10 actions pour la reconquête des paysages et la place de la nature en ville
Parce qu’aujourd’hui le paysage n’est pas considéré comme un axe à part entière des démarches d’aménagement de l’espace et le paysage du quotidien connaît une tendance régulière à la banalisation, voire à la dégradation, la Ministre de l’Ecologie souhaite renforcer la politique en faveur du paysage pour maintenir l’attractivité de notre pays et donner à tous les Français un cadre de vie de qualité. Et ce à travers 10 mesures.
L’enjeu est d’encourager les collectivités à penser l’espace public, le jardin et les paysages avant la création architecturale ou les opérations d’aménagement.
Image : PAYSAGE URBAIN Un passé lourd, un avenir incertain. Site en revalorisation depuis quelques années. Simon Till, Roubaix
1) Lancement du « Printemps des Paysages et des Jardins »
La première édition du « Printemps des Paysages et des Jardins », grand événement proche des citoyens et au plus près des territoires, sera lancé en mai 2015, en partenariat avec les collectivités territoriales. L’objectif est de donner rendez-vous chaque année aux entreprises, collectivités, associations et établissements scolaires pour participer à sensibiliser les Français à la valeur de leurs paysages, en tant qu’élément essentiel de leur cadre de vie.
Cet événement reposera sur la création d’un palmarès de « 1 000 projets pour les paysages » dans cinq domaines prioritaires :
• éducation et sensibilisation en milieu scolaire et sur le terrain avec les interventions des écoles de formation au paysage
• planification urbaine et paysagère incluant la participation des citoyens
• réalisations remarquables de professionnels du paysage en milieu rural, urbain et péri-urbain (parcs, voirie...)
• actions conjuguant transition énergétique et conception paysagère (installation des dispositifs de production d’énergies renouvelables...)
• agro-écologie et gestion paysagère : actions traduisant dans l’espace la mutation de l’agriculture française vers l’agro-écologie
L'ambition du palmarès sera de sensibiliser autour du paysage les responsables locaux (élus, aménageurs, associations...) mais aussi de constituer une base de données pour les actions de formation et de sensibilisation à venir.
Le « Printemps des Paysages et des Jardins » reposera également sur l’intégration des aménagements paysagers dans la démarche « Terre saine, commune sans pesticides » lancée en mai 2014.
« Terre saine, commune sans pesticides »
Afin d’anticiper la suppression des pesticides dans les produits d’entretien des espaces publics au 1er mai 2016, au lieu du 1er janvier 2020, Ségolène Royal a lancé en mai 2014 la démarche « Terre saine, commune sans pesticides », pour généraliser les bonnes pratiques déjà à l’œuvre dans les territoires en matière d’élimination de produits phytosanitaires chimiques dans l’entretien des espaces publics. Près de 4 000 communes sont déjà engagées dans cette démarche.
Aujourd’hui, on estime que 800 tonnes de pesticides sont utilisés dans les communes pour l’entretien des espaces publics. Cet engagement des communes permettra également à tous les jardiniers amateurs d’adopter de bonnes pratiques et aux jardineries d’informer les consommateurs sur l’existence de produits de substitution non polluants et de moyens mécaniques de désherbage. Pour en savoir plus, consulter le « Guide pour jardiner+ nature » édité par le ministère.
2) Soutien à 10 chantiers-laboratoires de restauration paysagère et de requalification de territoires péri-urbains dégradés
Une opération de reconquête de dix territoires déqualifiés à rayonnement national sera lancée en 2015.
Elles permettront à des équipes réunies autour de paysagistes d’élaborer des plans-guides en vue de requalifier et de guider l’évolution de ces territoires dégradés.
L’Etat travaillera en lien avec l’ensemble des acteurs (collectivités locales et territoriales, services déconcentrés, établissements publics, aménageurs...
Ces opérations constitueront des « chantiers-laboratoires » qui permettront de tirer des enseignements en matière d’ingénierie de projets et de méthodes reproductibles.
Ces chantiers-laboratoires s’attacheront en particulier à des territoires péri-urbains dégradés ou des piémonts déqualifiés, territoires qui cristallisent sur des espaces contraints un grand nombre de problématiques d’aménagement et pour lesquels l'approche paysagère permettra de faire de projet de restauration ou de reconquête de véritables projets de territoire.
Piémont : Bande, plus ou moins large, de plaines ou de collines localisée au pied d'un volume montagneux.
3) Intégration du rôle des paysages et de son évaluation au 3ème Plan national Santé- Environnement
Sur la base d’un diagnostic élaboré par des experts, l’objectif est d’identifier et concevoir les principales actions à mettre en œuvre afin d’améliorer la santé des Français en lien avec la qualité de leur environnement et en particulier de leur paysage, dans une perspective de développement durable.
Jardins et qualité des paysages : des facteurs d’attractivité et de bien-être
De nombreuses études ont mis en évidence la valorisation des paysages dans le prix des propriétés foncières ou ce que des résidents consentiraient à payer pour continuer à bénéficier d’une qualité des paysages.
En milieu urbain, la qualité des espaces publiques et notamment la qualité des espaces verts, présente des bienfaits majeurs en matière de :
• santé : barrière contre les agents pathogènes, influence des espaces verts sur les convalescences post-opératoires, la santé psychique, les apprentissages scolaires, le ressourcement ;
• mobilité : par la valorisation notamment de l’usage des déplacements doux ;
• éducation à la biodiversité
• lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air : lutte contre les îlots de chaleur urbain.
Le 3ème Plan national Santé-Environnement intègrera donc la prise en compte du paysage et de son rôle dans la santé et le bien-être des Français.
Dix bienfaits majeurs du végétal en ville - Etude réalisée par Plantes et Cités
• augmentation de l’activité physique des plus fragiles
• valorisation de l’usage des déplacements doux au quotidien par les citadins
• réponse aux attentes de loisirs, de détente et de nature des habitants
• diminution de l’état de stress et d’angoisse des citadins
• soutien à la cohésion sociale et à la rencontre des habitants
• régulation et apaisement des relations entre les personnes
• augmentation de l’attractivité et de la qualité du cadre de vie
• augmentation de la valeur du foncier et de l’immobilier (en terme de valeur foncière des habitations et terrains : + 2,1% par m2 dans une bande de 300m et + 5 à 8% relevés dans la littérature si très proche)
• éducation à la biodiversité
• participation à la lutte contre le réchauffement climatique et à la pollution de l’air
4) Rénovation du Grand Prix national du Paysage autour du thème « les paysages de la transition énergétique et de la croissance verte »
Organisé tous les deux ans, le Grand Prix national du Paysage récompense une réalisation exemplaire, achevée depuis au moins 3 ans. Il distingue conjointement le maître d’ouvrage public français et le maître d’œuvre, paysagiste français ou européen, ainsi que, le cas échéant, la ou les associations qui se sont impliquées dans l’opération.
Il bénéficie toutefois d'une reconnaissance encore insuffisante au sein des maîtrises d'ouvrage publiques et des maîtrises d'œuvre paysagistes. Ségolène Royal souhaite aujourd’hui l’inscrire dans une nouvelle dynamique pour en faire un véritable instrument de promotion des démarches paysagères innovantes et exemplaires. La ministre en lancera une nouvelle édition pour l’année 2015 autour du thème « les paysages de la transition énergétique et de la croissance verte ».
Ce nouveau Grand Prix national du paysage représente un outil essentiel pour sensibiliser les décideurs à l’importance de développer une approche paysagère dans la définition de leur projet de territoire. Il permettra d’encourager les projets de grands territoire s'appuyant sur une approche paysagère (Plans de paysage notamment ; pour en savoir plus, consulter la fiche « Généralisation des Plans de Paysage ») et d’encourager l'émergence de nouveaux projets de qualité paysagère.
Il s’agit de répondre aux enjeux suivants :
• réussir la transition énergétique
• lutter contre l'étalement urbain
• requalifier les franges urbaines et les territoires dégradés
• reconstruire la ville sur la ville.
Le Grand Prix National du Paysage contribue à sensibiliser à l’importance des paysages pour l’épanouissement des êtres humains et le bien-être individuel et de la société. Il vise à promouvoir la participation du public au processus décisionnel des politiques du paysage. Il récompense la mise en œuvre de mesures prises par des collectivités locales ou régionales pour la protection, la gestion, et/ou l’aménagement durables des paysages.
Il fait écho à l’engagement des Etats parties à la Convention européenne du paysage d’intégrer le paysage dans les politiques d’aménagement du territoire, d’urbanisme, et dans les politiques culturelle, environnementale, agricole, sociale et économique, ainsi que dans toutes les politiques pouvant avoir un effet direct ou indirect sur le paysage.
Il repose sur les critères suivants :
• Principes de conception et de gestion dans une optique de développement territorial durable
• Caractère exemplaire ou innovant de l’opération
• Qualité de la concertation : étroite participation du public, des autorités locales et régionales et des autres secteurs concernés
• Adéquation de la réalisation par rapport aux objectifs formulés
5) Généralisation des Plans de Paysage
Les plans de paysage seront encouragés et développés pour permettre la réalisation de projets de territoires innovants définissant des objectifs locaux de qualité paysagère et les moyens de les atteindre.
Cette approche a été généralisée dans le cadre du projet de loi biodiversité et de la loi ALUR qui ont introduit ces objectifs de qualité paysagère (c’est-à-dire le cœur de la démarche des Plans de paysage) dans les documents d’urbanisme et les chartes des parcs naturels régionaux.
Les plans de paysage expriment un projet de territoire et correspondent aux objectifs de qualité paysagère définis par la Convention européenne du paysage. Ils permettent à un ensemble de communes et de collectivités d’assurer une meilleure cohérence entre leurs décisions de protection, de gestion et d’aménagement sur un paysage donné.
Les paysagistes en sont les maîtres d’œuvre.
Ségolène Royal souhaite aujourd’hui promouvoir cette démarche et soutenir les territoires dans l’élaboration de leur « plan de paysage ».
Un nouvel appel à projets Plans de paysage sera lancé avant la fin 2014 pour inciter les collectivités à élaborer et partager, avec l’ensemble des acteurs locaux et les populations, un projet de territoire fondé sur une approche paysagère.
Le ministère de l’Ecologie soutiendra financièrement les collectivités volontaires pour se lancer dans l’élaboration d’un plan de paysage dans l’optique également d’en tirer des enseignements méthodologiques et de pouvoir remobiliser ces enseignements dans le cadre de l’élaboration de tout projet de territoire (Schéma de cohérence territoriale - SCOT, documents de planification...).
Le soutien financier portera sur 2 phases : une contribution à l’élaboration du plan de paysage, et une contribution à la définition du plan d’actions à mettre en œuvre.
Le ministère apporte également un soutien technique et méthodologique par l’intermédiaire du Club Plan de Paysages. Ce club, constitué notamment des lauréats du premier appel à projets, a pour objectifs de :
• Accompagner techniquement les lauréats dans la formulation des objectifs de qualité paysagère et dans leur traduction opérationnelle ;
• Tirer les enseignements des différentes expérimentations menées et capitaliser au niveau national de la méthodologie ;
• Promouvoir et diffuser sur l’ensemble du territoire la démarche paysagère. Une brochure « Plans de paysage » à destination des élus paraîtra avant la fin de l’année.
6) Pérennisation de l’inscription du patrimoine naturel dans les Journées européennes du patrimoine : à la découverte des « monuments de la nature »
En 2014, pour la première fois, les Journées européennes du patrimoine ont associé le patrimoine naturel au patrimoine culturel. Les prochaines éditions resteront sur cette double thématique.
Associer dans un même intitulé patrimoine culturel et patrimoine naturel, c’est évoquer les liens qui unissent définitivement le patrimoine sous toutes ses formes à l’environnement – minéral, végétal, urbain, littoral ou champêtre – qui le côtoie, l’abrite ou le sublime. Les deux notions sont étroitement imbriquées.
C’est également reconnaître une définition plus large de la notion d’objet patrimonial en l’ouvrant à celle de site ou de paysage. Celle donnée par l’UNESCO du paysage culturel dès la Convention de 1972 évoque ce patrimoine mixte, composé d’« œuvres conjuguées de l'être humain et de la nature », qui expriment « une longue et intime relation des peuples avec leur environnement ».
Elle illustre le dialogue évident qui se noue depuis des siècles entre les activités/créations de l’homme et son environnement naturel, entre les monuments (œuvres architecturales, sculptures, peintures, structures ou éléments archéologiques, grottes, etc.) et les sites ou zones naturelles (monuments naturels, formations géologiques et géomorphologiques, éléments fossiles, etc.).
Le thème « Patrimoine culturel, patrimoine naturel » s’inscrit dans la continuité d’un siècle de protection dont l’une des évolutions capitales réside dans l’extension du champ patrimonial. La notion de « patrimoine » n’a aujourd’hui plus la même définition, ni le même champ d’action. La conscience de sa diversité comme de sa valeur citoyenne, économique et sociale a inévitablement modifié sa perception auprès du public mais aussi les actions pour sa protection, sa conservation ou sa mise en valeur, ainsi que sa gestion par les pouvoirs publics.
« Patrimoine culturel, patrimoine naturel » propose de placer le patrimoine au cœur d’un spectre allant du monument historique aux espaces protégés en prenant en compte les vastes domaines et espaces naturels abritant du patrimoine, ou encore les éléments naturels eux-mêmes faisant véritablement patrimoine. Ce thème doit permettre de mettre en lumière certains enjeux cruciaux pour l’avenir en matière culturelle, sociale et environnementale.
JUSTE AVANT L’OUVERTURE La société de consommation qui provoque la construction de centres commerciaux gigantesques. Avant, il y avait une croix ancienne, là c’est une nouvelle religion ! (Pierre-Jean Fonfrède, Ceyrat)
7) Appui à la reconnaissance pleine et entière du métier de paysagiste
Afin de renforcer les compétences en paysage dans les fonctions publiques d'État et territoriale, le ministère de l’Ecologie soutient la création d’un nouveau diplôme d’Etat qui permette la reconnaissance pleine et entière du métier de paysagiste et la valorisation de ses compétences.
Par ailleurs, un plan national de formation, en partenariat avec des écoles supérieures du paysage, a été mis en place en 2014 à destination des agents de l’Etat. Il comprend des modules d’initiation et des modules de perfectionnement sur des thématiques clefs (éolien, planification...) et sera pérennisé et développé à terme.
8) Parrainage de la création d’une chaire d’entreprise « Paysage et Energie » au sein de l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille
Le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie va parrainer la création d’une chaire d’entreprise « Paysage et Energie » centrée sur la conjugaison des enjeux énergétiques et paysagers, au sein de l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille.
Les premières signatures de partenariat devraient avoir lieu avant fin 2014.
a. Enjeux
La transition énergétique appelle une évolution et un décloisonnement des politiques publiques. L’attention portée à la notion d’économie circulaire, comme plus globalement la recherche d’une moindre empreinte environnementale, oblige à rechercher des nouvelles synergies entre des secteurs gérés jusqu’alors de manière assez indépendante.
La transition énergétique suscite de nouvelles formes de gouvernance. Les territoires sont amenés à jouer un rôle important aux côtés des acteurs industriels traditionnels de la production, du transport et de la distribution d’énergie.
Le paysagiste peut accompagner cette transition énergétique, qui engage la production de nouveaux espaces à toutes les échelles. Les projets énergétiques n’impliquent pas seulement la maîtrise des systèmes techniques, mais nécessitent la prise en considération de tous les éléments de la nature et du vivant. Le paysagiste agit, notamment sur le plan esthétique, sur l’organisation spatiale des cadres de vie. Il agit aussi par les représentations qu’il produit, par les concertations et par les médiations qu’il mène, sur l’évolution des référents culturels des perceptions individuelles et collectives.
b. Objectifs de la chaire « Paysage et Energie »
• Créer un espace d’échange, de formation, de recherche, et de production expérimentale autour des enjeux de la transition énergétique dans les territoires.
• Permettre de penser la place de l’énergie dans l’espace public (l’espace qui lui est alloué, mais aussi son acceptabilité sociale).
• Faciliter les échanges entre les mondes de la conception, de la création, et de l’ingénierie, afin d’élaborer des scénarios territorialisés ou d’explorer « in situ » des options de transition énergétique.
• Fédérer les travaux existant dans le champ du paysage sur cette question, tout en revisitant et réinterrogeant la pratique et la réflexion des paysagistes.
9) Consolidation et affirmation d’un réseau de sites et territoires d’exception
Une vallée ou un vignoble, un massif montagneux, des gorges ou des marais, un estuaire ou une île... La France est réputée pour la qualité et la diversité de ses paysages remarquables, marqueurs de l’identité des territoires. Soucieuse de ce patrimoine exceptionnel, elle s'engage pour sa protection.
Les paysages d'exception, sites classés et inscrits font l'objet d'une surveillance attentive de la part des services de l'Etat, qui permet d'en sauvegarder les qualités paysagères. Les plus fréquentés d’entre eux, tels les Grands Sites de France ou les paysages inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, portés par les collectivités territoriales, expérimentent des modalités de gestion et d'accueil du public au quotidien. Ils sont source d'inspiration pour l'évolution de l’ensemble de nos paysages.
a. Les sites classés et inscrits au niveau national
Sous ces deux termes se retrouvent aussi bien des éléments isolés du paysage comme un arbre centenaire ou une chapelle dans son écrin de verdure, que de vastes ensembles paysagers naturels ou façonnés par l’homme comprenant plusieurs milliers d’hectares.
Depuis plus de 100 ans, cette politique vise à préserver des sites et monuments naturels dont le caractère exceptionnel justifie une protection nationale du point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.
b. Les Opérations Grands Sites et le label Grand Site de France
Le label Grand Site de France a été créé en 2003 pour préserver ou réhabiliter des lieux remarquables pour leurs qualités paysagères, naturelles et culturelles, soumis à une forte fréquentation touristique, dans le respect de l’esprit des lieux et en association étroite avec les partenaires locaux.
c. Patrimoine mondial de l’Unesco
L’inscription d’un bien culturel, naturel ou mixte ou d’un paysage culturel (interaction de l’Homme et de la nature) sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité est une reconnaissance internationale qui consacre sa valeur universelle exceptionnelle.
L’obtention de ce label prestigieux engage l’État à assurer la protection, la conservation, la mise en valeur et la transmission aux générations futures de ce patrimoine.
10) Renforcement de l’emploi lié aux paysages
Par l’ensemble de ces mesures, Ségolène Royal souhaite conforter et renforcer le nombre d’emploi autour des paysages.
En France, la filière économique du paysage représente un marché de 10 milliards d’euros pour plus de 150 000 emplois décomposée de la manière suivante :
a. Entreprises du paysage
• 28 400 entreprises
• 92 000 actifs dans le privé (70% travaillent pour le marché privé et 30% pour le marché public)
• 5,25 milliards d'euros de chiffre d'affaires
Chiffres UNEP
b. Les paysagistes concepteurs
• Plus de 5 000 paysagistes reconnus comme tels par les conditions d'adhésion à la Fédération Française du Paysage (FFP)
Selon l'EFLA (European Foundation for Landscape Architecture)
c. Les entreprises du Végétal (au sens large)
La filière du Végétal rassemble 60 000 entreprises spécialisées ou non dans la production, l’utilisation ou la vente de végétaux d’ornement dont :
• 5 100 entreprises de production (horticulteurs et pépiniéristes)
• 900 grossistes de fleurs et plantes
• 1 200 jardineries
• 14 000 fleuristes
• 28 400 entreprises du paysage