité énergétique.

Comprendre le taux de l’éco-PLS Le taux est désormais fixé :

- au taux du livret A diminué de 75 points de base pour une durée du prêt inférieure ou égale à 15 ans ;

- au taux du livret A diminué de 45 points de base pour une durée du prêt supérieure à 15 ans et inférieure ou égale à 20 ans ;

- au taux du livret A diminué de 25 points de base pour une durée du prêt supérieure à 20 ans et inférieure ou égale à 25 ans.

Autre problématique soulevée, celle de l’obligation de rénovation énergétique des logements. La question de l’opportunité d’une obligation de rénovation énergétique dans le parc résidentiel avait été posée par le Comité opérationnel du Grenelle de l’Environnement sur les bâtiments existants (conduit par Philippe Pelletier – Février 2008). Un chantier important a été lancé en 2013 avec la création d’un groupe de travail chargé d’explorer l’opportunité et les modalités d’une obligation future de rénovation dans le secteur résidentiel. Mené par Jacques Chanut (vice-président de la FFB) et Raphaël Claustre (CLER), le groupe de travail a établi un rapport dans lequel la question d’une obligation n’est pas tranchée. En toute objectivité, il explore tous les leviers identifiés sans les juger, ouvre des pistes de réflexion, formule des propositions partagées par tous et évoque les sujets qui divisent.

En préalable, le rapport souligne le caractère insoutenable de la situation actuelle avec une atteinte difficile des objectifs, la nécessité d’envisager une stratégie de long terme et d’agir impérativement sur le champ de la rénovation énergétique du parc résidentiel, et enfin l’importance d’améliorer la structuration de la filière de l’offre de service.

Ensuite le rapport constate qu’il n’existe pas d’accord sur la possibilité de mettre en œuvre une obligation généralisée de travaux, sachant que la notion même d’obligation recouvre des acceptions et des champs très variés.

Les principaux points d’accord du rapport « Explorer l’obligation de rénovation énergétique dans le secteur résidentiel »

· la nécessité d’une politique incitative plus lisible, plus large et plus exigeante en terme de performance, qui passe par une remise à plat des outils existants,

· une indispensable réforme du DPE,

· le constat que dans bien des cas, la réalisation de travaux de rénovation énergétique se heurte, s’agissant en particulier d’isolation par l’extérieur mais pas seulement, à des obstacles juridiques qu’il faut identifier et résoudre,

· la mise à jour de la réglementation thermique dans l’existant,

· la création, au sein des copropriétés, d’un fonds travaux obligatoire.

Si les contributions du groupe de travail sur l’exploration d’une telle obligation n’ont pas dégagé de consensus, elles ont permis toutefois de marquer des points d’accord évidents et particulièrement la nécessité « d ’embarquer la performance énergétique » chaque fois que cela est possible, c’est à dire, saisir l’occasion de travaux sur l’immeuble pour y associer une action de rénovation énergétique.

A cet effet, le Plan Bâtiment Durable va suivre avec attention les travaux préparatoires de la loi pour la transition énergétique, qui devrait contenir des éléments relatifs à l’évolution de la RT dans l’existant.

Enfin sur le parc tertiaire public et privé, avec plus de 922 millions de m2 de surfaces chauffées en 2010 (source : CEREN, chiffres clés du bâtiment 2011 – ADEME), une grande hétérogénéité de bâtiments et une consommation énergétique très diverse selon l’utilisation, l’ensemble du parc tertiaire représente un important d’économies d’énergie aux problématiques.

A la différence du parc résidentiel qui ne fait l’objet d’aucune norme coercitive de travaux, le secteur tertiaire public et privé présente la spécificité d’être astreint à une obligation de travaux d’amélioration de la performance énergétique.

En effet, l’article 3 de la loi du 12 juillet 2010, dite loi Grenelle 2, dispose que « des travaux d’amélioration de la performance énergétique seront réalisés dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels s’exercent une activité de service public dans un délai de 8 ans à compter du 1er janvier 2012 ».

Un décret d’application doit déterminer la nature et les modalités de cette obligation de travaux, notamment les caractéristiques thermiques ou la performance énergétique à respecter « en tenant compte de l’état initial et de la destination du bâtiment, de contraintes techniques exceptionnelles, de l’accessibilité des personnes handicapées ou à mobilité réduite ou de nécessités liées à la conservation du patrimoine historique ».

Dès lors, au printemps 2013, constatant l’absence à court terme du décret d’application, le Plan Bâtiment Durable a porté l’idée d’une action volontaire de l’ensemble des acteurs afin d’engager la rénovation énergétique du parc tertiaire public et privé.

Les perspectives en 2014 devraient apporter de nouvelles signatures de la charte notamment sous l’impulsion de l’Observatoire de l’Immobilier Durable, de Bureau Veritas et de France GBC. Des acteurs publics devraient également rejoindre plus largement la démarche, à l’initiative notamment du Conseil général de l’Essonne.

Tout au long de l’année, l’équipe du Plan Bâtiment Durable va favoriser l’accueil de nouveaux acteurs publics et privés.

Les principaux points de méthodes de la charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires publics et privés

Mobiliser les trois leviers principaux d’action : évolution des comportements, amélioration de l’exploitation et de la maintenance, travaux de rénovation du bâti ou des équipements ;

Fixer l’objectif de performance à atteindre, en tenant compte du niveau de performance initiale et des travaux déjà réalisés, en visant une réduction de la consommation énergétique d’autant plus élevée que la performance de départ est faible ;

Apprécier les efforts de réduction de la consommation rendue possible par la coopération de toutes les parties prenantes, soit immeuble par immeuble, soit à l’échelle du patrimoine dans son ensemble ;

Prendre en compte le caractère rentable et soutenable des investissements réalisés ;

Cibler l’effort en écartant du périmètre immobilier concerné certains bâtiments du fait soit de leur surface, soit de leur statut juridique en copropriété, soit de leur destination particulière.

Les signataires s’engagent à porter l’effort sur les bâtiments de plus de 1000 m2 et peuvent, s’ils le souhaitent, prendre en compte les surfaces plus petites.

Sur la base des travaux initiés fin 2013, le cadre d’élaboration des plans de progrès et le reporting sera communiqué début 2014 aux signataires de la charte.

Le comité de pilotage sera constitué et réuni au cours du 1er trimestre 2014.

Après de premiers échanges fin 2013, les travaux avec les différents réseaux consulaires devraient s’engager début 2014.

L’année 2014 doit permettre le recueil du plus grand nombre d’expériences afin d’y appuyer la rédaction du projet de décret.

Par ailleurs, sur la recherche de financement innovants de l’efficacité énergétique, le Plan Bâtiment Durable fait savoir que 2014 devrait être l’année de création du fonds de garantie porté par la CDC mandatée par le premier ministre pour poursuivre ses travaux.

Les financements européens du FEDER seront prochainement décidés et organisés pour la nouvelle période 2014-2020. Outre le soutien maintenu aux bailleurs sociaux, ils pourraient être fléchés partiellement vers les logements privés, dès lors qu’ils permettent la création de mécanismes financiers innovants.

Les innovations portées par des collectivités territoriales, notamment en termes de tiers financement et de services publics de l’efficacité énergétique, continueront de se déployer.

La loi transition énergétique devrait conduire à renforcer les dispositifs de financement de la rénovation.

L’équipe du Plan Bâtiment Durable sera attentive à toutes ces questions.

Publication du rapport d’activité 2013

Surélévation d’une maison des années 30 en milieu urbain dense

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Surélévation d’une maison des années 30 en milieu urbain dense

Surélévation d’une maison des années 30 en milieu urbain dense

Propriétaires d’une maison des années 1930 à Colombes (92), M.et Mme Gaillard ont entrepris en 2013 d’importants travaux pour développer la surface habitable de leur habitat, tout en améliorant les performances énergétiques. A l’origine en R+1, la maison est devenue en l’espace de 5 mois un R+2, grâce notamment à une surélévation effectuée à partir des combles existants. Ont donc été ajoutés 3 chambres, un dressing et une salle de bains, convenant mieux aux besoins de la famille. Ainsi, la maison de 200 m2 a gagné 80 m2 supplémentaires.

La complexité de ce chantier réside essentiellement dans son emplacement géographique. Située dans un quartier résidentiel calme, la maison est enclavée dans un tissu urbain dense qui n’offre aucune possibilité d’agrandissement sur les côtés. Seul l’ajout d’un étage supplémentaire permettait de gagner des mètres carrés. L’accessibilité complexe au site a donc conditionné le choix du matériau, qui s’est porté sur le bloc de béton cellulaire Ytong 20 cm de Xella. Facile à transporter et ne nécessitant pas d’espace de stockage important, le bloc Ytong 20 cm offre la possibilité, grâce à son poids réduit, de réaliser une surélévation de qualité sans générer de surcharge trop importante sur les fondations existantes. Le béton cellulaire présente également une excellente inertie thermique, ce qui contribue à améliorer le confort intérieur des occupants et de réaliser des économies d’énergie.

Nichée au cœur d’une rue calme des Hauts de Seine, la maison de la famille Gaillard se trouve toutefois enclavée dans un quartier résidentiel dense.

Cette situation géographique entraine des contraintes importantes en termes d’agencement et d’accessibilité :

• D’une part, les possibilités d’extension sont limitées à la seule surélévation, puisque le terrain ne permet par un agrandissement linéaire du fait de la proximité immédiate des maisons attenantes et de l’étroitesse du jardin.

• D’autre part, ce positionnement conditionne le choix des matériaux, qui doivent nécessairement être suffisamment compacts et légers pour être acheminés en petites quantités. De même, la capacité de stockage sur site est très limitée.

Fabriqué à partir de matières naturelles (sable, chaux, ciment et eau), le béton cellulaire possède une structure alvéolaire constituée de millions de micro bulles d’air qui le rend très léger. Cette légèreté en fait un allié de choix pour les chantiers aux accès difficiles puisqu’elle rend ce matériau facilement transportable. Choisi en blocs de petit format (20 cm d’épaisseur), les blocs de béton cellulaire Ytong ont parfaitement satisfait à la contrainte d’acheminement mais aussi de stockage et, également, en phase de construction, de maniabilité lors de la mise en œuvre.

Surélévation d’une maison des années 30 en milieu urbain dense

ADAPTABILITE : NE PAS AJOUTER UNE CHARGE TROP IMPORTANTE SUR LES FONDATIONS EXISTANTES

La légèreté des blocs de béton cellulaire Ytong de Xella a également permis de réaliser les agrandissements souhaités par la famille, sans surcharger les fondations existantes. En effet, la maison, construite dans les années 1930 imposait une charge maximale supplémentaire qui ne mette pas en péril la solidité de la structure.

Ainsi, avec un poids mur nu d’environ 106 kg/m2, il a été possible d’optimiser la surélévation et d’ajouter au total un étage et demi en plus, sans avoir à réaliser de travaux de consolidation des fondations ou des murs porteurs. Pour cela, plusieurs aménagements ont été effectués :

• La maison présentait à l’arrière une véranda qui a été totalement englobée dans la nouvelle structure. Ceci a permis l’agrandissement de la pièce à vivre du rez-de-chaussée, et a servi de base à l’agrandissement de l’étage supérieur.

• Le toit a été déposé et les combles surélevés pour créer un deuxième étage, fermé par une couverture en zinc.

Au total, 3 chambres dont une suite parentale tenant sur l’ensemble du deuxième étage, un dressing et une salle de bains ont ainsi été créés, soit un gain total de 80 m2.

Les blocs Ytong ont apporté deux autres bénéfices d’importance au chantier :

• Facilité et rapidité de mise en œuvre : les travaux, bien que d’ampleur, n’ont pris que 5 mois. Les blocs Ytong se découpent sans grande difficulté à la scie et se fixent par encollage. Résultats : une mise en œuvre dans des délais courts et un chantier propre.

• Modernisation de l’architecture : typée années 30, avec un style très classique, la maison a pu changer d’apparence. Plus carrée, elle se veut désormais plus moderne. Cette impression est renforcée par l’adjonction d’une toiture en zinc, très contemporaine.

PERFORMANCE THERMIQUE : ATTEINDRE AISEMENT LES EXIGENCES DE LA RT RENOVATION

Par leur composition en béton cellulaire, les blocs Ytong garantissent une isolation thermique de très haute qualité, conformément aux réglementations en vigueur. Ils participent à une correction efficace des ponts thermiques et de la perméabilité à l’air des murs. Le confort intérieur est donc réel en été comme en hiver grâce à l’inertie thermique.

Le chantier de la maison de la famille Gaillard ne fait pas exception : la structure nouvelle atteint aisément les exigences de la Réglementation Thermique rénovation, avec simplement l’ajout d’un complexe isolant de faible épaisseur. Ainsi outre un confort accru, les Gaillard pourront maîtriser la consommation énergétique de leur extension.

ZOOM CHANTIER :

Lieu : Colombes (92)

Surface d’origine : 200 m2

Surface gagnée : 80 m2

Matériaux : 100 à 120 m2 de bloc Ytong 20 cm et toiture en zinc

Durée des travaux : 5 mois

Surélévation d’une maison des années 30 en milieu urbain dense

Le premier parc éolien public et citoyen dans le département de la Nièvre à Clamecy-Oisy

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Le premier parc éolien public et citoyen dans le département de la Nièvre à Clamecy-Oisy

Le premier parc éolien public et citoyen dans le département de la Nièvre à Clamecy-Oisy

Ce parc éolien de Clamecy et Oisy, seul en France dont l’exploitation associe privé (la société ABO Invest) et public (Nièvre Energies, qui regroupe collectivités territoriales et simples particuliers) a bénéficié d’un montage financier original qui a permis la réalisation des six premières éoliennes ‘‘citoyennes’’ nivernaises.

« Faire de la Nièvre un territoire à énergie positive, couvrant ses besoins locaux par sa production d’énergie renouvelable. » L’ambition départementale a trouvé sa première traduction dans le projet de parc éolien implanté sur les communes de Clamecy et Oisy, dans le haut nivernais. Le projet est conduit par une société spécialisée, l’Allemand ABO Wind, qui exploite une dizaine de parcs éoliens en Europe. En Bourgogne, Cette dernière a développé son projet dans le cadre d’une Zone de Développement Eolien (ZDE), dispositif aujourd’hui supprimé. Le permis de construire accordé par la préfecture de la Nièvre en mai 2010 prévoit la construction de six éoliennes d’une capacité unitaire de 2,05 MW. D’après les estimations d’ABO Wind, ces turbines permettront une production annuelle de 27 500 MW/h, soit l’équivalent de la consommation de 12 000 personnes hors chauffage.

Fait inédit en France, les collectivités publiques ont tenu à être partie prenante de l’exploitation du parc éolien. Le Syndicat intercommunal d’énergies, d’équipement et d’environnement (majoritaire), les communes de Clamecy et Oisy, le Conseil général de la Nièvre ont chacun une part de la société Nièvre Energies. Les simples citoyens détiennent eux 15% de son capital .Nièvre Energies possède 35% de La Ferme Eolienne de Clamecy, société créée avec ABO Invest pour l’exploitation du parc.

L’installation de ces 6 éoliennes dans la Nièvre, constitue le premier parc éolien du département. Grâce à elles hautes de 126 mètres (2,05 MW) et aux centaines d'habitants co-financeurs, ce parc, à cheval sur les communes de Clamecy et Oisy, elles devraient fournir, selon les estimations, une production an­nuelle de 27.500 MW/h, soit l’équivalent de la consommation d’énergie de 12.000 personnes hors chauffage.

Originalité du projet, la majorité des éléments sont de fabrication française. Les pales sortent d'une usine de Dieppe (Seine-Maritime), les mats sont fabriqués au Creusot (Saône-et-Loire). Le moyeu et la nacelle viennent d'Allemagne.

Le parc éolien de Clamecy et Oisy est ouvert à l’investissement des particuliers. Et depuis que le chantier a démarré, les demandes affluent. Depuis le début des travaux, l'association Le Varne doit répondre à un afflux de personnes intéressées pour investir dans le projet. « Nous nous y attendions un peu », reconnaît Alain Chasseuil, président du Varne. « Lorsque les éoliennes sont visibles, le projet devient enfin concret. Et les gens se rendent compte qu'ils peuvent y participer. »

Cela tombe bien, la Société d'économie mixte (Sem) Nièvre Énergies, qui détiendra 35 % du parc éolien, est en train d'augmenter son capital. De 600.000 €, il va passer à 1,6 M€, peut-être davantage. Les collectivités qui font partie de cette Sem ont déjà approuvé l'achat de parts supplémentaires, la Communauté de communes des vaux d'Yonne ayant délibéré en ce sens mardi. Nièvre Énergie est aussi ouverte à l'investissement des particuliers.

« Il y a des clubs d'investisseurs déjà constitués mais ils sont à leur taille maximale de vingt personnes. Il faut donc en créer des nouveaux. Les personnes intéressées peuvent contacter le Varne et nous leur expliquerons comment procéder », détaille Alain Chasseuil.

Un club d'investisseurs compte en effet entre cinq et vingt membres, qui adoptent le régime de l'indivision. Ce peut être des membres d'une même famille, des amis… Chaque part est à 100 € et chacun doit s'engager à conserver ses parts au moins dix ans, pour obtenir un rendement attendu de 4 %.

« En moyenne, nous sommes pour l'instant à 700 € d'investissement par personne. C'est de l'épargne lente. Les gens qui investissent ne sont pas des spéculateurs qui attendent des retombées immédiates, ils ont surtout envie que leur investissement profite à des projets locaux d'énergies renouvelables », poursuit Alain Chasseuil. « Ils voient les éoliennes et ils se disent : un petit bout de ce projet m'appartient », résume Claudine Boisorieux, maire de Clamecy.

La Sem Nièvre Énergies a l'intention de s'associer à d'autres sites éoliens qui pourraient se développer dans la Nièvre ou ailleurs. Mais aussi à des projets de chaufferie au bois, photovoltaïques, hydrauliques et de méthanisation. Le parc éolien de Clamecy et Oisy est aujourd'hui un modèle à suivre.

L’ancrage au sol de ces nouveaux ‘‘dieux du vent’’ écologiques est garanti par des socles de 290 m3 de bétons CEMEX CXB® Génie Civil C35/45.

Les bétonnages ont débuté mi-juin pour s’achever mi-juillet 2013. Fondasolutions, société qui a déjà réalisé plus de 700 massifs éoliens en France a coulé, vibré et réglé 1 949 m3 de bétons durant ce mois de travaux estival. Les unités de production CEMEX Bétons de Clamecy (unité principale située dans la Nièvre) et de Saint-Brie-le-Lineux (unité d’appoint implantée dans l’Yonne) ont fourni au chantier deux types de bétons systématiquement contrôlés en consistance et résistance :

-Un béton de propreté CXB® Génie Civil C16/20, formant une ‘‘assiette’’ de quelque 35 m3 par massif ; -Un béton de structure CXB® Génie Civil C35/45, formant un socle de près de 290 m3 par massif. Les massifs en bétons sont enterrés ce qui a conduit au choix d’un CXB® de classe XA2. Utilisant un ciment PMES (CEM III), il est conçu pour résister à un environnement chimique modérément agressif. Bétons de propreté et bétons de socle sont de classe de consistance S3, assurant une fluidité compatible avec l’importance et la densité des armatures. Ces bétons pompables sont mis en oeuvre par une pompe à béton mobile de 36 m de portée à partir de 6 h du matin. La cadence de coulage des socles atteint près de 35 m3/h.

Au transport, dix camions-malaxeurs sont mobilisés pour les coulages de gros volume. Ils sont soumis à un plan de circulation rigoureux pour accéder au point de livraison, au milieu des champs. A la fin de l’été, les massifs attendaient le montage des six éoliennes dont la mise en service est prévue prochainement.

crédit : Photothèque CEMEX

crédit : Photothèque CEMEX


1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

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1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

Un investissement de près d’un milliard d’euros dans le réseau ferré français en 2014, dont 600 millions pour la maintenance et le renouvellement des voies. Dans un environnement complexe pour la conduite des travaux, le futur gestionnaire des infrastructure unifié (GIU) veut mettre en place une maintenance à « haute performance » en rupture avec les méthodes traditionnelles.

En France, 15000 trains circulent chaque jour sur le réseau, soit 4 millions de voyageurs.

Le réseau ferré national a transporté 89 Mds de voyageurs.km en 2012, soit 50% de plus que 15 ans auparavant.

Sur cette période, hormis pour les trains grandes lignes, le marché ferroviaire a cru fortement:

- +5,3% par an pour les TGV (qui ont bénéficié d’un report des trains grandes lignes),

- + 4,2% par an pour les TER et

- +2,7% par an pour les Transiliens.

La particularité de l’Ile-de-France :

L’Ile-de-France représente 2/3 du trafic en nombre de voyageurs.

- 2002 - 2012: + 40% de trafic TER

- Perspective: +30 % de voyageurs en plus d’ici 2020.

30 000 kilomètres de lignes ouvertes à la circulation commerciale, dont 2 024 km de LGV.

Plus de la moitié des voies du réseau sont électrifiées (15 687km).

C’est pourquoi, même si la réforme ferroviaire n’est pas encore actée, la mobilisation autour du futur gestionnaire des infrastructures unifié (GIU), est quant à elle déjà lancée.

Le réseau vieillit de manière inéluctable du fait de l’usure naturelle de ses composants (acier des rails ou des ouvrages d’art, bois ou béton des traverses, granulat du ballast, fer des poteaux caténaires, etc.) et de son usage intensif.

Le vieillissement touche plus de la moitié des voies, la totalité des ouvrages en terre et certaines installations de signalisation du réseau :

50 % des ouvrages d’art sont plus que centenaires (tunnels, ponts-routes, murs de soutènement, etc); Sur les 1 700 postes de signalisation du réseau principal, 330 datent d’avant 1939.

Le vieillissement du réseau sur certaines lignes impacte la performance mais jamais la sécurité. A ce titre, 10% du réseau fait l’objet de normes de ralentissement pour garantir la sécurité. Les infrastructures ferroviaires sont prévues pour une durée de vie longue et pendant cette période la sécurité est assurée en permanence.

Les travaux permettent de renouveler et de renforcer des installations anciennes (voies, signalisation, alimentation électrique, confortement d’ouvrages d’art...), de relever des quais pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite, d’aménager ou supprimer des passages à niveaux ou encore de créer de nouvelles infrastructures ferroviaires.

RFF renouvelle et développe le réseau pour améliorer la qualité des circulations. RFF a poursuivi et accéléré le renouvellement du réseau depuis 2008 grâce au Contrat de performance signé avec l’État. Ce programme de 13 Mds d’euros d’investissements prévus entre 2008 et 2015 (dont des niveaux d’investissement records en 2012 – 1,7 Md d’euros et 2 Mds d’euros d’investissements en 2013) a permis de rénover plus de 1000 km de voies chaque année (contre 500 km en 2005).

Suite au constat de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne de 2012 de « net ralentissement du vieillissement du réseau », RFF et SNCF ont mis au point une série de propositions pour amplifier la rénovation du réseau, conformément à la demande de Frédéric Cuvillier, ministre des transports.

Elles sont regroupées au sein du « Grand Projet de Modernisation du Réseau » (le GPMR): 2,5 Mds d’euros par an sur la période 2013-2020 seront consacrés à la modernisation du réseau autour de 4 engagements :

- Un réseau plus performant

- Plus de capacité pour les trains sur le réseau

- Maintenir un haut niveau de sécurité du réseau

- Des voyages plus faciles, des infrastructures plus accessibles

Des travaux nombreux et organisés sur le réseau

2.1. Quelques chiffres

Chaque année, sur les 30 000 KM de lignes :

- 480 000 km de tournées d’observation visuelle par les équipes de maintenance

- 12 000 km de caténaire inspectés par des engins spécialisés

- 160 000 traverses remplacées sur les voies

- 8 000 km d’entretien de la géométrie des voies par engins

- 1 000 km de voies intégralement renouvelées

Organiser mieux les travaux :

Le défi majeur pour RFF, la DCF et SNCF Infra consiste à moderniser le réseau, tout en continuant de faire circuler les trains.

Les travaux nécessaires à la modernisation du réseau sont planifiés et organisés afin de limiter leur impact sur la circulation des trains, notamment par des travaux de nuit ou pendant les heures creuses.

Toutefois, pendant les travaux, des ajustements peuvent être nécessaires dans la circulation des trains. Cela induit des changements d’horaires et des temps de parcours parfois allongés.

Les différentes organisations de travaux :

Habituellement, différentes organisations de travaux se combinent pour permettre de maintenir au maximum les circulations nécessaires aux voyageurs. Cette organisation au cas par cas nécessite des modifications des horaires des trains qui varient très fréquemment.

Pour remédier à cela, la planification cadencée des travaux s’applique progressivement sur le réseau, c’est ce qu’on appelle les « fenêtres travaux ». Il s’agit de planifier les travaux sur une même période de la journée toute l’année, de manière à éviter les variations trop fréquentes d’horaires pour les voyageurs.

Si tous les chantiers ne sont pas réalisés en « fenêtre travaux », ils sont organisés selon d’autres méthodes :

- Travaux de nuit, pour limiter les conséquences sur les circulations des voyageurs de jour.

- Interruption totale ponctuelle des circulations pendant quelques heures en journée pendant les heures creuses.

- Interruption partielle ponctuelle des circulations sur une voie et circulation alternée sur la voie contigüe pendant certaines heures.

- Opérations « coup de poing » : interruption totale des circulations de 24 à 55 heures pour permettre la réalisation de travaux particulièrement délicats (changement d’appareils d’aiguillages, suppression de passages à niveaux).

- Massifications : chantier intégrant plusieurs types d’interventions simultanément (Renouvellement Voie- Ballast + renouvellement d’appareils de voie + renouvellement de la signalisation).

- Travaux ponctuels de réparation d’avaries : il s’agit de réparations en urgence, suite à un aléa (chute d’arbre sur caténaire lors de tempête).

La suite rapide et les chantiers de renouvellement :

1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

Véritable usine roulante, la suite rapide est capable de remettre à neuf l’ensemble des constituants de la voie dans un temps très limité, le principal enjeu étant de gêner le moins possible la circulation des trains commerciaux.

Trois suites rapides existent en France, une quatrième sera livrée en Ile-de-France en 2014. La suite rapide est longue de plusieurs kilomètres et intègre de nombreux engins les uns à la suite des autres.

Son objectif est la remise à neuf de l’ensemble des constituants de la voie dans un temps très limité, le principal enjeu étant de gêner le moins possible la circulation des trains commerciaux. Une suite rapide est capable de renouveler jusqu’à 1000 mètres de voies en une journée tout en permettant des circulations commerciales entre les différentes opérations. Ce dispositif industriel nécessite l’intervention d’environ 400 ouvriers, techniciens et ingénieurs.

Qu’est-ce qu’un chantier de renouvellement ?

Un chantier de renouvellement de voie consiste à remplacer la totalité ou une partie des éléments qui la constituent : le ballast, les traverses, les rails et les systèmes de fixation des rails. Les raisons qui motivent un renouvellement des voies peuvent relever de l’usure de la voie ou d’impératifs de confort, de performance, ou de productivité. En effet, passé un certain âge, l’état de la voie ne permet plus de garantir, par des méthodes classiques d’entretien, une résistance des éléments de structure et des performances convenables. Des travaux lourds et coûteux, qu’il faut mener à une fréquence comprise entre 30 et 50 ans.

La composition d’une voie ferrée:

1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

Les 4 étapes d’un chantier de suite rapide :

1. Le dégarnissage : l’engin soulève la voie et extrait l’ancien ballast. La partie récupérable est redéposée sous la voie, tandis que le ballast non récupérable est chargé dans des wagons situés à l’avant de la machine.

2. La substitution : les attaches des rails sont retirées pour pouvoir écarter les anciens rails de la voie. Les vieilles traverses en bois sont retirées et remplacées par des traverses en béton. Les longs rails neufs sont progressivement mis en place, fixés sur les traverses et soudés entre eux.

1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

3. Le relevage : la voie est remise à niveau par des relevages successifs et très précis de 80 mm maximum chacun. Du ballast est déversé puis la voie est positionnée avant que le ballast ne soit profilé.

4. La libération et le nivellement supplémentaire : le rail est amené à une température comprise entre 20 et 32°C. Il s’agit de préparer le rail aux efforts de dilatation et de traction qu’il subit en permanence lors des variations de température.

1000 CHANTIERS EN 2014 POUR LE RÉSEAU FERRÉ FRANÇAIS

Pour ouvrir le Château de Versailles au Monde, le Pavillon Dufour continue d’écrire l’empreinte historique

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Pour ouvrir le Château de Versailles au Monde, le Pavillon Dufour continue d’écrire l’empreinte historique

Pour ouvrir le Château de Versailles au Monde, le Pavillon Dufour continue d’écrire l’empreinte historique

La future entrée principale, dessinée par Dominique Perrault, doit permettre d’ouvrir le Château de Versailles au Monde et donc au plus grand nombre.

Porte d’accès au Châteu à partir de mars 2015, le Pavillon Dufour, baptisé du nom de l’architecte Alexandre Dufour (1760-1835) qui supervisa sa construction entre 1814 et 1829, constitue le dernier chantier d’envergure mené au château de Versailles, visant à symétriser la façade côté ville.

Le Pavillon Dufour occupe l’emplacement initial du pavillon de tête de l’aile sud brique et pierre édifiée en 1662 par l’architecte Louis Le Vau, en avant du petit château de Louis XIII, afin d’abriter les premières écuries du Roi Louis XIV, qui, prit de passion pour le château de son père, lançait les premiers aménagements destinés à des séjours prolongés. Surmontée d’un comble divisé en logements, l’aile des écuries bordait au sud l’avant-cour du Château et avait pour symétrique au nord l’aile des cuisines et des offices.

Avec la construction de « l’enveloppe » de Le Vau, les deux ailes des communs sont définitivement reliées et intégrées au Château en 1671. Ces dernières sont surélevées d’un étage couvert d’un toit terrasse, tandis que les pavillons du côté ville reçoivent une nouvelle façade composée d’un majestueux portique à colonnes toscanes, couronnées d’une balustrade et de statues. Entre les colonnes des portiques, une grille fut installée dans la continuité de celle fermant la cour Royale.

Au cours des années 1678-1679, le premier architecte du Roi, Jules Hardouin-Mansart fit ajouter un comble brisé couvert d’ardoises et orné de plombs dorés, ainsi qu’un lanternon au sommet des pavillons, afin d’harmoniser les deux ailes avec le style du château côté cour.

Crédit photographique : © Patrick Tourneboeuf/Tendance Floue/Oppic. Décembre 2013

© EPV / Ch. Milet

© EPV / Ch. Milet

Après le déménagement des écuries, le rez-de-chaussée de l’aile sud fut, pour les besoins officiels, divisé en plusieurs espaces, dont l’antichambre du Conseil privé, la Salle du Conseil privé, la Salle des Ambassadeurs et la Salle du Grand Maître de la Maison du Roi. À l’étage noble se trouvait de 1680 à 1690, l’appartement des Enfants de France, puis successivement au XVIIIe siècle celui du cardinal de Fleury, du duc d’Aumont ou encore le logement du duc et de la duchesse de Polignac.

Dès 1760, sous l’autorité de l’architecte Ange-Jacques Gabriel, naquit le dessein du « grand projet » visant la mise en accord des façades du château côté ville. L’exécution du « grand projet » débuta en 1771, avec la destruction de l’ancienne aile nord des communs dénommée « Aile du Gouvernement », dont le portique menaçait ruine, et l’édification à la place d’un nouveau bâtiment d’une belle et noble architecture classique, l’actuelle « Aile Gabriel ».

La mort de Louis XV, les problèmes de créance, suivis de la défection du pouvoir royal, mirent en suspens le projet de reconstruction et laissèrent en cette fin d’Ancien Régime deux ailes symétriques au château de Versailles côté ville.

C’est pour corriger cette regrettable dissonance que Napoléon décida en 1810 de reconstruire l’aile sud, dénommée « Aile Vieille ». L’Empereur confia l’entreprise à l’architecte Alexandre Dufour. Ce n’est toutefois qu’à la chute de l’Empire, en 1814, que démarrent les travaux. Seul l’ancien pavillon à portique est démoli pour être reconstruit d’après les relevés du pavillon Gabriel en vis-à-vis. La vieille aile brique et pierre est quant à elle restaurée. Sous le règne de Louis-Philippe, l’architecte Frédéric Nepveu y aménagea au premier étage, entre 1833-1842, des salles pour présenter les gouaches du musée de l’histoire de France.

À la fin du XIXe siècle, l’état de délabrement de la Vieille Aile nécessita une reconstruction et un redressement de la façade sur la cour Royale, avec une reprise des fondations. Les travaux furent dirigés par l’Architecte Marcel Lambert. Entre 1921 et 1923, son successeur Benjamin Chaussemiche entreprit une importante consolidation de la Vieille Aile par le béton armé, tandis que la moitié droite de la façade du côté de la cour des Princes était reconstruite.

En 1954, l’architecte Marc Saltet intervint sur la toiture du pavillon Dufour en y installant une verrière devant assurer l’éclairage zénithal du nouvel atelier de restauration de tableaux. Par la suite, la « Loi-Programme » votée en 1978 permit, sous la direction de l’architecte Jean Dumont, le réaménagement intérieur du pavillon et de la Vieille Aile occupés par la conservation du musée et un auditorium. Enfin, les derniers travaux furent dirigés par Frédéric Didier, architecte en chef du château, en 1996, et concernèrent la création de bureaux dans les combles de la Vieille Aile, afin d’accueillir les services de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, jusqu’à leur déménagement en février 2013.

© EPV / Ch. Milet

© EPV / Ch. Milet

Véritable projet patrimonial : Dès sa conception, le schéma directeur du château de Versailles, dans son volet d’amélioration de l’accueil du public, prévoyait de restructurer la Vieille Aile et le pavillon Dufour pour les consacrer entièrement à l’accueil du public individuel.

Ce parti s’est rapidement imposé comme répondant de façon incontournable aux besoins tant du point de vue historique et patrimonial que fonctionnel.

Les deux pavillons à colonnes, Gabriel au nord et Dufour au sud, encadrant la cour Royale, constituent en effet un signal architectural évident dans la composition monumentale car leur ordonnance nouvelle a été conçue, à la fin du XVIIIe siècle, pour servir aux entrées publiques du château.

L’inachèvement du projet, le détournement de leur fonction à des fins de service et de logement ont pendant plus de deux siècles occulté cette intelligence qui se révèle aujourd’hui à la faveur de la mise à exécution progressive des travaux du schéma directeur.

Car le chantier en cours, mené en collaboration avec Dominique Perrault, est l’aboutissement d’un long et complexe processus qui a nécessité de tenir pendant près de deux décennies un cap volontaire, dans une perspective à long terme.

L’ambitieux projet conçu par Dominique Perrault s’inscrit donc dans une dynamique plus large, dont il constitue en quelque sorte « la partie émergée de l’iceberg ».

Il se coule au sein du patrimoine qui a été dûment reconnu et analysé, afin de préserver avec le maximum de soin les traces du passé, voire de les révéler.

Drastiquement rénovée à la fin du XIXe et au XXe siècles, la Vieille Aile se prêtait plus que tout autre endroit du Château à une reconversion prenant en compte largement de nouvelles fonctionnalités, car son potentiel archéologique était très amoindri, même si l’apparence extérieure n’en laissait rien voir...

Cependant, au-delà des espaces de créativité qu’a su investir Dominique Perrault, ce nouvel équipement conserve toute la mémoire du passé, mieux il la révèle partout où elle était défigurée ou occultée. Ainsi les beaux vestibules de pierre du pavillon Dufour qui seront dégagés offrant un digne pendant à ceux du pavillon Gabriel, les exèdres de la salle du Conseil ou les sous-sols voûtés de la cour des Princes, dépendances des cuisines royales naguère inaccessibles.

À l’extérieur, la restauration des couvertures sur la cour Royale avec leur décor de plomb doré parachèvera la grande scénographie du pouvoir voulue par Louis XIV, tandis que la façade sur la cour des Princes enfin réhabilitée selon son état primitif témoignera de la polychromie des matériaux mis en scène par Le Vau et Mansart.

Projet à la fois ambitieux et modeste, l’aménagement du nouvel accueil du public au sein de la Vieille Aile et du Pavillon Dufour sera, nous l’espérons, une réalisation pertinente qui saura s’inscrire dans la durée, au service d’un monument magnifique que nous sommes appelés à partager avec un public toujours plus avide de beauté et de rêve.

Pour ouvrir le Château de Versailles au Monde, le Pavillon Dufour continue d’écrire l’empreinte historique

Réflexion de Dominique Perrault sur ce vaste projet de réaménagement du Pavillon :

« Si le pavillon Dufour apparaît tardivement dans l’histoire du château de Versailles - près d’un siècle et demi après que Louis XIV et sa cour ont quitté le Palais-Royal pour faire de Versailles le siège de la monarchie -, son histoire illustre les campagnes de travaux successives ayant transformé le modeste pavillon de chasse de Louis XIII en l’un des trésors les plus précieux du patrimoine national. De la résidence d’agrément, où le Roi Soleil venait prendre le divertissement de la chasse, au monument le plus emblématique du classicisme français, Versailles aura été un chantier permanent.

Lorsqu’est construit le pavillon Dufour, le château n’est plus la résidence des monarques mais pas encore le grand musée national de l’histoire de France porté par Louis-Philippe. Fraîchement restaurée, la monarchie entreprend la reprise du projet inachevé de Louis XV de transformer la façade ville du château en installant aux avant-postes de la cour Royale le pendant du pavillon Gabriel parachevant ainsi la composition symétrique générale du Château. Cependant, faute de crédits, la partie arrière du pavillon Dufour ne fut jamais terminée. »

Depuis 2003, l’établissement public s’est engagé dans le plus important chantier que l’ancien domaine royal ait connu depuis Louis-Philippe, visant la restauration du monument historique et de ses décors, la mise en sécurité de l’ensemble du site ainsi que la simplification des accès au château, dans l’esprit du projet inachevé de Gabriel, via les deux pavillons d’entrée. Lauréate du concours d’architecture lancé en 2011 pour concevoir et réaliser l’accueil des visiteurs dans le pavillon Dufour, notre proposition consiste à aménager une entrée royale, à repenser la séquence inaugurale du Château en conservant strictement la physionomie c’est-à-dire la volumétrie, les proportions et les dimensions du pavillon Dufour bien sûr, mais également de la Vieille Aile.

Condamnée par les projets successifs d’anoblissement de la façade ville du Château, la Vieille Aile doit son salut aux contingences de l’histoire. Miraculeusement graciée, elle constitue un témoignage précieux des différentes étapes ayant conduit à la composition que l’on connaît, installant entre la cour Royale et la cour des Princes une irrégularité sympathique. »

© Didier Ghislain/DPA/Adagp

© Didier Ghislain/DPA/Adagp

« J’ai souhaité conserver cette aspérité, ne participer ni au lissage de l’histoire en en comblant les vides, ni à sa théâtralisation en doublant la façade de la Vieille Aile sur la cour des Princes, comme cela était suggéré dans les documents de concours. Au contraire, nous avons mobilisé cette dissymétrie au service du projet, lui trouvant une place dans le nouveau dispositif de visite du Château.

Une fois ces considérations patrimoniales énoncées, l’enjeu fondamental et premier est celui de la gestion des flux. Comment aménager au sein d’un pavillon à la géométrie contrainte les conditions optimales d’accueil pour près de 6 millions de visiteurs annuels, de tous horizons et évoluant à des vitesses différentes?

À la base du projet, il y a la volonté d’inscrire l’expérience des visiteurs dans une marche en avant, dans un mouvement continu depuis la place d’Armes sur laquelle veille Louis XIV du haut de son cheval, jusqu’à l’intimité des appartements royaux. Les visiteurs vont franchir une succession de lieux, comme autant d’étapes avant d’accéder aux grandioses galeries, et découvrir la quintessence du patrimoine de la France. Une procession qui débute en franchissant la grille d’honneur, en foulant les pavés de la cour jusqu’à l’Aile sud des Ministres où se trouve la billetterie, puis en pénétrant dans le pavillon Dufour avant de ressortir, après le contrôle de sécurité, la récupération des audioguides et les éventuels arrêts aux vestiaires / commodités, dans la cour Royale.

À mesure que les visiteurs se rapprochent de la cour de Marbre, qu’ils s’enfoncent dans l’intimité de la monarchie, la marche ralentit, l’évolution se fait plus lente. En franchissant le pavillon de tête, sorte de narthex ouvrant sur le grand espace libre et décloisonné de la Vieille Aile, la densité du flux augmente autant que la densité des regards.

Afin d’éviter les congestions et de limiter le sentiment d’attente, deux files prolongent les deux travées d’entrée du pavillon et mènent les visiteurs à un unique comptoir déporté le long de la cour des Princes, où les visiteurs récupèrent les audioguides. Ouvrant à gauche sur la cour des Princes et l’Aile du Midi, à droite sur la cour Royale et l’Aile Gabriel, la Vieille Aile constitue l’antichambre de la visite.

La volonté de libérer intégralement le plan au niveau de la cour afin d’assurer la lisibilité du circuit de visite complexifie encore l’équation de projet, les surfaces disponibles restantes ne permettant pas de recevoir l’ensemble des fonctions nécessaires à l’accueil du public. Accessibles hors douane depuis la façade sud du pavillon Dufour, le salon de thé et l’auditorium prennent respectivement et assez naturellement place aux premier et deuxième étages. »

© Didier Ghislain/DPA/Adagp

© Didier Ghislain/DPA/Adagp

« Toutefois, comment dégager l’espace nécessaire aux vestiaires, consignes, sanitaires... tout en permettant aux visiteurs qui terminent leur périple de récupérer leurs effets personnels et de quitter le château sans perturber le flux entrant ?

La solution est venue en investiguant le sous-sol, en regardant sous la Vieille Aile bien sûr, mais également sous la cour des Princes. La différence de niveau entre les ailes et le corps central du Château mais également la topographie en pente douce ascendante de la cour d’Honneur suscitent naturellement une curiosité d’archéologue. Nous avons alors exploité la présence de volumes sous la cour et au niveau -1 de la Vieille Aile pour créer et unifier un niveau souterrain, connecté de plain- pied au rez-de-chaussée de l’Aile du Midi, point final du circuit de visite.

Depuis le niveau cour, deux nouveaux escaliers relient le niveau créé en sous-sol. L’escalier Chambord, à l’extrémité ouest de la grande galerie, permet au public de descendre au rez-de-chaussée afin d’y trouver tous les commodités préalables à la visite (vestiaires, consignes, toilettes). Un grand escalier de pierre, à l’air libre, longeant la façade de la Vieille Aile, relie le volume souterrain à la cour des Princes. Un volume de verre formant rambarde accompagne l’escalier sur toute sa longueur et s’enfonce dans le sol pour introduire une lumière précieuse, chauffée par les feuilles de métal anodisé qu’il renferme. Aligné sur la façade sud du pavillon Dufour, cet instrument d’optique sort de terre là où précisément aurait dû être édifié, près de 200 ans plus tôt, le pendant de l’Aile Gabriel, selon le plan de composition générale de la façade ville du château.

L’histoire aurait été trop facile. Trop lisse.

La dichotomie courante qui oppose au patrimoine le monde contemporain masque la douceur et la bienveillance de l’architecture d’aujourd’hui vis-à-vis de son aînée, l’affection partagée de l’espace et de la matière. Avec Gaëlle Lauriot-Prévost, nous avons conduit pour les aménagements intérieurs du nouveau pavillon d’entrée un travail sensible, complice et aimant à l’égard du patrimoine de France. Lustreries, tapisseries et métalleries contemporaines, dessinées par variation, déclinaison, géométrisation et abstraction à partir de certains détails tirés des représentations célèbres qui nourrissent l’imaginaire du château de Versailles, meubleront le futur pavillon Dufour.

L’histoire du château de Versailles continue de s’écrire au gré de ses chantiers, de ses travaux, poursuivant près de deux siècles plus tard « le premier des grands chantiers culturels de la France contemporaine », dédié, comme le rappellent les pavillons d’entrée « À toutes les gloires de la France », et résumé de la plus belle des façons par Victor Hugo à l’occasion de l’inauguration du Musée de l’histoire de France : « Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien. Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe ; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique ; c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice ; c'est avoir installé le présent dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV ; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles. » Dominique Perrault - Architecte du projet

© Didier Ghislain/DPA/Adagp

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Chronologie

1662

Construction par Le Vau de deux ailes symétriques au nord et au sud de l’avant-cour du château de Louis XIII.

1671

Les deux ailes sont reliées à « l’enveloppe » de Le Vau. Elles sont surélevées d’un étage et couvertes d’un toit terrasse. Les pavillons côté ville sont flanqués d’un portique.

1678-1680

Mansart remplace les toitures des deux ailes par des combles brisés et surmonte les pavillons d’un lanternon.

1771

L’aile nord est reconstruite selon les plans de Gabriel établis pour le « grand projet », lequel est rapidement interrompu. Non reconstruite, la Vieille Aile reste en dissonance avec la nouvelle Aile Gabriel en vis-à-vis.

1814-1829

Démolition du pavillon de tête à portique de la Vieille Aile et construction du Pavillon Dufour selon les plans et les élévations de Gabriel. La Vieille Aile est restaurée.

1888-1889

Sous la direction de Marcel Lambert, reconstruction et redressement de la façade de la Vieille Aile côté Cour Royale.

1921-1923

Benjamin Chaussemiche entreprend la consolidation de la Vieille Aile à l’aide de poteaux et de charpentes en béton armé.

1954-1955

Création par Marc Saltet d’une verrière au sommet du Pavillon Dufour pour éclairer le nouvel atelier de restauration.

1978-1981

Nouveaux aménagements intérieurs pour la conservation et leurs services, sous la direction de Jean Dumont.

1996

Sous la direction de Frédéric Didier, les combles de la Vieille Aile sont convertis en bureaux.

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Pensée du Jour

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Pensée du Jour

" On doit vivre sa vie en essayant d'en faire un modèle pour d'autres"

Rosa Parks  1913 - 2005

Un manifeste pour produire l'énergie renouvelable à proximité des lieux de consommation en circuit court

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Un manifeste pour produire l'énergie renouvelable à proximité des lieux de consommation en circuit court

Un manifeste pour produire l'énergie renouvelable à proximité des lieux de consommation en circuit court

Alors qu’ont eu lieu les 15èmes assises territoriales de l’énergie, les 28, 29 et 30 janvier derniers à Dunkerque, dont les grandes lignes notamment autour du projet de loi sur la transition énergétique n’ont pas permis d’avancer et le mystère reste entier, la concertation sur l’autoconsommation bat son plein. Dernièrement, les professionnels ont parachevé un manifeste en faveur de l’autoproduction.

Les modes de production et de consommation de l’électricité vont connaitre une profonde mutation dans les années à venir. Plusieurs signaux nous l’indiquent :

Le prix de la production locale des énergies renouvelables (Eolien et solaire) devient inférieur au prix de l'énergie produite de manière centralisée grâce à la baisse continue des prix des technologies renouvelables. Contrairement aux énergies conventionnelles, le prix de production des énergies renouvelables est stable une fois l’investissement réalisé.

Le prix du KWh produit de manière centralisée augmente chaque année, en raison du prix de production des moyens traditionnels plutôt haussier du fait de la raréfaction du combustible, des coûts induits substantiels dus à l’allongement de la durée des centrales nucléaires, à leur mise en sécurité et à l’enfouissement des déchets.

Les tarifs d'achat des énergies renouvelables (Eolien et solaire) qui sont en constante régression, ne suffisent plus à assurer seul le développement de ces filières.

Cette transition énergétique est une opportunité pour nos territoires. Elle doit être source d’innovation et de renforcement du lien social, autour des valeurs de progrès et de partage. Face à ce contexte, nous devons ensemble bâtir de nouveaux modèles économiques et démocratiques en évitant les pièges du passé. Ce manifeste vient formaliser notre démarche qui se veut constructive, positive, pragmatique et conforme au cadre réglementaire actuel.

Aujourd’hui, les 800 MW de solaire photovoltaïque annuels fixé comme un seuil par le ministre de l’écologie Philippe Martin représentent un volume d’activités notoirement insuffisant pour la survie de la filière française. Les volumes additionnels, au-delà des tarifs en place et des systèmes d’appels d’offres, passent nécessairement par un développement de l’autoconsommation sur des créneaux complémentaires quand les conditions techniques et économiques sont réunies. Et elles le seront de plus en plus fréquemment à l’avenir. Et ce d’autant que l’engouement des consommateurs pour l’autoconsommation est avérée.

A la question : « Dans les mêmes conditions économiques, si vous étiez équipé de panneaux photovoltaïques vous permettant de produire votre propre électricité, que préfèreriez-vous ? 88 % des Français répondent : « Consommer directement l’électricité produite et vendre l’excédent au réseau ... » (sondage Ifop pour Qualit’EnR de janvier 2014).

Ce manifeste est un message rédigé par les acteurs de la transition énergétique et destiné aux citoyens. Pour impulser la transition énergétique, le manifeste propose 8 principes :

1. Maximiser la part des énergies renouvelables dans nos consommations individuelles et collectives,

2. Produire l'énergie renouvelable à proximité des lieux de consommation en circuit court (Maison, quartier, ville, agglo, département, région),

3. Renforcer la robustesse des territoires en amorçant la décentralisation du secteur de l'énergie (Système de régie régionale de l’énergie),

4. Réduire les consommations d'énergie en permettant l’appropriation des solutions d'efficacité et de sobriété énergétique par les usagers,

5. Fournir aux citoyens de l'énergie à un prix bas sans en faire payer les conséquences aux générations futures,

6. Décourager les pratiques non vertueuses en matière de production/consommation d'énergie,

7. Simplifier les démarches administratives de la production et de la consommation locale d’énergie,

8. Développer l’emploi local non délocalisable, afin que l’argent de nos dépenses en énergie « reste dans notre territoire ».

Pour lancer sa ch’troisième révolution industrielle, Dunkerque décarbone ces énergies en injectant de l’Hydrogène…

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Pour lancer sa ch’troisième révolution industrielle, Dunkerque décarbone ces énergies en injectant de l’Hydrogène…

Pour lancer sa ch’troisième révolution industrielle, Dunkerque décarbone ces énergies en injectant de l’Hydrogène…

Pour lancer sa mutation énergétique, le Nord a lancé un vaste plan qui se prédestine à devenir le pôle d’une troisième révolution industrielle. Pour activer sa démarche, le Nord s’appuie sur 5 piliers dont l’un est axé sur le déploiement des technologies de stockage par le biais de l’hydrogène. L’hydrogène, nouvelle énergie verte…

C’est donc à travers ce volet que la Communauté urbaine de Dunkerque, coordonné par GDF SUEZ, mène un projet de démonstration GRHYD, une gestion des réseaux par l’injection d’hydrogène pour décarboner les énergies.

L’hydrogène est régulièrement cité comme source d’énergie d’avenir car il apporterait une réponse à deux des principaux défis énergétiques du XXIe siècle : l’épuisement progressif des sources d’énergie non renouvelables, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre et polluants locaux, car la combustion de l’hydrogène ne dégage que de l’eau.

Le principal atout de l’hydrogène est sa capacité à produire de l’énergie, et en particulier de l’électricité. L’hydrogène permet par exemple d’envisager un véhicule totalement non polluant (électrique), avec une autonomie importante, et au rendement énergétique intéressant.

L’agence internationale de l’énergie estime ainsi que l’hydrogène devra «jouer un rôle crucial» dans l’économie mondiale mais sa production, son stockage et son transport nécessitent encore des optimisations technologiques, de sorte que son utilisation de masse est espérée à l’horizon 2025-2030.

Mené par GDF SUEZ au sein d’un groupement de 12 partenaires, le projet GRHYD a pour objectif de transformer en hydrogène de l’électricité issue d’énergies renouvelables et produite en dehors des périodes de consommation, pour la valoriser via les usages du gaz naturel (chauffage, eau chaude, carburant, etc.).

Ce projet est composé de deux projets de démonstration sur le territoire dunkerquois :

Un projet de carburant Hythane® à échelle industrielle. Une station de bus GNV sera adaptée au mélange hydrogène-gaz naturel, à hauteur de 6 % d’hydrogène et ensuite jusqu’à 20%.

Un projet d’injection d’hydrogène dans un réseau de distribution de gaz naturel. Un nouveau quartier d’environ 200 logements sera alimenté par un mélange d’hydrogène et de gaz naturel, dans des proportions d’hydrogène variables et inférieures à 20 % en volume.

Ces deux pilotes portent sur une durée de 5 ans. Ils permettront d’évaluer la pertinence technique, économique et environnementale de cette nouvelle filière énergétique.

Ce projet GRHYD représente l’étape logique d’une série d’expérimentations, elles aussi menées sur le territoire dunkerquois, tels qu’ont pu l’être les projets EPACOP et surtout ALTHYTUDE. Cette étape est celle de la démonstration à plus grande échelle, qui est la transition nécessaire entre les expérimentations précédentes et l’ambition d’une industrialisation future de ces processus et solutions.

Retour sur le contexte européen et national en matière d’énergie, mais aussi sur des projets antérieurs et déterminants, chers à GDF SUEZ et à la Communauté urbaine de Dunkerque, qui ont permis d’arriver à cette nouvelle étape qu’est GRHYD.

Volontaire dans la mise en œuvre d’actions innovantes dans le domaine de l’énergie et du climat, l’agglomération dunkerquoise a été, depuis plusieurs années, le terrain d’expérimentation de projets de recherche sur la production et l’usage de l’hydrogène. Deux projets, l’un portant sur l’expérimentation de micro piles à combustible dans des bâtiments publics (EPACOP / 2003-2006) et l’autre sur l’usage de l’hydrogène comme carburant dans les transports en commun (ALTHYTUDE / 2005-2010), ont permis de faire évoluer les réglementations et d’éprouver des technologies d’avenir proche.

Le Nord-Pas de Calais se trouve au cœur du plus grand réseau hydrogène du monde qui appartient à Air Liquide. La région bénéficie de cette interconnexion, ces réseaux existent depuis plus de trente ans et sont maîtrisés. Au sud du département, l’hydrogène est déjà liquide. La région, qui souhaite s’impliquer dans la voie d’avenir qu’est l’hydrogène, a élaboré une feuille de route en 2012 dans la perspective de se placer en pointe dans ce domaine, valoriser les savoir-faire industriels, franchir progressivement les différentes étapes technologiques et économiques, et préparer les emplois de demain.

Elle a ensuite demandé à Jeremy Rifkin, économiste et auteur de l’ouvrage « La troisième révolution industrielle » d’élaborer un Master Plan. Celui-ci préconise un développement massif des énergies renouvelables, avec le développement du stockage grâce à l’hydrogène. La région s’est depuis dotée d’un pôle Energie 2020, qui est un pôle d’excellence à vocation économique visant à développer l’énergie.

Un projet aux multiples enjeux, articulé en 2 volets

L’idée est de tirer parti de l’intermittence de la production d’électricité d’origine EnR, et donc des périodes de surproduction, pour produire de l’hydrogène ou du méthane (gaz naturel reconstitué ou méthane de synthèse). Le développement de la filière hydrogène apporte une réponse aux enjeux énergétiques et environnementaux en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en valorisant les savoir-faire industriels de la région mais aussi ses ressources naturelles, en apportant un soutien au développement économique local et en anticipant le déploiement des véhicules fonctionnant à l’hydrogène.

Le projet se décline en deux parties portant sur une durée totale de cinq ans : un volet « Habitat/logement » et un volet « Transport ». Deux démonstrations de production, distribution et utilisation locale d’hydrogène d’origine renouvelable en mélange avec le gaz naturel, seront réalisées sur le territoire de la Communauté urbaine de Dunkerque. Elles seront soutenues en amont et en aval par des actions de recherche industrielle. La production d’hydrogène s’appuiera sur la technologie des électrolyseurs et celle du stockage « solide ».

Le volet « Habitat/logement »

Le premier démonstrateur de recherche concernera le développement d’une nouvelle solution énergétique : l’injection d’hydrogène dans le réseau de distribution de gaz naturel dans des proportions variables et inférieures à 20 % en volume pour satisfaire les besoins de chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire) des 200 nouveaux logements prévus dans le nouveau quartier, efficace énergétiquement, de la Zone d’Aménagement Concerté de Cappelle-la-Grande.

Distribution de mélange Gaz Naturel-Hydrogène dans un quartier neuf à Cappelle-la-Grande

Le concept qui vise à alimenter un quartier urbain avec un nouveau type de gaz combustible, objet du premier Lot du projet GRHYD, a été favorablement accueillie par la Communauté urbaine de Dunkerque et sera étudié dans le cas de la construction d’un quartier neuf dans la commune de Cappelle-la-Grande, au sud de l’agglomération de Dunkerque.

Ce quartier neuf rassemblera environ 200 logements (logements collectifs et individuels). Par ailleurs une extension de l’hôpital, voisin de ce quartier neuf, a été décidée par l’EPSM des Flandres (Etablissement Public de Santé Mentale). Aussi le projet GRHYD envisage d’étudier les 2 configurations pour la distribution du mélange Gaz Naturel-Hydrogène :

• Une distribution pour les 200 logements neufs uniquement ;

• Une distribution englobant les 200 logements neufs et l’hôpital voisin.

Il s’agit du seul cas de quartier neuf accessible permettant de réaliser une étude concrète et de décliner le concept en décrivant les grandes lignes d’une première solution de distribution de mélange Gaz Naturel-Hydrogène.

La taille de la démonstration permettra de commencer à rendre compte de la réalité technologique :

La démonstration permettra d’évaluer les impacts techniques de la distribution de mélange Gaz Naturel-Hydrogène sur les appareils à gaz (chaudières, chauffe-eaux, cuisinières) et sur les matériels de réseau (compteurs, connexions, vannes, ...). La taille de la démonstration est suffisante pour évaluer les matériels de base (appareils à gaz et matériels de réseau) présents dans tout le réseau de distribution.

Le fait que tous ces matériels soient neufs présente un avantage technique : la probabilité est plus grande qu’ils supportent l’ajout d’hydrogène que dans le cas d’appareils existants plus anciens.

La taille de la démonstration permettra de commencer à rendre compte de la réalité organisationnelle :

Hormis le commercialisateur d’énergie, les partenaires impliqués dans la démonstration représentent tous les maillons de la filière : producteur du mélange (Cofely Ineo), équipementiers (AREVA, CETH2, McPhy Energy), distributeur du mélange (GrDF) et la collectivité locale (CUD). Ces partenaires ont commencé et continueront à traiter les différentes étapes du projet qui vont de l’aménagement du quartier et la construction des logements au diagnostic auprès des habitants et l’évaluation des installations nouvelles, en passant par les échanges avec les Pouvoirs Publics sur les aspects réglementaires, techniques et fiscaux.

Les détails du programme de logements

Localisation du nouveau quartier : la ZAC de Cappelle-la-Grande

L’expérimentation GRHYD portera sur un secteur de la ZAC du Centre, restant à aménager à des fins d’habitat. Les travaux de viabilisation du secteur en vue de la construction de logements ont démarré en 2011-2012. L’étude de maîtrise d’œuvre de conception des réseaux et espaces publics a été menée jusqu’au stade Avant-Projet par un groupement de bureaux d’études.

L’opération est menée en régie par la CUD. Les services de la CUD ont repris la suite de l’étude de maîtrise d’œuvre et assurent le suivi d’exécution des travaux d’aménagement jusqu’à leur réception.

Le diagnostic d’archéologie préventive a été réalisé en 2011 (pas de prescription de fouilles), et après une première phase de travaux de dévoiement en 2011, la CUD a repris les travaux de viabilisation du site début septembre 2012.

La convention de desserte en gaz naturel du secteur a été signée entre GrDF et la CUD en 2012.

Les abords du site

Le site est bordé au Sud par le centre-ville de Cappelle-la-Grande. En outre, la zone accueille déjà sur sa partie Ouest l’Etablissement Public de Santé Mentale des Flandres (E.P.S.M.), inauguré en 2005. Cette unité médicale de 30 lits s’étend sur une parcelle de 8000 m2. La frange Est de la zone est occupée par la Cité des Cheminots, secteur dédié à de l’habitat et plus particulièrement des maisons individuelles. Au-delà de la zone agricole, on voit au loin les établissements industriels.

Les logements

L’objectif est de 200 logements BBC (Bâtiment Basse Consommation) en 2015 (50 % de l’objectif garanti en 2015) :

120 logements individuels : parcelles de 250-300 m2 pour les maisons, et de 450-500 m2 pour les lots libres de construc- teurs ;

80 logements en habitat collectif : 40 % de logements locatifs sociaux, 10% de logements en accession sociale, 50 % de loge- ments en accession et locatif privé.

Pour lancer sa ch’troisième révolution industrielle, Dunkerque décarbone ces énergies en injectant de l’Hydrogène…
Pour lancer sa ch’troisième révolution industrielle, Dunkerque décarbone ces énergies en injectant de l’Hydrogène…

Simplifier la mise en œuvre des projets portuaires

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Simplifier la mise en œuvre des projets portuaires

Simplifier la mise en œuvre des projets portuaires

Tel est la conclusion du rapport remis par le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGDD) du ministère de l'Ecologie et le Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET) du ministère du Redressement productif le 28 janvier dernier.

Pour tenter d’élucider les nombreuses difficultés que connaissent les grands ports maritimes et les autres ports français sur la mobilisation de leur foncier afin de réaliser des projets d’investissements pour y développer leurs activités logistiques et industrielles, le ministère chargé des transports, de la Mer et de la Pêche et le ministère du redressement productif ont confié au CGEIET et au CGEDD une mission visant à réaliser un état des lieux, s’appuyant sur une analyse de projets récents ayant connu des difficultés, et à faire des préconisations pour faciliter lamise en œuvre des projets d’investissements dans les zones industrialo-portuaires.

Ainsi, la mission coordonnée a pu regrouper les différentes informations sur une vingtaine de projets portuaires récents dont la mise en œuvre a connu des difficultés, ou bien que les difficultés rencontrées ont conduit à les faire disparaître.

Ayant rencontré tous les acteurs de la profession, responsables portuaires, différentes administrations concernées par l’instruction des dossiers, Conseil National de la Protection de la Nature, fédérations représentant des secteurs industriels, entreprises particulièrement concernées, ainsi que l’AFII, la mission a pu mettre en avant le potentiel économique et social certain que représentent les ports français.

A travers ce rapport, la mission précise que pour que les possibilités de développement correspondantes soient mieux mobilisées en faveur de la collectivité nationale et dans le respect de l’environnement, mais dans une organisation réglementaire et territoriale particulièrement complexe, il est rapidement apparu à la mission que le premier pré-requis est de systématiser, à tous les échelons, le travail d’équipe entre les responsables locaux.

La mission a par ailleurs constaté que le droit de l’environnement et le droit des risques technologiques, qui sont les deux domaines réglementaires principaux s’appliquant au développement des projets sur le foncier portuaire, trouvent l’essentiel de leur origine dans des réglementations et directives communautaires. Si des obstacles viennent freiner le développement des ports et des zones industrialo-portuaires, ils ne trouvent pas leur origine dans les règlements communautaires eux-mêmes – qui s’appliquent aussi dans les ports des autres pays de l’Union Européenne. Il n’apparaît par ailleurs pas que l’environnement physique des ports français, en particulier ceux du Havre, de Rouen et de Dunkerque, soit notablement plus sensible que celui de leurs concurrents flamands ou néerlandais. On pourrait même penser qu’occupant une fraction relativement faible d’un littoral national de grande dimension, ils aient plus de facilité à s’insérer dans ce littoral.

Des causes physiques apparaissant ainsi exclues, et le cœur de la réglementation n’étant pas en cause, la missions s’est focalisée sur la manière dont ces règlements sont appliqués en France (il s’agit donc de pratiques et/ou de transpositions), ainsi que sur les approches retenues pour s’adapter, plus ou moins efficacement, à ces règlements, voire pour en tirer parti.

Elle a dans ce cadre dégagé différentes recommandations qui sont présentées dans ce rapport afin de répondre aux préoccupations exprimées dans la lettre de mission du 22 novembre 2012.

Concrétiser le potentiel de développement économique des ports est réalisable, mais aussi urgent. Le succès des actions réalisées à Tanger, Rotterdam et Anvers montre que le potentiel est là. Les opportunités d’emploi que ceci représente peuvent apporter leur contribution au redressement d’ensemble de l’activité dans le territoire national.

Dans ses grandes conclusions, la mission fait observer que l’Etat a engagé depuis vingt ans plusieurs réformes relatives aux ports afin de les moderniser, de les rendre plus compétitifs, et de permettre à la collectivité nationale de mieux tirer parti des atouts économiques qu’ils peuvent représenter. Une première réforme, portant essentiellement sur le statut des dockers, a ainsi été réalisée en 1992, tandis que la dernière réforme en date, celle du 4 juillet 2008, a eu pour objectif de recentrer les ports autonomes, devenus « grands ports maritimes » sur leurs activités les plus stratégiques, de renforcer ainsi leur rôle d’aménageurs et de moderniser leur gouvernance. Les responsables des grands ports maritimes ont ainsi un rôle d’ensemblier, garant du développement économique et de la promotion de leurs ports, et une responsabilité environnementale accrue.

Puis, suite à la conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012, par laquelle le gouvernement a conforté son engagement vers la transition écologique et dont un volet essentiel porte sur les transports et la logistique, la lettre de cadrage du 3 janvier 2013 adressée par le Premier Ministre au Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, a fixé parmi ses priorités, l’articulation des ports avec leur arrière-pays.

Les actions de fond ainsi engagées sont unanimement saluées. Néanmoins, les ports français continuent à ne pas connaître la même évolution de trafic que leurs homologues d’Europe du Nord. Une part importante de la contribution que les ports peuvent accorder au développement économique national, au redressement productif, et à une logistique plus respectueuse de l’environnement, reste ainsi à concrétiser.

La lettre de mission du 22 novembre 2012 du Ministre délégué chargé des transports, de la Mer et de la Pêche et du Ministre du redressement productif constatait que les grands ports maritimes et les autres ports français connaissent de réelles difficultés à mobiliser effectivement leur foncier pour réaliser les projets d’investissements programmés en faveur du développement des échanges et de l’implantation de nouvelles activités. Elle soulignait qu’un corpus juridique important, mais parfois hétérogène s’applique à ces projets. Elle demandait un état des lieux, s’appuyant sur une analyse de projets récents ayant connu des difficultés, et examinant notamment les réglementations et leur articulation dans les domaines de : l’urbanisme, la protection de l’environnement, les risques naturels et les risques technologiques.

Cet état des lieux, ainsi qu’une étude de parangonnage réalisée par les services économiques français dans d’autres États Membres de l’Union Européenne (Royaume- Uni, Belgique, Pays Bas, RFA), a conduit la mission aux constats qui suivent, d’où découlent des recommandations :

• Face à une législation et une organisation administrative et territoriales complexes, il est primordial que les services de l’État se coordonnent efficacement. Des marges de progrès significatives existent en la matière (recommandations 13 et 16 notamment);

• Les ports d’Europe du Nord se densifient et peuvent s’étendre massivement tout en ayant un niveau de sécurité et d’acceptabilité environnementale (local et européen) apparemment satisfaisant. Cela confirme, si besoin était, que les réglementations européennes – qui s’appliquent à eux comme aux ports français – ne sont pas en elles-mêmes un obstacle au développement portuaire. Les facteurs clefs de succès résident certainement dans la conduite des projets dans ses aspects techniques et administratifs, plus que dans les différences de principe. Procéder à des échanges de longue durée de fonctionnaires et à une meilleure coordination des positions françaises sur les dossiers portuaires vis-à-vis de l’Europe doit permettre des améliorations (recommandations 4, 5 et 10) ;

• Le dialogue entre les ports et les autorités de l’environnement, au niveau local comme au niveau central, repose beaucoup sur le développement des compétences des GPM en la matière et la qualité des relations entre les personnes, ce qui peut laisser la place à des incompréhensions dommageables. La mission recommande de mieux le structurer, de mieux organiser l'expertise environnementale et d’assurer la continuité des études d’impact sur un même territoire (recommandations 14, 15, 17, 19 et 20);

• Le devenir du foncier dans les zones industrialo-portuaires est marqué par des aléas majeurs, liés aussi bien aux pratiques réglementaires elles-mêmes qu’à des lacunes dans la planification territoriale et dans la gestion du foncier portuaire. Des améliorations sont apparues possibles à la mission (recommandations 1, 2, 3, 6, 7, 8 et 9);

• Des évolutions sont par ailleurs en cours sur les PPRT et sur les procédures ICPE. Ces évolutions peuvent améliorer significativement les perspectives d’implantations industrielles dans les ports (recommandations 11 et 12);

• La situation des ports s’améliore depuis la réforme portuaire de 2008 ; de nombreuses recommandations ont déjà été faites, tant par l’État que par les GPM qui proposent également des améliorations des différents dispositifs et procédures. Il est nécessaire d’accélérer et de parfaire la démarche par un engagement fort de l’État. À cette fin, prévoir une instruction inter-ministérielle (lettre de mission), consacrée exclusivement au développement portuaire, dans l’esprit de la circulaire du 01/02/2012 du Premier ministre, et précisant ce qui est attendu des différents services de l’État et du (ou des) chargé de mission prévu à la recommandation 15 (recommandations 18 et 21);

• Progresser en termes de compétitivité, de délais (et notamment le respect des délais) de prise en compte de l’environnement pour un développement responsable des ports ne suffit pas ; il faut aussi le faire savoir et développer une forte stratégie de communication des GPM (recommandation 22);

Un des responsables d’entreprises que la mission a rencontré résumait la situation des zones industrialo-portuaires dans les termes suivants « en France, si on a du temps, tout est possible, mais c’est plus long, plus compliqué, plus coûteux, et cela présente plus d’aléas que dans les autres pays d’Europe ».

Les recommandations de notre rapport visent à obtenir ce qui est possible dans des délais beaucoup plus rapides et avec un coût et des aléas moindres.

Il s’agit ainsi dans un premier temps, d’expérimenter à droit constant, une organisation coordonnée des différents services de l’État concernés, au service du développement portuaire français.

Les délais et les aléas étant, autant que les coûts, un handicap pour les projets d’implantations, réduire ces délais et ces aléas permettra d’accroître notablement l’attractivité des zones industrialo-portuaires françaises. La mission est convaincue que des unités de temps et d’action mieux bordées et coordonnées permettront aussi une meilleure gestion des impératifs environnementaux, dans un souci de développement durable des ports.

En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement

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En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement

En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement

Dans le Baromètre annuel de l'ADEME, intitulé ‘’Climat, Air et Energie – Chiffres-clés’’, l’édition 2013 fait observer qu’en 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement (électricité, gaz et autres combustibles).

Les consommations d’énergie et les émissions de CO2 dont sont directement ou indirectement responsables les particuliers sont diverses. Elles concernent leur logement, leurs déplacements ou leur alimentation. Les particuliers ont de fait un rôle important à jouer dans la maîtrise des consommations d’énergie et la lutte contre le changement climatique, que ce soit au travers de leurs décisions d’achat ou de leurs comportements. La volonté d’éviter le gaspillage, le contexte d’augmentation des coûts des énergies et, de façon plus générale, la prise de conscience collective des défis environnementaux et climatiques sont autant de motivations pour agir dans ce domaine.

En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement (électricité, gaz et autres combustibles). Pour certains, ces dépenses énergétiques représentent un poids important. 10% des ménages seraient en situation de précarité énergétique en France, déclarant une incapacité à maintenir une température adéquate dans leur logement. Faibles performances énergétiques des logements, bas revenus et prix des énergies élevées en sont les trois principales causes. Pour éradiquer ce phénomène, les acteurs se mobilisent comme en témoigne la création en 2007 du réseau RAPPEL (Réseau des Acteurs de la Pauvreté et de la Précarité Énergétique dans le Logement) et la création en 2011 de l’Observatoire National de la Précarité Énergétique.

Si le chauffage représente près de 70 % de la consommation d’énergie des logements (bois compris), sa part a fortement diminué depuis 1990 au profit de la consommation d’électricité spécifique. Ce phénomène s’explique notamment par la progression de l’équipement en appareils électroménagers, hi-fi et bureautique. Il a toutefois été minoré par l’augmentation de la performance énergétique des appareils et la diffusion des lampes basse consommation.

Les ménages investissent dans la réhabilitation thermique de leur logement et/ou dans des appareils de production d’énergies renouvelables domestiques (pompes à chaleur, chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques, appareils au bois, etc.). 9% des logements ont ainsi fait l’objet de travaux de rénovation en 2010 pour un coût moyen d’environ 6 000 € par ménage. Les Français considèrent par ailleurs de plus en plus l’isolation de leur logement comme l’une des mesures les plus efficaces à leur échelle pour lutter contre l’effet de serre.

Les gestes plus simples et moins coûteux prennent également de l’ampleur : la moitié des Français déclare par exemple baisser la température de leur logement de 2-3 degrés en hiver, et deux tiers d’éteindre les appareils électriques qui restent en veille. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du défi « Familles à Énergie Positive » : réaliser des économies d’énergie grâce à des modifications de comportement uniquement. Rassemblées en équipes, les familles participantes font le pari d’atteindre au moins 8 % d’économies d’énergie par rapport à l’hiver précédent (chauffage, eau chaude et équipements domestiques). Cette année, plus de 5 000 familles se sont engagées dans ce défi. Les participants des éditions précédentes ont réussi à réduire leur consommation d’énergie de 13 % en moyenne soit une économie d’environ 200 € par an et par foyer.

Côté transport, les ménages ont dépensé en moyenne 4 800 € pour leurs déplacements en 2012. Ils sont de plus en plus nombreux à posséder une ou plusieurs voitures, lesquelles sont parallèlement de moins en moins énergivores. Une voiture neuve consomme aujourd’hui 5 litres/100 km en moyenne contre 7 l/100 km en 1990. En 2012, plus de la moitié des voitures neuves vendues émettent moins de 120 gCO2/km. Pour leurs déplacements, un tiers des ménages privilégient désormais les transports en commun à la voiture et 25 % le vélo. L’utilisation des transports en commun est d’ailleurs considérée par les Français comme la mesure la plus efficace pour lutter contre l’effet de serre.

Toujours dans ce baromètre annuel, l’édition 2013 montra que pour le parc résidentiel, le gaz et l’électricité sont les deux sources d’énergie les plus consommées, principalement pour le chauffage, qui représente près de 70 % de la consommation totale. La pénétration du chauffage électrique dans le neuf stagne depuis 2011.

À ce jour 34% du parc de résidence principale est équipé d’un chauffage électrique et 44% des résidences principales sont chauffées au gaz.

Malgré les exigences imposées par les Directives Européennes (Eco Labelling et Eco conception) qui impliquent une amélioration continue des performances des appareils électriques, la consommation unitaire moyenne d’électricité spécifique a presque triplé: de 964 kWh/logement en 1973 à 2329 en 2000 et 2720 en 2010. Ce phénomène s’explique notamment par la progression de l’équipement en appareils électroménagers et TIC ou encore du fait du multi-équipement des ménages.

Pour les logements existants, la consommation unitaire moyenne d’énergie finale en 2011 est de l’ordre de 190 kWh/m2, contre 240 kWh/m2 en 1990 ou encore 350 kWh/m2 en 1973 (soit -2,5%/an entre 2000 et 2011). Cette amélioration est due principalement aux progrès réalisés sur les usages thermiques à savoir le chauffage, l’eau chaude et la cuisson. Le chauffage est le poste de consommation d’énergie qui a plus fortement diminué: diminution de la consommation unitaire de chauffage par logement de 2,3 %/ an depuis 1973 (et surtout -2,8%/an entre 2005 et 2011), grâce à la construction de logements neufs performants, aux rénovations lourdes impulsées et à la diffusion de systèmes de chauffage efficaces, telles que les chaudières à condensation et les pompes à chaleur. La loi Grenelle 1 fixe comme objectif de diminuer d’au moins 38 % la consommation des bâtiments et de réduire de moitié les émissions de CO2 dans le parc résidentiel d’ici 2020. Le Plan Bâtiment a la charge de mettre en œuvre les programmes correspondants.

Pour les logements neufs, la réglementation thermique 2012 applicable depuis le 1er janvier 2013 impose une consommation conventionnelle d’énergie primaire de 50 kWh/m2 par an3. Une nouvelle réglementation devrait être mise en œuvre à compter de 2020 : les nouvelles constructions devront alors présenter une consommation en énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite par le bâtiment. Cette mesure est notamment en ligne avec la Directive EPBD 2 (2010) qui exige qu’à partir de fin 2020 tous les nouveaux bâtiments résidentiels aient une consommation d’énergie globale proche de zéro.

Pour la rénovation du parc existant, le programme français de réhabilitation prévoit la rénovation de 500000 logements privés par an à partir de 2017, dont 120000 logements sociaux, afin de parvenir à 800000 logements sociaux rénovés d’ici 2020.

L’objectif de ce programme de rénovation est de réduire la consommation dans le parc social à moins de 150 kWhEP/m2 par an. L’amélioration énergétique du parc des bâtiments existants fait l’objet de différents dispositifs incitatifs, principalement sous forme d’aides financières (crédit d’impôts développement durable-CIDD, éco-prêt à taux zéro-PTZ, primes exceptionnelles de 1350 et 3 000 € en 2013 etc.). Ces dispositifs très variés sont spécifiques: ils s’appliquent selon les cas aux propriétaires occupants, aux propriétaires non-occupants, aux locataires, aux bailleurs sociaux ; ils sont variables dans le temps et les aides financières apportées peuvent être très différentes selon les années, à l’image du CIDD.

L’étiquette DPE, obligatoire depuis 2006

Rappelons que depuis le 1er novembre 2006, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) doit être communiqué à l’acheteur pour toute vente de logement et doit être indiqué dans le dossier de vente. Il en est de même pour toute location depuis le 1er juillet 2007, l’étiquette énergétique devant également figurer dans le dossier de location. Le DPE classe notamment les logements en fonction de leur consommation d’énergie annuelle en 7 catégories. Les habitations classées dans la catégorie A sont ainsi celles consommant le moins, c’est-à-dire pas plus de 50 kWhEP/m2/an, tandis que celles classées dans la catégorie G sont les moins performantes, consommant plus de 450 kWhEP /m2/an. À titre indicatif, la moyenne actuelle du parc immobilier français se situe autour de 240 kWhEP/m2/ an ce qui équivaut à la classe E de l’étiquette énergie.

Depuis le 1er janvier 2011, l’information sur l’étiquette énergie ou la classe énergétique est obligatoire dans toutes les publicités relatives aux transactions immobilières.


INSO construira le futur hôpital d’Ajaccio mais avec des sous-traitant corses

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INSO construira le futur hôpital d’Ajaccio mais avec des sous-traitant corses

INSO construira le futur hôpital d’Ajaccio mais avec des sous-traitant corses

Alors que le secteur du BTP sur l’Île de Beauté connaît une période d’asphyxie, l’attribution du marché concernant le marché en conception-réalisation du nouvel hôpital d’Ajaccio à un groupe Italien, la société INSO a provoqué une vague d’indignation.

L’appel d’offres qui s’est focalisé sur cinq candidatures provoque de multitudes réactions et suscite de nombreuses interrogations.

Le marché de 84 millions d’euros qui concerne la conception et réalisation du futur complexe hospitalier d’Ajaccio obtenu par la société italienne Inso, à la tête du groupement Tpbat, AART Farah Architectes Associés, FDD Architecture, SNC Lavalin (maîtrise d'œuvre des lots techniques), CSTP et Oasiis au au détriment de Fayat, Vinci, Pizzarotti et Besic, fait des remous au sein des acteurs du BTP dans l’Île de Beauté.

Fixé à un montant de 91 millions d’euros par les services du Ministère de la Santé, lors de l’ouverture des plis a pu révéler que deux candidatures étaient hors de prix. La Commission s’est porté sur le projet le moins-disant. Cette situation rend les représentants du BTP insulaire perplexes et se posent des interrogations sur l’avenir du projet.

Pas d’entreprises pouvant disposer de 200 à 300 ouvriers jours sur le chantier du futur hôpital et pouvant proposer une technicité de pointe. Sur les cinq dossiers déposés, aucun groupement d’entreprise corse ne s’était présenté. Mais le cahier des charges impose aux candidatures de faire appel à des sous-traitants locaux. INSO, qui a emporté le marché, a proposé un marché de 84 millions d’euros HT donc 29 millions d’euros en co-traitance ou en sous-traitance en Corse. D’autres locaux non retenus en première intention le seront au fur à mesure de l’avancement des travaux.

Ainsi pour le président de la fédération du BTP de Corse-du-Sud, François Perrino, « Nos entreprises sont adossées aux grandes structures françaises et nous pensions très sincèrement, compte tenu de la crise, qu’un grand groupement français serait retenu. Que vat-t-il se passer maintenant ? S’il faut descendre dans la rue, nous le ferons, rien ne pourra nous arrêter. Nous sommes à l’asphyxie, le bâtiment va mal et voilà ce qu’il nous arrive. »

Ayant répondu avec une offre au rabais, de fortes économies devront être réalisées, sur quels critères, là est la problématique. « Avec des entreprises locales ? Au risque pour nous de devenir sous-traitants, c'est-à-dire accepter leur prix ? Ou plutôt avec des « charters » de travailleurs étrangers sous payés ? » pose la question François Perrino. Et de rajouter : « bon nombre de nos entreprises sont au bord du dépôt de bilan. Il semble de plus en plus difficile pour elles de tenir le coup. Il y a réellement un certain ras-le-bol qui s’empare de nos entreprises.

Rien n’avance et dès qu’il se présente quelque chose de positif, il y a volte-face. Dès lors, nous sommes des maffieux, notre argent est sale, etc. Lorsqu’on veut tuer son chien, on lui trouve toujours la rage. Le véritable ballon d’oxygène que représentait ce projet s’envole.

Nous sommes au bord de la cessation. On nous enlève le pain de la bouche. Voilà où nous en sommes. Je le répète, s’il nous faut descendre dans la rue, nous descendrons. Une chose est sûre, nous restons plus que jamais vigilants. »

ZOOM sur le futur centre hospitalier qui sera édifié sur les hauteurs du Stiletto et qui devra être opérationnel fin 2017.

Au total d’un investissement de 123 millions d’euros pour le bâtiment, de 15 millions d’euros pour l’équipement et d’une superficie de 36 000 m², les travaux doivent débutés courant mars 2014.

La conception du projet s’est articulé en « deux volumétries compactes avec une réflexion sur la structure afin qu’elle soit évolutive. Il sera construit sur un axe transversal qui pourra supporter de futures extensions et facilitera le déplacement à l’intérieur de l’établissement. Au nord, le pôle médicotechnique et logistique sur cinq niveaux, suivant la forte pente du terrain et offrant aux niveaux inférieurs une prise directe avec le sol naturel ; au sud, le pôle ambulatoire et d'hébergement sur six niveaux (hauteur limitée à 25 m), dominant la baie d'Ajaccio. Entre les deux, une « colonne vertébrale » en trois dimensions, garantissant « l'optimisation de la distribution des flux publics, médicaux, logistiques et énergétiques ».

La réflexion architecturale du projet retenu s’articule sur un circuit le plus visible possible pour les patients et avec une espèce de marche en avant trois grands domaines : les consultations, les explorations fonctionnelles et l’accueil d’hospitalisation de jour, puis un plateau technique (blocs opératoires, réanimations, soins intensifs de cardiologie, laboratoires) et enfin toutes les hospitalisations dans des unités de soins de 30 lits standardisées, intégrant parfois des secteurs spécialisés. On y retrouvera aussi des circuits bien distincts visiteurs, patients, employés, chirurgie ambulatoires…

Les travaux préparatoires du terrain et de la plateforme ont commencé fin janvier. Le permis de construire doit être déposé sous peu pour un début de construction prévu pour fin 2014.

Crédit photographiques : AART

 AART

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Normes HQE et projet Myrte pour développer un concept environnement durable
Le bâtiment sera aux normes haute qualité environnementale (HQE). C’est un concept environnemental français datant du début des années 1990, qui donne lieu à une certification « NF Ouvrage Démarche HQE® ». « La construction, l'entretien et l'usage de tout bâtiment induisent un impact sur l'environnement, il faudra donc respecter les normes et nous envisageons de le faire à un degré supérieur. L’objectif est de limiter tous les coûts de fonctionnement y compris la facture énergétique. Le bâtiment sera performant du point de vu de la consommation générale. Il y aura des moyens de production, du chaud et du froid, de pointe et les énergies renouvelables solaires seront principalement utilisées et au maximum. Pour stocker cette énergie et en partenariat avec l’université de Corte il a été prévu d’utiliser une pile de stockage (projet Myrte) qui permettra d’utiliser cette énergie la nuit, ou en cas de secours » explique Michel Filleul, directeur du projet du nouvel hôpital sur la construction et le fonctionnement et Directeur des services techniques au CHA.

Accessibilité et performances
En terme de fonctionnalité, par rapport à aujourd’hui, tous les services existants au centre hospitalier de la Miséricorde seront transférés dans le nouvel hôpital, y compris le service de SSR, l’infectiologie et le laboratoire d’anatomopathologie qui se trouvent actuellement au V240. Au total 326 lits moins qu’actuellement mais avec une activité ambulatoire renforcée.
L’établissement construit sur trois planches ne dépassera pas les trois niveaux en ce qui concerne les services de soins. La bâtisse sera adaptée au sol et accrochée à la pente existante du terrain, ce qui permettra d’avoir certains accès de plain-pieds pour le caisson hyperbare, les garages, les différents quais de déchargement, le self du personnel, l’accès logistique, le Samu…

L’architecte dont l’étude a été retenu a accroché son projet sur un terrain en double pente et sur un axe est-ouest : deux corps de bâtiment décalés l’un par rapport à l’autre. Un corps de bâtiment comprendra 5 étages (R+4) dont le dernier sera administratif. Le second les consultations et les unités hospitalisations d’une part, puis d’autres consultations et le plateau technique d’autre part. Une autre partie du bâtiment rassemblera la logistique et au dessus le niveau commun à l’exploration fonctionnelle et au plateau technique.
Au milieu des deux bâtiments un point de montée verticale permettra d’être toujours à une très courte distance de tout (ascenseurs public et de service, monte malade dont un sur un axe rouge qui donnera directement des urgences sur les blocs opératoires).
Un maximum de chambres individuelles avec douches ont été prévues. Sur un service de 30 lits uniquement 5 chambres sont doubles. Les chambres des patients seront conçues de la même façon, certaines dans chaque service seront munies d’un rail permettant aux soignants de diriger les personnes les plus handicapées aux salles de bain individuelles.

Deux voies d’accès principales et des parcs de stationnement dédiés
Une première voie d’accès déjà existante sera celle qui conduit actuellement au Palatinu. Elle sera doublée par la mairie de la ville d’Ajaccio pour une plus grande fluidité de circulation. L’avenue du Mont Thabor qui mène actuellement quartier Pietralba sera prolongée sur son axe droit pour un accès direct sur le Stiletto et la desserte par les transports en commun est actuellement à l’étude.
Des circuits indépendants à l’intérieur de l’enceinte du futur hôpital permettront divers accès logistiques pour les véhicules: urgence, SMUR, garage, service mortuaire, hémodialyse, entrée principale avec dépose minute, parkings personnel et visiteurs. Ces derniers seront équipés de prises pour les véhicules électriques.

Une distribution logique des services de soins
Les circuits public ou consultants (valides, chirurgie ambulatoire) seront bien distincts. Les consultations (pédiatriques avec jardin pour les enfants, obstétriques, gynécologiques, chirurgicales et de médecine) seront accessibles par le hall d’accueil et le bureau des admissions. Ce premier secteur comportera quelques salles polyvalentes sans spécificités.
Les ascenseurs tous centralisés et au cœur du bâtiment feront arriver les personnes directement aux accès d’entrée de chaque unités d’hospitalisation. La facilité d’accès sera toute même secondée par une grosse signalétique.
Les étages abriteront les services d’hospitalisations avec la kinésithérapie, et le service de soins et de rééducation (SSR) qui donnera sur une grande terrasse aménagée.
L’héliport sera en accès direct sur les urgences d’où démarrera un axe rouge allant au bloc obstétrical communiquant lui-même avec le bloc opératoire et la néonatologie. Cette dernière sera équipée de chambres kangourou. En tout, 10 lits de réanimation, 5 lits de surveillance continue, 9 lits de soins intensifs cardiologie, 3 lits de soins intensifs neuro-vasculaire.
Un hôtel des familles, une crèche, l’école d’infirmière et l’internat viendront à terme compléter ces installations.
Un dépositoire est prévu en accès direct par l’établissement hospitalier et par un accès extérieur pour les visiteurs.

 AART

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Un écrin blanc au cœur de la ZAC de la porte de Valenciennes, l’Arboretum

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Un écrin blanc au cœur de la ZAC de la porte de Valenciennes, l’Arboretum

Un écrin blanc au cœur de la ZAC de la porte de Valenciennes, l’Arboretum

Opération phare du vaste projet d’aménagement de la ZAC de la Porte de Valenciennes, l’Arboretum s’inscrit dans le schéma urbain élaboré par l’agence d’architectes urbanistes Dusapin Leclercq déjà responsable de la tranche précédente qui intègre « Le Bois Habité ». Il s’impose, en contrepoint d’une séquence précédente très coloré, la blancheur éclatante de sa vêture Thermoreal®- Gebrik® en finition blanche émaillée.

La ZAC de la Porte de Valenciennes est un vaste projet mené depuis 2000 dont la plupart des barres HLM d’après-guerre ont été détruites (les immeubles Marne, Somme et Verdun puis les immeubles Petit et Grand Clémenceau) et 364 familles bénéficient d’un relogement. En 2007, Euralille est chargée par la Ville de Lille et Lille Métropole de réfléchir à l’aménagement du quartier : au-delà d’un simple acte de démolition-reconstruction, il y a le désir de repenser le quartier dans son ensemble, avec un souci de mixité fonctionnelle et de mixité sociale. Il s’agit d’élaborer un vrai projet qui s’intègre dans le Grand Projet Urbain de la Ville de Lille : pour que la Porte de Valenciennes devienne un quartier de Lille et de la Métropole où il est agréable de vivre, d’habiter, de travailler, de faire ses courses, d’emmener ses enfants à l’école, de se promener.

Ce vaste projet impose en premier lieu de recomposer des espaces jusqu’alors fragmentés et peu lisibles. Le réseau de boulevards urbains, disjoints, est en cours de restructuration. La circulation s’en trouvera fluidifiée et la porte de Valenciennes mieux connectée aux quartiers voisins.

Autour de ces grands axes, c’est 125 000 m2 qui sont aménagés: 67% pour des logements, 25% pour des bureaux, 5% pour des commerces et 3 % pour des équipements. Les 1 000 nouveaux logements prévus (dont 30% de logements sociaux) sont répartis dans des bâtiments de taille moyenne à l’architecture variée et soignée, organisés autour de jardins ouverts ou fermés. Les espaces publics font l’objet d’une attention particulière, des allées vertes viendront connecter les installations, proposant des parcours où piétons et cyclistes évolueront en sécurité.

En 2008, la SAEM Euralille a lancé un concours sur une parcelle idéalement placée à l’intersection du boulevard urbain Président Hoover et de l’axe de la gare Lille Saint-Sauveur. L’objectif était d’y implanter un ensemble qui assure une transition entre un quartier d’activités tertiaires et une zone plus résidentielle. D’où la mixité du programme qui regroupe dans un même ensemble assez compact, 2700 m2 de bureaux, 68 logements et 900 m2 de commerces. Par ailleurs, ce programme imposait des contraintes volumétriques assez fortes.

Le tandem promotion / maîtrise d’œuvre Nacarat / Coldefy & associés a été lauréat du concours. Sa proposition architecturale est un volume continu mais infléchi en rotule.

Si le socle est monolithique, le volume se scinde, à partir du quatrième niveau, en trois plots. Les deux plots dédiés aux logements sont en ligne et de part et d’autre d’une large faille occupée au quatrième niveau par un jardin suspendu. Celui dédié aux bureaux s’infléchit de 30°. Une autre faille plus étroite et vitrée, la « tour thermique », le sépare du plot de logements voisin.

Façade sud-ouest sur la placette de l’ensemble des logements. La blancheur recherchée par les architectes en choisissant la nuance de la vêture Thermoreal®- Gebrik® contraste avec les opérations voisines très colorées.

Façade sud-ouest sur la placette de l’ensemble des logements. La blancheur recherchée par les architectes en choisissant la nuance de la vêture Thermoreal®- Gebrik® contraste avec les opérations voisines très colorées.

Le cahier des charges laissait une certaine latitude quant au pourcentage de surface dédiée au tertiaire et au logement. En revanche une grande variété typologique de logements était demandée.

L’opération offre donc aussi bien quelques studios et T2 que des appartements de plus grandes dimensions. Six T5 occupent en duplex les deux derniers étages. Dès novembre 2012, tous les logements étaient vendus.

Sous l’immeuble et un tiers environ du jardin qui occupe le nord-ouest de la parcelle, trois niveaux de sous-sol accueillent un parking 150 places.

Thomas Coldefy : « Nous avons cherché à proposer un bâtiment qui contraste par sa douceur et une certaine neutralité plus urbaine avec l’alignement des immeubles précédemment réalisés qui jouent sur un registre assez coloré et agressif. Le choix de la blancheur s’est très rapidement imposé. Si le maître d’ouvrage doutait un peu au début d’une solution brique qui lui semblait trop connoté « rénovation », du côté de la maîtrise d’œuvre nous étions déterminés sur le choix de la brique. Le programme visait le label BBC et nous étions donc partis sur une isolation par l’extérieur. La question qui se posait était : comment monter un mur manteau en brique sur onze niveaux ? Après une analyse de l’offre technique il nous est apparu que la solution de vêture Thermoreal®- Gebrik® apportait la meilleure réponse. Les solutions de bardage étaient mal adaptées à la volumétrie du projet. Le module de la brique a permis de suivre avec souplesse le découpage des façades alors qu’une solution bardage aurait été très lourde et pénalisée par le traitement d’un grand nombre de points singuliers. Le choix de la terre cuite blanche émaillée permet de transcender la connotation domestique, l’humanité tactile, de la brique et de renforcer l’image très contemporaine du bâtiment. Nous souhaitions un blanc éclatant. Nous avons pris le parti d’un joint un peu creusé, en retrait qui souligne le module. »

Le plot de bureaux. Les châssis vitrés sont ici au nu extérieur, à fleur de la vêture Thermoreal®- Gebrik®

Le plot de bureaux. Les châssis vitrés sont ici au nu extérieur, à fleur de la vêture Thermoreal®- Gebrik®

Une épaisseur importante d’isolant, 100 mm de mousse de polyuréthane de plus que l’épaisseur standard du système Thermoreal®-Gebrik® a été mise en œuvre. Il y a 200 mm d’isolant en couverture.

La façade avant des logements, on devrait dire la double façade, est très découpée et la pose du système Thermoreal®-Gebrik® sur une telle surface a supposé des efforts particuliers de conception, d’anticipation de la pose. Les retours de tableaux et de linteaux des baies des logements sont habillés en brique. Les balcons également. Il y a donc eu lieu de commander beaucoup plus de plaquettes et de plaquettes d’angle que pour un chantier Thermoreal®- Gebrik® «classique» où ces plaquettes servent essentiellement au traitement des liaisons entre panneaux.

Il a fallu être très vigilant aussi sur la nuance de blanc de ces lots importants de plaquettes qui devait être rigoureusement la même que celle des panneaux Thermoreal®-Gebrik®

Détail de la façade sud. Elle se compose de deux plans parallèles dont le premier, une grille très ajourée, est, lui aussi, habillé de brique

Détail de la façade sud. Elle se compose de deux plans parallèles dont le premier, une grille très ajourée, est, lui aussi, habillé de brique

Les faces en retour sur le jardin suspendu sont traitées également en isolation par l’extérieur, mais l’isolant reçoit un enduit minéral sur lequel est fixé un maillage métallique où s’accrochera une combinaison de plantes grimpantes plantées dans les bacs qui sont suspendus à tous les balcons. Un système d’arrosage automatique est prévu. Il est géré depuis le jardin suspendu.

Paysagiste intégré dans l’équipe de maîtrise d’œuvre dès le début du projet, l’agence Empreintes a sélectionné des plantes différentes suivant l’orientation puisqu’on a essentiellement deux façades en vis-à-vis dont une orientée sud-est et l’autre nord-ouest.

On trouve également des végétaux dans des jardinières à tous les étages dans la tour thermique qui fonctionne comme une grande cheminée et permet de récupérer de la chaleur pour le préchauffage de l’air neuf admis dans les bureaux. Ce sont d’autres types de plantes adaptées à l’effet de serre obtenu dans à l’abri de cette verrière.

Angle est de l’opération. Le plot de logements

Angle est de l’opération. Le plot de logements

Marceau Portal : « Au-delà de viser la certification BBC, nous avons décidé très en amont que le volet environnemental de l’opération serait très important. D’où la place du végétal. Par ailleurs, un partenariat a été passé avec la LPO (ligue de protection des oiseaux) pour l’installation de nichoirs et un programme de sensibilisation des résidents. »

Pour se donner les meilleures chances que les végétaux prennent ou soient remplacés rapidement, la maîtrise d’ouvrage prendra en charge l’entretien de tout le dispositif de végétalisation pendant trois ans.

Sur la façade nord-est d’un plot de logements, des balcons en porte-à-faux sont habillés de brique émaillée blanche. La façade en retour sur le jardin suspendu sera habillée d’une résille métallique pour l’accrochage de plantes grimpantes.

Sur la façade nord-est d’un plot de logements, des balcons en porte-à-faux sont habillés de brique émaillée blanche. La façade en retour sur le jardin suspendu sera habillée d’une résille métallique pour l’accrochage de plantes grimpantes.

Les champions 2014 des énergies renouvelables

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Les champions 2014 des énergies renouvelables

Les champions 2014 des énergies renouvelables

8 collectivités sont lauréates de la Ligue EnR, compétition positive entre collectivités locales basée sur les énergies renouvelables, organisée depuis 2006 par le CLER .

Récompensées à l’occasion de la 15e édition des Assises de l'Energie, le mardi 28 janvier 2014 à Dunkerque, ces 8 collectivités font le jeu de la transition énergétique territoriale !

Les lauréats sont récompensés sur la base d'un indicateur principal d'autonomie énergétique du territoire (% de couverture des consommations d'énergie par les productions d'énergies renouvelables locales), combiné à une reconnaissance du bouquet énergétique et de l'engagement politique de la collectivité. Les données sur les énergies renouvelables de 900 collectivités, parmi lesquelles les plus grandes villes et agglomérations, ont été considérées pour établir les classements 2014. Les champions 2014 dans chaque catégorie (selon les usages de l'énergie) et chaque division (selon la taille de la collectivité) sont :

Tous usages de l'énergie
Moins de 5 000 hts: Saint-Jean-Lachalm (43) - 281 habitants
18 MW éolien, 202 kW solaire photovoltaïque, 40 m2 solaire thermique,
32 kW PAC géothermique
De 5 000 à 19 999 hts : CC des Pays de Cayres et de Pradelles (43) - 5 339 habitants
18 MW éolien, 840 kW bois-énergie, 360 kW solaire photovoltaïque,
40 m2 solaire thermique, 100 kW PAC géothermique
De 20 000 à 99 999 hts : Grand Dole (39) - 54 645 habitants
8,5 MW bois-énergie, 3,1 MW hydraulique, 940 kW solaire photovoltaïque,
1 000 m2 solaire thermique, 100 kW PAC géothermique
Plus de 100 000 hts : Grenoble (38) - 158 746 habitants
40 MW bois-énergie, 2,5 MW cogénération bois, 1 228 kW solaire photovoltaïque,
9 974 m2 solaire thermique

Électricité
Classement général: Saint-Jean-Lachalm (43) – voir ci-dessus
De 5 000 à 19 999 hts : CC des Pays de Cayres et de Pradelles (43) – voir ci-dessus
De 20 000 à 99 999 hts : Grand Dole (39) – voir ci-dessus
Plus de 100 000 hts : Perpignan Méditerranée (66) - 256 607 habitants
14,7 MWe et 2,2 MWth biogaz, 14,2 MW éolien, 48 MW solaire photovoltaïque,
5 000 m2 solaire thermique

Chaleur
Classement général: Saint-Germain-L'Herm (63) - 543 habitants
1,5 MW bois-énergie
De 5 000 à 19 999 hts : Egletons (19) - 5 172 habitants
6,4 MW bois-énergie
De 20 000 à 99 999 hts : Vaulx-en-Velin (69) - 40 300 habitants
22,5 MW bois-énergie, 61 kW solaire PV, 618 m2 solaire thermique
Plus de 100 000 hts : Grenoble (38) – voir ci-dessus

La Ligue EnR France est l'action nationale de référence pour évaluer la pénétration effective des énergies renouvelables au niveau territorial. Basée sur une plate-forme Web collaborative, l'action s'impose aujourd'hui comme le base de données 2.0 de l'énergie durable locale.

Objectif n°1: mettre en valeur le rôle et les réalisations des collectivités locales
Animée par le CLER, Réseau pour la transition énergétique, et soutenue par l'Union Européenne, l'ADEME, le Ministère de l'écologie et l'Association des Maires de France, la Ligue EnR France participe depuis 2006 à faire connaître le rôle des collectivités locales et des acteurs territoriaux en faveur du développement des énergies renouvelables, mais aussi à mettre sur le devant de la scène des territoires pionniers aujourd'hui largement reconnus (CC du Mené, Montdidier, Tramayes, Chambéry, Besançon, Grenoble, Perpignan Méditerranée, etc).

Quels sont les principes de l'action ?
La Ligue EnR France a « fait sa transition » en 2013 (c'était dans l'air du temps). Le principe de base de l'action est inchangé : il s'agit toujours, tout simplement, de collecter les données de puissance /capacité des installations de production d'énergies renouvelables présentes sur l'ensemble du territoire de la collectivité.

Cependant, deux grandes nouveautés ont été introduites dans les nouvelles règles élaborées en 2013 :

- l'ensemble des énergies renouvelables sont maintenant concernées: solaire, biomasse (dont biogaz), éolien, hydraulique, géothermie;

- les données sont réparties selon les usages finaux de l'énergie: électricité, chaleur et mobilité.

Qui peut fournir des données?
La réponse est tout aussi simple: tout le monde ! Avis en premier lieu aux collectivités locales, bien sûr, qui sont garantes de la production de données de référence concernant leur territoire. Mais aussi à tous les acteurs locaux qui participent à leurs côtés au développement des énergies renouvelables (syndicats d'énergie, coopératives agricoles et d'énergies, entreprises, associations spécialisées, agences locales de l'énergie, chambres consulaires, etc).
En plus de mettre à jour les données pour leur territoire, les représentants des collectivités locales peuvent s'inscrire dans la compétition ... en cochant tout simplement une case de plus. Cette distinction vise à identifier les collectivités locales concernées par les questions énergétiques - elle est la condition nécessaire pour prétendre à un prix national.

Comment sont remis les prix ?
L'indicateur principal de l'action a évolué pour gagner du sens: les capacités installées déclarées permettent d'estimer la production locale à partir d'énergies renouvelables, tandis que le nombre d'habitants permet d'estimer la consommation d'énergie. Des ratios standard sont utilisés pour produire ces estimations, à moins que les chiffres réels de production et de consommation ne soient connus et renseignés. Au final, c'est sur le niveau (quantitatif) d'autonomie énergétique du territoire, combiné à une reconnaissance du bouquet énergétique et de l'engagement politique de la collectivité, que les lauréats sont récompensés. L'émulation suscitée par la dimension « compétitive » de la Ligue EnR prend alors tout son sens: il n'est pas seulement question d'accumuler des « bons points » pour la collectivité, mais bien de mener le jeu de la transition énergétique territoriale - et de le faire savoir.

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Au Jeu de Paume, Mathieu Pernot - La traversée, à partir du 11 février… Quand la république catégorise une population de citoyens en seconde zone, les nomades…

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Au Jeu de Paume, Mathieu Pernot - La traversée, à partir du 11 février… Quand la république catégorise une population de citoyens en seconde zone, les nomades…

Au Jeu de Paume, Mathieu Pernot - La traversée, à partir du 11 février… Quand la république catégorise une population de citoyens en seconde zone, les nomades…

Depuis que la république française existe, elle n’a eu cesse de stigmatiser une catégorie de population, comment a-t-elle pu construire une pensée hiérarchique alors qu’elle est censée connaître tous les individus, celle d’une catégorie ethnique qui ne dit pas son nom, le ‘’nomade’’.

Au début du siècle, même la loi de la république les rendra coupables de faits parce que collectivement on les suppose d’altérité criminelle. Une problématique sur l’accès à la citoyenneté, toujours d’actualité, et toujours perçus pour leur appartenance à une catégorie spécifique qui pourtant tente de se faire entendre et cherche à se définir hors des catégorisations imposées dans une société qui ne leur est pas moins hostile qu’il y a un siècle.

L'exposition du Jeu de Paume, consacrée à Mathieu Pernot, se propose de rendre visible ce que la société souhaite rendre invisible...

Mathieu Pernot, Caravane, 2013. Série Le Feu. Tirage jet d’encre, contrecollé sur dibond. 73 x 100 cm. Édition de 7. Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot, Jonathan, Avignon, 2001. Série Les Hurleurs, 2001-2004. Tirage chromogène lambda contrecollé sur dibond, 100 x 80 cm. Édition de 7. Centre Pompidou, Paris. Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle (Achat en 2006) © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot, Jonathan, Avignon, 2001. Série Les Hurleurs, 2001-2004. Tirage chromogène lambda contrecollé sur dibond, 100 x 80 cm. Édition de 7. Centre Pompidou, Paris. Musée national d’art moderne / Centre de création industrielle (Achat en 2006) © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot, né en 1970 à Fréjus, vit et travaille à Paris. Après des études d’histoire de l’art à la faculté de Grenoble, il entre à l’École nationale de la photographie d’Arles, d’où il sort diplômé en 1996. Son œuvre s’inscrit dans la démarche de la photographie documentaire mais en détourne les protocoles afin d’explorer des formules alternatives et de construire un récit à plusieurs voix.

L’artiste procède soit par la réalisation de séries – parfois en résonance entre elles à travers personnages, chronologies ou thèmes –, soit par la rencontre avec des images d’archives. Dans tous les cas, ce nomadisme d’images et de sujets souligne son souhait d’éviter un récit de l’histoire à sens unique. le déplacement perpétuel de ses images évoque donc une réalité qui est loin d’être figée ou immuable.

L’exposition du Jeu de Paume présente une sélection de séries réalisées par l’artiste au cours des vingt dernières années. elle met en espace un nouveau montage faisant dialoguer des corpus d’images et d’objets et établit une forme de traversée dans son œuvre, jusqu’à sa dernière pièce, Le Feu, produite spécialement pour l’exposition.

Que ce soit par son propre travail de prise de vue, par l’appropriation de photographies ou d’autres types de documents d’archives, Mathieu Pernot interroge ainsi la diversité des modes de représentation et la notion d’usage du médium photographique. Ce travail dialectique d’enquêtes, de recueils, de récits, d’images photographiques est caractéristique de toute l’œuvre de Mathieu Pernot.

L’idée de traversée, de déplacement et de passage, très présente dans son œuvre, est un élément récurrent de l’exposition présentée au Jeu de Paume. Elle s’incarne aussi bien dans la nature nomade et fragile des personnes photographiées – Tsiganes, migrants, etc. – que par la présence des mêmes individus au sein de corpus d’images différents. Ils deviennent ainsi comme des personnages traversés par ces histoires au fil du temps.

L’exposition « La Traversée » propose la mise en forme d’une histoire contemporaine incarnée par des personnages vivant à sa marge.

‘’Il y a une question spécifiquement photographique dans le fait de montrer des populations vivant à la marge. Comment photographier les “invisibles”, comment faire une image de ceux qui revendiquent une forme d’opacité ? Comment inscrire ces images à la fois dans l’histoire de la photographie et dans celle de ces communautés invisibles ?’’ Mathieu Pernot, Les Prisons photographiques

L’exposition s’ouvre sur la série Photomatons, premier travail réalisé entre 1995 et 1997 avec des enfants gitans dans la commune d’Arles, pour s’achever sur leurs portraits pris en 2013 dix-sept ans plus tard pour « La Traversée ». Entre ces deux séries et au cœur de l’exposition, on retrouve ces mêmes personnes, en 2001-2004, dans la série Les Hurleurs.

Sont également montrés des travaux liés à la question des migrations (Les Migrants, Giovanni, Les Cahiers afghans), de l’urbanisme (Le Grand Ensemble incluant Implosions, Le Meilleur des mondes, Les Témoins ; Les Fenêtres) et de l’enfermement (Panoptique et Un camp pour les bohémiens), avec notamment la présentation de dessins (Le Dernier Voyage) réalisés en écho aux photographies.

Dans la série Le Feu, produite spécialement pour l’exposition, Mathieu Pernot remet en scène un rituel pratiqué chez les Roms qui consiste à faire brûler la caravane d’un défunt. En contrechamp de cette image d’incendie, il photographie des personnes (les mêmes que l’on trouve plus tôt dans certaines séries présentées dans l’exposition) dont le visage est éclairé par la lumière du feu.

Mathieu Pernot Roger Demetrio, 1944 Photographie d’identité sur un carnet anthropométrique Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Mathieu Pernot Roger Demetrio, 1944 Photographie d’identité sur un carnet anthropométrique Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Œuvres Présentées :

Dans la pratique documentaire de Mathieu Pernot, ce sont les liens et les relations entre les images, leur ordre et leur désordre qui configurent une dimension quasi cartographique de l’expérience entre individus, géographies, temps et récits. intitulée « la Traversée », l’exposition organisée par le Jeu de Paume, en étroite collaboration avec l’artiste, réunit un ensemble de travaux réalisés au cours des vingt dernières années, tout en mettant l’accent sur une nouvelle œuvre spécialement conçue pour cette occasion, Le Feu.

Photomatons, 1995-1997 (25 photomatons couleur, 4,8 x 4 cm)

Ces portraits d’enfants tsiganes ont été réalisés dans une cabine Photomaton de la gare d’Arles, à proximité du campement des familles. Mathieu Pernot était allé à leur rencontre et avait commencé à les photographier lors de ses études à l’École nationale de la photographie. Tout en répondant à une demande des familles qui avaient besoin de portraits d’identité pour des documents administratifs, le photographe confronte ici les enfants à un dispositif normatif dont, par leurs attitudes, ils traduisent et subvertissent les contraintes. Après le passage d’une vingtaine d’entre eux devant l’objectif, les portraits de chacun de ces enfants modèles furent partagés avec Mathieu Pernot.

‘’[Les enfants] joue(ro)nt eux-mêmes sur le cadre fixe qu’impose l’objectif du Photomaton : centrés ou décentrés, de face ou de profil, yeux écarquillés ou yeux clos, grimaçants ou impassibles, en rotations diverses, en mouvements pour flouer l’image, les cheveux en avant pour déjouer la règle de l’identité.’’ Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Photomaton, 1995-1997 Série Photomatons Photomaton couleur 4,8 x 4 cm Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Photomaton, 1995-1997 Série Photomatons Photomaton couleur 4,8 x 4 cm Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Un camp pour les bohémiens, 1998-1999 (13 photographies, tirage baryté, 70 x 70 cm, Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon, et 13 carnets anthropométriques dont les photographies d’identité datant de 1930-1942. Archives départementales des Bouches-du-Rhône)

Découvrant dans les Archives départementales des Bouches-du-Rhône les carnets anthropométriques d’internés du camp de Saliers, près d’Arles, Mathieu Pernot décide de faire le récit de cet épisode méconnu de l’Occupation. Créé en 1942 par le régime de Vichy, mais s’appuyant sur la législation de la IIIe République, Saliers fut le seul camp d’internement français exclusivement destiné aux Tsiganes. À partir des documents trouvés et de travaux d’historiens, l’auteur retrace l’origine et le fonctionnement du camp. Il retrouve quelques internés et confronte leurs souvenirs avec les archives produites par l’administration de l’époque. Des portraits actuels répondent aux photographies anthropométriques et leurs déplacements, l’année précédant les arrestations, sont transposés en tracés cartographiques, d’après les indications des carnets de circulation. Mathieu Pernot restitue ici au présent des itinéraires de vie, en interrogeant l’acte de faire l’histoire d’une communauté dont la mémoire ne se transmet pas par l’écrit.

‘’Vous [Mathieu Pernot] avez vous-même raconté votre plongée — qu’aucun historien professionnel avant vous n’avait menée à bien — dans les documents conservés aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, dont dépendait administrativement le camp de Saliers où furent parqués, entre 1942 et 1944, quelque sept cents Tsiganes.

Vous [Mathieu Pernot] avez donc commencé par faire émerger ce matériau photographique — ces documents de la barbarie — afin de leur conférer une valeur d’usage exactement opposée, une valeur de retrouvailles ou de reconnaissance, et non plus de discrimination ou d’indifférence.’’ Georges Didi-Huberman

Mathieu Pernot Roger Demetrio, 1999 Série Un camp pour les bohémiens Tirage baryté 70 x 70 cm Édition de 7 Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Roger Demetrio, 1999 Série Un camp pour les bohémiens Tirage baryté 70 x 70 cm Édition de 7 Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon © Mathieu Pernot

Le Dernier Voyage, 2007 (feutre sur papier millimétré, dimensions variables, échelle 1/250 000)

Les dessins représentent des cartographies de familles nomades dans l’année qui a précédé leur assignation à résidence et leur internement dans des camps français durant l’Occupation. Ces tracés ont pu être reconstitués grâce aux carnets anthropométriques conservés aux archives départementales des Bouches-du-Rhône et que les familles avaient l’obligation de faire viser en gendarmerie à chacun de leur déplacement. Le fragile trait noir traversant l’espace normé du papier millimétré fait se superposer deux façons de représenter et de traverser l’espace ; à l’irrégularité du déplacement des nomades semble s’opposer le quadrillage de l’espace sédentaire.

‘’Tout est là. L’archive de l’histoire tsigane ne saurait être centralisée ou territorialisée dans les locaux administratifs d’un “département”, d’une “région”, voire d’un État-nation. Elle se transmet dans l’itinérance elle-même — ce que vous appelez “ l’enracinement dans le voyage”.’’ Georges Didi-Huberman

Panoptique, 2001 (8 photographies, tirage baryté, contrecollé sur dibond, 80 x 100 cm)

Les photographies de cette série ont été réalisées dans plusieurs établissements pénitentiaires français, selon une procédure d’enregistrement méthodique (chambre 4 x 5, trépied, vue à l’horizontale), à la manière des relevés métriques ou architecturaux. Elles montrent comment ces lieux de détention et de surveillance ont été pensés comme des « machines à voir », dont le dispositif optique constitue un élément déterminant de leur architecture. Dans les cours de promenade des quartiers d’isolement, les grilles, câbles et filets construisent des points de vue en perspective, tout en faisant converger le regard vers un mur : de ces lignes de fuite, aucune échappée hors du cadre ne semble possible.

‘’Mais où sont passés justement, dans ces photographies, les êtres humains ? [...] [Ils] sont à la fois au centre et à la marge. [...] Ils sont au centre parce que c’est autour d’eux que se fabriquent les murs et les portes des prisons, les cellules et les couloirs de « promenades », les grillages et les barbelés. C’est pour les enfermer et les surveiller que l’on a construit tous ces panoptiques.’’ Georges Didi-Huberman

Les Hurleurs, 2001-2004 (8 photographies, tirage chromogène lambda contrecollé sur dibond, 100 x 80 cm)

Énigmatiques d’abord, ces individus à la pose théâtrale sont photographiés alors qu’ils hurlent dans des décors urbains. Hommes et femmes de différents âges, tous cadrés à mi-corps, ils évoquent un chœur antique criant, devant nous spectateurs, une vérité que nous ne pouvons pas entendre. Les images ont pour hors champ des prisons du Sud de la France et de Barcelone. Leurs protagonistes sont des proches des détenus avec lesquels ils tentent de communiquer par-delà les murs d’enceinte. La tension des corps manifeste la contrainte invisible de la détention et la difficulté à communiquer qu’elle implique. Nouvelle variation à partir du genre traditionnel du portrait, la série forme un contrepoint aux espaces vides photographiés par Mathieu Pernot à l’intérieur des prisons.

‘’La série des Hurleurs montre des personnes qui communiquent — en hurlant — avec des proches incarcérés. Ils hurlent pour parler avec leurs parents, mais aussi, de façon symbolique, pour résister à la violence de l’enfermement dont ils sont aussi les victimes. Leur cri et leur expression contrastent avec la froideur et le vide des images de lieux.’’ Mathieu Pernot

Implosions, 2000-2008 (10 photographies, tirage baryté, contrecollé sur dibond, 100 x 130 cm)

Ces implosions d’immeubles ont été photographiées dans les banlieues de grandes villes françaises au plus fort des débats sur la « rénovation urbaine ». Plutôt que de mener une enquête au long cours, Mathieu Pernot adopte le point de vue du reporter venu quelques heures couvrir l’événement. Mais s’il recourt encore une fois aux codes de la photographie, c’est toujours pour mettre en question les représentations dominantes. Symboles spectaculaires d’une « politique de la ville » bien intentionnée, ces implosions illustrent une volonté de faire table rase de tout un pan de notre mémoire et peut-être aussi des habitants qui en furent les premiers témoins. Alignant hors contexte les barres dynamitées, Mathieu Pernot révèle sous le consensus apparent l’acte de guerre. Paradoxalement, ces grands vaisseaux modernes, saisis dans un nuage de fumée à l’instant même du naufrage, retrouvent ici la beauté des tableaux d’histoire.

‘’Tout cela [...] implose ou explose dans l’indifférence affirmée de votre grand premier plan, le calme débit du fleuve — la Seine, puisque nous sommes à Mantes-la-Jolie — et de sa rive déserte.

[Ce sont des] événements spectaculaires que vous photographiez “en noir et blanc”, comme si le dégagement des immenses nuages gris faisait justement exploser le gris du béton architectural.’’ Georges Didi-Huberman

Mathieu Pernot Mantes-la-Jolie, 1er juillet 2001 Série Implosions, 2000-2008 Tirage baryté, contrecollé sur dibond 100 x 130 cm Édition de 7 Collection Philippe Gazeau © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Mantes-la-Jolie, 1er juillet 2001 Série Implosions, 2000-2008 Tirage baryté, contrecollé sur dibond 100 x 130 cm Édition de 7 Collection Philippe Gazeau © Mathieu Pernot

Fenêtres, 2007 (9 photographies, tirage lambda contrecollé sur aluminium, 130 x 90 cm)

Cette série est issue d’une commande publique du Centre national des arts plastiques, associant Le Point du Jour et la Ville de Cherbourg. Elle montre les vues offertes par des logements sociaux destinés à être détruits dans le cadre d’une « opération de renouvellement urbain ». Formant des polyptyques, les images ont été prises dans plusieurs pièces situées au même étage ou dans une même pièce à des étages différents. Si les volumes en béton se répètent, les fenêtres donnent des visions variées de la nature environnante. Ainsi apparaît un écart entre une géographie spécifique, une architecture préfabriquée, et la vie vécue ici par les habitants. À partir de quelques restes de papier peint, la rêverie devient spéculation sur la photographie, héritière de la peinture. Sur fond de ruines modernes, les paysages presque romantiques semblent des trompe-l’œil qui suggèrent une mise en abyme : ces pièces percées d’une ouverture par laquelle entre la lumière sont à l’image de la chambre photographique, et ces photographies de fenêtres autant d’images du « tableau comme fenêtre ouverte sur le monde ».

‘’Je pense [...] à votre série des Fenêtres où tout semble s’ouvrir et sortir, exactement à l’opposé de ce qu’offrent, du moins au premier abord, vos Portes de prisons.’’ Georges Didi-Huberman

Mathieu Pernot Sans titre 2007 Série Fenêtres Tirage lambda contrecollé sur aluminium 130 x 90 cm Édition de 7 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Sans titre 2007 Série Fenêtres Tirage lambda contrecollé sur aluminium 130 x 90 cm Édition de 7 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Le Meilleur des mondes, 2006 (ensemble de 60 photographies, tirage jet d’encre, 27,5 x 40 cm chaque)

Le Meilleur des mondes est une collection de soixante cartes postales, éditées entre les années 1950 et 1980, que Mathieu Pernot a reproduites et agrandies. Elles montrent des quartiers d’habitat collectif construits durant cette période dans les banlieues françaises et considérés alors comme des symboles de progrès. Pour la plupart réalisées en noir et blanc, les photographies étaient colorisées, souvent de façon maladroite, avant impression. Ces images d’Épinal modernes témoignent d’une vision fantasmée de l’urbanisme des Trente glorieuses. Hier porteurs de toutes les promesses, les grands ensembles sont aujourd’hui accusés de tous les maux. Aux cartes postales paisibles, ont fait suite les vues brutales d’implosions. Mais, en miroir inversé, c’est sans doute la même utopie dirigiste que ces deux représentations traduisent.

Les Témoins, 2006 (14 photographies, tirage jet d’encre, 72,5 x 64 cm chaque)

La série des Témoins est constituée de détails de personnages figurant sur les cartes postales des grands ensembles. Ces personnes à la silhouette imprécise semblent être sur le point de disparaître sous la trame de l’image. Ils observent, se retournent, courent ou se cachent et semblent faire face à une réalité les affectant directement. Acteurs désincarnés d’une pièce dont la fin est connue d’avance, ils semblent rejouer l’histoire dont ils sont à la fois spectateurs et protagonistes, affirmant ainsi la part théâtrale et narrative du dispositif.

‘’Cela donne quelque chose comme une humanité qui, fût-elle au centre des grandes barres d’immeubles, ne se verra ici qu’en pointillés (et le plus “humain”, dans tout cela, n’est autre que la collection de textes, émouvants, drôles ou énigmatiques, eux aussi “en pointillés”, que vous avez trouvés au dos de chaque carte postale ).’’ Georges Didi-Huberman

Les Migrants, 2009 (9 photographies, tirage jet d’encre contrecollé sur dibond, 95 x 135 cm)

Sous ces drapés sculpturaux et fragiles, se devinent des corps qui pourraient être morts. Étendus souvent à même le sol, ils évoquent les victimes d’un crime banal autant que de majestueux gisants anonymes. Mathieu Pernot a photographié ces migrants afghans très tôt le matin à proximité d’un square où ils se retrouvent dans le 10e arrondissement de Paris. Réalisées rapidement, entre le lever du jour et l’intervention habituelle de la police, les images donnent à voir la présence fantomatique des clandestins dans la ville. Après les journées d’errance sous des regards indifférents ou hostiles, la nuit devient presque un asile. Invisibles et silencieux, réduits à l’état de simple forme, ils se reposent et semblent se cacher, comme s’ils voulaient s’isoler d’un monde qui ne veut plus les voir.

‘’Les migrants migrent et nous devons comprendre — dans la généralité du phénomène comme dans ses détails visibles jusqu’au coin de ma rue, de votre rue — que c’est là un des phénomènes les plus fondamentaux et les plus ambigus, une donnée anthropologique et politique de base — mais évidemment conflictuelle — de notre histoire contemporaine. En regardant les corps précairement endormis des migrants sur l’asphalte des trottoirs parisiens, vous avez [...] constaté à quel point il est difficile, tellement difficile, de sortir du gris.’’ Georges Didi-Huberman

Les Cahiers afghans, 2012 (41 pages de cahier d’écolier, Encre sur papier 24,5 x 36,2 cm, Musée de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte dorée)

En 2012, Mathieu Pernot rencontre Jawad et Mansour, tous les deux Afghans réfugiés à Paris. Il confie à Jawad des cahiers d’écolier pour qu’il y écrive le récit de son voyage de Kaboul à Paris. Celui-ci y inscrit le récit d’une épopée moderne – histoire en négatif de la mondialisation. Mansour a, quant à lui, prêté les cahiers qu’il utilisait pour ses cours de français, dans lesquels des mots et des phrases de première nécessité étaient traduits en langue dâri. Encadrés et accrochés, ces écrits mettent en forme un récit de l’exil contemporain.

‘’Les migrants migrent pour le meilleur (fuir un pays en guerre, trouver du travail pour se nourrir décemment) ou pour le pire (errer sans fin dans une Europe qui, entre volonté de surveillance et discours de bienveillance, les rejette de toutes parts ou alors les parquent dans des camps, les condamnant à ne jamais trouver les minimales conditions d’une vie décente).’’ Georges Didi-Huberman

Mathieu Pernot Sans titre, Série Les Migrants 2009 Tirage jet d’encre contrecollé sur dibond 95 x 135 cm Édition de 5 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Sans titre, Série Les Migrants 2009 Tirage jet d’encre contrecollé sur dibond 95 x 135 cm Édition de 5 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Le Feu, 2013 (11 photographies, tirage jet d’encre, contrecollé sur dibond, 120 x 150 cm)

Produite par le Jeu de Paume, cette série a été réalisée avec des Tsiganes installés à Arles. Plusieurs d’entre eux apparaissent régulièrement dans le travail de Mathieu Pernot depuis 1995. Un enfant des photomatons, devenu hurleur, est aujourd’hui un adulte éclairé par le feu. En contrechamp, la caravane ayant appartenu à l’une de ces familles brûle dans la nuit. Rituel spécifique à cette communauté, se déroulant lors du décès du propriétaire de la caravane, la scène pourrait tout autant participer d’une action délictueuse. Le symbole incendié est au cœur de vieilles légendes. Comme des photogrammes extraits d’un film, les images laissent le spectateur tenter seul de comprendre le sens de ce qui lui est montré.

‘’Il se peut que les nomades fascinent les uns et exaspèrent les autres à raison de leur capacité même à savoir sortir : ne pas se fixer, ne thésauriser ni sur l’espace ni sur le temps.’’ Georges Didi-Huberman

‘’Là où les sédentaires archivent, conservent et exposent leur histoire, les Tsiganes enterrent, brûlent et font disparaître les traces de leur passage. Et le silence des Tsiganes n’est que l’une des figures de cette non-inscription.’’ Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Mickael, Arles 2013 Série Le Feu Tirage jet d’encre, contrecollé sur dibond 72 x 100 cm Édition de 7 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Mickael, Arles 2013 Série Le Feu Tirage jet d’encre, contrecollé sur dibond 72 x 100 cm Édition de 7 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Informations pratiques

❙ Jeu de paume

Adresse

1, place de la Concorde – 75008 Paris 01 47 03 12 50 – www.jeudepaume.org

Horaires d’ouverture

Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h-19 h. Fermeture le lundi et le 1er mai

Tarifs

Plein tarif 8,5 € / Tarif réduit 5,5 € Entrée gratuite : programmation Satellite ; mardis jeunes (le dernier mardi du mois de 17 h à 21 h pour les étudiants et les moins de 26 ans) Billetterie en ligne sur le site Internet du Jeu de Paume, avec la Fnac, Digitick et Ticketnet

Abonnement annuel et partenaires culturels

Accès gratuit et illimité aux expositions et à toutes les activités culturelles du Jeu de Paume Abonnement annuel : plein tarif 25 € / tarif réduit 20 € / tarif jeune 15 €

Mathieu Pernot Priscillia et Tatiana, Arles 2013 Série Le Feu Tirage jet d’encre, contrecollé sur dibond 72 x 100 cm Édition de 7 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

Mathieu Pernot Priscillia et Tatiana, Arles 2013 Série Le Feu Tirage jet d’encre, contrecollé sur dibond 72 x 100 cm Édition de 7 Collection de l’artiste © Mathieu Pernot

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"Le bonheur n'est pas dans la recherche de la perfection, mais dans la tolérance de l'imperfection"

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