Le coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur en France pour la collectivité s’élève à 19 milliards par an
Enjeu sanitaire capital, la qualité de l’air intérieur des bâtiments a fait l’objet d’une étude relatives à la convention recherche et développement s’intitulant « Étude du coût socio-économique des polluants de l’air intérieur ».
La qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments constitue une préoccupation de santé publique en France et dans de nombreux pays. En effet, l’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’exposition à de nombreux agents physiques et contaminants chimiques ou microbiologiques, dont les conséquences sur la santé sont variables. De nombreux travaux d’évaluation des risques sanitaires, de recherche ou des campagnes de mesures sont ou ont été réalisés en France en vue de renforcer les mesures de prévention et de protection des populations.
Ainsi une étude exploratoire du coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur a été initiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) et Pierre Kopp, Professeur d’économie de l’université Sorbonne Panthéon I.
Au-delà des aspects sanitaires, cette étude permet d’apporter un éclairage économique sur un enjeu de santé publique afin de fournir un complément d’information notamment aux décideurs publics, pour l’orientation des mesures de prévention.
Les travaux menés ont conduit au développement d’une méthode exploratoire visant à quantifier les conséquences économiques de l’impact de certains polluants de l’air intérieur sur la santé de la population en France. Cette première étude, plus illustrative que quantitative compte tenu des hypothèses retenues et des limites identifiées, établit à environ 19 milliards d’euros pour une année, le coût de la pollution de l’air intérieur.
La qualité de l’air intérieur constitue une préoccupation de santé publique en France et dans de nombreux pays. En effet, chaque individu passe près de 90% de son temps, en climat tempéré, dans des environnements intérieurs.
L’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’exposition à de nombreux agents physiques et contaminants chimiques ou microbiologiques. Les conséquences de ces expositions sur la santé sont très variables selon la nature des polluants, l’intensité et la durée des expositions. Leur survenue dépend aussi d’autres facteurs tels que les déterminants génétiques, les facteurs socio-économiques et d’autres paramètres environnementaux.
Pour faire face à cet enjeu sanitaire et renforcer les mesures de prévention et de protection des populations, de nombreux travaux d’évaluation des risques sanitaires, de recherche ou des campagnes de mesures ont été régulièrement menés en France.
Afin de tenter d’apprécier les conséquences de cette pollution pour la collectivité, une étude exploratoire visant à tester la méthode d’évaluation du coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur a par ailleurs été initiée dans le cadre d’un projet porté par l’Anses, I’OQAI, et Pierre Kopp, Professeur d’économie de l’université Sorbonne Panthéon I.
Les travaux menés proposent une méthode visant à chiffrer les conséquences économiques de l’impact d’une partie des polluants de l’air intérieur sur la santé de la population en France, pour une année donnée.
Quant le mobilier est une source de pollution et quand la propreté participe à celle-ci
Apporter un éclairage socio-économique sur un problème de santé publique
Au-delà des aspects sanitaires, cette étude permet d’apporter un éclairage socio-économique sur un problème de santé publique, information utile pour l’orientation des mesures de prévention.
On considère comme polluant de l’air intérieur tout polluant présent dans l’air des environnements intérieurs indépendamment de sa source, qu’elle soit spécifique à cet environnement et ses occupants (chauffage, cuisson, mobilier, produits d’entretien, etc.), ou bien extérieure à celui-ci comme la pollution atmosphérique extérieure par exemple.
Pour cette étude, six polluants ont été retenus : le benzène, le radon, le trichloréthylène, le monoxyde de carbone, les particules et la fumée de tabac environnementale. Le choix de ces polluants s’appuie sur la disponibilité de données concernant d’une part l’exposition de la population dans les logements français et extrapolées aux autres types d’environnements intérieurs (données de l’OQAI), et d’autre part l’existence d’une relation dose-réponse ou de données de santé publiées, en lien avec les expertises sur les valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI) réalisées par l’Anses.
Dans cette étude, les conséquences économiques de la pollution de l’air intérieur pour la société correspondent aux coûts de l’impact sanitaire généré par les polluants retenus (coût estimé des décès prématurés, coût estimé de la prise en charge des soins, coût estimé des pertes de production, etc.).