Gel de l’APL …, une crise du Logement s’accélère et devient une exception à la française…
Une construction de logement au point mort, des prix tendus qui ne baissent que très faiblement, un marché locatif extrêmement sous tension, bref, inutile d’écrire de longs versets qui ne feraient qu’alourdir les propos déjà longuement relayés sur la crise du logement en France symbolisant à elle seule une situation sociétale particulière et plus particulièrement un rapport entre le patrimoine et le revenu saisissant, combien d’année de travail pour en acquérir un même dérisoire ?
Une situation de crise qui fait figure d’exception notamment comme le montre le graphique issu du CGEDD. La France reste l’un des rares pays à ne pas avoir résorbé la bulle des prix de l’immobilier, ces prix ayant diminué dans d’autres pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Pays-Bas, etc) ou sont restés à des niveaux très acceptables (Allemagne).
En annonçant, dernièrement le gel de l’Aide personnalisée au Logement (APL) jusqu’en 2015, le gouvernement va amplifier le phénomène de précarité… Une aide qui sert pourtant d’amortisseur à une crise à laquelle aucune solution efficace n’a pu être apportée à ce jour.
Dans ce contexte, l'association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) demande le gel des loyers dans le secteur du logement social et dans le privé : aucune hausse des loyers ne doit être possible pour une durée au minimum égale à celle du gel de l'APL.
Cette aide financière destinée à réduire le montant du loyer ou la mensualité d'emprunt immobilier et est attribuée selon la nature du logement et la composition de la famille, touche plus de 6 millions de bénéficiaires essentiellement les personnes à bas revenus. La CLCV refuse que les personnes fragiles servent de variables d’ajustement budgétaires, alors même que les pouvoirs publics n’ont en rien résolu la flambée des prix de l’immobilier ainsi que la crise du logement qui en découle.
Pour la CLCV, le gel aura des conséquences particulièrement marquées pour
- Nombre de locataires en logement social disposent de revenus très réduits et qui ont évolué plus défavorablement que la moyenne. Ceux qui se sont vu attribuer un logement social dans des constructions récentes payent des loyers moins modérés qu’on ne le croit. La mission d’inspection du logement social (Milos) constatait dans son dernier rapport que « les nouveaux entrants dans le parc public paient, toutes choses égales par ailleurs, des loyers significativement plus élevés que les entrants antérieurs ». De nombreux organismes constatent l'insolvabilité croissante des ménages éligibles au logement social, dont le taux d'effort devient insupportable.
- Les locataires, notamment jeunes, qui n’ont pu accéder au logement social et qui sont soumis à un marché locatif très tendu.
Notre association rappelle aussi que la crise du logement n’a du tout été résolue par les pouvoirs publics. Comme le montre le graphique ci-dessous, la France reste l’un des rares pays à ne pas avoir résorbé la bulle des prix de l’immobilier, ces prix ayant diminué dans d’autres pays (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Pays-Bas, etc) ou sont restés à des niveaux très acceptables (Allemagne). La construction de logement est au point mort et le marché locatif reste très tendu. La France fait désormais figure d’exception.