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Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

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Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Les Partenaires concernant le projet de Grenoble Presqu’île ont signé une convention cadre dans laquelle est programmée la définition du programme en mettant en œuvre une organisation et les outils de coordination nécessaires à sa réalisation.

Cette convention-cadre permettra la délimitation du projet qui est de construire un nouveau quartier exemplaire sur le plan du développement durable, au service de la ville post-carbone. Au coeur de ce projet retenu par l'Etat parmi les 13 projets d'EcoCités, se trouve une volonté partagée par l'ensemble des partenaires d'agir sur les transports, une des principales sources d'émission de gaz à effet de serre. L'objectif affiché : diminuer la part modale de la voiture individuelle à 20% sans entraver la mobilité nécessaire aux activités et à la vie quotidienne. Si une première réponse pour relever ce pari est de développer l'offre de transports en commun et les modes de déplacements doux (extension du tram B sur l'avenue des Martyrs, amélioration de la ligne de bus express Voiron-Crolles, amélioration des pistes cyclables), l'enjeu est surtout de modifier les usages et les comportements des salariés et habitants de ce nouveau quartier.

Cette stratégie s'appuie sur un investissement massif et régulier des collectivités dans les transports en commun et les modes doux depuis 25 ans qui positionne aujourd'hui Grenoble parmi les agglomérations les plus exemplaires. L'Enquête Ménage Déplacements 2010 menée sur l'agglomération montre que, pour la première fois depuis 40 ans, la part modale de la voiture individuelle a baissé (de 6 points pour atteindre 47%) au profit des modes alternatifs.

Au travers de cette convention, « l’ensemble des partenaires veut mettre en œuvre un modèle urbain innovant, qui devienne une référence mondiale en matière de développement durable, d’excellence technologique et de mixité ».

Une vingtaine d’opérations concomitantes (infrastructures, bâtiments, ZAC) constituent le "projet presqu'île", conduit par une quinzaine de maîtres d’ouvrage. Ainsi, le projet prévoit la construction de grands équipements scientifiques et universitaires prévus dans le cadre du contrat de projet Etat-Région et du Plan Campus, mais aussi des logements, des services, des commerces et des infrastructures de déplacements, telle que l’extension du Tram B dont la mise en service est prévue pour septembre 2014.

Le site de la Presqu’île est aujourd’hui un pôle scientifique et économique stratégique, sur lequel travaillent plus de 15 000 salariés et qui accueille plus de 16 000 chercheurs étrangers chaque année. Et pourtant, ce site, qui compte à peine 1000 habitants, est isolé du cœur de la ville et ne bénéficie ni d’équipements collectifs, ni de commerces ou lieux de convivialité.

L’aménagement de la Presqu’île est donc une formidable opportunité pour Grenoble. L’occasion de faire d’un campus d’innovation un véritable quartier de vie, relié au centre-ville, avec toutes les fonctions et services urbains.

- Les priorités :

> La mixité. Mixité d’usages avec la possibilité de travailler, étudier, se loger, vivre sur un même site ; mixité sociale avec des logements sociaux et en accession à la propriété, des logements étudiants et familiaux. D’ores et déjà, une première opération a été lancée : « le clos des fleurs » dont les premières livraisons ont eu lieu en septembre 2012 et vont se poursuivre jusqu’à fin 2013. Situé quai de la Graille, sur un ancien site de Schneider Electric, ce programme, porté par BNP Paribas et Grenoble Habitat, comprend 11 bâtiments avec 300 logements en accession à la propriété mais aussi 160 chambres pour étudiants, 110 logements en locatif social, 850 m2 de commerces et un grand jardin public.

> L’attention portée aux liaisons urbaines. L'enjeu du projet urbain est de désenclaver le site en reliant ce quartier au centre-ville, aux communes avoisinantes et à un pôle gare réaménagé (extension de la ligne B du tramway sur 1,6 km, développement des pistes cyclables et réseaux bus, création d'un ouvrage permettant le franchissement des voies SNCF...).

> La qualité des espaces publics. Pour créer des rencontres entre habitants, chercheurs, salariés et étudiants, Christian de Portzamparc, architecte en chef, a avancé plusieurs propositions pour faire pénétrer la ville et la vie sur ce site : avec la création de trois places, une attention toute particulière portée aux espaces publics, la mise en place de trames vertes et un traitement paysager rythmant et reliant les différents quartiers. Située à la confluence de deux rivières, le Drac et l’Isère, Grenoble Presqu’île accorde une attention toute particulière au respect de la biodiversité sur ce nouveau quartier.

> Le développement durable. C’est tout l’enjeu du projet EcoCité grenoblois. Tout est mis en œuvre pour proposer un bilan carbone neutre pour ce projet.

Une Presqu’île imaginé par christian de Portzamparc, architecte en chef

Né à casablanca en 1944, Prix Pritzker, Grand Prix de l’urbanisme, christian de Portzamparc est considéré comme l’un des plus grands architectes et urbaniste contemporain. Du bâtiment au quartier, la ville est un sujet fondateur de son travail, s’appuyant sur une vision, celle de « l’îlot ouvert », qui nourrit ses réalisations.

Architecte en chef du projet Grenoble Presqu'île, Christian de Portzamparc apporte au projet sa vision de la ville du XXIe siècle. Egalement architecte en chef du projet d’aménagement de l’Esplanade, quartier situé à l’entrée de Grenoble, face à la Presqu’île, sur l’autre rive de l’Isère, il apporte une cohérence globale d’aménagement pour l'arrivée sur Grenoble et son agglomération.

Sur ce projet, Christian de Portzamparc travaille en collaboration avec le paysagiste Michel Péna, qui propose une nouvelle façon de vivre la ville dans un projet écoCité.

« En découvrant le site et le projet Grenoble Presqu’île, j'y ai vu deux villes qui ont envie de se rencontrer : la ville scientifique qui a 50 ans et la ville de Grenoble qui en a plus de 2000. L'ambition est de se servir de la rue des Martyrs pour faire entrer Grenoble et son agglomération dans la Presqu’île, aujourd'hui essentiellement scientifique. Pour cela nous proposons de créer à l’emplacement des trois carrefours existants, trois places : la place en ellipse, la place carrée et la place Green. »

« Compte tenu de l’ampleur de la ZAC qui couvre 250 hectares et d’un territoire déjà très constitué, la stratégie du projet a été de scinder le territoire en sous-territoires de projet, à l’instar des quartiers pour une ville. Chaque quartier a sa propre identité et son propre système d’aménagement. Ainsi, le principe d’îlots ouverts s’applique bien au quartier « Cambridge », situé le long de la rue des Martyrs. »

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

S’appuyant sur l’expérience des écoquartiers Bouchayer-Viallet et de Bonne (Grand Prix national ecoquartier 2009 et marianne d’or 2010) et sur l’expertise technologique et industrielle du pôle d’innovation grenoblois, Grenoble Presqu’île propose un projet d'EcoCité novateur conjuguant innovation environnementale, mixité sociale, qualité architecturale et urbaine.

La Presqu’île, un quartier à énergie positive, renouvelable et décarbonée

S’appuyant sur le creuset d’excellence technologique local, la recherche permanente de l’innovation constitue une valeur phare de l’EcoCité grenobloise. Les actions mises en œuvre font appel à des systèmes à la pointe de la technologie, dans un processus global qui prend en compte dès la conception et à l’échelle complète du territoire les 3 volets habitat / énergie / mobilité.

C'est le concept de ville Postcarbone qui est développé avec la réalisation d'un quartier basé sur la mutualisation des ressources énergétiques, des jardins, des services, des véhicules et des stationnements. Avec à la clé des changements de comportements importants, qui ne pourront se faire qu’avec la participation active des habitants, des acteurs scientifiques, économiques et leur adhésion à ce projet éco-responsable.

- L’énergie : décarbonée et maîtrisée

Demain, la gestion de l’énergie ne pourra plus se faire bâtiment par bâtiment, chacun produisant ou rejetant de l’énergie en fonction de ses besoins momentanés. La gestion de l’énergie se fera à l’échelle du quartier et de l’année. Elle s’appuiera sur une mutualisation des besoins, une récupération de tous les rejets thermiques en présence, un stockage intersaisonnier du surplus de chaleur d'été et des apports et une production locale d’énergies renouvelables.

Quelques exemples qui seront mis en œuvre sur la Presqu'île :

> réseau mutualisé d’eau tempérée : développé sur l’ensemble de la Presqu’île, il sera alimenté par les sources renouvelables basses températures (nappe phréatique, sol...) et la récupération de la chaleur fatale issue des bâtiments, des sites industriels et du réseau d'assainissement, par l’intermédiaire de pompes à chaleur à haut rendement. Ce réseau permettra d’assurer le chauffage en hiver et le rafraîchissement en été des bâtiments et sera complété l'hiver par un stockage inter-saisonnier d’énergie fatale d'été du réseau de chaleur.

> centrale photovoltaïque intégrée en toiture : installée sur la grande toiture du Synchrotron de l’ESRF (European Synchrotron Radiation Facility), elle permettra la production annuelle d’environ 900 MW h/an. Elle contribuera à l’équilibre énergétique de la Presqu’île, dans un contexte de très forte sensibilité du réseau électrique urbain liée à la présence de nombreuses entreprises.

> réseau électrique intelligent (smart grid) : interactif, il optimisera la gestion des pics de consommation, avec une électricité plus verte (intégration de la production d’énergies renouvelables et intermittentes) et l’installation de « compteurs communicants » dans les logements, transformant l'abonné en "consommacteur". Son innovation principale sera sa capacité de gérer l'adéquation entre production et demande en multifluide, énergie thermique comprise.

> microcentrale hydroélectrique sur le Drac : l’utilisation de technologies de pointe a été mise en œuvre pour concevoir et réaliser les turbines de cette centrale. Elles permettent de valoriser de très basses chutes d’eau en limitant au maximum les travaux de génie civil dans le court d’eau avec des rendements particulièrement intéressants de 7 GWh/an et sans mettre en danger la faune aquatique.

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- La mobilité

L'enjeu du projet urbain est de désenclaver Grenoble Presqu’île, en reliant ce site au centre-ville, aux communes avoisinantes et à un pôle gare réaménagé, avec un intérêt particulier pour le développement des transports doux, et un usage mutualisé des véhicules. Ainsi, les places de parking seront en nombre limité ; les véhicules électriques seront proposés en service de mobilité avec d’autres services comme offre alternative à la voiture thermique en solo.

> Le Pavillon de mobilité : situé en face d'un arrêt de Tram, il offrira aux utilisateurs un large choix de modes de déplacement afin de leur proposer une solution adaptée et optimisée aux besoins de chacun et de favoriser le remplacement de la voiture personnelle par des modes plus vertueux. Dans cette optique, il proposera des places de parking mutualisées (partage entre bureaux et logements), des petits véhicules électriques en libre service, vélos, autopartage, point covoiturage, etc.

> Le Pass mobilité : il donnera accès en temps réel en fonction du trafic, par internet et Smart Phone, à toutes les services de nouvelles mobilités (tram, bus, vélos, autopartage, covoiturage, véhicule électrique libre service...) mais aussi aux stationnements mutualisés entre l’usage résidentiel (abandon du box-parking privé) et l’usage professionnel.

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- Les îlots urbains intégrés

L’objectif est d’aboutir à l’aménagement d’îlots novateurs d’environ 250 logements chacun, favorisant l’intimité tout en étant ouverts sur l’espace public et participant à la création d’une ville attractive, durable et créatrice de lien social. Pour favoriser des rencontres entre habitants, chercheurs, salariés et étudiants, Christian de Portzamparc, architecte en chef, a porté une attention toute particulière aux espaces publics, par la mise en place de trames vertes et un traitement paysager rythmant et reliant les différents secteurs. Le tout dans un esprit de mutualisation et de mixité : mixité d’usages avec la possibilité de travailler, étudier, se loger, vivre sur un même site ; mixité sociale avec des logements sociaux et en accession à la propriété, des logements étudiants et familiaux.

Quelques exemples :

> Le manager/animateur d’îlot : élément phare dans la philosophie de l’îlot intégré, il a pour mission de recréer du lien social en assurant une présence humaine au cœur de l'îlot. Ainsi, il gérera les jardins collectifs (par exemple les jardins prévus en toiture de certains immeubles mutualisés qui pourront générer des échanges entre voisins), les appartements que tous les résidents pourront louer pour loger sur de courtes périodes amis ou famille (évitant ainsi le recours à l’hôtel) et les salles polyvalentes à utilisation mutualisée.

> Des lieux intergénérationnels : afin de tirer parti de la présence d’une population étudiante importante sur le site, des logements spécialement destinés aux personnes âgées sont prévus. Des lieux de vie et de convivialité ouverts sur la ville, des lieux de rencontre et de solidarité notamment entre les générations seront aménagés. Ainsi, l’îlot Cambridge comportera des logements adaptés au maintien à domicile des personnes âgées et handicapées, de l’habitat familial et des logements étudiants associés à des espaces intergénérationnels en cœur d’îlot.

> L'éclairage public : Afin de permettre des économies d’énergie, lutter contre la pollution lumineuse et préserver la biodiversité, l'éclairage public bénéficiera d'une attention particulière et sera ajusté au plus près des besoins de chacun. Ce qui devrait permettre une économie d’énergie de 85 % par rapport à un éclairage historique au km. Un pilotage des éclairages selon les aménagements et avec un contrôle point par point sera testé sur la Presqu'île.

Les 250 hectares de Grenoble Presqu’île se dessinent…

Enfin, creuset d’innovation, moteur du développement durable économique d’une région, le site Grenoble Presqu’île représente en termes d’activité 1/3 du Pib de l’agglomération grenobloise soit 4 milliards d’euros d’investissement par an.

Tout l’enjeu du projet Grenoble Presqu’île/GIANT est de renforcer ce cœur économique de la région grenobloise. Le site compte en effet de grandes entreprises internationales, qui ont fait le choix d’investir sur la Presqu’île et d'y développer leurs activités, comme STMicroelectronics (plus de 2 000 emplois), Schneider Electric (800 emplois), Siemens (750 emplois), Corys Tess (plus de 200 emplois), bioMérieux (200 emplois). Le Bâtiment de Haute Technologie de la SEM MINATEC Entreprises héberge également une vingtaine de sociétés qui mènent des projets novateurs avec des laboratoires de recherche du campus d’innovation Grenoble Presqu'île/GIANT (plus de 400 emplois créés en 4 ans).

Bâtir un campus d’innovation mondial, Grenoble Presqu’île/GianT :

De louis Méel à Minatec, ce sont plusieurs décennies de réussite scientifique, universitaire et industrielle qui ont façonné le site de la Presqu’île. aujourd’hui, tous les acteurs sont réunis autour du projet Grenoble Presqu'île/GianT, pour faire de Grenoble un campus d’innovation de rang mondial.

S’appuyant sur l’expérience réussie de MINATEC, Grenoble Presqu'île/GIANT c’est une stratégie, celle de la synergie et de la concentration des compétences autour de 3 centres d’excellence technologiques répondant à 3 enjeux sociétaux : MINATEC pour les technologies de l’information et de la communication, GreEn-Er pour les énergies du futur et l’environnement, et NANOBIO pour les biotechnologies et la santé. Pour ce faire, Grenoble Presqu'île/GIANT s’appuie sur 3 centres d’excellence transversaux, atouts forts de Grenoble : la recherche fondamentale, les grands instruments européens et le management de la technologie qui accompagne les innovations jusqu’au marché. Au total, ce sont près de 190 000 m2 de bâtiments scientifiques nouveaux qui sont programmés, 95 000 m2 de bâtiments universitaires et 190 000 m2 pour l’immobilier tertiaire.

Huit grandes institutions, soutenues par les collectivités locales, ont joint leurs forces sous une bannière unique, Grenoble Presqu'île/GIANT, guidées par un objectif commun : devenir l'un des premiers campus au monde en recherche, enseignement supérieur et transfert de technologie vers l'industrie.

> Organismes de recherche : - Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) - Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)

> Grandes infrastructures européennes de recherche :

- European Molecular Biology Laboratory (EMBL) - European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) - Institut Laue-Langevin (ILL)

> Ecoles supérieures et universités : - Grenoble Ecole de Management (GEM) - Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP) - Université Joseph Fourier (UJF)

La Presqu’île en chiffres

• 250 hectares

• 1,3 milliard d’euros d’investissement sur 15 ans dont :

- 600 millions d’euros pour le projet scientifique et universitaire

- 300 millions d’euros pour le programme d’aménagement urbain

- 400 millions d’euros pour les infrastructures

- 200 000 m2 immobilier tertiaire

- 100 000 m2 bâtiments universitaires

- 200 000 m2 bâtiments scientifiques

- 25 000 m2 de commerces, équipements

- 1 800 logements familiaux, 3 000 logements étudiants

- Grenoble Presqu’île aujourd’hui :

• 15 000 actifs

• 2 000 étudiants

• 350 logements

- et demain :

• 25 000 actifs

• 10 000 étudiants

• 1 800 logements familiaux et des commerces, des services, des espaces publics, des infrastructures...

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