Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012
C’est à travers une enquête sur le prix du terrain à bâtir (EPTB parue dans l’édition ‘’Chiffres & statistiques’’ du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) qui concerne l’ensemble des permis délivrés en 2013 à des particuliers pour la construction d’une maison individuelle en secteur diffus, que plusieurs constat ont pu être soulevés, notamment ceux des coûts relatifs au terrain et à la construction de la maison dont la progression en 2013 représente 3,8 % par rapport à 2012
Dans une approche plus globale, l’enquête sur le prix des terrains à bâtir observe qu’en 2013, plus de neuf ménages sur dix ayant reçu l’autorisation de construire une maison individuelle souhaitent en faire leur résidence principale. Ils sont pour 48 % d’entre eux locataires (hors HLM) et pour 27 % déjà propriétaires d’un logement. Dans le cas de la construction d’une résidence secondaire, 84 % des particuliers sont déjà propriétaires de leur résidence principale.
Les trois quarts des terrains ont été achetés, les autres étant obtenus par succession ou par donation. Parmi ces terrains achetés, 78 % l’ont été durant l’année 2013.
Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir atteint 73 euros en 2013, soit 8,8 % de plus qu’en 2012. Cette hausse du prix au mètre carré s’accompagne d’une
nette diminution de la superficie moyenne des terrains achetés, passant de 1 070 m2 en 2012 à 1 010 m2 en 2013. Au final, le prix moyen d’un terrain est de 74 000 euros en 2013, contre 72 200 euros en 2012, soit une augmentation de 2,6 %.
Le coût de la maison dans les projets de construction a augmenté en moyenne de 3,5 %. Il s’élève à 153 400 euros en 2013 pour une superficie moyenne de 123 m2. Lorsque l’achat du terrain a eu lieu en 2013, l’investissement total est en moyenne de 221 000 euros, soit une augmentation de 3,8 % par rapport à 2012. Le terrain représente un tiers du coût global de la construction.
L’un des premiers constats de l’étude du SEoS est celui du prix au m2 des terrains qui augmente entrainant l’achat de surfaces plus petites.
Le prix moyen du mètre carré de terrain continue d’augmenter à un rythme élevé : la progression est de 8,8 % entre 2012 et 2013. Du fait d’une réduction de la surface achetée moyenne de 5,7 %, le prix moyen des terrains augmente de façon moins prononcée (+ 2,6 %), passant de 72 200 euros en 2012 à 74 000 euros en 2013. Une partie de ces évolutions est due à des effets de structure : en particulier, les ventes de terrains en zone rurale ont diminué entre 2012 et 2013 (- 3 points), au profit
des unités urbaines de 200 000 à 1 999 999 habitants (+ 2 points), caractérisées pas des coûts de transaction plus élevés et des surfaces plus petites. Ce mouvement est présent depuis 2010 : la part des terrains achetés en zone rurale est passée de 50 % en 2010 à 43 % en 2013, quand ceux achetés dans les unités urbaines de 200 000 à 1 999 999 habitants représentent 12 % des transactions en 2013 contre 8 % en 2010.
L’enquête montre également que l’augmentation du prix au mètre carré des terrains entre 2012 et 2013 est plus marquée dans les unités urbaines de 100 000 à 199 999 habitants (+ 12,7 %) ainsi que dans les petites unités urbaines (moins de 50 000 habitants) et les zones rurales, variant entre 5 % et 11 %. Cette hausse est plus modérée dans les agglomérations de 50 000 à 99 999 habitants, et dans les grandes agglomérations de 200 000 à 1 999 999 habitants, aux alentours de 1,5 %. En revanche, le prix au mètre carré moyen des terrains de l’agglomération parisienne baisse en 2013 (- 4,2 %). Les prix restent toutefois fortement échelonnés selon la taille d’agglomération, de 47 euros/m2 en zone rurale à 310 euros/ m2 en agglomération parisienne. Cette dimension géographique transparaît dans le prix selon la catégorie socioprofessionnelle de l’acheteur : les agriculteurs ont acheté leurs terrains 32 euros/m2 et les cadres et professions intellectuelles supérieures 96 euros/m2. Par ailleurs, les écarts de prix des terrains sont moins prononcés selon l’âge de l’acheteur : 58 euros/m2 pour les moins de 30 ans, 78 à 86 euros/ m2 pour les autres tranches d’âge.
En incluant le montant de la construction, l’investissement total pour une maison individuelle progresse de 3,8 % et s’élève en moyenne à 221 000 euros ; la part du terrain représentant un tiers du coût total du projet. Cette part varie comme le prix du terrain selon la taille de l’agglomération : de 29 % en zone rurale à 50 % en agglomération parisienne.
Sur l’ensemble des maisons, le prix moyen au mètre carré de la construction augmente de 4,5 % (de 1 191 euros en 2012 à 1 244 euros en 2013). Cette augmentation, plus marquée que les années précédentes (la hausse a été de 1,9 % par an en moyenne sur les six dernières années), est à rapprocher de la mise en œuvre au 1er janvier 2013 de la réglementation thermique RT2012, imposant aux logements neufs une performance énergétique plus exigeante (équivalente à celle exigée pour l’attribution du label BBC avant 2013). La surface de plancher moyenne des constructions passe de 124 m2 en 2012 à 123 m2 en 2013.
Évolutions annuelles des différents indicateurs concernant les terrains achetés et les maisons construites en 2013
Aussi, l’enquête montre qu’avec la mise en place de la RT2012, seuls 20 % des ménages qui font construire en 2013 ont opté pour le chauffage « tout électrique », proportion en forte baisse par rapport à 2012 (- 12 points). Les énergies renouvelables (bois, pompe à chaleur, solaire thermique) prennent le pas : elles sont présentes seules ou combinées entre elles dans 34 % des projets en 2013 (+ 12 points par rapport à 2012) et en ajoutant les cas où elles sont associées à un autre mode de chauffage, les énergies renouvelables sont présentes dans 47 % des projets (+ 12 points par rapport à 2012), devenant de ce fait le mode de chauffage le plus répandu dans la construction de maisons individuelles. La proportion de maisons chauffées au gaz augmente également de 3 points, passant à 10 % en 2013. Les maisons chauffées à l’électricité restent toutefois moins chères à construire : en moyenne 1 198 euros/m2 contre 1 271 euros/m2 pour un chauffage par énergies renouvelables seules ou combinées entre elles et 1 308 euros/m2 pour un chauffage au gaz. D’autre part, 10 % des maisons construites ont un label énergétique certifiant d’une performance énergétique supérieure à celle exigée par la RT 2012.
Ensuite, l’étude souligne que plus de la moitié des constructions de maisons sont supervisées par un constructeur de maisons individuelles, 28 % le sont par les particuliers eux-mêmes. Le prix moyen par mètre carré des maisons est de 1 244 euros en 2013 ; ce coût varie selon le maître d’œuvre entre 1 098 euros dans le cas où le particulier coordonne lui-même les travaux et 1 559 euros lorsqu’il s’agit d’un architecte. La surface moyenne des maisons s’échelonne de 114 m2 dans le cas d’un constructeur de maisons individuelles à 149 m2 en cas de recours à un architecte. À noter que le recours à un architecte est obligatoire pour les constructions excédant 170 m2.
Prix moyen (en euros/m2 de surface de plancher et en euros) et surface de plancher moyenne des maisons en 2013 selon le dégré de finition, le mode de chauffage et le maître d’œuvre
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