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Le projet du Parc éolien en mer du Calvados se poursuit…

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Le projet du Parc éolien en mer du Calvados se poursuit…

Le projet du Parc éolien en mer du Calvados se poursuit…

La société Eoliennes Offshore du Calvados, détenue par EDF Energies Nouvelles, Dong Energy et Wpd Offshore, a annoncé lundi dernier sa décision de poursuivre le développement du projet de parc éolien en mer de Courseulles-sur-Mer composé de 75 éoliennes pour une capacité de 450 MW à l’issue du débat public.

A l’issue du débat public, organisé du 20 mars au 20 juillet 2013, et de la publication le 11 septembre 2013 du compte-rendu et du bilan, établis respectivement par la Commission particulière du débat public et la Commission nationale du débat public, le maître d’ouvrage décide de poursuivre le développement du projet de parc éolien en mer de Courseulles-sur-Mer composé de 75 éoliennes pour une capacité de 450 mégawatts.

La décision de poursuivre le développement du projet s’accompagne de plusieurs actions répondant aux enseignements tirés du débat public. Ainsi le maître d’ouvrage s’engage à prolonger sa coopération avec les acteurs locaux (emploi, environnement, pêche, tourisme) et à maintenir le processus de concertation dans le cadre d’actions d’information et d’échanges qu’il mettra en oeuvre avec le public. Il continuera à travailler en étroite coordination avec le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, en charge des travaux de raccordement du projet au réseau public de transport d’électricité.

La durée d’exploitation prévue du parc de Courseulles-sur-Mer est d’environ 25 ans, avec une mise en service progressive entre 2018 et 2020.

Le projet se compose de 75 éoliennes en mer d’une capacité unitaire de 6 MW* pour une puissance totale de 450 MW. Les éoliennes seront localisées à plus de 10km des côtes du Bessin, sur une surface globale de 50 km².
La production envisagée équivaut à couvrir la consommation électrique moyenne de près de 630 000 habitants (à titre d’exemple, la population du Calvados est de 683 000 habitants).

Le site de Courseulles-sur-Mer présente de nombreux atouts pour l’implantation d’un parc éolien en mer :

un milieu physique adapté à l’éolien en mer avec un bon gisement de vent et une faible profondeur,

- une absence de contrainte majeure en termes de servitudes réglementaires et de sécurité maritime (exemple: un secteur à l’écart des principales routes commerciales).

- une compatibilité avec les enjeux environnementaux, les activités humaines et les usages de la mer, évaluée par la réalisation d’études environnementales sur plusieurs années.

Le dialogue avec les parties prenantes locales a permis de définir l’implantation des éoliennes. Elles sont disposées suivant des alignements définis avec les pêcheurs professionnels pour limiter l’impact sur leurs activités et avec les communes littorales pour optimiser l’insertion paysagère du projet.

Les éoliennes qui seront installées sont des Haliade d’Alstom d’une puissance unitaire de 6 MW*, développées et fabriquées pour les conditions de l’éolien en mer.

Le projet proposé par le maître d’ouvrage, d’une puissance de 450 mégawatts, est constitué de 75 éoliennes raccordées par des câbles électriques sous-marins à un poste électrique en mer, lui-même raccordé au réseau électrique public terrestre. Les éoliennes sont installées sur des fondations. Un mât de mesure de vent sera installé en mer pour affiner la connaissance du vent.

L’éolienne proposée pour le projet est une Alstom Haliade de nouvelle génération. Sa capacité de 6 mégawatts en fait une des éoliennes les plus puissantes du marché. Elle permet de réduire l’emprise au sol du parc éolien en mer pour une puissance totale équivalente. À titre de comparaison, en moyenne, la puissance des éoliennes installées en mer en Europe en 2011 était de 3,6 mégawatts.

Il est prévu de fabriquer l’éolienne Alstom Haliade en France dans des usines construites à Saint-Nazaire (génératrices et nacelles) et à Cherbourg (pales et mâts). L’assemblage des composants s’effectuerait à Cherbourg, avant acheminement par mer sur le lieu d’implantation du projet. La capacité de production de ces usines serait de 100 éoliennes par an destinées au marché français et à l’export.

Avant d’être produite en série, l’éolienne Haliade doit être testée à terre et en mer. La première éolienne Haliade a été installée à terre en mars 2012 au Carnet en Loire-Atlantique, non loin de Saint-Nazaire. Elle comporte une sous-structure de 24 mètres (le jacket) et un mât de 73 mètres de haut. Au total, la nacelle culmine à 100 mètres du sol. L’éolienne et sa structure de support pèsent 1 500 tonnes. Le site du Carnet a été retenu pour effectuer les tests compte tenu de ses caractéristiques proches de celles du milieu marin. Les tests en cours permettent de tester les composants et de confirmer les performances de l’éolienne avant la phase de production en série. Des mesures doivent également être faites sur l’ensemble des composants en fonctionnement.

La deuxième éolienne doit être installée au premier trimestre 2013 en Mer du Nord (Belgique) pour recueillir des données sur le fonctionnement de l’éolienne dans les conditions réelles, en mer.

Selon le cahier des charges de l’appel d’offres gouvernemental, les projets soumis devaient être d’une puissance comprise entre 420 et 500 mégawatts, sur une zone de 77 km2.

Le maître d’ouvrage a choisi de proposer un projet de 450 mégawatts comprenant 75 éoliennes de grande puissance, limitant ainsi l’emprise totale du projet à 50 km2, soit 65 % de la zone soumise à l’appel d’offres. L’ensemble des usages de la mer, des contraintes environnementales et de sécurité maritime ont ainsi pu être mieux pris en compte.

Le maître d’ouvrage propose un projet de 7 lignes d’éoliennes, à raison d’une éolienne tous les 950 mètres. Ces lignes sont distantes de 900 mètres les unes des autres et orientées dans l’axe des courants principaux.

L’aménagement proposé permet:

- de restreindre l’emprise sur le domaine public maritime, afin de limiter les impacts sur les usages et l’environnement ;

- de suivre les recommandations des acteurs locaux relatives à la pêche et au paysage;

- d’assurer de bonnes conditions de sécurité maritime dans le parc et aux alentours, par l’alignement des éoliennes dans le sens des courants et le choix d’une forme régulière pour les limites du parc;

- de conserver un espacement suffisant entre deux éoliennes pour limiter les perturbations (appelées « effet de sillage ») et optimiser la production électrique.

Une éolienne est fixée sur une fondation qui doit la soutenir et résister aux efforts du vent, de la houle et des courants marins. Plusieurs types de fondations sont utilisés en mer, dont le choix dépend des caractéristiques de l’éolienne et du site (hauteur d’eau, houle, courant, sous-sol).

Sur la base des résultats des sondages géologiques effectués à ce jour, la fondation de type monopieu est privilégiée pour le parc éolien au large de Courseulles-sur-Mer. Des sondages complémentaires doivent être effectués à partir de 2013 pour confirmer ce choix. Les monopieux seraient d’environ 7 mètres de diamètre, de 50 à 150 millimètres d’épaisseur, et enfoncés à une profondeur moyenne de 25 mètres dans le sous-sol marin.

Fondation monopieu :

constituée d’un pieu en acier de grand diamètre enfoncé à plusieurs dizaines de mètres dans le sous-sol marin.

Fondation gravitaire :

constituée d’une structure de béton armé remplie de ballast et posée sur le sol marin dont la masse permet d’assurer la stabilité des éoliennes.

Fondation jacket :

constituée d’une structure tubulaire en treillis métallique reposant sur quatre pieux de faible diamètre.

Les éoliennes seront reliées par des câbles électriques sous-marins à un poste électrique en mer. Ce poste électrique comprendra les équipements de transformation de tension (élévation de la tension de 33 000 volts à 225 000 volts) et de comptage de l’énergie produite. Il constitue le point de départ du raccordement au réseau public de transport d’électricité dont RTE est le maître d’ouvrage.

Les câbles électriques doivent être protégés à la fois pour garantir leur intégrité contre les agressions potentielles (engins de pêche, ancres, courants) et pour assurer la sécurité des usagers de la mer. L’expérience montre que la meilleure solution est de les enfouir dans le sol marin - l’ensouillement - plutôt que de les ancrer ou de poser des protections mécaniques. Partout où cela sera possible, les câbles reliant les éoliennes au poste électrique en mer comme ceux les reliant entre elles seront ensouillés, à la profondeur appropriée. Ils seront protégés là où l’ensouillement sera impossible.

Principales caractéristiques de l’éolienne Alstom Haliade 6 mégawatts produite en 2012

>> Puissance électrique unitaire : 6 mégawatts ;

>> Hauteur de la nacelle : 100 mètres environ ;

>> Longueur d’une pale : 73,5 mètres ;

>> Hauteur en bout de pale : 175 mètres ;

>> Technologie « Pure TorqueTM » : technologie brevetée permettant un report des efforts mécaniques indésirables du vent vers le mât de l’éolienne;

>> Technologie à entraînement direct (sans multiplicateur*) avec un alternateur à aimants permanents* assurant une meilleure fiabilité.

Masse des composants :

>> Pale : 32,5 tonnes chacune

>> Nacelle avec génératrice : 360 tonnes

>> Mât : 400 tonnes

Les données clés:

Localisation du projet

Calvados

Puissance et nombre d’éoliennes

450MW* (75 éoliennes Alstom Haliade -6MW)

Type de fondations

Monopieux

Distance à la côte

10 km des côtes pour les éoliennes les plus proches

Superficie

50 km²

Date de mise en service envisagée

A partir de 2018

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