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« Objectifs 500 000 » favoriser une approche en coût global centrée sur l'usage

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« Objectifs 500 000 » favoriser une approche en coût global centrée sur l'usage

« Objectifs 500 000 » favoriser une approche en coût global centrée sur l'usage

La Fédération CINOV qui regroupe 14 syndicats et 17 fédérations régionales des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l'ingénierie et du numérique, a souhaité contribuer à la réflexion stratégique « Objectifs 500 000 » menée par la ministre du logement, Cécile Duflot, avec 5 propositions.

La Ministre du logement, Cécile Duflot réunit depuis plusieurs semaines les principaux acteurs du logement et du bâtiment afin de recueillir leurs propositions visant à accélérer la construction et la rénovation de logements pour atteindre d’ici 2017, le double objectif de 500 000 logements construits et rénovés. La Fédération CINOV, qui regroupe 14 syndicats professionnels de l’ingénierie, du conseil et du numérique, et 17 chambres régionales, participe aux travaux et apporte, en 5 propositions présentées ici, sa contribution issue de l'expérience de terrain de ses membres, et de la complémentarité entre ses secteurs professionnels.

- La 1ère proposition consiste en la création d’un référentiel qui favoriserait une approche en coût global centrée sur l'usage.

En premier lieu, CINOV rappelle que la construction de logements exige d’intégrer non seulement la question des coûts, mais aussi celle des délais et de la qualité du service qui sera proposé aux usagers finaux.

Cette première proposition se fonde sur un constat partagé : en neuf comme en rénovation, réduire le coût d’un logement à son évaluation au moment de la livraison conduit dans le mur. La seule issue pour que « se loger » coûte moins cher est l’approche globale, qui intègre l’analyse des coûts dans la durée. Il est donc illusoire d’abaisser le coût de l’ouvrage lors de sa livraison si tous les coûts d’exploitation et de vie du bâtiment ne sont pas anticipés et maîtrisés. La fédération CINOV rappelle que si les études amont représentent 10% du coût immédiat en moyenne, elles ne pèsent plus guère que 2% ramenées au coût global. De plus, les choix opérés lors de ces dernières engagent 90% du coût global des opérations. Il est donc essentiel d’accorder à la conception l’attention qu’elle mérite, tant en termes de délais que de financement. »

Autre réalité, pour mieux anticiper, les études amont peuvent et doivent prévoir l’adaptabilité (notamment au vieillissement de la population, aux nouveaux usages et modes de vie...) des ouvrages dès la conception.

Pour toutes ces raisons, CINOV propose de réaliser un référentiel qui serait un véritable guide d’utilisation à l’intention des maîtres d’ouvrage leur permettant ainsi de mieux évaluer et comparer les coûts globaux des projets. Un tel outil devrait intégrer des éléments centrés sur l’usage, pour qu’il puisse être utilisé par le plus grand nombre de professionnels. Il servirait de guide de bonnes pratiques, de diagnostic d’évaluation lors de la prescription de travaux et d’outil pour l’accompagnement dans la rédaction de cahier des charges. Il servirait également de base à un diagnostic d’adaptabilité, qui permettrait de vérifier si le logement est adapté ou adaptable. Il aurait donc aussi un objectif d’information de l’usager, l’adaptabilité pouvant être un critère d’achat pour de jeunes retraités.

- La deuxième proposition est basée sur la conception des constructions évolutives aussi bien en termes de bâti que d’usage.

La Fédération CINOV préconise l’optimisation du foncier et les logements dans la durée par le développement de programmes de logements prenant mieux en compte la mixité et la convertibilité des fonctions.

En effet, les besoins changent selon les périodes de vie, les usages, les avancées technologiques, les mutations des entreprises. Une crèche peut redevenir un logement ou un local commercial, un logement pour 6 personnes peut être divisé en logements pour deux familles, un hôtel peut se transformer en résidence pour personnes âgées... Figer la fonction d’un local, d’un immeuble, expose le maître d’ouvrage à des risques financiers : aux premiers besoins d’adaptation, les travaux de réaménagement peuvent être conséquents, alors que prévoir une structure évolutive souple permet de s’adapter aux évolutions, y compris les plus imprévisibles. Pour autant, cette évolutivité ne s'appuie pas forcément sur des partis constructifs légers et/ou démontables. CINOV estime que l’on pourrait donc concevoir, par exemple, des immeubles/résidences modulables avec des espaces de vie mutualisés (chambres d’amis, salles de réception ...) permettant de répondre aux exigences irrégulières, aux familles recomposées etc. et, dans ce même esprit, concevoir des habitations modulables.

- La troisième proposition est axée sur l’amélioration de la coopération des acteurs professionnels.

L'utilisation plus fréquente de la « maquette numérique » démontre la nécessité de faire évoluer nos méthodes et outils de travail. CINOV propose d’accroitre et d’améliorer les collaborations entre les professionnels de la chaîne de la construction, en redonnant à l’ingénierie son rôle d’acteur de l’innovation.

- La quatrième se porte sur la mise en œuvre d’un pacte avec les assureurs en faveur de l’innovation.

Les changements de pratiques et de cultures professionnelles deviennent les fondamentaux de l’univers de la construction. Dès lors, les assureurs doivent aussi contribuer à faire bouger les lignes et nous souhaitons négocier avec eux une gestion plus appropriée des risques inhérents aux innovations.

- Enfin, la dernière proposition serait de limiter le périmètre de l’ingénierie publique et préciser les complémentarités entre ingénierie publique et privée.

Face au retrait des services d’ingénierie déconcentrés de l’Etat, de nombreuses collectivités créent des agences techniques, des SPL... pour recréer des services techniques publics de proximité. Aussi, assiste-t-on à cette situation paradoxale où l’on crée plus de structures publiques, génératrices de plus de dépenses publiques, pour s'affranchir des règles de l'achat public... ce qui conduit à faire concurrence à des ingénieries privées installées et performantes, qui elles respectent les règles d'achat voulues par les pouvoirs publics. Pour autant, cette ingénierie publique de proximité peut remplir une fonction essentielle de capitalisation et de conseil dans les phases amont d'un projet. CINOV propose donc de délimiter clairement le périmètre d’intervention de l’ingénierie publique et de réunir rapidement les acteurs concernés pour mettre en place les conditions d’une complémentarité riche et productive entre ingénierie publique et privée. Cela afin de mettre en place une ingénierie accessible par l’ensemble des maîtres d’ouvrage leur permettant d’être conseillés pour produire mieux et moins cher.


2014, l’Ademe renforce sa dynamique engagée sur le défi majeur de la rénovation…

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2014, l’Ademe renforce sa dynamique engagée sur le défi majeur de la rénovation…

2014, l’Ademe renforce sa dynamique engagée sur le défi majeur de la rénovation…

Dans son allocution lors de la présentation de ses vœux, l’Ademe souhaite aller encore plus loin dans le volet que constitue la réalisation de 500 000 rénovations énergétiques par an.

La Loi de Programmation pour la Transition Energétique attendue cette année sera en particulier l’occasion d’impulser un certain nombre de transformations. L’ADEME contribuera naturellement à sa préparation en apportant son expertise aux pouvoirs publics.

Le secteur du bâtiment (qui regroupe le résidentiel et le tertiaire) représente plus de 40% de l’énergie finale consommée en France aujourd’hui.

C’est un secteur clé pour atteindre les objectifs nationaux de réduction des consommations d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. En effet, selon les scénarios énergétiques de l’ADEME, la consommation d’énergie du secteur résidentiel pourrait être réduite de moitié et celle du secteur tertiaire d’un tiers d’ici 2050. Le secteur du bâtiment représenterait 58% des économies d’énergie réalisées par la France d’ici 2030. L’enjeu essentiel est la réalisation de 500 000 rénovations énergétiques par an, conformément au Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat (PREH), lancé par le Président de la République en 2013.

Le PREH est constitué de trois volets d’actions complémentaires qui appuient la réalisation de cet objectif :

• convaincre, par un meilleur accompagnement, les particuliers de s’engager dans la rénovation de leur logement ;

• apporter les aides et les outils nécessaires à cette rénovation ;

• garantir la qualité des travaux de rénovation en mobilisant les professionnels.

C’est donc dans ce cadre que l’Ademe souhaite renforcer la dynamique engagée en cohérence avec ses scénarios énergétiques pour 2030 et 2050.

Accompagner les particuliers : premier bilan du service public de la rénovation énergétique

Pour inciter les Français à passer à l’acte en matière de rénovation énergétique, le service public de la rénovation énergétique, lancé en septembre 2013, permet de simplifier et de faciliter l’accès à l’information et aux démarches nécessaires pour engager des travaux de rénovation énergétique. Ce service repose sur un numéro de téléphone national (0 810 140 240) et un site Internet (renovation-info- service.gouv.fr) qui orientent les particuliers vers un point d’information proche de chez eux et adapté à leur situation. 453 « Points Rénovation Info Service » (PRIS) apportent informations et conseils aux ménages.

Pour accompagner la mise en place de ce dispositif, baptisé « J’éco-rénove, j’économise », une campagne de communication a été lancée en 2013, à destination du grand public, des collectivités locales et de l’ensemble des opérateurs locaux mobilisés.

Plus d’informations sur le service public de la rénovation énergétique sont disponibles ici

Une efficacité s’appuyant largement sur le réseau des Espaces Info-Energie

Les « Points Rénovation Info Service » se composent des Espaces Info-Energie (EIE) – animés par l’ADEME et financés par l’Agence et les collectivités – des délégations ANAH (collectivités locales et directions départementales du territoire, DDT) ainsi que des Agences Départementales d’Information sur le Logement (ADIL).

Les 261 EIE représentent 455 conseillers répartis sur l’ensemble du territoire. Entre les mois de septembre et novembre 2013, notamment grâce à la campagne de communication grand public sur le dispositif, les EIE ont traités près de 70% d’appels de plus que l’année 2012 sur la même période.

Mobiliser les professionnels : le renforcement du dispositif RGE, une étape indispensable

Si la sensibilisation et l’accompagnement pratique et financier des particuliers constituent une réponse forte pour atteindre l’objectif fixé par le Président de la République, la montée en compétence des professionnels du bâtiment pour assurer en nombre une rénovation de qualité constitue le deuxième pilier essentiel à la réussite du PREH.

Depuis 2011, les entreprises et artisans bénéficiant d’une qualification professionnelle reconnue en matière de rénovation énergétique peuvent afficher pour leurs travaux la mention « RGE », lancée en 2011 par l’ADEME avec les Ministères du logement et de l’énergie, la FFB, la CAPEB et les organismes de qualification. Celle-ci permet aux particuliers de les identifier plus facilement.

Il existe différents « signes de qualité » qui attestent du savoir-faire des professionnels ou des performances des produits ou des bâtiments. Ils peuvent être de nature différente, en fonction de leur niveau d’exigence : appellations, labels, marques, qualifications ou encore certifications. Le dispositif « RGE » atteste du respect, par l’organisme qui délivre le signe, d’un certain nombre de critères objectifs et transparents particulièrement exigeants pour les professionnels. Il prévoit en particulier le contrôle d’une réalisation de chaque entreprise. Depuis le lancement de la mention, le nombre d’entreprises « RGE » pour les travaux augmente de 10% à 15% chaque mois. Fin 2013, plus de 14 600 entreprises sont porteuses d’un signe de qualité « RGE » et un objectif de 30 000 entreprises semble réalisable fin 2014.

Fin 2013, la CAPEB (marque « ECO Artisan »), la FFB (marque « Les Pros de la performance énergétique»), Qualibat, Qualit’EnR (appellations Qualisol, QualiPV, Qualibois, Qualipac) et QUALIFELEC, qui avaient obtenu la mention « RGE » en 2011, se sont engagés à renforcer encore davantage les exigences de formation et de compétences de leurs signes de qualité.

En complément de la qualité de réalisation des travaux, la bonne conception d’un bâtiment ou de travaux de rénovation est également une composante essentielle de sa performance. En novembre 2013, le dispositif RGE s’est également enrichi d’un volet concernant les professionnels de la maîtrise d’œuvre – bureaux d’étude, économistes de la construction, architectes – par le lancement d’une mention « RGE » adaptée. Cette nouvelle charte permettra d’une part, d’identifier les professionnels qualifiés en matière d’amélioration de la performance énergétique et, d’autre part, de favoriser une montée en compétence de ces maîtres d’œuvre.

Par ailleurs, les industriels des matériaux de construction et de rénovation se sont engagés à former les artisans et promouvoir la mention RGE.

Renforcer la dynamique à l’échelle des régions

Le succès du dispositif mis en place pour atteindre les objectifs du PREH s’appuie sur une dynamique locale. Différentes initiatives sont d’ores et déjà mises en œuvre par les collectivités, via des plateformes et des services d’accompagnement de proximité.

Qu’est-ce que les « Plateformes Locales pour la Rénovation » ?

Les particuliers propriétaires, occupants de maisons individuelles, constituent la cible principale de la rénovation énergétique. C’est donc à eux que les « Plateformes Locales pour la Rénovation » énergétique des bâtiments s’adressent. L’objectif est d’associer, au niveau local, les différents acteurs de la rénovation – professionnels du conseil et de l’information, professionnels du bâtiment et milieu bancaire – pour proposer aux ménages propriétaires et aux bailleurs un service d’accompagnement complet, allant du stade de projet à la réalisation des travaux. Quelques collectivités (régions, intercommunalités ou pays) sont déjà à l’initiative d’actions de ce type principalement sur des habitations individuelles, en lien avec l’ADEME. En 2013 c’est par exemple le cas de la Picardie avec le Service Public de l’Efficacité Energétique.

Zoom sur le Service Public de l’Efficacité Energétique (SPEE) en Picardie

Dans le cadre du CPER (Contrat de Projets Etat-Régions) 2006-2013, la Région Picardie et l’ADEME ont engagé un important programme « énergie-bâtiment ». Dans le même temps, la Région a expérimenté des prêts à taux zéro pour les travaux d’économies d’énergie et les investissements dédiés aux énergies renouvelables pour les particuliers avant qu’ils se généralisent au niveau national. Ces différentes démarches – ainsi que l’ambition affichée dans le SRCAE (13 000 logements à rénover par an à l’horizon 2020) - ont incité le Conseil Régional et l’ADEME à concevoir une démarche permettant de structurer la rénovation énergétique dans l’habitat, en imaginant de nouveaux mécanismes d’intervention financière.

Une étude menée en 2011 (réalisée par Vesta Conseil et financée par la Région et l’ADEME) a permis de concevoir une opération pilote de Service Public de l’Efficacité Énergétique (SPEE) ciblée sur le logement privé, permettant d’allier une forme de « Guichet Unique » (accompagnement des ménages sur tous les volets de leur projet de rénovation) et un tiers-financement intégré. Le financement des travaux peut être assuré par un tiers qui se rémunère sur la base des économies d’énergie réalisées. Cela permet de supprimer l’obstacle du paiement d’avance et de l’endettement classique de type bancaire. Il s’agit de compléter les dispositifs incitatifs actuels (subventions, crédit d’impôt, Eco-PTZ) par la mobilisation d’autres financements publics et privés.

Le SPEE s’adresse aux propriétaires/bailleurs privés dont le logement a été construit avant 1990, sans conditions de ressources mais ciblant en priorité les ménages qui ne disposent pas d’une importante capacité d’investissement.

Un futur îlot autonome en Eau, Energie et sur la gestion des déchets. Autonomous Building For Citizens

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Un futur îlot autonome en Eau, Energie et sur la gestion des déchets. Autonomous Building For Citizens

Un futur îlot autonome en Eau, Energie et sur la gestion des déchets. Autonomous Building For Citizens

Bouygues Construction et la ville de Grenoble signent un partenariat pour construire un îlot d’habitat collectif visant l’autonomie en eau, en énergies et l’optimisation de la gestion des déchets

Michel Destot, Député-Maire de Grenoble, et Yves Gabriel, PDG de Bouygues Construction, ont signé aujourd'hui un partenariat de recherche, développement et innovation pour la réalisation d'un démonstrateur expérimental sous la forme d'un îlot d'habitat collectif d'environ 90 logements visant l'autonomie en eau, en énergie et l'optimisation de la gestion des déchets. Ce premier démonstrateur du concept ABC (Autonomous Building for Citizens), développé par Bouygues Construction, sera construit sur la ZAC Presqu'île au cœur de l'écocité de Grenoble.

© Valode & Pistre

© Valode & Pistre

© Valode & Pistre

ABC - Autonomous Building for Citizens

Le concept ABC – pour Autonomous Building for Citizens - est issu des programmes de Recherche et Développement menés depuis deux ans par Bouygues Construction, en partenariat avec Valode & Pistre architectes. Il vise l’autonomie en eau, en énergies et l’optimisation de la gestion des déchets à l’échelle d’un bâtiment ou d’un quartier, l’objectif étant de s’affranchir d’un raccordement aux réseaux habituels.

Il intègre les solutions les plus innovantes sur le plan technique et architectural, optimise les process de construction et porte une nouvelle vision de l’habitat fondée sur le « mieux vivre ensemble ».

Le premier démonstrateur du concept ABC (Autonomous Building for Citizens) sera construit au cœur de l’EcoCité Grenoble Presqu’île.

Le développement du concept ABC est l’illustration d’une forte ambition.

Il s’agit pour Bouygues Construction de proposer une nouvelle vision de l’habitat permettant de vivre mieux, ensemble et en harmonie avec l’environnement.

En effet, le système actuel d’approvisionnement en eau, électricité et chauffage commence à atteindre ses limites, génère d’importants gaspillages de ressources et des coûts de construction ou d’exploitation de plus en plus élevés :

Energie : Près de 7 % de l’électricité sont perdus dans le transport et la distribution d’électricité en France (source : RTE). Les investissements dans la maintenance, le renouvellement et le développement du réseau électrique français ont coûté plus de 4 milliards d’euros en 2012 : 1,3 milliards d’euros pour RTE et 3,1 milliards pour ERDF.

Eau : 24 % de l’eau sont perdus dans les canalisations : pour 4 litres d’eau mis en distribution, 1 litre d’eau n’est donc pas distribué (source : eaufrance) soit 120 litres d’eau par jour pour chaque français. La rénovation de l’ensemble des réseaux humides est estimée à 100 milliards d’euros en France (source : Batiweb).

Déchets : Seuls 54 % des déchets ménagers sont valorisés en France (source : ADEME – ITOM 2008). Le transport des déchets organiques qui seraient valorisés sur place pourrait être économisé.

Dans le détail concept ABC s’appuie sur une approche globale de l’Habitat Durable :

A comme Autonomous

Pour la première fois, le concept ABC vise à améliorer le fonctionnement d’un bâtiment dans trois domaines majeurs : les énergies, l’eau et les déchets.

L’autonomie en énergies

ABC vise l’autonomie en énergies en alliant :

La réduction des consommations d’énergies :

o Grâce à des équipements basse consommation et à une gestion efficace du pilotage du bâtiment (détecteurs de présence, etc), la consommation d’électricité d’un bâtiment ABC sera diminuée de 20 % en moyenne par rapport à un logement collectif récent (RT 2012).

o La consommation de chauffage sera réduite de 30 % en moyenne car l’enveloppe du bâtiment sera passive et la chaleur issue des eaux usées sera récupérée.

La production locale d’énergies :

o A partir d’énergies renouvelables : les sources d’énergies seront propres à chaque projet après étude des ressources disponibles. Par exemple :

§ Panneaux solaires § Eoliennes § Hydroliennes § Biogaz

o En complément durant la période hivernale, il sera possible d’utiliser la cogénération (pile à combustible ou cogénérateur à biomasse) qui produit à la fois électricité et chaleur.

Le stockage de l’énergie : des dispositifs de stockage massif de l’énergie compléteront les installations de production et pallieront l’intermittence des énergies renouvelables. Plusieurs dispositifs sont envisageables pour le stockage à court terme (batteries par exemple) ainsi qu’à long terme (hydrogène pour le stockage d’électricité ou sels thermochimiques et matériaux à changement de phase pour le stockage de chaleur). Bouygues Construction s’appuiera sur les programmes de Recherche et Développement menés au niveau mondial pour améliorer le stockage de l’énergie, par exemple le programme Eco2Charge.

Ces trois solutions devraient permettre d’atteindre l’autonomie en énergies, sans que les habitants modifient leurs habitudes (usages).

© Valode & Pistre

© Valode & Pistre

L’autonomie en eau

Un bâtiment ABC doit pouvoir répondre à tous les besoins en eau des habitants en utilisant uniquement les ressources d’eau de pluie. L’architecture du bâtiment a donc été pensée pour maximiser la récupération d’eau de pluie.

En moyenne, les ressources d’eau de pluie s’établissent à 20 litres par jour et par personne en France. Pour atteindre l’autonomie en eau, une solution en deux axes complémentaires est envisagée :

La réduction de la consommation d’eau sans modifications des usages pour les habitants : des réseaux adaptés évitant le gaspillage et des équipements économes en eau permettent de réduire la consommation d’eau par habitant de près de 40 %, à 75 litres par jour (contre 120 en moyenne).

Le cycle de l’eau : l’eau de pluie sera récupérée grâce à de vastes systèmes de captage qui la conduiront dans des réservoirs où elle sera filtrée et « potabilisée » avant son utilisation dans le bâtiment pour les usages nécessitant de l’eau potable (eau de cuisine, lavabo). L’eau de pluie sera ensuite recyclée plusieurs fois, pour les autres usages prédéfinis. Le recours à des technologies matures (microfiltration, lampes UV) est prévu pour rendre l’eau réutilisable.

Si les solutions techniques existent, la réglementation n’autorise pour l’instant l’utilisation de l’eau de pluie que pour l’arrosage et les toilettes. Le concept ABC devra donc faire la preuve de sa totale sécurité sanitaire pour être en mesure de proposer des évolutions de la réglementation, offrant le même niveau de garantie pour l’eau recyclée.

© Bouygues Construction

© Bouygues Construction

L’optimisation de la gestion des déchets

En France, chaque habitant jette à la poubelle 375 kg de déchets ménagers par an en moyenne. Le concept ABC prévoit une division par trois de la quantité de déchets non recyclés jetés à la poubelle. En effet, la gestion des déchets sera optimisée de plusieurs manières :

Amélioration du tri : le recyclage des déchets étant la plupart du temps mal effectué, il reste un potentiel important de déchets recyclables (40 %). La conception d’espaces dédiés au stockage et à la collecte des déchets, ainsi que la communication sur le recyclage permettront d’inciter les habitants à trier davantage et mieux.

Valorisation énergétique des déchets putrescibles : les déchets putrescibles (bio-déchets, papiers cartons souillés, textiles sanitaires) qui représentent au total près de 30 % de la poubelle et les eaux vannes des toilettes, ont un potentiel de méthanisation. Ils pourront donc être valorisés énergétiquement sous forme de biogaz. Le résidu de la méthanisation sera lui aussi valorisé sous forme de compost.

La poubelle contenant les déchets ménagers résiduels sera ainsi réduite à 100 kg par personne et par an.

© Bouygues Construction

© Bouygues Construction

B comme Building

L’approche globale de l’habitat portée par le concept ABC s’accompagne d’une refonte de l’acte de construire, impliquant notamment de repenser en profondeur les process au sein même de l’entreprise. Objectif : s’inspirer des méthodes mises en place dans le secteur industriel pour construire plus vite, moins cher et avec une meilleure qualité de finition intrinsèque.

Il s’agit de mettre en œuvre pour la première fois un ensemble de technologies innovantes et de savoir-faire permettant au bâtiment de s’affranchir de la contrainte des réseaux, tout en améliorant les services aux habitants.

Pour l’architecte Denis Valode qui a dessiné le projet du démonstrateur, ABC constitue un changement radical. Il est à la fois « traditionnel » en recréant les conditions favorables à la vie en communauté, favorisant l’échange, respectant la nature, et « futuriste ».

C comme Citizens

Les changements de modes de vie, l’évolution de la société, les engagements environnementaux des pays obligent à concevoir autrement les villes et les bâtiments.

Le concept ABC dépasse les questions techniques pour intégrer totalement les nouvelles attentes des citoyens qui aspirent à des logements ouverts sur leur environnement, propices au bien-être. Ils souhaitent par exemple plus de place pour recevoir leurs familles ou amis, des espaces verts, des lieux de rencontres, etc. Les logements seront donc adaptés à chaque usage et des espaces de vie partagés et aménagés favoriseront l’échange entre les habitants et le lien social.

L’enjeu sociétal est au cœur du concept ABC, qui s’inscrit dans une démarche de travail collaboratif et d’accompagnement des habitants. Informés de leurs consommations, ils seront les acteurs majeurs de l’autonomie.

L’amélioration de la qualité de vie au sein des bâtiments ABC s’appuiera notamment sur :

• les recherches menées par Bouygues Construction dans le cadre de Minatec Ideas Laboratory sur le site du CEA Grenoble ou des clubs construction durable du Groupe (étude sur le temps libre et la dynamique urbaine).

• les innovations développées par le Groupe dans le logement (tablette Energy-Pass® informant les habitants de leur consommation à Bobigny par exemple).

• les premiers retours d’expérience des Contrats de Performance Energétique dans le logement (Vitry-sur-Seine par exemple).

• Les partenaires chercheurs et industriels du projet Ecocité Presqu’île de Grenoble dans lequel ABC s’inscrit.

Le premier démonstrateur ABC sera adapté aux caractéristiques géographiques et climatiques du site où il sera construit. Les technologies mises en œuvre pour atteindre les performances environnementales et le confort d'usages de ses utilisateurs seront industrialisables et reproductibles afin d'en limiter le coût et développer des filières génératrices d'emplois.

A travers ce projet, la Ville de Grenoble et Bouygues Construction mettent en commun leur savoir-faire en termes d'urbanisme, d'architecture et de Construction Durable, dans le but de préfigurer la ville de demain à haut niveau de confort et faible empreinte écologique. Ils souhaitent également réaliser une vitrine technologique du savoir-faire français, dont les concepts et les composants seront reproductibles, industrialisables et exportables, notamment dans les pays ne bénéficiant pas d'infrastructures de réseaux mais confrontés à la nécessité de loger leur population sans accroître leur dépendance énergétique ni épuiser les ressources en eau.

« Nous sommes très heureux de ce partenariat avec la Ville de Grenoble, étape importante du développement du concept ABC - Autonomous Building For Citizens. L'ambition d'ABC est d'intégrer dans une même démarche les aspects environnementaux, techniques, économiques et sociaux des bâtiments de demain », précise Yves Gabriel, PDG de Bouygues Construction.

« En accueillant le premier démonstrateur ABC, Grenoble se plaît à imaginer une nouvelle façon de vivre la ville post carbone, la ville du futur, au cœur de cette EcoCité de la Presqu'île qui s'affirme aujourd'hui comme l'un des plus vastes projets urbain, scientifique, universitaire et économique en Europe, avec près de 1,3 milliard d'euros d'investissement sur 15 ans », souligne Michel Destot, Député-Maire de Grenoble.

© Valode & Pistre

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Double certification BREEAM et HQE BBC Effinergie pour le Parc Logistique des Haies Blanches dans l’Essonne (91)

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Double certification BREEAM et HQE BBC Effinergie pour le Parc Logistique des Haies Blanches dans l’Essonne (91)

Double certification BREEAM et HQE BBC Effinergie pour le Parc Logistique des Haies Blanches dans l’Essonne (91)

Dans le cadre de sa politique de développement durable mise en place sur ses projets immobiliers, Panhard Développement a souhaité appliquer une démarche de Construction Durable sur son programme de plateforme logistique Bâtiment C situé dans la ZAC des Haies Blanches.

A ce titre une démarche de double certification selon les référentiels BREEAM et HQE BBC Effinergie a été entreprise dès la conception du projet visant à l’obtention des labels environnementaux :

  • «NF bâtiments tertiaires» Démarche HQE de CERTIVEA Millésime 2011 pour l’ensemble bureaux + entrepôts
  • BBC Effinergie pour la partie bureaux
  • BREEAM

Le bâtiment C a donc été certifié en fin de phase Conception BREEAM® mention « VERY GOOD », HQE® niveau « EXCELLENT » et « BBC Effinergie » et a obtenu un classement AFILOG « PERFORMANT 2 Etoiles». Le bâtiment B a lui été certifié BREEAM® en fin de réalisation avec un niveau VERY GOOD.

Dès l’origine, le Groupe Panhard, qui s’inscrit depuis plusieurs années dans une démarche environnementale forte, a mis en place sur ce projet des solutions en termes de respect de l’environnement, de développement durable, d’économie d’énergie et de préservation des ressources notamment en eau.

Un référentiel HQE émis par CERTIVEA donne, pour les 14 cibles présentées plus loin, des indicateurs permettant d’évaluer les performances environnementales du bâtiment considéré. Pour chaque cible, des critères sont imposés et, suivant la hiérarchisation des enjeux environnementaux choisie par le maitre d’ouvrage, les choix techniques organisationnels et fonctionnels doivent les respecter.

  1. Les 14 cibles visées lors d’une démarche HQE

ECO-CONSTRUCTION

1. Relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiat.

2. Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction.

3. Chantier à faible impact environnemental.

ECO-GESTION

4. Gestion de l’énergie.

5. Gestion de l’eau.

6. Gestion des déchets d’activité.

7. Maintenance R Pérennité des performances environnementales.

CONFORT DES USAGERS A L’INTERIEUR DES BATIMENTS

8. Confort hygrothermique

9. Confort acoustique

10. Confort visuel

11. Confort olfactif

SANTE DES USAGERS A L’INTERIEUR DES BATIMENTS

12. Qualité sanitaire des espaces

13. Qualité sanitaire de l’air

14. Qualité sanitaire de l’eau

Les niveaux de performance possibles pour chacune des cibles se définissent comme suit :

Base : correspondant au niveau réglementaire, s’il existe, ou à la pratique courante.

Performant: correspondant à des performances allant au-delà de la pratique courante.

Très performant : niveau calibré par rapport aux performances maximales constatées récemment dans les opérations à haute qualité environnementale tout en veillant à ce qu’il reste atteignable.

  1. Profil HQE retenu sur ce projet
Double certification BREEAM et HQE BBC Effinergie pour le Parc Logistique des Haies Blanches dans l’Essonne (91)
  • Le classement AFILOG :

Le référentiel « Classement AFILOG – Plateforme logistique » est un complément au référentiel générique du 20 janvier 2012. Il introduit deux thèmes complémentaires (dits thèmes A et

B) aux 14 cibles de la démarche HQE® :

  • Thème A : Conditions de travail
  • Thème B : Adaptation du bâtiment au process.

La performance associée à ces deux thèmes se décline aussi selon 3 niveaux (Base, Performant et Très Performant). Le Niveau obtenu est le suivant :

PERFORMANT

Ce niveau a été obtenu grâce à :

- quatre cibles HQE® a minima à un niveau TP,

- sept cibles au plus à un niveau B (seulement 2 pour le bâtiment C),

- un thème A en P et un thème B en TP,

- Obtention de 25% des points applicables sur les 14 cibles et les 2 thèmes.

Label BBC - EFFINERGIE®

Les performances énergétiques des bureaux ont fait l’objet d’un travail approfondi en conception. Le niveau atteint par le projet est le niveau BBC Effinergie® avec plus de 52 % de consommations énergétique de moins que la référence réglementaire.

La certification anglaise : la certification BREEAM®

La construction du bâtiment a été élaborée puis réalisée sur la base de la certification anglo-saxonne BREEAM® (Building Research Establishment Environmental Assessment Method). Cette certification est la plus largement utilisée aujourd’hui en Europe et est la certification montante en France pour les plateformes logistiques.

La démarche environnementale BREEAM s’appuie sur le respect d’exigences environnementales réparties en 8 thèmes :

  • Management
  • Santé et bien-être
  • Energie
  • Transport
  • Eau
  • Matériaux
  • Ecologie
  • Pollution
  • Innovation.
Double certification BREEAM et HQE BBC Effinergie pour le Parc Logistique des Haies Blanches dans l’Essonne (91)

Ainsi les objectifs qui consistaient à :

  • Garantir une intégration optimale du site dans son environnement,
  • Réduire la consommation d’énergie primaire due au chauffage, à l’éclairage et à la ventilation,
  • Limiter les pollution sgégérées par la consommation d’énergie,
  • Réduire les consommations d’eau

Ils ont été non seulement atteints mais récompensés puisque l’audit a relevé en « points forts » du projet :

  • Recherche architecturale particulièrement soignée pour valoriser l’intégration de cet ouvrage dans le paysage et éviter les formes primaires d’un entrepôt classique.
  • Profil HQE d’un niveau d’exigences élevées avec une étude d’analyse de cycle de vie des matériaux très détaillée, didactique et ayant réellement conditionné le choix des matériaux les moins impactant en matière environnementale.
  • Etude globale réalisée par un écologue sur toute la ZAC avant l’implantation des bâtiments et étude spécifique avant l’implantation de ce bâtiment avec un plan de management de la biodiversité avec création d’une zone de gestion différenciée..

Le projet du bâtiment C est la 3ème plateforme du Parc Logistique des Haies Blanches qui développe au cumul plus de 195 000 m² de bâtiment et est localisé sur la commune du Coudray-Montceaux (91), à environ 35 km de Paris en limite sud du tissu urbain de l’agglomération parisienne.

Plus précisément, le périmètre de la ZAC se situe sur le secteur des « Haies Blanches », qui couvre une superficie d’environ 65 Ha sur une zone agricole non viabilisée.

La vue ci-après permet de situer la ZAC des haies blanches dans son environnement:

Double certification BREEAM et HQE BBC Effinergie pour le Parc Logistique des Haies Blanches dans l’Essonne (91)

L’ESITC de Caen privilégie un mode de recrutement individualisé pour l’ouverture des procédures Admission postbac

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L’ESITC de Caen privilégie un mode de recrutement individualisé pour l’ouverture des procédures Admission postbac

L’ESITC de Caen privilégie un mode de recrutement individualisé pour l’ouverture des procédures Admission postbac

L’ouverture des procédures APB arrive à grand pas. A l’heure où les élèves de terminale doivent faire leur choix d’orientation, l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs des Travaux de la Construction de Caen (ESITC Caen), grande école d’ingénieurs créée en 1993 et spécialisée en BTP, continue de privilégier en 2014 un mode de recrutement individualisé, où l’étudiant, avec un entretien personnalisé décisif, est placé au cœur du dispositif.

« Dans un contexte de sélection où il nous parait indispensable de vérifier la motivation des candidats, nous prenons la liberté de maintenir notre processus de recrutement, même si n’est pas le choix de la majorité des écoles. L’entretien qui représente 50% de la note finale des candidats permet de détecter la motivation pour le BTP, secteur toujours en recherche d’ingénieurs, tout en favorisant la diversité des parcours. » souligne Mme Hélène Grimault- Duc, directrice de l’ESITC Caen.

Cette place importante accordée à l’entretien de motivation n’est pas le fruit du hasard. Elle répond à une volonté de l’établissement de placer les valeurs humaines comme une des composantes indissociables des compétences techniques que doit avoir un ingénieur notamment dans le secteur de la construction. « Savoir-faire autant que Savoir-être » est la marque de fabrique de la formation ESITC Caen.

L’entretien permet au candidat d’exprimer ses motivations pour le secteur et à l’école de détecter et valoriser le jeune candidat dans toute la diversité de ses savoirs, de sa culture, de son ouverture d'esprit, de sa curiosité.

Des jeunes motivés... pour un secteur en pénurie d’ingénieurs :

« La motivation est l’un des moteurs fondamentaux de l’apprentissage et de la réussite des futurs ingénieurs » affirme Hélène Grimault-Duc. La formation de l’ESITC Caen, construite depuis 20 ans en partenariat avec les professionnels pour répondre aux besoins des entreprises du secteur, a fait ses preuves puisqu’elle permet une excellente intégration de ses diplômés et un niveau de « satisfaction dans l’emploi » très élevé (4.32 sur une échelle de 1 à 51). La reconnaissance de la qualité de la formation par les professionnels, associée au besoin d’ingénieurs du secteur d’activité (des nouvelles compétences, des métiers de plus en plus techniques, une nouvelle réglementation liée notamment à la révolution verte dans le domaine de la construction,...) permet aux jeunes diplômés de se placer relativement facilement en France et à l’international.

Le 11 janvier dernier, l’ESITC Caen diplômait 100 jeunes ingénieurs dont plus de 90% étaient déjà embauchés.

Des valeurs humaines indispensables...

Au-delà des savoirs et des compétences techniques, les entreprises attendent des jeunes diplômés des qualités humaines et des capacités managériales indispensables au travail en équipe. Ouverture d’esprit, goût de l’effort face au travail, éthique personnelle, qualités relationnelles, capacités d’intégration... sont autant de valeurs que l’ESITC Caen cherche à développer chez ses élèves ingénieurs. La grande force de la formation est sa pédagogie en mode projet : « apprendre en faisant ». En effet, pouvoir se confronter à des expériences professionnelles, notamment à l’étranger (Workshop, stages...) permet d’enrichir les qualités personnelles du futur ingénieur et de développer sa capacité d’adaptation.

La pratique de sports collectifs est une autre manière de développer ces valeurs. C’est la raison pour laquelle l’ESITC Caen rend obligatoire la pratique d’une activité sportive auprès de ses étudiants, ce qui donne de beaux résultats. Ainsi, le 19 décembre dernier l’équipe de football de l’ESITC Caen a été sacrée championne de France universitaire par la Fédération Française du Sport Universitaire (FFSU). « Au-delà de la performance sportive en elle-même, l’implication de l’élève, la persévérance dans l’effort, l’engagement dans la durée, sont des valeurs chères au BTP comme les qualités d’esprit d’équipe ou de leadership que ces sports collectifs développent. » souligne Mme Hélène Grimault-Duc.

...Et un bon potentiel académique !

Le processus de sélection de l’ESITC Caen doit aussi permettre de repérer de bons candidats, à fort potentiel, en examinant non seulement ses performances académiques, mais également l’ensemble de ses connaissances et de ses motivations. Le recrutement s’effectue en trois temps :

- L’évaluation du dossier : les lycéens sont évalués sur la base de leurs résultats scolaires de 1ère et de terminale. (25%)

- Les épreuves écrites : elles permettent une évaluation complémentaire à celle du dossier (tests de connaissances en mathématiques, physique, logique et culture générale). (25%)

- L’entretien de motivation : l’objectif de cet échange est de permettre au candidat d’exprimer ses aspirations, ses envies et son intérêt pour le secteur du BTP. (50%)

A noter que l’ESITC Caen recrute essentiellement des élèves de terminale scientifique (BacS). Depuis 2013 quelques places sont ouvertes aux élèves de la filière STi2D option Architecture et Construction. L’inscription au concours doit être effectuée via le portail Admission Post bac (www.admission-postbac.fr) entre le 20 janvier et le 20 mars 2014. Les frais d'inscription s'élèvent à 70 € pour les non boursiers et 15 € pour les boursiers.

Pour limiter les déplacements des candidats l’ESITC Caen ouvre des centres d’examens à Caen mais également dans 3 autres grandes villes de France : Lille, Nantes et Lyon.

Fukushima : y a-t-il un risque de contamination de l’océan et, au-delà, des écosystèmes du monde entier ?

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Fukushima : y a-t-il un risque de contamination de l’océan et, au-delà, des écosystèmes du monde entier ?

Fukushima : y a-t-il un risque de contamination de l’océan et, au-delà, des écosystèmes du monde entier ?

L’ONG Greenpeace, présente sur tous les continents et tous les océans vient de faire paraître un communiqué alertant la situation à Fukushima.

Ces dernières semaines, plusieurs reportages sur l’évacuation des eaux radioactives de la centrale de Fukushima vers l’océan Pacifique ont largement circulé, suscitant intérêts et inquiétudes. La question qui sous-tend cet intérêt est simple à comprendre : y a-t-il un risque de contamination de l’océan et, au-delà, des écosystèmes du monde entier ?

Des équipes de Greenpeace travaillent sur la crise nucléaire de Fukushima depuis ses débuts, en mars 2011, et tentent de répondre, ou de proposer des réflexions pour répondre, aux préoccupations du public.

Depuis avril 2011, les experts en radiation venus de bureaux de Greenpeace du monde entier effectuent des relevés. Ils ont notamment échantillonné et testé la vie marine tout le long de la côté japonaise, en effectuant des prélèvements depuis le Rainbow Warrior, mais aussi en collaboration avec les pêcheurs japonais et les coopératives alimentaires japonaises.
Ces relevés, indépendants, sont documentés, et consultables sur la page Radiation surveys – Fukushima (analyse des radiations – Fukushima page en anglais ).
Il n’y a certes pas de biologiste marin dans cette équipe, mais un certain nombre d’experts en radiations dont les résultats et analyses sont partagés avec des universitaires et des scientifiques.

Les bonnes raisons de s’inquiéter sont nombreuses

Il y a de nombreuses raisons d’être préoccupé, voire inquiet, des répercussions continues de la catastrophe de Fukushima sur la population et l’environnement. Les fuites d’eau contaminée en provenance des réacteurs endommagés de la centrale en sont une, la question encore non résolue du stockage – fiable – des énormes volumes d’eau contaminée en est une autre, ainsi que les quantités massives de matières radioactives produites par les efforts de décontamination en cours dans la préfecture de Fukushima.

Il y également le sort de plus de 100 000 personnes évacuées. Leurs vies sont aujourd’hui entre parenthèses. Après bientôt trois ans, ils n’ont toujours pas reçu l’indemnisation qui leur permettrait de prendre un nouveau départ. Ni le gouvernement japonais, ni les entreprises privées responsables de la catastrophe ne s’en sont aujourd’hui occupés.
Beaucoup de gens ont été exposés à des niveaux significativement élevés de radiation. Des milliers de kilomètres carrés ont été contaminés par les retombées radioactives de l’accident, et le resteront pendant de nombreuses décennies.

Et puis il y a les défis encore à venir du démantèlement de l’ensemble de la centrale nucléaire détruite. De ses réacteurs et de leur combustible fondu à l’intérieur.

Toutes ces raisons sont largement suffisantes pour conclure que la situation à Fukushima est vraiment dramatique

C’est pourquoi il n’est pas utile d’en rajouter

De nombreuses rumeurs ont circulé ces derniers temps, exagérant les risques et créant de toutes pièces de nouvelles catastrophes à venir, largement au-delà de la réalité. La confiance du public envers les autorités a été, à raison, ébranlée … et face à cette incertitude, des informations alarmantes, mais non confirmées circulent dans le monde entier.

Les plus récentes de ces rumeurs évoquaient notamment des réactions nucléaires en cours à l’intérieur des réacteurs accidentés de Fukushima, ainsi qu’une contamination radioactive à grande échelle de l’océan Pacifique, jusqu’à la côte ouest américaine. Des images ont même circulé, effrayantes, montrant des vagues rouges, oranges et jaunes se déversant dans l’océan… des images représentant en fait l’onde du Tsunami de 2011, utilisées dans un contexte faux, de désinformation. (Voir sur ce sujet le décryptage du Monde :
Hoax écolo : la contamination massive du Pacifique par Fukushima )

Les équipes de Greenpeace ont vérifié chacune de ces rumeurs, et notre réponse est claire : aucune d’elle n’est basée sur une réalité scientifique. Ainsi, si des quantités sans précédent de Césium radioactif ont fini dans l’océan Pacifique, contaminant de manière significative les sédiments le long du littoral japonais, il n’existe aucun mécanisme plausible qui aurait pu transporter cette contamination à des niveaux élevés à travers le Pacifique, jusqu’aux plages américaines ou australiennes. Oui, il y a bien des traces détectables de ces isotopes radioactifs dans les eaux américaines, mais à des niveaux très faibles, et leur contribution aux doses de radiation est bien moindre que celle des rayonnements naturels.

Cela ne signifie pas que ces radiations sont sûres. Il n’y a pas de dose anodine à 100%. Mais cela signifie que les risques supplémentaires qu’elles représentent pour les organismes vivants, y compris les humains, sont minimes.

C’est pourquoi les efforts de nos équipes se concentrent sur les grands défis de l’après-Fukushima. Au Japon même. C’est là que les pêcheurs capturent encore parfois un poisson dont la contamination dépasse les normes officielles . Bien que la fréquence de ces captures ait effectivement baissée depuis 2011, elles se produisent encore, et des mesures de précaution doivent donc s’appliquer lorsqu’il s’agit de consommer des fruits de mer en provenance de la côte nord-est du Japon. Mais au risque de nous répéter : l’idée que la contamination de Fukushima représente aujourd’hui un risque sérieux pour les côtes australiennes, américaines et leurs écosystèmes est tirée par les cheveux.

Quelques jours pour participer aux Trophées Bâtiment Santé en 2014 !

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Quelques jours pour participer aux Trophées Bâtiment Santé en 2014 !

Quelques jours pour participer aux Trophées Bâtiment Santé en 2014 !

Face à la prédominance des préoccupations énergétiques des bâtiments et à la valorisation des performances des projets, il paraît important d’encourager les réalisations qui ont aussi intégré une prise en compte des enjeux sanitaires et de qualité d’accueil.

La nécessité de bâtiments à faible impact sanitaire et favorables au bien-être des usagers est tout particulièrement prégnante lorsqu’il s’agit de populations sensibles comme les enfants qui sont en développement. Les établissements déjà en exploitation permettent de mieux évaluer les actions réellement mises en œuvre.

Pour promouvoir la place de l’humain dans l’environnement bâti, les Trophées Bâtiment Santé ont été lancés, en 2012, par Le MONITEUR des Travaux Publics et du Bâtiment, l’Association BÂTIMENT SANTÉ PLUS présidée par le Dr. Suzanne DÉOUX, et le Réseau RISEB Réseau d’ingénierie santé et bâtiment des diplômés du Master RISEB de l’Université d’Angers. En 2014, l’ADEME soutient cette initiative qui récompense la création d’espaces de vie qui concilient les enjeux sanitaires avec les préoccupations énergétiques et environnementales.

Les Trophées seront remis par l’ADEME au cours de la quatrième édition du colloque LES DÉFIS BÂTIMENT & SANTÉ, le 22 mai 2014, à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette à PARIS. La thématique 2014 de ce rendez-vous annuel est :

La santé dans le bâtiment, de la crèche au lycée. - ATTENTION AUX ENFANTS !

L’appel à candidatures pour les Trophées Bâtiment Santé 2014 a été lancée le 4 décembre 2013.

Pour participer au second "Trophée Bâtiment Santé", cliquez-ici

Seuls les bâtiments accueillant des enfants, et livrés avant le 1er septembre 2012 sont autorisés à participer. Les candidatures retenues devront ensuite adresser un dossier complet, selon les modalités du règlement des Trophées,avant le 28 février 2014.

Les Trophées seront remis par l'ADEME au cours du colloque Les Défis Bâtiment & Santé, le 22 mai 2014, à la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette à Paris. Les personnes ayant déjà complété un formulaire au format PDF sont invités à répondre à nouveau au questionnaire en ligne.

Les Trophées Bâtiment Santé 2012

Pour sa première édition, les Trophées Bâtiment Santé étaient ouverts aux crèches, écoles maternelles, écoles élémentaires, collèges et lycées livrés avant le 31 décembre 2010.

Ils ont été remis par Monsieur le Maire d’Angers, Frédéric Béatse, à l’occasion du colloque « LES DÉFIS BÂTIMENT & SANTÉ » qui a lieu le 24 mai 2012 à Angers.

Trois réalisations ont été remarquées par le jury des Trophées Bâtiment Santé

L’école maternelle et élémentaire Gustave Eiffel de Trith Saint-Léger. Deux points très forts ont été remarqués : l’environnement sonore avec une bonne conception, un contrôle par des mesures acoustiques et de bons résultats et l’organisation de la maintenance et de l’entretien, gages du maintien des performances sanitaires.

Quelques jours pour participer aux Trophées Bâtiment Santé en 2014 !

Le Centre multi-accueil 1,2,3 Soleil de Maulévrier en raison d’une attention particulière à la qualité d’accueil, à la qualité des espaces.

Quelques jours pour participer aux Trophées Bâtiment Santé en 2014 !

Le multi-accueil Confetti de Saint-Herblain témoigne du sérieux de la réponse aux préoccupations sanitaires. Le jury a tout particulièrement relevé la qualité du dossier remis avec les pièces justificatives nécessaires à son évaluation. Il a remarqué une attention très forte à l’environnement lumineux, et surtout à la qualité de l’air intérieur, en amont de la réalisation, à la réception du bâtiment et en exploitation avec des mesures de contrôle.

Quelques jours pour participer aux Trophées Bâtiment Santé en 2014 !

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Rien de ce que nous entreprenons ne peut être accompli entièrement seul. Il y a une part de nous-mêmes en chacun de nos semblables. »

Lloyd Alexander 1924 - 2007


Volet « aménagement et logement » du Grand Paris

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Volet « aménagement et logement » du Grand Paris

Volet « aménagement et logement » du Grand Paris

Lors de ses vœux à la presse, Cécile Duflot, ministre du Logement, avait énoncé une prochaine présentation sur le Grand Paris autour du Logement et de son aménagement.

Le 29 janvier, la ministre a présenté en conseil des ministres sa feuille de route pour le Grand Paris du logement et de l’aménagement durables.

2014 devra ressembler à l’année du logement en Ile-de-France, selon le ministère de l’Egalité des territoires et du Logement, avec la mise en œuvre d’un plan en faveur de l’aménagement et de la construction de logements dans le Grand Paris. Un plan qui vise à livrer 1,2 million de nouveaux logements d’ici à 2030, c’est à dire atteindre enfin l'objectif de construction de 70.000 logements par an inscrit tant dans la loi sur le Grand Paris que dans le Schéma d'aménagement de l'Ile-de-France.

Mais ce plan devrait s’articuler notomment autour de trois grands thèmes :

Premier thème : construire plus et réduire durablement le coût du logement, ce qui passe notamment par :

- l’encadrement des loyers créé par la loi Alur, dont l’Île-de-France sera l’un des premiers territoires à bénéficier (à partir de l’automne 2014) ;

- l’accélération de la construction de logements, notamment sociaux, qui sera formalisée par la signature d’un pacte engageant l’État et l’ensemble des professionnels (promoteurs, bailleurs, aménageurs, etc.) ; pour le secteur social, la signature est prévue pour mi-février, il s’agit de décliner sur la région capitale le pacte signé en juillet 2013 entre l’État et l’USH) ;

- l’application effective, d’ici la fin du premier semestre 2014, des nouvelles dispositions créées par la loi du 18 janvier 2013, c’est-à-dire le passage de 20 à 25 % des obligations de construction de logements sociaux par commune et le quintuplement des pénalités ;

- le développement d’une offre de logements intermédiaires, dont la construction sera favorisée par la création d’un statut spécifique (ordonnance attendue d’ici fin février) et qui bénéficie déjà, via la loi de finance 2014, d’un taux de TVA à 10 %.

- l’amélioration de la performance environnementale des constructions avec notamment la généralisation des éco-quartiers et l’exigence que les nouvelles constructions soient réalisées par recyclage urbain et non en artificialisant des terres agricoles ou naturelles ;

- la rénovation du parc l’existant : lancement du nouveau Programme national de renouvellement urbain, aide aux travaux de rénovation énergétique, renforcement des moyens pour résorber l’habitat indigne et les copropriétés dégradées prévus dans la loi Alur ;

- le développement d’une offre pour les plus démunis : logements accompagnés et capacités d’hébergement mieux réparties sur l’ensemble du territoire régional.

Deuxième thème : agir résolument sur le foncier, dans le prolongement de la mobilisation lancée en 2013. Il s’agit d’accélérer la libération d’emprises foncières mutables (« choc foncier ») et les projets de construction. La liste des sites publics soumis à la décote prévue par la loi du 18 janvier 2013, publiée par le préfet de région fin 2013 et comprenant 72 sites, sera complétée par les terrains appartenant aux établissements publics, dont SNCF et RFF.

L’État favorisera le recours, particulièrement opportun en région parisienne, aux dispositions relatives à la densification en milieu urbain et à la transformation de bureaux en logements, entrées en vigueur en 2013 par ordonnance. Et de nouvelles opérations d’aménagement seront lancées pour densifier les territoires desservis par les transports en commun, en particulier autour des gares du Grand Paris Express.

Troisième thème : mobiliser les collectivités locales et soutenir les maires bâtisseurs.

Le Gouvernement souhaite à une meilleure prise en compte de l’effort de construction dans la répartition des ressources des communes et intercommunalités, afin de permettre la bonne réalisation des équipements publics rendus nécessaires par les opérations d’aménagement. Il a par ailleurs débloqué, sur le fonds d’épargne géré par la Caisse des dépôts, une enveloppe destinée à des prêts bonifiés pour financer les équipements publics des collectivités.

Les objectifs de construction seront contractualisés avec les collectivités, à l'image des contrats de développement territorial (CDT). En cas d'incapacité de certaines collectivités à porter des projets, l'État pourra mettre en œuvre les moyens règlementaires dont il dispose pour construire les logements et les quartiers dont ont besoin les Franciliens. Pour ce faire, les opérateurs de l'État seront modernisés promet Cécile Duflot qui a annoncé :

- la fusion des quatre établissements publics fonciers d'État existants en Île-de-France avant le 31 décembre 2015 ;

- la création d'ici mi-2014 de Grand Paris Aménagement, un établissement public qui sera constitué à partir de l'Agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP) et mis à la disposition des collectivités et de l'État pour les grandes opérations d'urbanisme et d'aménagement ;

- la redéfinition des périmètres et des objectifs des opérations d'aménagement d'intérêt national (OIN) et des établissements publics d'aménagement d'État (EPA).

Pour la CGSP un seul objectif : réduction des émissions de gaz à effet de serre et revoir les mécanismes de soutien aux ENR

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Pour la CGSP un seul objectif : réduction des émissions de gaz à effet de serre et revoir les mécanismes de soutien aux ENR

Pour la CGSP un seul objectif : réduction des émissions de gaz à effet de serre et revoir les mécanismes de soutien aux ENR

Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) a publié un rapport analysant la situation et les perspectives à moyen terme du marché européen de l’électricité. Le CGSP a sollicité l’expertise de trois économistes européens : Marc Oliver Bettzüge, professeur d’économie, directeur général de l’Institut de l’économie de l’énergie à l’université de Cologne ; Dieter Helm, professeur de politique énergétique à l’université d’Oxford ; et Fabien Roques, professeur à l’université Paris-Dauphine et vice-président à Compass Lexecon.

Deux préconisations majeures émanent du rapport, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de revoir en conséquence les mécanismes de soutien aux ENR.

Face aux tensions des modes de production énergétique dans le cadre du marché européen, notamment par celles des centrales thermiques, le rapport estime que le cadre réglementaire et la structure du marché créent un climat de profonde incertitude qui vient entraver les investissements et risque d’empêcher l’atteinte des objectifs à long terme de décarbonisation et de compétitivité de l’économie européenne. Ce rapport analyse les différents enjeux auxquels doivent faire face les marchés européens de l’électricité à la fois sur le court et sur le long terme, tout en indiquant certaines orientations possibles en vue d’une réforme.

Ainsi, le rapport donne sa vision notamment sur le court terme, et explique que le secteur de l’électricité fait face à la nécessité de rééquilibrer les marchés de l’électricité qui font face à une crise historique. La substitution de la production à partir de centrales thermiques par la production d’énergies renouvelables (ENR) – qui est soutenue par des politiques publiques spécifiques –, associée aux répercussions de la crise économique sur la demande en électricité, a conduit à une réduction considérable des facteurs de charge des centrales thermiques. Et estime par ailleurs, que les prix de l’électricité ont chuté à des niveaux qui ne reflètent plus les coûts complets de production mais plutôt une situation de surproduction temporaire ainsi que la pression à la baisse exercée sur les prix liée au développement des énergies renouvelables. Pour le CGSP, le problème principal provient du fait que les dispositions actuelles relatives au fonctionnement du marché et à la réglementation n’aboutiront vraisemblablement pas à un rééquilibrage de la situation de façon efficace sur le plan économique ; elles risquent en effet de conduire à des fermetures massives de centrales électriques thermiques, alors même que certaines de ces centrales seront nécessaires quand la demande repartira à la hausse, ce qui serait pourrait menacer la sécurité d’approvisionnement.

Le rapport observe que sur le long terme, décarboner le secteur européen de l’énergie d’ici 2050 nécessitera d’importants investissements, ce qui semble incompatible avec la situation financière des investisseurs historiques dans le secteur (les énergéticiens) et le climat de défiance envers le cadre réglementaire et les arrangements de marché actuels. De plus, le rapport estime que d’ici 2050, l’Europe va devoir investir entre 40 et 60 milliards d’euros par an dans la production d’électricité. La rentabilité du secteur a cependant fortement chuté au cours de ces dernières années. Par ailleurs, les énergéticiens européens connaissent une situation financière difficile, l’endettement net total des dix plus grands énergéticiens ayant quasiment doublé au cours des cinq dernières années pour atteindre près de 280 milliards d’euros.

Pour le CGSP, il est donc nécessaire de repenser la structure du marché et le cadre réglementaire afin de réduire les risques pour les investisseurs historiques, mais également afin d’attirer de nouvelles sources d’investissement telles que des fonds possédant un horizon de placement à long terme (fonds souverains ou fonds de pension). Les marchés européens de l’électricité rencontrent en effet deux types de difficultés qui sont étroitement liées entre elles. Les facteurs « extrinsèques » proviennent du manque de cohérence des politiques énergétiques et environnementales européennes qui entrave le fonctionnement des marchés de l’électricité européens. À cela s’ajoutent plusieurs facteurs dits « intrinsèques », qui sont liés à la conception actuelle des marchés de l’électricité et qui empêchent d’envoyer aux investisseurs et opérateurs les bons signaux-prix.

Ensuite le rapport rajoute qu'un marché de l’électricité mieux conçu et plus intégré offrirait des avantages considérables aux citoyens européens. Selon Booz & Company, les bénéfices de l’intégration par le couplage de marché, une fois celui-ci entièrement mis en œuvre dans l’ensemble de l’UE, seraient de l’ordre de 2,5 à 4 milliards d’euros par an, soit un gain annuel de 5 à 8 euros par habitant. Mais surtout, si elle n’agit pas rapidement, l’Europe risque de s’enfermer dans une voie inefficace de décarbonisation qui entraînerait une hausse des prix de l’énergie et pourrait à terme saper le soutien dans l’opinion publique pour le projet de décarbonisation de l’économie européenne.

Le rapport précisant que l’Europe de l’énergie repose sur deux piliers : d’une part, la création au début des années 90 d’un marché intérieur de l’électricité intégré et libéralisé qui devait permettre une baisse des prix pour les ménages et les entreprises ; et, d’autre part, le « paquet climat-énergie » qui posait fin 2008 des objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables.

Pourtant, l’Europe de l’énergie est aujourd’hui en crise. Les objectifs de la politique énergétique et climatique européenne (sécurité d’approvisionnement, préservation du pouvoir d’achat et de la compétitivité, lutte contre les émissions de gaz à effet de serre) sont mis à mal par trois facteurs principaux :

La crise économique, qui a fait baisser la demande électrique bien en-deçà des prévisions, provoquant ainsi une situation de surcapacité ;

L’augmentation rapide de la part des énergies renouvelables variables (éolien et solaire photovoltaïque), subventionnées « hors marché » et bénéficiant d’un accès prioritaire sur le réseau électrique, dans un mix énergétique européen déjà en surcapacité ;

La révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis qui remet le charbon au centre de la scène européenne.

En s’appuyant sur les contributions de Marc-Oliver Bettzüge, Dieter Helm et Fabien Roques, sans toutefois les engager, ce rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective formule sept recommandations pour tendre vers un marché de l’électricité européen et un cadre politique durables :

Recommandation n° 1 : Considérer l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre comme le principal, sinon l’unique, objectif du prochain paquet climat-énergie en introduisant un objectif de réduction, lisible, stable et de long-terme, à l’horizon 2030.

Recommandation n°2 : Reconsidérer les politiques de soutien aux énergies renouvelables en remplaçant les tarifs d’achat pour les technologies qui ont atteint la maturité technologique par des mécanismes de type « marché + prime2 » et par des appels d’offres portant sur des quantités limitées, en soumettant les énergies renouvelables aux mêmes responsabilités que les énergies conventionnelles et en arrêtant enfin le paiement des tarifs d’achat lorsque les prix de gros sont négatifs ou lorsque les lignes sont saturées.

Recommandation n° 3 : Lancer des réformes structurelles du marché européen du carbone en introduisant des prix plancher et plafond afin de donner un signal-prix clair pour les investissements de long terme et en créant une banque centrale du carbone afin de disposer d’une certaine marge d’ajustement.

Recommandation n° 4 : Achever le marché européen de l’électricité en étendant le marché journalier (dayahead market) à d’autres pays européens, en améliorant le marché infra-journalier et en construisant, après une analyse coût-bénéfices, de nouvelles interconnections entre les États membres.

Recommandation n° 5 : Réaffirmer le rôle des États membres dans le choix de « la structure générale de leur approvisionnement énergétique » : conformément à ce principe, ils seraient ainsi responsables du design de leur mécanisme national de capacité dès lors qu’il respecte les (éventuelles) règles européennes encadrant ces mécanismes, mais ils devraient soumettre leur politique énergétique à des peer reviews européennes afin de permettre à chaque État membre de prendre connaissance du programme d’investissement et du design des mécanismes de capacité de leurs voisins.

Recommandation n° 6 : Renforcer les coopérations de recherche et développement entre États membres pour les technologies qui n’ont pas encore atteint une certaine maturité.

Recommandation n° 7 : Autoriser les contrats de long terme afin de favoriser les investissements de long terme dans une production à faibles émissions de carbone.

©CGSP

La crise du système électrique européen -Diagnostic et solutions

9 FRANÇAIS SUR 10 PREFERERAIENT CONSOMMER LEUR PROPRE ELECTRICITE

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9 FRANÇAIS SUR 10 PREFERERAIENT CONSOMMER LEUR PROPRE ELECTRICITE

9 FRANÇAIS SUR 10 PREFERERAIENT CONSOMMER LEUR PROPRE ELECTRICITE

Une nouvelle enquête menée par Ifop et commandée par Qualit’EnR auprès de 1004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, a donné quelques indices quant au résultats de l’étude sur la perception des équipements de l’énergie renouvelable et la confiance accordée aux installateurs. Ce 4ème baromètre a cette année encore confirmé que les français sont favorables aux EnR et souhaitent s’en équiper, et ce malgré le contexte économique. Ils comprennent que consommer une énergie verte signifie aussi réduire leurs factures.

Dans un contexte de tension avec une augmentation régulière des énergies les plus utilisées par les Français pour leur habitation. Cette tendance se confirme dans les projections officielles, à travers les estimations du prix de l’électricité de +30% d’ici à 2017 selon la CRE et de +50% d’ici 2020 selon le Sénat, ce sondage vient éclairer la vision des français sur les politiques en matière d’efficacité énergétique du pays avec en point de mire la transition énergétique.

Le paysage énergétique changeant (opérateurs, prix...) et le contexte économique actuel bousculent les comportements des ménages français, tant leur consommation énergétique que leurs projets de rénovation. Qualit’EnR, association spécialisée dans la qualification des entreprises d’installation de systèmes Energies Renouvelables (EnR), reconduit pour la 4ème année consécutive son baromètre « Quelle place pour les énergies renouvelables chez les Français ? ». Ce baromètre réalisé par l’Ifop confirme le succès croissant des équipements utilisant les énergies renouvelables enregistré depuis 2011 : 37% des ménages ont l’intention de s’équiper, dont 65% d’ici 2 ans, et près de 9 français sur 10 préfèreraient consommer leur propre électricité.

Le Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) donne le ton : avec 500 000 rénovations énergétiques lourdes par an visées d’ici 2017, l’objectif est d’accompagner les ménages dans leurs projets pour atteindre une diminution de 38% des consommations d’énergie à l’horizon 2020. L’adoption prochaine du projet de loi sur la transition énergétique, la loi de finances 2014 et l’entrée en vigueur de l’éco-conditionnalité des aides publiques dès le 1er juillet prochain confirment l’importance accordée aux postes de consommations énergétiques dans le logement et à la place des énergies renouvelables.

A l’heure où une saturation fiscale des Français se fait sentir et où la place des énergies renouvelables constitue une solution économique rentable à long terme, Qualit’EnR, association spécialisée dans la qualification des entreprises d’installation de systèmes Energies Renouvelables (EnR), reconduit pour la 4ème année consécutive son baromètre « Quelle place pour les énergiesrenouvelables chez les Français ? ». Ce baromètre réalisé par l’Ifop révèle cette année que 37% des ménages souhaitent s’équiper de systèmes Energies Renouvelables. Parmi eux, 65% sont prêts à investir d’ici deux ans. Pourtant, seul 1 Français sur 2 est informé des changements à venir en matière d’éligibilité aux aides publiques. Enfin, les comportements changent : près de 9 Français sur 10 (88%) préféreraient consommer en priorité l’énergie qu’ils produisent.

37% des Français souhaitent s’équiper, dont 65% d’ici 2 ans

La confiance des Français dans les énergies renouvelables ne tarit pas : les inserts, poêles à bois et pompesàchaleurarrivantentêteavecrespectivementuntauxdeconfiancede79%,78%et79%. Et pour cause, au-delà du critère environnemental, 81% déclarent que les énergies renouvelables permettent de faire des économies financières, soit une augmentation de 4 points depuis l’année dernière. Cette hausse met en évidence la portée économique de la rénovation énergétique, que les ménages prennent de plus en plus en compte lorsqu’ils décident de s’équiper. Et de fait, les pourcentages d’usagers équipés ne faiblissent pas : 39% des Français sont déjà équipés – principalement d’inserts bois et de poêles à bois (respectivement 18% et 13%). Les augmentations annuelles du prix des énergies traditionnelles amènent les ménages français à s’orienter vers des solutions alternatives : c’est pourquoi 37% ont l’intention de s’équiper, dont 65% d’ici 2 ans. Encore une fois, les systèmes bois-énergie sont les plus populaires, avec par exemple 39% d’interviewés qui déclarent vouloir installer un insert dans l’année à venir, et 36% pour le poêle à bois.

Un autre fait marquant de l’évolution des comportements : en matière de production d’électricité, 72% des interrogés voudraient pouvoir consommer celle qu’ils produisent directement et injecter l’excédent dans le réseau, plutôt que de la vendre pour la racheter ensuite.

1 Français sur 2 ignore qu’ils devront faire appel à des installateurs qualifiés « Reconnu Garant de l’Environnement » pour recevoir les aides de l’Etat.

Si les particuliers affichent de plus en plus le désir de s’équiper, la connaissance des critères d’attribution des aides publiques (Crédit d’impôt et prêt à taux zéro) reste hétérogène : seuls 50% des personnes interrogées ont connaissance des nouveaux critères d’attribution. Parmi eux, la plupart considèrent que cette mesure, qui entrera en vigueur à partir du 1er juillet 2014, est une bonne chose (43% parmi les 50% informés), preuve que les Français reconnaissent l’importance de faire appel à un installateur qualifié. En effet, 63% des Français font confiance aux installateurs d’équipements énergétiques. Plus encore, 74% d’entre eux font plus facilement confiance à un installateur disposant d’un label qualité ou d’une qualification.

La hausse de la facture énergétique pousse les ménages à solliciter les énergies renouvelables au détriment du gaz naturel et de l’électricité issue du nucléaire.

Malgré un très léger recul par rapport à 2013 (-2 points), plus de 9 ménages sur 10 (91%) considèrent toujours leur facture énergique élevée, et plus d’un tiers (34%) trouvent même son montant « très élevé ». Sans grande surprise, près de 8 ménages sur 10 (78%) s’attendent en plus à voir leur facture augmenter dans les deux ans à venir. Si ce résultat représente une baisse de 10 points par rapport à

2013, il ne reste pas moins que cet avis est partagé par une grande majorité des ménages, et que la baisse se fait au profit du pourcentage d’interviewés qui prédisent une stabilité de la facture (16%, soit une augmentation de 8 points). Ce transfert peut s’expliquer par l’idée de plus en plus partagée que les factures sont déjà au plus haut.

Par conséquent, l’écart entre les filières énergétiques traditionnelles (gaz naturel, nucléaire, fioul...) et les renouvelables se creuse, les Français soutenant ces dernières au détriment des énergies traditionnelles. Pour la production de chaleur et d’électricité, 90% considèrent qu’il faut encourager le développement de la filière EnR, alors que le gaz naturel, deuxième du classement avec 66%, accuse une baisse de 14 points par rapport à 2013. De manière générale, toutes les énergies traditionnelles perdent en popularité : le nucléaire perd 9 points et tombe à 45%, le gaz de schiste n’est soutenu que par 24% des Français, soit une baisse de 11 points, le charbon et le fioul arrivent quant à eux en fin du classement avec des baisses respectives de 22 et 11 points.

Pour les installations d'intégration simplifiée au bâti, le T4 demeure stable

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Pour les installations d'intégration simplifiée au bâti, le T4 demeure stable

Pour les installations d'intégration simplifiée au bâti, le T4 demeure stable

En pleine consultation sur les dispositifs de soutien des EnR par la Commission européenne, la CRE a publié sa délibération fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie radiative du soleil pour le 1er trimestre 2014.

L'arrêté du 4 mars 2011 fixant les conditions d'achat de l'électricité produite par les installations utilisant l'énergie radiative du soleil prévoit que « la Commission de régulation de l'énergie transmet aux ministres en charge de l'énergie et de l'économie, dans un délai de sept jours à compter de la réception des bilans mentionnés à l'article 4, les valeurs des coefficients SN et VN résultant de l'application de l'annexe 1 du présent arrêté, l'indice N représentant le trimestre sur lequel portent les bilans, ainsi que les données permettant de déterminer ces valeurs. Les ministres homologuent ces coefficients par arrêté.».

Les bilans des demandes de raccordement transmis par les gestionnaires de réseaux publics d'électricité à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) totalisent, pour le trimestre d'indice N=11, à savoir du 1er octobre au 31 décembre 2013, une puissance crête cumulée de 41,36 MW pour les installations souhaitant bénéficier du tarif d'intégration au bâti, et de 78,90 MW pour les installations souhaitant bénéficier du tarif d'intégration simplifiée au bâti.

En application de l'annexe 1 de l'arrêté du 4 mars 2011 et en considérant les puissances crête cumulées des bilans des demandes de raccordement transmis par les gestionnaires de réseaux publics d'électricité dans le délai réglementaire (avant le 15 janvier 2014), les valeurs des coefficients S11 et V11 sont respectivement fixées à 0,020 et 0. L'arrêté tarifaire du 7 janvier 2013 modifiant l'arrêté du 4 mars 2011 a introduit un plafonnement de la baisse sur un des tarifs d'achat à 20 % à partir du 1er octobre 2013. En l'absence de ce mécanisme, le coefficient V11 aurait été de 0,045 entrainant une baisse des tarifs de 23,60 % depuis le 1er février 2013.

Le niveau des tarifs définis dans l'arrêté du 4 mars 2011, en vigueur pour la période du 1er janvier au 31 mars 2014, sera fixé par un arrêté d'homologation pris par les ministres en charge de l'économie et de l'énergie. Dans l'attente de leur publication, la CRE en informera les porteurs de projets par l'intermédiaire de son site Internet. Elle publiera la grille tarifaire qui lui aura été préalablement transmise par la Direction de l'énergie.

Les tarifs d'achats, pour la période du 1/01/14 au 31/03/14 sont donc :

Intégration au bâti :

0-9 kWc = 28,52 cts€/kWh

Intégration simplifiée au bâti :

0-36 kW = 14,54 cts€/kWh

36-100 kW = 13,81 cts€/kWh

Tout type d'installation (jusqu'à 12 MW) : 7,35 cts€/kWh

Le Mur solaire, SolarWall®, fabriqué en France

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Le Mur solaire, SolarWall®, fabriqué en France

Le Mur solaire, SolarWall®, fabriqué en France

SolarWall® est un système de chauffage solaire de l’air intégré au bâtiment qui utilise les radiations solaires. Sa finalité première est l’apport d’air neuf préchauffé ce qui en fait une source de chaleur renouvelable. Installé comme une peau additionnelle sur le bâtiment, le capteur SolarWall® se compose d’un profil de bardage d’ArcelorMittal Construction en acier galvanisé prélaqué doté de milliers de microperforations. Pendant la journée, les radiations solaires chauffent la surface du capteur métallique en acier ; le système de ventilation va forcer l’air extérieur à passer au travers des microperforations du capteur ; les calories solaires sont ainsi acheminées dans le bâtiment.

ArcelorMittal, leader dans la production sidérurgique mondial, a annoncé le 29 janvier sa collaboration avec Conserval Engineering, leader mondial dans le Chauffage Solaire de l’Air pour promouvoir la technologie SolarWall® en Europe. Dans le cadre de cet accord, la technologie SolarWall® sera fabriquée par ArcelorMittal Construction en France à Haironville pour SolarWall® Europe Sarl qui la commercialisera à compter du premier trimestre 2014. La technologie SolarWall® en tant que système solaire rentable offre une solution concrète pour atteindre les objectifs énergétiques Européens pour 2020.

La technologie SolarWall® est un système de chauffage solaire de l’air, hautement performant, qui réduit les consommations de chauffage jusqu’à 50%. SolarWall® a permis d’établir le contexte normatif international dans le chauffage solaire de l’air. Cette technologie est utilisée dans le monde entier sur des bâtiments commerciaux, publics, industriels et agricoles. Les systèmes SolarWall® sont conçus sur mesure pour chaque projet, tout en acier, intégrés aux bâtiments et s’installent par les bardeurs/couvreurs et étancheurs. Qui plus est, ils n’exigent aucune maintenance spécifique si ce n’est celle d’un bardage classique sur leurs 30 ans de vie.

L'Union européenne s’est engagée à atteindre 20% d’énergie renouvelable pour 2020. Pratiquement la moitié des demandes énergétiques se concentre sur le chauffage intérieur des bâtiments. Cependant les technologies propres et viables manquent à l’appel pour diminuer les consommations énergétiques astronomiques dans le secteur du chauffage, ainsi que les process, ce qui reste un challenge pour l’atteinte de ces objectifs en 2020.

Désormais, les technologies solaires de l’air tel que SolarWall® peuvent se commercialiser à une grande échelle grâce à une percée majeure dans les changements réglementaires européens de la norme EN 12975. En outre, d’autres normes européennes sont arrivées récemment suites aux isolations thermiques plus fines des bâtiments telles que la EN13339 stipulant l’obligation de ventiler avec de l’air neuf. Ces nouvelles exigences sont en totale adéquation avec la technologie SolarWall® qui a la capacité de chauffer d’importants volumes d’air neuf.

Le CEO d’ArcelorMittal Construction, Jean Christoph KENNEL, mentionne : "Avec la pression grandissante sur les bâtiments privés et publiques pour devenir plus compétents écologiquement, il y a une tendance vers les solutions de chauffage hautement efficaces telles que les technologies d’énergies renouvelables éprouvées : le rendement énergétique en est amélioré et les émissions de CO2 réduites. La technologie SolarWall® propose une nouvelle solution dans les secteurs commerciaux, industriels et tertiaires pour réduire à la fois les coûts de fonctionnement et les émissions de CO2”.

John Hollick, PDG des groupes d’entreprises SolarWall®, déclare: "Nous sommes enthousiastes par ce nouveau partenariat avec ArcelorMittal, le leader Européen dans la construction métallique des bâtiments afin d’offrir nos technologies SolarWall® à des coûts compétitifs mais aussi en tant que solution pour l’Europe dans l’atteinte de ses 20% d’énergies renouvelables en 2020.”

La technologie SolarWall® a été développée par Conserval Engineering, et commercialisée en tant que système de chauffage solaire de l’air dans le monde entier. Les systèmes SolarWall® sont disponibles dans plusieurs configurations et offrent des réductions énergétiques à large échelle en chauffant l’air neuf du système de ventilation pour les applications commerciales, industrielles et institutionnelles. En d’autres mots, les bénéfices se traduisent par d’importantes économies sur les 30 ans de vie du projet mais aussi par des baisses conséquentes des réductions des gaz à effet de serre. A titre indicatif, le système SolarWall® peut obtenir jusqu’à 10 points LEED (système de certification énergétique des bâtiments sur le territoire Nord-Américain), ou 13 cibles HQE (système de certification français). Par ailleurs, le SolarWall® peut aussi être associé aux modules PV (PV/T) pour créer un système hybride générant à la fois de la chaleur et de l’électricité. La technologie SolarWall® a reçu les éloges du département énergétique américain, de Ressources Naturelles Canada et de l’ADEME en France (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie).

Le Mur solaire, SolarWall®, fabriqué en France

Le Centre de Beautour = biodiversité + recherche + architecture

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Le Centre de Beautour =  biodiversité + recherche + architecture

Le Centre de Beautour = biodiversité + recherche + architecture

Véritable site unique en son genre, le Centre Beautour créé une synergie en matière de biodiversité afin de sensibiliser et développer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ou d’étude d’écosystèmes, mobilisant chercheurs, acteurs associatifs, collectivités, entreprises..

Situé en Vendée (85), au Parc Eco 85 à la Roche-sur-Yon, le centre régional pour la biodiversité a été inauguré en juin 2013, et redonne vie à l’héritage du naturaliste vendéen Georges Durand (1886-1964).

Devenu un site de sensibilisation à l’environnement et au développement durable, la demeure originelle de Georges Durand a été préservée, réhabilitée de façon patrimoniale, à l’intérieur comme à l’extérieur. Le projet d’extension a privilégié l’approche environnementale et adopté les grands principes d’une architecture bioclimatique.

Crédits photographiques ©guinée*potin

©guinée*potin

©guinée*potin

En 2009, le projet de Centre de biodiversité voit le jour. Il s’agit de mettre en valeur la demeure, de construire un nouveau bâtiment, tout en respectant le paysage, et en s’attachant à l’impact environnemental de ce projet, notamment en matière de performance énergétique. Le projet d’Anne-Flore Guinée et de Hervé Potin (agence Guinée Potin Architectes) sort lauréat du concours en juillet 2010.

Financé à hauteur de 8 M€ par la Région, le projet architectural du Centre régional pour la Biodiversité de Beautour a consisté à :

- mettre en valeur la demeure de Beautour par la réhabilitation lourde du bâtiment principal d’une surface de 760 m2

- réaliser une extension neuve sur 1 400 m2 avec des aménagements extérieurs nécessaires : mares pédagogiques, bassin filtrant, roncier, jardins des substrats, village des insectes, observatoire...

L’opération s’est inscrite dans une démarche environnementale avec une labellisation BBC construction et rénovation. Elle est certifiée Performances Énergétique et Qualité Associée (PEQA).

©guinée*potin

©guinée*potin

La maison natale de georges durand

La demeure a été construite en 1861 par Héliodore Durand, le père de Georges Durand. Il s’agit d’une maison de maître typique du XIXe siècle, sur trois niveaux, bordée de communs, d’un jardin ombragé, d’un potager, d’un étang et de prairies. Sa réhabilitation a été assez lourde. Cependant le souci était de conserver un maximum le patrimoine existant. Les murs, les ouvertures et une partie de la charpente ont été gardés intactes, ainsi que certains parquets, carreaux de ciment et dalles de granit.

©guinée*potin

©guinée*potin

L’extension

L’extension, sur pilotis, a privilégié l’approche environnementale :

- Orientation dans un axe nord / sud, tenant compte des données climatiques du site, vent, et ensoleillement,

- Faible impact sur le paysage par une utilisation originale de la chaume et élévation du bâtiment sur pilotis,

- Exploitation passive de l’énergie du soleil d’hiver, et protection d’été,

- Façade Sud « solaire » s’ouvrant largement sur le paysage, circulations de distribution au Nord,

- Emploi d’une filière « sèche » (ossature/charpente/ plancher bois) assurant un chantier propre

- Végétalisation en couverture et en bardage par du chaume apportant un grand confort thermique autant en hiver qu’en été. Ces dispositions et ces mesures passives sur la forme, l’implantation, l’orientation et la nature des façades et de la toiture sont complétées par des solutions techniques simples et éprouvées (isolation renforcée, ventilation double flux, récupération des calories), qui traquent les ponts thermiques et permettent d’atteindre des performances thermiques du label BBC.

L’image, l’impact à une forme compacte qui viendrait rivaliser avec la demeure de M. Durand, il a été préféré une forme organique, presque « animale », qui épouse la demeure, l’enveloppe et s’étire dans le site sans le brusquer. Le projet a proposé une identité forte, en réinterprétant de façon contemporaine et innovante une technique traditionnelle : un épiderme en chaume qui recouvre le bâtiment en couverture et en bardage, une première en France. Les pilotis en troncs massifs contribuent à « brouiller » l’image du projet, et donnent à voir le bâtiment, tel une branche posée, décollée du sol dans la perspective d’une intégration environnementale réussie.

Les briques, tuiles et ardoises issues de la démolition des dépendances ont, par ailleurs, été utilisées pour marquer les allées, les canaux entre les mares et les bassins ou pailler les massifs.

©guinée*potin

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À l’intérieur...

L’extension, sur pilotis, de la maison natale de Georges Durand attire le regard par son ossature bois et l’emploi de la chaume pour sa couverture et ses murs. Cet épiderme végétal, tiré au cordeau, attire de nombreux insectes et oiseaux. L’espace est dévolu à l’accueil du public et des scolaires. Elle abrite un accueil et une boutique et est flanquée d’un côté par deux salles d’exposition et de l’autre par la salle de conférences, l’espace documentation et les salles pédagogiques.

L’exposition permanente La valorisation des collections naturalistes de Georges Durand L’exposition permanente s’attache à retracer l’évolution des pratiques des naturalistes à travers le temps, en présentant plus de 80 pièces de la collection de Georges Durand.

Une grande table d’exposition occupe l’espace central. Les modules sont de différentes hauteurs, créant une topographie imaginaire, évocation de la diversité des sites de prospection naturaliste et propice à accueillir un ensemble de spécimens, du papillon au flamant rose. Le parcours est décliné en 9 grands thèmes. Il propose de manière ludique, textes explicatifs, spécimens naturalisés, objets à manipuler, tablette tactile et jeux en réalité augmentée. Un parcours spécifique ainsi qu’un livret d’accompagnement à la visite a aussi été prévu pour les plus jeunes.

©guinée*potin

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L’exposition temporaire Agriculture et biodiversité L’exposition explore les différentes relations entre l’agriculture et la biodiversité à partir d’une entrée paysagère : lieu de rencontre entre ces deux pôles, le paysage est aussi une unité spatiale familière au visiteur, et permet de décliner le sujet dans ses différentes échelles et interactions. Le visiteur est placé en position d’observation et de lecture des paysages : c’est cette approche qui oriente la présentation des différents paysages de la région dans l’exposition. Au centre de la salle, une carte interactive invite les visiteurs à « circuler » dans les paysages, à les localiser au sein de la région des Pays de la Loire, en activant différentes « couches » de lecture. L’objectif étant de montrer que ces paysages sont aussi connectés les uns aux autres. Enfin, sur deux îlots, différents modèles réduits de véhicules agricoles sont exposés. A quoi servent-ils ? Quel est leur impact sur la biodiversité (positif ou négatif) ? Des questions qui trouveront leur réponse ici.

©guinée*potin

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… À l’extérieur

Au cœur d’un bocage préservé, les 8 hectares du parc sont une succession de milieux qui sont autant de sites d’observation : petit bois, étang, mares...

Différentes créations végétales jalonnent le parcours :

Le nid des saules, véritable labyrinthe qui s’inspire à la fois du Land Art et du plessage traditionnel des haies, la cabane à bois, hébergeant différents microlieux propices aux insectes, le clos des insectes, qui présente un ensemble de micromilieux favorables à leur développement, quelques respirations artistiques avec les œuvres de Land Art de José Le Piez, le vallon expérimental pour observer la colonisation végétale selon les milieux, le bois aux épines conduisant à la prairie lumineuse d’où l’on peut apercevoir la héronnière et le cheminement le long des différentes bassins filtrants des eaux usées du site.

©guinée*potin

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Le Centre Beautour offre un programme d’éducation à l’environnement pour le public scolaire. Il est basé sur une pédagogie active qui rend l’élève acteur de sa dé- couverte.

Le Centre Beautour est composé de salles pédagogiques et d’espaces extérieurs propice à l’animation. Chacune des animations, proposées avec les associations partenaires est élaborée avec Terre des Sciences et l’Éducation Nationale et validée par des scientifiques.

Exemples d’animations : devenir naturalistes, les habitants troglodytes, en quête des petites bêtes, l’apprenti ornithologue, repas d’insectes...

Le Centre Beautour accueille tous les scolaires de la maternelle aux études supérieures, sur réservation, à la journée et la demi-journée.

Des parcours peuvent combiner une visite au centre Beautour et une autre à la maison des libellules à Chaillé-sous-les-Ormeaux

©guinée*potin

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Le Projet en chiffres :

Surface du site : 8,5 hectares

Surface utile totale des bâtiments : 1242 m2

Dont locaux culturels et pédagogiques : 601 m2

Laboratoires de recherche : 92 m2

Forum et espaces partagés : 549 m2

Coût des travaux et aménagements paysagers : 5,74 M€ TTC

Coût total de l’opération : 8 M€ TTC (budget financé intégralement par la Région)

Les principaux acteurs de l’opération

Maître d’Ouvrage : Région des Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage déléguée : S.P.L.A. Régionale

Maître d’Oeuvre : Agence Potin & Guinée

Assistant à Maîtrise d’Ouvrage Programmiste et HQE : ARP

INSA Strasbourg : un nouveau parcours de formation pour une double culture : architecte + ingénieur

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INSA Strasbourg : un nouveau parcours de formation pour une double culture : architecte + ingénieur

INSA Strasbourg : un nouveau parcours de formation pour une double culture : architecte + ingénieur

L’INSA Strasbourg, grande école supérieure d’architectes et d’ingénieurs, placée sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui forme de 1700 étudiants dans ses locaux aux métiers d’ingénierie, vient de proposer un nouveau parcours de formation : Former en 6 ans des experts avec une double culture

architecte et ingénieur

* Diplôme d’architecte avec certificat d’établissement en ingénierie

* Diplôme d’ingénieur avec certificat d’établissement en architecture

Depuis plus de 100 ans, l’INSA de Strasbourg est la seule école nationale supérieure en France à former, et à diplômer, à la fois des ingénieurs et des architectes. Cette proximité crée une synergie entre les deux métiers, recherchée dans le monde du travail et le milieu professionnel de la construction.

Aujourd’hui, l’école renforce cette double culture :

- d’une part, en faisant évoluer sa formation d’architecte pour valoriser les enseignements en ingénierie et délivrer, en plus du diplôme d’architecte INSA de grade master (bac+6), un diplôme en ingénierie de niveau licence.

- d’autre part, en créant un double cursus de 6 ans pour les élèves ingénieurs souhaitant se former à l’architecture. Il conduit à la délivrance, en plus du diplôme d’ingénieur, d’un diplôme en architecture de niveau licence.

Ainsi, 100% des étudiants en architecture à l’INSA de Strasbourg obtiendront, en plus de leur diplôme d’architecte, un équivalent de licence en ingénierie, et 20 % des élèves ingénieurs dans les spécialités de la construction (génie civil, génie climatique et énergétique) obtiendront, en plus de leur diplôme d’ingénieur, un équivalent de licence en architecture.

Pour ces deux parcours, la durée des études post-bac est de 6 ans. Les trois premières années, ainsi que le diplôme d’établissement en architecture et ingénierie, sont communs aux architectes et aux ingénieurs en double cursus, à quelques enseignements spécifiques près, liés à leur spécialité. Enfin, les étudiants qui le souhaitent pourront, comme précédemment, poursuivre leurs études et obtenir en 7 ans le double diplôme d’architecte et d’ingénieur.

En créant ces nouveaux parcours de formation, l’INSA de Strasbourg souhaite répondre à la forte demande des étudiants et aux besoins du monde professionnel tout en renforçant sa double culture. Ces nouveaux parcours facilitent les passerelles et la mobilité des parcours des élèves souhaitant se former aux méthodes et pratiques du métier complémentaire au leur.

Ce nouveau parcours de formation entrera en vigueur à la rentrée 2014. Chaque année, l’INSA de Strasbourg accueillera 32 étudiants en architecture et 24 élèves ingénieurs en double cursus.

Placée sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, l’Insa de Strasbourg est la seule école d’ingénieurs en France à former à la fois des ingénieurs et des architectes, et ce, depuis plus de 100 ans. L’INSA de Strasbourg cultive cette proximité comme un atout, pour favoriser la compréhension et les échanges entre les deux pratiques professionnelles.

Métiers complémentaires, aux approches différentes, ingénieurs et architectes travaillent pourtant ensemble au quotidien. La culture du dialogue et les échanges sont nécessaires à l’exercice de ces deux professions proches et complexes.

Renforcer la double compétence architecte et ingénieur

Chaque année, 5 à 7 étudiants suivent le parcours conduisant au double diplôme d’ingénieur et architecte en 7 ans, un parcours exigeant et relativement long. Seule école supérieure en France à proposer ce double cursus au sein du même établissement, l’INSA de Strasbourg a souhaité étendre cette convergence entre les deux approches pédagogiques à un plus grand nombre d’étudiants, constatant à la fois la forte demande des élèves, ingénieurs et architectes, et celle du marché du travail.

Aligner la formation d’architecte avec les normes européennes (crédits ECTS)

L’INSA de Strasbourg a souhaité revoir son parcours de formation d’architecte (300 crédits ECTS au total), pour aligner les volumes horaires annuels avec les normes européennes qui sont de 60 crédits ECTS par an. Ainsi, le parcours en 4 ans devient un parcours en 5 ans (après réussite au concours d’entrée de niveau bac+1), à raison de 60 crédits ECTS par an (contre 75 précédemment). Le diplôme d’architecte INSA de Strasbourg, de grade master, sera obtenu à bac + 6.

Renforcer l’identité et la double culture historique de l’établissement

Depuis ses origines en 1875, la formation conjointe d’ingénieurs et d’architectes au sein du même établissement est l’une des caractéristiques et l’un des atouts de l’INSA de Strasbourg. En faisant évoluer ses parcours, l’école cultive sa différence, les points forts et la singularité de sa formation.

INSA Strasbourg : un nouveau parcours de formation pour une double culture : architecte + ingénieur
INSA Strasbourg : un nouveau parcours de formation pour une double culture : architecte + ingénieur

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Jouis toujours du présent avec discernement, ainsi le passé te sera un beau souvenir et l'avenir ne sera pas un épouvantail. »

Franz Schubert 1797 - 1828

Au total, la crise du logement touche près de 10 millions de personnes…

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Au total, la crise du logement touche près de 10 millions de personnes…

Au total, la crise du logement touche près de 10 millions de personnes…

C’est aujourd’hui que la Fondation Abbé Pierre présentera son rapport « l’État du mal-logement en France 2014 ». Ce 19ème opus révèle une situation alarmante du logement en France et met en relation les liens existant entre la situation de l’emploi et la question du mal-logement, ses origines et ses conséquences sociales pour le quotidien de ces personnes qui parfois cumulent les difficultés au risque de perdre des protections...

Côté emploi et logement : comment renforcent-ils la précarité et la fragilité ?

Le rapport met en lumière que les CDD, intérim, contrats précaires… 50 % des moins de 25 ans sont soumis au « travail en miettes » (13 % pour le reste de la population) et de la même manière, ils sont confrontés les premiers au problème du logement : difficulté à se loger dans les grandes villes chères où les plus petites surfaces sont les plus inabordables.

Le rapport précise que souvent traités séparément, l’emploi et le logement cristallisent pourtant chacun l’ampleur et l’intensité de la crise. La Fondation a voulu comprendre les interactions entre l’un et l’autre et souligner combien elles fragilisent plus encore ceux et celles qui sont déjà en difficulté.

Cet opus observe que l’augmentation en cinq ans du nombre de demandeurs d’emploi (+ 2 millions), la généralisation des CDD, particulièrement ceux de courte durée ; la fermeture de sites de production, le développement du travail saisonnier, …, le logement est devenu le 1er poste de dépense des ménages. Il a un impact très fort sur les restrictions budgétaires.

Le rapport montre également que ce taux d’effort qui atteint 40 % pour une part non négligeable d'entre eux, entraîne des privations en forte hausse (santé, nourriture, chauffage…).

Par ailleurs, la Fondation estime que le logement peut devenir un obstacle à l’emploi : la ségrégation spatiale joue un rôle de plus en plus reconnu dans l’accès à l’emploi. Le lieu de résidence augmente du simple au triple les chances d’avoir un travail.

Le rapport met en lumière également l’étalement de l’urbanisation, l’éloignement des bassins d’emploi augmentent non seulement les coûts de transport mais également les coûts indirects (santé, vie de famille….). Une enquête récente du Credoc souligne que 2 millions de personnes ont refusé un emploi car il signifiait pour elles un déménagement avec un surcoût trop important et/ou trop de temps de transport.

Le rapport poursuit et précise que le BTP joue un rôle essentiel dans la relance de l’économie : la production de logements accessibles au coeur des villes et des territoires et un enjeu actuel majeur ; le coût du logement réduit sensiblement le pouvoir d’achat des ménages et contribue au ralentissement de l’économie.

Pour la Fondation, le logement doit être un bouclier protecteur pour les personnes locataires ou propriétaires plus que jamais en cette période de crise. Il est également un outil de développement économique. C’est pourquoi la bataille du logement ne doit pas être perdue.

Les copropriétés dégradées : une bombe à retardement

Le quart du bâti en France est constitué de copropriétés occupées par des locataires et des propriétaires. Parmi les 6, 6 millions de logements en copropriétés, plus d’un 1 million sont en situation de fragilité. Ces chiffres sont une alerte. Et beaucoup de ces situations sont invisibles car elles relèvent du domaine privé.

Dans ce chapitre, la Fondation a croisé les typologies des copropriétés et de leurs habitants. Il ressort de cette analyse que les occupants des copropriétés dégradées sont en grande majorité des personnes seules et vieillissantes, ce qui augmente encore plus la fragilité de leur situation.

Les propriétaires se retrouvent prisonniers dans une nasse dont ils ne peuvent sortir. Une intervention publique importante est indispensable.

Dans une étude qu’elle a mené sur un échantillon important de copropriétés dégradées, elle note que les situations individuelles sont le plus souvent bloquées.

Le poids des charges collectives est le plus souvent mal connu à l’achat ou lors de l’installation et par conséquent non inclus dans le budget des ménages. Les occupants se retrouvent alors avec des taux d’effort qui atteignent en moyenne 44 % et qui peuvent atteindre 60 % de leur budget. Des situations intenables.

Le logement, un effort politique commun de tous les instants

Les mesures structurelles (lois, règlements…) prises en 2013 et l’énergie déployée par le Gouvernement pour donner au logement une place prioritaire n’empêche pas la Fondation de rappeler et d’insister sur l’urgence sociale qui nécessite aujourd’hui des réponses immédiates.

Les loyers ont augmenté de 55 % depuis 2000, les prix de vente ont augmenté de 100 % ; on compte 1, 8 millions de demandeurs de logement social et seulement ¼ d’entre eux ont eu une réponse en 2013.

En 2014, la Fondation demande qu’il y ait un véritable « choc de solidarité » dans le domaine du logement.

Il s’agit de donner des moyens financiers et humains afin de mettre en pratique les avancées législatives du Gouvernement (loi ALUR, plan quinquennal de lutte contre la pauvreté….)

Des engagements de l’Etat sont attendus par la Fondation sur de nombreux points :

- les ménages prioritaires DALO qui n’ont toujours pas eu de proposition en 2013.

- la mobilisation du parc privé comme alternative à l’hébergement.

- l’établissement d’un moratoire concernant les expulsions locatives

- la fin de la gestion saisonnière des places d’hébergement

- la prise en compte du risque d’augmentation des expulsions après le 31 mars.

- l’évolution des APL

- la question des bidonvilles

- …

Le logement ne peut pas être qu’un problème d’Etat. C’est un problème de société dans lequel les collectivités locales ont un rôle primordial à jouer. Non seulement en respectant les lois (SRU, aire d’accueil pour les gens du voyage…) mais en prenant part activement à la mise en place de la politique du logement, de l’habitat et de la lutte contre le mal-logement.

C’est pour souligner cette implication nécessaire que la Fondation entame dès le 31 janvier un Tour de France afin d'interpeller tous les candidats politiques avant les élections municipales.

Après Paris, elle se rendra dans les principales villes de France (Lyon, Rennes, Bordeaux, Lille… ) jusque début mars pour mettre en lumière les enjeux du logement sur ces territoires.

Crédits photos : DR FAP

Crédits photos : Hervé Plumet / BDDP Unlimited

Crédits photos : Hervé Plumet / BDDP Unlimited

Côté chiffres :

3,5 millions de personnes non ou très mal logées, plus de 5 millions en situation de fragilité à court ou moyen terme dans leur logement... Les problèmes de logement s’expriment sous des formes multiples (sans domicile et absence de logement personnel, mauvaises conditions d'habitat, difficultés pour se maintenir dans son logement...) et à des degrés divers, que la Fondation Abbé Pierre cherche à mettre en lumière dans un état des lieux chiffré.

Pour cela, elle est tributaire des données existantes au niveau national, et regrette que de nombreuses situations échappent en partie aujourd’hui à la connaissance statistique (personnes en « squats », cabanes, camping à l’année, bidonvilles...). Si des pistes d’amélioration importantes ont été formulées par le Conseil national de l'information statistique (CNIS) dans son rapport de juillet 2011 sur « Le mal- logement », celles-ci doivent à présent donner lieu à des investigations concrètes. Par ailleurs, elle attend avec impatience les premiers résultats de l’enquête Logement de 2013, qui permettront enfin d’actualiser des données datant de 2006 (voire 2002 en ce qui concerne les hébergés chez des tiers), et plaide pour que le rythme de ces enquêtes de l’Insee puisse être intensifié.

3,5 MILLIONS DE PERSONNES NON OU TRÈS MAL LOGÉES

Parmi les 3,5 millions de personnes confrontées à une problématique aigüe de mal-logement, on recense tout d’abord 694 000 personnes privées de domicile personnel.

Une publication de l’Insee en juillet 2013 indique que 141 500 personnes sont « sans domicile » en France métropolitaine au début de l’année 2012, soit une progression de 44 % par rapport à l’enquête de 2001. Parmi elles, on recense 81 000 adultes accompagnés de 30 000 enfants, qui ont utilisé au moins une fois les services d’hébergement ou de restauration dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants, auxquelles s’ajoutent 8 000 sans-domicile dans les communes rurales et petites agglomérations, ainsi que 22 500 personnes en centres d’accueil pour demandeurs d’asile. La Fondation Abbé Pierre y ajoute une partie des personnes accueillies dans les résidences sociales (qui ne font pas partie du panel enquêté par l’Insee), soit celles qui occupent les 18 478 places disponibles à fin 2012 en résidences sociales ex nihilo.

Parmi les 685 000 personnes souffrant d’une absence de logement figurent également toutes celles qui ont recours à des formes d’habitat extrêmement précaires : baraques de chantier, logements en cours de construction, locaux agricoles aménagés... En 2006, le recensement de la population indique que 85 000 personnes résident dans ces « habitations de fortune », qui renvoient pour les trois quarts à des constructions provisoires ou des mobil-home (sans possibilité de mobilité).

Par ailleurs, le recensement de la population a permis d’établir à 38 000 le nombre de personnes vivant à l’année dans des chambres d’hôtel, le plus souvent dans des conditions d’habitat très médiocres (absence de sanitaires, aucune installation permettant de faire la cuisine...).

N’ayant pas les moyens financiers d’accéder à un logement indépendant, de nombreuses autres personnes sont enfin hébergées chez un parent, un ami ou une connaissance. D’après les résultats de l’enquête Logement de 2002 (le module « hébergement » ayant été supprimé de l’ENL 2006), l’Insee indique qu’un « noyau dur » de 79 000 personnes âgées de 17 à 59 ans résident chez des ménages avec lesquels elles n’ont aucun lien de parenté direct. Il convient pour la Fondation Abbé Pierre d’ajouter à ce « noyau dur » tous les enfants adultes contraints de revenir chez leurs parents ou grands-parents, faute de pouvoir accéder à l’autonomie résidentielle (soit 282 000 enfants de plus de 25 ans) ainsi que les personnes âgées de 60 ans ou plus, qui sont hébergées chez un tiers suite à une rupture familiale, un deuil, des difficultés financières ou de santé (soit environ 50 000 personnes). Au total, ce sont donc 411 000 personnes qui sont contraintes à l’hébergement chez un tiers, faute de solution de logement adaptée à leurs besoins.

À côté des personnes exclues du logement, le mal-logement renvoie aussi aux mauvaises conditions d’habitat. À partir de l’enquête Logement de 2006, l’Insee estime aujourd’hui, sans doubles comptes, que 2 778 000 personnes vivent dans des logements inconfortables (2.1 millions de personnes) ou sur-peuplés (800 000 personnes). Par analogie avec les critères retenus par la loi Dalo, sont alors considérés comme « privés de confort » les logements situés dans des immeubles insalubres, menaçant de tomber en ruine ou ayant au moins deux défauts parmi les suivants : installation de chauffage insuffisante ou mauvaise isolation, infiltrations d’eau, électricité non conforme, absence d’installation sanitaire ou de coin cuisine. Le surpeuplement « accentué » renvoie pour sa part aux logements auxquels il manque au moins deux pièces par rapport à la norme de « peuplement normal ». À noter que l’identification des doubles comptes par l’Insee permet désormais de mettre en lumière les situations de personnes confrontées à un cumul de difficultés : en 2006, 28 000 ménages (soit 145 000 personnes) vivent ainsi dans des logements qui sont à la fois inconfortables et surpeuplés. Enfin, figurent également parmi les victimes du mal-logement les nombreuses familles de Gens du voyage qui, lorsqu’elles disposent de revenus modestes, rencontrent d’importantes difficultés pour s’arrêter temporairement ou s’installer durablement sur un territoire. Alors que 37 466 places en aires d’accueil aménagées doivent être financées par les communes dans le cadre des Schémas départementaux, la non-réalisation à fin 2012 de 13 112 places se traduit par des situations d’extrême précarité pour plus de 52 000 personnes, dans la mesure où elles ne peuvent accéder à une aire et à des conditions de vie décentes.

Crédits photos : LjubisaDanilovic

Crédits photos : LjubisaDanilovic

PLUS DE 5 MILLIONS DE PERSONNES SONT FRAGILISÉES PAR RAPPORT AU LOGEMENT

Ces problématiques extrêmes de mal-logement ne doivent pas masquer toutes les situations de réelle fragilité de logement, que vivent des centaines de milliers de personnes.

Il en est ainsi des ménages qui, bien que propriétaires, se retrouvent fragilisés dans des copropriétés en difficulté. D’après une exploitation de l’enquête Logement de 2006 réalisée par la Fondation Abbé Pierre, environ 730 000 personnes sont confrontées à un très mauvais fonctionnement de leur copropriété, à un défaut d’entretien ou à des impayés importants et nombreux. Notons que cette estimation ne concerne que les copropriétaires occupants (c’est-à-dire à peine plus de la moitié des ménages en copropriété) et que d’autres données ont été récemment publiées par l’Anah portant sur plus d’un million de logements en copropriétés potentiellement fragiles (cf. ci-dessous) que nous n’avons pas pu retenir ici sans risques de recoupements avec d’autres catégories.

Par ailleurs, de nombreux locataires sont fragilisés par l’augmentation des coûts du logement : d’après l’enquête Logement, 1 252 000 personnes étaient en impayés locatifs en 2006. Un chiffre bien antérieur à la crise économique survenue en 2008-2009, et dont on peut craindre aujourd’hui qu’il ne soit plus inquiétant encore.

Sans qu’elles relèvent d’une forme aigüe de mal-logement, de nombreuses situations de surpeuplement et d’hébergement chez des tiers retiennent par ailleurs notre attention. C’est ainsi le cas des 3,2 millions de personnes en situation de surpeuplement « au sens large » (c’est-à-dire qui vivent dans des logements où il manque une pièce par rapport à la norme de « peuplement normal » au sens de l’Insee - hors surpeuplement « accentué »).

C’est le cas également des hébergés chez des tiers : au-delà des personnes en hébergement « contraint » (au sens de l’Insee, et comptabilisées parmi les 3,5 millions de mal-logés), apparaît un cercle plus large de personnes hébergées, soit quelque 240 000 enfants de 18 ans ou plus, qui ont dû retourner vivre chez leurs parents ou grands-parents faute de ressources suffisantes pour accéder à un logement autonome, se retrouvant en quelque sorte « résignés » par rapport à leur statut d’hébergé.

À partir de ces différentes données, il apparaît aujourd’hui qu’au total, 8 millions de personnes sont en situation de mal-logement ou de fragilité dans leur logement (hors doubles comptes). Sachant que parmi ces 8 millions de personnes, 1 million sont concernés par un cumul de difficultés.

AU TOTAL, 10 MILLIONS DE PERSONNES SONT TOUCHÉES PAR LA CRISE DU LOGEMENT

De nombreuses autres situations de fragilité existent, mais qui ne peuvent être comptabilisées ici (risques de recoupements, chiffres concernant des ménages et non des personnes...). Les données suivantes constituent cependant d’importants signaux d’alertes, que l’on ne peut ignorer :

> près d’1,1 million de logements en copropriétés fragiles classés en « catégorie D », soit la catégorie au plus fort potentiel de fragilité, d’après une étude de l’Anah réalisée en décembre 2012 par le CETE Nord-Picardie ;

> 3,8 millions de ménages en situation de précarité énergétique, d’après l’ENL 2006 ;

> 70 000 propriétaires et accédants en situation d’impayé pour le remboursement de leur emprunt immobilier ou le paiement de leurs charges, d’après l’ENL 2006 ;

> 91 180 ménages sans droit ni titre dans leur logement suite à une décision de justice d’expulsion, d’après un calcul de la Fondation Abbé Pierre à partir des données du ministère de l’Intérieur entre 2009 et 2011 ;

> Sans oublier que 1,7 million de ménages avaient déposé une demande de logement social au 1er septembre 2013, d’après les données du Système national d’enregistrement.

Au vu de ces chiffres, la Fondation Abbé Pierre estime que le total de 8 millions de mal-logés et de fragiles est un minimum. Et que ce sont sans doute plus de 10 millions de personnes qui subissent en réalité les conséquences de la crise du logement aujourd’hui (production de logements insuffisante et inaccessible aux plus modestes, flambée des coûts du logement et des charges, blocage de la mobilité résidentielle...).

Si les progrès réalisés par la statistique publique contribuent aujourd’hui à une meilleure « objectivation » des effets de la crise du logement sur les ménages, la Fondation Abbé Pierre continue de pointer les importantes zones d’ombre et la trop faible actualisation des données qui entravent aujourd’hui la connaissance du mal-logement, de son ampleur et de ses évolutions. Sachant que, si l’observation statistique constitue un préalable indispensable pour pouvoir agir efficacement contre le mal-logement, la Fondation Abbé Pierre attend des signes forts de la part des pouvoirs publics, et des réponses concrètes pour offrir des perspectives aux personnes défavorisées et aux plus modestes, et éviter que de nouveaux ménages fragiles ne viennent à l'avenir grossir les rangs des personnes mal logées.

Crédits photos : DR FAP

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La combustion des énergies fossiles correspond à 80 % des émissions de CO2 dans le monde.

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La combustion des énergies fossiles correspond à 80 % des émissions de CO2 dans le monde.

La combustion des énergies fossiles correspond à 80 % des émissions de CO2 dans le monde.

Le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) du Commissariat Général au développement Durable a publié une étude sur les émissions de CO2 dues à la combustion des énergies fossiles dans le monde pour l’année 2011.

L’étude fait paraître que la combustion d’énergie est responsable de 80 % des émissions de CO2 dans le monde.

Ainsi, elle montre qu’en 2011, les émissions dues à la combustion d’énergie continuent d’augmenter, mais à un rythme nettement plus faible que l’année précédente : + 2,7 %, contre + 5,3 % en 2010. Elles atteignent ainsi un niveau record de 31,3 milliards de tonnes de CO2 (Gt CO2). Cette hausse résulte d’évolutions contrastées. Les émissions croissent fortement dans les pays hors de l’annexe I (+ 5,8 %), notamment en Chine (+ 9,7 %). À l’inverse, elles diminuent dans les pays de l’annexe I (- 0,8 %) tels que les États-Unis (- 2,6 %). Rapportées au PIB, ces émissions reculent dans la plupart des pays, entraînant une baisse de 1,0 % au niveau mondial. Cependant, rapportées à la population, elles progressent de 1,6 % dans le monde. En particulier, les émissions par habitant de la Chine ont triplé au cours des vingt dernières années. En 2011, elles s’élèvent ainsi à 5,9 t CO2/habitant : c’est plus qu’en France (5,0 t CO2/ habitant), mais près de trois fois moins qu’aux États- Unis (16,9 t CO2/habitant).

Le rapport du SOeS explique que les émissions de CO2 dues à l’énergie dans le monde augmentent de 2,7 % en 2011.

Il révèle qu’en 2011, les émissions mondiales de CO2 dues à la combustion d’énergie s’élèvent à 31,3 milliards de tonnes (Gt CO2). Elles augmentent de 2,7 % par rapport à l’année précédente (contre + 5,3 % en 2010).

Les émissions mondiales de CO2 dues à la combustion d’énergie sont désormais supérieures de 49 % à celles de 1990, année de référence pour le protocole de Kyoto. Sur la même période, la production mondiale d’énergie primaire a augmenté dans les mêmes proportions. La structure du bouquet énergétique mondial a aussi évolué sensiblement. La part du pétrole a reculé de cinq points et celle du nucléaire d’un point, au profit du charbon (+ 4 points) et du gaz naturel (+ 2 points). La part des énergies renouvelables est restée stable. En 2011, les combustibles fossiles émetteurs de CO2 (pétrole, charbon et gaz naturel) représentent ainsi 82 % du bouquet énergétique. Le reste est constitué d’énergies non émettrices de CO2 : des énergies renouvelables (13 %) et de l’électricité d’origine nucléaire (5 %).

Ensuite l’étude se porte par rapport à 1990, en expliquant que les émissions ont légèrement diminué dans les « pays de l’annexe I »(- 3,9 %) alors qu’elles ont considérablement augmenté dans les « pays hors de l’annexe I » (+ 161 %). ( L’annexe I de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signée en 1992, comporte 42 pays. Il s’agit des pays développés, de la Russie et des pays d’Europe centrale et orientale « en transition vers une économie de marché ». La Chine et l’Inde ne font pas partie des pays de l’annexe I.)

De plus, l’étude mentionne que dans ces derniers, 60 % de la hausse des émissions depuis 1990 provient de la progression de la consommation de charbon. En effet, certains pays comme la Chine et l’Inde, qui disposent d’importantes réserves de ce combustible fortement émetteur de CO2, l’ont utilisé pour satisfaire leurs besoins croissants en énergie. Les pays hors de l’annexe I sont aujourd’hui à l’origine de plus de la moitié des émissions mondiales : 54 %, contre 43 % pour les pays de l’annexe I. La part restante provient des « soutes internationales », c'est-à-dire du trafic international aérien et maritime, dont les émissions ont crû de 80 % entre 1990 et 2011.

Par ailleurs, le rapport stipule que plus du quart des émissions mondiales incombent à la Chine (26 %), de loin le premier pays émetteur devant les États-Unis (17 %).

Dans l’Union européenne (UE) à 27, les émissions reculent de 3,4 % en 2011, effaçant complètement la hausse de 3,0 % de l’année précédente. Les deux tiers de cette baisse sont imputables à trois pays : le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Elle s’explique par la douceur exceptionnelle des températures en 2011 comparées à 2010, où l’hiver avait été au contraire particulièrement rigoureux. Ainsi, la diminution des besoins de chauffage des bâtiments s’est accompagnée d’un recul de la consommation d’énergie primaire dans l’UE à 27 (- 3,6 %). Toutefois, l’utilisation accrue du charbon dans le mix primaire (+ 1 point) a légèrement contrebalancé cette baisse.

Le rapport du SOeS poursuit et cite que l’intensité d’émission de CO2 par rapport au PIB baisse de 1,0 %

La quantité de CO2 émise par unité de PIB, appelée intensité d'émission de CO2 par rapport au PIB, poursuit une tendance baissière au niveau mondial (- 1,0 % en 2011). Elle est désormais de 446 tonnes de CO2 par unité de PIB, soit une diminution de près d’un quart par rapport à 1990. En effet, entre 1990 et 2011, les émissions mondiales de CO2 se sont amplifiées de moitié : c’est moins que la production de richesse qui a quasiment doublé, mais plus que la population qui a progressé d’un tiers.

Cette baisse de l’intensité énergétique s’observe dans la plupart des pays. Les exceptions concernent notamment certains grands producteurs mondiaux de pétrole comme l’Arabie Saoudite (+ 50 %), l’Iran (+ 20 %) ou le Brésil (+ 13 %). En Chine, la quantité de CO2 émise par unité de PIB a été divisée par trois depuis la transition économique amorcée à la fin des années 1970. En Russie, quatrième émetteur mondial, elle a été réduite de moitié depuis 1990. À l’intérieur de l’UE à 27, elle a chuté de plus de 60 % en Pologne, en Slovaquie, en Roumanie et dans les pays baltes au cours de la même période. Dans l’ensemble de ces pays, la réduction de l’intensité d’émission de CO2 par rapport au PIB découle principalement de l’amélioration des procédés de l’industrie lourde et du développement de secteurs d’activités moins consommateurs d’énergie. Néanmoins, elle y reste parfois élevée : environ 780 t CO2/unité de PIB en Chine et en Russie, contre 446 t CO2/ unité de PIB en moyenne dans le monde. En revanche, dans l'UE à 27, elle est relativement faible : 251 t CO2/unité de PIB, en baisse de 5 % en 2011. Cette diminution est deux fois plus forte en France (- 10 %).

Avec 168 t CO /unité de PIB, notre pays affiche le deuxième meilleur taux de l'UE à 27, derrière la Suède où le nucléaire et l’hydraulique sont tous deux très développés également.

Enfin, le rapport enchaine et fait observer un rapport de 1 à 20 du niveau des émissions par habitant de l’Afrique aux États-Unis,

En 2011, au niveau mondial, les émissions de CO2 rapportées à la population sont de 4,5 t CO2/habitant, en hausse de 1,6 % sur un an. Cette évolution est portée par la progression dans les pays hors de l’annexe I (+ 4,4 %). Cependant, les émissions par habitant y restent trois fois plus faibles que dans les pays de l’annexe I.

Au sein du groupe des « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), les émissions par habitant présentent des évolutions contrastées et des niveaux hétérogènes. Par rapport à 1990, le ratio d’émission par habitant a presque triplé en Chine. En 2011, il s’élève à 5,9 t CO2/ habitant, dépassant le niveau de la France (5,0 t CO2/habitant) depuis 2010. En Inde et au Brésil, il a nettement augmenté par rapport à 1990, mais reste comparativement faible (1,4 et 2,1 t CO2/habitant respectivement). À l’inverse, ce ratio est élevé en Afrique du Sud (7,3 t CO2/habitant), où le charbon est très utilisé, et surtout en Russie (12 t CO2/habitant), où la consommation d’énergie par habitant demeure élevée. Dans ce dernier pays, les émissions par habitant avaient chuté d’un tiers pendant la décennie 1990. Depuis le tournant des années 2000, elles se redressent progressivement.

En 2011, un habitant de l'UE à 27 a émis en moyenne 7,0 t CO2, soit 18 % de moins qu'en 1990. Cette baisse est essentiellement due aux restructurations industrielles dans les années 1990 dans les pays d’Europe centrale et orientale, à l’instar de la Lituanie (- 54 %) et de la Roumanie (- 47 %). En effet, entre 1990 et 2011, les émissions de CO2 par habitant dans les nouveaux États membres ont reculé de

27 %, contre 15 % dans l'ex-UE à 15. Avec 5,0 t CO2, un Français émet donc nettement moins en moyenne qu’un habitant des autres pays européens. La combustion d’énergie qu’il engendre émet surtout trois fois moins de CO2 qu’un habitant des États-Unis (17 t CO2).

De nouvelles cellules photovoltaïques plus efficaces avec des semi-conducteurs de type pérovskite à base d’iodure de plomb

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De nouvelles cellules photovoltaïques plus efficaces avec des semi-conducteurs de type pérovskite à base d’iodure de plomb

De nouvelles cellules photovoltaïques plus efficaces avec des semi-conducteurs de type pérovskite à base d’iodure de plomb

Des chercheurs de l’EPFL ont levé le voile sur la façon dont de nouvelles cellules photovoltaïques, qui absorbent la lumière grâce à des semi-conducteurs de type

pérovskite à base d’iodure de plomb, transfèrent les électrons le long de leur surface. Cette découverte prouve qu’il s’agit de cellules solaires inédites et laisse présager des convertisseurs photovoltaïques plus efficaces.

La conversion de l’énergie photovoltaïque jouera un rôle déterminant dans l’avenir planétaire des énergies renouvelables. Or, l’efficacité des cellules solaires dépend fortement des matériaux utilisés pour absorber la lumière. Les nouveaux systèmes photovoltaïques pérovskites à base d’halogénure de plomb sont des procédés révolutionnaires dont le rendement dépasse les 16 %. Toutefois, la manière dont ces cellules s’y prennent pour transformer la lumière en courant électrique restait jusqu’ici obscure. Des scientifiques de l’EPFL expliquent dans Nature Photonics comment les charges générées voyagent à la surface de la pérovskite dans diverses structures de cellules solaires.

Les pérovskites à base d’halogénure de plomb sont depuis peu au cœur de toutes les attentions, car les cellules solaires basées sur ces semi-conducteurs présentant une efficacité de conversion très élevée et une tension inégalée de plus d’un Volt. Cependant, la méconnaissance de leur fonctionnement prétéritait leur future amélioration et le développement de nouvelles technologies plus productives.

Des scientifiques de l’EPFL, collaborant avec l’Institut berlinois sur les combustibles solaires, ont utilisé des techniques de spectroscopie à résolution temporelle pour déterminer de quelle manière les charges se déplacent à la surface des pérovskites. Ces chercheurs ont travaillé sur diverses structures de cellules, en utilisant soit du dioxyde de titane semi-conducteur, soit des couches isolantes de trioxyde d’aluminium. Les deux films poreux ont été imprégnés de pérovskite à base d’iodure de plomb (CH3NH3PbI3) et d’un matériau organique « transporteur de trous » qui aide à extraire les charges positives après l’absorption de lumière. Ces techniques à résolution temporelle ont notamment inclus la spectroscopie laser ultrarapide et la photoconductivité par micro-ondes.

Les résultats obtenus ont mis en évidence deux dynamiques intéressantes. Primo, que la séparation des charges, soit le flux de particules électriques une fois que le rayon de soleil a atteint la pérovskite qui absorbe la lumière, s’est déroulée via un transfert d’électrons aux deux jonctions avec le dioxyde de titane et avec le matériau transporteur de trous, prenant à peine 100 femtosecondes (10–13 s). Secundo, les chercheurs ont découvert que la recombinaison des charges (un processus négatif qui dégrade l’énergie convertie en chaleur et réduit par là même l’efficacité globale de la cellule photovoltaïque) était bien plus lente pour les films d’oxyde de titane que pour ceux fabriqués à base d’aluminium.

Les auteurs en concluent que les pérovskites d’halogénure de plomb sont des semi-conducteurs solaires idéaux, qui permettent un transfert rapide des électrons et des charges positives en deux jonctions simultanées, et charrient efficacement ces deux types de porteurs de charges. Ils soulignent en outre les atouts d’une structure faite de films de dioxyde de titane et de transporteurs de trous.

Quand la lumière fut… le Bien-être aussi…

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Quand la lumière fut… le Bien-être aussi…

Quand la lumière fut… le Bien-être aussi…

Près de 3/4 des Français privilégient la lumière naturelle dans leur logement : c’est l’information principale qui ressort de l’enquête ipsos, réalisée par la société VeLuX France en novembre 2013*, intitulée « Les Français et la luminosité de leur logement ».

Expert des entrées de lumière par le toit, la société VeLUX France a souhaité connaître quelle part prenait la lumière dans le quotidien des Français. Cette étude démontre que ces derniers sont conscients des effets positifs de la luminosité et qu’ils accordent une importance primordiale à la lumière naturelle dans leur logement.

Mains gelées, nez qui coule, le froid hivernal arrive avec son lot de petites contrariétés. Mais étonnamment, cette fraîcheur n’est pas la plus grande contrariété à laquelle les Français doivent faire face lors de cette période : c’est le manque de soleil et de luminosité qui déplaît prioritairement à une majorité de Français (62%), loin devant le froid et les faibles températures (32%).

D’ailleurs, toutes les catégories de la population française s’estiment plus gênées par le manque de luminosité que par le froid, à l’exception des plus jeunes : 53% des 18‐24 ans sont plus dérangés par le froid et 44% par le manque de luminosité. Enfin, les habitants des régions de la moitié nord de la France –à l’exception de la région parisienne‐ craignent moins le froid (28%) que ceux de la moitié sud (35% dans le sud‐ouest et 39% ans le sud‐ est).

Cette importance donnée par les Français à la luminosité en ce qui concerne les conditions climatiques se reflète également sur leur logement. Ils considèrent, pour la quasi‐totalité d’entre eux (97%), que la luminosité est un critère important dans le choix d’un logement. Ils sont même plus de la moitié (53%) à trouver ce critère vraiment important, tout particulièrement les habitants du sud‐est (59%) et les femmes (59%).

Plus qu’un critère de choix d’un logement important, la luminosité peut surtout être le déclencheur de ce choix. Pour 85% des Français, une bonne luminosité est un facteur qui pourrait déclencher chez eux un coup de cœur au point de les faire se décider rapidement pour un logement en particulier. 55% d’entre eux estiment même que ce cas de figure serait tout à fait possible, les femmes y étant encore plus sensibles (59%).

A l’inverse, le manque de luminosité s’avère aussi être un facteur bloquant dans le choix d’un logement. 81% des Français sont d’accord avec l’idée qu’une mauvaise luminosité naturelle puisse les dissuader de choisir un logement qui leur plairait sur d’autres aspects. 53% d’entre eux se déclarent même tout à fait en phase avec cette idée. A l’inverse, ils ne sont que 18% à ne pas juger ce défaut comme bloquant.

Les Français sont ainsi très attachés à la lumière naturelle dans leur logement, car ils la privilégient dès qu’ils en ont l’occasion. Près des trois quarts d’entre eux (73%) assurent privilégier systématiquement la lumière naturelle sur la lumière artificielle à chaque fois que cela est possible, et 19% le font la plupart du temps. A l’opposé, ils ne sont que 7% à utiliser la lumière artificielle même lorsque ce n’est pas nécessaire.

Si les Français privilégient la luminosité naturelle, c’est qu’elle est pour eux synonyme de bien‐être. En effet, plus de 9 Français sur 10 considèrent qu’une bonne luminosité dans un logement a des effets positifs sur le moral (96%), la qualité de vie (95%), le confort visuel (94%) et la santé (93%). La majorité d’entre eux estiment même que les effets sont vraiment positifs : 74% pour le moral, 66% sur la qualité de vie, 62% sur le confort visuel et 60% sur la santé.

Enfin, les Français y trouvent aussi leur compte en terme de consommation énergétique : 91% d’entre eux estiment qu’une bonne luminosité naturelle a des effets positifs sur les économies d’énergie, dont 59% qui sont tout à fait d’accord avec ce postulat.

Ces résultats viennent confirmer l’un des enseignements majeurs tirés de l’expérience maison Air et Lumière VeLUX modeL Home 2020 par la société VeLUX France, menée sur toute une année. Cette expérience a été initiée pour prouver que l’habitat de demain doit allier confort de vie et performance énergétique et que cette réalité est possible dès à présent, avec les matériaux et les technologies actuellement disponibles sur le marché.

La famille Pastour, qui a testé pendant un an l’habitabilité et le confort de vie de la maison Air et Lumière, a largement souligné l’impact et le rôle-clé qu’a joué l’abondance de lumière naturelle dans la maison sur leur quotidien : confort visuel, bonne humeur et économies d’énergie grâce à un recours minimal à l’éclairage artificiel. Ce sont quelques-uns des bénéfices éprouvés par la famille durant cette année. La famille, qui a aujourd’hui quitté la maison, a d’ores et déjà annoncé que la luminosité serait un des critères principaux dans le choix de leur prochaine habitation : « beaucoup de lumière naturelle, c’est devenu un standard pour notre future maison. Quand on va dans une autre maison, il manque quelque chose ».

Crédits photos : ©Velux

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