LEWIS BALTZ COMMON OBJECTS – LA PHOTO ENTRE LE ROMAN ET LE CINEMA...
UNE EXPOSITION AU BAL DU 23 MAI AU 24 AOÛT 2014
ALFRED HITCHCOCK
MICHELANGELO ANTONIONI
JEAN-LUC GODARD
Lewis Baltz The Prototype Works, 1967-1976 Bruxelles, Fondation A Stichting © Lewis Baltz, courtesy Galerie Thomas Zander, Cologne
« IL POURRAIT ÊTRE UTILE DE PENSER LA PHOTOGRAPHIE COMME UN ESPACE PROFOND ET ÉTROIT ENTRE LE ROMAN ET LE FILM. » LEWIS BALTZ
Du 23 mai au 24 août 2014, LE BAL présentera une exposition d’envergure consacrée au photographe américain Lewis Baltz.
Conçue par Dominique Païni, David Campany et Diane Dufour en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition reviendra sur ses séries les plus remarquables de The Prototype Works (1967-1976) à Ronde de nuit (1992-1995) et interrogera pour la première fois, l’influence du cinéma, notamment européen (Godard, Antonioni) sur la formation de cette œuvre majeure.
Première exposition en France consacrée à cet artiste depuis la rétrospective au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1993, l’exposition au BAL intervient après les expositions qui ont récemment mis à l’honneur le travail de Lewis Baltz aux Etats-Unis (Art Institute of Chicago, 2010 et National Gallery of Art, Washington, 2011) et en Europe (Kestnergesellschaft, Hannovre 2012 et Albertina, Vienne, 2013).
Les séries The Prototype Works (1967-1976), Tract Houses (1969-1971), Nevada (1977), Continuous Fire Polar Circle (1986), Candlestick Point (1987-1989), Sites of Technology (1989-1991) ainsi que Ronde de nuit (1992-1995) seront exposées en regard de plusieurs extraits de films : La 5ème colonne, Psychose d’Alfred Hitchcock, Zabriskie Point, La Notte et Le Désert Rouge de Michelangelo Antonioni, ainsi que Les Carabiniers de Jean-Luc Godard.
L’exposition sera accompagnée d’un livre coédité par Steidl et LE BAL et conçu par l’artiste Pierre Hourquet.
L’exposition est organisée en collaboration avec la Fondation A Stichting, Bruxelles et le Fotomuseum Winterthur, avec le soutien de la Galerie Thomas Zander, Cologne et de la Gallery Luisotti, Santa Monica.
Lewis Baltz Nevada, 1977 Bruxelles, Fondation A Stichting © Lewis Baltz, courtesy Galerie Thomas Zander, Cologne
LA RÉALITE À QUELQUE CHOSE DE TERRIBE ET J’IGNORE CE QUE C’EST.
MICHELANGELO ANTONIONI, LE DÉSERT ROUGE, 1964
«Le cinéaste qui paraît avoir constitué une véritable référence pour Lewis Baltz est Michelangelo Antonioni. Les premiers plan-séquences du Désert rouge décrivant l’errance de Giuliana (Monica Vitti) dans le paysage dévasté par l’industrie pétrochimique des environs de Ravenne peuvent être rapprochés d’une série telle que Continuous Fire Polar Circle. Fumées émanant de la combustion lente des matières chimiques, goudron en expansion, huile dispersée, détritus de tous ordres, eaux envahies de cambouis, sont communs aux regards du photographe américain et du cinéaste italien. Une même posture partagée entre l’accablement écolo- gique et la fascination plasticienne, autrement dit un certain pictorialisme spécifique de la fin de vingtième siècle, ce siècle au bord du désastre généralisé.»
Dominique Païni Extrait du texte publié dans le livre COMMON OBJECTS (LE BAL / STEIDL), à l’occasion de l’exposition.
Lewis Baltz The Prototype Works, 1967-1976 Bruxelles, Fondation A Stichting © Lewis Baltz, courtesy Galerie Thomas Zander, Cologne