2014/4102 - Crapahuter dans le Massif des Ecrins : ‘’Zen Attitude’’

2014/4102 - Crapahuter dans le Massif des Ecrins : ‘’Zen Attitude’’

2014 année du 150ème anniversaire de la Barre des Ecrins. A l’envers, cette date correspond à l’altitude du point culminant du massif : 4102 m… L’occasion de partir à l’aube dans une atmosphère encore fraîche, où les sommets se teintent progressivement de mauve pour laisser place au jour tandis que le pas cherche son appui sur le glacier, devenant machinal pour un temps, avant de prendre part aux difficultés qui conduisent l’alpiniste au sommet. Pour profiter pleinement de son ascension, le grimpeur ne laisse rien au hasard en termes de sécurité.

Depuis ses débuts, la pratique de l’alpinisme a considérablement évolué. Les cordes en chanvre et alpenstocks ont laissé leur place aux crampons, piolets courbes et casques ultra légers. Rigoureux dans le choix de son matériel, l’alpiniste est bien souvent déjà dans sa course avant de monter au refuge.

Conseils d’un guide :

Pour profiter d’une sortie découverte en alpinisme, il faut être bien encadré: soit par un professionnel, soit par un alpiniste expérimenté. Si les petites sorties ne demandent pas forcément une condition sportive exceptionnelle, il est bon de s’être préparé en faisant quelques randonnées au préalable et de se renseigner sur le matériel nécessaire.

En altitude, les écarts de températures sont très forts. Il faut donc prévoir de quoi se protéger du froid mais aussi du rayonnement solaire qui est très puissant sur la neige.

En montagne, ne surestimez pas vos capacités physiques ou techniques. Et surtout, ouvrez les yeux et régalez-vous !

Idées de sorties

Les Ecrins regorgent d’itinéraires abordables techniquement où plaisir et dépaysement vont de pair. Parcours renommés ou jardins secrets, les versants montagneux et les glaciers sont ici l’occasion de vivre une expérience forte au cœur de panoramas exceptionnels. Dans les pas du guide, cet univers sauvage est désormais accessible.

En Vallouise

Découvrir la randonnée glaciaire

Apprendre à marcher sur un glacier, progresser avec des crampons... Cette expérience unique au pied de la Barre des Ecrins devient possible. Le Bureau des Guides des Ecrins propose de découvrir le Glacier Blanc pour 55€ la journée. De ce dernier, départ pour l’ascension du Pic du Glacier d’Arsine qui permet de mettre en pratique les compétences acquises tout en réalisant un vrai sommet. A partir de 139€ les 2 jours. www.guides-ecrins.com • 04 92 23 32

La Grave

Au pied de la Meije, le Bureau des Guides de la Grave propose le séjour xpérience : ouvert aux bons marcheurs et aux alpinistes débutants, un séjour pour découvrir La Meije. 3 jours accompagnés par un professionnel, au cœur du glacier avec ascension du Râteau de la Meije et mise en application des techniques pour s’immerger dans la pratique. A partir de 475€ demi-pension et matériel compris. www.guidelagrave.com • 04 76 79 90 21

Le Valgaudemar

Les guides du Champsaur & Valgaudemar encadrent des courses majeures dans ce massif sauvage comme les Rouies (3589m) ou la cime du Vallon en groupe de 5 personnes maxi. A partir de 102€, matériel inclus. Un stage de 3 jours permet de monter en refuge, de faire ses premiers pas sur glacier et réaliser l’ascension des Rouies avant de s’initier à l’escalade et monter à la Cime du Vallon.

A partir de 900€ / groupe (4 personnes maxi). www.alacime.com • 04 92 55 28 80

Les sources du Vénéon

Superbe parcours de randonnée glaciaire, entre 1700 et 3500m d’altitude qui seffectue en groupe de 4 pers. encadré par un professionnel durant 3 jours. A partir de 445€ (matériel compris). www.berarde.com • 04 76 80 50 01

Les sommets belvédères

Tout au long de l’été, des sorties abordables offrant des panoramas somptueux sur les sommets phares des Ecrins sont mises en place par les Bureaux des Guides de la Compagnie Oisans Ecrins :

• Les sommets de la tête de la Maye, (2448m) à la Bérarde ainsi que le Mont Gioberney (3351m), tous deux accessibles par des randonnées et alpinisme facile, offrent de superbes vues sur les faces sud et sud-ouest de la Barre des Ecrins. www.guidesberarde.com

• Les guides du Champsaur & Valgaudemar proposent l’ascension des Rouies (3589m). www.guides-champsaur-valgaudemar.com

• Le grand Area (2869m) dans la vallée de la Guisane offre une magnifique progression accessible et aérienne, tous les vendredis pour 25€ par personne. www.guides-serrechevalier.com

• Au pied de la Meije, l’ascension du Dôme de la Lauze permet de se familiariser au glacier avec un superbe belvédère sur la Barre des Ecrins. Par groupes de 3 à 6 personnes, a partir de 53€ la journée adulte, 43€ / enfant. www.guideslagrave.com

• A Briançon, un stage pour s’initier à l’alpinisme du lundi au vendredi sur les plus beaux points de vue du massif mêlant randonnée avec des lamas, via ferrata et ascension de la Grande Ruine. 5 jours, 521€ tout compris. www.guides-briançon.fr

• Pour s’immerger au cœur du Pays des Ecrins, le belvédère des trois sommets est une randonnée facile avec un panorama exceptionnel sur les sommets mythiques du Pelvoux, de la Barre des Ecrins et de La Meije, par groupe de 4 à 12 personnes. www.guides-ecrins.com

Encorde Et libre

Activités de plein air : autour de l’alpinisme

Pour profiter de la douceur et de la beauté du massif des Ecrins, la randonnée offre une progression douce et mesurée, au plus près des cimes, de la flore et de la faune sauvage, entre lavandes et glacier. Le randonneur s’approprie progressivement la montagne, essayant de reconnaitre une espèce rare au détour d’un sentier, se ressourçant en famille lors d’une virée à travers les mélèzes et les pelouses Alpines. Les Hautes-Alpes, paradis de la randonnée, comptent 6800 kilomètres de sentiers, dont 1800 km d’itinéraires de grande randonnée. www.alpesrando.net

Pour trouver une randonnée à son niveau ?

Le Parc national des Ecrins a tout récemment mis en place Rando Ecrins, l’application mobile pour consulter les sentiers de randonnée du massif en un clic, sur smartphone. Sur les 32 itinéraires proposés, il est possible de consulter la longueur, le dénivelé et la difficulté, mais aussi le patrimoine remarquable, bâti, faunistique et floristique. www.rando.ecrins-parcnational.fr

La vallée du Ferrand

A 1h15 de Grenoble, Besse en Oisans offre un cadre naturel et préservé. Du 1er juillet au 31 août, la maison des Alpages organise chaque semaine des sorties accompagnées dans les alpages de l’Oisans. Des sorties pour découvrir la vie et le métier de berger pour 20€ (encadrement et encas compris). www.maisondesalpages-besse.com

Escalade :

Activité sportive, mode de vie, l’escalade est pour certains une discipline en perpétuelle évolution, pour d’autres un moyen de faire ses armes avant de partir en montagne. Mais l’escalade est avant tout un moyen sécurisé pour appréhender le vide et l’altitude, permettant un développement harmonieux des capacités physiques et sportives, tout en réservant son lot d’adrénaline. Le massif des Ecrins regorge de sites en tous genres et pour tous niveaux : granites, calcaires, gneiss ou conglomérat.

Le Bureau des Guides du Gapençais propose des stages de découverte, « aventure verticale », en groupe de 4 à 8 personnes, 5 1/2 journées sont dédiées à la découverte du milieu vertical, avec au programme : escalade, via ferrata, descente en rappel et canyon. Réservation en ligne possible. www.guide-espritmontagne.fr

Objectif Dibona

Pour les sportifs qui commencent l’escalade, le Bureau des Guides de la Bérarde propose un séjour de trois jours en immersion au cœur du cirque du Soreiller pour découvrir la grande voie au travers d’itinéraires mythiques qui restent abordables. A partir de 610€ / pers. en 1/2 pension, encadrement et matériel compris. www.guidesberarde.com

VIA FERRATA

A l’origine construites dans un but militaire destiné à faciliter la progression des troupes, les vias ferratas ont fait leur appa- rition en Autriche, puis en Italie dès le 19e siècle. La première via ferrata de France destinée aux loisirs a vu le jour en 1988 à Freissinières, dans les Hautes-Alpes. En offrant la possibilité d’évoluer dans un mi- lieu aérien peu exigeant techniquement, cette pratique est idéale pour « domestiquer» le vide et commencer à évoluer en milieu rocheux.

Terrain de jeux propice à cette activité, les Hautes-Alpes comptent 22 Via Ferratas, avec une concentration importante dans le Pays des Ecrins et la vallée de la Durance. www.paysdesecrins.com

Il est possible de découvrir les via ferrata de la Haute Durance en toute sécurité avec le bureau des guides de Briançon, qui propose des stages de découverte, « aventure verticale » : En groupe de 4 à 8 personnes, 5 demi-journées sont dédiées à la découverte du milieu vertical. Au programme : escalade, via ferrata, descente en rappel et canyon. Réservation en ligne possible. www.guides-briancon.fr • 04 92 20 15 73

La vallée du Vénéon en Oisans offre plus de 7 parcours de tous niveaux dans un cadre splendide. www.montagne-oisans.com

Dans les traces du guide

Portrait

Rencontre avec deux femmes guides du massif des Ecrins. En passant son diplôme en 1983, Martine Rolland est devenue la première femme guide en France. Elle aborde ici son métier aux cotés de Raphaele Charvet, actuellement aspirant guide.

Raphaele, Martine, vous êtes toutes les deux immergées dans l’univers de la montagne et de l’alpinisme. Comment en êtes-vous venues à ce métier ?

Raphaele : J’ai toujours été passionnée de montagne. J’ai eu la chance de commencer à pratiquer l’escalade et l’alpinisme dès le lycée par le biais des milieux associatifs. En 2000, je faisais partie d’une équipe jeunes alpinistes dans les Pyrénées, c’est tout naturellement que j’ai passé le diplôme d’accompagnateur en moyenne montagne en 2002. Puis le guide après des années de pratique en amateur. Cela me permettait également d’exercer une profession qui soit complémentaire à mon métier de géologue en montagne.

Martine : Je suis venue assez tardivement à ce métier, j’ai attendu d’être prête. Grenobloise, je me suis rapproché de la montagne en m’installant à Crévoux (Hautes-Alpes) avec mon mari, guide. J’ai ainsi pu pratiquer la montagne sous toutes ses formes, ce qui m’a vraiment plu car après mes études de secrétaire, j’en avais assez d’être dans un bureau ! J’ai donc commencé la formation de guide de haute montagne à 30 ans en 1979 pour obtenir le diplôme en 1983.

Quelle est la particularité d’être guide dans le massif des Ecrins pour vous ?

R : C’est un massif emblématique de l’alpinisme, et particulièrement sauvage. Il a un aspect caché, voire secret, et il faut l’apprivoiser. Il y aussi tellement à faire !

M : C’est un massif que j’ai connu rapidement et que j’ai beaucoup pratiqué du fait de sa proximité avec Grenoble. Il n’est pas pour autant facile d’accès et reste sauvage, au sens où il existe de nombreux endroits où l’on peut évoluer pendant trois jours sans croiser personne.

Y a-t-il un endroit qui vous plait particulièrement ?

R : Les montagnes entre le Valgaudemar et la Vallouise m’attirent, en particulier l’Olan, le Sirac et les Bans.

M : Les Tenailles de Montbrison, juste au-dessus de Briançon. L’hiver, j’aime monter aux Ecrins en ski de randonnée quand le Glacier est peu fréquenté.

Le fait d’être une femme dans un milieu essentiellement masculin a-t-il un impact sur votre façon de vivre votre métier ?

R : Personnellement, être une femme au sein de la formation ne me pose pas de problèmes particuliers, et je remarque que de plus en plus de femmes sont présentes, ne serait-ce qu’à l’examen d’entrée.

M : Quand j’ai commencé la formation de guide, certains estimaient que les gens n’auraient pas confiance en une femme qui les emmènerait en montagne. Cette confiance, elle se gagne justement, et les femmes ont aussi bien leur place en tant que guide, du moment que la personne est jugée apte à encadrer.

La clientèle a-t-elle évolué ? Dans quel sens ?

M : En général, les clients veulent des classiques bien connues et sécurisées, comme le Dôme des Ecrins. Ces derniers temps, on constate une augmentation des courses collectives, du fait d’un prix plus intéressant, ainsi qu’une pluri-activité (canyon, escalade...), et les guides se sont adaptés.

Quelles doivent être les qualités principales d’un guide selon vous ?

R : L’adaptation au milieu et à la clientèle, l’ouverture et l’humilité, c’est-à-dire être conscient de ses limites.

M : Le contact et l’empathie, savoir se mettre à la place du client pour que la sortie se déroule dans les meilleures conditions possibles.

Vos meilleurs moments en montagne ?

R : Ressentir les éléments : le vent, la neige, l’odeur du rocher quand tu grimpes... Et les belles échappées en ski de randonnée dans des endroits isolés au printemps.

M : Aux premières heures du jour, quand il fait encore frais et que les lumières mauves pointent sur les sommets.

Des projets, expéditions ou voyages à venir ?

R : J’ai envie de continuer à découvrir les Ecrins et les Alpes, et en parallèle continuer à voyager, notamment sur des projets en autonomie en ski, vélo et à pied en Islande, Cordillère des Andes et Mongolie. Je participe aussi à une expédition voile et escalade avec plusieurs sportives, et le projet se poursuit le printemps prochain.

M : Ayant participé à plusieurs expéditions, comme au Broad Peak en Himalaya, au Mont Mc Kinley en Alaska ou en tant que chef d’expédition au K2, je suis aujourd’hui dans l’optique de voyager et grimper pour le plaisir, que ce soit aux Etats-Unis ou à Madagascar.

Une nuit en refuge ;

Haut lieu d'accueil montagnard

Un maitre mot : le dépaysement ! A l’origine, abris sommaires pour les alpinistes à l’image de cabanes et autres « bivouacs », les refuges de montagne ont progressivement évolué avec le développement des clubs de montagne. Ceux-ci ont entretenu et aménagé ces abris qui donnent l’occasion au marcheur de partager un moment de convivialité autour d’une bonne table, tout en échangeant avec le gardien sur les conditions de la sortie. Mélangeant caractère et altitude, ce sont plus de 30 refuges qui accueillent promeneurs et alpinistes dans le massif des Ecrins. www.refuges-05.com • www.montagne-oisans.com

Le refuge des Ecrins

Tenu par Jocelyne et Jef Fouchard, niché à 3170 mètres, le refuge des Ecrins est un passage obligé de la «voie Normale» pour monter à la Barre des Ecrins. Exposant des photos centrées sur l’histoire de l’alpinisme tout au long de l’été, la réservation se fait désormais uniquement en ligne : www.refugedesecrins.ffcam.fr/réservation

Le refuge du Glacier Blanc

Pour ceux qui souhaitent accéder facilement au glacier et découvrir la haute montagne de manière plus abordable, Nicolas Chaud vous accueille au refuge du Glacier Blanc. www.refugeduglacierblanc.ffcam.fr

Refuges en Valgaudemar

Une immersion au cœur de cette vallée sauvage pour saisir toute la splendeur du territoire. A travers une grande randonnée de 4 jours en itinérance, la Maison du Tourisme du Champsaur & Valgaudemar vous propose un parcours exceptionnel, ponctué d’étapes dans sept refuges dont le charme n’a d’égal que le caractère.

7 jours et 6 nuits, pour les marcheurs confirmés. Du 15/06 au 15/09 à partir de 389€ (base 6 pers.) en pension complète. www.champsaur-valgaudemar.com

Avec la célébration des 150 ans, les écoles primaires découvrent la montagne avec «Destination Refuges». Pour sa 11ème édition, cette opération, portée par le Comité Départemental de l’USEP 05 avec l’aide du Conseil Général des Hautes-Alpes et la région PACA, facilite l’accès à la montagne pour les jeunes du territoire. Au total, ce sont plus de 500 élèves de primaire des Hautes-Alpes qui ont l’opportunité de découvrir du 16 au 27 Juin les problématiques liées à la sécurité, à l’environnement et à la vie en altitude, en passant 2 jours en refuges. A travers l’intervention des gardiens, des agents du Parc national des Ecrins ou de professionnels de la montagne tels que les guides et accompagnateurs, ils auront la chance d’apprendre de manière ludique dans un cadre exceptionnel. www.destinationrefuges.usep05.free.fr

Réseau éducation à l'Environnement montagnard alpin

Le REEMA édite actuellement une plaquette grand public « bienvenue en refuge de montagne », pour tout connaitre sur la vie en refuge, l’environnement et les comportements à adopter, avec la participation active des gardiens.

«Jeunes en Refuges»

Ce guide pratique pour réussir sa sortie en refuge de montagne pour des mineurs encadrés s’adresse aux enseignants, animateurs et éducateurs et paraîtra début mai.

Le REEMA a pour but de favoriser l’éducation à la montagne dans le massif alpin, à travers la mise en réseau des acteurs de l’éducation et de la montagne (plus de 400 participants). www.reema.fr • 04 92 53 60 96

Ils gèrent des refuges

Fondé en 1874, le Club Alpin Français est devenu, dès sa création, une organisation centrale et incontournable pour la découverte de la montagne, reconnue d’utilité publique à la fin du 19e siècle. Devenu Fédération Française des Clubs Alpins de Montagne (FFCAM) en 2005, le club gère plus de 127 refuges en France et publie de manière mensuelle la revue spécialisée «Montagne et Alpinisme». www.ffcam.fr

Société des touristes du Dauphiné (STD)

Créée en 1874, la STD fut la première association de montagne à gérer un refuge. Basée à Grenoble, la société des Touristes du Dauphiné propose de nombreuses activités, randonnées pédestres, escalade ou alpinisme. Elle est propriétaire de 5 refuges dans le massif de l’Oisans. www.std-montagne.fr

Club Grenoblois fondé en 1918, les Jarrets d’aciers permettent à chacun de pratiquer la randonné, l’escalade ou le VTT de manière ludique. Le club est propriétaire du refuge de l’Alpe du Pin, niché au cœur du Vénéon qui permet un accès immédiat à de nombreuses randonnées tous niveaux où sa propriétaire participe à l’élaboration de nombreux projets tels que les jeudis des refuges de l’Oisans. www.les.jarrets.daciers.free.fr www.refugealpedupin.com

RENCONTRE AVEC UN GARDIEN

Damien Haxaire : 48 ans, gardien du refuge du Pelvoux Responsable du groupe prévention et sécurité à la FFCAM. Plusieurs métiers en lien avec la montagne : pisteur, accompagnateur, gardien de gite. Pratique le ski de randonnée, l’escalade et l’alpinisme

Qu’est-ce qui t’a conduit vers cette activité de gardien de refuge du Pelvoux ?

C’est simplement un des meilleurs moyens pour vivre en montagne. C’est un lieu mythique, au cœur du Parc national des Ecrins et les gens sont d’autant plus réceptifs aux problèmes liés à l’environnement, tel que le manque d’eau ou la gestion des déchets.

Quel regard portes-tu sur le massif des Ecrins ?

Les Ecrins, c’est une manière particulière de vivre la montagne, ce n’est pas uniquement un décor « carte postale ». L’homme s’est adapté au milieu naturel et a réalisé des aménagements, tout en respectant son environnement. Mais attention, ce n’est pas non plus un musée car l’homme a modifié le paysage en le mettant en valeur. Cette utilisation parcimonieuse des ressources est un aspect à mettre en avant car le massif aurait pu se paupériser par une exploitation trop importante.

Tu es responsable du groupe prévention et sécurité à la FFCAM. Comment juges-tu l’évolution de l’alpinisme, notamment chez les jeunes ?

Aujourd’hui, de jeunes alpinistes ont un très gros niveau et font de superbes réalisations. Mais je remarque aussi qu’ils maitrisent de plus en plus les techniques et le matériel. Ces jeunes sont bien formés, ils compensent leur prise de risque par de la maturité et de la maitrise. De plus, ils sont généralement dans la recherche du plaisir bien plus que dans la recherche de l’exploit. C’est pourquoi ils sont porteurs d’un message sûr et responsable. Cette génération me rend optimiste pour la suite.

Qu’est ce qui te plait particulièrement en tant que gardien de refuge?

Principalement le cadre de travail et l’environnement social, c’est-à-dire l’échange avec les personnes. Les clients sont des «montagnards» au sens où ils aiment la montagne et sont curieux de leur environnement. J’aime aussi cuisiner tout simplement. En revanche, il faut savoir gérer les variations de fréquentation : on peut aussi bien se retrouver isolé quand les conditions sont mauvaises qu’avoir un rythme effréné pendant 3 mois à la belle saison. Le peu de repos et les premiers petits déjà 3h du matin nécessitent de l’énergie et de l’organisation, mais c’est un choix de vie.

A ce propos, quelles seront les animations mises en place par le refuge du Pelvoux pour célébrer les 150 ans dans les Ecrins ?

La soirée du 24 juin sera dédiée à l’histoire de l’alpinisme à travers la réhabilitation du refuge Lemercier, le plus ancien de France. Un repas spécial 150 ans sera réalisé avec des produits typiques de l’époque, puis décliné dans la saison. Des belvédères comme celui du Pelvoux accueilleront des clients tout au long des festivités, et des expos photos seront réalisées par la FFCAM sur les refuges et sur l’alpinisme d’autrefois, le Pelvoux étant le 1er sommet gravi dans le massif.

Un mot sur l’anniversaire de l’ascension ?

Cette célébration permettra de rassembler des personnes autour de ce qui était le plus haut sommet de France à l’époque. Cette ascension nous rappelle que l’alpinisme a aussi permis le développement des vallées.

Plus d’infos : www.refugedupelvoux.ffcam.fr

LES BUREAUX DES GUIDES

Bureau des guides de la BERARDE

04 76 79 54 83 • www.guidesberarde.com

Bureau des guides du Champsaur & Valgaudemar

04 92 55 28 80 • www.alacime.com

Bureau des Guides du Gapençais - ESPRIT MONTAGNE

04 92 53 48 97 • www.guide-espritmontagne.com

Bureau des guides de l’OISANS

04 76 80 11 27 • www.guidesoisans.com

Bureau des Guides de LA GRAVE LA MEIJE

04 76 79 90 21 • www.guidelagrave.com