Négociation avec le Groupement Bouygues TP pour la réalisation du projet d’extension en mer du Portier
A l’issue de la phase finale concernant la réalisation du projet d’extension en mer du Portier qui a vu les candidatures des groupements Bouygues TP et Vinci Concessions, la principauté de Monaco vient de retenir le groupement Bouygues TP au groupement constitué d’entreprises de BTP monégasques -JB Pastor et Fils, Satri (groupe Marzocco), Smetra (groupe Caroli)- et de trois cabinets d’architecture de renom : Valode et Pistre, Renzo Piano et Alexandre Giraldi, l’architecte monégasque concepteur de la Tour Odéon.
Désormais, une période de 18 mois au maximum s'ouvre à l'issue de laquelle l'Etat et le groupement retenu devront avoir trouvé un accord définitif sur le projet de construction complet. Une négociation qui portera sur le financement du projet, les garanties de réalisation apportées par le groupement, la participation des entreprises monégasques à l’opération.
L’accord devrait aussi définir les grandes lignes architecturales et physiques de ce vaste projet d’extension qui devrait avoisiner les 60 000 m2 de plancher.
L’emprise du programme de 6 ha environ. Il comprendra la réalisation des infrastructures permettant de développer un programme de constructions en surface, des programmes immobiliers, des équipements, immeubles et espaces publics et d’un «équipement phare». Dans ce futur quartier délimité par deux sites marins protégés, la réserve du Larvotto et le tombant des Spélugues, un nouveau quartier d'immeubles de 6 à 10 étages doit surgir d'ici une dizaine d'années. Le complexe devrait comprendre des logements de grand luxe, parkings sous-marins, commerces, bureaux et une marina d'une quarantaine d'anneaux, soit 60.000 m2 de surfaces vendables, hors espaces extérieurs.
L’objectif est de développer un projet urbain poursuivant le développement de la ville dans sa mixité, sa complexité et son unicité.
En 2008, la principauté avait renoncé à un projet d'extension sur la mer, deux fois plus grand, en raison de la crise économique mais aussi de la proximité de la réserve marine. Le constructeur Bouygues TP devra préparer à vingt mètres de fond un socle pouvant soutenir toutes ces constructions, pour un coût estimé à un milliard d'euros. En échange de cet investissement colossal, l'opérateur disposera de droits à construire, même s'il devra notamment rétrocéder à l'Etat monégasque certaines surfaces bâties ou non bâties.