La passerelle de la Paix a rejoint sa destination…
C’est au terme de 3 jours de travail que la passerelle de la paix a pu rejoindre son emplacement le vendredi 13 décembre.
Cette phase spectaculaire et émouvante a donc permis à la Passerelle de la Paix d’être “ripée”, c’est-à-dire posée sur ses deux appuis des deux côtés du Rhône. Depuis plusieurs semaines, elle était posée sur la berge côté Caluire pour être peinte et préparée. Jeudi, elle a été posée sur les barges qui ont effectué une rotation afin de la mettre dans l’axe. Cette rotation a pris plusieurs heures et s’est effectuée dans le brouillard à l’aide de treuils et de câbles. Vendredi, toujours dans le brouillard, les équipes ont procédé à la pose sous l’œil du public.
Aérienne et robuste à la fois, cette passerelle est une prouesse architecturale. L’impressionnante charpente métallique franchit le fleuve sans appui intermédiaire. Elle s’articule en deux cheminements constitués de lames de chêne et bordés d’un filet en acier inox qui combine sécurité et transparence.
Franchir le fleuve sans appui intermédiaire : ce geste architectural marque l’ambition de valoriser l’ampleur du fleuve, la générosité des vues, tout en respectant l’environnement aquatique.
La nouvelle passerelle est constituée d’un cheminement haut (piéton et cyclable) et d’un cheminement bas (uniquement piéton) s’appuyant sur l’arc de la structure. Au milieu de l’ouvrage, les deux cheminements se rejoignent pour former un belvédère aménagé avec des bancs et permettre aux promeneurs d’y faire une pause.
Le sol de la passerelle est constitué de lames de chêne comportant des rainures antidérapantes. Sous la main courante en chêne, un filet en acier inox offrira une transparence maximale tout en apportant un sentiment de confort et de sécurité au promeneur.
Point de rencontre des deux cheminements, le belvédère aménagé avec des bancs tombe à pic pour une pause entre Lyon et Caluire. Une fois que minuit a sonné, les mouvements d’un usager seront détectés et réactiveront les luminaires led intégrés dans les garde-corps.
L’éclairage de la promenade assuré par des luminaires LED à forte intensité sera intégré dans les garde-corps. Pour limiter l’effet de halo urbain (augmentation générale de la luminosité) et dans un souci d’économie d’énergie, un système de détection de présence des utilisateurs est prévu à partir de minuit. La mise en lumière de la structure de l’ouvrage sera assurée par des projecteurs intégrés.
La passerelle sur le Rhône, qui reliera la Cité internationale à Caluire, deviendra un lieu privilégié des grands lyonnais. Ils pourront se déplacer plus facilement à pied ou à vélo et apprécier la qualité architecturale de cet ouvrage, ses cheminements confortables et sécurisés, ainsi que les vues exceptionnelles qu’il offrira sur le fleuve et la ville.
Elle a été confiée en 2009 à l’équipe Dietmar Feichtinger Architectes / Schlaich Bergermann und Partner à l’issue du concours de maîtrise d’œuvre.
Les travaux démarrent en mars 2012 pour une durée de 18 mois.
Côté Caluire-et-Cuire, l’ouvrage se raccorde au belvédère dans le parc des Berges de Saint-Clair. Bientôt, les habitants des quartiers Saint-Clair et Montessuy pourront accéder directement aux activités de la Cité internationale : le Centre
de congrès, l’Amphithéâtre, les cinémas, le casino, le Musée d’Art Contemporain, le parc de la Tête d’Or, les Berges du Rhône, le parc de la Feyssine ou encore le campus de la Doua.
Côté Cité internationale, l’ouvrage se raccorde directement aux cheminements piétons du quai Charles de Gaulle. Les habitants et les actifs de la Cité internationale pourront ainsi profiter des commerces de proximité du quartier Saint-Clair. Le pôle hôtelier et tertiaire de Saint-Clair deviendra facilement accessible aux visiteurs et exposants du Centre de congrès.
Boucler le projet de l’Anneau Bleu :
La passerelle sur le Rhône vient compléter le projet de « l’Anneau Bleu ». Ce projet phare et ambitieux de mise en valeur du Rhône Amont vise à réaménager plus de 40 km de canaux et leurs abords. Ce vaste archipel s’étend sur 3000 hectares non urbanisés en lisière de la ville à l’Est de l’agglomération lyonnaise.
La passerelle s’intègre parfaitement dans la continuité de l’itinéraire modes doux du lac Léman à la mer Méditerranée. Il s’agit du projet « ViaRhôna » qui déploie près de 700 km de pistes cyclables et d’itinéraires de promenades.
Données techniques :
Cheminement haut : 217 mètres de long et 5 mètres de largeur
Cheminement bas : 156 mètres de longueur 1,5 mètre de largeur
Belvédère central : 8,5 mètres de largeur
Maître d’ouvrage : Grand Lyon
Maître d’œuvre : Dietmar Feichtinger Architectes / bureau d’études Schlaich Bergermann und Partner
Entreprises : Zwahlen & Mayr, mandataire du groupement Zwahlen & Mayr / SMB / CBR TP / Soletanche Bachy France /DR Equipement /Société Lyonnaise d’éclairage Citeos
Coût global de l’opération : 15,7 millions TTC
Crédits photographiques : © Jacques Léone