Selon sa taille, l’éclairage public représente jusqu’à 50 % des consommations d’électricité d’une commune
Les conclusions d’une récente enquête de l’Ademe « énergie et patrimoine communal » en 2013 sur les consommations et les dépenses d’énergie des communes montrent une part importante de la consommation d’énergie est due à l’éclairage public.
Elle montre que l’éclairage public représente jusqu’à 50 % des consommations d’électricité d’une commune suivant sa taille. C’est la première source de nuisances lumineuses.
La problématique en raison d’un parc vieillissant nécessite une rénovation conséquente. L’ADEME a donc apporté son soutien technique aux collectivités en proposant une formation qui permet non seulement une rénovation judicieuse d’un point de vue économique et environnemental de ce parc mais aussi des gains financiers grâce à la maîtrise des consommations. En complément, l’ADEME a par exemple apporté dans l’année 2012 son soutien financier à plus de 2 000 communes de moins de 2 000 habitants ayant proposé des actions de rénovation permettant de diviser par 2, 3 ou 4 les consommations énergétiques de leur parc.
L’analyse de l’état des lieux des installations fait apparaître d’importants besoins de rénovation ; plus de la moitié du parc est composée de matériels obsolètes et énergivores et 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans. Même si l’éclairage extérieur fonctionne principalement en heures creuses celui-ci participe à la pointe de demande d’électricité en début de soirée l’hiver, fortement chargée en carbone (car issue d’énergie fossile). La majorité des installations doivent être rénovées et les technologies efficaces sont disponibles : le potentiel de réduction des consommations et de la facture d’électricité associée est estimé entre 50 % et 75 %.
2 - Une formation pour y voir plus clair
La formation ADEME permet d’appréhender la problématique de l’éclairage public dans son ensemble et s’efforce de répondre aux questions :
Quelles sont les technologies existantes ? Quelles sont les meilleures technologies actuelles, comment les mettre en œuvre et éviter les pièges ? Avec notamment une visite d’armoire électrique et une visite des installations de nuit et des retours d’expérience terrain.
Quel est le coût réel de mon éclairage public et comment le réduire ?
Que dit la réglementation et comment se prémunir des risques juridiques ?
Comment limiter les nuisances de l’éclairage public sur la faune, la flore et les personnes ?
Quels outils pour m’accompagner dans ma démarche (cahier des charges ADEME, contrats de performance énergétique, certificats d’économie d’énergie …) ?
Quels argumentaires pour convaincre les élus / la population ?
Consultez le programme et inscrivez-vous !
3 - Quelques chiffres clés de l’éclairage public des communes
L’enquête « énergie et patrimoine communal » de 2013 montre qu’en moyenne 16% des consommations d’énergie (électricité + gaz + fioul) d’une commune est dû à l’éclairage public ce qui correspond à 41% des consommations d’électricité.
A noter que la part de l’éclairage public dans les consommations d’électricité est en baisse de 6% par rapport à 2005 alors que les dépenses associées restent stables. Ceci est notamment dû à une forte augmentation du prix de l’électricité pour l’éclairage public qui s’élève à 11cts d’euros le kWh en 2012 contre 7,7 cts d’euros en 2005, soit une augmentation de plus de 42%.
Il est donc de plus en plus rentable pour une commune de maîtriser, voire diminuer sa consommation d’électricité pour l’éclairage public.
4 - Bilan de la mesure ADEME en faveur des communes de moins de 2 000 habitants
A l’issue de la Table Ronde Nationale sur l’Efficacité Energétique le 16 décembre 2011, l’ADEME s’est vu confier par le ministère du développement durable la tâche de sélectionner et d’aider les communes les plus volontaristes de moins de 2 000 habitants (au nombre de 31 900 en France) à rénover leur parc d’éclairage public en les soutenant financièrement.
Les actions éligibles à l’aide financière devaient avoir un objectif minimum de division par deux des consommations sur la partie rénovée (facteur 2). Quelques opérations exemplaires ont bénéficié d’une aide plus importante.
Au total, 2 082 communes regroupant 1,7 millions d’habitants ont été aidées à hauteur de 21 millions d’euros pour un investissement de 55 millions d’euros. Ceci a permis de rénover 65 200 points lumineux dont environ 25 000 luminaires de type boule pour une économie d’énergie annuelle de 20,5 GWh et une économie de puissance de 4,7 MW.
Les communes exemplaires « facteur 3 ou 4 » :
Certaines opérations de rénovation de l’éclairage public de communes particulièrement volontaristes ont été sélectionnées par l’ADEME. Celles-ci serviront d’exemple pour l’atteinte de l’objectif "facteur 4" en 2050.
Ces 51 communes, regroupant 51 000 habitants, ont divisé par 3 ou 4 la consommation de leur éclairage public, soit 2 100 points lumineux rénovés au total, représentant 940 MWh économisés par an pour une économie de puissance de 187 kW.