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Les énergies renouvelables moins chères que le gaz, mode de chauffage les plus économes

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Les énergies renouvelables moins chères que le gaz, mode de chauffage les plus économes

Les énergies renouvelables moins chères que le gaz, mode de chauffage les plus économes

L’Association AMORCE a publié, en début d’année 2014, un comparatif des modes de chauffage concernant l’année 2012. La particularité de cette enquête est de raisonner en coût global, c’est à dire en prenant en compte l’ensemble des postes de dépense liés au chauffage : achat d’énergie (abonnement et consommation), entretien et amortissement des installations. Tout comme en 2011, pour faire baisser la facture d'énergie, le recours aux énergies renouvelables et locales est la solution....

Les énergies renouvelables moins chères que le gaz

Les fournisseurs d’énergie, les fabricants de matériels, les promoteurs immobiliers et bien d’autres assurent aux consommateurs la compétitivité de leur mode de chauffage, pour cela ils s’appuient sur certains critères isolés, mais rares sont ceux qui raisonnent en coût global. Seule la référence au coût global permet de comparer les différentes solutions de chauffage sur un pied d’égalité. Ce coût global dans un appartement de 70 m2 classé D dans le DPE varie de 1044 € à 1717 € selon les modes de chauffage.

L’association a étudié l’exemple-type d’un appartement RT 2005 de 120 kWh/m2.an dont la conclusion montre que les réseaux de chaleur alimentés majoritairement par des EnRR (EnR ou énergies de récupération) sont la solution la plus compétitive en coût global, juste devant le chauffage collectif au gaz naturel. Ce dernier est « à hauteur de la moyenne des réseaux de chaleur », précise l’étude. Quant au chauffage électrique individuel, « il se positionne relativement bien en coût global, mais il possède une facture énergétique parmi les plus élevées pour le locataire, juste derrière le chauffage collectif au fioul ». On ajoute à Amorce que la chaudière individuelle gaz naturel à condensation

« fait partie des modes de chauffage les plus chers, au même titre que le chauffage au fioul ».

De plus l’étude poursuit en précisant que le chauffage urbain n’est pas la panacée et que, si les réseaux de chaleur les plus performants en termes de prix de vente sont « le système de chauffage le plus économique », les réseaux les moins performants sont aussi « parmi les plus chers ». Et tout cela est vrai à la fois pour un « RT 2005 » à 120 kWh/m2.an, pour un HLM à 170 kWh ou encore pour un appartement à 300 kWh.

Les énergies renouvelables moins chères que le gaz, mode de chauffage les plus économes

En observant dans le détail, on remarque que :

• le réseau de chaleur vertueux est la solution la plus compétitive en moyenne, malgré la part abonnement la plus élevée du panel. En effet les énergies renouvelables (bois énergie, géothermie, etc.) et de récupération (déchets ménagers, chaleur industrielle, etc.) nécessitent de lourds investissements, mais le prix du combustible reste peu onéreux par rapports aux autres solutions. (Un réseau de chaleur vertueux est un réseau de chaleur alimenté à plus de 50% par des énergies renouvelables (bois énergie, géothermie, etc.) et de récupération (déchets ménagers, chaleur industrielle, etc.). Pour ce calcul, AMORCE a pris en compte le prix moyen de la chaleur vendue par 124 réseau de chaleur vertueux.)

• en moyenne, les réseaux de chaleur figurent parmi les solutions les plus compétitives avec des postes de dépenses relativement équilibrés ; (Pour ce calcul, AMORCE a pris en compte le prix moyen de la chaleur vendue par 320 réseaux de chaleur (représentant 90% des volumes vendus). Certains réseaux peuvent être plus chers et d’autres moins chers que la moyenne.)

• le chauffage collectif au gaz se classe parmi les solutions les plus compétitives, notamment grâce à un faible coût d’abonnement ;

• le chauffage individuel au gaz présente un coût global très élevé. Seul le chauffage au fioul fait moins bien ;

• le chauffage électrique présente les coûts d’entretien et d’amortissement les plus faibles, ce qui peut séduire les investisseurs, mais la facture énergétique pour l’occupant est très élevée.

Connaître ses postes de dépense pour comparer

Le tableau ci-dessous répertorie tous les postes de dépenses liés au chauffage que l’on paye dans les charges ou dans le loyer. A partir de ces différents postes de dépense, AMORCE a calculé le coût global d’une dizaine de mode de chauffage pour 4 types de logements (3 bâtiments existants plus ou moins isolés et un bâtiment neuf). Tous les calculs et les hypothèses sont disponibles dans la publication « Comparatif des modes de chauffage & Prix de vente de la chaleur en 2012 ».

Les énergies renouvelables moins chères que le gaz, mode de chauffage les plus économes

Les performances environnementales des modes de chauffage

AMORCE a également comparé les modes de chauffage sur le plan environnemental. Le graphique ci-dessous indique les émissions de CO2 associées aux différents modes de chauffage. Les réseaux de chaleur vertueux majoritairement alimentés par des énergies renouvelables sont le mode de chauffage le moins émetteur de gaz à effet de serre. (Si l’on prend en compte le contenu CO2 moyen de l’électricité, les émissions liées au chauffage électrique sont moins fortes qu’en approche marginale. A noter que le chauffage électrique par pompe à chaleur permet de diminuer les consommations d’énergie et donc les émissions de CO2 par rapport au chauffage électrique par effet joule. Les émissions de CO2 des réseaux de chaleur ont été calculé à partir de 4 bouquets énergétiques représentatifs.)

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Et sur les bâtiments neufs ?

Les nouveaux bâtiments soumis à la réglementations thermiques 2012 sont beaucoup moins consommateurs en énergie, le coût global du chauffage est donc plus faible sur ces logements neufs, mais si l’on rapporte les factures d’énergies aux quantités d’énergie consommée, le prix unitaire (calculé en €/MWh ou en c€/kWh) est plus élevé pour tous les modes de chauffage. Sur ces bâtiments bien isolés, l’eau chaude sanitaire représente un poste important de consommation de chaleur.

Les réseaux de chaleur apparaissent comme l’une des solutions les plus compétitives pour le maître d’ouvrage comme pour l’usager sur ces logements neufs. A noter que les logements raccordés à des réseaux de chaleur vertueux faiblement émetteurs en CO2 bénéficient d’une modulation sur leur niveau de consommation qui permet d’optimiser les coûts de la construction.

Pour un appartement RT 2005 à 120 kWh, le rapport d’Amorce note que la part fixe du coût global TTC se situe autour de 60% pour la plupart des modes de chauffage. Les réseaux de chaleur sont dans cette moyenne, tandis que le chauffage collectif au fioul et le chauffage individuel électrique présentent la part fixe la moins élevée, mais ils possèdent les prix de vente de la chaleur les plus élevés au kWh, précise l’étude. Toutefois, la solution PAC géothermique implique un faible niveau de part variable. Autre exemple-type de logement étudié par Amorce en habitat existant : un « collectif » à 300 kWh/m2.an. Pour un tel appartement, les réseaux de chaleur majoritairement alimentés par des EnRR sont la solution « la plus compétitive », selon l’étude, qui ajoute toutefois que les solutions gaz collectif « sont également bien placées ». En coût global, poursuit-on, la solution gaz individuel et la solution effet joule sont relativement proches, mais la facture énergétique de cette dernière reste très élevée, tandis que, de son côté, la solution fioul creuse encore son écart de compétitivité avec les autres modes de chauffage.

Amorce a étudié également l’exemple-type d’un appartement RT 2012 et il en ressort que les systèmes de chauffage « les plus onéreux » en coût d’investissement sont le chauffage au gaz à condensation avec ECS solaire et la PAC géothermique, tandis que le chauffage par effet joule est le moins cher ; mais ce dernier nécessite les investissements les plus élevés sur l’enveloppe. Les chaudières individuelles au gaz naturel à condensation, fréquemment plébiscitées par le marché actuel de la construction, s’avèrent en réalité être la solution la moins compétitive tant au niveau de la facture énergétique que du coût global, poursuit l’étude, qui ajoute que les solutions collectives au gaz naturel sont plus compétitives, avec une facture comparable à celle des réseaux de chaleur EnRR ; mais, en coût global, elles se positionnent « parmi les alternatives les plus coûteuses ». L’étude précise que les chaudières collectives au gaz naturel à condensation présentent « les mêmes niveaux de facture totale et de coût global » qu’elles soient associées ou non à une ECS solaire.

Pour obtenir le label Effinergie+ , toujours selon Amorce, la solution de chauffage la plus compétitive en termes d’investissement total est le réseau de chaleur émettant moins de 50g de CO2/kWh, devant le couplage chaudière collective gaz/solaire thermique, tandis que le chauffage électrique individuel « affiche un coût global assez attractif, mais reste mal placé en termes d’énergie primaire ou de GES et nécessite des surinvestissements sur le bâti ». Par contre, ajoute-t-on, la PAC géothermique de COP 4,2 « peut être une solution performante en termes d’énergie primaire ou de GES, voire en termes économiques en tenant compte d’aides publiques à l’investissement ».

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Chauffage : comment encourager les particuliers à réduire leurs consommations ?

Dans l’habitat, au niveau des particuliers, autant le poste ECS est « celui où le gisement d’économie d’énergie semble le plus accessible et le plus pérenne », autant la baisse de la température de chauffage « est vécue comme difficile à supporter sur la durée », tandis que, pour ce qui concerne la seule maison individuelle, « l’optimisation par un réglage fin du chauffage se trouve souvent limitée par l’absence d’outils adaptés et un certain déficit de culture technique ». C’est ce qui ressort d’une étude sociologique qui vient d’être réalisée pour l’Ademe et GrDF. L’étude observe que la mise à disposition de données de consommation réelle d’énergie « n’engendre pas seule, directement, des changements de comportements durables » des particuliers. Dans tous les cas, ajoute-t-on, l’intérêt des ménages pour leurs données de consommations est limité lorsqu’elles ne sont pas facilement accessibles. Cette information ne constitue finalement qu’un des ingrédients nécessaires à l’adoption de nouvelles pratiques. Elle devient efficace à partir du moment où un médiateur s’en empare pour la traduire et l’intégrer dans un dispositif plus large d’accompagnement au changement. D’après l’étude, un des leviers qui semblent devoir être privilégiés pour encourager les particuliers à faire des économies de chauffage, est la mise à disposition d’instruments de mesure (par exemple, thermomètre d’ambiance), qui « autoproduisent une connaissance des consommations immédiatement interprétable et facilement opératoire ».

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