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Dans le parc immobilier tertiaire, la part des matériels de bureau et communication ainsi que la climatisation représentent 30,5% de la demande d’énergie, contre 23,5% en 1995.

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Dans le parc immobilier tertiaire, la part des matériels de bureau et communication ainsi que la climatisation représentent 30,5% de la demande d’énergie, contre 23,5% en 1995.

Dans le parc immobilier tertiaire, la part des matériels de bureau et communication ainsi que la climatisation représentent 30,5% de la demande d’énergie, contre 23,5% en 1995.

Alors qu’hier, le blog de l’habitat durable publiait un édito mentionnant le baromètre annuel de l’ADEME sur les ‘’Chiffres-clés du climat, de l’air et de l’énergie’’ se focalisant sur le parc résidentiel, grâce à ses multiples positions, locales, nationales et internationales, l’ADEME retrace les données collectées permettant ainsi de mettre en lumière de multiples indicateurs.

Si dans la dernière édition des Chiffres-clés 2013 le secteur du bâtiment représente toujours 44 % du bilan énergétique français, il constitue néanmoins un gisement important d’économies d’énergie, et donc de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si le secteur résidentiel est concerné pour 2/3 de ces consommations, le parc tertiaire quant à lui est composé d’un ensemble hétérogène d’activités telles que l’enseignement, la santé, le commerce, les administrations (nationales ou territoriales), les hôtels restaurants, ou encore les banques1. Les bâtiments abritant ces activités représentent une surface chauffée de plus de 930 millions de m2 en 2011 et ont généré une consommation d’énergie finale de 19,4 Mtep, soit moins de 15 % de la demande d’énergie française. Les activités de commerces et de bureaux représentent à elles seules près de la moitié de la consommation d’énergie du secteur. Le secteur tertiaire est par ailleurs responsable de 5% des émissions françaises de GES (hors UTCF).

L’électricité est la principale énergie utilisée avec 45% des consommations énergétiques du secteur, suivie par le gaz (33%). Concernant le chauffage, cette hiérarchie est inversée: 46% des surfaces sont chauffées au gaz et 26% à l’électricité.

Le chauffage est de loin le principal usage dans ce secteur, mais sa part a fortement diminué, passant de 56% en 1995 à 49% en 2011. Cette baisse du poids du chauffage s’explique par l’amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes de chauffage et des performances thermiques des bâtiments, mais également par le développement rapide de nouveaux usages énergivores, tels que l’électricité spécifique consommée pour les équipements de bureau et de communication (ordinateurs, serveurs, etc.) ainsi que la climatisation. Ces deux usages représentent désormais 30,5% de la demande d’énergie du secteur tertiaire, contre 23,5% en 1995.

Bien que le secteur tertiaire occupe une place modeste dans le bilan énergétique français, il constitue malgré tout un enjeu important des politiques de maîtrise de la demande d’énergie. Le secteur tertiaire affiche en effet la plus forte dynamique en termes de croissance de la consommation d’énergie : 2 % par an pour l’électricité depuis 2000 et 0,7% par an pour l’ensemble des énergies. La performance énergétique globale du secteur s’améliore. Les consommations unitaires, exprimées en kWh/m2, ont baissé de 7% en moyenne depuis 2000. Dans l’éducation et la santé, cette baisse atteint même plus de 10 %. Quant aux GES, leurs émissions rapportées au nombre d’employés ont chuté de plus de 20% depuis 2000.

Pour répondre à l’objectif fixé par la loi portant engagement national pour l’environnement de diminuer d’au moins 38% la consommation énergétique et de réduire de moitié les émissions de CO2 dans le parc de bâtiments d’ici 2020, plusieurs mesures ont été prises.

Pour la construction de bâtiments tertiaires, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012), applicable depuis le 28 octobre 2011 pour les secteurs bureaux, enseignement et établissements d’accueil de la petite enfance, a été étendue aux autres bâtiments du secteur dont le permis a été déposé après le 1er janvier 2013. Elle vise la généralisation des bâtiments basse consommation (BBC), lesquels doivent consommer moins de 50 kWh/m2 d’énergie primaire par an sur les 5 usages réglementaires (chauffage, climatisation, eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires électriques de ventilation et pompes). Cette valeur est modulée en fonction de la localisation du bâtiment et du type d’activité qui y est pratiqué.

Une nouvelle réglementation devrait être mise en œuvre à compter de 2020 : les bâtiments neufs devront alors présenter une consommation d’énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable qu’ils produiront. C’est le concept de bâtiment à énergie positive.

La rénovation du parc de bâtiments tertiaires existants constitue un enjeu important pour atteindre l’objectif de baisse de 38 % des consommations. Ainsi la réglementation thermique des bâtiments existants a pour objectif d’assurer une amélioration significative de la performance énergétique d’un bâtiment à l’occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d’ouvrage. Dans ce domaine, l’État se veut exemplaire : il a soumis une partie significative de ses bâtiments et ceux de ses établissements publics à un audit énergétique.

Par ailleurs, dans le tertiaire public, l’objectif de réduction de la consommation d’énergie des bâtiments entre 2012 et 2020 a été fixé à 40%. En outre, les sociétés privées de plus de 500 personnes (250 personnes pour les régions et départements d’outre-mer) doivent réaliser tous les 3 ans un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre.

Au 31 décembre 2012, date à laquelle le premier bilan devait être remis, près de la moitié des entre- prises concernées avaient réalisé leur bilan. Cette obligation touche également les collectivités de plus de 50 000 habitants et les organismes publics de plus de 250 personnes.

Dans le secteur tertiaire, les économies d’énergie passent aussi par la réduction des consommations inutiles. Ainsi, depuis le 1er juillet 2013, bureaux, vitrines de magasins et façades de bâtiments doivent désormais être éteints la nuit entre une heure et 7 heures du matin.


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