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Pour contenir le réchauffement climatique à + 2°C, décarboniser l’économie à hauteur de 6% par an…

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Pour contenir le réchauffement climatique à + 2°C, décarboniser l’économie à hauteur de 6% par an…

Pour contenir le réchauffement climatique à + 2°C, décarboniser l’économie à hauteur de 6% par an…

La 12ème édition ‘’Changement climatique et Électricité 12ème édition’’ présente un rapport intitulé « Facteur carbone européen Comparaison des émissions de CO2 des principaux électriciens européens », réalisé par le cabinet d’audit et de conseil, Pwc, en collaboration avec la Collection ‘’Les cahiers du développement durable’’. Il fait état qu’en 2012, la production d’électricité des 20 producteurs d’électricité analysés dans l’étude PwC « Carbon Factor » a baissé de 34 TWh, passant de 2 127 TWh à 2 093 TWh, soit -1,6 % par rapport à 2011. Cette baisse s’explique par le contexte économique délicat en Europe. Inversement, les émissions de CO2 des producteurs d’électricité européens sont, quant à elles, en hausse de +0,6 % sur l’année 2012, passant de 727 millions de tonnes de CO2 (Mt CO2) en 2011 à 732 Mt CO2 l’année suivante. Cette augmentation est notamment due au report de la production vers des sources plus fortement carbonées. L’étude du cabinet d’audit et de conseil PwC compare les émissions de CO2 des principaux électriciens européens, et dresse un classement du facteur carbone* des entreprises.

Les émissions de CO2 des producteurs d’électricité européens sont, quant à elles, en hausse de +0,6 % sur l’année 2012, passant de 727 millions de tonnes de CO2 (Mt CO2) en 2011 à 732 Mt CO2 l’année suivante.

Le rapport explique que cette augmentation est due, entre autres, à un double-effet de report de la production vers des sources plus fortement carbonées. Il estime que le contexte de crise économique dans certains pays du sud de l’Europe (principalement en Grèce, au Portugal, en Italie et en Espagne) a provoqué une hausse de la part des énergies fortement carbonées (moins coûteuses à court terme que les énergies alternatives) dans ces pays. Par ailleurs, il rajoute que l’année 2012 a été marquée par une chute du prix de la tonne de CO2 en Europe ce qui n’est pas de nature à décourager le recours aux énergies fossiles. S’ajoute à cela la révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis, qui pousse ce pays à exporter plus de charbon en Europe, à des prix très compétitifs avec le gaz européen, dont le prix devient de plus en plus élevé.

De plus, le rapport mentionne que suite à l’accident de Fukushima au Japon en mars 2011, la filière nucléaire a été remise en cause dans certains pays européens, notamment l’Allemagne qui a décidé de se séparer progressivement du nucléaire. Cette ressource se retrouve substituée par le charbon lignite, davantage utilisé et comptant pour 25,6 % de l’électricité domestique produite contre 22,7 % en 2011.

Ensuite, le rapport note que l’important niveau de précipitation qu’ont connu certains pays (notamment au Nord de l’Europe) en 2012 a été suffisant pour relancer les centrales hydrauliques. Ce n’est pas le cas en Espagne, où les électriciens, à cause de la sécheresse, ont eu une très faible production hydro-électrique et ont eu recours au charbon.

Au final, le rapport constate une hausse du facteur carbone européen : il atteint 350 kg CO2/MWh en 2012, soit une augmentation de 7 kg CO2/MWh par rapport à l’année 2011 (+2 %).

Conclusion, le rapport estime que ce résultat illustre l’évolution des émissions de carbone observées au plan international. Il évalue les efforts qui devront désormais être déployés d’ici la fin du siècle pour contenir l’augmentation de température à +2°C sont désormais extrêmement ardus : il faudra décarboniser l’économie mondiale à un rythme de 6 % par an en moyenne jusqu’en 2100 (cf. étude PwC « Busting the carbon budget », 2013).

Le facteur carbone continue donc d’augmenter en 2012, après une baisse observée de 2007 à 2010 suivie d’une légère augmentation en 2011.

Enfin, le rapport mentionne que de 2011 à 2012, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique du panel des 20 sociétés s’est accrue de 16,7 % à 19,1 %. La production nette annuelle à partir d’énergies renouvelables a augmenté de 45 TWh. Sur la même période, la production d’énergies non renouvelables a baissé de 79 TWh pour une baisse générale de la production de 34 TWh.

Les 20 sociétés étudiées représentent plus de 60 % (61%) des émissions du secteur Electricité-Chaleur en Europe (27 pays).

Les plus fortes progressions d’émissions de 2011à2012 :

• Groupe RWE : progression de 17,3 Mt CO2, soit +12 %, due à la hausse de la production d’électricité à partir de charbon et de fuel.

• Groupe Vattenfall : après une réduction de 1,6 Mt CO2 en 2011, le groupe voit ses émissions augmenter de 7,7 Mt CO2 cette année (malgré une augmentation de la production à partir de nucléaire et d’hydraulique), soit +10 %. Ceci est dü à une augmentation de la production à partir de centrales au lignite en Allemagne.

• Groupe EnBW : après une réduction de 3,1 Mt CO2 en 2011, soit -16 %, le Groupe EnBW voit de nouveau ses émissions augmenter de 2,1 Mt CO2 en 2012, soit +11 %. Cette progression est due à la baisse de la part du nucléaire au profit du charbon.

Les fortes réductions d’émissions de 2010 à 2011 :

• Groupe CEZ : réduction de 11,6 MtCO2, soit -30 %, due aux plans d’actions mis en place par CEZ pour réduire les émissions de CO2 : renouvellement des centrales à charbon et utilisation de celles ayant le facteur carbone le plus bas possible, en plus de l’utilisation de la centrale nucléaire Temelin depuis décembre 2012.

• Groupe GDF Suez : réduction de 5,4 MtCO2, soit -9 %, s’expliquant par la baisse générale de production d’électricité.

• Groupe EDF : réduction de 6,5 MtCO2, soit -12 %, due à une importante réduction en Italie (Edison) : baisse des émissions due à la baisse de l’activité gaz et hydrocarbures.

• Groupe E.ON : après une augmentation de 4,6 Mt CO2 en 2011, soit +5 %, le groupe voit ses émissions baisser de 3,8 Mt CO2, soit -4 %. Le Groupe a investi considérablement dans les énergies renouvelables, trois fois plus que dans les énergies conventionnelles. D’un autre coté, la production électrique totale a diminué.


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