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En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement

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En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement

En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement

Dans le Baromètre annuel de l'ADEME, intitulé ‘’Climat, Air et Energie – Chiffres-clés’’, l’édition 2013 fait observer qu’en 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement (électricité, gaz et autres combustibles).

Les consommations d’énergie et les émissions de CO2 dont sont directement ou indirectement responsables les particuliers sont diverses. Elles concernent leur logement, leurs déplacements ou leur alimentation. Les particuliers ont de fait un rôle important à jouer dans la maîtrise des consommations d’énergie et la lutte contre le changement climatique, que ce soit au travers de leurs décisions d’achat ou de leurs comportements. La volonté d’éviter le gaspillage, le contexte d’augmentation des coûts des énergies et, de façon plus générale, la prise de conscience collective des défis environnementaux et climatiques sont autant de motivations pour agir dans ce domaine.

En 2012, un ménage dépensait environ 1800 €/an pour la consommation d’énergie de son logement (électricité, gaz et autres combustibles). Pour certains, ces dépenses énergétiques représentent un poids important. 10% des ménages seraient en situation de précarité énergétique en France, déclarant une incapacité à maintenir une température adéquate dans leur logement. Faibles performances énergétiques des logements, bas revenus et prix des énergies élevées en sont les trois principales causes. Pour éradiquer ce phénomène, les acteurs se mobilisent comme en témoigne la création en 2007 du réseau RAPPEL (Réseau des Acteurs de la Pauvreté et de la Précarité Énergétique dans le Logement) et la création en 2011 de l’Observatoire National de la Précarité Énergétique.

Si le chauffage représente près de 70 % de la consommation d’énergie des logements (bois compris), sa part a fortement diminué depuis 1990 au profit de la consommation d’électricité spécifique. Ce phénomène s’explique notamment par la progression de l’équipement en appareils électroménagers, hi-fi et bureautique. Il a toutefois été minoré par l’augmentation de la performance énergétique des appareils et la diffusion des lampes basse consommation.

Les ménages investissent dans la réhabilitation thermique de leur logement et/ou dans des appareils de production d’énergies renouvelables domestiques (pompes à chaleur, chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques, appareils au bois, etc.). 9% des logements ont ainsi fait l’objet de travaux de rénovation en 2010 pour un coût moyen d’environ 6 000 € par ménage. Les Français considèrent par ailleurs de plus en plus l’isolation de leur logement comme l’une des mesures les plus efficaces à leur échelle pour lutter contre l’effet de serre.

Les gestes plus simples et moins coûteux prennent également de l’ampleur : la moitié des Français déclare par exemple baisser la température de leur logement de 2-3 degrés en hiver, et deux tiers d’éteindre les appareils électriques qui restent en veille. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du défi « Familles à Énergie Positive » : réaliser des économies d’énergie grâce à des modifications de comportement uniquement. Rassemblées en équipes, les familles participantes font le pari d’atteindre au moins 8 % d’économies d’énergie par rapport à l’hiver précédent (chauffage, eau chaude et équipements domestiques). Cette année, plus de 5 000 familles se sont engagées dans ce défi. Les participants des éditions précédentes ont réussi à réduire leur consommation d’énergie de 13 % en moyenne soit une économie d’environ 200 € par an et par foyer.

Côté transport, les ménages ont dépensé en moyenne 4 800 € pour leurs déplacements en 2012. Ils sont de plus en plus nombreux à posséder une ou plusieurs voitures, lesquelles sont parallèlement de moins en moins énergivores. Une voiture neuve consomme aujourd’hui 5 litres/100 km en moyenne contre 7 l/100 km en 1990. En 2012, plus de la moitié des voitures neuves vendues émettent moins de 120 gCO2/km. Pour leurs déplacements, un tiers des ménages privilégient désormais les transports en commun à la voiture et 25 % le vélo. L’utilisation des transports en commun est d’ailleurs considérée par les Français comme la mesure la plus efficace pour lutter contre l’effet de serre.

Toujours dans ce baromètre annuel, l’édition 2013 montra que pour le parc résidentiel, le gaz et l’électricité sont les deux sources d’énergie les plus consommées, principalement pour le chauffage, qui représente près de 70 % de la consommation totale. La pénétration du chauffage électrique dans le neuf stagne depuis 2011.

À ce jour 34% du parc de résidence principale est équipé d’un chauffage électrique et 44% des résidences principales sont chauffées au gaz.

Malgré les exigences imposées par les Directives Européennes (Eco Labelling et Eco conception) qui impliquent une amélioration continue des performances des appareils électriques, la consommation unitaire moyenne d’électricité spécifique a presque triplé: de 964 kWh/logement en 1973 à 2329 en 2000 et 2720 en 2010. Ce phénomène s’explique notamment par la progression de l’équipement en appareils électroménagers et TIC ou encore du fait du multi-équipement des ménages.

Pour les logements existants, la consommation unitaire moyenne d’énergie finale en 2011 est de l’ordre de 190 kWh/m2, contre 240 kWh/m2 en 1990 ou encore 350 kWh/m2 en 1973 (soit -2,5%/an entre 2000 et 2011). Cette amélioration est due principalement aux progrès réalisés sur les usages thermiques à savoir le chauffage, l’eau chaude et la cuisson. Le chauffage est le poste de consommation d’énergie qui a plus fortement diminué: diminution de la consommation unitaire de chauffage par logement de 2,3 %/ an depuis 1973 (et surtout -2,8%/an entre 2005 et 2011), grâce à la construction de logements neufs performants, aux rénovations lourdes impulsées et à la diffusion de systèmes de chauffage efficaces, telles que les chaudières à condensation et les pompes à chaleur. La loi Grenelle 1 fixe comme objectif de diminuer d’au moins 38 % la consommation des bâtiments et de réduire de moitié les émissions de CO2 dans le parc résidentiel d’ici 2020. Le Plan Bâtiment a la charge de mettre en œuvre les programmes correspondants.

Pour les logements neufs, la réglementation thermique 2012 applicable depuis le 1er janvier 2013 impose une consommation conventionnelle d’énergie primaire de 50 kWh/m2 par an3. Une nouvelle réglementation devrait être mise en œuvre à compter de 2020 : les nouvelles constructions devront alors présenter une consommation en énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite par le bâtiment. Cette mesure est notamment en ligne avec la Directive EPBD 2 (2010) qui exige qu’à partir de fin 2020 tous les nouveaux bâtiments résidentiels aient une consommation d’énergie globale proche de zéro.

Pour la rénovation du parc existant, le programme français de réhabilitation prévoit la rénovation de 500000 logements privés par an à partir de 2017, dont 120000 logements sociaux, afin de parvenir à 800000 logements sociaux rénovés d’ici 2020.

L’objectif de ce programme de rénovation est de réduire la consommation dans le parc social à moins de 150 kWhEP/m2 par an. L’amélioration énergétique du parc des bâtiments existants fait l’objet de différents dispositifs incitatifs, principalement sous forme d’aides financières (crédit d’impôts développement durable-CIDD, éco-prêt à taux zéro-PTZ, primes exceptionnelles de 1350 et 3 000 € en 2013 etc.). Ces dispositifs très variés sont spécifiques: ils s’appliquent selon les cas aux propriétaires occupants, aux propriétaires non-occupants, aux locataires, aux bailleurs sociaux ; ils sont variables dans le temps et les aides financières apportées peuvent être très différentes selon les années, à l’image du CIDD.

L’étiquette DPE, obligatoire depuis 2006

Rappelons que depuis le 1er novembre 2006, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) doit être communiqué à l’acheteur pour toute vente de logement et doit être indiqué dans le dossier de vente. Il en est de même pour toute location depuis le 1er juillet 2007, l’étiquette énergétique devant également figurer dans le dossier de location. Le DPE classe notamment les logements en fonction de leur consommation d’énergie annuelle en 7 catégories. Les habitations classées dans la catégorie A sont ainsi celles consommant le moins, c’est-à-dire pas plus de 50 kWhEP/m2/an, tandis que celles classées dans la catégorie G sont les moins performantes, consommant plus de 450 kWhEP /m2/an. À titre indicatif, la moyenne actuelle du parc immobilier français se situe autour de 240 kWhEP/m2/ an ce qui équivaut à la classe E de l’étiquette énergie.

Depuis le 1er janvier 2011, l’information sur l’étiquette énergie ou la classe énergétique est obligatoire dans toutes les publicités relatives aux transactions immobilières.


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