Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines, des images exceptionnelles sur ARTE le 3 mai prochain…
Un documentaire de Gil Kébaïli, coécrit avec Laurent Ballesta qui sera diffusé sur Arte le 3 mai 2014 à 20h50.
Au printemps 2013, le biologiste marin et plongeur Laurent Ballesta partait avec une équipe de chercheurs en Afrique du Sud pour une expédition scientifique sur les traces du plus fascinant des animaux marins. Pour ARTE, il rapporte des images exceptionnelles.
Un cœlacanthe vivant a été pêché en 1938, alors qu’on pensait l’espèce disparue depuis 70 millions d’années. Ce fut alors la plus grande découverte du xxe siècle en matière de zoologie. élément important de l’histoire de l’évolution, ce poisson a toujours été au centre de débats animés entre créationnistes et scientifiques.
Ce colosse de 2 mètres de long demeure rarissime et inaccessible, car il vit dans l’obscurité des grandes profondeurs. il a fallu attendre un demi-siècle pour qu’un sous-marin puisse enfin en ramener les premières images à la fin des années 1980. des gens ont consacré leur vie – et l’ont même perdue – à étudier ce poisson légendaire.
Ce n’est qu’en 2010 que Laurent Ballesta parvient avec son équipe à plonger suffisamment profond et longtemps pour en ramener les premières images qui montrent le cœlacanthe dans son écosystème naturel. Trois ans plus tard, il organise une nouvelle expédition à laquelle participent le paléontologue gaël Clément et les équipes du Muséum national d’histoire naturelle de paris, ainsi que les institutions de recherche d’Afrique du sud (SAIAB, SANBI). pendant 40 jours, l’équipe de l’expédition « GOMBESSA »* plonge à plus de 120 mètres de profondeur au large de l’Afrique du sud, dans les grottes du Jesser Canyon, pour étudier cet animal exceptionnel, proche parent de tous les vertébrés terrestres.
Un protocole scientifique ambitieux et un dispositif technique sophistiqué
Le scaphandre recycleur circuit fermé à gestion électronique de mélanges :
Cet équipement autonome offre des perspectives révolutionnaires d’exploration sous-marine permettant de plonger plus profond et plus longtemps. le plongeur ne respire plus simplement de l’air, mais des cocktails gazeux, dont le mélange change en permanence. le gaz expiré est recyclé et nettoyé.
L’enregistreur de sons :
Il permet de capter l’environnement sonore - étonnamment bruyant - des cœlacanthes.
La prise d’ADN :
Le protocole pour les plongeurs est d’aller assez près du cœlacanthe pour caresser les flancs l’animal avec un Swab. La quantité d’ADN présente dans le mucus ainsi collecté permettra des analyses génétiques.
La balise à Tagger :
Elle enregistre les valeurs de lumière, de température et de pression, permettant de connaitre le comportement des cœlacanthes. Après 9 mois fixée sur l’animal, la balise est programmée pour se détacher d’elle-même en pleine nuit, quand le cœlacanthe est hors de sa grotte. Une fois à la surface, les données sont transmises par satellite Argos.
La double caméra au long cou articulé :
C’est l’outil le plus important et le plus compliqué à manier. Toute la difficulté est de faire passer le cœlacanthe dans le feu croisé des deux caméras synchronisées, à la jonction des deux lasers. Elle permet, entre autres, d’analyser en trois dimensions le mouvement de ses nageoires, dont l’anatomie est très proche de celle nos bras et de nos jambes.
Découvert en 1938, le cœlacanthe a une silhouette générale qui n’a presque pas changé depuis 70 millions d’années.
En 2000, c’est peter timm qui a découvert la présence du cœlacanthe à sodwana en afrique du sud.
D’une longueur de plus de 2 mètres, il vit à 120 mètres de profondeur. en 2010, on a recensé 28 individus distincts.
Pour une durée de 25 minutes d’observation du cœlacanthe, les plongeurs doivent respecter entre 4 à 6 heures de temps de palier
Laurent Ballesta :
Biologiste marin, plongeur profond et photographe naturaliste, Laurent Ballesta est récompensé à trois reprises par la palme du plongeur d’or du festival Mondial de l’image sous-Marine. il publie régulièrement des portfolios dans des magazines français et étrangers (Paris-Match, National Geographic, Daily Mail, Stern, View, Corriere Magazine, terre sauvage...). Depuis 1999, il participe en tant que conseiller scientifique en environnement marin de Nicolas hulot, à l’émission Ushuaïa Nature sur tf1.
Dès 1999, il utilise le scaphandre recycleur circuit fermé à gestion électronique de mélanges et découvre ainsi des espèces encore jamais observées ni décrites par la science. il illustre notamment la faune de la Méditerranée française jusqu’à 201 mètres de profondeur.
En 2008, il fonde avec Pierre Descamp, la société Andromède océanologie, dont les capacités d’expertise vont de la cartographie bionomique des fonds marins aux études d’impact des aménagements côtiers et à la gestion des écosystèmes littoraux.
En janvier 2010, il parvient à ramener les toutes premières photographies du cœlacanthe et reçoit, en janvier 2013, le Hans Hass Award, récompensant des projets d’exploration sous-marine scientifiques et artistiques inédits.
En avril 2013, Laurent Ballesta et son équipe retournent en Afrique du sud pour l’expédition Gombessa, une mission scientifique élaborée avec le Muséum national d’histoire naturelle de paris. Jamais auparavant des protocoles scientifiques n’avaient été mis en place par des plongeurs à de telles profondeurs, entre 120 et 145 mètres.
Le Samedi 3 mai, Arte propose une programmation spéciale consacrée aux océans et plus particulièrement aux espèces méconnues des profondeurs, des plus étranges aux plus mythiques : des minuscules poissons- dragons au calamar géant, des requins des profondeurs au cœlacanthe, ce très proche cousin des vertébrés terrestres...
Une plongée dans l’espace et le temps qui retrace notamment deux aventures scientifiques récentes, des premières mondiales coproduites par arte.
10.40 X:ENIUS : Comment explore-t-on les fonds marins ?
Magazine présenté par Emilie Langlade et Adrian Pflug (2014, 26 Mn)
Comment la vie est-elle possible dans des conditions aussi difficiles que les profondeurs de l’océan ? pour en savoir plus, Emilie Langlade et Adrien Pflug se rendent à l’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) de Brest.
11.05 Danse avec les poissons
série doCuMentaire de Christian Pétron et Boris RaiM (2010, 5x43Mn)
11.05 Les Requins-marteaux rediffusion du 20/01/2011
11.50 L’île aux Baleines rediffusion du 19/01/2011
12.35 En Méditerranée rediffusion du 18/01/2011
13.20 Futuremag Spécial Océans
le rendez-vous de l’innovation présenté par Raphaël Hitier (2014, 40Mn)
Raphaël Hitier se rend au Musée océanographique de Monaco et nous fait découvrir une caméra au service des fonds marins , un substitut au plastique biodégradable à base d’algues et du sang artificiel universel grâce aux vers marins.
15.10 Naissance d’une île
doCuMentaire de Bertrand Loyer (2010, 52Mn) - rediffusion du 20/06/2011
15.55 Life - L’aventure de la vie
série doCuMentaire de Martha Holmes (2009, 10x43Mn)
15.55 Les poissons rediffusion du 09/09/2010
16.40 Créatures des profondeurs rediffusion du 15/09/2010
17.25 Le Calamar Géant
doCuMentaire de Yasuhiro KoyaMa (2013, 43Mn) - rediffusion du 10/02/2013
18.10 Cuisines des terroirs :
Le Finistère
doCuMentaire de Lorenz Findeisen (2011, 26Mn) - rediffusion du 01/04/2012
20.00
360° Géo : Les pêcheurs de crabes de la terre de feu
reportage de Bernhard RüBe (2012, 43 Mn) rediffusion du 17/11/2012
20.50 Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines
doCuMentaire de Gil KeBaili, CoéCrit aveC Laurent Ballesta (2014, 1h30Mn)
22.20 Requins des profondeurs
doCuMentaire de Yoshio YuKi (2013, 43Mn) rediffusion du 27/07/2013
photos © laurent Ballesta
L’exposition ‘’Les aventuriers du Muséum : Expédition Cœlacanthe’’ au Muséum National d’Histoire Naturelle
En complément du documentaire, une fascinante exposition photographique au cœur de la Grande Galerie de l’évolution permet de découvrir une autre facette de cette expédition. L’aventure de ces scientifiques et plongeurs sera relatée à travers une trentaine de photographies sous-marines exceptionnelles, signées Laurent Ballesta.
Grâce à une trentaine de photographies sous-marines exposées dans la Grande Galerie de l’Évolution, Laurent Ballesta, biologiste marin et plongeur-photographe naturaliste, et les scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle vous dévoilent la première rencontre
entre l’homme et le cœlacanthe. Abandonnez ici vos a priori sur cet animal, ce n’est pas un poisson dinosaure rescapé du Jurassique, ce n’est pas un fossile vivant, ce n’est pas l’ancêtre des vertébrés terrestres… Le cœlacanthe est bien plus que cela !
Le Muséum abrite la plus grande collection de cœlacanthes au monde. Des spécimens sont présentés au public dans la Galerie d’Anatomie Comparée et la Galerie des espèces menacées et disparues de la Grande Galerie de l’Évolution. Cette collection unique a permis de nombreux travaux sur l’anatomie de l’animal.
Aujourd’hui, la mission Gombessa va permettre d’en connaître davantage sur son écologie. La proximité homme-animal, dans des conditions de plongées extrêmes, a permis la réalisation de protocoles expérimentaux précis. L’objectif étant de répondre aux questions cruciales relatives à la biologie et au comportement des cœlacanthes tout en assurant la sécurité des plongeurs et le respect des animaux.
Les données scientifiques collectées durant l’expédition (génétique, déplacements horizontaux et verticaux, comportements, communication etc.), permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’histoire évolutive et l’écologie de ces animaux. Elles contribuent ainsi à la politique de conservation des cœlacanthes, toujours en grand danger d’extinction.
Laurent Ballesta, parti trois fois à la poursuite du cœlacanthe, a rêvé toute sa vie de cette rencontre. Avec cette exposition hors du commun, il fait partager au public un voyage exceptionnel et montre pour la première fois le cœlacanthe dans son écosystème naturel !
Cette exposition photographique illustre la mission scientifique Gombessa sur l'étude scientifique des coelacanthes en Afrique du sud. Cette mission a été possible grâce au soutien de la manufacture de haute horlogerie Blancpain, de la coproduction d'un film documentaire pour ARTE France par Les Films d'Ici, Andromède Océanologie, CNRS Images, et du Muséum national d'Histoire naturelle, du CNRS et du LabEx BCDiv (Diversités biologiques et culturelles : origines, évolution, interactions, devenir).
Informations pratiques
Dates
Du 30.04.2014 au 08.09.2014
Transports
Bus : lignes 24, 57, 61, 63, 67, 89, 91
Batobus : arrêt Jardin des Plantes
Métro, RER : ligne 5 Gare d’Austerlitz, ligne 7 Censier Daubenton, ligne 10 Jussieu ou Gare d’Austerlitz, RER C Gare d’Austerlitz
Train : gare d'Austerlitz et gare de Lyon
Voiture : parking d'Austerlitz (Verrière), 85 quai d'Austerlitz - Paris 13e - Forfait Muséum : 1 h offerte dès 3 h de stationnement. À votre retour au parking, présentez vos billets de visite et de stationnement à l'accueil.
Horaires
Ouverte tous les jours de 10 h à 18 h, sauf le mardi et le 1er mai
Dernier accès aux caisses 45 min. avant la fermeture
Renseignements
01 40 79 56 01 / 54 79 (10 h - 18 h)
valhuber@mnhn.fr
Les lieux de l'événement
Grande Galerie de l’Évolution
Tarif plein : 7 €
Tarif réduit : 5 € (famille nombreuse, carte SNCF, carte CEZAM, membre SECAS)
Gratuit : visiteur de moins de 26 ans ; enseignant sur présentation Pass Éducation ; personne handicapée et son accompagnateur ; demandeur d'emploi (attestation pôle emploi valide moins de 6 mois) ; bénéficiaire de minima sociaux (attestation versement valide moins de 6 mois) ; journaliste sur présentation de la carte de presse, membre ICOM/ICOMOS ;membre Amis du Muséum ; membre Amis du Musée de l’Homme.