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L’UE porte une désaffection à l’égard des énergies renouvelables, et la France aussi …

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L’UE porte une désaffection à l’égard des énergies renouvelables, et la France aussi …

L’UE porte une désaffection à l’égard des énergies renouvelables, et la France aussi …​

Après avoir publié certains indicateurs sur le photovoltaïque et la géothermie concernant le marché européen, les politiques de la Commission européenne nouvellement exposées à leurs égards montrent une approbation des énergies polluantes ou fortement émettrices de gaz à effet de serre en supprimant les dispositifs de soutien aux filières renouvelables. L’éolien ne fait pas exception car son marché à l’échelle européenne est lui aussi très atone. Tout ceci révèle plutôt une contre-révolution énergétique qui se profile enfonçant les sociétés européennes dans un modèle fossile et fissile … Un modèle très loin des réalités économiques et sociales, car les prétendues prétextes de nos élites et de ceux qui maintiennent en l’état le monopole énergétique nous donnent l’illusion que la seule issue pour répondre aux besoins croissants de la demande et d’indépendance passe par le recours aux énergies fossiles et fissiles. Logique expansionniste dans un schéma de sous-consommation et de surproduction …

Une politique itérative qui soutient une logique productiviste afin de préserver une richesse bien mal épargnée… et dont nos économies payent et paieront le prix fort ….

Dans un monde de plus en plus globalisé, l’enjeu de la dépendance énergétique n’est pas de défendre des intérêts dans un secteur finis, mais bien au contraire de préparer un avenir certain, en miroir aux considérations énergétiques, notamment avec les énergies renouvelables qui révèlent leur dimension économique dans beaucoup de pays.

Cette dimension commence à prendre une ampleur considérable à l’échelle mondiale, Chine, Japon, Etats-Unis, …, poussant même un changement de paradigme car cette montée en puissance des énergies renouvelables montre bien l’incertitude des futurs investissements dans les capacités de production d’électricité conventionnelles. Une dimension qui déstabilise le modèle européen actuel des “utilities” et ces compagnies d’électricité.

Même si entre 2011 et 2012, la puissance additionnelle associée à ces investissements n’a diminué que légèrement dans la plupart des filières renouvelables, en revanche concernant les investissements dans des projets d’énergie renouvelable à grande échelle ils ont diminué sensiblement.

L’analyse du financement d’actifs par Observ’ER pour les projets de production d’énergie renouvelable au sein de l’Union européenne a révélé une baisse significative du montant total des nouveaux investissements, ceux-ci passant de 36 milliards d’euros en 2011 à près de 22 milliards en 2012. Cependant, les données concernant la puissance additionnelle associée montrent que cette baisse serait pour partie due à la baisse des prix des technologies. Par exemple, dans le secteur du solaire photovoltaïque, où le financement d’actifs est passé de 9,8 milliards d’euros en 2011 à 6,4 milliards d’euros en 2012, la puissance associée est restée quasi constante (3 165 MW en 2011 et 3 135 MW en 2012).

Mais surtout ce que l’analyse montre également c’est que la majorité des projets de production d’énergie renouvelable sont généralement financés à partir des bilans des grandes compagnies d’énergie.

Après six années de croissance ininterrompue, 2011 avait été la première année où la crise économique s’était traduite par une stagnation du chiffre d’affaires et de l’emploi dans le secteur des énergies renouvelables. En 2012, la tendance ne s’est pas inversée et on constate désormais un déclin de l’emploi et du chiffre d’affaires, même si certains secteurs résistent mieux que d’autres.

Globalement, les énergies renouvelables au sein de l’Union européenne représente en 2012 près de 1,2 million emplois directs et indirects, soit une baisse de 50 000 par rapport aux chiffres révisés et consolidés d’EurObserv’ER pour 2011. Cette diminution s’explique par une défaillance des investisseurs face à une situation macroéconomique défavorable dans de nombreux États membres, mais aussi par la contraction importante des principaux marchés et secteurs des énergies renouvelables. La baisse la plus notable est celle du photovoltaïque (80 000 emplois) qui risque de ne pas être compensée par les taux de croissance encourageants mais modestes de certains autres secteurs des énergies renouvelables. De même l’Allemagne, qui pendant des années a été le leader de la création d’emplois dans le domaine des renouvelables, montre des signes de faiblesse et enregistre pour la première fois une baisse.

Une tendance générale se dessine : les principaux acteurs (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Suède) ont subi des pertes d’emplois pendant que beaucoup de pays plus petits, notamment d’Europe orientale et du Sud pourraient recueillir les bénéfices de l’utilisation des énergies renouvelables sur leur marché de l’emploi. Plusieurs pays illustrent ce phénomène, notamment la Pologne, la Bulgarie, la République tchèque, la Lituanie ou la Slovénie. La Grèce, bien que frappée par la crise, pourrait également tiré profit des énergies renouvelables, selon les estimations d’EurObserv’ER. Ainsi, malgré la baisse générale observée, la tendance à une meilleure répartition de l’emploi créé grâce aux énergies renouvelables est un signe positif, voire le début d’un mouvement à plus long terme.

Quand à la France, pour reprendre le titre de l’article, l’année 2013 est marquée par l’austérité pour les énergies renouvelables électriques. L’éolien et le photovoltaïque ont enregistré un recul des taux de progression de leurs capacités installées. Et en valeur absolue, ils ont enregistré des niveaux les plus bas observés depuis 2009.

La progression de l’hydroélectricité, stoppée jusqu’au dénouement du dossier du renouvellement des concessions. Des filières biomasse qui progressent lentement dans un contexte borné par des tarifs d’achat jugés trop peu incitatifs et des appels à projets à périodicité très irrégulière. Quant aux filières émergentes comme les énergies marines, le solaire thermodynamique ou l’électricité géothermique, elles n’ont pas encore quitté le stade des démonstrateurs.

La raison de ce ralentissement notamment des investissements, sous couvert de cette crise banquière qui date…, est entretenu par les atermoiements des pouvoirs publics ne parvenant pas à fixer des règles stables. Et pourtant ce constat est moins sombre que celui que l’on peut faire sur le volet économique général. L’année 2013 restera, tout de même, associée à la longue liste des entreprises en difficulté ou ayant cessé leur activité. Prises à la gorge, elles n’ont pas eu le temps de se tourner vers l’international ni de se diversifier, détruisant ainsi de très nombreux emplois.

Des rebonds, peut-être pas tout de suite, lorsque les élites percuteront que les nombreuses prévisions de croissance annoncées depuis déjà plusieurs années prévoient que la part des énergies renouvelables devrait atteindre 25 % du mix électrique mondial en 2018, contre 20,8 % en 2012.

Des filières renouvelables fortement dopées par l’expansion géographique des marchés et par l’augmentation de leur compétitivité face aux solutions conventionnelles. Cela n’est guère visible en France, mais la tendance globale qui porte les énergies renouvelables depuis une quinzaine d’années dans le monde ne s’inverse pas.

À l’échelle française, des actions innovantes destinées à fluidifier et simplifier la vie des projets énergies renouvelables doivent s’intensifier motrices d’emplois non délocalisables comme en Aquitaine et en Poitou-Charentes, qui viennent de lancer des opérations fort intéressantes sur l’autoconsommation photovoltaïque. Bref, l’espoir est là il suffit de libérer ces énergies……….


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