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''NO GAZARAN'' dans les salles le 2 avril 2014

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''NO GAZARAN'' dans les salles le 2 avril 2014

''NO GAZARAN'' dans les salles le 2 avril 2014

NO GAZARAN un documentaire brûlant sur le gaz de schiste qui nous concerne tous.

Il y a des millions d’années, des hydrocarbures se forment et restent captifs dans la roche mère. Au début du XXI ème siècle l’humanité devenue dépendante aux énergies fossiles commence à fracturer la roche mère pour en extraire ce nouvel or noir. Début 2011, la France découvre le gaz de schiste à travers une mobilisation sans précédent qui enflamme le sud est du pays puis se propage au niveau européen. L’ampleur de la contestation fait reculer l’industrie pétrolière. Un rapport de force s’instaure.

Catastrophe écologique pour les uns, eldorado financier pour les autres, l’affaire du gaz de schiste révèle un dysfonctionnement démocratique qui questionne la gestion du bien commun.

Il y a trois ans, des milliers de citoyens découvrent que des permis d’exploration de gaz de schiste ont été accordés dans le plus grand secret.

Ce déni de démocratie provoque alors une mobilisation sans précédent qui enflamme le Sud-Est de la France et fait reculer l’industrie pétrolière. Un rapport de force s’instaure. Face à la pression du lobby pétrolier sur le gouvernement, citoyens et élus locaux se préparent à la désobéissance civile. Ils dénoncent l’illusion d’un eldorado financier et les risques sur la santé et l’environnement. Mais de nouveaux forages démarrent.

Cette résistance faite de solidarité, d’imagination et d’intelligence collective sera-t-elle suffisante pour relancer le débat sur la transition énergétique ?

GAZ DE SCHISTE,

Définition :

Le gaz de schiste est un gaz naturel retenu à grande profondeur dans certains schistes des bassins sédimentaires. Il n’est donc pas retenu sous une couche imperméable, comme c’est le cas pour les gisements dits « conventionnels » de gaz ou de pétrole, mais emprisonné dans la roche elle-même. Pour l’en extraire, il faut opérer une fracturation de cette roche. On parle d’hydrofracturation, ou fracturation hydraulique, ou fracking).

La technique du fracking consiste à forer un trou jusqu’à 4 kilomètres sous terre dans la roche de schiste. Un mé- lange d’eau, de sable et de composants chimiques sont ensuite injectés sous très forte pression. La roche de schiste est alors fracturée laissant alors le gaz naturel prisonnier s’échapper.

L’exploitation de ces gisements est coûteuse et présente des risques pour l’environnement, dans le sous-sol, dans les nappes phréatiques et en surface.

QUELQUES TEMOINS DU FILM

Hervé Kempf

Journaliste, essayiste, Paris

« Nos concitoyens sentent que le monde ne va plus et sont prêts à accepter une autre vision du monde. »

Professeur André Picot

Toxicologue, Paris

« Le benzène, le formaldéhyde et l’oxyde d’éthylène peuvent entraîner à plus ou moins long terme des leucémies chez l’Homme. En mettre sciemment dans le liquide de fracturation est criminel. »

Claude Pradal

Maire de Villeneuve-de-Berg, Ardèche

« Si ce projet ne comporte aucun risque, pourquoi nous l’avoir caché ? Pourquoi ces projets ont-ils été développés quasiment en secret ? Voilà de quoi réveiller le passé de rebelle de notre sud-Ardèche... »

Isabelle Levy

Collectif du Pays Fertois, Seine et Marne

« Une pression est exercée sur le gouvernement pour que cette commission permettant l’expérimentation soit mise en place. Donc qu’est-ce qui nous garantit, nous, aujourd’hui, que nous ne serons pas terrain d’expérimentation dans six mois ? »

Robert Pili

Consultant international Energies Propres et Recyclables

« Le gaz produit sera mis sur le marché mondial et vendu au plus offrant, les deux bourses qui détiennent les marchés des hydrocarbures sont Londres et New York. Le gaz ne sera donc pas forcément pour les Français. »

Guillaume Vermorel

Porte parole Collectif 07

« MouvOil n’a jamais fait de gaz de schiste, c’est une start- up de retraités du pétrole qui espèrent faire un bon coup financier avant de partir à la retraite. »

Michèle Rivasi

Députée européen

« Ce n’est pas à l’industrie de décider de notre avenir énergétique, c’est aux citoyens de le faire. »

Georges Loyrion

Agriculteur à la retraite, Villeneuve-de-Berg

« S’il y avait des forages dans la région, il y aurait la révolution ! »

Nour Films

Nour Films

LE MOT DES REALISATRICES

Voilà maintenant plus de deux ans que nous nous intéressons à la question de l’exploitation du gaz de schiste en France et en Europe, avec beaucoup d’intérêt car nous vivons l’une et l’autre sur un terrain concerné. Nous avons rencontré de nombreux acteurs impliqués dans ce dossier : les mouvements d’opposition, les élus locaux, régionaux, européens, les experts juristes, les hydrogéologues, les médecins, les toxicologues, les ingénieurs... etc.

De cette investigation, ressort des interrogations sur le processus démocratique. Qui décide du bien commun, de ce qui est bénéfique pour la communauté ? Qui assume les conséquences de ces décisions ?

La controverse autour du gaz de schiste est née parce que les décideurs n’ont jamais eu à se justifier ; ce sont les citoyens et les élus locaux qui ont eu la charge de réunir les informations pour d’avertir la population sur la nature des bénéfices mais aussi des risques de ces extractions. La difficulté d’accès à des informations claires, la récupération politique et la crise économique - qui ne fait pas des questions écologiques une priorité – sont autant d’obstacles à la compréhension par le grand public des enjeux de l’exploitation du gaz de schiste.

C’est cette réalité que nous voulons mettre en lumière avec ce film.

Nous sommes d’abord parties du terrain, des gens qui luttent contre les forages pour comprendre qui ils sont et les motivations de leur combat. Les opposants au gaz de schiste n’ont pas le profil classique de la revendication militante. Ils sont artisans, enseignants, de profession libérale, agriculteurs, de tous âges, de toutes opinions politiques et pas toujours écologistes. Ce qui les lie ? L’exercice d’une citoyenneté, ce que Stéphane Hessel appelait «l’indignation».

L’idée était de mener une enquête approfondie s’appuyant sur des faits qui nous permettraient de décrypter les véritables enjeux géostratégiques, environnementaux, financiers et sociétaux du gaz de schiste.

Pour nous, cette nouvelle énergie fossile est le témoin d’une mutation profonde et décisive : nous arrivons au terme d’une époque d’abondance et de consumérisme triomphant, où l’énergie était peu chère et considérée sans limites. On sait aujourd’hui que les ressources fossiles ne sont pas inépuisables, et celles qui existent sont confisquées par une poignée de multinationales qui règnent sans partage sur la planète.

Le gaz de schiste est apparu comme une solution parfaite, un cadeau divin des industriels américains face aux problèmes du peak oil, dans une civilisation qui n’a pas conscience qu’elle est fondée sur l’énergie abondante et bon marché. À partir de l’expérience américaine, nous avons voulu faire comprendre aux spectateurs la nature et la gravité des risques de cette exploitation.

Il nous semble essentiel de rendre compte de ce que nous avons vu et entendu ici et là, et c’est la raison d’être du film.

Doris Buttignol

Doris Buttignol est auteur, réalisatrice et artiste multimédia.

Née en France, elle entame son parcours artistique à Vancouver (Canada) au début des années 80 en collaborant notamment avec le Western Front à des projets issus du mouvement Fluxus. Elle participe à des expérimentations liées à l’émergence des nouvelles technologies comme la plissure du texte, un projet d’écriture télématique simultané initié par Roy Ascott dans le cadre de l’exposition Electra pour le Musée d’Art Moderne de Paris. artelectronicmedia.com/artwork/la-plissure-du-texte

Elle investit ensuite le champ du cinéma documentaire en écrivant et réalisant une douzaine de films depuis 1990. Son premier long métrage Voyages en mémoires indiennes a reçu de nombreuses récompenses en Festivals, il est sorti en salles en 2005. En 2006, il est présenté à L’ONU pour débattre de la notion de génocide culturel.

Parallèlement à son travail d’auteur indépendant, elle fonde avec Jo Béranger le collectif des Brasseurs de Cages en 2000.

Elle développe actuellement un nouveau long métrage Le sacrifice de K’iid K’iyaas, une fable environnementale mettant en scène les derniers arbres monumentaux de l’hémisphère nord. Ce film doit être tourné sur l’archipel Haïda Gwaïï, dans le Pacifique Nord.

Carole Menduni

Carole Menduni est auteur, metteur en scène, photographe et réalisatrice.

Née en France, elle étudie le théâtre à l’université de Londres où elle travaille comme metteur en scène pendant cinq ans entre 2000 et 2005. Elle codirige le «Theatre 28» avec Stephen Henry. La compagnie milite pour la suppression de la section 28, loi instaurée par Margaret Thatcher qui interdit de parler de l’homosexualité à l’école. La loi est retirée sous Tony Blair après le premier Festival de théâtre Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de Londres organisé par «Theatre 28».

Après avoir assisté Doris Buttignol pendant 3 ans, elle coréalise No Gazaran, son premier long-métrage.

LISTE TECHNIQUE

Genre Documentaire de création

Durée 90 mn

Support de tournage HD

Lieux de tournage France, Belgique, Canada, États-Unis, Bulgarie

Langues de tournage Français, Anglais

Réalisation Doris Buttignol et Carole Menduni

Images Doris Buttignol, Carole Menduni, Samuel Sagon, Thorsten Künish

Son Doris Buttignol, Carole Menduni, Mathieu Quillet

Montage Emmanuelle Zelez, Doris Buttignol, Carole Menduni

Une co-production Brasseurs de Cage, Films du Zèbre, Lardux Films

Production déléguée Marc Boyer - Lardux Film

Distribution Nour Films


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