Energie fatale, ressource de demain...
Chaque bâtiment évacue de l’énergie perdue, eaux usée, air vicié,… La valorisation de ces énergies « fatales » génère des ressources énergétiques potentiellement importantes.
Tout comme la création de l’ouvrage et de son concept architectural, la RT 2012 ne réglemente pas les dispositifs précis pour les systèmes techniques et technologiques, notamment les installations de matériels énergétiques. De toute évidence, cette nouvelle réglementation thermique augure le recours inéluctable à ces dispositifs. Principal système d’énergie renouvelable la production d’eau chaude sanitaire. Alors que sous l’égide de la RT 2005, le poste de production d’eau chaude avoisinait 25 % de la consommation totale d’un logement, avec la RT 2012 ce poste est évalué à plus de 50 %. L'écrin thermique renforcé et la conception basse consommation placera la production d’eau chaude au cœur des dispositifs pour atteindre les 50 kWh/m2.an admis. Ce constat entraîne donc une recherche de procédés valorisant afin de ne pas grever le bilan final. Plusieurs ressources renouvelables sont l’une des solutions, mais une autre moins conne consistant à utiliser la chaleur engendrée par la structure et rejetée.
Un des systèmes connus est le chauffe-eau thermodynamique avec récupération des calories sur les liquides sortants. Ces dispositifs présentent des caractéristiques commune de fonction aux principes de l’aérothermie, sans de centrale extérieure. Ces dispositifs ont présenté des coefficients de performance de l’ordre de 3,5 kWh à 4 kWh d’énergie générée pour 1 kWh d’énergie électrique consommée, facturée. Cette solution offre une économie non négligeable par rapport aux installation de chauffe-eau classique alimenté en électricité d’environ 70 %. Ces unités de production sont adaptables aux foyers existants ainsi qu’aux logements neufs, collectifs et individuels. Ils peuvent être appareillés avec une chaudière ou un dispositif solaire existant. Cette solution technique offrant certes des avantages, elle présente quelques désagrément, un prix encore très élevé, peu développé ses coûts restent hauts par rapport au procédé traditionnel et ce malgré un crédit d’impôt à 40 %. Par ailleurs, son installation doit se situer dans un local de 20 m3 au minimum, si ce n’est pas le cas, l’aménagement aux moyens techniques plus fournis fera grever la facture.
Un dispositif alternatif existe aussi, celui de la pompe à chaleur à absorption gaz. Cette pompe à chaleur utilise la chaleur des foyers sur l’air extrait. Son principe de fonctionnement reprend celui des pompes aérothermique et géothermique, dont le cycle thermodynamique est mis en mouvement par une compression thermochimique, assurée par un brûleur gaz naturel. Ce système améliore trois ressources de chaleur, la condensation du fluide frigorigène, la réaction d’absorption entre le fluide et l’eau et la récupération des calories de la combustion. Cette énergie récupérée est utilisée pour les appareils d’eau chaude sanitaire, le chauffage du logement ou d’aération en vue de baisser la température en été.
Ce dispositif par son évolution peut présenter une duplicité et une variété d’utilisation plus ou moins complexes. Un mode de fonctionnement par rapport au condition climatique de la saison, une utilisation profitant d’un maximum de ressource en énergie fatale. Ainsi une pompe à chaleur à absorption de l’air extrait associé à une chaudière maximalise l’extraction de l’air tout en préchauffant l’eau chaude sanitaire. Cette solution améliore le type de consommation tout au long des saisons et de l’activité quotidienne du foyer. Certains dispositifs permettent de récupérer des sources de calories grâce à l’inertie de l’ouvrage, notamment les eaux chaudes usées par les douches quotidiennes, de l’utilisation d’un lave-vaisselle ou lave-linge qui déverse des eaux dont la température oscille entre 13° et 22°, source non négligeable de chaleur…