Sécurité électrique, combattre les risques...
En période hivernale, l’activité électrique est fortement sollicité, près d’un incendie sur 3 est d’origine électrique. De nombreuses installations ne répondent plus à la réglementation notamment par un parc résidentiel vieillissant. Les installations électriques n’étant plus adaptées aux équipements actuels, et l’accumulation d’appareils, sèche linge, appareils de multimédias, plaque de cuisson performante conduise bien souvent un risque potentiel d’incendie.
Souvent inconnu pour la plupart des particuliers, l’installation électrique défectueuse n’est pas perceptible à première vue, quelques mesures a adoptées éviteraient pourtant bien des accidents. Une mesure essentielle, celle d’un contrôle régulier de l’installation.
Quelques gestes simples :
Pour les prises :
- Tenir le socle de prises lorsqu’on débranche un cordon d’alimentation.
- Bannir les connexions électriques hasardeuses comme relier en torsade deux fils déconnectés.
- Eviter les utilisations abusives de multiprises.
- Une prise de courant ou interrupteur qui "pendouille", une fiche d'un appareil électrique abimée, ... sont source d'accident. Faites-les remplacer par quelqu'un de compétant si vous n'êtes pas sûr de vous.
- Il existe différents principes pour sécuriser une prise lorsqu'elle n'est pas utilisée. Cela évitera qu'un enfant y introduise un objet métallique.
Pour les luminaires :
- Avant toute intervention, (même le remplacement d'une ampoule), coupez le courant. Pour ce faire couper le disjoncteur de branchement reste le moyen le plus sûr et le plus simple.
- Installer un dispositif d’accrochage approprié pour les luminaires de plafond et ne pas les suspendre par les fils électriques.
- Veiller à l’adéquation entre la puissance de l’ampoule et celle supportée par la lampe.
Pour les appareils électriques :
- S’équiper uniquement avec de l’appareillage normalisé (marquage NF).
- Bannir les matériels vétustes métalliques, en porcelaine ou incorporant des matières facilement inflammables (conducteurs avec une isolation textile ou en caoutchouc…)
Pour l’utilisation des rallonges :
- Entre 6 mois et 3 ans, un enfant porte par réflexe tout ce qu’il trouve à sa bouche. La rallonge électrique, dont la prise est reliée au secteur alors qu’elle n’alimente aucun appareil, est une cause très fréquente d’électrisation et de brûlures graves. Bien évidemment, la meilleure option pour empêcher de tels accidents est de faire poser un nombre suffisant de prises de courant avec obturateurs d’alvéoles dans chaque pièce pour limiter l’usage de prolongateurs. Dans tous les cas, il faut débrancher totalement et ranger avec soin toute rallonge électrique une fois son utilisation terminée.
- Mettre une multiprise sur une autre multiprise peut sans doute faciliter l'utilisation des appareils, mais il faut faire attention de ne pas surcharger un circuit électrique afin d'éviter les surintensités. Les conducteurs pourraient s'échauffer est brûler, et donc déclencher un incendie. Assurez-vous avant d'acheter une multiprise de la section de ses conducteurs. Préférez les rallonges et multiprises prévues pour un courant de 16A, soit une section de fils de 2,5².
Enfin, en période de fête l’utilisation de guirlandes électriques illuminent de plus en plus nos sapins ainsi que nos habitations. Il est important de veiller sur quelques enseignements en la matière :
- S’assurer que les produits sont bien marqués CE et NF luminaire) attestant ainsi la bonne conformité du produit aux dispositions de toutes les directives européennes applicables au produit, en particulier la directive « basse tension » en matière de sécurité et la directive « compatibilité électromagnétique » (CEM) en matière d’environnement électromagnétique. Mais, un point sensible celui de l’émergence de nombreux produits contrefaits, fléau mondial qui s’insinue dans tous les secteurs d’activités. Une activité lucrative puisqu’elle représente pas moins de 10 % du commerce mondial. Des produits issus de la contre façon peuvent être à l’origine d’accidents, incendies, électrocutions. La qualité n’étant pas le critère, ces produits n’ont qu’une durée très limitée et surtout octroient la propriété indsutrielle et ne respecte en rien les normes en vigueur. Pour éviter cela, il est recommandé que le matériel électrique porte une marque de certification (NF ou équivalent dans d’autres pays de l’Union européenne).Ceci garantit pour l’utilisateur un niveau de performance et une aptitude à la fonction vérifiés par un organisme tierce partie indépendant. Pour les guirlandes lumineuses, le marquage « NF Luminaires » prouve la conformité du produit aux dispositions de la norme NF EN 60598-2-20 « Guirlandes lumineuses ». Sans être obligatoire, ce marquage est vivement recommandé, d’autant que sa présence sur le produit confirme le respect par le produit des exigences de la directive basse tension.
- S’assurer de la disposition du produit dans lequel il est destiné par rapport à l’environnement, certaines guirlandes ne peuvent pas êtres installées en extérieur et d’autres peuvent l’être dans les deux cas. Une évaluation du matériel est notée par le degré de protection IP, à vérifier donc.
- Dans le cas de guirlandes équipées de lampes 230 V, il importe que celle-ci possède la double isolation électrique (symbole du double carré).
Ainsi Promotelec, une association d’intérêt général dont l’objet est de promouvoir les usages durables de l’électricité dans le bâtiment résidentiel et petit tertiaire, livre quelques conseils pour passer de très bonnes fêtes de fins d’année :
Vérifiez que vos guirlandes lumineuses ne sont pas endommagées (fils dénudés, douilles cassées…) ;
Evitez de laisser vos guirlandes branchées sans surveillance ;
Ne branchez pas plusieurs multiprises l’une sur l’autre ;
N’utilisez des rallonges que temporairement ; débranchez-les après utilisation ;
Dehors, n’employez que du matériel électrique adapté pour l’extérieur.
Eviter les risques d’électrocution
Une étude menée par l’Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE) indique que sur 6 000 diagnostics électriques obligatoires réalisés en 2009, 72 % présentaient des installations avec au moins 3 anomalies simultanément. En parallèle, une étude réalisée la même année par TNS Sofrès auprès de nouveaux propriétaires indique que 2/3 des diagnostics font apparaître des points d’insécurité. Trop de personnes n’ont pas conscience des dangers que peuvent représenter une installation électrique défectueuse. Chaque année, 100 personnes décèdent par électrocution et 4 000 personnes sont victimes d’une électrisation grave ; sur 250 000 incendies domestiques annuels, 80 000 seraient d’origine électrique. Face à ce constat, la réalisation d’un diagnostic de l’installation électrique prend toute son importance, pour préserver la sécurité et la santé des futurs occupants. Sont dispensées de ce diagnostic les installations électriques de moins de 15 ans, ou ayant fait l’objet d’une attestation de conformité Consuel depuis moins de 3 ans.
La vérification de l’état de l’installation électrique porte sur les parties privatives du logement et de ses dépendances. Elle ne s’applique donc pas aux parties communes des immeubles. Ce diagnostic concerne les parties visibles de l’installation électrique intérieure, depuis le disjoncteur général jusqu’aux bornes d’alimentation des matériels fixes (radiateurs, chauffe-eau…) et socles de prise de courant. Il ne s’applique pas aux circuits internes des matériels reliés à l’installation électrique, tels que le lave-linge, le lave-vaisselle ou les plaques de cuisson.
Suivant les exigences suivantes :
• Présence d’un appareil général de commande et de protection, facilement accessible, permettant de couper globalement l’alimentation de l’installation électrique.
• Présence d’une prise de terre associée à un disjoncteur différentiel coupant automatiquement l’électricité en cas de fuite de courant.
• Présence d’un tableau de répartition et de protections adaptées à la section des fils de chaque circuit électrique pour éviter les surintensités.
• Présence d’une liaison équipotentielle, reliant entre eux les éléments métalliques accessibles, et respect des règles liées aux zones de sécurité, dans les salles d’eau.
• Absence de matériels électriques vétustes, inadaptés à l’usage ou présentant des risques de contact direct avec des éléments sous tension.
• Absence de fils électriques non protégés par des conduits, plinthes, moulures.
La réalisation d’un diagnostic d’installation électrique doit être effectuée par un professionnel certifié par un organisme lui-même accrédité. Une garantie sur la compétence et l’indépendance du diagnostiqueur. Il doit être assujetti à une assurance responsabilité civile professionnelle. L’importance de ces deux attestatiopns sont à vérifier.
Le professionnel qui effectue le diagnostic doit avoir l’accès à l’ensemble des pièces du logement. Sa démarche s’effectue selon l’état in-situ , sans avoir à déplacer tels ou tels objets, meubles. L’examen est à la fois visuel, technique aux moyens de mesures et aux essais de fonctionnement. Cet examen abouti à un rapport répertoriant l’ensemble des anomalies éventuelles et informe les risques encourus.
Lors de la transaction suite à la vente d’un bien immobilier, un diagnostic technique immobilier réglementaire doit être fourni, il comprend entre autre, le diagnostic sécurité de l’installation électrique, un diagnostic de performance énergétique (DPE), un diagnostic amiante, plomb, termites, sécurité des installations intérieures de gaz, risques naturels et technologiques. Un diagnostic de l’installation intérieure d’électricité, si réalisée depuis plus de 15 ans, doit obligatoirement être effectué lors de la vente d’un logement. Cette obligation a pour but d’informer l’acquéreur de l’état de l’installation électrique du bien qu’il achète.
Mdd tv Conso Mag : les risques électriques
envoyé par developpement-durable. - L'info internationale vidéo.