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En 2013, la part des ENR atteint 20,7 % de la consommation d’électricité française

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En 2013, la part des ENR atteint 20,7 % de la consommation d’électricité française

En 2013, la part des ENR atteint 20,7 % de la consommation d’électricité française

En 2013, malgré le ralentissement du développement des filières éolienne et photovoltaïque, la part de production d’électricité à partir de sources renouvelables continue de croître, tel est le constat établit par le bilan annuel de RTE….

Alors qu’il semblerait que l’année 2013 soit marquée par une stabilisation de la consommation d’électricité en France des ménages et des entreprises, elle est aussi par un fort niveau de production hydraulique.

Cette conclusion issue du bilan annuel du gestionnaire de réseau RTE précise aussi que la part de production d’électricité à partir de sources renouvelables continue de croître malgré le ralentissement du développement des filières éolienne et photovoltaïque. Les moyens de production thermique classiques sont peu utilisés, en particulier les cycles combinés au gaz. Dans un contexte européen de consommation électrique orientée à la baisse, les prix sur les marchés de gros restent relativement modérés et les échanges entre pays sont de plus en plus fluctuants.

Le bilan annuel 2013 de RTE fait observer que cette année est caractérisée par un premier semestre particulièrement froid et pluvieux avant que la tendance ne s’inverse ensuite. Ainsi, il note que sur l’ensemble de l’année, les températures sont en moyenne inférieures de 0,8°C aux températures normales et sont un peu plus froides qu’en 2012, malgré l’épisode de la vague de froid de février 2012. En conséquence, la consommation brute s’établit à 495,0 TWh, en augmentation de 1,1% par rapport à 2013.

Le bilan précise que cette hausse, liée à la thermosensibilité de la consommation française, s’inscrit dans un paysage européen dont la tendance générale au premier semestre est orientée à la baisse, notamment en Allemagne, Italie et Espagne. La consommation annuelle globale de ces trois pays a baissé de 2,7% entre mi-2012 et mi-2013. La consommation de la Grande-Bretagne est quant à elle stable.

Après correction des divers effets conjoncturels – aléa météorologique, année 2012 bissextile, variation des soutirages du secteur énergie – RTE constate que la consommation de la France à fin décembre 2013 s’établit à 476,2 TWh, quasiment au même niveau que celles de 2011 et 2012.

Bilan 2010

Bilan 2011

Bilan 2012

Ces chiffres confirment la stagnation globale de la consommation française annuelle d’électricité sur les dernières années.

Sous les effets du ralentisssement de l’activité économique, la consommation du secteur industriel (hors soutirage du secteur énergie), a baissé de 2,5% entre 2012 et 2013, avec toutefois une tendance à la stabilisation qui apparait en fin d’année. Cette baisse est plus marquée dans les secteurs de la construction automobile, du papier carton et de la sidérurgie, tandis que la consommation dans la chimie est en hausse modérée.

Dans le même temps, la consommation électrique (corrigée des aléas) des PMI/PME, des particuliers et professionnels, raccordés sur les réseaux de distribution, tend à se stabiliser après plusieurs années de hausse. A ce stade, il n’est pas possible de déterminer dans quelles proportions ce ralentissement est dû aux mesures de maîtrise de la demande plutôt qu’aux effets de la crise économique.

Le bilan montre également qu’en l’absence de vague de froid particulièrement marquée, la pointe s’est établie à 92,6 GW le 17 janvier, niveau qui avait déjà été atteint une première fois en 2009 et dépassé depuis, notamment le 8 février 2012 avec 102,1 GW. Pendant l’été, la puissance consommée a atteint son niveau le plus faible le 11 août, avec 26,6 GW : c’est le plus bas niveau de consommation constaté depuis cinq ans.

Malgré le ralentissement du développement du chauffage électrique dans la construction neuve, la sensibilité de la consommation aux températures froides s’accentue légèrement et peut désormais être estimée à environ 2 400 MW par degré Celsius en hiver.

Le bilan rajoute que les dispositifs d’effacement et de modération de la consommation ont continué à se développer, avec un maximum de capacité offerte sur le mécanisme d’ajustement atteignant près de 900 MW certains jours de novembre 2013. Le volume annuel d’effacements activés s’élève à 20 GWh sur l’année.

La structure de la consommation montre une croissance des énergies renouvelables. Le bilan RTE 2013 établit qu’en tenant compte de la totalité de l’hydraulique, la production issue de l’ensemble des sources d’énergies renouvelables atteint 20,7% de la consommation française en 2013. C’est le niveau le plus élevé des six dernières années.

Ainsi, le rapport de RTE explique que la production issue des sources d’énergies renouvelables hors hydraulique augmente de 8,1% et dépasse les 25 TWh. Plus de la moitié est issue de la production éolienne tandis que la production photovoltaïque et celle issue des centrales à combustible renouvelable continuent leur progression.

Il fait observer, par ailleurs, que le maximum de production éolienne sur l’année 2013 a été atteint le 23 décembre à 21h pour une puissance de 6 440 MW – dépassant le maximum de 6 200 MW observé le 27 décembre 2012 – et un facteur de charge de 80%.

De plus , le maximum de production photovoltaïque sur l’année 2013 est atteint le 21 août à 14h pour une puissance de 3 000 MW, soit un facteur de charge de 78%.

Le bilan 2013 de RTE cite que la puissance installée du parc éolien atteint 8 140 MW à fin 2013 et les volumes installés au cours de l’année s’élèvent à 630 MW entre janvier et décembre 2013. Ce rythme de développement est en ralentissement par rapport aux cinq dernières années, sachant qu’un maximum annuel de 1 250 MW avait été atteint en 2009.

Quant à la puissance installée du parc photovoltaïque, elle atteint 4 300 MW pour un volume installé de 740 MW sur l’année 2013. Ce rythme de développement est également en retrait, il avait atteint 1 690 MW en 2011.

Les projets éoliens et photovoltaïques dont le raccordement au réseau de transport est en cours ou prévu, représentent 6 270 MW de puissance supplémentaire. Deux tiers de ces projets correspondent à de l’éolien offshore. Le développement du petit éolien et du photovoltaïque reste quant à lui prépondérant sur les réseaux de distribution.

Le bilan rajoute que pour accueillir ces nouveaux projets, des développements de réseau sont souvent nécessaires, tant pour leur raccordement au réseau que pour l’acheminement de la nouvelle production vers les lieux de consommation. Conformément aux dispositions législatives, RTE élabore des « schémas de raccordement au réseau des énergies renouvelables » afin de donner de la visibilité aux acteurs sur les capacités d’accueil présentes et à venir. A fin 2013, les schémas des régions Alsace, Auvergne, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Lorraine, Midi-Pyrénées et Picardie ont été approuvés par les préfets de région compétents.

Ensuite le bilan 2013 révèle que la production hydraulique est élevée, mais que les productions nucléaire et thermique classique sont en recul.

En raison des précipitations exceptionnellement abondantes au printemps – pluviométrie parmi les plus élevées des cinquante dernières années selon Météo France – la production hydraulique augmente de près de 20% pour atteindre 76 TWh en 2013. Ce volume annuel est le plus élevé de la décennie, le dernier record date de 2001 avec 77 TWh.

Le bilan précise que le parc nucléaire a bénéficié d’un meilleur taux de disponibilité à l’été 2013 qu’à l’été 2012, ce qui a permis une production de la filière plus élevée sur cette période. Sur la seconde partie de l’année la production a en revanche été plus basse, ce qui a abouti à une production nucléaire totale en 2013 inférieure de 1,2 TWh à celle de 2012.

Les centrales thermiques à combustible fossile, qui jouent un rôle d’appoint dans la production d’électricité, ont vu leur production baisser de 7% en 2013. Cela s’explique par la stagnation de la demande et par la forte production de l’hydraulique et des autres énergies renouvelables.

Au sein de la filière thermique, la situation est contrastée entre la production au charbon qui est en hausse tandis que celles au fioul et au gaz sont en baisse de presque 20%. Les difficultés particulières de la filière gaz par rapport au charbon s’expliquent par la baisse du cours du charbon et le faible prix des quotas de CO2. L’énergie produite sur l’année par les cycles combinés au gaz correspond au fonctionnement équivalent à pleine puissance de l’ensemble des installations pendant 1300 heures. Cet indicateur est en recul pour la cinquième année consécutive. En France, un groupe a été mis « sous cocon » pour plusieurs années et d’autres ont été placés à l’arrêt en période estivale, leur rentabilité économique n’étant pas assurée.

Le bilan 2013 note que cette situation est générale en Europe, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique. La fermeture annoncée de nombreuses centrales fioul et charbon en Europe d’ici 2016, en application de la directive sur les Grandes Installations de Combustion, est cependant susceptible de modifier ce contexte.

Malgré le recul de la production thermique, le recours accru au charbon plutôt qu’au gaz conduit à la stabilité des émissions de CO2 en 2013 par rapport à 2012.

Enfin, le bilan explique que face à une demande modérée et grâce à une bonne disponibilité des moyens de production, notamment hydrauliques, la moyenne annuelle des prix spot se situe à 43,2 €/MWh en France. Comparés aux pays voisins, ils sont parmi les moins élevés, seule l’Allemagne ayant des prix inférieurs sur les marchés de gros. Les moyennes annuelles des prix spot des pays de la zone Allemagne, France, Benelux (zone CWE) restent contenues dans une plage comprise entre 37 et 52 €/MWh sur cinq ans.


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