A l’ombre du Grand Rocher, les grilles du Parc Zoologique de Paris s’ouvrent…
Voilà, après 6 années de fermeture, le parc Zoologique de Paris va enfin rouvrir ses portes le 12 avril 2014.
80 ans d’histoire qui commence en 1931 avec la naissance d’un petit zoo. Tout commence avec l’Exposition coloniale de 1931 dont les pavillons se déploient à la Porte-Dorée. À cette occasion, un « petit zoo » sur 3 hectares est créé dans le Bois de Vincennes par Carl Hagenbeck, concepteur du premier zoo « panoramique » construit en 1907, à Stellingen près de Hambourg. L’enrochement artificiel est l’élément principal de ce nouveau type de parc zoologique. Il permet de camoufler les loges intérieures et les locaux techniques, les barreaux des cages sont remplacés par des fossés. L’objectif est de présenter les animaux en liberté apparente, dans un environnement cherchant à rappeler le milieu naturel. Hagenbeck, qui avait dès 1896 déposé son brevet d’invention, fait école dans toute l’Europe et aux États-Unis et construit les zoos de Rome, Londres, Anvers, Budapest, Milan, Saint-Louis, Detroit, Cincinnati. Du 16 mai au 15 novembre 1931, le « petit zoo » accueille 5 millions de visiteurs venus découvrir les animaux exotiques fournis par la firme Hagenbeck.: 5 éléphants, 4 girafes, 20 lions, 9 zèbres, 15 antilopes 180 oiseaux... Devant ce succès, les communes limitrophes demandent que l’ouverture soit prolongée au-delà de l’Exposition coloniale afin de doter Paris d’un parc zoologique, à l’instar des autres capitales européennes. Le Muséum, qui a suivi de près l’engouement pour le « petit zoo », dépose un projet, dans le cadre d’un chantier global, incluant la nécessaire modernisation et extension de la Ménagerie du Jardin des Plantes. Par décision du conseil municipal du
31 décembre 1931, ce projet est retenu. En mars 1932, la Ville de Paris concède au Muséum 14 ha dans le Bois de Vincennes, près du lac Daumesnil. Le professeur Edouard Bourdelle, directeur de la Ménagerie, rédige le programme. La réalisation du zoo est confiée à Charles Letrosne (il sera par la suite architecte en chef de l’exposition universelle de 1937). Ce sera un zoo moderne avec comme référence les dispositifs scéniques du zoo de Stellingen: fossés et rochers masquant les constructions techniques. Toutefois, il n’est pas question de tableaux animaliers, ni de reconstitution des milieux par zone géographique. Considérée comme plus scientifique, la présentation zoologique, l’emporte: les animaux sont regroupés par grande famille: Ursidés, Félidés, Primates, Ongulés etc. Les travaux débutent en 1933.
Le 2 juin 1934, le Zoo de Paris est inauguré officiellement par le Président Albert Lebrun et ouvert au public le lendemain. Le succès est immense: 5 millions de visiteurs, dès la première année, venus admirer 1 800 animaux dont 1 200 oiseaux et 600 mammifères. Le grand rocher de 65 mètres de haut, véritable prouesse technique, est l’emblème et du parc. Un double escalier hélicoïdal, complété par un ascenseur, permet aux visiteurs de monter jusqu’au belvédère. Différents animaux de montagne en occupent les différents plateaux.
50 ans plus tard... le zoo a vieilli. Les structures en béton se dégradent, les installations montrent des signes d’usure. Des petits travaux sont faits un peu partout mais cela ne suffit pas. Le Grand Rocher ferme en 1982. En 1994, une subvention exceptionnelle du Ministère de l’Éducation Nationale permet sa rénovation et sa réouverture en 1997. 70 ans plus tard... le zoo est menacé. De 2002 à 2004, pour des raisons de sécurité, le Muséum prend des mesures dites « conservatoires ». Des installations sont fermées (fauverie, ourserie, etc.), certains animaux sont transférés dans d’autres établissements.
En 2008, le zoo ferme avant rénovation. Le projet de rénovation est en marche, le parc est entièrement fermé au public lors d’un week-end festif, les 29 et 30 novembre. La foule se presse pour voir une fois encore ce zoo que trois générations ont connu et aimé. L’évacuation des animaux - opération délicate - s’accélère, il s’agit de trouver les bons sites d’accueil et d’assurer l’acheminement des animaux dans les meilleures conditions.
80 ans plus tard, le 12 avril 2014, le nouveau Parc Zoologique de Paris ouvre au public après plus de deux de travaux.
© MNHN
6 années aussi que les animaux n’ont pas piétiner les aires du parc. Après 6 ans loin de chez eux, ils sont de retour à Paris et bien décidés à le faire savoir... Qui ? Les animaux du Parc Zoologique de Paris ! Chacun à leur tour, ils réinvestissent la capitale à leur manière. Certains préfèrent une marche nocturne dans la ville de lumière pour retourner dans leur habitat rénové, tandis que d’autres optent pour un convoi se rapprochant de celui d’un Chef d’Etat.
Entre le 4 et 6 avril 2014, les derniers résidents du Parc Zoologique de Paris reprennent leurs quartiers. Après avoir pour certains traversé la moitié du globe, c’est maintenant à Paris qu’ils souhaitent se retrouver, en toute discrétion... excepté pour certains ! Pour célébrer l’ouverture le 12 avril prochain du Parc Zoologique de Paris au grand public, l’agence ubi bene a imaginé et réalisé une mise en scène décalée et originale pour célébrer l’arrivée des derniers animaux.
Des animaux sauvages qui ont retrouvé le chemin de la maison. Dans la nuit du samedi 5 avril, d’étranges caisses ouvertes seront déposées sur les plus belles places parisiennes. Les derniers pensionnaires – une girafe, un lion, un jaguar et des singes – ont ainsi abandonné leurs caisses pour terminer « à pattes » les derniers kilomètres qui les séparent de leurs biozones. Une ultime promenade nocturne et secrète dans la ville, symbolisée par des empreintes de pas au sol en direction du 12ème arrondissement, avant de retrouver le confort d’un zoo rénové et adapté à leurs besoins.
Ces caisses resteront à Paris du 6 au 12 avril 2014.
Une arrivée digne d’un chef d’Etat. Un bien étrange convoi est entré vendredi 4 avril dans Paris. Escortées par les motards de la police, les otaries ont eu la chance d’être accueillies comme de véritables chefs d'Etats.
- Adeline, la girafe, a été placée sur le Parvis des Droit de L’Homme (16ème arrondissement) puis à partir du 8 avril, sa caisse sera visible Place de la République où elle rejoindra la caisse du zèbre.
- Néro le lion a évidemment été déposé Place du Palais Royal (1er arrondissement)
- Aramis le jaguar a posé ses empreintes Place St Sulpice (6ème arrondissement)
- Le zèbre Qwara a été relâché Place de la République (3ème arrondissement)
- Les singes ont quant à eux repris la route du Zoo au départ de la Place des Abbesses (18ème arrondissement)
Le nouveau zoo répond à trois missions essentielles :
● La conservation : il participe à la conservation des espèces en s’impliquant dans les programmes d’élevage en captivité et en soutenant ou en pilotant, des actions de protection in-situ, c’est-à-dire des projets pour la préservation d’animaux dans leur environnement d’origine.
● La diffusion des connaissances : espace de loisir, le zoo offre la possibilité d’observer des animaux dans un cadre attractif. L’émerveillement est le prélude à la connaissance et au-delà à une sensibilisation au thème de la conservation de la nature.
● La recherche : les travaux des scientifiques et l’expérience du personnel animalier, contribuent à l’amélioration de la connaissance des espèces animales, tant afin d’améliorer de façon constante la gestion des populations en captivité qu’au profit de la conservation des populations sauvages. La recherche concerne de nombreux domaines : génétique, physiologie, biologie de la reproduction, biologie du comportement, médecine vétérinaire (lutte contre les maladies infectieuses, épidémiologie, reproduction assistée, nutrition).
5 grandes zones géographiques ou biozones et 16 milieux naturels :
La division du Parc Zoologique en cinq biozones, structure le projet. Ce choix marque une rupture avec la présentation en vigueur dans les « anciens » zoos : alignements sans lien d’espèces, privilégiant l’exotisme à la compréhension des interactions au sein d’un même milieu naturel. Les cinq biozones sont géographiquement éloignées - Patagonie, Sahel-Soudan, Europe, Guyane et Madagascar. La présentation, en leur sein, de différents écosystèmes, permet une grande diversité, tant en termes de présentation d’espèces qu’en termes d’approches éducatives pour aborder les différentes menaces pesant sur la biodiversité animale et les actions entreprises pour sa sauvegarde. La Patagonie est un haut lieu de la conservation des mammifères marins, la steppe sahélo-soudanaise est un écosystème fragile, les forêts de Guyane et de Madagascar, à endémisme élevé, abritent des animaux faisant l’objet de programmes d’élevage ou de politiques de soutien à des programmes de conservation des espèces dans leur environnement; Enfin l’Europe s’imposait pour évoquer des milieux plus proches - les forêts, les marais et les rivières - où la biodiversité mérite tout autant d’attention.
Cent quatre-vingts espèces dans des conditions de confort :
L’élaboration du plan des collections animales du nouveau zoo, c’est-à-dire la liste des espèces, des sous-espèces et le nombre de leurs représentants, est un processus long et complexe qui a mobilisé les zootechniciens du Muséum et des experts extérieurs, plusieurs années avant l’ouverture. La prise en considération de critères éthiques et l’exigence des conditions de confort liées à la notion de bien-être animal, expliquent l’absence d’espèces dont les conditions de maintien en captivité n’étaient pas réalisables pour des raisons spatiales ou techniques. La sélection des espèces des différentes biozones a été faite selon leur intérêt attractif, pédagogique, scientifique et selon les critères de conservation de l’UICN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature*.
Le contact avec les animaux dans un grand décor paysager :
Les animaux sont présentés dans leur milieu naturel « reconstitué » et le public est immergé dans le même environnement. En rupture avec le monde urbain, le circuit des visiteurs est un cheminement sinueux : pas de grandes allées rectilignes mais un parcours conçu comme une longue déambulation dans une nature mise en scène avec précision. Aux circonvolutions du parcours s’ajoutent les modelés de relief, les volumes rocheux, les jeux d’eau, les masses plantées. Aucune vision ne se fait à travers un grillage ou une clôture. Les dispositifs d’observation sont conçus pour favoriser la proximité avec les animaux, offrir des points de vue différenciés par des baies vitrées, des garde-corps pour les enclos ouverts, des visions subaquatiques pour les bassins.
Un zoo « posé » dans son environnement :
Le Parc Zoologique fait partie du Bois de Vincennes, l’un des plus grands espaces verts de la capitale. Ses lisières végétales, formant écran, sont en cohérence* avec son environnement immédiat. Le patrimoine arboré du
parc a été préservé, à l’exception des arbres présentant des problèmes phytosanitaires ou fragilisés par la tempête de 1999. Sur les 1536 arbres existants, 797 ont été conservés. Il s’agit de groupes anciens (bouquets de platanes, pins) ou de spécimens isolés qui ponctuent les paysages et les enclos des animaux.
*Le projet paysager est en conformité avec la Charte d’aménagement durable du Bois de Vincennes, site classé. (Cf. Annexes, p. 38).
Une succession de paysages scénarisés :
Chaque biozone est caractérisée par sa topographie, sa faune, sa flore et les spécificités des différents écosystèmes qui la composent. Le travail et l’art des paysagistes de l’Atelier Jacqueline Osty et associés a consisté à concevoir une mosaïque de paysages, à reconstituer des milieux, à créer des atmosphères et à prendre en compte les contraintes techniques, sécuritaires et animalières, tout en les faisant disparaître aux yeux du public. Le zoo est une grande scène où les acteurs (les animaux) se découvrent dans leur décor naturel... ou presque. Les paysages sont le résultat d’un agencement sophistiqué et rigoureux de formes et de couleurs. Le choix des végétaux, la nature des sols, le dessin et le positionnement des enrochements, des bassins, des cascades, des abris, des mangeoires... tout concourt à créer l’illusion d’un ailleurs, tout en offrant une vision optimale des animaux.
Des milieux naturels, restitués ou évoqués :
De la savane africaine à la Patagonie... les milieux évoqués ne correspondent ni au terroir, ni au climat parisien. La restitution des environnements s’appuie sur des plantes indigènes (c’est le cas pour la zone Europe et la Grande Serre) ou, si cela s’avère impossible, sur des plantes européennes proches et évocatrices - par la silhouette, la texture, le feuillage - de celles des écosystèmes des différentes biozones. L’illusion est le résultat d’une traduction, de choix de végétaux dans une palette judicieusement élaborée. Tous les espaces animaliers sont végétalisés, à l’exception de l’enclos des babouins, entièrement minéral et habillé de 50 troncs d’arbres secs et de cordages. Aucune forme de protection ne pouvant parer les astuces des babouins.
Une impression d’immensité dans un espace restreint Le terrain, initialement plat, a été entièrement modelé pour créer un nouveau relief: une vaste plaine sahélo- soudanaise au pied du Grand Rocher, des buttes, des merlons et des vallées pour l’Europe, pour la Guyane et Madagascar et une plaine côtière le long du lac Daumesnil pour la Patagonie. Cette nouvelle topographie, résultat de gros travaux de terrassement, permet de démultiplier l’espace, d’en masquer les limites, d’isoler visuellement les biozones, de multiplier les angles de visions - grandes perspectives, panoramas rapprochés micro-paysages - le long d’un cheminement sinueux. Les végétaux participent de l’harmonie : ils masquent les contentions (grillages, fossés), dirigent le regard et lient les paysages entre eux par de savantes gradations. De la pampa minérale à la savane arbustive on passe aux milieux densément plantés: forêts d’Europe de Guyane et de Madagascar.
LES FAUX ROCHERS, L’IDENTITÉ DU ZOO
Le Grand Rocher est l’emblème du Parc Zoologique depuis 1934. Intact, il domine toujours de ses 65 mètres les paysages ponctués de nombreux enrochements. Au total, 18000 m2 de nouveaux faux rochers ont été construits par une société spécialisée, les Ateliers Artistiques du Béton. Une armature métallique galvanisée donne la forme voulue, elle supporte un treillis sur lequel est projeté du mortier (mélange de sable et de ciment), la première couche est modelée, striée; la seconde est sculptée pour restituer la texture souhaitée, créer de fausses failles. La patine, réalisée à l’aérographe, est l’œuvre des peintres, pour trouver la bonne nuance de gris, en accord avec le milieu; simuler lichen et mousse. De 1 à 6 mètres de haut, les nouveaux faux rochers délimitent les espaces, cachent les circulations des animaux et des soigneurs, structurent les enclos - offrant des niches, des abris, des perchoirs, des plateaux, des mangeoires - et constituent des décors spectaculaires comme la grande cascade de la serre ou l’arrière-plan du bassin des otaries et des manchots. Chaque rocher a été soumis à la validation des architectes et des paysagistes et bien sûr des soigneurs qui en examinent les formes, les aspérités afin de s’assurer de l’absence de risques pour les animaux.
180 ESPÈCES DIFFÉRENTES
Grands prédateurs, oiseaux de couleurs, petits batraciens... tous les animaux méritent attention Parmi les 180 espèces représentées figurent des espèces emblématiques (girafes, lions), des espèces moins connues (gloutons, lamantins, tamanoirs, tapirs), des espèces menacées impliquées dans des programmes d’élevage européens (loutre d’Europe, manchots de Humboldt, propithèques couronnés) et dans des programmes internationaux de conservation (lémuriens, rhinocéros blancs). Si la nouvelle collection animale compte moins de mammifères que dans l’ancien zoo, elle est plus diversifiée afin de donner un sens à la notion de biozone et d’interaction avec le milieu naturel. Elle s’est enrichie de reptiles, d’amphibiens, d’insectes et de beaucoup d’oiseaux, notamment pour illustrer la diversité des milieux tropicaux humides de la Guyane et de Madagascar.
La cohabitation, la mixité entre espèces... comme dans la nature
Les zèbres de Grévy partagent leur enclos avec les rhinocéros blancs, les girafes de l’Ouest avec les grands koudous, les flamants roses avec les ibis chauves, les spatules blanches et autres oiseaux. La cohabitation entre animaux d’une même espèce et entre espèces existe dans la nature, elle existe aussi au zoo. Si elle participe du bien-être des animaux, elle représente une réelle attractivité pour le public et un grand intérêt pédagogique: observation des interactions entre animaux, découverte aux côtés d’animaux « vedettes » d’espèces plus discrètes et moins connues. La gestion de la mixité requiert des aménagements dans les enclos: des zones de repli et de territoire « réservé » ainsi que des séparations amovibles, permettent aux animaux de s’éviter si nécessaire. Des protections discrètes entourent les zones de nourrissage.
De l’espace et des enrichissements
Un zoo est un espace clos qui ne permet pas aux animaux sauvages de vivre comme dans leur milieu naturel. L’espace, l’hygiène de l’enclos et de la loge, l’alimentation, sont essentiels pour le bien-être de l’animal mais ne sont pas suffisants. Chaque enclos est élaboré de façon spécifique pour favoriser les fonctions biologiques et les besoins comportementaux de chaque espèce, pour éviter que l’animal ne s’ennuie. La construction de l’enclos tend à reproduire les éléments structurels présents dans l’habitat naturel: un ponton de pêche pour les jaguars ou le lynx, un rocher chauffant pour le lion, des bambous pour les lémuriens, des cordes et des troncs d’arbres pour les babouins, des enrochements de différentes hauteurs pour les loups afin que le mâle dominant puisse faire respecter la hiérarchie au sein du groupe, des boîtes à nidification pour les manchots. Le milieu dans lequel évolue l’animal est ensuite enrichi par l’équipe animalière au quotidien, cet enrichissement est fait de stimuli plus ou moins visibles du public, astucieusement inventés pour répondre aux besoins comportementaux de l’animal, pour encourager l’exploration et/ou le jeu: augmentation du temps de manipulation et de consommation de l’aliment, dissimulation des aliments.
Les soigneurs-animaliers: les sentinelles et les éducateurs
La bonne gestion de la « collection » vivante du zoo repose sur le travail des soigneurs-animaliers: 50 personnes, réparties en 4 équipes. Leur expérience, le contact et l’observation au quotidien des animaux, sont les garants du bien-être des animaux, au niveau de l’enclos, du groupe, de l’espèce, mais aussi de l’individu lui-même. L’adaptation des « enrichissements » est ainsi un processus d’ajustement permanent de la part de l’équipe animalière. La connaissance de chaque animal, du nom pour certains, est par ailleurs essentielle pour le « training » qui repose sur la technique de conditionnement opérant par renforcement positif. Il s’agit d’apprendre à l’animal des attitudes qui permettront de l’examiner, de le soigner sans générer de stress : répondre à l’appel, soulever une patte, une aile, ouvrir la gueule. Cet entraînement s’établit sur la base du volontariat de la part de l’animal; lorsque l’action attendue a été accomplie, un bruit généré par son entraîneur (sifflet, cliqueur) lui signifie qu’il a bien fait et qu’une récompense arrive.
DE LA PAMPA DE PATAGONIE... À LA FORÊT SÈCHE DE MADAGASCAR
4,2 km de chemins principaux et secondaires constituent le circuit de découverte à travers le Parc. Le circuit traverse les cinq biozones: la Patagonie, puis le Sahel-Soudan jusqu’au pied du Grand Rocher et au-delà les milieux plus densément plantés, l’Europe, et les forêts tropicales de la Guyane et de Madagascar, à l’intérieur de la Grande Serre et la forêt sèche de Madagascar, en extérieur. Cette boucle ramène vers la porte d’entrée. Des cheminements secondaires mènent vers des micro paysages (terrarium abritant des espèces de plus petite taille: reptiles, insectes, amphibiens) et des postes d’observation: coursive intérieure dans le bâtiment des girafes, baie de vision de la clinique vétérinaire, belvédère près de la grande volière.
PATAGONIE - CAP VERS LES TERRES AUSTRALES
La biozone Patagonie ouvre le parcours, et présente trois paysages différents : la pampa à la végétation rase, aux teintes froides, auxquels sont associés les nandous de Darwin, les maras, les guanacos, les viscachas des montagnes, le milieu côtier froid reconstitué par des enrochements entourant les bassins des otaries à crinière ou à fourrure australe et des manchots de Humboldt, la forêt andine où évoluent, dans leur volière respective, pumas et pudus des Andes.
OTARIE À CRINIÈRE
Spectaculaire mammifère marin, l’otarie à crinière évolue dans un grand bassin avec vision subaquatique.
MANCHOTS DE HUMBOLT
Les manchots constitueront à terme un groupe d’environ 40 individus. Les visiteurs peuvent observer leurs plongeons dans un bassin conçu dans un amphithéâtre de faux rochers.
PUMA
Originaire du Chili, le puma fait l’objet d’un programme d’étude impliquant les équipes du zoo, en partenariat avec des acteurs locaux chiliens
afin de préserver l’espèce, dans son environnement et de conserver son patrimoine génétique dans le cadre de programme d’élevage.
NANDOU DE DARWIN, MARA
Oiseaux voisins de l’autruche, les nandous partagent leur enclos avec des petits rongeurs, les maras, lièvres de Patagonie et les guanacos, camélidé sauvage apparenté au lama, associé aux paysages des montagnes arides d’Amérique du Sud.
PUDU DES ANDES
40 cm au garrot, le pudu des Andes est le plus petit des cervidés, sa taille lui permet de se faufiler dans la végétation des forêts denses notamment du Chili.
SAHEL-SOUDAN - AU ROYAUME DES GIRAFES, DES ZÈBRES, DES RHINOCÉROS, DES BABOUINS ET DES OISEAUX
La biozone Sahel-Soudan occupe le plus vaste espace du parc. Située en partie centrale, elle est constituée d’une vaste plaine, offrant une belle perspective sur le Grand Rocher dans son intégralité. Quatre milieux sont évoqués : la savane rase, la savane arborée, la savane arbustive, le delta de grands fleuves africains. Les enclos de la plaine accueillent un lion et trois femelles, un couple d’addax, des oryx algazelles, des zèbres cohabitant avec les rhinocéros blancs, le groupe des seize girafes, les babouins. Le cheminement conduit le visiteur jusqu’à la grande volière que l’on traverse sur un ponton de bois au milieu des flamants roses et d’oiseaux en liberté.
BABOUIN DE GUINÉE
Une quarantaine de babouins offrent le spectacle de leurs jeux et de leur organisation sociale dans un vaste enclos habillé de cordages et de troncs d’arbres.
GIRAFE D’AFRIQUE DE L’OUEST
Divas incontestées, les girafes du zoo constituent un groupe très attractif que les visiteurs peuvent observer tant en extérieur dans l’enclos qu’elles partagent avec les grands koudous, les marabouts et les grues couronnées, qu’en intérieur depuis une coursive.
LION D’AFRIQUE
L’espèce, considérée comme vulnérable, est dans un premier temps représentée par NERO, un puissant mâle de quatorze ans, appelé à être rejoint par trois femelles.
FLAMANT ROSE
Le ponton de bois qui traverse le plan d’eau de la grande volière permet aux visiteurs d’observer de très près le groupe de flamants roses évoluant au milieu d’oiseaux en liberté.
RHINOCÉROS BLANC
Espèce quasi menacée, le rhinocéros blanc est, après l’éléphant, le plus gros des mammifères terrestres, il cohabite, dans un enclos entouré de fossés, avec les Zèbres de Grevy.
ADDAX
Antilope originaire des déserts arides du Sahara, l’addax est en danger d’extinction et fait l’objet de programmes de réintroduction dans son milieu naturel.
EUROPE - UN REGARD NEUF SUR LA BIODIVERSITÉ DE NOS LATITUDES
La biozone européenne est située au pied du Grand Rocher. L’identité du lieu est renforcée par son patrimoine arboré, ainsi que par la présence de l’ancienne volière rénovée. Le Grand Rocher abrite le vivarium qui présente trois biotopes différents (marais, garrigue et montagne froide) dans lesquels évoluent des représentants de la petite faune européenne : grenouilles, tritons, crapauds, tortues, lézards et serpents. Dans une ambiance forestière, les loups, lynx et gloutons se découvrent à partir de points de vue vitrés, immergés dans la végétation.
LOUTRE D’EUROPE
Moustaches ultra-sensibles, pattes palmées, la loutre d’Europe est bien adaptée à la vie aquatique, et dispose d’un bassin dans son enclos, au pied du Grand Rocher.
VAUTOUR FAUVE
Ancienne structure rénovée, la volière des rapaces abrite un grand nombre de rapaces menacés d’extinction, parmi lesquels le vautour moine, le vautour fauve, le milan royal.
GRENOUILLE TAUREAU
Ce n’est pas sa taille qui lui vaut le nom de taureau mais le son grave qu’elle émet et qui s’apparente à un beuglement.
CISTUDE D’EUROPE
Tortue d’eau douce, la cistude est une très bonne nageuse qui vit dans les marécages, son élevage en captivité a pour but de renforcer les populations sauvages menacées.
GLOUTON
Comme son nom l’indique il n’est pas difficile sur le plan alimentaire et constitue une des espèces peu connues des forêts de l’hémisphère nord.
LOUP D’ESPAGNE
L’observation de l’organisation sociale et des modes de communications au sein d’une meute, est un des attraits majeurs de la présentation de cette espèce.
GUYANE - SOUS LES TROPIQUES
La biozone Guyane se déploie en extérieur et en intérieur sous la bulle de verre de la Grande Serre, permettant ainsi de présenter une grande variété d’espèces. Dans trois milieux de la zone guyanaise - forêt équatoriale, crique et milieu fluvial – sont présentés plus de 60 espèces, dont dans les enclos en extérieur le jaguar, le tapir, le chien des buissons et dans l’atmosphère équatoriale de la serre de nombreux petits primates et des espèces présentées pour la première fois au zoo, notamment les reptiles et le lamantin dans son grand bassin d’eau douce.
ARA HYACINTHE
Le plus grand des perroquets a de sérieux atouts pour séduire: ses plumes bleues, son œil cerné de jaune et sa dextérité avec son bec.
LAMANTIN
Dans son grand bassin d’eau douce doté d’une vision subaquatique, le lamantin, fort de ses 600 kg, est un des animaux vedettes de la Grande Serre.
BOA CONSTRICTOR ET BOA CANIN
Les reptiles, notamment 5 boas constrictor, ont fait leur entrée au parc zoologique dans des vivariums avec leur décor de roches, de troncs et de végétaux.
TAMARIN LION À TÊTE DORÉE
Le tamarin est un petit primate de la taille d’un écureuil.
TAMANOIR
Véritable aspirateur à insectes, le grand tamanoir possède un long museau et une langue de 50 cm, couvert de longs poils, sa silhouette est étonnante.
MADAGASCAR - SOUS LES TROPIQUES
La biozone Madagascar prolonge la biozone Guyane. Très impliqué dans la préservation des espèces endémiques de l’île, le Parc Zoologique présente une trentaine d’espèces dont de nombreux lémuriens faisant l’objet de programmes d’élevage, des oiseaux et des paresseux en liberté et pour la première fois de nombreux reptiles et amphibiens. Au sortir de la Grande Serre qui restitue l’atmosphère de la forêt humide le visiteur découvre les espèces caractéristiques de la forêt sèche de Madagascar, avec notamment le fossa et les tortues rayonnées.
FOSSA
Mammifère carnivore endémique de l’Ile, le fossa ressemble à un petit félin, très bien adapté au milieu arboricole.
PHELSUMA
Gecko arboricole, le phelsuma se distingue par une coloration vert vif, avec des taches rouges et bleues au milieu du dos.
GRENOUILLE TOMATE
Amphibien vivant dans les forêts primaires de Madagascar, la grenouille tomate exhibe sa couleur rouge surtout lorsqu’elle se sent menacée.
LÉMUR VARI ROUX
Expert en ce qui concerne les lémuriens, le Parc Zoologique accueille pour la première fois des lémurs vari roux.
GRAND HAPALÉMUR
À l’état sauvage, le grand hapalémur vit exclusivement à Madagascar où il resterait un peu plus de 600 individus.
PROPITHEQUE COURONNÉ
Cette espèce très menacée est liée à la vie du Parc zoologique de Paris où la première naissance en captivité a été observée en 1995.
PRATIQUE
ACCUEIL
L’entrée unique s’effectue côté Porte de Paris, elle regroupe l’ensemble des fonctions nécessaires à l’accueil des visiteurs et des groupes, dans deux bâtiments qui se font face : information, billetterie, consigne, boutique, salles pédagogiques, audio-guides, location de poussettes, prêt de fauteuils roulants.
RESTAURATION
Deux restaurants: l’un est situé dans le bâtiment d’entrée, l’autre dans le bâtiment Hub - avec terrasse et vue sur la plaine Sahel-Soudan et le Grand Rocher. Des points de restauration rapide sont répartis sur le parcours.
ESPACES DE REPOS ET DE DÉTENTE
- Une centaine de bancs répartis le long des cheminements. - Une aire de pique-nique. - Une vaste zone de détente: l’espace des Clairières. Véritable “parc dans le Parc”, situé à mi- parcours entre les biozones Patagonie et Sahel-Soudan, séparé du parcours de visite par un écran végétal, l’espace des Clairières est doté d’un kiosque de restauration, de mobilier de pique-nique et de fontaines d’eau potable. Différentes zones plantées respectent l’engagement paysager et éducatif du Parc Zoologique : des arbres fruitiers, des carrés de céréales, un potager et une prairie fleurie illustrent les bienfaits de la nature et son importance dans la vie des hommes. L’accent est mis sur la biodiversité “ordinaire”, objet de multiples recherches et projets de sciences participatives au Muséum. Une zone de jeux, une promenade en sous-bois permettent aux jeunes visiteurs de courir et grimper en toute liberté.
ENTRÉE
Angle de l’avenue Daumesnil et de la Route de Ceinture du lac Daumesnil 75012 Paris
RENSEIGNEMENTS
Tél.: 01 40 79 31 25
ACCÈS
Métro: ligne 8 - station Porte Dorée/ligne 1 - station Château de Vincennes Tramway: T3 - station Porte Dorée Bus: 46, 86, 325 - arrêt Parc Zoologique de Paris
HORAIRES
De mi-octobre à mi-mars: de 10h à 17h De mi-mars à mi-octobre: de 10h à 18h en semaine, de 9h30 à 19h30 les week-ends, jours fériés et vacances scolaires (toutes zones). Les nombreux espaces couverts (la grande serre, la giraferie, le vivarium) permettent de visiter le Parc Zoologique toute l’année.
AIDES À LA VISITE
Audio-guide pour les visiteurs étrangers et personnes en situation de handicap.
TARIFS
Tarification |
Adulte
|
12 à 25 ans
|
Enfant 3 à 11 ans
|
Plein tarif |
22 €
|
16,50 €
|
14 €
|
Tarifs réduits
|
16,50 € |
14 € |
11 € |