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La filière industrielle française des EMR en ordre de marche dans les Pays de Loire

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La filière industrielle française des EMR en ordre de marche dans les Pays de Loire

La filière industrielle française des EMR en ordre de marche dans les Pays de Loire

Depuis 2009, la Préfecture de Région et les groupes industriels EDF-EN, Alstom, STX, Néopolia, ont misé sur le développement des énergies marines renouvelables en Pays de la Loire. En décembre 2013, l’occasion de dresser un premier bilan a été effectué sur les actions engagées, sur les premières retombées concrètes de l’engagement des acteurs institutionnels et industriels dans le développement de la filière des EMR. Ce bilan a aussi permis d’apporter de bonnes nouvelles pour l’avenir du territoire.

Les atouts uniques des Pays de la Loire font de la région un territoire propice aux Énergies Marines Renouvelables : une large façade maritime avec de grandes infrastructures portuaires, des centres de formation et de recherche de pointe, ainsi qu’un réseau dense de PME, PMI et grandes industries qui disposent déjà du savoir-faire et des compétences pour développer les EMR à grande échelle. Conscients de ces atouts et des enjeux pour le territoire, l’Etat, la Région, les collectivités locales, le grand port de Nantes- Saint-Nazaire, et les acteurs économiques et industriels, illustrant la culture régionale du travail collectif, sont mobilisés depuis 2009 pour donner naissance à une nouvelle filière industrielle porteuse d’avenir et de création d’emplois en Pays de la Loire.

La Région Pays de la Loire prévoit d’investir une enveloppe de 180 M€ d’ici 2020 dans chaque maillon de la chaîne de valeurs de la filière EMR, de la conception à l’exploitation. De son côté, l’Etat, au titre du programme des investissements d’avenir, a déjà apporté plus de 150 M€ de financement pour des projets de recherche et développement et de démonstrateurs sur l’Ouest de la France, impliquant notamment des entreprises ligériennes.

Pour Jacques Auxiette, Président de la Région, « l’éolien en mer est l’un des piliers de la stratégie industrielle et de transition énergétique de la Région Pays de la Loire. Les gisements d’emplois sont réels sur les activités de construction, de pose et de maintenance d’éoliennes marines. L’équipement du parc de Saint-Nazaire va porter cette nouvelle filière, qui pourrait générer, à terme 3500 emplois, se développer à l’export et générer plusieurs milliards d’euros de retombées économiques. Notre mobilisation à tous porte aujourd’hui ses fruits, grâce au rôle moteur de nos industriels, qui, quelle que soit leur taille, convergent pour déployer une stratégie de long terme en faveur des énergies marines renouvelables ».

Réunis à l’Hôtel de Région le 6 décembre dernier, les industriels sont porteurs d’annonces concrètes pour l’économie ligérienne.

EDF-Energies nouvelles a officialisé le choix de Saint-Nazaire pour l’implantation de son hub logistique. Près de 200 emplois directs et indirects seront générés par cette implantation.

Alstom a annoncé le démarrage des activités d’ingénierie relatives à l’éolien offshore à Nantes et a officialisé le choix de Bouguenais pour l’installation de son futur centre d’ingénierie sur les EMR, à proximité de l’IRT Jules Verne. Il bénéficie à ce titre de l’accompagnement de Nantes Métropole. Actuellement 20 personnes, auparavant dispersées sur Paris et Barcelone, travaillent spécifiquement sur l’éolien offshore et dans les mois à venir, une trentaine de nouveaux recrutements seront effectués afin de renforcer cette équipe. Ils rejoignent une cinquantaine de personnes qui travaillent sur le développement de l’énergie hydrolienne installés à Nantes depuis 2010. Ce centre d’ingénierie dédié aux énergies marines renouvelables est unique en France, il comprendra à terme 200 personnes spécialisées en ingénierie, logistique, maintenance, installation et mise en service des futurs projets.

Les deux usines de Saint-Nazaire sont en cours de construction depuis le printemps 2013 et devraient être achevées en 2014. Les deux sites vont générer 300 emplois.

STX France a mis en œuvre plusieurs programmes de R&D en collaboration avec des partenaires locaux, afin de contribuer à l’émergence de solutions innovantes pour ce nouveau marché. Elle a déjà obtenu une commande de sous-station électrique par le premier énergéticien d’Europe du Nord, DONG ENERGY. Cette commande représente 150 000 heures de travail pour environ 200 personnes.

Un accord industriel est confirmé dans le cadre de la candidature déposée par EDF-EN au titre du 2e appel d’offre. Il s’agit d’un protocole de collaboration exclusive entre Alstom et STX France, pour la fourniture de pièces de transition des fondations monopieu. Par ailleurs, toujours dans le cadre du 2e appel d’offres, Alstom Grid et STX ont remporté conjointement l’appel à concurrence lancé par EDF-EN portant sur la fourniture de sous-stations électriques.

Neopolia EMR a également permis de composer des groupements techniques concernant les fondations métalliques avec des résultats probants : les entreprises impliquées aux côtés de STX ont déjà enregistré des premières commandes d’un montant total de 1.5 millions d’euros, correspondant à la production de sous-stations électriques. Une stratégie de la réussite qui est aussi en développement avec Alstom Wind Offshore avec l’annonce d’une première commande ferme enregistrée sur le champ des EMR. Neopolia a également conclu dans le cadre du 2e appel d’offres une charte de partenariat avec Alstom. La mobilisation de Neopolia pour accompagner les entreprises dans une démarche de co-développement et les positionner au mieux comme co-traitantes ou sous-traitantes est très forte. STX France joue déjà un rôle de tête de filière en développant de nombreux échanges avec d'autres entreprises locales, notamment grâce à des projets collectifs soutenus par la Région (Fondeol, Watteol, Chargeol).

«Ces accords industriels marquent une réelle avancée dans les relations entre les industriels, la structuration de la filière et son ancrage sur le territoire, sur lesquelles la Région s’est fortement investie avec la Carène et Nantes Métropole. C’était la condition sine qua non d’un bénéfice pour le territoire et pour les ligériens. En faisant émerger, en structurant et en accélérant le développement d’une filière industrielle nouvelle, nous apportons la preuve que l’industrie a de l’avenir en France et en Région des Pays de la Loire » conclut Jacques Auxiette.

D’autres atouts au service des EMR :

L’Institut de Recherche Technologique Jules Verne, né dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir, et initié par le Pôle de compétitivité EMC2, a pour vocation de se consacrer aux technologies avancées de production composites, métalliques et structures hybrides. Il a notamment pour objectif d’aider les acteurs des EMR à répondre aux enjeux de compétitivité et d’innovation technologique auxquels cette filière naissante est confrontée. Il s’appuiera notamment sur Technocampus Océan, plateforme dédiée aux expérimentations propres à la construction navale et aux EMR et dotée de bancs de test des nouveaux objets industriels à la mer (soumis aux fortes contraintes spécifiques du milieu marin). La région Pays de la Loire est un territoire de pointe en Europe pour la recherche appliquée sur les EMR : les bassins d’essais des carènes et de houle de l’École Centrale de Nantes font ainsi partie des plus importants équipements européens de ce type, SEM-REV est le 1er site d’essai français en mer multi-technologies, et la soufflerie aérodynamique du CSTB est un équipement unique qui ne connait pas de concurrent direct à l’échelle européenne.

Depuis 2011, les Pays de la Loire disposent du 1er site opérationnel, au Carnet en Loire-Atlantique, pour des tests de machines à terre. Le dialogue sur l’adéquation des besoins en compétences et de l’offre de formation est permanent entre les DRH des grands groupes (STX, Alstom, EDF EN), l’Etat, les collectivités, et les acteurs de la formation dans le cadre de la démarche Compétences 2020. Au-delà des plus de 6 300 élèves, et d’une puissance unique au niveau des écoles d’ingénieurs (École Centrale, des Mines, ICAM, Polytech, ENSAM, ISTIA...), les acteurs ligériens de l’emploi et de la formation ont décidé de pousser leur avantage, à travers la création au sein des lycées professionnels du Mans d’un pôle de formation d’excellence aux métiers de la maintenance éolienne et une licence pro de l’IUT de Saint-Nazaire qui forme des chefs d’opérations maintenance des éoliennes offshore.


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