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« Elaine » prête à explorer le sous-sol pour la ligne B du métro Rennes Métropole

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« Elaine » prête à explorer le sous-sol pour la ligne B du métro Rennes Métropole

« Elaine » prête à explorer le sous-sol pour la ligne B du métro Rennes Métropole

Le 19 décembre 2014 a eu lieu le baptême d’’ELaine’’, un tunnelier de la ligne b de métro de Rennes Métropole.

Fidèle à tradition de la corporation des Mines, les partenaires du projet de la ligne b de métro de Rennes Métropole vont se retrouver sur le chantier de la base-vie, pour la cérémonie de baptême du tunnelier qui annonce les derniers préparatifs avant la phase de creusement des huit kilomètres de galerie, à plus de 20 mètres sous terre.

Sur le site de La Courrouze, entre les Villes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande, la minutieuse reconstruction de l'impressionnant engin de 82 mètres de long et de 1450 tonnes est désormais achevée. Il donnera ses premiers tours de roue au tout début de l'année 2015. Le tunnelier progressera ensuite d'environ 300 mètres par mois et devrait parvenir en 2017 à son point de sortie, entre les futures stations Les Gayeulles et Joliot-Curie. Fin 2019, la seconde ligne de métro automatique de Rennes Métropole reliera le Sud-Ouest et le Nord-Est de la métropole, et desservira 15 stations, actuellement en chantier.

Le chantier de la deuxième ligne de métro de Rennes est actuellement le plus gros chantier de travaux publics en France pour un collectivité territoriale, avec un coût d'1,194 milliard d'euros HT (valeur janvier 2010). D’après la Fédération du bâtiment et des travaux publics d’Ille-et- Vilaine, 5500 emplois seront nécessaires à la réalisation de la ligne (directs et indirects). Les études et travaux de réalisation de la ligne b, sont cofinancés par l'Union européenne, l'État, la région Bretagne et le département d'Ille-et-Vilaine. Il bénéficiera d'un prêt exceptionnel par son montant de la Banque européenne d'investissement (BEI) de 300 millions d'euros.

Plusieurs projets structurants vont aboutir entre 2016 et 2019, d'autres seront bien avancés : une cité internationale, un centre des congrès, la mise en service de la ligne à grande vitesse, un pôle d'échanges multimodal de la gare de Rennes, une seconde ligne de métro, de nouveaux quartiers, accueillant logements et activités. Ces grands projets vont contribuer à identifier Rennes comme une Métropole de plein exercice, confortant son attractivité et son dynamisme.

"Les grues ne se voient que sur les territoires qui se développent." insiste Emmanuel Couet, Président de Rennes Métropole. "Tous ces projets contribuent aussi à conserver les emplois sur le territoire et en attirer de nouveaux."

Le projet de ligne b du métro répond à la dynamique urbaine de l’agglomération qui est l’une des plus fortes de France. De 33 millions de voyages assurés au cours de l’an 2000, le réseau STAR est passé à 74,7 millions de voyages enregistrés en 2013. Avec la création de la ligne b, les prévisions de trafic sont de 120 millions de voyages en 2020. Elle desservira les écoquartiers La Courrouze, au sud, et ViaSilva, à l'est, qui répondent aux enjeux de croissance de la démographie de la Métropole en évitant l'étalement urbain. Cette seconde ligne permettra d'accompagner le développement de la métropole de demain en tissant un réseau alliant utilités sociale, économique et environnementale.

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Le Tunnelier

Le tunnelier de la ligne b est trois fois plus puissant que celui utilisé fin des années 90 pour réaliser la ligne a.

Fiche d'identité :

Longueur totale : 82 m (bouclier + 3 remorques)

Diamètre : 9,45 m

Masse : 1450 tonnes

Vitesse de creusement maximum : 2 m par heure

Nombre de voussoirs : 31 000 (pièces de béton préfabriquées constituant le revêtement du tunnel)

Profondeur moyenne de creusement : - 25 m

Volume de terrain à extraire : 572 000 m3

Puissance : 3,2 MW (1,28 pour la ligne a)

« Elaine » prête à explorer le sous-sol pour la ligne B du métro Rennes Métropole

Long de plus de 8 km, le tunnel profond de la ligne b est creusé à partir de l'écoquartier La Courrouze avec un tunnelier de 9 m de diamètre.

Principe de creusement avec un tunnelier

Comme une grosse râpe, le tunnelier va grignoter le sous-sol rennais à une profondeur d’environ - 25 m, 24h/24, 7 jours/7.

Introduit dans un puits à La Courrouze fin 2014, il ressortira de terre mi-2017 boulevard de Vitré, après avoir creusé plus de 8 kilomètres et relié 9 stations.

Au fil de sa progression, il pose les anneaux de béton (appelés voussoirs) qui constituent la paroi du tunnel. Tous les voussoirs sont approvisionnés depuis La Courrouze par des wagonnets circulant dans le tunnel. Dans l’autre sens, tous les déblais extraits par le tunnelier sont évacués jusqu’au site de La Courrouze sur un tapis roulant qui s’allonge dans le tunnel au fur et à mesure du creusement.

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Une ligne de métro au service de la Métropole

La réflexion menée pour réaliser la ligne b et ses 15 stations se concrétise dans des principes d’aménagement urbain : la desserte des lieux stratégiques, l’élaboration d’un réseau dense de transports en commun ou encore le renouvellement urbain.

Sur 14 km, la ligne b reliera du sud-ouest au nord-est trois communes de Rennes Métropole : Saint- Jacques-de-la-Lande, Rennes et Cesson-Sévigné. La ligne b accompagne le développement urbain et économique de Rennes Métropole. Elle dessert les sites stratégiques comme EuroRennes ou le Centre des congrès, les opérations de renouvellement de la ville (La Courrouze, Maurepas- Gayeulles) et les nouveaux quartiers, comme ViaSilva. Elle apporte l’opportunité de rendre accessibles des équipements majeurs, qu’ils soient culturels (futur Centre des congrès, Champs Libres, Opéra, etc.), de loisirs (Thabor, Gayeulles, Prévalaye) ou universitaires (facultés du centre- ville et campus de Beaulieu).

Interconnexion et intermodalité

Le projet est associé à une volonté forte d’intermodalité et d’interconnexion s’appuyant sur un réseau de transports en commun efficace. En centre-ville, deux stations (Gares et Sainte-Anne) permettront des correspondances entre les lignes a et b, opérant des jonctions cruciales pour atteindre aisément l’ensemble de l’agglomération.

73 % des habitants de Rennes vivront à moins de 600 m d’une station de métro (ligne a ou b) et les lignes desserviront des zones représentant 49 % des emplois de Rennes Métropole. 91 % des étudiants pourront rejoindre leur établissement de formation grâce au métro. L’attractivité de l’agglomération en sera accrue.

À la gare, l’intermodalité, clé de la mobilité durable, est mise en avant. Un vaste pôle d’échanges multimodal (128 000 voyages par jour en 2020) reliera les trains TGV et TER aux métros, bus, cars et stations VéloStar. La ligne b favorisera aussi les déplacements doux autour des stations, et trois parcs relais seront implantés au sud et au nord du tracé, totalisant 2 000 places qui s’ajouteront aux 1 600 places créées avec la ligne a.

La ligne b répondra aussi à la stratégie métropolitaine de développement durable et de réduction d’émission de gaz à effet de serre (entre 9 000 et 14 000 tonnes de CO2 économisées).

Elle s’insère par ailleurs dans une stratégie de désenclavement des zones urbaines sensibles (Zus) initié par la ligne a. Grâce aux deux lignes, les habitants des cinq Zus rennaises auront un accès rapide aux équipements, aux services et aux emplois. À Cleunay et à Maurepas, les futures stations de la ligne b s’intègrent aux opérations de rénovation urbaine.

Cette nouvelle ligne créera aussi l’opportunité de requalifier les espaces publics autour des stations. La station Cesson-ViaSilva incarne un autre principe : l’anticipation de l’avenir de la métropole. Elle est liée à un projet phare : l’écocité ViaSilva 2040 (40 000 habitants, 25 000 emplois d’ici à 2040). La ligne b desservira d’autres secteurs urbains en projet comme l’écoquartier La Courrouze, la Zac Maurepas-Gayeulles ou EuroRennes, nouveau quartier d’affaires autour de la gare.

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La construction de la première ligne de métro avait permis de créer plus de 1000 emplois directs par an pendant cinq ans dans le bassin rennais. Près de 500 entreprises y avaient travaillé, dont 250 entreprises bretonnes. La deuxième ligne génèrera au moins le même impact, et vraisemblablement davantage si l’on compare les linéaires (12,8 km pour la ligne b contre 8,6 pour la ligne a) et les montants d’investissement. Sur l’intégralité du chantier de la ligne b, 230 000 heures d’insertion devraient être générées selon les prévisions de la Maison de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation Professionnelle du bassin de Rennes. D’après la Fédération du bâtiment et des travaux publics d’Ille-et-Vilaine, 5500 emplois seront nécessaires à la réalisation de la ligne (emplois directs et indirects).

Pour mémoire, selon les engagements pris par le groupement d’entreprises, le chantier du « lot 1 », mobilisera jusqu’à 500 personnes, dont environ 60 % recrutées localement par le biais des entreprises régionales du groupement, d’entreprises de travail temporaire et de dispositifs d’insertion (plus de 105 000 heures).

L'exemple de la fabrication des voussoirs

Implantée à Bruz depuis 1966, l'entreprise de béton Bonna Sabla a été sélectionnée pour construire les voussoirs qui vont former le tunnel de la ligne b du métro. Cinquante et un emplois sont concernés par ce chantier d'envergure. Alors que le tunnelier va bientôt commencer à creuser la future ligne b, les entreprises partenaires ne chôment pas. À Bruz, l'entreprise Bonna Sabla a la charge de construire tous les voussoirs du tunnel. Ces pièces mises bout à bout formeront l'armature en béton qui constituera les parois du tunnel.

Ce contrat est une véritable aubaine. En difficulté financière à la fin de l'année 2013, le site de Bruz avait initié un plan social qui concernait 10 salariés, afin de réduire son activité. Le marché remporté pour la construction du métro a permis non seulement de sauver les 10 emplois menacés mais aussi de recruter 41 personnes supplémentaires, dont 14 via des programmes d'insertion professionnelle. En 1997 déjà, c'était la même entreprise qui avait fabriqué les voussoirs de la ligne a.

Pour répondre à ce marché, l'entreprise Bonna Sabla a investi 1 million d'euros dans une nouvelle unité dédiée au métro. Ce nouvel outil de production est sorti de terre en 6 mois, à côté de celui qui produit actuellement des pièces pour les réseaux de canalisation. Une partie de la nouvelle usine est dédiée au coulage du béton dans les moules et à l'étuvage.

Au total, Bonna Sabla va produire 94000 m3 de béton pour construire le tunnel et acheter 6000 tonnes d'acier pour renforcer les voussoirs.

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Les dates et chiffres clés du projet

Les dates-clés

2001 : lancement des études d'opportunité

Juillet 2003 : choix du fuseau et du mode de transport

Fin 2007 : choix du tracé et mise en concurrence des industriels de matériel de transport

Novembre 2010 : choix de l'entreprise Siemens et de son nouveau matériel "Cityval"

2012 : approbation de l’avant-projet et Déclaration d’utilité publique de la ligne b

Début 2014 : début des travaux de génie civil : baptême du tunnelier

Décembre 2014

Fin 2019 : mise en service de la ligne b

Les chiffres-clés

Longueur totale : 14 km

Longueur commerciale : 12,8 km

Insertion en tunnel profond : 8,6 km

Insertion en tranchée couverte : 2,4 km

Insertion en viaduc : 2,4 km

Insertion en surface et ouvrages de transition : 0,7 km

Nombre de stations : 15

Nombre de parcs relais : 3

Nombre de places de parcs relais : 2000

Coût prévisionnel (valeur 01/2010) : 1,194 milliard d'euros HT

Financement : 20 % de subvention, 40 % d'autofinancement et 40 % d'emprunts.


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