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Nouvelle France industrielle : 5 plans validés

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Nouvelle France industrielle : 5 plans validés

Nouvelle France industrielle : 5 plans validés

Après la présentation du plan reconquête industrielle en septembre 2013 par le Président de la République et le ministre du redressement productif afin de réindustrialiser la France avec 34 démarches symboliques.

Pour œuvrer vers une troisième révolution industrielle, au carrefour des transitions écologique et énergétique d’une part, digitale et numérique d’autre part, ces démarches planifiées entrent dans une nouvelle phase avec a validation des feuilles de route, qui déclinent dans un calendrier précis des actions concrètes publiques et privées, détaillant le rôle respectif des différents acteurs et les objectifs à atteindre. Pour valider ces feuilles de route, un comité de pilotage (Copil) réunissant des acteurs publics et privés a été mis en place sous l’autorité du Premier Ministre. Sa composition incarne un mode de fonctionnement interministériel par projets, dans lequel public et privé se retrouvent dans une démarche de co-construction. Des personnalités qualifiées issues du monde industriel apportent en outre leur expertise industrielle et contradictoire à la discussion. La tenue des Copil des 34 plans continuera au rythme d’un rendez-vous par mois. Ainsi, d’ici l’été, l’ensemble des feuilles de route auront été validées.

Le premier comité de pilotage des 34 plans de la nouvelle France industrielle s'est tenu le 14 mars 2014 à Matignon, en présence d'Arnaud Montebourg et de Fleur Pellerin. A cette occasion, cinq feuilles de route ont été présentées.

La réunion a permis de valider les feuilles de route de cinq de ces plans :

Nouvelle France industrielle : 5 plans validés

1 - LA VOITURE POUR TOUS CONSOMMANT MOINS DE 2 LITRES AUX 100 KM

Le véhicule moins de 2l aux 100 km rejettera moins de 50g de CO2/km, contre 130g de CO2/km en moyenne pour les véhicules neufs commercialisés en Europe en 2012.

Nous construisons la France des véhicules écologiques, économiques et populaires, consommant moins de 2l au 100 km. L’objectif de commercialiser des véhicules de série consommant moins de 2l aux 100 km mais avec un prix accessible au plus grand nombre est un vrai défi. Il s’agit de parvenir à une émission moyenne d’environ 50g de CO2 par kilomètre, alors qu’en 2012 la moyenne des émissions de CO2 des véhicules neufs commercialisés en Europe dépassait 130 g par kilomètre. Les véhicules visés prioritairement sont ceux du « segment B » (type CLIO, 208, C3), qui représente environ 30 % des ventes de véhicules particuliers neufs en Europe. Toutefois, les innovations développées dans le cadre du plan permettant de réduire la consommation et les émissions de CO2 seront également utilisables sur l’ensemble des gammes.

Le plan 2 l/100 km passe dans un premier temps par le développement de briques technologiques, permettant de réaliser des ruptures en termes de réduction de CO2 à coût acceptable pour le client. Les premières briques seront industrialisées dès 2017, ce qui rendra possible la commercialisation en grande série des premiers véhicules 2l/100 km avant 2020.

Le plan fédère l’ensemble de la filière automobile et au-delà. Grands groupes, PME, ETI, laboratoires publics, plus de 160 entités ont déjà fait part de leur intérêt pour rejoindre le programme sur ces thématiques de recherche. Le montant total des investissements R&D à engager est, à ce stade, évalué à environ un milliard d’euros sur les 5 ans à venir. L’État accompagne ces efforts, au travers notamment du programme des investissements d’avenir qui a lancé un nouvel appel à projets doté de 250 millions d’euros d’aides. Une vingtaine d’autres projets, représentant au total plus de 350 millions d’euros de dépenses de R&D, feront l’objet d’une décision cette année.

Dès le Mondial de l’Automobile 2014, une première étape concrète sera franchie par la présentation par les constructeurs français de véhicules prototypes servant de support aux technologies nécessaires pour atteindre la cible des 2 l/100 km.

ÉQUIPE DU PLAN

LES ÉCOLES ET ORGANISMES DE RECHERCHE CEA, IFP EN

CHEFS DE PROJET M. Jean-Michel BILLIG est directeur des Ingénieries et de la Qualité du groupe Renault. M. Gilles LE BORGNE est directeur Recherche et Développement du groupe PSA Peugeot Citroën.

LES ACTEURS PUBLICS

Bpifrance, CGI, MESR, MEDDE, MRP

LES INDUSTRIELS

Renault, PSA, Faurecia, Michelin, Plastic Omnium, Valeo, PME et ETI de la filière automobile, Plateforme Automobile (PFA)

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2 - BORNES ÉLECTRIQUES DE RECHARGE

+49,8 % c’est la progression entre 2012 et 2013 des immatriculations de véhicules électriques et hybrides. 3,1 % des véhicules vendus en France sont hybrides ou électriques

Nous construisons la France de la mobilité électrique sans frontière. Levier indispensable à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et des pollutions atmosphériques locales, l’électromobilité peut et doit être mise au service de notre souveraineté énergétique. Elle permet en effet de limiter la part des hydrocarbures importés dans notre consommation d’énergie.

Notre pays est le premier marché d’Europe pour les véhicules électriques et hybrides de nouvelle génération sur lesquels nos constructeurs ont pris une avance technologique reconnue et produisent des véhicules sur le territoire national. Au plan mondial, le marché cible est considérable et en Europe, les ventes ont été multipliées par 20 entre 2010 et 2012. Le véhicule électrique constitue une innovation technologique et écologique majeure, ce qui explique son attractivité. Mais la nouveauté de ce type de véhicule suscite aussi des demandes chez les clients potentiels qui veulent pouvoir « faire le plein» facilement, chez eux, sur leur lieu de travail, partout et à toute heure. La question du rechargement est donc cruciale.

Le plan a pour vocation d’amplifier et de structurer le réseau de bornes de recharges électriques et de faire de la France la championne de la mobilité électrique. Il vise à amplifier les efforts partagés de l’État et des acteurs industriels qui produisent aussi sur le territoire français, en lien avec l’ensemble des parties prenantes, notamment les collectivités territoriales, en faveur des véhicules électriques (bonus écologique, commande de véhicules de l’État réorientée au minimum à 25% vers les véhicules électriques et hybrides, soutien massif à l’innovation au travers du programme des investissements d’avenir). L’État soutient également dans le cadre des investissements d’avenir les projets d’infrastructures de charge des collectivités locales. La France possède déjà le premier parc de points de charge ouverts (ou programmés) en Europe qui atteint les 8000 à la fin 2013 et il doit encore doubler en 2014.

ÉQUIPE DU PLAN

CHEFS DE PROJET Le préfet Francis VUIBERT a aussi bien servi en administrations centrale et territoriale, qu’en services déconcentrés de l’État. Il bénéficie ainsi d’une longue expérience dans la mise en œuvre de projets de développement territorial en lien avec les élus locaux et les chefs d’entreprise.

LES ASSOCIATIONS

AVERE

LES INDUSTRIELS

BOLLORÉ/IER, BOUYGUES Énergies Service, DBT-CEV, GIREVE, IES Synergie, LAFON Technologies, LEGRAND, PSA,

RENAULT, SCHNEIDER ELECTRIC, EDF,LES ACTEURS PUBLICS ERDF, LA POSTE, SNCF MRP, MEDDE, METEL, CGI, Bpifrance, ADEME

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3 - AVION ÉLECTRIQUE ET NOUVELLE GÉNÉRATION D’AÉRONEFS

500 000 pilotes de lignes et 550 000 mécaniciens aéronautiques seront nécessaires pour faire fonctionner les appareils mis en service dans les 20 prochaines années.

Nous construisons la France championne de l’industrie aéronautique. À horizon 2030 dans le monde, plusieurs dizaines de milliers d’avions nouveaux devraient être mis en service, générant un besoin de formation de 500 000 pilotes de ligne. La France doit saisir cette opportunité de promouvoir son savoir-faire industriel et de formation. Notre pays est en mesure de porter la rupture technologique dont le monde de l’aviation a besoin pour faire face à cette croissance dans le contexte de la nécessaire transition énergétique.

Le plan pose les bases d’une aviation commerciale à motorisation hybride et électrique dans une vision long terme. Il doit permettre aux acteurs de la filière aéronautique nationale de monter en compétence sur les technologies associées, notamment le stockage et la gestion de l’énergie électrique à bord, en vue de leur application progressive à des avions de taille toujours plus grande. Il est structuré autour d’un projet central d’avion-école biplace tout électrique, l’«e-Fan», qui répond à l’enjeu d’un développement de la formation au pilotage compatible avec les exigences environnementales et contribue à la maturité des technologies applicables aux avions de ligne toujours plus électriques.

Le développement et l’industrialisation de l’e-Fan, aujourd’hui à l’état de prototype, doivent par ailleurs permettre de faire émerger en France une nouvelle filière capable de prendre des positions fortes sur le marché des avions légers dédiés à la formation initiale des pilotes. L’État a veillé à la mise en relation les acteurs autour d’Airbus Group, qui s’est rapproché de partenaires industriels, d’organismes de recherche et d’écoles de formation pour constituer un consortium rassemblant les compétences nécessaires à la levée des verrous techniques et à la mise sur le marché de l’e-Fan à horizon de 4 ou 5 ans. Le pilotage de ce projet sera porté par une filiale d’Airbus Group dédiée à l’aviation électrique Made in France, VoltAir. Le projet débouchera sur la construction en Aquitaine d’une usine dédiée à l’assemblage de l’e-Fan, fondée sur une production en partenariat avec les PME locales.

ÉQUIPE DU PLAN

CHEF DE PROJET Jean J. BOTTI est directeur général délégué Technologie et Innovation, membre du Comité Éxécutif d’AIRBUS GROUP et Président de la Fondation d’entreprise d’AIRBUS GROUP.

LES INDUSTRIELS

ACS, DAHER-SOCATA, EVTRONIC, SAFRAN, SAFT, SERMA TECHNOLOGIES, ZODIAC AEROSPACE

LES ÉCOLES ET ORGANISMES DE RECHERCHE CEA, ENAC, ENSAM, ISAE

LES ACTEURS PUBLICS

MRP, MTMP, CGI

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4 - AUTONOMIE ET PUISSANCE DES BATTERIES

23 % c’est la part d’énergies renouvelables présente dans le mix énergétique pour la France à l’horizon 2020

Nous construisons la France des batteries de longue durée et de la pile à hydrogène. Le stockage de l’énergie propre sera l’une des clés du succès de la transition énergétique, pour sécuriser des sites isolés, soutenir les réseaux, pallier l’intermittence des énergies renouvelables ou permettre une mobilité électrique décarbonnée. Le stockage électrique par voie hydrogène ou électrochimique (batteries) constitue deux filières parallèles mais complémentaires.

La batterie offre un très bon rendement sur de courtes à moyennes durées, alors que l’hydrogène associé à une pile à combustible peut répondre aux besoins de stockage flexible et de longue durée avec une charge rapide. Ensemble, ces technologies représentent potentiellement un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros annuel à l’horizon 2030.

La France dispose d’acteurs industriels dans ces deux filières pour les applications stockage des énergies renouvelables, transport, défense et aérospatial.

Le plan a permis de mobiliser des acteurs industriels de toutes tailles dans la poursuite d’objectifs communs pour l’intérêt économique des deux filières.

En matière de batteries, les entreprises françaises sont déjà bien positionnées sur les secteurs des batteries de spécialité à haute valeur ajoutée (Lithium-Ion et Lithium métal polymère). Ce plan va permettre à la filière de se structurer en remontant la chaîne de valeur (intermédiaires chimiques produits en France) et en proposant des solutions industrielles sécurisées.

Pour que la filière hydrogène se structure, se consolide et devienne créatrice d’emplois et d’innovation en France, une véritable Équipe de France de l’hydrogène a été réunie par l’État. Le déploiement du plan permettra de franchir une nouvelle étape pour donner naissance à un acteur intégré de l’industrialisation de la filière en préservant une fiabilité et une sécurité maximales.

Enfin, il permettra la combinaison entre le stockage batterie et le vecteur hydrogène, améliorant ainsi l’autonomie des systèmes de stockage. La mise en œuvre d’une chaîne de traction hybridée pourra être le point d’excellence et de différenciation français.

ÉQUIPE DU PLAN

CHEF DE PROJET

Florence Lambert est directrice du laboratoire Innovation des Technologies de l’Énergie (LITEN) au Commissariat à l’Énergie atomique et aux énergies alternatives.

LES ÉCOLES ET ORGANISMES DE RECHERCHE RS2E, CNRS

LES INDUSTRIELS UTILISATEURS

Arkema, Alstom, BIC, DCNS, EADS, EDF, E4V, GDF-Suez, Pellenc, Renault, Symbio FCell, Total, Venturi, GRT-Gaz, Dassault Aviation, Ataway

LES INDUSTRIELS OFFREURS DE SOLUTION Air Liquide, AREVA SE, Bolloré, Forsee Power, McPHY Energy, Michelin, Prollion, SAFT, SOLVAY-RHODIA, Zodiac AEROSPACE

LES ACTEURS PUBLICS

MRP, MEDDE, CGI

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5 - LE SATELLITE À PROPULSION ÉLECTRIQUE

8 000 emplois dans le secteur des satellites géostationnaires de télécommunications. 2 milliards d’euros, c’est le chiffre d’affaire consolidé du secteur.

Nous construisons la France des satellites à propulsion électrique. On estime qu’à l’horizon 2020, le marché des satellites de télécommunications sera partagé entre satellites à propulsion chimique traditionnelle et satellites à propulsion électrique ou hybrides, la part de ces derniers ayant encore vocation à croître fortement au cours de la décennie suivante.

La France, qui excelle dans le domaine des satellites géostationnaires de télécommunications (ils représentent près de 8 000 emplois sur notre territoire, 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé, ainsi que de fortes perspectives de marché, en particulier à l’export), doit acquérir la pleine maîtrise de la technologie de la propulsion électrique.

Le plan a pour objectif de repositionner les fabricants français en tant que leaders mondiaux. Mis en œuvre par le CNES au nom de l’État, il est structuré autour de deux actions majeures. La première a pour objet de permettre l’adaptation des plates-formes de satellites géostationnaires des deux fabricants, Airbus et Thales, à l’utilisation de la propulsion électrique pour la mise et le maintien en orbite. Ces projets devront permettre la vente de satellites à propulsion électrique dès 2015 et le premier lancement d’un satellite de ce type dès 2017. La deuxième action vise à développer le propulseur électrique de forte puissance PPS 5000 de Snecma. L’industrie française devra disposer d’un propulseur qualifié pour sa configuration d’usage la plus exigeante en 2017 pour un premier lancement en 2019.

Ces deux actions seront soutenues par l’État à hauteur de 25 millions d’euros. Elles mobiliseront au total un investissement de 54 millions d’euros. Le CNES engagera dès 2014 des contrats de recherche et de développement avec les trois principaux industriels concernés: Thales Alenia Space et Airbus Defence & Space et Snecma. Les travaux associeront un important réseau d’entreprises de tailles diverses, représentant plus de 1 500 emplois directs, situés principalement en Midi-Pyrénées et en Île-de-France.

ÉQUIPE DU PLAN

CHEF DE PROJET Jean-Yves Le Gall est Président du Centre National d’Études Spatiales depuis 2013 et il coordonne à ce titre au niveau interministériel les programmes de navigation par satellite.

LES INDUSTRIELS

Airbus Defence & Space, Thales Alenia Space, Snecma

Acteurs publics concernés et financement

CGI, MESR, MINDEF Financement de 25 M€ par les investissements d’avenir sur un besoin total de 54 M€

LES ACTEURS PUBLICS

CGI, MESR, MRP


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