Quantcast
Channel: Le blog de l'habitat durable
Viewing all 2312 articles
Browse latest View live

4e édition des Journées de la construction passive – Passi’bat 2013

$
0
0
4e édition des Journées de la construction passive – Passi’bat 2013

4e édition des Journées de la construction passive – Passi’bat 2013

Ayant présenté le Mur Finnframe, solution de construction bois ‘’Passive’’ qui sera exposé au salon Passi’Bat 2013, au Parc Floral du 03 au 5 décembre, à l’occasion de la 4ème édition des Journées de la construction passive, la ministre de l’égalité des territoires et du logement, Cécile Duflot, inaugurera le salon Passi’bat, le mardi 3 décembre.

Le 8ème congrès de la construction passive et le 4ème salon Passi’bat, les 3 et 4 décembre 2013, constituent ensemble une manifestation unique dans ce secteur.

Cette manifestation rassemble tous les décideurs de l’acte de construire passif : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre et prestations intellectuelles, fabricants, industriels.

Passi’bat est un événement global qui associe la théorie à la pratique. Il constitue une plateforme d’échanges accessible à l’ensemble des professions du bâtiment et sera clôturé le jeudi 5 décembre, par des visites au départ de Paris, permettant de découvrir des bâtiments passifs, construits et en chantier. Cette année, Pass’ibat sera placé sous le signe de la pédagogie afin de sensibiliser le grand public aux questions de précarité énergétique et d’investissements maîtrisés dans le domaine de l’énergie.

La Maison Passive, souvent appelée maison sans chauffage, repose sur un concept de construction très basse consommation, basé sur l’utilisation de l’apport de chaleur du soleil, une très forte isolation (des murs, des fenêtres, etc.), l’absence de ponts thermiques, une grande étanchéité à l’air ainsi que le contrôle de la ventilation.

www.passibat.fr : Un salon, un congrès et des visites Du mardi 3 au mercredi 4 décembre 2013 au Parc Floral de Paris Le jeudi 5 décembre, plusieurs circuits de visites en Ile de France et en régions 80 exposants spécialistes de la construction passive sur 3 000 m2 Plus de 2 500 visiteurs attendus.

Un événement fédérateur : à la rencontre des prescripteurs

Créé en 2010, Passi’bat est conçu pour enrichir les relations dans le monde de la construction passive dans un climat de convivialité et d’échanges autour :

- de projets, construits ou en cours de réalisation, chaque année plus nombreux

- de retours d’expérience sur les meilleures pratiques autant en conception qu’en réalisation

- de témoignages de concepteurs et de réalisateurs de bâtiments passifs

3 et 4 décembre : Le Salon de la construction passive présente cette année 80 exposants spécialisés dans les matériaux et matériels dédiés aux bâtiments passifs et permet ainsi de se familiariser avec les nouvelles techniques qui améliorent considérablement la qualité du bâti, avec les constructions passives qui ne consomment quasiment plus d’énergie, que ce soit pour chauffer ou climatiser.

Pendant le salon, des ateliers permettent aux exposants de présenter leur savoir-faire à travers leurs produits :

- isolation renforcée,

- menuiseries triple vitrage,

- systèmes d’étanchéité à l’air,

- suppression des ponts thermiques,

- ventilation double flux à récupération de chaleur,

- systèmes «tout en un» ou «compact» spécial passif,

- récupération des calories sur l’ECS.

3 et 4 décembre : Le Congrès de la construction passive sera l’occasion d’écouter pendant deux jours les meilleurs praticiens de la discipline et d’obtenir les informations les plus pointues sur les projets exemplaires, en cours ou réalisés. Les30 intervenants (architectes, bureaux d’étude, urbanistes, constructeurs, fabricants) aborderont les thèmes majeurs du bâtiment passif, notamment autour de 2 axes :

- De la crèche à l’immeuble de bureaux : quelle valeur ajoutée du passif pour les bâtiments collectifs ?

- Le défi – relevé – de la rénovation passive dans le respect de l’existant

5 décembre : Les visites Maisons Passives permettront de découvrir des chantiers et des bâtiments passifs lors des trois circuits proposés en Île-de France et proches régions. Dans chaque excursion, seront proposés 3 ou 4 bâtiments différents (collectif, individuel, tertiaire, etc.) terminés ou en cours de construction.

Horaires

Ouverture le 3 décembre de 8h30 à 19h et le 4 décembre de 8h30 à 17h.

Tarifs :

Accès au Salon : 10 €.

Accès au Congrès : bénéficiez d’un tarif préférentiel (-30%) pour toute commande passée avant le 27 octobre soit :

Tarif Membre:

  • Pass 1 Jour = 124€
  • Pass 2 jours = 191€

Tarif Non membre:

  • Pass 1 Jour = 177€
  • Pass 2 jours= 273€

Tarif Groupe*:

  • Pass 1 Jour = 134€
  • Pass 2 jours= 201€

Tarifs du Congrès à partir du 28 octobre 2013 :

Tarif Membre:

  • Pass 1 Jour = 177€
  • Pass 2 jours = 273€

Tarif Non membre:

  • Pass 1 Jour = 254€
  • Pass 2 jours= 390€

Tarif Groupe*:

  • Pass 1 Jour = 187€
  • Pass 2 jours= 283€

* Tarif groupe à partir de 10 personnes

Tarif étudiants :
Congrès 1 ou 2 jours : 50 €
Merci d’envoyer votre paiement ainsi que la copie de votre carte d’étudiant à
La maison passive service 110 rue Réaumur 75002 Paris

Tarifs circuits de visite de bâtiments passifs :

Tarif congressiste : 80 €
Tarif membre de La Maison Passive France : 100 €
Tarif non-membre de La Maison Passive France : 120 €

Tous les tarifs s’entendent hors-taxe.

Hébergement

Pour vous aider dans la recherche de votre hôtel : Trouver un hôtel

Accès

Parc Floral de Paris Hall 3 : Esplanade du château de Vincennes , 75012 Paris.

2 entrées publiques :

  • l’entrée Château (Esplanade du Château) (1) Ouverture à partir de 9h30
  • l’entrée Nymphéas (Route de la Pyramide) (2) Ouverture à partir de 8h30
Moyen d’accès
  • Métro ligne 1, station Château de Vincennes
  • RER A, station Vincennes
    Puis:
  • Bus 112, Château de Vincennes arrêt Stade Léo Lagrange
  • Station Vélib. Château de Vincennes (Station 12123) à Pyramide Entrée parc Floral (Station 12125)

Par périphérique :

  • Portes de Vincennes, Dorée ou de Charenton
  • Parking gratuit

Pensée du Jour

$
0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Libre n'est celui qui sert autrui. »

Jean Gruter 1560 - 1627

Sur la LGV Bretagne-Pays de Loire, un job pour moins de 600 euros par mois pour quarante heures hebdomadaires

$
0
0
Sur la LGV Bretagne-Pays de Loire, un job pour moins de 600 euros par mois pour quarante heures hebdomadaires

Sur la LGV Bretagne-Pays de Loire, un job pour moins de 600 euros par mois pour quarante heures hebdomadaires

Parce que ces ouvriers ‘’détachés’’ se sont mis en grève récemment pour n’avoir pas perçu leur salaire du mois d’octobre que la Fédération Nationale de Salariés de la Construction, du Bois et de l’ameublement C.G.T a sonné le signal d’alarme concernant la pratique du Dumping social…

En effet le sous-traitant d’un sous-traitant d’Eiffage sur le chantier de la LGV Le Mans-Rennes a omis de payer les 585 € mensuels à ces ouvriers d’origines ukrainiennes, géorgiennes ou moldaves.

Sur ce chantier de la LGV, Eiffage a sous-traité la réalisation des voussoirs à l’entreprise Matières qui elle-même a sous-traité à l'entreprise EMF la fabrication des armatures en aciers et l’exécution des voussoirs. Cette même entreprise, EMF, à son tour a sous-traité une partie de ces prestations à l’entreprise Rhul en Allemagne qui a recruté, par le biais d’une agence d’intérim Valeuropa, des ouvriers ukrainiens, géorgiens ou moldaves.

Moins de 600 euros par mois pour quarante heures hebdomadaires… quand ils sont payés… C’est pour cette raison que ces ouvriers se sont mis en grève avec l’aide de la FNSCBA-CGT qui a dénoncée cette situation auprès d'Eiffage.

Le groupe a retiré début novembre son agrément à EMF mais la situation perdure selon la CGT qui affirme que la direction d’EMF "menace de renvoyer les travailleurs pour en reprendre d’autres grâce à une autre société d’intérim créée pour cela ..."

Pour le syndicat "c'est une illustration du débat actuel sur la directive dite “d’application” (du détachement des travaileurs ndlr) en examen entre le parlement européen et les états européens". "Cette situation, mise au grand jour, existe à des milliers d’exemplaires en France. Elle est un handicap considérable pour l’emploi, la formation des jeunes, les comptes de la protection sociale" poursuit la CGT qui dénonce un "dumping social organisé par le patronat".

La fédération est intervenue auprès du ministère pour faire cesser ces pratiques scandaleuses qui mettent en concurrence les salariés. Par ces pratiques le patronat tue la profession, détruit les droits sociaux et les emplois.

Pour la CGT, mr RIDORET, le représentant des patrons du bâtiment (FFB) fait semblant de protester en France. Dans le même temps l’organisation à laquelle appartient la Fédération patronale du bâtiment, « Business Europe » organise la dérèglementation sociale à Bruxelles. Ces plus gros adhérents, les grands groupes du BTP sont les premiers responsables, ils utilisent ces pratiques sur tous leurs chantiers.

La CGT propose au gouvernement les mesures suivantes pour faire appliquer la règle des mêmes droits pour tous les salariés

1. Rendre responsable pénalement, socialement et fiscalement les donneurs d’ordre. Cette pratique est déjà en vigueur dans d’autres pays européens (Allemagne, Espagne, etc...).

2. Donner la possibilité aux délégués de l’entreprise utilisatrice de vérifier avec un expert que le prix du marché de la sous-traitance permet de respecter la législation sociale, avoir accès aux appels d’offres.

3. Limiter la sous-traitance à deux niveaux (y compris l’intérim).

4. Permettre la libre circulation des militants syndicaux notamment sur les lieux de vie (vestiaires, réfectoires), les lieux de travail.

5. Augmenter de façon significative le nombre d’inspecteurs du travail et de contrôles.

En termes économiques, une inondation majeure en Île-de-France est estimée entre 17 et 20 milliards d’euros

$
0
0
En termes économiques, une inondation majeure en Île-de-France est estimée entre 17 et 20 milliards d’euros

En termes économiques, une inondation majeure en Île-de-France est estimée entre 17 et 20 milliards d’euros

Selon un récent rapport établi par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) et paru le 2 décembre, près de 8% de l’habitat de la région de l’île-de-France seraient menacés en cas de grande crue centennale semblable à celle qui frappa Paris en 1910.

Un rapport sorti une semaine après qu’un exercice de simulation d’inondation en aval de la capitale par la préfecture des Hauts-de-Seine afin de préparer ses responsables à gérer une situation en cas de grande inondation. Pompiers, policiers, responsables des transports publics et de l'équipement, ainsi que représentants des municipalités et de la Croix-Rouge, se sont penchés sur les problèmes de grande crue.

Dans cette note, l’Institut d’Aménagement et D’Urbanisme a évoqué que pour une crue d’occurrence centennale – considérée comme une crue moyenne par la directive Inondation près de 435 000 logements (environ 8 %), totalisant 27,3 millions de m2 de surfaces habitables, sont potentiellement exposés aux inondations par débordement.

Ces logements s’inscrivent essentiellement dans les lits majeurs de la Seine (81 %) et de la Marne (15 %) qui constituent le principal bassin de risques ; la répartition des autres logements se distribue entre les berges de l’Oise (moins de 1 %) et celles de l’ensemble des petites rivières (Essonne, Yerres, Loing, Epte...) qui irriguent le territoire francilien.

Avec près de 78 % des logements potentiellement exposés, les départements de la petite couronne concentrent les enjeux. Le Val-de-Marne apparaît comme le territoire le plus menacé, avec plus de 123000 logements en zone inondable, suivi de Paris (107 700) et des Hauts-de-Seine (94 450). La Seine-Saint-Denis, beaucoup moins exposée au fleuve, n’est concernée qu’à hauteur de 11700 logements. En grande couronne, la Seine-et-Marne et l’Essonne présentent le plus de risques, avec chacun plus de 36 000 logements exposés. Les enjeux peuvent être localement très élevés. Ainsi, une quinzaine de communes comptent plus de 10 000 logements en zone inondable, essentiellement en petite couronne : trois arrondissements parisiens (15e, 12e, 7e), Alfortville, Asnières, Ivry, Gennevilliers, Créteil... Chelles (Seine-et-Marne) est la seule commune de grande couronne à dépasser ce seuil. La place occupée par le 15e arrondissement de Paris s’explique notamment par l’implantation de plusieurs immeubles de grande hauteur (IGH) à vocation d’habitat sur les berges de Seine, dans le quartier Beaugrenelle.

Par ailleurs, l’enquête sur la zone inondable en île-de-France montre qu’en termes d’occupation du sol, les espaces strictement dédiés à l’habitat occupent en 2008, 13,1 % des zones inondables d’Île-de-France, soit plus de 6 000 ha. Ce taux augmente sensiblement en petite couronne, où les zones d’habitats représentent plus de 35 % des surfaces exposées, la quasi-totalité des zones inondables se trouvant par ailleurs urbanisée. À l’échelle régionale, ces 6 000 ha se répartissent à 70 % dans de l’habitat individuel et 30 % dans de l’habitat collectif. Ce rapport de surface s’inverse dans la répartition par type de logements impactés. 357 700 logements, soit 82 %, sont localisés dans environ 25 650 immeubles à usage d’habitat collectif ou, pour une part importante d’entre eux, à usage mixte (commerces, équipements éducatifs ou sociaux, bureaux, activités libérales...). À l’exception du Val-d’Oise, la part de l’habitat collectif est majoritaire dans tous les départements, pour atteindre un taux supérieur à 90 % dans les Hauts-de-Seine et de quasiment 100 % à Paris.

Les logements individuels totalisent un peu plus de 77 000 résidences. Le Val-de-Marne accueille à lui seul près du tiers de ce parc de maisons individuelles exposées (24650).

Au-delà du nombre de logements en zone inondable, c’est aussi l’exposition aux hauteurs d’eaux qui permet d’apprécier la vulnérabilité du parc. Le niveau de risque est particulièrement important en Île-de-France. Plus de 48 % des logements en zone inondable (205 000) sont exposés à des niveaux d’aléas forts (hauteur de submersion entre 1 m et 2 m) à très forts (hauteur de submersion supérieure à 2 m) pour une inondation d’occurrence centennale. Par le nombre et la part de logements concernés, le Val-de-Marne peut être considéré comme le territoire le plus sensible. Près de 80 % des logements y sont localisés dans des zones d’aléas forts (52 000 : 42,2 %) à très forts (43 750 : 35,5 %). Seul l’Essonne enregistre également une part majoritaire (50,7 %) de logements exposés à ces niveaux d’aléas, mais pour un nombre de résidences sensiblement inférieur (18 300).

Autre constat, à l’échelle régionale, la part de maisons individuelles exposées aux aléas forts et très forts (45 600 : 60 %) est proportionnellement plus importante que dans l’habitat collectif (159 150 : 44 %).

La lecture de tous ces éléments vient conforter le choix d’inscrire le cœur de l’agglomération parisienne en territoire à risques importants (TRI) de niveau national. Le TRI « métropole francilienne » couvre 92 % des logements potentiellement exposés de l’Île-de-France, dont près de la moitié localisée en zone d’aléas fort à très forts.

Si le système des ouvrages de protections (digues, batardeaux...) développé par la ville de Paris pourrait théoriquement protéger la voie publique parisienne d’une inondation par débordement jusqu’au niveau de la crue de 1910, les autres territoires de l’agglomération centrale paraissent beaucoup plus vulnérables. Au regard des ouvrages de protection existants (niveau des murettes de protection inférieur au seuil de la crue centennale), le Val-de-Marne ressort comme le territoire le plus sensible à une inondation majeure. Si les enjeux quantitatifs sont moindres dans les Hauts-de-Seine, le diagnostic s’y avère similaire sur de nombreux points.

Dans la capitale, plus de 100.000 logements sont en zone inondable, mais "on sait que Paris est protégé jusqu'à une cote de 1910. En théorie du moins", selon Ludovic Faytre, responsable de l'étude.

Le coût direct d'une inondation majeure en Ile-de-France est estimé entre 17 et 20 milliards d'euros, dont au moins un tiers pour l'habitat. Une crue majeure pourrait toucher 8% des logements franciliens, soit près de 435.000, et 850.000 personnes, selon ses estimations. En dépit d'une forte pression foncière, "on arrive aujourd'hui à limiter l'extension urbaine en zone inondable", souligne le spécialiste. Mais "on a peut-être un peu plus de mal à contenir le renouvellement urbain", avance-t-il pour expliquer pourquoi, depuis le début des années 1980, plus de 100.000 logements ont été construits en zone inondable en Ile-de-France, dont 85% dans l'habitat collectif.

Cette étude, réalisée en comparant la cartographie des zones à risque avec les fichiers fonciers du ministère des Finances, vient s'ajouter aux travaux plus larges réalisés pour l'Etablissement public territorial de bassin Seine grands lacs (EPTB), responsable de la lutte contre les inondations. Selon ces études, l'Ile-de-France et ses 12 millions d'habitants sont insuffisamment préparés pour faire face à une crue historique. Une inondation semblable à celle de janvier 1910, qui avait vu la Seine monter à 8,68 mètres, "impacterait directement et indirectement cinq millions de citoyens et de nombreuses entreprises", représentant un tiers de l'activité économique du pays, selon ces travaux de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l'EPTB.

En termes économiques, une inondation majeure en Île-de-France est estimée entre 17 et 20 milliards d’euros

Une structure simple en "couches" pour fusionner antennes et cellules solaires

$
0
0
Une structure simple en "couches" pour fusionner antennes et cellules solaires

Une structure simple en "couches" pour fusionner antennes et cellules solaires

Les chercheurs de l'EPFL sont parvenus à fusionner antennes et cellules solaires dans un dispositif mixte qui promet une efficacité sans précédent. Un premier pas vers le développement de satellites plus compacts et plus légers, mais aussi vers l'amélioration des systèmes de communication portables utilisés en cas de catastrophe.

Traditionnellement, antennes de télécommunication et cellules solaires ne font pas bon ménage. Elles doivent fonctionner indépendamment pour ne pas interférer. Cette contrainte a par exemple des répercussions sur le poids et la taille des satellites: ils doivent disposer d'une surface assez grande pour accueillir à la fois un système d'antennes - pour émettre et capter des données -, et à la fois des panneaux solaires, pour l'alimentation en électricité.

Dans le cadre de son projet de master effectué au sein du groupe Perruisseau-Carrier, Philippe Dreyer propose de fusionner cellules solaires et antennes. En collaboration avec le groupe Transparent Conductive Oxides (TCOs) du Laboratoire de photovoltaïque (PV-LAB), il a mis au point une surface mixte, qui permet de préserver d'excellentes performances tant pour l'antenne que pour la cellule photovoltaïque.

De quoi réduire substantiellement le volume, le poids et le coût des satellites. Mais pas seulement. Les stations de communication portatives et autonomes, qui sont souvent utilisées pour établir des contacts lors de catastrophes naturelles, pourraient en bénéficier. Dotée de cette nouvelle technologie, elles pourraient devenir plus légères et donc se déplacer plus aisément. «Notre approche est aussi compatible avec des implémentations flexibles. Il serait donc concevable de plier notre dispositif, afin qu'il ne se déploie qu'une fois arrivé dans les lieux sinistrés», illustre le professeur Perruisseau-Carrier, qui a supervisé le projet.

Une structure simple en "couches"

Pour leur étude, les chercheurs ont privilégié l'utilisation d'antennes dites reflectarray (RA), qui comportent l'avantage d'être plates, peu coûteuses et hautement performantes. Ils ont combiné ces antennes à des cellules solaires couches minces de silicium amorphe, développées par le Laboratoire de photovoltaïque et couches minces électroniques (PV-Lab).

Le dispositif est composé de cellules solaires, sur lesquelles un ensemble de conducteurs (résonateurs) a été déposé. Cette structure «en couche» permet de préserver jusqu'à 90% de la performance photovoltaïque. «Ce n'est pas la première tentative de fusionner antennes et cellules solaires. Mais notre méthode a cela de particulier qu'elle permet d'obtenir de bonnes performances à la fois pour l'antenne et à la fois pour le dispositif photovoltaïque, le tout sans toucher à la structure de la cellule solaire d'origine. D'un point de vue technologique, il suffit de prendre une cellule solaire et d'y ajouter une couche conductrice.»

Deux variantes d'antennes ont été mises au point : l'une avec un résonateur en cuivre, qui ne laisse pas passer de rayons optiques là où le métal est déposé, mais qui garantit de très hautes performances pour l'antenne ; et l'autre avec un conducteur dit transparent, qui privilégie les performances de la cellule solaire.

Ainsi, pour les applications futures, on utilisera l'une ou l'autre méthode, selon que l'on veut favoriser le fonctionnement de l'antenne, ou celui des panneaux solaires. «Nous sommes d'autant plus contents que ces résultats sont le fruit d'un simple travail de Master, qui a été prolongé sur quelques mois seulement», se réjouit Julien Perruisseau-Carrier.

Les antennes et cellules solaires de demain

Encore peu répandus, les dispositifs choisis pour cette étude n'ont pas été choisis au hasard : ils sont prometteurs pour le spatial. Développées depuis plus de 20 ans au sein du (PV-Lab), les cellules solaires en couches minces de silicium amorphe comportent l'avantage d'être légères et résistantes aux radiations. «Avec un rendement de 10 à 11%, elles ne sont pas aussi efficaces que les cellules III-V multijonctions traditionnelles», concèdent Christophe Ballif et Monica Morales Masis, du PV-Lab. «Elles permettent cependant un meilleur ratio poids/puissance (en termes de W/kg)».

Les antennes RA font quant à elles partie des technologies de demain. «La NASA enverra un satellite muni de ce type d'antennes et de panneaux solaires lors d'une mission de démonstration technologique prévue en 2014», indique Julien Perruisseau-Carrier, à titre d'exemple. Pour cette mission, La NASA utilise une plateforme avec des panneaux d'un côté et des antennes de l'autre. La possibilité de fusionner les deux dispositifs aurait dans ce cas déjà permis d'économiser de la surface.

Une structure simple en "couches" pour fusionner antennes et cellules solaires

Déchets plastiques, de nouvelles voies de valorisation…

$
0
0
Déchets plastiques, de nouvelles voies de valorisation…

Déchets plastiques, de nouvelles voies de valorisation…

Carbios, société de chimie verte développant des technologies de pointe pour la valorisation des déchets plastiques et la production de bio-polymères, et SUEZ ENVIRONNEMENT annoncent la signature d’un accord préliminaire à une future collaboration dans le domaine de la valorisation et du recyclage des déchets plastiques. Cet accord s’inscrit dans la stratégie des deux sociétés de placer l’économie circulaire au cœur de leur modèle économique et de proposer de nouvelles voies de valorisation des déchets plastiques.

Au cours de cette phase préliminaire, SUEZ ENVIRONNEMENT mettra à disposition de Carbios les gisements de déchets plastiques provenant des sites de traitement de sa filiale SITA France. De son côté, Carbios va étudier la composition de ces déchets plastiques pour enrichir sa palette d’outils biologiques et ainsi élargir leur potentiel de valorisation. Carbios testera ensuite, sur les gisements à disposition, ses bioprocédés pour valider leur efficacité de traitement dans l’optique de rendre plus efficace le recyclage et la valorisation des déchets plastiques collectés. L’objectif est de mettre en œuvre les procédés les plus efficaces pour décomposer les déchets plastiques et récupérer leur composant de base (polymère) d’une qualité identique à celui produit à base de pétrole. Ce procédé de recyclage à l’infini permet ainsi de s’acquitter des contraintes chimiques et mécaniques rencontrées dans les procédés de recyclage classiques.

LE RECYCLAGE DES PLASTIQUES : UN ENJEU ENVIRONNEMENTAL

25 millions de tonnes de déchets plastiques sont produites chaque année en Europe 1 dont seulement 20% sont recyclées. Ils représentent un défi environnemental majeur mais aussi un gisement considérable de ressources renouvelables inexploitées dont la valorisation est au centre des préoccupations de Carbios et de SUEZ ENVIRONNEMENT.

« Nous sommes ravis de la confiance accordée par SUEZ ENVIRONNEMENT, qui conforte le positionnement stratégique de nos procédés biologiques innovants, développés dans le cadre du projet ThanaplastTM pour la valorisation des déchets plastiques. La conjonction de nos expertises va permettre d’accélérer la mise en place de solutions industrielles efficaces pour répondre à l’enjeu environnemental majeur que représente les plastiques en fin de vie et répondre à la question : comment valoriser et recycler mieux et plus de déchets plastiques avec le moins d’impact possible sur l’environnement », souligne Jean- Claude Lumaret, Directeur général de Carbios.

« L’innovation est au cœur de la stratégie de SUEZ ENVIRONNEMENT qui accompagne le développement de jeunes entreprises prometteuses comme Carbios. La gestion des déchets est une composante importante de l’économie circulaire. Elle passe par une utilisation efficace des ressources et la valorisation des produits pour en faire des matières premières secondaires. SUEZ ENVIRONNEMENT a toujours cherché, à travers ses filiales, à s’associer à des expertises complémentaires pour mener à bien ses projets et rester précurseur dans ses domaines de référence que sont la collecte et le recyclage », souligne Paul-Joël Derian, Directeur Adjoint Innovation & Performance Industrielle de SUEZ ENVIRONNEMENT. « Les procédés enzymatiques de Carbios nous semblent particulièrement intéressants et prometteurs pour recycler et valoriser au mieux les déchets plastiques en fin de vie dans le respect de l’environnement. »

Une vague végétale de plus d’un hectare coiffe le Pôle Bienvenûe

$
0
0
Une vague végétale de plus d’un hectare coiffe le Pôle Bienvenûe

Une vague végétale de plus d’un hectare coiffe le Pôle Bienvenûe

Implanté au sein de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne, le nouveau Pôle Bienvenüe constitue un centre interdisciplinaire scientifique et technique de formation, de recherche et d’innovation visant à appréhender les enjeux de la ville durable de demain.

Pour ce projet ambitieux conçu par le cabinet d’architecte Pargade et le bureau d’études SNC Lavalin, la mise en œuvre des 19 000 m2 du complexe d’étanchéité a été confiée à l’agence SOPREMA ENTREPRISES de Paris.

Le projet de 40 000 m2 met en scène un vaste espace paysager dans le prolongement de la trame verte du campus universitaire. Il se compose d’un bâtiment tertiaire et d’un « bâtiment - paysage », dont la forme ondulée et végétalisée complète l’espace vert. Le Pôle Bienvenüe accueillera notamment les équipes du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, de l’INRETS, de l’Ecole ParisTech, du CSTB et de l’Université Paris-Est. En adéquation avec la mission du Pôle, sa conception se veut être un exemple de construction urbaine et paysagère certifié HQE®.

Des systèmes de potelets ont été mis en place pour maintenir la couche de substrat sur les pentes supérieures à 20 %. Crédit photo : Soprema Entreprises

Des systèmes de potelets ont été mis en place pour maintenir la couche de substrat sur les pentes supérieures à 20 %. Crédit photo : Soprema Entreprises

Une impressionnante vague végétale d’un hectare

Cœur du pôle, le plateau technique en forme de vague est l’emblème de l’ouvrage. S’étendant sur 200 mètres de long et 50 mètres de large, cette «dalle » se divise en de multiples pans aux pentes variables (entre0et33%), le tout reposant sur appuis glissants sans dilatation (et impose donc un complexe isolation-étanchéité parfaitement adhérent). Elle arbore un hectare d’étanchéité végétalisée Sopranature®, dont 7 000 m2 de gazon et 6 champs horticoles alternant sillons et intersillons, mariant ainsi bulbes et vivaces.

Diversité des techniques et des dispositifs mis en œuvre, organisation de chantier, autant de paramètres qui ont exigé un savoir-faire exemplaire des équipes parisiennes de SOPREMA ENTREPRISES.

Le choix des modes de fixation de l’isolant (collé ou collé et fixé mécaniquement) et des systèmes de retenue du substrat (lisses métalliques fixées sur potelets d’ancrage pour limiter l’effet de glissement) ont ainsi été adaptés au gré des différentes pentes présentes sur l’ouvrage.

La livraison d’un produit vivant, conforme aux attentes des maîtres d’œuvre et d’ouvrage et dans des quantités importantes, a requis une totale maîtrise de gestion des stocks et de l’approvisionnement.

Equipé d’appareils de mesures, le chantier du Pôle Bienvenüe fait par ailleurs l’objet d’une étude par le LEESU (Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains) pour observer - entre autres - l’évolution des eaux de pluies sur toiture-terrasse végétalisée.

La toiture végétalisée comprend 3 parties : gazon précultivé, plantation (champs) et gravillon noir - Crédit photo : Soprema Entreprises

La toiture végétalisée comprend 3 parties : gazon précultivé, plantation (champs) et gravillon noir - Crédit photo : Soprema Entreprises

Un chantier de taille

Outre le bâtiment vague, SOPREMA ENTREPRISES a également réalisé l’étanchéité et l’isolation des deux autres bâtiments, contribuant ainsi à répondre aux exigences HQE®.

L’intervention portait sur l’ensemble de bureaux, soit 4 750 m2 d’étanchéité bitumineuse sur terrasses inaccessibles avec porte-à-faux ; l’imperméabilisation de quatre passerelles de liaison entre les étages ; la réalisation d’une section terrasse-jardin de 2000 m2 répartis sur 3 terrasses et intégrant un procédé d’étanchéité végétalisée de type Garrigue Sopranature® et une partie Green avec voie pompier au centre.

Mise en œuvre de la végétalisation des sillons et intersillons - Crédit photo : Soprema Entreprises

Mise en œuvre de la végétalisation des sillons et intersillons - Crédit photo : Soprema Entreprises

La partie Green se compose d’un assemblage de rouleaux précultivés de 1m2 - Crédit photo : Soprema Entreprises

La partie Green se compose d’un assemblage de rouleaux précultivés de 1m2 - Crédit photo : Soprema Entreprises

LA JEUNE CRÉATION AU BAL – STANDARDS&POORS - SYLVAIN COUZINET-JACQUES – Part I

$
0
0
LA JEUNE CRÉATION AU BAL – STANDARDS&POORS - SYLVAIN COUZINET-JACQUES – Part I

LA JEUNE CRÉATION AU BAL – STANDARDS&POORS - SYLVAIN COUZINET-JACQUES – Part I

Une exposition du 13 décembre 2013 au 5 janvier 2014 en deux parties…

Dans le cadre de son exposition ‘’La Jeune Création au Bal’’, Le Bal présente le Prix des écoles d’art SFR Jeunes Talents, en consacrant le travail de deux artistes. Le 1er lauréat 2012 du Prix des écoles d’art SFR Jeunes Talents / Le Bal est Sylvain Couzinet-Jacques diplômé de l’école Nationale Supérieure de la Photographie. Le 2ème, lauréat 2013 du Prix SFR Jeunes Talents est Samuel Gratacap

PARTIE I - PRIX 2012 DES ÉCOLES D’ART SFR JEUNES TALENTS / LE BAL

À L’OCCASION DE LA QUATRIÈME ÉDITION DU PRIX DES ÉCOLES D’ART SFR JEUNES TALENTS / LE BAL 2012, LE JURY, COMPOSÉ DE XAVIER BARRAL (XAVIER BARRAL ÉDITIONS), BERNARD UTUDJIAN (GALERIE POLARIS), ANTOINE D’AGATA, ORIANE BONIFASSI (SFR JEUNES TALENTS) ET FANNIE ESCOULEN (LE BAL), A DISTINGUÉ LE TRAVAIL DE SYLVAIN COUZINET-JACQUES, DIPLÔMÉ DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE D’ARLES EN 2012.

Par leur soutien actif à la création contemporaine, LE BAL et SFR, à travers son programme Jeunes Talents, encouragent les jeunes photographes à poursuivre et développer leurs recherches. Dans cette perspective, ils ont créé en 2009 le Prix des Ecoles d’Ar SFR Jeunes Talents / LE BAL. Ce prix, destiné aux étudiants en école d’art (tous niveaux) ainsi qu’aux anciens étudiants diplômés depuis moins de trois ans, est dôté d’une borse de 5000 euros dans le but d’accompagner le lauréat dans la réalisation ou la poursuite d’un travail de création d’une oeuvre photographique documentaire.

Pour la première édition du prix, la jeune photographe Marie Sommer a été récompensée pour son travail Teufelsberg. En 2010, Lolita Bourdet a été lauréate pour sa série René et Jean et en 2011, Dorothée Davoise avec son travail L’autre Grèce. En 2009, 2010 et 2011, le travail des lauréats a été publié par LE BAL en partenariat avec les éditions Filigranes.

Depuis 7 ans, SFR propose un programme pluridisciplinaire d’accompagnement à trois communautés : musiciens, photographes et entrepreneurs. Le programme SFR Jeunes Talents constitue un tremplin pour chacun d’entre eux. Il vise à faire valoir une idée, un projet, une vocation pour les aider à franchir les étapes clés de leur parcours. SFR conseille les Jeunes Talents, leur permet d’accéder à un réseau de professionnels et d’experts dans chaque domaine. Il leur donne également accès aux plus grandes scènes et expositions.

STANDARDS&POORS - SYLVAIN COUZINET-JACQUES

« STANDARDS&POORS SE PARTAGE ENTRE LA TRANSCRIPTION D’UNE RÉALITÉ VIOLENTE ET LE RÉ-ENCHAN- TEMENT POÉTIQUE COMME RÉSISTANCE. ENTRE LA PHOTOGRAPHIE COMME DOCUMENT ET SA DISSOLUTION POSSIBLE ET NÉCESSAIRE.» SYLVAIN COUZINET-JACQUES

Pendant plusieurs mois, Sylvain Couzinet-Jacques a parcouru l’Espagne en crise. Standards&Poors évoque quatre espaces désertiques. Des opérations immobilières pharaoniques sont sur le point d’y voir le jour. Ces projets de casinos, de golfs ou d’hôtels 5 étoiles évalués à plusieurs dizaines de milliards d’euros paraissent démesurés tant l’Espagne est parsemée de constructions inachevées, jusqu’à l’aéroport de Castellon ou la ville fantôme de Valdeluz. Il y a EUROVEGAS à Madrid, BARCELONA WORLD à Tarragone, FERRARI PARK à Valence, PARAMOUNT PARK à Murcie. Ces projets incarnent le nouvel Eldorado des promoteurs et des investisseurs, stupéfiantes projections, à l’heure où les stigmates d’une spéculation immobilière frénétique marquent encore le paysage.

Standards&Poors explore au plus près les capacités documentaires de l’image photographique et leur inscription au sein d’un dispositif politique. L’installation est composée de deux ensembles de photographies et d’une installation lumineuse. La première pièce photographique documente les quatre territoires sujets aux gigantesques projets. Ce sont des polaroids, des tirages argentiques réalisés avec des procédés expérimentaux ; la lumière les fragilise. Les territoires ainsi documentés composent les points cardinaux de l’exposition. Les photographies de la seconde pièce photographique sont protégées des rayonnements lumineux par des verres anti-UV réalisés spécifiquement. Le verre des images rappelle le fumé des lunettes de soleil. L’installation lumineuse est constituée de lampes UV utilisées pour l’archéologie, le bronzage artificiel, l’authentification d’oeuvres d’art ou de billets de banques. Elle irradie les oeuvres. L’ensemble des photographies de l’installation est ainsi exposées à la lumière destructrice des UV.

Alors, les photographies qui documentent les lieux de spéculation immobilière sont inéluctablement amenées à disparaître tandis que les autres, présentées sous des verres sunglasses, sont résistantes.

Né en 1983, Sylvain Couzinet-Jacques est diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts de Marseille en 2009 et de l’École Nationale supérieure de la Photographie d’Arles en 2012. Son travail a été exposé notamment aux Rencontres d’Arles en 2012, à Paris Photo et à la Galerie du Jour Agnès B., au Salon de Montrouge et au festival Kyotographie à Kyoto en 2013.

Photo 1 : Lolita Bourdet, René et Jean, lauréate 2010 / Marie Sommer, Teufelsberg, lauréate 2009 Dorothée Davoise, L’autre Grèce, lauréate 2011 / Sylvain Couzinet-Jacques, Standards&Poors, lauréat 2012

© Sylvain Couzinet–Jacques, Valencia, 2013

© Sylvain Couzinet–Jacques, Valencia, 2013

STANDARDS&POORS PAR LÉA BISMUTH

APRÈS LA CRISE

Que reste-t-il ? Cette simple question, avec si peu de mots, ouvre un monde. Que faire une fois que ça a eu lieu ? Que faire après ? Sylvain Couzinet-Jacques marche, décrit des zones sur une carte qu’il se doit d’arpenter. La crise est passée par là, ruinant l’Espagne pour mieux l’abandonner, comme un cyclone ingrat. Mais, à la différence des champs de bataille, la guerre économique a lieu sur d’autres territoires, avec d’autres conséquences. Ici, pas de destruction par le feu. Aucune tombe sur laquelle prier. Seulement un arrêt, une coupe dans le temps, sorte de glaciation de l’image. Pause. La crise bancaire, financière et immobilière qu’a vécu l’Espagne n’est donc pas une guerre. Elle n’en porte pas les mêmes stigmates, tranchées ou murs bombardés. Rien de tout cela.

A la place, partout des panneaux « A vendre ». Des chantiers qu’un beau matin, on a décidé de négliger, les laissant à leur sort. L’hyper-spéculation qui a mené le pays à sa perte a laissé des traces, des noms enchanteurs de pacotilles : Eurovegas ou Ferrari Park. Ça fleure bon l’Amérique, le Black Jack, les voitures de sport et les starlettes à paillettes. De ce rêve grotesque, il ne reste plus qu’un peu de poussière sous le soleil brûlant. Et Sylvain Couzinet-Jacques perdu là, dans ces zones d’attente, ces secteurs certes cartographiés, bien existants, mais désormais sans utilité. Ces chantiers avortés gênent même un peu. N’y-a-t-il rien de pire que lorsque, justement, on ne peut ni arrêter ni continuer ? On laisse en suspens, on oublie, on essaie de ne pas y penser, on déserte et surtout on ne se retourne pas. Sylvain Couzinet-Jacques prend des polaroïds. Tout est calme là-bas, mais il n’y a pas de banc où s’asseoir, pas de café où se reposer. Seuls les palmiers assoiffés regardent ce triste paysage : des grillages, des terrains vagues, des routes hyper modernes et goudronnées qui s’arrêtent brutalement sur le vide. Que faire ? Faire table rase, mais avec quelle détermination et pour aller où ?

NOCIVITÉ ET DISPARITION

C’est à partir de ce blocage que la photographie intervient, sous la forme de polaroïds détruits par la chaleur, fondus, aux couleurs évanouies, nous renvoyant l’image d’un monde vu avec des lunettes post-apocalyptiques. Les images sont détériorées, parce qu’il ne peut pas en être autrement. Cependant, ces images abîmées n’ont pas la petite aura facile des images faussement vieillies : elles ont la force des rescapées, des films retrouvés dans une valise cinquante ans après leur prise de vue, des lucioles dans la nuit des déserts. Bientôt, elles s’éteindront. Et c’est sur ce point que l’exposition se construit, puisque les images, dans la quasi-obscurité, finiront par disparaître car des lampes UV brûlent ce qu’il reste de chair. Cette disparation est un processus, un acte, dont l’issue est inévitable. La lumière est ici nocive, elle atteint de ses rayons, sans esquive possible. Coup de soleil. Brûlure. Danger.

La lumière noire est utilisée dans les boîtes de nuit où les corps se relâchent et s’amusent, dans les instituts où les corps brunissent pour être plus beaux et paraître plus minces, dans les banques et les casinos pour contrôler les vrais et les faux billets. Cette lumière violette est bien celle du capitalisme qui clive, sépare les riches des pauvres, le vrai du faux, les danses préconçues des night-clubs des rituels ancestraux. De cette lumière, il faut se protéger. Le risque est l’aveuglement, la rétine anéantie. Certaines photographies seront « immunisées » par des filtres. Ces images hors d’atteinte sont bien celles qui se sortent de la crise ; ce sont les banquiers qui se cachent, qui se terrent pour qu’on les oublie ; ce sont les évadés fiscaux, condamnés à se créer leur propre prison à l’air libre dans certains paradis.

L’INDICIALITÉ EN QUESTION

L’installation photographique Standards & Poors est à mettre en relation avec la série Outstanding Nominals dans laquelle Couzinet-Jacques reprend des images d’émeutiers à capuches, aux visages absents, invisibles, non détectables. Là aussi, il leur fait subir un traitement, travaillant au corps leur nature indicielle, leur résonnance d’actualité. Les images sont trouvées sur internet et certaines zones sont agrandies. Elles sont ainsi altérées, pixellisées, floutées. Il obtient des sortes de suaires numériques qui n’ont plus rien de christiques. En effet, si ces « suaires » sont l’empreinte de quelque chose — pour reprendre la théorie bazinienne de l’ontologie de l’image photographique comme trace, comme le Christ laisse la marque de son visage sur le voile de Véronique — c’est bien la trace de la réalité virtuelle de l’image contemporaine dont ils témoignent : les photographies ont été prises à la volée, avec des téléphones portables ou des caméras de surveillance, pour se propager dans un flux internet qui n’a ni début ni fin, et pas vraiment d’idéologie. Sylvain Couzinet-Jacques affronte l’image photographique de plein fouet, il se frotte à sa résistance. Et c’est « au présent » qu’il opère.

Léa Bismuth est critique d’art (membre de l’AICA) et écrit notamment dans art press depuis 2006. Elle est aussi commissaire d’exposition indépendante (Bruissements, Nouvelles Vagues du Palais de Tokyo 2013).

Ferrari Park, 2013 © Sylvain Couzinet–Jacques	4	11

Ferrari Park, 2013 © Sylvain Couzinet–Jacques 4 11

SAMUEL GRATACAP LAURÉAT DU PRIX 2013

EN 2013, LE BAL ET SFR JEUNES TALENTS ONT CHOISI D’OUVRIR LEUR PRIX À LA JEUNE CRÉATION EUROPÉENNE. INITIALEMENT DESTINÉ AUX ÉTUDIANTS ET ANCIENS ÉTUDIANTS DES ÉCOLES D’ART FRANÇAISES, LE PRIX EST DORÉNAVANT OUVERT À TOUT PHOTOGRAPHE DE MOINS DE TRENTE ANS RÉSIDANT EN EUROPE. LA DOTATION DU PRIX PASSE DE 5000 EUROS€À 10000 EUROS, CE QUI EN FAIT L’UN DES PRIX LES MIEUX DOTÉ POUR LES JEUNES PHOTOGRAPHES.

L’objectif du Prix reste le même : accompagner un lauréat dans la réalisation d’un projet de création d’une oeuvre photographique documentaire pendant un an et lui dédier une exposition au BAL, l’année suivante. Pour cette nouvelle formule, un jury prestigieux composé de Pascal Beausse, responsable des collections photographiques du CNAP; Valérie Jouve, artiste; Oriane Bonifassi, responsable SFR Jeunes Talents; Diane Dufour, directrice du BAL; Fannie Escoulen, directrice adjointe du BAL, a décerné le prix à Samuel Gratacap.

Depuis 2007, Samuel Gratacap mène une réflexion sur la représentation des enjeux géopolitiques nord-sud, sud-sud, et des espaces transitoires sur la carte des routes migratoires en Méditerranée. Son travail d’investigation et d’immersion s’articule autour de l’image photographiée et filmée. Il a déjà concrétisé plusieurs projets dans des zones de transit, notamment dans le centre de rétention administrative de Marseille (2007-2008), sur l’île de Lampedusa (2010), et vit depuis deux ans entre la France et la Tunisie.

Il a suivi sa formation artistique à l’école des beaux-arts de Bordeaux, puis à l’école supérieure des beaux-arts de Marseille où il s’est orienté vers la photographie et la vidéo. Il fut assistant pour le collectif Stalker (2004-2008) puis des artistes Bouchra Khalili (Mapping journeys - 2008) et Antoine d’Agata (Odysseia - 2013).

« Le projet SFR-LE BAL sera l’occasion d’achever, par l’écriture d’un texte, un travail documentaire au long-cours réalisé dans le camp de réfugiés de Choucha (Tunisie - 2012-2013 /projet financé par le CNAP / Fonds d’aide à la photographie documentaire contemporaine) puis de partir pour la Libye. Ce dernier choix s’ est précisé suite à la récupération d’une vidéo amateur réalisée au portable (voir visuel) qui nous montre le naufrage d’un Zodiac dans la région de Tripoli. En partant de cette vidéo je souhaiterais questionner ma propre pratique de l’image, explorer des techniques de prises de vues et de sons “amateur” tel que le téléphone portable et me mettre ainsi en situation d’urgence et d’instantanéité face à des histoires naufragées. Mon objectif sera de collecter et produire un matériel “images/sons”, capté en Tunisie et en Libye, en lien avec le déplacement et l’enfermement des migrants et demandeurs d’asile d’origine sub-saharienne de ce côté de la Méditerranée. » Samuel Gratacap

© Samuel Gratacap

© Samuel Gratacap


LA JEUNE CRÉATION AU BAL – REGARD SUR LA JEUNE SCÈNE PHOTOGRAPHIQUE ESPAGNOLE – Part II -

$
0
0
LA JEUNE CRÉATION AU BAL – REGARD SUR LA JEUNE SCÈNE PHOTOGRAPHIQUE ESPAGNOLE – Part II -

LA JEUNE CRÉATION AU BAL – REGARD SUR LA JEUNE SCÈNE PHOTOGRAPHIQUE ESPAGNOLE – Part II -

Une exposition du 13 décembre 2013 au 5 janvier 2014 en deux parties…

Après avoir présenté la 1ère partie qui consacre les lauréats 2012 et 2013 du Prix des écoles d’art SFR Jeunes Talents, la deuxième partie intitulée ‘’Regard sur la jeune scène photographique espagnole’’. Un rendez-vous hivernal annuel que propose le Bal dédié à la jeune création photographique espagnole. Un regard sur quatre photographes espagnols, réunis au sein de la plateforme Amparo.

« En écho au travail de Sylvain Couzinet-Jacques sur les stigmates de la crise espagnole, cette jeune scène choisit délibérément le décalage. Du côté de la fiction, de l’intime, de la narration ou de la fable, leurs visions s’entrecroisent et nous emmènent vers un ailleurs. Quelle réalité est ici contée ? Des courses de pigeons chez Ricardo Cases, une fable pastorale chez Antonio M. Xoubanova, la quête d’une distance absolue pour Aleix Platemunt et un hymne cinglant à l’homme-machine par Óscar Monzón...

Profondément marqués par leur environnement, ils détournent, dissèquent et manipulent le réel. Le livre, autant que l’exposition, sont pour eux matière à expression, à réflexion, et c’est en imaginant ces nouvelles formes que cette génération s’impose dans un paysage photographique foisonnant. » Fannie Escoulen, commissaire de l’exposition

EVENEMENT - DIMANCHE 15 DÉCEMBRE À 15H :

Rencontre signature avec les 4 photographes, Fannie Escoulen et Léa Bismuth

ÓSCAR MONZÓN KARMA

Avec Karma, le photographe espagnol Óscar Monzón a entrepris à Madrid entre 2009 et 2013 un travail en profondeur sur le rapport de l’homme à l’automobile, et plus précisément entre le conducteur et son véhicule. Jamais mises en scènes, ces images qu’on imagine pour la plupart volées, font écho à la notion de « voiture-corps » chère à Luc Boltanski. Seul objet qui nous absorbe complètement et que l’on manipule de l’intérieur à notre gré, la voiture provoque cette sensation de pouvoir traverser un ailleurs tout en sécurité. Elle offre un espace clos, intime, au milieu de la sphère publique et crée un univers familier qui autorise les pratiques les plus personnelles. C’est cette particularité qui a intéressé Óscar Monzón, et tout en violant cet espace clos, il fige les scènes à coup de flash et défie l’intimité des automobilistes.

BIOGRAPHIE

Né à Malaga en Espagne en 1981, Óscar Monzón vit et travaille à Madrid. Il est membre du collectif BlankPaper depuis 2003, et développe depuis différents projets. Il a été récompensé d’une bourse du ministère de la culture espagnol pour travailler au Colegio de Espana à Paris, une bourse de la Fundacion Temas de Arte et a été sélectionné pour les Descubrimientos PHE 11. Le travail d’Óscar Monzón a été exposé à la galerie Carmen de la Guerra, à l’El Escaparate de San Pedro, au Conde Duque et à l’Antigua Tabacalera à Madrid, et a pris part aux expositions itinérantes hispano-américaines E-CO et Laberinto de Miradas.

En 2013, il publie son premier livre, Karma (RVB Books/Dalpine), vainqueur du « First Photobook Award » (Paris Photo / Aperture Foundation Photobook Awards 2013).

© Oscar Monzon, Karma

© Oscar Monzon, Karma

RICARDO CASES PALOMA AL AIRE

« Ces hommes costauds, s’en allant aux champs le dimanche pour lâcher leurs pigeons, jouent, même s’ils n’en sont pas conscients. Le mécanisme de projection du joueur sur son pigeon n’est pas si différent de la projection d’un fan de football sur son équipe. Cependant, contrairement à d’autres sports plus populaires où la métaphore originelle (les combats entre clans, les rites de passage) a été perdue avec l’objectification et la professionnalisation, ici, le rite primitif est encore complètement original, comme s’il venait d’être inventé. Un groupe d’hommes courant dans la campagne après leurs pigeons, observant leurs accouplements, discutant des règles et de l’arbi- trage, cela fait écho à la documentation ethnographique des rites de tribus reculées, ou à un groupe d’enfants découvrant le monde autour d’eux par leurs jeux.

L’observation anthropologique du jeu rituel, exercée par des adultes dans une société développée, nous interroge aussi sur la réalité de ce que nous expérimentons et sur notre perception symbolique. La transformation du regard des joueurs, excités et tout à leur jeu comme des enfants, est étroitement liée à leur capacité, réactivée, de vivre le symbolique comme réel ».

Extrait du texte de Luis Lopez Navarro, publié dans Paloma al aire, Dalphine, 2011

BIOGRAPHIE

Né à Orihula en Espagne en 1971, Ricardo Cases est diplômé d’une licence de Sciences de l’Information obtenue à l’Universidad del Pais Vasco, à Bilbao. En 2006, il rejoint le collectif photographique Blank Paper. Depuis 2007, il est professeur à la BlankPaper School et à l’European Ins- titute of Design. Il a publié les ouvrages La Caza del Lobo Congelado (2009), Belleza de Barrio (2008) et Paloma al Aire (2011). Il vit actuellement entre Madrid et Valence.

© Ricardo Cases, Paloma Al Aire

© Ricardo Cases, Paloma Al Aire

ALEIX PLADEMUNT ALMOST THERE

« Je photographie là d’où je viens, là où je suis né. Mais le paysage de mon imaginaire photographique est bien plus éloigné. Je prends l’avion pour voir les choses d’en haut puis je reviens ici, tout près. Vraiment tout près, afin de confronter plusieurs distances. Je photographie ce qui est au plus près de moi, mon père, et je découvre qu’au-delà de la distance temporelle entre nous, existe aussi une distance émotionnelle. Je repars à nouveau, examiner au loin, au plus loin, et mettre entre le sujet et moi la plus grande distance possible. Voici donc Almost There. Un retour permanent. Mon plus proche et mon plus lointain. Mon sang, mon pays, les signes que je connais, les lieux les plus lointains, les lieux où j’ai vécu, les lieux où je me suis senti chez moi, l’univers, la plus grande planète du système solaire, la plus proche galaxie, la chance... L’impossibilité d’atteindre une destination. La photographie comme un voyage dans le temps et au même moment le reflet de ce lieu ou de cette chose que l’on ne retrouvera pas, que l’on ne verra plus jamais avec ces yeux-là, ceux d’avant. Cette confrontation de distances interchangeables mène à une seule déception : je ne serai jamais assez loin ou assez près. Mais entre ces distances, dans le jeu des perceptions qu’elles génèrent, des choses se passent, ce sont elles que je choisis d’explorer. Almost far, almost near. Almost There. »

Aleix Plademunt

BIOGRAPHIE

Aleix Plademunt est né à Girona, en Catalogne en 1980. En 1998, il commence des études d’ingénierie qu’il abandonne au bout de deux ans pour rejoindre l’Université Polytechnique de Catalogne et y étudier la photographie. Il a reçu divers prix dont une bourse pour étudier à l’Universidad de las Americas, et la bourse d’études Fotopress09 pour le projet DubaiLand. Son travail a notamment été exposé en France, en Espagne, au Venezuela, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis. Il a publié l’ouvrage Almost There aux éditions Mack en 2013.

© Aleix Plademunt, Almost There - Courtesy by the Gallery Olivier Waltman

© Aleix Plademunt, Almost There - Courtesy by the Gallery Olivier Waltman

ANTONIO M. XOUBANOVA CASA DE CAMPO

Casa de Campo est une fable photographique ancrée dans la réalité du plus grand parc de Madrid. Casa de Campo fait cinq fois la taille de Central Park et s’étend à l’ouest de la capitale espagnole. Entre 2008 et 2012, Antonio M. Xoubanova a vagabondé au travers des sentiers de ce bois urbain examinant les gens, les animaux, les objets qu’il y rencontrait, comme s’il s’agissait d’une planéte inconnue. Sans même s’en rendre compte, il s’est retrouvé à transformer les choses vues, être animés ou inanimés en un récit symbolique et oni- rique teinté d’étrangeté. L’ouvrage, pensé comme un vieux livre de conte de fée, est articulé autour de cinq chapitres qui font référence respectivement à l’amour, la mort, les moments fugitifs, les symboles et la perte de repères.

BIOGRAPHIE

Antonio M. Xoubanova est né en 1977. Il est basé à Madrid où il a étudié la photographie à L’École d’Art et de Design et est un des membres fondateurs du collectif Blank Paper. Il a reçu un certain nombre de prix et de bourses dont FotoPres’07 de La Caixa Foundation afin de développer son projet M-30, une bourse du ministère de la Culture espagnol et un prix pour la photographie documentaire à ARCO 2005. Son travail a été publié dans le New York Times, El Semanal et il collabore avec El Mundo depuis 2006. Casa de Campo est son premier livre, publié en 2013 aux Éditions MACK.

© Antonio M. Xoubanova, Casa De Campo

© Antonio M. Xoubanova, Casa De Campo

INFORMATIONS PRATIQUES

LE BAL

6, Impasse de la Défense 75018 Paris

Métro: Place de Clichy lignes 2 et 13 Bus: 54, 74, 81, arrêt Ganneron Parking Rédélé : 11, rue Forest - 75018

0033 1 44 70 75 50

www.le-bal.fr

HORAIRES D’OUVERTURE

Mercredi au Vendredi 12H-20H

Nocturne le Jeudi jusqu’à 22H

Samedi 11H-20H

Dimanche 11H-19H

TARIFS

Lieu accessible aux personnes à mobilité réduite

5 euros Tarif plein - 4 euros Tarif réduit

Pensée du Jour

$
0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Ne te plains pas de ton temps. Si tu le trouves mauvais, demande-toi ce que tu as fait pour le rendre meilleur. »

Thomas Carlyle 1795 - 1881

Le travail dissimulé, une infraction usuelle dans le secteur du BTP

$
0
0
Le travail dissimulé, une infraction usuelle dans le secteur du BTP

Le travail dissimulé, une infraction usuelle dans le secteur du BTP

Souhaitant lutter efficacement contre le travail illégal sous tous ces aspects, le gouvernement a donc mobilisé les services de l'inspection du travail afin de réaffirmer l'engagement collectif dans la répression des fraudes complexes, une opération de contrôle interministérielle d'envergure nationale sous l'égide des CODAF dans le secteur du bâtiment s'est tenue sur 2 jours les 25 et 26 juin 2013. Elle a associé l'ensemble des corps de contrôle sous l’autorité des Procureurs.

Les agents de contrôle se sont attachés à relever les principales infractions relevant d'organisations frauduleuses complexes visées dans le PNLTI (fraudes au détachement dans le cadre des prestations de services transnationales, recours aux faux-statuts dont faux indépendants et faux entrepreneurs, fausse sous-traitance).

L’opération visait à contrôler au moins un grand chantier dans chaque département. Les contrôles ont porté sur des chantiers dont la taille et l'importance laissaient notamment présager le recours à des sous- traitants et au détachement de salariés d'entreprises étrangères.

La commission nationale de lutte contre le travail illégal a donc pu établir un premier bilan de cette opération qui a mobilisé près de 3500 agents pour le contrôle de 332 chantiers et 2021 entreprises. Les conditions d'emploi de plus de 7 700 salariés ont pu être vérifiées.

Dans cette opération, une attention particulière a été portée au recours à la sous-traitance qui concerne 45% des entreprises contrôlées dont 43% pour des entreprises intervenant en 1er ou 2ème rang et 2% pour des rangs supérieurs. Cependant, pour 5%, l’agent de contrôle n’a pu identifier le rang au moment du contrôle pour 111 entreprises. Enfin 6% encore correspondent à des entreprises ayant des interventions ponctuelles sur le chantier telle que des locations, des livraisons de béton, des coordonnateurs etc. ...

95% des entreprises contrôlées étaient immatriculées en France dont 3% de travailleurs indépendants (58) et 2% d’auto-entrepreneurs (34). 4% sont des entreprises étrangères (87).

Concernant les suites données aux constats, le bilant révèle que trois mois après l’opération, pour 70% des entreprises contrôlées, les suites données au contrôle ou l’absence de suite quand il n’y a pas eu d’infractions constatées sont précisées. Mais pour 30%, les investigations sont toujours en cours car le temps de cette restitution statistique (90 jours) est incompatible avec les délais parfois longs de certaines investigations, notamment à l’étranger.

On y apprend par ailleurs que pour 1 420 entreprises dont les investigations sont terminées, 6% d’entre elles (80 entreprises) ont donné lieu à infraction de travail illégal dont plus de la moitié est concernée par la dissimulation de salarié (53%), 13% par les infractions liées au prêt illicite de main d’œuvre ou au marchandage et 11% d’entre elles par l’infraction liée à l’emploi d’étranger sans titre.

De plus, le bilan montre que 57 entreprises sur les 80 en infraction de travail illégal font ou feront l'objet d'un procès-verbal transmis au Parquet. 23 procès verbaux de travail illégal ont d'ors et déjà été établis pour les entreprises dont les infractions sont caractérisées. Les autres sont en cours de rédaction. La Justice a statué sur 6 d’entre eux et a décidé de quatre compositions pénales, d'un renvoi en audience classique et d'un classement sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée.

En outre, 55 entreprises (dont 9 déjà concernées par des infractions de travail illégal) ont commis au moins une infraction ne ressortant pas du travail illégal, un tiers de ces entreprises ne respectant pas la législation concernant l’hygiène ou la sécurité. 10 entreprises ont fait l’objet d’un arrêt de chantier (9 au motif du risque de chute de hauteur et 1 au motif d’un risque d’ensevelissement), 1 mise en demeure concernant les installations sanitaires dont la conformité a été rétablie dans les délais impartis.

Enfin, ce premier bilan précise que pour les entreprises dont les investigations restent en cours, les soupçons en sortie de contrôle laissaient présager 210 infractions de travail dissimulé, 135 infractions de prêt illicite de main d'œuvre et de marchandage et 37 infractions d'emploi d'étrangers sans titre. Par ailleurs 38 détournements de statuts (stagiaires, bénévoles, travailleurs indépendants et auto-entrepreneurs) ont été soupçonnés.

210 000 travailleurs détachés pour 7,6 millions de jour œuvrés

$
0
0
210 000 travailleurs détachés pour 7,6 millions de jour œuvrés

210 000 travailleurs détachés pour 7,6 millions de jour œuvrés

Le 02 décembre dernier, à l’Assemblée nationale la question des abus sur l’application de la directive concernant le détachement des travailleurs a été débattue. A cet effet, la Direction Générale du Travail dans son premier bilan annuel du plan national de lutte contre le travail illégal PNLTI 2013 -2015 a permis de lever quelques enseignements sur les déclarations de détachement des entreprises prestataires de services en France en 2013.

Alors que récemment plusieurs fédérations s'indignent contre le dumping social, afin d’établir les premiers éléments chiffrés concernant la réception des déclarations de détachement des entreprises prestataires de services en France en 2013, la Direction Générale du Travail a envoyé, début novembre 2013, un questionnaire construit à l’identique de celui transmis pour établir le bilan annuel. 84 départements ont pu transmettre dans les délais, tout ou partie de ces informations. Cet échantillon représente 74% du volume des déclarations reçues en 2012 et collecte 44 127 déclarations.

A partir de cet échantillon, l’évolution du nombre de déclarations est en hausse de 10% ce qui équivaudrait, si cette hausse est imputée aux départements non répondants et pour l'ensemble de l'année, à 66 000 déclarations effectuées sur le territoire national en 2013. De fait, 64 départements ont une valeur estimée en 2013 supérieure à celle de 2012 dont 44 pour lesquels le volume à mi novembre 2013 est déjà supérieur à celui de l’ensemble de l’année précédente.

Comme pour les années précédentes, cette croissance résulte de trois facteurs explicatifs dont on ne peut quantifier les effets :

- un plus grand respect de la réglementation relative au dépôt des déclarations, voire d’un transfert des prestations dont la déclaration n’était pas faite vers des prestations déclarées ;

- un volume d’activité en hausse dans certains secteurs ;

- une amélioration du suivi des déclarations et de leur restitution statistique.

A partir des éléments sur les déclarations reçues et selon une méthodologie identique, le volume des salariés serait en hausse de 23% soit près de 210 000 salariés détachés déclarés pour l’ensemble de l’année. Celui de la durée de détachement le serait, quant à lui, d’un tiers soit une estimation de 7,6 millions de jours, soit plus de 33 000 EQPT.

Cette hausse impacte tous les secteurs dans des proportions variables. Ainsi, le trio de tête des secteurs concernés par ces prestations est inchangé par rapport aux années précédentes : BTP, Entreprises de Travail Temporaire et industrie mais avec une part en hausse de 3 points pour le BTP par rapport à 2012 (34 à 37%), de 4 points pour les ETT (27 à 31%) et de 1 point pour l’industrie (15 à 16%).

Comme en 2012, les salariés polonais représentent la première nationalité de main d’œuvre détachée (18%) devant les salariés de nationalité portugaise (15%) puis roumaine (13%). Les salariés français principalement détachés par la région Lorraine ne sont pas décomptés à ce stade. Les salariés bulgares représentent 8%, les allemands 7% et les espagnols 6%.

A noter que 3 départements lorrains sont non répondants à ce stade du recouvrement ce qui impacte notablement le volume des salariés détachés déclarés français8, et par suite les poids respectifs de chacune des autres nationalités.

Les contrôles effectués par l’inspection du travail sont à fin septembre 2013 quasi-équivalents à ceux effectués sur l’ensemble de l’année 2012. Ils ont notamment généré 64 arrêts de chantier, 49 procès verbaux, 18 rapports ou signalements et 18 mises en demeure (respectivement en 2012, 94, 82, 23 et 5).

Une évidence sur la forte corrélation entre l’efficacité énergétique d’un bien et la variation de son prix de vente.

$
0
0
Une évidence sur la forte corrélation entre l’efficacité énergétique d’un bien et la variation de son prix de vente.

Une évidence sur la forte corrélation entre l’efficacité énergétique d’un bien et la variation de son prix de vente.

En parcourant plusieurs études sur la relation entre performance énergétique des biens et le marché de l’immobilier, le Plan Bâtiment Durable a synthétisé les différentes conclusions montrant que immobilier et valeur verte sont en adéquation, aussi bien à l’étranger qu’en France, pour le secteur résidentiel comme pour le secteur tertiaire.

A l’heure où les politiques tentent d’insuffler une transition énergétique, la différence de valeur entre des biens immobiliers équivalents mais à performance environnementale différente continuera de s’accentuer, avec un double effet de dévalorisation des biens peu performants et de revalorisation des biens performants.

Dès lors, la notion de valeur verte immobilière apparaît de plus en plus comme une évidence à l’heure de la réduction des consommations énergétiques, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, le Plan Bâtiment Durable a présenté un rapport dans lequel est présenté , en deux grands chapitres. Le premier s’ouvre sur un panorama des études existantes sur la valeur verte en France et à l'étranger et le deuxième se porte sur des définitions essentielles de cette nouvelle donne pour l'investissement immobilier.

Dans le premier chapitre, ‘’PANORAMA DES TRAVAUX EXISTANTS SUR LA VALEUR VERTE’’, concernant le secteur résidentiel en France, le dossier fait référence à l’étude publiée en septembre 2013 par l’association DINAMIC (Développement de l’information notariale et de l’analyse du marché immobilier et de la conjoncture), émanant du Conseil supérieur du notariat et de la chambre des notaires de Paris.

Elle est la première, en France, à se fonder sur des données constatées (tirées des bases de données notariales BIEN et PERVAL) et démontre qu’une valeur verte des maisons individuelles se profile dans le paysage immobilier, sur la base de l’analyse du prix en fonction des Diagnostics de Performance Energétique.

Les résultats de l’étude montrent l’impact de l’étiquette énergie en pourcentage du prix équivalent au prix du bien de référence classé D (par rapport au prix des biens classés A, B, C d’une part, E, F ou G d’autre part), sur la base des ventes de maisons individuelles sur la période 2010-2011. Les résultats sont présentés pour chaque étiquette énergie (les étiquettes A et B étant regroupées en une seule catégorie), en fonction de la zone climatique.

Pour les maisons agrémentées de l’étiquette énergie A ou B, le prix de vente est de 14 à 27% supérieur au prix de vente d’une maison équivalente comportant l’étiquette énergie D selon les régions ;

Pour les maisons comportant l’étiquette C, cette différence est de +10 à +15% selon les régions ;

Pour les maisons comportant l’étiquette E, elle est de - 7 à - 16% selon les régions ;

Pour les maisons comportant l’étiquette F, elle est de - 10 à - 22% selon les régions ;

Pour les maisons comportant l’étiquette G, elle est de - 13 à - 28% selon les régions.

Une évidence sur la forte corrélation entre l’efficacité énergétique d’un bien et la variation de son prix de vente.

Pour corroborer cette analyse, le Plan Bâtiment Durable a également présenté une étude menée par la Commission Européenne concernant l’impact des diagnostics de Performance Energétique sur les prix de vente et de location des bâtiments résidentiels dans différents pays européens. Les conclusions présentées dans cette étude montrent une forte corrélation entre l’efficacité énergétique d’un bien et la variation de son prix de vente. Ainsi, l’étude concernant la France s’est portée sur les régions lilloise et marseillaises. Elle y révèle que pour la ville de Marseille le passage d’une classe de performance énergétique à la classe supérieure (par exemple de la lettre C à la lettre B sur l’étiquette énergie) augmente le prix de vente d’un bien de 4,3% (mais il existe une très forte incertitude sur les maisons). Pour la ville de Lille, la même amélioration de la performance énergétique augmente le prix d’un bien de 3,2%. Cette augmentation est plus marquée dans les ventes de maisons individuelles que d’appartements.

Toujours dans ce même chapitre, le rapport du Plan Bâtiment Durable, concernant le parc tertiaire, a pu mettre en évidence un indicateur annuel de l’immobilier vert en France par IPD, société internationale dédiée à la mesure de performance et de risque pour l’immobilier institutionnel. Cet indicateur relève l’existence d’une valeur additionnelle sur des immeubles verts tertiaires, en comparant la performance financière des immeubles verts à celle des immeubles non verts. Selon l’indicateur IPD de l’immobilier vert en France en 2011, publié en mai 2012, la performance financière des immeubles verts est supérieure à celle des immeubles non verts, et cet écart est plus important qu’en 2010.

En 2010, le rendement global affiché des immeubles verts était de 100 points de base (soit 1 point de pourcentage) supérieur à celui des immeubles non verts Haut de gamme. En 2011, il était de 110 points de base (7,4% pour les immeubles verts contre 6,3% pour les immeubles non verts Haut de gamme).

Le rendement en capital, qui traduit « la prise de valeur d’une année sur l’autre, nette des dépenses en capital », est lui aussi plus fort pour les immeubles verts en 2011, pour deux raisons :

- « Les valeurs locatives de marché ont augmenté de 0,5% pour les immeubles verts alors que celles des immeubles non verts Haut de gamme ont baissé de 0,2% ».

- « Le taux potentiel, qui exprime le risque de l’actif, est de 5,9% pour les immeubles verts alors qu’il est de 6,5% pour les immeubles non verts Haut de gamme. Les immeubles verts affichent ainsi un taux attractif par rapport aux autres produits. Ce taux est en augmentation pour les immeubles non verts (+0,1 point) alors qu’il diminue pour les immeubles verts (- 0,3 point) en 2011. Ceci indique l’anticipation par les experts d’une croissance de valeur plus forte pour les immeubles verts. »

Et qu’en est-il de la valeur verte à l’étranger ? Le dossier du Plan Bâtiment Durable fait état du rapport « Business case for green buildings, a review of the costs and benefits for developers, investors and occupants », World Green Building Council, 2013 qui a permis de dresser un bilan général des coûts et bénéfices financiers liés à la construction et à l’exploitation des bâtiments à forte performance environnementale. Le rapport conclut à « un argument économique de plus en plus convaincant en faveur des bâtiments verts ».

Le Plan Bâtiment Durable révèle aussi l’étude de la Commission Européenne, précédemment évoquée, montre que la valeur verte immobilière prend également son essor dans d’autres pays d’Europe. Les mêmes analyses que celles qui ont été menées en France ont été menées dans plusieurs villes ou régions en Autriche, en Belgique, en Irlande et au Royaume-Uni.

Le seul marché pour lequel il a été impossible d’établir une relation positive entre le passage à la catégorie énergétique supérieure et l’augmentation de la valeur d’un bien est celui de la région d’Oxford au Royaume-Uni (sachant qu’il existe de possibles biais statistiques sur ce marché).

Pour toutes les autres villes ou régions dans lesquelles des tests statistiques ont été effectués, une relation positive entre l’amélioration de la performance énergétique et le prix de vente ou de location du bien a été systématiquement mise en évidence.

Le dossier synthétise aussi plusieurs études sur la valeur verte menées au plan national dans divers pays, notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Suisse et au Canada, dans lesquelles les conclusions montrent à l’existence d’une valeur verte immobilière pour les marchés concernés. Des études statistiques comparant plusieurs centaines d’immeubles labellisés Energy Star ou LEED aux États-Unis ont montré que les immeubles de bureaux bénéficiant d’une labellisation environnementale ont, en tendance et toutes choses égales par ailleurs, un loyer, un taux d’occupation et une valeur de revente plus élevés que les bureaux non certifiés. En Suisse, une maison ayant obtenu la certification Minergie 2 se revend de 4 à 14 % plus cher qu’une maison comparable non certifiée.

Marché de l’immobilier : Valeur verte ou décote verte ?

$
0
0
Marché de l’immobilier : Valeur verte ou décote verte ?

Marché de l’immobilier : Valeur verte ou décote verte ?

Toujours dans le dossier établi par le Plan Bâtiment Durable intitulé ‘’IMMOBILIER ET VALEUR VERTE - Etat actuel de la réflexion’’ qui synthétise de multiples études françaises et étrangères sur la notion de valeur verte dans l’immobilier dont les conclusions aboutissent au même constat dans lesquelles la différence de valeur entre des biens immobiliers équivalents mais à performance environnementale différente continuera de s’accentuer, avec un double effet de dévalorisation des biens peu performants et de revalorisation des biens performants.

Cet article s’attache à reprendre la deuxième partie du rapport du Plan Bâtiment Durable dans laquelle il précise des définitions essentielles de la valeur verte pour l'investissement immobilier.

En donnant une définition sur la notion de valeur verte immobilière caractérisée par une diminution de la valeur des biens à faible performance énergétique, appelée la décote verte, le Plan Bâtiment Durable a donc renseigné l’approche sur la notion de décote verte. Le dossier rapporte que selon un article rédigé par le groupe de réflexion « Valeur Verte en pratique » (Gilles Bouteloup et al.), l’immobilier durable devient progressivement un moyen de réduire le risque d’obsolescence à la fois vis-à-vis du marché et vis-à-vis des réglementations annoncées.

Pour Aurélien Chazel, « la “green value” correspond certes à un gain de performance financière sur l’actif immobilier mais est avant toute chose synonyme de diminution du risque d’obsolescence. » (Septembre 2009)

Ainsi, sur le long terme, la valeur verte, entendu comme gains sur les prix de vente entre un immeuble certifié et un immeuble non certifié, semble vouer à se réduire. En effet plus les acteurs intègreront l'analyse des performances environnementales dans les critères de décision, plus il y aura d'actifs certifiés sur le marché, et donc plus cette prime sera faible. Cependant si la valeur verte additionnelle diminue, la décote augmente, en maintenant ou en augmentant la différence de valeur constatée sur le marché entre bâtiments verts et non verts.

L’ « Etude économique sur la valeur verte de l’immobilier des logements », publiée par Cerqual en décembre 2011, offre une explication claire et détaillée des mécanismes économiques qui interviennent dans le développement et l’appréciation de la valeur verte.

Le rapport se penche aussi sur la notion de diminution des charges énergétiques pouvant impacter les prix. Il rapporte que dans son étude Analyse de la Valeur Verte dans le tertiaire : Synthèse, mentionnée précédemment, Sylvain Laurenceau montre que « l’augmentation du loyer pour les immeubles verts ne découle pas d’une baisse des charges » : d’après une analyse des charges par m2, les charges globales sont en effet plus élevées pour les bureaux verts, et les charges énergétiques ne sont inférieures que de 8% à celles des bureaux non verts.

Cependant, l’analyse des charges par usager révèle une tendance contraire : pour les bureaux verts par rapport aux bureaux non-verts, les charges globales sont inférieures de 4%, et les charges énergétiques, de 15%. Ceci s’explique par une intensité d’usage plus élevée (nombre de m2 par personne plus faible dans un immeuble vert que dans un immeuble non vert).

Un autre résultat que Sylvain Laurenceau tire de ses analyse est «que la baisse des charges énergétiques est marginale pour les bureaux verts », car cette baisse ne représentent que 0,3% du couple loyer + charges. L’auteur conclut donc que « la baisse des charges énergétiques pour les bureaux ne semble pas avoir un poids suffisant pour faire émerger la valeur verte », alors que celle-ci est pourtant bien avérée. Cette valeur verte s’expliquerait donc en partie par d’autres paramètres : confort, praticité, image de marque, productivité...

Pour le secteur du logement cette remarque n’est pas valable car les charges énergétiques représentent une part beaucoup plus importante du couple loyer + charges. Cette distinction suivant les segments de marché est visible si l’on compare les labellisations et certifications BBC, uniquement centré sur la performance énergétique, et HQE, qui prend en compte un périmètre plus large. Alors que 92 750 logements ont été certifiés entre le lancement du label BBC et septembre 2012, seules 97 opérations tertiaires ont été labellisées sur la même période. A l’inverse, au 24 février 2012, 8 319 781 m2 de bureaux étaient certifiés NF Bâtiments tertiaires- Démarche HQE, alors qu’il n’y avait que 290 079 m2 certifiés BBC EFFINERGIE 2005.

Le dossier du Plan Bâtiment Durable donne d’autres caractéristiques à la notion de valeur verte.

Compte-tenu de la prééminence des problématiques environnementales énergétiques, et des possibilités d’amélioration dans ce domaine pour le bâtiment, qui ont très souvent une traduction économique favorable (notamment grâce aux économies d’énergie réalisées suite à des travaux de performance énergétique), l’aspect « performance énergétique » de la valeur verte prime sur les autres.

Néanmoins, la valeur verte prend en compte d’autres composantes :

- L’utilisation de matériaux écologiques (au niveau de la construction)

- Les économies de ressources, telles que l’eau, les différents matériaux et matières, l’énergie, etc.

- Les énergies renouvelables (dans les systèmes)

- La proximité des transports en commun (environnement du logement)

(ADEME, 2011).

Bien qu’ils ne soient aujourd’hui pas autant valorisés que la performance énergétique, notamment parce qu’il n’existe que peu de données exploitables en la matière, même pour ces facteurs « l’évolution rapide des indicateurs de mesure et des normes de performance environnementale laisse présager qu’un phénomène comparable [à ce qui s’est passé avec la performance énergétique] se produira dans les années à venir, pénalisant ainsi les biens moins performants.” (Bouteloup and al., 2010).

Enfin, le périmètre couvert par la valeur verte peut s’étendre au-delà des caractéristiques propres du bâtiment.

Selon le groupe « la valeur verte en pratique », l’effective green value se décompose en trois aspects :

- la qualité intrinsèque du bâtiment reposant sur des normes environnementales

- la capacité du gestionnaire à bien exploiter le bâtiment

- le comportement « environnemental » de l’utilisateur

(présentation « Turning the generic concept of « Green Value » into action », Conférence annuelle SBA, Novembre 2009).

Enfin, le rapport du Plan Bâtiment Durable termine sur les conditions émergentes d’une valeur verte sur le marché de l’immobilier à travers 5 critères :

Le coût de l’énergie

L’augmentation du coût de l’énergie et l’anticipation de cette augmentation jouent un rôle prépondérant dans la récente émergence de la valeur verte sur les marchés.

L’évolution des réglementations

La réglementation en termes de consommation d’énergie et d’émissions de GES pour les nouveaux bâtiments évolue continuellement vers des normes plus strictes. Selon le groupe de réflexion « Valeur Verte en pratique » (cf. ci-dessus), la pression réglementaire en constante augmentation depuis les années 1980 a permis l’émergence de la valeur verte.

Le développement d’outils permettant l’identification de la valeur verte

Des outils permettant l’identification et le développement de la valeur verte (labels, règlementations, certifications, etc.), notamment la programmation des mises aux normes, permettent aux acteurs d’anticiper la valeur future des biens immobiliers en fonction de leurs caractéristiques environnementales. L’obligation d’afficher la performance énergétique des bâtiments a ainsi marqué un tournant dans la création de la valeur verte.

L’offre de bâtiments dits « verts » se développe en conséquence, même si la valeur verte se heurte encore à quelques obstacles.

Son émergence est aussi freinée dans certaines zones où les marchés immobiliers sont particulièrement tendus, telles que Paris, les centres-villes des grandes agglomérations et les lieux touristiques, où il y a une très forte pression immobilière.

La valeur verte davantage présente dans les mentalités grâce à une plus grande sensibilité aux problématiques de développement durable

L’étude «Analyse préliminaire de la valeur verte pour les logements» présente les résultats de sondages répertoriés par l’ADEME en 2011. Il apparaît que les Français voient dans la valeur verte un « facteur important dans les choix d’achats et de location » dans le futur » : 76% des sondés reconnaissent l’existence d’une valeur verte dans le futur.

L’assimilation de la valeur verte par les acteurs

La valeur verte a rapidement été adoptée par les professionnels qui ont mis en place des labels, ont suivi des formations, et sont de mieux en mieux informés sur la performance environnementale des bâtiments et ses avantages pour leur profession.

Du côté des grands groupes immobiliers, l’intérêt porté à la valeur verte est également en hausse, selon le baromètre 2013 du reporting environnemental de l’immobilier publié par Novethic.

Ce baromètre analyse les publications extra-financières des entreprises, «en privilégiant les indicateurs chiffrés exhaustifs [...] suivis dans le temps et vérifiés par un tiers» afin d’évaluer les progrès de l’immobilier durable en France et « l’émergence de la notion de valeur verte ». Il « n’évalue pas les actions effectivement mises en œuvre », mais « porte uniquement sur la qualité de la communication des entreprises étudiées ».

Le panel étudié «est constitué de la soixantaine d’entreprises cotées ou filiales de sociétés cotées dont les activités concernent la réalisation et la vente de programmes immobiliers (promoteurs), la détention et la location d’actifs immobiliers (foncières) et la construction de bâtiments (constructeurs). »

Selon les principales conclusions du rapport, 17 foncières «ont atteint un niveau de reporting environnemental mature » et « dans l’ensemble, les promoteurs communiquent moins sur les enjeux environnementaux que les foncières». Quant aux constructeurs, ils présentent « des indicateurs chiffrés, mais peu d’informations sur la méthodologie ».

D’une façon générale, le baromètre fait état de «progrès considérables» des entreprises immobilières en matière de communication environnementale, tout en notant « de très grandes disparités d’un acteur à l’autre ».

Le développement du reporting environnemental des sociétés immobilières témoigne, notamment, de leur intérêt croissant porté à la valeur verte.

OSER, développer les EnR en Rhône-Alpes

$
0
0
OSER, développer les EnR en Rhône-Alpes

OSER, développer les EnR en Rhône-Alpes

La Région Rhône-Alpes et la Caisse des Dépôts, ainsi que 8 partenaires, ont créé OSER, la première société de capital risque dédiée au financement de projets de production d’Energies Renouvelables en Rhône-Alpes.

Cette nouvelle société, qui gérera un fonds d’investissement doté de près de 9,5 M€ (dont 5 M€ apportés par la Région) est basée sur un cofinancement public-privé original et unique en France, qui associe :

-􏰁 de grandes banques locales : la Banque Populaire des Alpes, la Caisse d'Epargne Rhône- Alpes, et le Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes,

-􏰁 des investisseurs spécialisés : Energie Partagée Investissement, la NEF,

-􏰁 des producteurs d’énergies : la Compagnie Nationale du Rhône, GEG Energies nouvelles,

Enercoop Rhône-Alpes (ce dernier étant seulement associé au conseil d’administration),

-􏰁 et les investisseurs publics : la Caisse des Dépôts et la Région Rhône-Alpes

Pierre-Henri GRENIER, Directeur Général Adjoint de la Banque Populaire des Alpes en charge des fonctions support et du développement durable, a été élu Président de la société de capital risque.

« C’est une première en France. Nous avons réussi à mobiliser des partenaires privés, qui investissent à parité avec la Région, preuve que les Energies Renouvelables s’inscrivent dans une réalité économique et qu’elles ont un avenir. Aujourd’hui, avec notre investissement de 9,5 M€, on estime créer un effet de levier de 1 à 10, ce qui permettra de générer 100 M€ dans les projets de production d’EnR sur le territoire. » explique Jean-Jack QUEYRANNE, Président de la Région Rhône-Alpes. «Rhône-Alpes est la première région européenne pour la production d’énergie. Grâce à des ressources naturelles abondantes (biomasse, hydraulique, vent, ensoleillement...), nous devons maintenir cette course en tête pour les énergies renouvelables. »

Depuis deux ans, de nombreux projets de production d’EnR ne parviennent pas à clôturer leur financement, les conditions économiques du moment et la baisse des tarifs d’achat pesant lourdement sur leur développement. En 3 ans, la société OSER permettra de voir émerger une quinzaine de projets sur l’ensemble du territoire régional. Les initiatives soutenues concerneront notamment des filières émergentes en Rhône-Alpes, telles que des unités de méthanisation, des fermes éoliennes, des toitures photovoltaïques sur des bâtiments industriels ou encore des installations micro hydrauliques.

« Ce fonds est une expérience tout à fait originale, puisque nous nous adressons simultanément aux collectivités, aux acteurs économiques, aux citoyens, pour développer des projets de territoire, créateurs d’emplois et aux retombées locales » souligne Benoit LECLAIR, Vice-président de la Région délégué à l’énergie et au climat.

Ce fonds, géré par une société de capital risque créé ce mardi 3 décembre, a pour objectif de répondre aux enjeux de rentabilité du secteur, alors que les conditions économiques du moment et la baisse du tarif d’achat pèsent lourdement sur son développement.

*􏰅Un fonds nécessaire et attendu par les porteurs de projets en énergies renouvelables

Depuis deux ans, des projets de production d’EnR qui auraient pu voir le jour dans un contexte financier plus fluide, ne parviennent pas à clôturer leur financement. Cette situation est le fruit d’une contraction générale des investissements :

• les établissements de crédits, qui cherchent à rééquilibrer les ratios d’endettement, ont durci les conditions d’accès aux prêts;

• les investisseurs traditionnels hésitent à prendre des parts au capital de société de ce type de projets, compte tenu du manque de visibilité sur le marché.

Faute de fonds propres suffisants, les projets ne parviennent pas mobiliser des financements bancaires.

De ce fait, les porteurs de projet perçoivent très favorablement cet outils, qui leur offrira l’opportunité de :

- renforcer leurs fonds propres,

- obtenir un engagement de long terme,

- bénéficier d’une labellisation et d’un partenaire sécurisant leur opération.

Le fonds d’investissement EnR est une réponse à des difficultés de financement conjoncturelles.

* Un partenariat public-privé

Aux côtés de la Région Rhône-Alpes qui apporte à ce fonds EnR un ticket de 5 M€, 8 acteurs rhônalpins, professionnels de la production et du financement des Energies Renouvelables, ont répondu présents :

-􏰄 la Caisse des Dépôts

-􏰄 la Banque Populaire des Alpes

-􏰄 le Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes

-􏰄 la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes

-􏰄 la Compagnie Nationale du Rhône

-􏰄 la NEF

-􏰄 GEG Energies nouvelles,

-􏰄 Energie Partagée Investissement.

Au total, 9,5 M€ seront mobilisables dès janvier 2014 sur des projets de production d’EnR.

Le fonds d’investissement pourra intervenir de deux manières :

-􏰁 en capital, c’est-à-dire en fonds propres dans le capital des structures.

-􏰁 en quasi-capital (comptes courants d’associés, prêt mezzanine ou dettes subordonnées)

L’investissement de la société de capital risque OSER n‘a pas vocation à faire du fonds EnR le premier actionnaire ni l’actionnaire majoritaire des entreprises qui portent les projets.

*􏰅 Des projets qui doivent répondre à des exigences

Les projets, dans lesquels la société OSER pourra investir, devront se prévaloir d’un caractère décentralisé et d’un ancrage local.

Les projets en production en EnR, qui solliciteront le fonds, seront appréciés en fonction de :

-􏰁 la maturité du projet : études de faisabilité réalisées, montage technique, juridique et financier ficelé; Business Plan argumenté, autorisations acquises nécessaires à la construction et à l’exploitation et premiers partenaires financiers identifiés...

-􏰁 sa rentabilité : le taux de rentabilité interne (TRI) moyen du projet sur 20 ans doit se situer aux alentours de 6%, soit à un niveau inférieur aux fonds d’investissement privés.

-􏰁 sa localisation, en vue d’une répartition géographique équilibrée au niveau régional dans les prises de participation du fonds.

La société OSER portera une attention particulière au développement des filières émergentes avec des projets EnR adossés à des gisements encore faiblement exploités en Rhône-Alpes, tels que :

° les unités de méthanisation,

° les fermes éoliennes,

° les toitures photovoltaïques sur des bâtiments industriels

° ou encore des installations micro hydrauliques.

Une quinzaine de projets pourront ainsi voir le jour grâce à ce fonds dans les 3 ans à venir, sur l’ensemble du territoire régional.


Une nouvelle peau à la Cité Rouge de Gennevilliers...

$
0
0
Une nouvelle peau à la Cité Rouge de Gennevilliers...

Une nouvelle peau à la Cité Rouge de Gennevilliers...

La Cité Rouge ou la Cité des 3F se pars d'une nouvelle robe dans le cadre d'une réhabilitation en site occupé bien réussie

Pour la réhabilitation de la Cité Rouge de Gennevilliers (92), l’architecte a opté pour les bardages en terre cuite Longoton du fabricant Moeding. Cet ensemble résidentiel comporte 9 bâtiments soit 339 logements sociaux. La Cité Rouge, appelée parfois cité des 3F du nom du bailleur de la cité – L’immobilière 3F –, est située au pied du métro ligne 13, station Asnières – Gennevilliers – Gabriel Péri. Construite en 1970 par les architectes Michel Andrault et Pierre Parat, la Cité Rouge doit son nom aux briques rouges qui revêtaient à l’origine les bâtiments.

Les architectes du cabinet Monce Nordemann Architectes Urbanistes ont séduit la mairie de Gennevilliers par leur projet de restructuration urbaine dans le cadre d’un projet Anru initié par l’Etat. Celui-ci avait pour ambition, entre autres, d’améliorer l’enveloppe des bâtiments pour réduire les consommations énergétiques et de baisser les charges locatives. Les architectes ont fait réaliser une réhabilitation des trois immeubles représentant quelques 7000 m2 de surface de façades. A l’issue de cette opération d’envergure, ils respecteront les performances énergétiques du label THPE profil.

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) Afin d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments construits en 1970, 4700 m2 de bardages ont été posés à compter du R+1 . Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) Afin d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments construits en 1970, 4700 m2 de bardages ont été posés à compter du R+1 . Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Maintien des habitants dans leurs logements pendant les travaux

La pose des bardeaux a été confiée à Isore Bâtiment et à Léon Grosse et a visé trois objectifs : valoriser l’ensemble dans son environnement urbain en tenant compte des exigences du développement durable, ne pas perdre en surface et améliorer le confort thermique des logements. "L’opération comprenait une difficulté majeure : le maintien des habitants dans leurs logements pendant les travaux, d'autant plus qu'une partie des bâtiments était en cours de démolition, occasionnant des contraintes non négligeable dans l’organisation du chantier ", souligne Pierre Lebon, chef de chantier chez Isore Bâtiment.

"La terre cuite (notamment le Longoton ici utilisé) est un matériau pérenne assurant une protection durable des bâtiments tout en contribuant à l’amélioration des performances énergétiques. Cette solution présente également l’avantage de ne pas occasionner trop de gêne pour les locataires et de permettre une mise en œuvre rapide et progressive, facilitant le phasage du chantier. De plus, la mise en place du bardage à fait l’objet d’études particulières pour sa mise en œuvre sur la

structure existante. Le revêtement de façade en bardeaux de terre cuite sur ossature métallique nous a permis une réelle adaptation aux bâtiments existants.», explique Alexandre Adam, architecte et chef de projet.

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) La difficulté du chantier résidait en grande partie à minimiser la gêne des habitants restant dans leurs logements pendant la durée des travaux, malgré de grosses opérations de démolition, de reconstruction et de désamiantage Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) La difficulté du chantier résidait en grande partie à minimiser la gêne des habitants restant dans leurs logements pendant la durée des travaux, malgré de grosses opérations de démolition, de reconstruction et de désamiantage Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

4.700 m2 de terre cuite de couleur sobre et apaisante

Ici, les concepteurs ont choisi les bardages Longoton du fabricant Moeding. « La terre cuite est un matériau noble et pérenne. Nous avons choisi Longoton pour ses dimensions, la qualité de pose et son intéressant rapport qualité/prix», explique Alexandre Adam. « Afin de répondre aux exigences de la mairie de Gennevilliers qui a souhaité la cohérence et l’harmonie, mais également la particularité, nous n’avons pas choisi une couleur de terre cuite rouge, mais des couleurs plus claires, sobres et modernes telles le champagne, blanc ivoire et rouge rubis pour garder le lien historique avec l'ancienne brique rouge», poursuit l’architecte.

Avec les exigences thermiques croissantes et le développement de l’isolation thermique par l’extérieur, la terre cuite est de plus en plus utilisée en rénovation et sur tout type de bâtiment, y compris de logements sociaux. Ce matériau présente plusieurs avantages : protection de l’isolation, mais aussi confort d'été et réduction de la consommation d’énergie, esthétisme et personnalisation, matériau naturel et durable ... A la différence du bardage en bois ou de l’enduit qui imposent des travaux de rénovation réguliers, la terre cuite ne nécessite pas d’entretien particulier.

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) Afin d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments construits en 1970, 4700 m2 de bardages ont été posés à compter du R+1 . Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) Afin d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments construits en 1970, 4700 m2 de bardages ont été posés à compter du R+1 . Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Longoton®, une réponse adaptée aux architectures durables

La façade suspendue, et ventilée en terre cuite est un procédé de construction idéal pour l’isolation et l’habillage des murs extérieurs. Une isolation durable et efficace contribue à la réduction de la consommation en chauffage ou en climatisation. Elle répond ainsi parfaitement aux nouvelles exigences du Grenelle de l’environnement et aux démarches HQE et BBC.

Le bardage rapporté Longoton® s’inscrit dans la gamme de produits de grande qualité du fabriquant Moeding, visée par avis technique CSTB et faisant l’objet de contrôles continus CSTB Certified. Composée de bardeaux double peau de 40 mm d’épaisseur, la gamme Longoton® offre une grande liberté architecturale tout en garantissant d’excellentes propriétés techniques.

Associées aux isolants adéquats, les façades Moeding s’adaptent aussi bien à la rénovation des bâtiments pour améliorer les performances énergétiques qu’aux bâtiments neufs qui doivent être conformes aux nouvelles exigences environnementales. La terre cuite se marie parfaitement avec le bois, l’acier, le crépi ou encore le verre, donnant une signature personnalisée au bâtiment. À long terme, les façades Moeding se patinent sans altération des couleurs. Fabriquées à partir d’argile provenant principalement d’Allemagne, les plaques de terre cuite ne nécessitent aucun entretien et résistent aux agressions extérieures comme les chocs ou les UV.

À la résistance des bardeaux et à leur variété de couleurs et de finitions s’ajoutent des éléments d’ossature aluminium de grande qualité qui font partie intégrante du système Alphaton® et contribuent à ses performances techniques. Développées et commercialisées par Moeding, ces pièces d’ossature font l’objet de recherches et d’innovations constantes afin de répondre aux nouvelles exigences de construction (réduction des ponts thermiques notamment) et aux attentes des professionnels et partenaires de pose.

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) Réhabilitation de 339 logements sociaux avec des façades rapportées en terre cuite. Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) Réhabilitation de 339 logements sociaux avec des façades rapportées en terre cuite. Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) L’opération comprenait une difficulté majeure : la maintien des habitants dans leurs logements pendant les travaux. Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

Peau de terre cuite pour la Cité Rouge de Gennevilliers (92) L’opération comprenait une difficulté majeure : la maintien des habitants dans leurs logements pendant les travaux. Architecte : Monce Nordemann Architectes Urbanistes (Paris) Photo : MOEDING / Hervé Abadie

4 nuits enchanteresses sur la capitale des Gaules du 6 au 9 décembre…

$
0
0
4 nuits enchanteresses sur la capitale des Gaules du 6 au 9 décembre…

4 nuits enchanteresses sur la capitale des Gaules du 6 au 9 décembre…

Du 6 au 9 décembre 2013, Lyon s’apprête à fêter ses Lumières, l’une des quatre facettes du rayonnement culturel lyonnais.

Un festival international unique au monde qui est dédiée à l’origine à la vénération de la Vierge Marie, la Fête des lumières s’est donc imposée comme une grande fête populaire.

En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue de la Vierge, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière.

Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais Fabisch, et la date du 8 septembre 1852 est choisie pour son inauguration. Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée.

L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l’immaculée conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques uns prévoient même d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies.
Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne fut pas éteint.
Dès 18h, les premières fenêtres s’allument, et à 20h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit. Ce soir là, une véritable fête est née !

Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et se retrouvent pour déambuler dans les rues de la ville.

Depuis 1989, cet événement majeur attire à Lyon de nombreux artistes et touristes – ils étaient 4 millions en 2012 !

Considérée comme l’un des plus grands rassemblements festifs de l’hexagone, la Fête des lumières offre une immersion au cœur de la création contemporaine.

Née de la ferveur des Lyonnais il y a près de deux siècles, la Fête des Lumières reste une tradition vivante, riche des valeurs de partage et de solidarité chères à notre ville. Grand rassemblement populaire où communient chaque année plusieurs millions de visiteurs, le Festival a su rester fidèle à l’identité de Lyon tout en s’ouvrant au monde et à la création.

Après le Japon, Hong Kong ou Singapour, l’émirat de Dubaï et la Chine se sont associés cette année à l’événement.

Après Agatha Ruiz de la Prada et Annelore Parot, les créateurs de mode Chantal Thomass et Jean-Charles Castelbajac ont eux aussi choisi d’imprimer leur style à la lumière. Jointes aux créations d’artistes de tous horizons, de la scène émergente aux talents confirmés, ces tableaux nocturnes concourront à la poésie de la Fête.

Vitrine des arts, l’événement est aussi le rendez-vous incontournable de l’excellence technologique en matière d’éclairage, un laboratoire où s’expérimentent les dernières innovations. Le second tube du tunnel de la Croix-Rousse en sera une illustration éclatante, point d’orgue de cette édition 2013. La mise en lumière pérenne de Skertzò est un chef d’œuvre de créativité conjuguant originalité artistique, performance technique et efficacité énergétique.

De la mise en valeur des sites les plus prestigieux de la ville à la réflexion sur l’évolution de l’éclairage fonctionnel, les plans lumières successifs sont nés d’une démarche tout à la fois politique, technique et artistique. Quand l’éclairage devient complice du cadre de vie et des enjeux environnementaux.

Pionnier du genre, le Plan Lumière a donné en 1989 vie à la nuit lyonnaise en mettant en valeur près de 300 sites et monuments emblématiques à travers la ville.

Depuis, les mises en lumières ont intégré les fleuves, les collines, les silhouettes et les grands axes de circulation. La lumière n’est alors plus uniquement sécuritaire. Elle est tournée vers l’esthétisme, l’ambiance et le bien-être visuel, et modifie ainsi en profondeur l’image de la ville.

Aujourd’hui le nouveau Plan Lumière encourage la création de projets sobres et plus économes en énergies.

Au rythme des grandes opérations urbaines, l’éclairage public est progressivement rénové avec une approche de développement durable très affirmée : le matériel utilisé ces 20 dernières années est revu, les nuisances lumineuses des enseignes ou les mises en lumière excessives sont réduites, l’ombre devient un élément du paysage nocturne pour apporter des zones de quiétude, les horaires d’éclairage sont adaptés en fonction des usages, les matériaux utilisés sont plus économes et les déchets produits recyclés.

Entre progrès technologiques et modernisation de la maintenance et de la gestion, la consommation d’énergie de la Ville de Lyon a ainsi été réduite de 1,6 millions KWh entre 2007 et 2008 alors même que le nombre de sources lumineuses atteint le nombre de 67 600.

1ères mises en lumière en 1989

Eglise Saint-Polycarpe

Fort Saint-Jean

Hôtel Dieu

Pont Lafayette

En décembre 2008

Le cours Docteur Long à Montchat

Le Lycée Saint-Just


Depuis 1989, parallèlement à une hausse de moitié du nombre de points lumineux (de 42 000 à 67 600) et l’augmentation des sites mis en lumière (de 107 à 328), l’entretien annuel d’un point lumineux est passé (en euros constants) de 105 à 81 euros soit une baisse de 23%.

L’éclairage de la Ville de Lyon (valorisation du patrimoine et éclairage des rues) revient à 11 euros par habitant et par an.
L’objectif de la Ville est de retrouver d’ici à 2014 un niveau de consommation équivalent à celui existant avant la mise en place du 1er Plan Lumière, en 1989.

La tour Oxygène (Part-Dieu) Crédits fêtedeslumières

La tour Oxygène (Part-Dieu) Crédits fêtedeslumières

Avec le dernier Plan Lumière, l’aspect développement durable dans l’éclairage urbain est devenu fondamental.
Désormais, il faut éclairer mieux en consommant moins. De ce point de vue, la Fête des Lumières est exemplaire, avec 0,1 % de la consommation annuelle d’énergie de l’éclairage urbain de la ville.

Consommation d’énergie

Les organisateurs de la Fête des Lumières s’attachent à réduire autant que possible les impacts que l’événement est susceptible d’engendrer sur l’environnement : forte utilisation des transports en commun, utilisation des sources à basses consommations (LEDs) dans 13 projets artistiques, réduction des impressions du programmes papier au bénéfice des supports de communication électroniques permettant ainsi d’économiser 14.7 tonnes de papier.

La LED : petite mais efficace !

Utilisée pour le balisage et la mise en valeur des bâtiments, la Light Emetting Diode (LED) devrait ainsi à terme révolutionner l’éclairage public. Les édifices illuminés de façon pérenne à Lyon en sont largement équipés lors des opérations de rénovation.

Du matériel plus performant est également substitué aux projecteurs en place tels ceux de l’Hôtel-Dieu ou ceux des madones à découvrir aux angles de rues. Pour ces dernières, un petit projecteur à base de diodes a été mis au point afin de remplacer les traditionnelles lampes à incandescence, actuellement en place.

Un tel matériel est dix fois moins gourmand en énergie et a une durée de vie vingt fois supérieure.

La mise en lumière la tour TDF en décembre 2006 illustre ces nouveaux usages. Le jeu des lumières ambres et bleutées, parfaitement maîtrisé, ne génère aucune pollution lumineuse aux alentours. De 20 000 watts, la puissance électrique de la nouvelle installation est tombée à 10 000, portant le coût annuel de fonctionnement à 5 000 euros.)

Rénovation de l’éclairage public : économies et sobriété

Depuis 2006, la Ville a accéléré la rénovation de l’éclairage des voiries afin de réduire à la fois la consommation électrique et les nuisances lumineuses:

Réduction des puissances : en 2007 et 2008, 1300 lanternes ont été rénovées dans les rues de Lyon afin de diminuer d’un palier les puissances des lampes installées (de 400 W à 250 W par exemple), soit une économie d’énergie de presque 40%.

Horaires d’éclairage raisonnés : le programme d’éclairage public insiste sur la nécessité de proposer des cycles d’allumage différenciés suivant les usages et les heures de la nuit. Certains trottoirs ne sont plus éclairés entre 1h et 5h du matin ; l’éclairage des parcs publics fermés la nuit a été limité.

Nouveaux équipements

Sur la voirie, plus de 400 lanternes de type boules ont été remplacées en 2008/2009 afin de réduire les nuisances lumineuses. Dorénavant, les équipements à flux dirigé vers le bas améliorent le niveau d’éclairement.

Un test dans le 6ème arrondissement a également permis de limiter les flux lumineux parasites sur les façades : 160 appareils ont été installés dans les lanternes. L’opération étant concluante, leur utilisation va être généralisée.

Sur l’ensemble de ces opérations, les résultats ont suivi : rien que pour 2007, l’ensemble des actions menées a abouti à la réduction de la consommation électrique de l’éclairage public de 900 000 KWh, soit plus de 2 % de la consommation annuelle totale.

Entre progrès technologiques et modernisation de la maintenance et de la gestion, la consommation d’énergie de la Ville de Lyon a ainsi été réduite d’un 1,6 million KWh entre 2007 et 2008 alors même que le nombre de sources lumineuses atteint le nombre de 67 600.

Installations pérennes

La Manufacture des Tabacs (Université Lyon 3 - 2007)

La caractéristique principale de la mise en valeur de ce bâtiment centenaire réside dans la mise en place de réglettes à diodes trichromiques sur le rebord de chaque fenêtre des façades nord et ouest. Chaque réglette est commandée individuellement par un ordinateur, permettant ainsi de créer une multitude d’effets lumineux et colorés.

Maîtrise d’oeuvre : Architecture Lumière Conseil / Alain Guilhot

Maîtrise d’ouvrage : Direction Éclairage public de la Ville de Lyon

La Halte Feroviaire de Jean-Macé

Dans le quartier Jean-Macé, l’éclairage du viaduc SNCF rénové en 2002 plongeait ce lieu dans un bain de couleurs.

La création en 2009 d’un pôle multimodal de déplacements urbains a été l’occasion de repenser la mise en lumière : sur la base du même concept chromatique, des Leds de trois couleurs habillent ce paysage nocturne où se détachent des végétaux au coeur des nouvelles structures.

Mise en service : le 8 décembre 2009.

Maître d’oeuvre et d’ouvrage : Direction Éclairage public de la Ville de Lyon

La tour Oxygène (Part-Dieu)

La nouvelle tour Oxygène s’impose dans le paysage nocturne lyonnais par la mise en lumière dynamique de sa partie supérieure, optimisée durant la Fête des lumières.

Un éclairage teinté de la façade et de la sous face de la toiture permet une perception lointaine évolutive à mesure que la nuit avance.

Mise en service : le 8 décembre 2009.

Maitrise d’ouvrage : SCI Tour Oxygène/Sogelym Steiner

Maitrise d’oeuvre : Arte Charpentier architectes

Pont de La Mulatière

En conformité avec le Nouveau Plan Lumière, le pont, démonté pour permettre à la SNCF de réaliser des travaux de remise en état, expose son impressionnante structure métallique. Mis en valeur en 1996 dans le cadre du premier Plan Lumière de la Ville de Lyon, l’effet lumineux initial a été conservé grâce à des diodes électroluminescentes (LED). Cette évolution permet de réaliser des économies d’énergie, de réduire les fuites de lumière et d’être en cohérence avec le paysage nocturne.

Direction Éclairage public de la Ville de Lyon

Rue de l'Ancienne Préfecture

Grâce à un pilotage à distance, la rue de l’Ancienne Préfecture s’anime selon une multitude d’effets lumineux et colorés. La mise en lumière s’appuie sur un Fanal à diodes trichromiques placé sur la devanture de chaque commerce. L’éclairage public, équipé lui aussi en LED, accompagne les scénarii.

Architecte lumière : Philippe Hutinet / Agence On

Maître d’oeuvre et d’ouvrage : Tendance Presqu’île |

Cluster Lumière | Direction de l’éclairage public de la Ville de Lyon

LE PROGRAMME

Horaires
Elle aura lieu du 6 au 9 décembre 2013.

Vendredi 6 et samedi 7 décembre : de 18h à 1h du matin

Dimanche 8 décembre : de 18h à minuit

Lundi 9 décembre : de 18h à 23 h

 Les Chysalides de Saint-Jean  06/12/2012 - Fête des lumières © Muriel Chaulet

Les Chysalides de Saint-Jean 06/12/2012 - Fête des lumières © Muriel Chaulet

Pensée du Jour

$
0
0
Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Rêve ta vie en couleur, c'est le secret du bonheur »

Walt Disney 1901 - 1966

La 1ère centrale thermodynamique solaire opérationnelle dès 2015 à Ghisonaccia

$
0
0
La 1ère centrale thermodynamique solaire opérationnelle dès 2015 à Ghisonaccia

La 1ère centrale thermodynamique solaire opérationnelle dès 2015 à Ghisonaccia

Sur la Costa Serena à mi chemin entre Bastia et Porto Vecchio, le territoire de Pinia va accieuillir la 1èer centrale thermodynamique solaire.

Terres agricole, le domaine de Pinia, situé sur la commune de Ghisonaccia, s’étend sur près de 900 hectares. Il est bordé par la forêt de Pinia (400 hectares), dernière grande forêt du littoral insulaire à la faune et la flore caractéristiques, la plage de Pinia et ses kilomètres de littoral de sable…

Présenté le 09 novembre dernier à la salle des fêtes de Ghisonaccia, en présence de nombreux élus, de chefs d'entreprises et d'agriculteurs, le projet de Centrale Thermodynamique solaire, "Alba Nova" porté par la Municipalité et les opérateurs privés et publics du projet (les agriculteurs du domaine de Pinia, Solar Euromed, Habtoor Leighton Specon et la CTC) ont organisé une réunion d’informations pour expliquer à la population et aux décideurs, les enjeux du projet, les retombées économiques locales ainsi que le calendrier d’actions.

Issu de l’appel d’offres de la CRE portant sur la réalisation d’installations solaires d’une puissance supérieure à 250 kW, le projet ALBA NOVA a obtenu son sésame concernant le permis de construire.

Alba Nova comprend donc la réalisation d’une centrale thermodynamique utilisant l’eau et la vapeur et incorporant des miroirs linéaires dits de Fresnel sur le site de Pinia à Ghisonaccia. D’une puissance de 12 MW, elle pourra assurer la production de 25 000 MW/an, (soit les besoins annuels d’une ville de 10 000 habitants), sans compter son impact environnemental puisqu’elle permettra d’éviter le rejet de 10 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Alba Nova 1 est une centrale solaire thermodynamique à concentration de 12 MW localisée en Corse qui repose sur une technologie innovante propriétaire développée par Solar Euromed et ses partenaires scientifiques. Il s'agit de la première centrale solaire thermodynamique à concentration française à avoir obtenu un permis de construire en France depuis plus de 30 ans. Elle repose sur une technologie solaire thermodynamique innovante 100 % française concentrant et collectant l’énergie solaire grâce à des miroirs pour produire de la chaleur sous forme de vapeur par la suite turbinée pour produire de l’éléctricité. Cette technologie novatrice a été développée par la PME innovante française SOLAR EUROMED avec le soutien d’OSEO INNOVATION.

Située en Corse, au cœur du domaine de Pinia, elle est dotée d’un des meilleurs ensoleillements français et rassemble un ensemble de compétences pluridisciplinaires lui conférant un niveau d’expertise national et international important. Solar Euromed a mobilisé les compétences françaises et européennes en matière de technologie solaire et d’ingénierie de centrale afin de garantir la démarche globale de conception et de construction du démonstrateur en liaison avec les principaux centres de compétences scientifiques français dans le domaine du solaire. "Alba Nova 1 a fait l'objet d'un examen méticuleux des services de la Collectivité Territoriale de Corse et a obtenu la note de 16,5/20 (ndr : critères du cadre de référence de l'Assemblée de Corse). Cette excellence évaluation des services témoigne de la pleine adéquation du projet Alba Nova 1 avec les attentes exprimées par la Collectivité Territoriale de Corse" Agence de développement économique de la Corse - 2011
Le projet est labelisé auprès des pôles de compétitivités français, DERBI, TENERRDIS et QUALIMEDITERANNEE.

Forage à 1600 mètres pour ARGEO à Gentilly-Arcueil

$
0
0
Forage à 1600 mètres pour ARGEO à Gentilly-Arcueil

Forage à 1600 mètres pour ARGEO à Gentilly-Arcueil

Le coup d’envoi du forage géothermique le 22 novembre dernier pour alimenter le futur réseau de chaleur d’Arcueil et de Gentilly marque le renouveau de cette énergie renouvelable en Ile-de-France. Exploiter la chaleur naturellement contenue dans le sous-sol du bassin parisien pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Aujourd’hui, la géothermie occupe la 3e place des énergies renouvelables en France, en terme d’énergie produite.

Le démarrage du forage représente une des actions les plus emblématiques des étapes de construction du réseau de chaleur d’Arcueil Gentilly, baptisé ARGEO. La foreuse de 40 mètres de haut installée en pleine zone urbaine dense (en bordure de l’autoroute A6) allie performances techniques et acoustiques. Elle va réaliser, jusqu’en février 2014, deux forages successifs à 1600 mètres de profondeur qui permettront d’aller chercher l’eau naturellement chauffée du Dogger (Couche géologique située entre 1500 et 2000 mètres de profondeur dans le sous-sol de l’Ile-de-France qui renferme une eau d’une température comprise entre 55 et 85°C) pour alimenter le réseau.

Depuis le 22 novembre, date du démarrage du forage, 900 mètres sur les 1600 mètres ont déjà été creusés.

Opérations de haute technicité, les forages sont parfaitement maîtrisés et sécurisés : des études topographiques ont été réalisées en amont pour forer en toute connaissance ; des pré-forages et des opérations de tubages et de cimentations sont accomplies au fur et à mesure que les puits s’approfondissent, pour éviter tout risque d’effondrement et d’interactions avec les nappes traversées et garantir leur parfaite sûreté.

D’une puissance de 10 MW, la centrale géothermique, qui sera mise en service en 2015, fournira 60 % des besoins en énergie du réseau, évitant ainsi le rejet dans l’atmosphère de 14 600 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de 8 000 véhicules. Le recours majoritaire à cette énergie renouvelable (60 % géothermie et 40 % gaz) permettra aux usagers du réseau de chaleur de maîtriser leurs coûts de chauffage et de bénéficier d’un taux de TVA réduit de 5,5 %. Long de 13 km et d’une puissance totale de 48 MW, le réseau de chaleur d’Arcueil- Gentilly, baptisé ARGEO, alimentera en chauffage et en eau chaude sanitaire l’équivalent de 10 000 logements. L’investissement global du projet s’élève à 32,2 millions d’euros ; le taux de subvention de l’ADEME et de la Région est de 23 %.

Première création ex-nihilo d’une centrale géothermique et d’un réseau associé depuis plus de 30 ans en Île-de- France, ce projet s’inscrit dans le programme d’aménagement et de renouvellement urbain en cours dans le quartier du Chaperon Vert commun aux deux villes.

L’élément déclencheur de ce projet est une grande opération ANRU dans un quartier créé il y a 50 ans, le Chaperon-Vert, et qui avait déjà été à l’origine de la création de l’office intercommunal. Cette opération souligne l’importance de l’intercommunalité dans ce type de projet.

Le territoire d’Arcueil/Gentilly comporte de nombreux logements sociaux, qui seront les premiers bénéficiaires du réseau de chaleur. Ce projet s’inscrit dans les actions menées par les villes pour contribuer à la réduction de la précarité énergétique.

En juin 2015, environ 6 000 logements collectifs, de nombreux bâtiments et équipements publics (écoles, centres administratifs et culturels) ainsi que des bureaux et centres commerciaux situés sur le territoire des deux communes seront alimentés par ce réseau de chaleur géothermique.

L’ensemble du projet ARGÉO, de la conception à l’exploitation, est conçu pour préserver le cadre de vie des habitants des villes d’Arcueil et de Gentilly et au-delà, puisqu’il intègre, dans son concept même, les fondamentaux de la transition énergétique.

Le projet vise à encourager les économies d’énergie, à favoriser le recours aux énergies renouvelables avec un objectif supérieur à 60 %, à sécuriser la fourniture d’énergie et à lutter contre la précarité énergétique.

• Limiter au maximum les nuisances pour les riverains

à Utilisation d’une machine de forage dernière génération compacte, hybride électrique/diesel et moins bruyante que les machines traditionnelles (-15dB).

à Mise en place d’un mur anti bruit en limite de chantier renforcé dans les espaces faisant face aux riverains.

àLe choix d’une implantation de la machine de forage limitant les nuisances sonores et olfactives.

àÉtude minutieuse des flux de circulation et calage d’un planning des travaux limitant la gêne à la circulation.

à Synergie avec celui de la réouverture de la Bièvre pour limiter les zones de travaux dans la ville.

• Respecter l’environnement :

à Les boues de forage seront retraitées et valorisées

à Sur le plan architectural une attention particulière est apportée à la conception et à l’orientation de la centrale dans son environnement : intégration paysagère, choix des matériaux, isolation phonique renforcée, parcours visiteurs.

• Sécuriser le réseau :

à Par le recours à des ressources d’énergie d’appoint et de secours, sollicitées en périodes hivernales extrêmes.

à Un système d’exploitation plus fiable qui offre une souplesse de gestion et qui valorise au maximum le puits géothermique.

• Optimiser les coûts pour les usagers et engagement dans la durée :

à En encourageant les comportements éco-citoyens en proposant des formules d’intéressement et une allocation aux fonds petits travaux.

à En favorisant les nouveaux raccordements : Cofely Réseaux s’est engagé à densifier le réseau de manière à faire bénéficier ses abonnés de coûts plus compétitifs. Le réseau vise l’alimentation de 10 000 équivalents logements, ce qui correspondra à une production de 100 GWh.

La solution proposée

è 1 doublet géothermal : deux forages de 1 600 mètres de profondeur en acier renforcé

è 13 km de réseau

è 48 MW de puissance totale dont 16 MW en géothermie et 12 MW en pompes à chaleur

è 86 sous-stations

è 1 chaufferie centralisée équipée de 18 MW de puissance gaz avec économiseur d’énergie

è 4 chaufferies gaz d’appoint existantes et rénovées

è 9 chaudières de secours sur le réseau, en délestage

13 km de réseau et 86 sous-stations

La centrale géothermique :

• Une pompe à chaleur (d’une puissance de 12 MW, nécessaire pour relever la température) ;

• 3 chaudières d’appoint au gaz (3x6 MW) à condensation.

Les chaufferies existantes décentralisées :

• Utilisées en appoint ou en secours du puits de géothermie ;

• Pour fournir le complément des besoins de chauffage, lorsque la température descendra en dessous de 11°C.

L’investissement

32,2 M € : investissement au premier établissement du délégataire pour les travaux de forage, de création et d’extension du réseau de chaleur, de distribution et livraison de chaleur aux usagers.

8,5 M € HT : investissement pour le gros entretien et le renouvellement des installations sur la durée du contrat.

L’opération est soutenue financièrement par le fonds chaleur mis en place par l’ADEME et la Région Île-de-France.

La géothermie, comment ça marche ?

La chaleur de la terre est localisée en son centre, dans le noyau. Plus la profondeur est grande, plus la chaleur est élevée : elle augmente en moyenne de 3 °C tous les 100 mètres. La croûte terrestre est composée de plusieurs couches, qui se sont formées au fil des siècles. Certaines contiennent des nappes d’eau dont les températures varient entre 30 et 100°C. Ces eaux «chaudes» véhiculent une énergie thermique, que l’on exploite en géothermie.

Une énergie fiable, indépendante des contraintes extérieures :

L’énergie géothermique est disponible 7j/7, 24h/24. La chaleur, présente pratiquement en tout lieu, ne nécessite pas de stockage (c’est le sous-sol lui-même qui assure le stockage). La production d’énergie géothermique est de ce fait fiable et disponible en continu.

Contrairement à d’autres énergies renouvelables, l’énergie géothermique ne dépend pas des conditions atmosphériques, comme le soleil, la pluie ou le vent.

La chaleur naturelle de la terre...

Pour amener l’énergie à la surface, il faut extraire l’eau chaude accumulée dans la terre. Une des techniques consiste à utiliser deux puits (un « doublet »).

Le premier, dit « puits de production », sert à extraire l’eau naturellement chauffée à une température entre 55 et 75°C, dans une couche de la terre appelée le Dogger, à une profondeur pouvant aller jusqu’à plus de 1 600 mètres.

Cette eau sera ensuite acheminée dans un échangeur de chaleur en surface. L’eau puisée dans le Dogger va transmettre sa chaleur à l’eau du circuit de chauffage. Enfin, elle sera réinjectée dans la nappe du Dogger, grâce à un second puits, dit de « réinjection ».

... pour alimenter le chauffage urbain

Le chauffage d'un quartier ou d'un ensemble d'immeubles groupés s'effectue grâce à un réseau de chaleur. Il s'agit d’un réseau de canalisations dédiées au chauffage et chargé de distribuer la chaleur au pied de chaque bâtiment ou de chaque groupe de bâtiments.

Dans le cadre d’une opération de géothermie, ce réseau de chauffage urbain, qui permet la distribution de l'énergie, est relié à la chaudière géothermique.

Une installation de géothermie peut également servir à chauffer de l’eau chaude sanitaire et à alimenter les ballons avec de l'eau à 60°C, même lorsque le chauffage est à l'arrêt.

Forage à 1600 mètres pour ARGEO à Gentilly-Arcueil
Viewing all 2312 articles
Browse latest View live