Prédiction des coûts des dommages liés aux submersions marines
Le projet JOHANNA, cofinancé par la Fondation MAIF et le BRGM, a permis d'avancer dans la connaissance des coûts des dommages liés aux submersions marines lors des tempêtes, grâce aux données des compagnies d'assurance.
Mené par le BRGM, Bureau de recherches géologiques et minières, placé sous la tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, du Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie et du Ministère du Redressement productif, établissement public de référence pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol, et l'Université de Bretagne Occidentale (UBO, particulièrement investie dans la thématique "Mer". En son sein, l'IUEM (Institut Universitaire Européen de la Mer), membre de « l'European Marine Board », porte le Laboratoire d'Excellence « Mer » (LabexMer) ainsi que le Master des Sciences de la Mer et du Littoral et l'Ecole doctorale "Sciences de la Mer), avec l'appui d'une thèse de doctorat (C. André, 2013), le projet JOHANNA a permis de tester des modèles de prédiction des coûts des futures tempêtes en zone littorale.
Les résultats du projet ont fait l'objet d'un atelier de restitution début 2014, parrainé par la Fondation MAIF et l'Observatoire National des Risques Naturels.
Une collaboration entre le BRGM, l'Université et les compagnies d'assurance
Les travaux réalisés se sont appuyés sur les données d'assurance issues de trois compagnies : la MAIF, AXA et la MAAF.
Ces données portaient sur deux tempêtes majeures qui ont provoqué des submersions sur la côte atlantique française : Johanna en 2008 et Xynthia en 2010.
Modéliser les dommages aux habitations liés à la submersion marine
L'analyse des données concernant les tempêtes passées a permis : - de caractériser l'aléa : modélisation de l'élévation du niveau de la mer (la « surcote ») provoquée par la tempête et liée à la pression atmosphérique, au vent et aux vagues, cumulés pour ces tempêtes à des forts coefficients de marée, puis propagation de la submersion à terre ; - d'identifier les paramètres liés à l'aléa et à la vulnérabilité du bâti exposé qui influencent le coût des dommages.
A partir de cette analyse, des modèles économiques ont été testés, vers une élaboration d'outils de prédiction des coûts de futurs événements de submersion liés aux tempêtes.
Mieux anticiper les dommages pour prévenir les risques en zone littorale
L'analyse des données assurantielles après un événement permet d'évaluer les principaux facteurs de dommage liés aux submersions, et permet d'envisager de pouvoir à terme modéliser leurs coûts.
Cette approche fournit aux professionnels du risque (assureurs et gestionnaires) des éléments pour mieux anticiper voire réduire les dommages et adapter les futurs projets d'aménagement et les mesures de protection en zones de risque.
Crédits photographiques : Phénomène de franchissement d'ouvrage à Gâvres dans le Morbihan lors de la tempête Johanna. © DDTM 56