Un chef d'orchestre, architecte-énergéticien pour accompagner la rénovation énergétique
Le 28 mai dernier, le Blog relayait le communiqué de l’association des consommateurs UFC-Que Choisir sur une étude qui révélait les résultats d’une enquête en sollicitant des professionnels labellisés « RGE » afin d’évaluer leurs compétences en matière de rénovation énergétique. L’UFC concluait le communiqué par un bilan désastreux devant imposer une reconstruction du système. Selon Alain Bazot, Président de l’association des consommateurs : « l’échec de la démarche « RGE » est encore plus criant du fait notamment d’une formation abrégée (2 jours) et non continue, de l’absence de contrôles récurrents ou de la non-opposabilité des économies d’énergies alléguées. Quant aux mécanismes de financement, ils sont tellement complexes et changeants que les professionnels ont préféré abandonner tout accompagnement du client qui se retrouve perdu dans une véritable jungle informative et tarifaire. »
Cette étude a fait réagir l’Ordre des architectes. En effet, elle préconisait en marge de l’enquête de promouvoir une forme d’énergéticiens-architectes afin d’accompagner le consommateur.
Pour le CNOA, en parfait accord avec cette étude, ne cesse de répéter que la procédure de qualification RGE mise en place pour les artisans et les entrepreneurs ne saurait suffire à réussir la réhabilitation énergétique du parc existant de logements individuels ou collectifs.
Alain Bazot, président de l’association des consommateurs dénonce : « surtout les professionnels RGE se sont montrés « corpocentrés », en proposant uniquement des travaux en lien avec leur corps de métier. »
Pour le CNOA, la rénovation énergétique d’un bâtiment individuel ou collectif demande, avant toute réalisation, une analyse globale du bâti, de son environnement, de son orientation, de sa structure. Ensuite il faut concevoir un véritable projet d’ensemble qui détermine les travaux à réaliser parfois sur le long terme. L’architecte et la maitrise d’œuvre ont seuls, la capacité d’élaborer ce projet global qui répondra aux objectifs de performance énergétique du bâtiment mais aussi améliorera le confort de ses habitants et la qualité architecturale du bâtiment permettant au propriétaire de réaliser une vraie plus-value financière et qualitative.
L’Ordre des architectes réaffirme que, loin d’être une contrainte, le recours à l’architecte constitue une véritable garantie de qualité pour le consommateur : garantie de compétences, d’assurance, de déontologie, d’indépendance et de transparence des honoraires.
L’UFC- Que Choisir réclame un chef d’orchestre : un architecte énergéticien. Les architectes et leur équipe de maitrise d’œuvre sont prêts à accomplir cette mission, et le feront avec enthousiasme !
Les architectes en France sont 30 000, répartis sur l’ensemble du territoire ; ils constituent ainsi un maillage dans toutes les régions en milieu urbain ou rural.
Les pouvoirs publics ont là une ressource professionnelle exceptionnelle aussi bien pour le conseil que pour la conception et la réalisation d’une rénovation énergétique de qualité, du sur mesure qui respecte le patrimoine et prend en compte les besoins des habitants.
La mission confiée par les ministères de la Culture et de l’Egalité des Territoires au Conseil général de l’environnement et du développement durable pour « évaluer les impacts de la réforme du calcul de la surface de plancher sur le seuil dispensant du recours obligatoire à l’architecte », concluait dans son rapport de septembre 2013, en comparant architectes, constructeurs, entrepreneurs et particuliers : « Comme on le voit les architectes sont nettement plus en pointe concernant la performance énergétique ».
Chacun le reconnaît : recourir à l’architecte est nécessaire pour réussir la rénovation énergétique de notre parc de logement contribuer ainsi à une meilleure qualité et durabilité du cadre bâti.
Crédits photographiques : © Paolo Fani