Les phares du Finistère, sentinelles lumineuses à préserver...
Ces sentinelles lumineuses ont été érigées aux prix d'actes de bravoures et qui témoignent d'un patrimoine à protéger, les Phares sont des assistances éclatantes et étincelantes pour la marine. Une balise lumineuse en mer ou sur terre. Ils peuvent être à terre ou en mer. Leurs particularités, hauteur, portée, infrastructure, fonction (fonction, hauteur, portée, infrastructure) les distinguent des autres balises. Ces feux sont des édifices équipés d’un feu, cette précision peut se décomposée, selon la nature du support, en tourelles lumineuses, feux de port.... Les grands édifices, non considérés comme phare peuvent être intégrés dans cette classification.
Certaines aides visuelles ont des utilisations spécifiques :
- les feux de guidage à secteurs colorés (feux directionnels intenses à secteurs de couleurs spécifiques) ou
- les feux d’alignement (matérialisé par un alignement de deux aides visuelles).
Le jour, leur structure sert d’Amer qui est un point remarquable sur la côte facilement identifiable depuis la mer par les marins. Observés avec un autre point ils permettent d’obtenir un alignement.
Ils peuvent avoir été construits uniquement pour cette fonction ou avoir d’autres fonctions (châteaux d’eau, clocher d’église). Enfin d’autres ESM peuvent servir d’Amer (Phares, Tourelles...)
« Armen »
"AR MEN" en breton signifie la Pierre, c’est le nom donné à ce rocher de la chaussée de Sein. Bien d’autres phares avaient été construits avant 1870 mais les bâtisseurs d’Ar Men (tour la plus à l’ouest du continent européen, située à 7 milles environ de l’île de Sein) seront toujours considérés comme les héros de cette histoire.
Quatorze années pour mener la construction à son terme…
Il n’y a sur la partie occidentale de la chaussée d’Ar Men, connue sous le nom de "Basse Froide", aucune roche susceptible de servir d’assise à un phare. La seule solution qu’on puisse envisager serait la construction d’un phare à cinq milles de l’extrémité, sur Neurlac’h, la dernière des roches du port de Sein qui découvre à toute marée.
La commission des phares n’a pas cru devoir suivre cette conclusion et c’est à sa demande que l’Inspecteur Général des phares et Balises a prié M. Joly de se mettre en route pour Sein. Après quelques tentatives, ce n’est que le 16 avril 1867 que l’ingénieur Paul Joly, muni d’une ceinture de sauvetage, réussit pour la première fois à mettre le pied sur la roche.
L’ingénieur réussit à recruter des marins et passe un marché à forfait pour le percement de trous dans la roche, destinés au scellement des barres de métal qui serviront d’armature à l’assise du phare. C’est en mai 1867 que le "chantier" d’Ar Men est ouvert, chantier, nom pompeux puisque cette année là, on ne put accoster la roche que 7 fois ( 8h de travail ; 15 trous percés).
La difficulté particulière de la construction des phares en mer et notamment celle d’Ar Men est l’accès au rocher qui doit les porter (celui-ci se trouvant dans une zone de forts courants et remous ne découvre souvent qu’à marée basse).
La première tâche des constructeurs de phare est évidemment d’établir un système d’accostage qui doit permettre aux chaloupes et aux chalands d’approcher de la roche avec le maximum de sécurité. Pour cela, on doit forer la pierre de trous où sont ensuite scellés quelques organeaux d’amarrage ainsi que des pitons pouvant permettre aux gaffes de mordre et aux ouvriers d’accrocher si le récif est balayé par la mer.
Dès qu’ il y a chance d’ accostage, deux hommes descendent sur la roche, munis de leur ceinture de sauvetage, se couchent sur elle, s’y cramponnent d’ une main, tenant de l’autre un marteau et travaillant avec une activité fébrile, incessamment couverts par la lame qui déferle par dessus leur tête. Si l’un d’entre eux est entraîné par la force du courant, sa ceinture le soutient et une embarcation allait le repêcher pour le ramener au travail.
La construction d’Ar Men fut sans conteste la réalisation la plus difficile et c’est le 18 février 1881 qu’il est allumé pour essai. Enfin le 31 août 1881 le phare s’allume mais au lieu de triompher, les constructeurs sont comme effrayés de leur victoire.
Inquiets du diamètre trop réduit de la tour par rapport à sa hauteur et après plusieurs enquêtes, ils décideront de réaliser une ceinture ou enveloppe protectrice de 11,20 m de haut qui s’élèvera jusqu’à la hauteur de la plate-forme
Ces travaux de consolidation dureront encore 17 ans. C’est seulement en 1897, soit 32 ans après la première enquête de l’ingénieur JOLY, qu’on peut considérer la tour d’Ar Men comme véritablement achevée, c’est à dire à l’abri de tout danger.
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 03’,066 N - 04° 59’,781 W
Hauteur totale : 37.00 m (32.30 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu : blanc à 3 éclats (20 secondes) produit par une lampe halogène de 250 W.
Distance focale : 0.25, portée : 23.5 Milles
Phare de Batz
Tour cylindrique surmontée d’un abri cylindrique,sur un bâtiment carré, l’ensemble est en maçonnerie de pierres apparentes.
Tour cylindrique en pierre de taille de granite centrée sur un bâtiment à 1 étage carré en maçonnerie. La tour est surmontée d’un abri cylindrique en pierre maçonnée et d’ une lanterne métallique de couleur noire. Etabli d’ après les plans de base de Augustin et Léonor Fresnel.
Ce phare est ouvert au public :
Juillet - Août : Tous les jours de 13h00 à 17h30.
Septembre : Tous les jours (sauf mercredi) de 14h00 à 17h00
Syndicat d’initiative : 02.98.61.75.70
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 44.717’N - 04° 01.615’W (WGS84)
Hauteur totale : 42.60 m (71.50 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu : blanc à 4 éclats (25 secondes) produit par une lampe halogène de 180 W.
Optique : Tout horizon à 4 panneaux en verre taillé tournant sur une cuve à mercure.
Distance focale : 0.30, portée : 21 Milles
Phare d’Eckmühl
Tour octogonale en maçonnerie de pierres apparentes avec encorbellement à la partie supérieure, à deux plateformes supérieures superposées , sur un soubassement carré en maçonnerie de pierres apparentes.
L’escalier de 49 mètres de haut (272 marches) se développe en vis à jour, formant un cylindre de quatre mètres de diamètre. Le parement intérieur, contre l’humidité, est réalisé en plaques d’opaline laminée et cintrée d’une teinte azurée. Le plafond est revêtu de plaques de marbre bleu turquin. La salle d’honneur est lambrissée de panneaux en chêne de France et de Hongrie.
Selon certaines sources, la tour de la chapelle de Saint-Pierre aurait porté un feu dès le XVIième siècle. En 1792 Antoine THEVENARD ministre de la marine décide d’y construire un "vrai" phare. En 1794 les travaux sont abandonnés au niveau du soubassement par arrêté des "Représentant du Peuple". Un feu provisoire est installé de 1830 à 1835. Le 20 novembre 1835, le phare de Penmarc’h s’allume après 5 ans de travaux
Le phare d’Eckmühl a été érigé en partie grâce à un don de la marquise de BLOCQUEVILLE, fille du maréchal DAVOUT. Il doit en effet son nom aux hauts faits d’armes de son père qui battit les autrichiens, près d’Eggmühl, petit bourg bavarois et fut nommé "Prince d’Eckmühl" par Napoléon. Le projet a été dressé par MM.Bourdelles et Ribière, ingénieurs du service central des phares et M. Marbeau architecte.
La construction s’est faite sous la direction de MM. Considère ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Duperrier ingénieur ordinaire et Probesteau conducteur principal.
La mise en service du phare d’Eckmühl en 1897 dote les côtes du Finistère d’un second phare électrique dont la puissance et la portée rivalisent avec celle du phare du Créach à Ouessant.
Tous les parements vus ont été exécutés en pierre de taille de Kersanton de couleur bleue foncée extraite des carrières de l’Hopital Camfrout et de Logonna. La reine des pierres est sans conteste celle qui s’exploite dans les environs de Brest et qui est connue sous le nom de "Kersantite".
Inscrit depuis septembre 2005 à l’inventaire des Monuments Historiques.
Le phare d’Eckmühl fait actuellement l’objet d’un impressionnant chantier situé au niveau de la chambre de veille à 60 mètres de hauteur.
Ce phare est ouvert au public :
Du 1er avril au 30 septembre. Tous les jours de 10h30 à 18h00 (sauf condiitons météo)
Syndicat d’initiative : 06.07.21.37.34
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 47°47,890’ N, 4°22,366’ W (WGS 84)
Hauteur totale : 66,12 mètres
Feu : Feu isophase blanc tout les 5 secondes
Signal sonore : 1 émission tout les 60 secondes.
Portée : 23.5 nautiques.
Optique : tournante à éclats réguliers à 4 pannes
Phare de Kéréon
Le phare de Kéréon est situé au Sud-Est de l’ile d’Ouessant, côté Sud-Est du passage du Fromveur, au Nord-Ouest de l’ile Bannec sur la roche Men-Tensel. C’est une tour cylindrique grise en maçonnerie de pierre de taille apparente sur un soubassement ovoïde en maçonnerie de pierre de taille apparente.
Tour cylindrique de couleur grise en maçonnerie de pierre de taille apparente sur un soubassement ovoïde en maçonnerie de pierre de taille apparente. Fût terminé par une console supportant une balustrade à dés. L’intérieure est une réelle réussite avec, en autre l’emploi de matériaux nobles tels que des lambris de chêne de Hongrie, des parquets de chêne décorés de marqueteries d’ébène et d’acajou, des mosaïques des parois de l’escaliers, des lits-clos ouvragés.
Lancement du projet en 1903, c’est le 25 octobre 1916 que le feu est allumé. Automatisation : 1973.
Dernier phare en mer gardiéné : 2004.
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48°26,240’ N - 5°01,543’W (WGS84)
Hauteur totale : 47.25 m (37.15 mètres au dessus du niveau de la mer). Hauteur du plan focal : 40.9.
Feu : A occultation, blanc (229°, portée 17 nautiques) et rouge (131°, portée 7 nautiques) produit par une lampe halogène de 70 W. Rythme : cf "livre des feux". Optique : Fixe en verre taillé.
Distance focale : 0.92.
Phare de Kermorvan
La tour carrée caractéristique du phare de Kermorvan se dresse à l’extrémité de la presqu’île du même nom.
Face au Conquet, cette langue de terre est site classé et appartient au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres.
Allumé pour la première fois en 1849, Kermorvan est aligné sur les phares de Lochrist, Trézien et Saint-Mathieu. Il est automatisé depuis 1993 et est télécontrôlé depuis le centre d’exploitation et d’intervention de Brest et n’est plus gardienné ni visitable.
Caracteristiques nautiques :
Distance focale : 0.25
Coordonnées géographiques : 48° 21’,778N - 04° 47’,300 W
Hauteur totale : 20.35m (22.35 m au dessus du niveau de la mer)
Feu : blanc à 1 éclat régulier 0.5s en 5 secondes produit par une optique tournante et éclairage par lampe de 180 W.
Portée : 22 Milles
Phare de la Jument
Le phare de la Jument abords Sud-Ouest de l’ile d’Ouessant à l’extrémité Sud-Ouest du passage du Fromveur sur la roche de la Jument. C’est une tour octogonale avec encorbellement supérieur,en maçonnerie de pierres apparentes sauf à la partie inférieure où la maçonnerie est lisse, sur un soubassement ovoïde en maçonnerie de pierres apparentes.
L’écueil le plus terrible des abords d’Ouessant est sans nul doute celui de la Jument. Situé à 2 km au sud ouest de l’île d’ Ouessant sur la roche Ar Gazec ( la jument en breton), il doit sa réputation d’’’enfer" aux nombreux naufrages qui eurent lieu dans ses parages.
C’est pour cette raison qu’il fut choisi, en 1903, comme premier chantier en mer dans le cadre de l’opération de balisage des abords d’Ouessant.
A l’époque l’administration envisagea de construire une tourelle de maçonnerie. Le décès d’un généreux bienfaiteur, Monsieur Eugène POTRON, le 27 mars 1904, va transformer le chantier.
"Je soussigné Charles Eugène POTRON demeurant à Paris, rue du Sommerard, 11, lègue la somme de quatre cent mille francs pour l’érection d’un phare bâti de matériaux de choix, pourvu d’appareils d’éclairage perfectionnés. Ce phare s’élèvera sur le roc, dans un des parages les plus dangereux du littoral de l’Atlantique, comme ceux de l’île d’Ouessant. La désignation sera celle de la localité. On gravera le granit : "Phare construit en vertu d’un legs de Charles Eugène Potron, membre de la société de géographie de Paris".
Mais à une condition que ce phare soit exécuté dans un délai de sept ans. Le défi fut relevé au prix de multiples dangers et la solidité de l’ouvrage qui nécessita des travaux de consolidation jusqu’en 1940.
La Jument est un simple rocher complètement submergé à marée haute et découvrant à peine quatre pieds aux basses mers. Ce sera donc une lutte constante contre les éléments pour parvenir à l’érection du phare.
Le feu de la Jument s’allume pour la première fois le 15 octobre 1911 soit sept ans et sept mois après le décès de Charles Eugène POTRON. Le phare automatisé depuis 1991 et télécontrôlé du phare du Créac’h, continue de signaler de son feu à éclats rouges les fonds dangereux à l’approche d’Ouessant.
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48°25,331’ N, 5°08,033’ W(WGS84)
Hauteur totale : 47.40 m (35.95 mètres au dessus du niveau de la mer). Hauteur du plan focal : 42.65.
Feu : Rouge produit par une lampe halogène de 250 W. Rythme : 3 éclats groupés en 15s.
Optique : Tournante en verre taillé sur cuve de mercure.
Distance focale : 0.70.
« LA LANDE »
Le phare de La Lande est situé à l'ouest de la baie de Morlaix
Sa mise en service date du 1er décembre 1845
Le phare est une tour carrée en maçonnerie lisse accolée à un bâtiment servant de logement au gardien.
Il est automatisé depuis 1993 et télécontrôlé depuis le centre d'exploitation et d'intervention de Brest et n'est plus gardienné ni visitable.
Caractéristiques nautiques :
Distance focale: 0.25
Coordonnées géographiques: 48° 21',778N - 04° 47',300 W
Hauteur totale: 20.35m (22.35 m au dessus du niveau de la mer)
Feu blanc à éclats réguliers tournants 0.5s en 5 secondes produit par une optique tournante et éclairage par lampe de 1800 W.
Portée : 22 Milles
Phare de la Vieille
Situé à un mille en mer à l’ouest de la point du Raz, côté est du Raz de Sein, le phare de la Vieille, érigé sur le rocher de Gorle Bella (la roche la plus éloignée), carré et trapu comme une tour médiévale dresse sa silhouette crénelée au dessus des déferlantes qui lui sont familières. A cet endroit particulièrement dangereux pour la navigation, l’îlot de la Vieille forme une pointe avancée que les navigateurs contournent pour passer de la baie d’Audierne à la mer d’Iroise.
Suite à l’avis d’une commission des phares exprimée en 1860 et 1861, le principe de la construction d’un phare de 3è ordre sur la Vieille est retenu et les ingénieurs sont invités à présenter en 1862 un avant-projet ( en même temps d’ailleurs que le feu de Tévennec ). Cet avant-projet est toutefois ajourné en raison de difficultés de construction et certainement aussi parce que d’autres chantiers comme celui d’Ar-men viennent d’être entrepris.
Pour ces raisons, on décide, dès 1872 de mettre en sommeil le projet de la Vieille dont on palliera l’absence par un système d’éclairage combinant le feu de Tévennec et le fanal du Raz (allumé en 1874).
En réalité les travaux d’approche commenceront dès 1879. Approuvées par décision ministérielle de décembre1881, les maçonneries du soubassement de la tour débuteront le 5 août 1882. Le phare sera allumé le 15 septembre 1887. A cette date les deux feux du Bec du Raz furent éteints.
Les études ont été faites et les travaux exécutés sous la direction de Messieurs les ingénieurs en chef FENOUX de 1879 à 1885, CONSIDERE en 1886 et 1887 et M. MINIAC ingénieur ordinaire. Les chantiers ont été surveillés par M. le conducteur PROBESTAU.
Si le ravitaillement d’un phare en mer n’offre pas de difficultés par temps calme, il n’en est pas de même lorsque la houle se forme. La moindre houle, grossie par les courants du Raz de Sein, rend souvent la relève difficile. Chacun ici connaît la violence avec laquelle la mer déferle.
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 02’,499N - 04° 45’,304 W
Hauteur totale : 26.90 m (36.00 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu : occultations (2+1) en 12 secondes produit par 1 optique tournante avec 4 secteurs (blanc, vert, rouge, obscur)
Depuis le 8 novembre 1995, date de l’automatisation, le phare de la Vieille n’est plus gardienné.
Phare du Creach
Le phare du Créac’h ("promontoire" en Breton) situé à l’extrémité Ouest de l’île d’Ouessant fut l’un des phares les plus puissants du monde. Il est très reconnaissable avec ses bandes noires et blanches. Son ancienne usine éléctrique abrite aujourd’hui le musée des Phares et Balises. Sept agents assurent son entretien et le suivi du télécontrôle de l’ensemble des Etablissements de Signalisation Maritime du Finistère avec une veille 24 heures sur 24.
Depuis le XVII ème siècle, les textes font état de l’intérêt qu’il y aurait de construire à Ouessant un second feu qui améliorerait la sécurité dans ces parages dangereux.
Ce n’est qu’ en 1860 qu’est signé le décret impérial qui permet la construction du nouveau phare. La pointe de Feunteun Velen dans la sud-ouest de l’île est dans un premier temps choisie pour site, mais en définitive le phare sera construit au lieu dit "CREAC’H" qui signifie "promontoire en breton".
La fin de la construction et la mise en service de ce phare datent de 1863, soit 164 ans après le Stiff.
Le phare du Créac’h avec celui de Bishop Rock en Angleterre signalent l’entrée de la Manche pour les navigateurs venant de l’Atlantique.
Allumé le 19 décembre 1863, électrifié le 4 novembre 1888, renforcé en 1901, il a bénéficié de toutes les avancées technologiques en matière d’éclairage.
A son sommet en 1987 a été installé un système d’éclairage (3 lampes de 300W) pour empêcher les oiseaux migrateurs de s’y heurter.
En 1969, le système est remplacé par 4 lampes à arc sous atmosphère de xénon développant une puissance de 1600Wchacune.
Ce système fonctionnera jusqu’à fin 1995 puis sera remplacé par 4 lampes aux iodures métalliques de 2000W.
Par arrêté du 26 septembre 2005, l’ensemble des façades du phare est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.
Le centre d’interprétation des Phares et Balises
Le musée est installé dans l’ancienne centrale électrique du phare en 1988.
Consacré à l’histoire de la signalisation maritime, ce musée, géré par le CG29 et le PNRA présente les collections prêtées par le Service des Phares & Balises, ainsi que des témoignages divers sur ce qui fut une grande aventure technique et humaine. L’exposition fait une large place à la période qui, avec Augustin Fresnel (1788-1828) a ouvert le "siècle des lumières".
Coordonnées :
Musée des Phares et Balises : 02.98.48.80.70
Parc Naturel Régional d’Armorique : 02.98.81.90.08
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 27’,610N 05° 07’,656 W
Hauteur totale : 54.85 m (71.60 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu : blanc à 2 éclats groupés tournants toutes les 10 secondes.
Optique : 4 lentilles chacune de deux panneaux au 2/9, focale 0,65 m dont la disposition sur deux étages est unique en son genre. Eclairage par lampes aux iodures métalliques haute puissance de 2000 W.
Portée lumineuse : 32 nautiques.
Phare du Stiff
Le phare est composé de deux tours tronconiques accolées et orientées Nord-Est - Sud-Est ; celle située au Sud-Est, la plus large avec les anciens logements des gardiens, porte la lanterne datant de 1926, avec murette en maçonnerie de pierres apparentes. L’autre Nord-Est, plus étroite, renferme l’escalier circulaire et est surmontée d’une coupole semi-sphérique.
C’est après une visite de l’Ile d’Ouessant, en août 1685 que Vauban proposa les plans de la construction d’une tour dotée d’un rôle défensif qui signalerait les dangers dans le Nord Ouest de Brest. En ces temps troublés, les phares servent alors autant à signaler les côtes qu’à donner l’alerte en cas d’agression.
L’étude de la construction de deux fanaux, l’un à l’est et l’autre à l’ouest de l’île, fut confiée à l’Ingénieur Seignelay fils de Colbert. Finalement seule la tour du Stiff à l’Est fut construite en 1699 par l’ingénieur Molard. Le phare du Créac’h ne fut, quant à lui, édifié que 164 ans plus tard.
1700 - Le feu du phare est mis en service pour la première fois. Pendant une vingtaine d’années le feu ne fonctionnera que de manière épisodique. En 1717 le foyer est endommagé, il ne sert pratiquement plus.
1720 - Le régent ordonne que le feu soit rétabli.
1776 - Le feu est allumé toute l’année.
1783 - Le feu est doté d’une lanterne contenant un système d’éclairage de 12 lampes à huile munies de réflecteurs sphériques en métal puis de réflecteurs paraboliques et becs d’Argand (1820).
1831 - Le Stiff reçoit son appareil lenticulaire. Il prend le caractère de "feu fixe" de premier ordre, selon le plan d’éclairage des côtes de France établi par Augustin Fresnel.
1890 - Le premier appareil lenticulaire du phare du Créac’h est transféré au Stiff : feu à éclats réguliers de 20 s en 20 s, 2 éclats blancs alternant avec un éclat rouge.
1926 - L’ancienne optique du phare du Créac’h est remplacée par celle qui s’y trouve encore de nos jours.
L’architecture du phare du Stiff est très caractéristique : deux tours tronconiques accolées, celle qui a le plus grand diamètre portant la lanterne et abritant les anciens logements de gardiens, l’autre étant surmontée d’une coupole sphérique, renferme un escalier à vis.
Depuis 1978 une tour radar est érigée à ses côtés pour renforcer la surveillance des" rails "de l’entrée de la manche.
Le phare est électrifié en 1957 et automatisé en 1993.
L’allumage et l’extinction sont désormais commandés par une cellule photoélectrique, et les installations sont télécontrôlées. Les agents du phare du Creac’h font l’entretien et la maintenance de l’établissement.
Le phare a été inscrit au titre des Monuments Historiques en juin 2006.
Ce phare est ouvert au public :
Du 1er juillet au 31 août De 10h30/12h30 - 14h00/17h00. Hors période, prendre contact avec la mairie.
Mairie - Le Bourg, 29242 OUESSANT, Tel : 02.98.48.80.06
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 26’,352N - 05° 03’,319 W
Hauteur totale : 32.40 m (89.10 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu : rouge à 2 éclats groupés tournants toutes les 10 secondes produit par 1’optique tournante
Le PETIT MINOU
Situé côté nord du goulet de Brest sur un terrain militaire, le Petit Minou a été mis en service en janvier 1848.
Cette tour cylindrique en maçonnerie de pierres apparentes forme un alignement avec le phare du Portzic et indique la route à suivre pour entrer dans la rade de Brest.
A proximité se dresse l'ancienne tour radar du sémaphore de la Marine Nationale.
Automatisé en 1989 il est télécontrôlé et télécommandé.
Coordonnées géographiques: 48° 20',256 N - 04° 36',771 W
Hauteur totale: 26 m (34 mètres au dessus du niveau de la mer)
Distance focale: 0.50
Feu : blanc et rouge à 2 éclats en 6 secondes
Portée: 19 Milles
LE PHARE DU PORTZIC
Cette tour octogonale en pierres apparentes, a été bâtie sur un terrain militaire en 1848. Premier allumage au 1er janvier 1848.
Le phare du Portzic a été électrifié en 1953, automatisé en 1984 et télécontrôlé en 2000.
Aux portes de Brest, le phare surplombe le goulet et fait face à la Pointe des Espagnols.
La vigie, transférée de la pointe du Minou en 1987, est désormais installée à ses pieds. Elle constitue le poste essentiel de régulation de l'ensemble du trafic maritime entrant et sortant de la Rade.
Coordonnées géographiques : 48° 21',560 N - 04° 31',960 W
Hauteur totale : 58 m ( 35 m au dessus du niveau de la mer)
Feu : à secteur rouge et blanc
Portée : de 17 Milles (blanc) et de 13.5 Milles (rouge).
Phare du Four
Le phare du Four est situé à Est de l’entrée du chenal du Four à l’extrémité Sud-Ouest des roches d’Argenton sur la roche le Four. C’est une tour tronconique en maçonnerie de pierre de taille apparente. Fût terminé par une console assemblée par des plates-bandes supportant une balustrade à dés.
C’est en 1874 que le feu est allumé. Electrification : 1990. Automatisation : 1993. Programme d’optimisation énergétique du phare en 2006.
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48°31,388’ N, 4°48,310’ W (WGS84)
Hauteur totale : 27.10 m (28 mètres au dessus du niveau de la mer). Hauteur du plan focal : 25.
Feu : Blanc, 5 éclats groupés (période 15s), produit par une lampe halogène de 70 W d’une portée de 18 nautiques.
Optique : Tournante sur cuve mercure en verre taillé.
Distance focale : 0.5.
« ILE AUX MOUTONS »
Bâti en 1879 sur un îlot situé au large de Concarneau, entre Bénodet et l'archipel des Glénan, ce phare se présente comme une tour carrée blanche dominant un corps de logis.
Coordonnées géographiques: 47° 46',500N - 04° 01',750 W
Hauteur totale: 17.10 m (20.10 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu: blanc, vert et rouge à 2 occultations 6 secondes produit par une optique d'horizon distance focale de 0.25 et une lampe halogène de 150W.
« LES PIERRES NOIRES »
Edifié de 1867 à 1871 sur un rocher au sud de l'archipel de Molène, le phare des Pierres Noires fut allumé le 1er mai1872.
Deux pierres de taille, de nature et de provenances différentes, mais toutes deux d'excellente qualité ont été utilisées aux Pierres Noires : le granit de l'Aber-Ildut et de Kersanton.
Le site particulièrement dangereux pour la navigation, à l'approche de la rade de Brest, est le lieu de confluence de la Manche et de l'Atlantique.
Ce phare est aisément identifiable : de jour par ses couleurs blanc jusqu'à mi-hauteur et rouge jusqu'au sommet, de nuit par ses éclats rouges rythmés toutes les 5 secondes.
Automatisé depuis 1992, il est télécontrôlé par le phare du Créac’h à Ouessant.
Coordonnées géographiques : 48° 18',730 N - 04° 54',787 W
Hauteur totale : 28 m (30.50 m au dessus du niveau de la mer)
Feu : rouge à éclats réguliers en 5 secondes éclairés par une lampe de 250 W
Portée : 19.50 Milles.
Phare de l’île Vierge
A quelques encablures de l’Aber Wrac’h se dresse le petit bourg de Lilia, commune de Plouguerneau. Face à sa côte extrêmement déchiquetée, bien souvent battue par les vents et les embruns, se tient l’Ile Vierge. Au milieu du XVème siècle, les frères mineurs cordeliers de l’Observance fondent un couvent sur l’île où ils restent une soixantaine d’années avant de s’installer en l’abbaye des Anges, fondée à l’Aber Wrac’h (1507). L’Ile Vierge doit probablement son nom à la chapelle dédiée à la Vierge. L’État acquiert l’île le 8 février 1844. Le phare de l’île Vierge d’une hauteur totale de 82.50 m au dessus du sol, est toujours le plus haut d’ Europe en pierre, et est sans conteste l’un des plus remarquable de France.
Le premier phare sur l’île Vierge Un premier phare (toujours présent) d’une hauteur de 33 m et d’une portée de 14 nautiques, construit au point culminant de la partie orientale de l’île sur le plateau uni et presque horizontal, formé par un rocher granitique. Il est mis en service la même année (1845) que celui de l’Ile Wrac’h et le feu du clocher de Plouguerneau pour marquer l’entrée de l’Aber Wrac’h. La pierre de taille et les moellons constituant le phare seront extraits de l’île Vierge. Le sable employé pour la fabrication de mortier sera pris à Port Malo (à 2500m de l’île). Les travaux de construction, commencés en 1842, seront achevés en 1845. Il sera allumé pour la première fois le 15 août 1845.
Le 2ème phare sur l’Ile Vierge La transformation du 1er phare de l’ Ile Vierge s’impose : son éclairage qui remonte à l’année 1845 est aussi défectueux par son caractère, que par la faiblesse de son pouvoir lumineux. Prévue dès 1882, maintenue en 1886, la construction du second phare sera autorisée par décision ministérielle le 22 avril 1896. Devis et cahier des charges du projet définitif sont signés le 8 janvier 1897. La construction peut commencer. Le 24 avril 1897, les travaux sont adjugés à l’entrepreneur Gustave CORRE.
Une architecture audacieuse Le phare de l’île Vierge d’une hauteur totale de 82.50 m au dessus du sol. On accède par 5 marches en granit à la tour haute de 82.50m et de forme tronconique. Elle renferme dans un cylindre de 5m de diamètre, un escalier suspendu de 360 marches (les marches sont formées chacune d’une pierre de taille unique) + 32 marches en fer pour atteindre la lanterne. Une chemise en briques de champs revêt le parement intérieur de la tour, d’un manteau de 12 500 plaques d’opaline bleu azur, provenant directement des manufactures Saint-Gobain.
Le système des feux à éclair a été imaginé par M. BOURDELLES. Le projet de ce phare a été dressé sous la direction de M. BOURDELLES, Directeur Service des Phares et Balises, par M. CONSIDERE, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, et M. PIGEAUD, Ingénieur Ordinaire. Messieurs RIBIERE, Ingénieur en Chef du Service Central des Phares et Balises, et DE JOLY, Ingénieur Ordinaire, ont été chargés de l’étude des questions relatives à la stabilité de l’édifice.
En 1952, une sirène de brume est installée sur la galerie supérieure du petit phare, remplacée en juin 1993 par des vibrateurs électromagnétiques qui émettent un son toutes les minutes. L’appareil lenticulaire électrique installé en 1956 est constitué d’une optique à quatre panneaux de 0,50 m de distance focale, fixée sur l’ancienne embase tournante, reposant sur un bain de mercure. En 1959, le phare est électrifié au moyen de groupes électrogènes auxquels seront adjoints deux aérogénérateurs (éoliennes) en 1967. Ces derniers assurent la fourniture de l’énergie du phare jusqu’à 1994, date à laquelle ils sont démontés. En 1983, la machine de rotation à entraînement par poids est remplacée par une machine de rotation électrique. La rotation est actionnée par deux moteurs de 50W (l’un en secours de l’autre). Feu principal et machine de rotation fonctionnent automatiquement sur ordre d’une cellule photoélectrique.
L’ Ile Vierge est une île au large de Plouguerneau dans le nord Finistère. Elle est située à 1.5km de la côte, au nord-est de l’entrée de l’Aber-Wrac’h. Au milieu du XV ième siècle, les frères mineurs cordeliers de l’ observance fondèrent un couvent sur l’ île où ils restèrent une soixantaine d’ années avant de revenir sur la terre ferme à l’Aber Wrac’h (1507). Ils y bâtiront l’abbaye Notre dame des Anges.
L’Île Vierge doit probablement son nom à la chapelle dédiée à la Vierge.
Ce phare est ouvert au public :
Du 1 avril au 30 septembre à la demande pour les groupes. Tous les jours de 10h30 à 17h00 en fonction des horaires des marées.
Ecomusée de Plougerneau : 02.98.37.13.35
Caracteristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 38’,40 N, 04° 34’,10 W
Hauteur totale : 82.5 m
Portée : 27 nautiques
Feu : feu éclair à éclats blancs réguliers, toutes les 5 secondes, à deux optiques jumelles.
Le phare de Nividic, à Ouessant
Érigé à l'extrémité de la chaussée de Pern sur le rocher Leurvaz An Ividig, le phare de Nividic fut conçu dès son origine pour fonctionner automatiquement.
Il fut construit de 1912 à 1936. Sa hauteur est de 35,50 mètres au dessus du sol et de 30,40 mètres au dessus des hautes mers. Sa portée lumineuse est de 16 kilomètres. Son feu blanc émet neuf éclats en 10 secondes.
Au début, l'énergie nécessaire était transportée par câbles aériens sur un distance de 900 mètres, grâce à deux pylônes intermédiaires.
Depuis 1971, une plate-forme d'atterrissage pour hélicoptère, située au dessus de sa lanterne, permet de livrer tous les six mois les bonbonnes de gaz indispensables à son alimentation. Depuis 1996 le phare fonctionne à l'énergie solaire par 8 panneaux photovoltaïques.
Coordonnées : 48° 26’ 44’’ N ; 5° 09’ 03’’ W
Hauteur : 35,55 m
Élévation : 30,40 m
Portée : 10 miles
Feux : 9 éclats rapides blancs, 10 s.
« PENFRET »
Le phare de Penfret est situé à l'extrémité nord-est de l'île du même nom, celle-ci se situant à l'extrémité est des îles Glénan.
La fin de la construction et la mise en service de ce phare datent du 10 octobre 1837.
Le phare est une tour pyramidale tronquée blanche avec lanterne rouge, cette tour étant accolée à une maison dans laquelle se trouvent les locaux techniques. L'ensemble étant situé dans l'enceinte d'un ancien fort.
Il est automatisé et télécontrôlé à partir de la subdivision de Concarneau depuis le 30 avril 1993.
Coordonnées géographiques: 47° 43',320N - 03° 57',100 W
Hauteur du feu: 24.25 m (38.25 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu: rouge à 1 éclat toutes les 5 secondes, produit par une optique tournante et une lampe halogène de 150W.
L'énergie nécessaire au fonctionnement du phare est fournie par:
1 aérogénérateur
14 panneaux solaires de 40W l'unité
1 groupe électrogène de 3 KVA à démarrage automatique venant en secours des deux autres énergies.
PHARE DE ROSCOFF
Le phare de Roscoff est un phare à terre construit de 1915 à 1917.
En 1880, feu fixe blanc sur un candélabre en fonte et cabane en tôle, à l'extrémité du môle nord.
En 1884, feu directionnel rouge sur cabane en tôle, près de l'abri du canot de sauvetage.
Comme la hauteur du feu est jugée insuffisante, il est prévu de construire une nouvelle tour plus élevée dès 1914. Mais les travaux sont suspendus à cause de la Première Guerre mondiale et ne reprennent qu'en 1934.
Le phare actuel a été mis en service en 1934.
Il est construit à 430 m en arrière du feu antérieur.
C'est une tour carrée pyramidale sur un soubassement carré tous deux en maçonnerie de pierres apparentes (granite), à côté d'un logement de gardien.
Automatisé depuis 2002, il est gardienné et visitable en été.
Sa tour carrée pyramidale a une hauteur de 24,40 mètres au-dessus du sol et 26,10 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Son feu blanc, à 2 + 1 occultations 12s, a une portée de 15 milles (environ 27 kilomètres). Il est éclairé par une lampe halogène de 180 W.
Ses coordonnées géographiques sont: 48º 43' 22" N 03º 58' 50" W
Phare de Saint Mathieu
Le phare de Saint-Mathieu est situé sur un site exceptionnel, décrit par Michelet comme "la limite extrême, la pointe, la proue de l’Ancien Monde". D’une architecture épurée (tour et soubassement en maçonnerie lisse construits en granit de l’Aber Ildut et partiellement de Kersanton), érigé dans l’enceinte d’une abbaye bénédictine pillée et détruite durant la Révolution, il englobe un somptueux panorama qui s’étend de la Pointe du Raz à l’Ile d’Ouessant en embrassant la Chaussée des Pierres Noires et l’Archipel de Molène. Tour à feu sous Louis XIV, le phare actuel date de 1835.
1250 : les moines de Saint-Mathieu dont l’abbaye vient d’être ;achevée, placent un fanal au sommet d’une tour afin de guider les navires en mer d’Iroise. Pendant des siècles, ils perpétueront cette tradition. S’il n’est pas considéré comme le premier phare (le Stiff est construit en 1699), il s’agit tout de même du premier feu du Finistère.
1689 : une lanterne vitrée close est installée au sommet de la tour de l’abbaye de Saint-Mathieu, à titre expérimental tout d’abord. Cette expérience est si concluante que les foyers ouverts des phares existants sont peu à peu remplacés par ce nouveau système.
1771 : le feu de Saint-Mathieu est équipé de réverbères à huile par la Compagnie Tourville Sangrain dont le fondateur est surnommé "l’illuminateur à Paris et dans quelques villes du royaume".
24 juillet 1796 : l’abbaye de Saint-Mathieu est vendue à Budoc Provost qui promet de ne jamais détruire la tour servant de phare (une pratique courante de l’époque pour les particuliers est d’acquérir des biens nationaux pour en récupérer les matériaux). 1er février
1821 : la tour de Saint-Mathieu voit son ancien feu fixe remplacé par un feu tournant à éclipses le distinguant ainsi du feu fixe d’Ouessant. Ce système est composé de huit réflecteurs Lenoir avec lampes d’Argand et en 1825 équipé de réflecteurs paraboliques.
15 juin 1835 : le phare actuel, classé 2ème ordre, dont la construction a duré quatre ans, est allumé. Son édification intervient pour cause de délabrement de la tour de l’abbaye. Une optique lenticulaire est installée dans le nouveau phare remplaçant le réflecteur parabolique et la lampe Argand utilisés dans la vieille abbaye.
1850 : un acte d’allégeance de la Marine est signé intégrant Saint-Mathieu au service maritime des Ponts et Chaussées.
1879 : des logements sont construits au phare.
1er janvier 1894 : le feu auxiliaire de Saint-Mathieu est allumé. Il présente un secteur blanc de seulement 3°50’, inséré entre deux secteurs rouge et vert de 7° 30’. Aligné avec le phare de Kermorvan, il donne le relèvement du chenal du Four.
1900 : le phare de Saint-Mathieu est équipé d’un brûleur consommant un mélange de pétrole vaporisé et d’air comprimé grâce à un injecteur. La lumière devient plus intense. L’utilisation de tels brûleurs n’était appliquée qu’aux phares habités au moins par deux gardiens.
Electrifié en mars 1932, automatisé depuis 1996, télécontrôlé depuis septembre 2005, le phare n’est plus gardienné depuis février 2006.
Une station DGPS (GPS Différentiel) a été opérationnelle de 2000 à 2004. Elle a apporté une correction au système GPS naturel. Elle a été transférée à la station de Pont de Buis en 2002.
Septembre 2005 : Le phare est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.
Ce phare est ouvert au public :
Du 1er juillet au 31 août 7 jours / 7 de 10h00 à 19h30.
Autres dates, se renseigner auprès de la CCPI
Communauté de Communes du Pays d’Iroise
02 98 84 28 65
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48°19,851’N - 04°46,170’W
Hauteur totale : 37 mètres - 58,80 m au-dessus de la mer
Feu : 1 éclat blanc toutes les 15 secondes
Signal sonore : Non
Portée : 27 nautiques
Optique : Tournante 1 éclat 2 panneaux
Phare de Sein
Situé à la pointe nord-ouest de l’île, son fût est tronconique en maçonnerie lisse surmontant un soubassement carré en maçonnerie de pierres apparentes accolé de chaque côté à des bâtiments servant de logements aux gardiens. Le phare est gardienné.
Un premier phare en granit rose de 39 mètres fût allumé en 1839. Un siècle plus tard il fut électrifié. Saboté par les allemants en 1944, sont remplassant a été construit entre 1950 et 1951 et mesure près de 51 mètre. Une centrale EDF hébergée dans l’enceinte du phare alimente en électricité la population de l’île.
Ce phare est ouvert au public :
Du 1er juillet au 31 août De 10h00 à 17h00. Hors période prendre contact avec la mairie.
Mairie - Rue Saint Guénolé, 29990 ILE DE SEIN, Tel : 02.98.70.90.35
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 02’,674 N - 04° 51’,929 W
Hauteur totale : 50.90 m ( 52.90 mètres au dessus du niveau de la mer)
Feu : blanc à 4 éclats groupés tournants ( 25 secondes) produit par une lampe halogène de 400 W.
Distance focale : 0.92
Portée : 27.5 Milles
Phare de Trezien
Implanté dans les terres, à 500 mètres du rivage et à 1,5 km de la Pointe de Corsen, qui délimite l’Océan Atlantique et la Manche, le phare de Trézien, est mis en service en janvier 1894. Il est équipé d’un feu directionnel, aligné sur le feu du phare de Kermorvan. Il permet depuis cent dix ans de monter et descendre en sécurité le chenal du Four. A proximité, le centre du Cross Corsen est installé. Sa mission est de surveiller le trafic passant au large et de coordonner le sauvetage en Manche Ouest.
Son fût tronconique est terminé par un encorbellement en consoles assemblées par des arcs supportant une balustrade en pierre cylindrique. La tour repose sur un soubassement tronconique en maçonnerie de pierres de taille en granit, provenant de l’Aber Ildut.
1894 : fonctionnement du feu par incandescence alimenté au gaz d’huile.
1900 : grâce à la Société Parisienne Luchaire, un brûleur à incandescence par la vapeur de pétrole est installé (par rapport au brûleur à gaz, le pétrole, combustible relativement stable, est plus facile à produire, à transporter et à transvaser). Ce système d’éclairage est tellement "sûr" qu’il perdurera de nombreuses années (jusqu’en 1963 au phare de Trézien,
1992 : au phare de la Vieille à la Pointe du Raz).
1946 : allumage d’un feu provisoire (la partie supérieure du phare ayant été détruite en 1945 par les Allemands à la Libération).
1963 : électrification du phare
1986 : automatisation
Ce phare est ouvert au public :
Du 1er juillet au 31 août, tout les jours de 14h30 à 18h00.
Office du tourisme de Plouarzel : 02.98.89.69.46
Caractéristiques nautiques :
Coordonnées géographiques : 48° 25,469’ N - 04° 46,652’ W
Hauteur totale : 37,20 mètres - 86,20 mètres au-dessus de la mer
Feu : Feu directionnel blanc 8° à deux occultations toutes les 6 secondes produit par une lampe aux halogènes de 180 W - 24 V
Signal sonore : Non
Portée : 22 nautiques
Optique : Feu directionnel