40 % des temps de main-d’œuvre sur un chantier de génie civil standard sont occupés par la manutention
C’est à travers ces données issues de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) et de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) que le Syndicat Français de l’Echafaudage, du Coffrage et de l’Etaiement (SFECE) a souhaité s’engager pour le développement et la démocratisation de l’utilisation des systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés en se présentant comme solution majeure de réduction de la pénibilité et d’amélioration de la productivité et de compétitivité sur les chantiers.
Représentant 85 % de la profession (fabricants, distributeurs installateurs, etc.) le SFECE a en effet ouvert en 2001 une section entièrement dédiée à ces solutions “motorisées” et s’inscrit aujourd’hui comme acteur référent légitime sur ce sujet, travaillant toujours à la défense des intérêts des ses adhérents et œuvrant à une évolution profonde des habitudes de l’ensemble du secteur...
Fondé en 1967 pour promouvoir les métiers de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement, le SFECE œuvre depuis sa création à la défense des intérêts de la profession, notamment en sensibilisant les professionnels à la sécurité et à la formation.
En 2001, le syndicat ouvrait une toute nouvelle section, entièrement dédiée aux Systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés. Complétant l’expertise du SFECE, cette nouvelle section intervient pour les métiers utilisant spécifiquement deux grandes catégories de matériels :
I les équipements d’élévation de charge (monte-charge, plate-forme de transport et ascenseurs de chantier) ;
I les équipements de travail (plates-formes suspendues, plates-formes suspendues sur mât, plates-formes à mâts).
Depuis la création de cette section, le SFECE s’engage plus que jamais dans la défense active des intérêts des professionnels utilisateurs de ces matériels. De la conception à la construction, en passant par la mise en œuvre et l’utilisation de ces équipements, le SFECE travaille quotidiennement sur les questions centrales de sécurité des monteurs, des utilisateurs et du public à proximité des chantiers.
Pour ce faire, la section systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés est très active sur les questions de normalisation, de réglementation et de formation. Parallèlement à son engagement pour l’amélioration des pratiques d’utilisation et d’installation de ces matériels, visant à en optimiser la qualité, la productivité et la sécurité, la section tend également à en développer et en démocratiser le recours sur les chantiers.
Exemple concret de ces actions, le travail assidu mené par la section, en partenariat avec la CNAMTS, la CRAMIF, l’INRS et l’OPPBTP, à la rédaction des recommandations R433 et R445, précisant respectivement les conditions d’exploitation des plates-formes suspendues motorisées et la mécanisation du transport des personnes ainsi que des charges sur les chantiers. Forte de ces avancées, la section travaille actuellement sur l’avant-projet de recommandation sur les conditions d’exploitation des plates-formes sur mâts.
Citons également les travaux réalisés pour la formation, la section ayant développé deux référentiels de formation “monteur” (dont un pouvant conduire à l’obtention d’un CQP plates-formes suspendues et motorisées) et deux référentiels de formation “utilisateur” pour les plates-formes suspendues et sur mâts. Prenant en compte les spécificités de ces métiers, les règles de sécurité et les exigences techniques définies par les normes françaises et européennes, ces référentiels garantissent au personnel formé les compétences techniques nécessaires à l’installation, l’utilisation et à la maintenance de ces équipements... La clé pour des chantiers réussis en toute sérénité et sécurité pour les hommes et les matériels !
Insuffisamment connus ou parfois même perçus comme nécessitant une mise en œuvre complexe ou coûteuse, les systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés sont encore trop peu utilisés en France, et bien moins que dans d’autres pays européens. En témoigne le parc français de plates-formes à mâts, inférieur à 800 unités tandis que le parc anglais est supérieur à 2.000 unités de base pour ce même matériel.
En mécanisant les tâches de transport des personnes et des matériaux, ces systèmes se révèlent la solution d’avenir (complémentaires aux équipements traditionnels) pour augmenter tout à la fois la rapidité d’exécution du chantier et diminuer la pénibilité physique. Deux atouts au cœur des problématiques économiques et sociétales actuelles...
Alors que la mécanisation du gros œuvre a bénéficié de l’émergence d’un pôle d’excellence autour des grandes entreprises du génie civil, la mécanisation du second œuvre (et plus particulièrement, de l’élévation de charges verticales à l’aide de monte-charges ou de plates-formes de transport) a souffert du fractionnement de l’expression des besoins et de l’absence de mutualisation des moyens.
Paradoxalement, grâce aux leaders du secteur, fabricants comme loueurs, le territoire français bénéficie d’un très haut niveau de technicité et d’expertise quant aux plates-formes suspendues. Une expertise sur laquelle le SFECE peut s’appuyer dans ses missions de pédagogie et de sensibilisation de d’amélioration des pratiques.
C’est donc tout naturellement que le SFECE a renforcé son offre de formation en cette nouvelle année. Imposée par la réglementation, la formation est mise à la disposition de tous grâce au Syndicat qui propose, par l’intermédiaire de ses organismes de formation associés, des sessions tout au long de l’année et des Certificats de Qualification Professionnelle pour les monteurs d’échafaudage et les monteurs de plates-formes suspendues motorisées. Il veille également à la bonne compétence des organismes de formation en mettant en place des audits et des agréments et offre des outils pratiques indispensables à toute la profession.
Le SFECE est à l’origine de plusieurs filières de formations relatives aux différents métiers de l’échafaudage, du coffrage, de l’étaiement et des systèmes d’élévation et d’accès motorisés. En 2013, la commission formation avait déjà mis en place quatre nouveaux référentiels de formations.
Pour les métiers liés aux plates-formes motorisées, deux formations se sont ajoutées à celles de Monteur de plates- formes de travail, ascenseurs de chantier et monte-matériaux et de Monteur de plates-formes suspendues :
I Utilisation de plates-formes sur mâts - 1 jour
I Utilisation de plates-formes suspendues motorisées - 1 jour
Ces deux formations permettent de répondre à l’obligation de formation du personnel à l’utilisation des équipements de travail ; elles restent générales afin que les compagnons puissent s’adapter aux modèles de plates-formes qu’ils seront amenés à utiliser. Le SFECE conseille d’y associer une prise en main dispensée par l’installateur/loueur de la plate-forme afin de tenir compte des spécificités du matériel et du chantier.
Pour les métiers liés à l’échafaudage, deux formations ont été conçues :
I Utilisation et vérification journalière des échafaudages fixes - 1 jour
I Montage, vérification et utilisation des échafaudages roulants - 2 jours
Elles complètent le panel de formations en lien avec l’échafaudage : Aide-monteur d’échafaudage, Monteur d’échafaudage, Chef d’équipe échafaudage, Technicien de conception d’échafaudages fixes, Technicien de bureau d’études, Montage - Utilisation - Démontage d’échafaudages de pied et Réception - Conformité - Vérification d’échafaudages fixes et roulants.
En 2014, le SFECE travaillera avec ses différents organismes de formation et ses adhérents à la mise à jour des référentiels Monteur d’échafaudage et Remise à niveau monteur d’échafaudage. Les difficultés rencontrées par les candidats lors des épreuves des Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) seront analysées afin de déterminer les points à approfondir au cours de la formation.
En plus d’un élargissement de la palette des formations, le SFECE, en charge de l’organisation et du choix des membres du jury, renforce pour 2014 le calendrier des sessions Certificat de Qualification Professionnelle Monteur d’échafaudage. Au minimum seize journées seront programmées et réparties sur les départements très demandeurs en 2013 : Bouches-du-Rhône (13), Moselle (57), Nord (59), Rhône (69), Paris (75), Seine-Maritime (76).
Par ailleurs, le SFECE procède actuellement à une révision des épreuves du CQP Monteur d’échafaudage. Si la structure du CQP demeure inchangée, les sujets des épreuves (lecture de plan, dessin et nomenclature) seront repensés et modifiés pour une meilleure adéquation entre formation et évaluation. Les épreuves pratiques seront également revues, avec une modification des structures d’échafaudage à réaliser. Cette mise à jour du CQP permettra aussi de proposer des sujets plus adaptés aux candidats travaillant essentiellement dans le secteur de l’industrie.
La formation en tant que meilleur outil de sécurisation de l’activité (pour les entreprises, les utilisateurs et le public) et de valorisation de la profession est la priorité du Syndicat. Fort de ce constat, le SFECE s’engage à veiller à la bonne compétence des formateurs et des organismes de formation professionnelle en proposant une démarche exigeante d’agrémentation.
Les formateurs sont donc évalués individuellement sur leurs connaissances de la réglementation, des règles de montage et des notions de mécanique à travers des exercices et des QCM (Questionnaires à Choix Multiples). En fonction de leurs résultats, ils sont alors habilités ou non à dispenser les formations selon les référentiels du Syndicat.
En 2014, le SFECE amplifie encore son action de contrôle afin de maintenir l’excellence de la formation proposée. Il poursuit sa démarche d’amélioration continue en renforçant son système d’audit des organismes de formation associés et de leurs formateurs agréés.
Pour une entreprise, s’adresser à un organisme de formation membre du SFECE, c’est :
I s’assurer de former son personnel dans le respect de la réglementation et des règles de l’art, en suivant un contenu et des durées de formation approuvés par la profession et par la CNAMTS ;
I prouver aux maîtres d’ouvrage et aux institutions de prévention qu’elle apporte une importance particulière à la prévention des risques qui passe notamment par la formation du personnel dans les meilleures conditions.
Rappel des modalités d’inscription
La démarche d’inscription se fait, pour le candidat, directement auprès de l’organisme de son choix (liste des organismes de formation certifiés par le SFECE sur le site www.echafaudage-coffrage-etaiement.org du Syndicat). L’organisme adresse alors le dossier au SFECE qui s’assurera des dates disponibles.
Les modalités d’inscription sont disponibles sur le site du SFECE et nécessitent :
I une fiche administrative du candidat (à obtenir auprès d’un organisme de formation ou à télécharger sur le site du Syndicat) ;
I une attestation médicale “d’aptitude aux travaux en hauteur” ou de “non-contre- indication au poste occupé” ;
I une attestation de l’employeur ou de l’organisme prenant en charge le candidat, ou du candidat lui-même, attestant 6 mois d’expérience en tant que monteur d’échafaudage ;
I une attestation de l’employeur ou de l’organisme prenant en charge le candidat, ou du candidat lui-même, attestant de la connaissance de la langue française nécessaire à l’exercice de la fonction (lecture, écriture).
Les candidats libres doivent s’adresser directement au Syndicat.