Recherche de fuite non destructive et réparation non invasive au Grimaldi Forum

Recherche de fuite non destructive et réparation non invasive au Grimaldi Forum

Le principe d’une recherche de fuites est souvent associé au recours de dispositif destructif pour repérer celles-ci. Le principe de réparation est lui aussi fortement lié au principe destructif afin de colmater la fuite.

Ainsi pour remédier aux corrosions de la structure de la matière, d’un ouvrage d’art, d’un bâtiment, industrie, qui sont des composantes essentielles concernant la longévité de ces édifices, la recherche par procédé non destructif permet de les déterminer et les examiner afin de définir une méthode de réparation pour assurer une longue vie suffisante aux ouvrages dégradés. Elle constitue une phase déterminante rapide et simple d’application n’altérant en rien les constructions. D’un coût relativement avantageux, ces essais s’adaptent à la prise de mesures in-situ, réunissant un ensemble de méthodes qui permettent de caractériser l'état d'intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader, soit au cours de la production, soit en cours d'utilisation, soit dans le cadre de maintenance. Les résultats de ces investigations sur site sont présentés sous la forme de planches graphiques couleur directement utilisables par le Maître d'œuvre ou le Maître d'Ouvrage : coupes, cartes d'anomalies, ou profils de mesure interprétés, rendant leur compréhension immédiate.

Les essais se destinent pour différents ouvrages neufs, anciens et concernent des constructions variées, allant des bâtiments, qu'ils soient contemporains ou antiques, jusqu'aux ouvrages actuels de génie civil, bâtiments industriels, plates-formes routières ou ferroviaires, tunnels, ouvrages d'eau et d'assainissement... Ce qui peut présenter un avantage économique sur la prévention de l’état de la structure, un maître d’ouvrage peut se servir de ces essais pour évaluer l’état général de la structure et de définir à la suite de ces résultats, des schémas d’action sur la surveillance, la réparation, la démolition, notamment sur d’ouvrages d’art comme tunnels, ponts, canalisations dont les essais portent généralement aux contrôles de la compacité des matériaux, des mesures d'épaisseurs, de l’état des joints en profondeur, du collage avec le terrain ou encore sur le diagnostic de corrosion des armatures d'un ouvrage en béton.

Dans le cas de cet article, la recherche non destructive s’est penchée sur le réseau Sprinkler du Grimaldi Forum à Monaco consistant à repérer les fuites d’eau à l'aide de nouvelles technologies (marqueur ultra violet et lampe à UV; détecteur de fuite par les méthodes acoustique et gaz traceur; caméra thermique; sonde micro-onde...), sans endommager l’environnement.

Ainsi pour parer aux défauts rencontrés dans ce réseau de détection incendie, la société NOARO, en charge des travaux , après avoir in situ procédé à une recherche non destructive a employée une méthode de réparation, elle aussi non destructive avec la technologie NU FLOW.

Pour réhabiliter ce réseau incendie qui couvre pas moins de 80 000 m2, la technologie NU FLOW a permis une remise en état complète en deux semaines sans aucune démolition et nuisances de chantier.

Fruit de la recherche de l’US Navy, cette technologie consiste en l’injection d’une couche d’epoxy formant un gainage interne dans les réseaux d’eau potable ou d’assainissement.

Dans un cas général, une fuite d'eau entraine une série de dommages. Outre la perte évidente d’eau, elle peut entrainer d’autres conséquences comme la désagrégation de murs devenus trop humide. La corrosion d’un réseau d’eau est donc le principale facteur et pour résoudre cette problématique, auparavant seuls la démolition et la restauration par des procédés relativement lourds permettaient de réparer les canalisation. La technologie NU FLOW adopte une approche différente. En déposant une couche interne d’époxy sur les tuyaux corrodés ou érodés, elle permet à moindre coût par rapport à la mise en place d’un dispositif traditionnel dans lequel les canalisations sont remplacées, au réseau de bénéficier d’une structure résistante.

En effet, à travers le temps, les défauts constatés dans les canalisations sont multiples, dépôts de calcium, dépôts de plomb, (vielles canalisations), corrosion, le tout entrainant une perte de pression et fuites répétées.

La technologie NU FLOW permet de récupérer des canalisations en déposant une couche intérieure au pourtour des tubes corrodés avec un revêtement époxy sans l'utilisation de moyens chimiques et mécaniques . La contribution de la couche d'époxy assure et protège les systèmes de conduite contre la détérioration et prolonge sa durée de vie. Cette technologie est applicable à un matériau conducteur, entre autres, l'acier galvanisé ou de la fonte, le cuivre et le plomb. Le chauffage par le sol peut être aussi source de problèmes, la technologie NU FLOW peut également y remédiée.

Dans le cas du Grimaldi Forum, le procédé, intitulé ‘’Blown-In’’ a nécessité au préalable une inspection et diagnostic de ce réseau corrodé et entartré de 600 m linéaire au total et d’un diamètre de 160 mm puis un aéro-sablage permettant de nettoyer les tuyaux. « Le nettoyage s’effectue en deux jours environ en envoyant 5000 m3/h d’air et de gravier à une pression de 10 bars environ au moyen de deux très gros compresseurs électriques installés à l’extérieur du bâtiment. Le mélange est propulsé à une vitesse de 80 m/seconde et les résidus sont collectés en sortie de réseau » détaille Jean-François Noaro, président délégué de l’entreprise. Après cette étape, le réseau est chauffé à une température d’une trentaine de degrés par de l’air déshumidifié puis le mélange d’époxy est injecté. Au total, l’opération va nécessiter environ 200 litres de résine d’époxy qui en séchant va durcir pour former un nouveau revêtement à l’intérieur de la conduite, dont l’étanchéité est garantie 10 ans par l’entreprise. « C’est une opération qui va nécessiter un investissement de 340 000 euros, sans commune mesure avec un chantier de remplacement de canalisations long et complexe et qui aurait rendu le bâtiment non opérationnel pendant les travaux », explique Alain Melkonian, le directeur du bâtiment.