La reconnaissance de 15 ans de mobilisation pour la création du parc naturel régional des Baronnies
La signature du décret, en décembre dernier, pour la création du parc naturel régional des Baronnies marque la reconnaissance et la mobilisation des habitants, des associations et des élus de la Drôme et des Hautes-Alpes depuis près de 15 ans.
Situé dans la Drôme et les Hautes-Alpes, en pays provençal, le parc naturel régional abrite une faune et une flore d’exception avec 10 sites Natura 2000, 5 espaces naturels sensibles et des espèces emblématiques.
Au carrefour des influences alpines et méditerranéennes, le parc naturel régional abrite une faune et une flore d’exception avec 10 sites Natura 2000, 5 espaces naturels sensibles et des espèces emblématiques telles que le sabot de Vénus, le chou sauvage, la loutre, l’écrevisse à pieds blancs... Situé aux deux tiers dans la Drôme et un tiers en Hautes-Alpes, il couvre 86 communes pour 30 000 habitants. Le territoire est rural, la moitié des communes a moins de 100 habitants. « Le paysage, les produits locaux et le savoir-faire » sont les maîtres mots de Gilberte Brémond, directrice adjointe du parc naturel régional. « Cette création est une opportunité et une solution de développement pour toute la région. Être reconnu parc naturel régional, c’est l’assurance d’avoir une notoriété nationale et internationale immédiate. Nous sommes très heureux. »
Un futur territoire à énergie positive ?
Le parc naturel régional s’inscrit dans l’appel à projet Territoires à énergie positive lancé par la ministre. De quoi s’agit-il ? Pour ce territoire, l’ambition est de favoriser l’émergence rapide d’un modèle exemplaire de territoire rural de montagne à énergie positive. Cela se traduit par :
- la création d’une centrale villageoise photovoltaïque, avec l’ambition d’en créer deux autres ;
- la réalisation des premiers réseaux de chaleur grâce à l’approvisionnement local. Le bois, en abondance dans la région, est une ressource utilisée largement pour ces projets ;
- l’optimisation de l’éclairage public.
Enfin, la participation citoyenne est au cœur de la démarche.
Il aura fallu attendre trois ans pour le ministère de l’Ecologie se prononce sur le classement pour la création du Parc naturel régional des Baronnies Provençales. Le projet a donc reçu les avis, tous très favorables, du ministère du Développement durable, de la région Rhône-Alpes et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Avec la réforme des collectivités, c’est le monde rural qui va être éloigner des principaux centres de décision. La création du Parc vient donc au bon moment et permet de regrouper tous les acteurs du territoire qui veulent défendre un monde rural vivant, dynamique et ouvert, ne pas subir mais se donner les moyens de construire un avenir valorisant notre environnement préservé.
Les Baronnies Provençales ont leur destin en main. La chance de ce territoire faiblement peuplé c'est de ne pas avoir été abîmé par l'industrialisation, et de disposer aujourd'hui d'un patrimoine naturel qui représente son véritable atout. Son handicap, c'est justement la désertification rurale et le recul pesant des solidarités nationales et des services publics.
Le Parc est avant tout un outil au service du développement des Baronnies Provençales sur la base d'un aménagement cohérent et solidaire. Une fois adoptée, la Charte du Parc engage pour 12 ans les signataires : État, régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, départements de la Drôme et des Hautes-Alpes et collectivités locales. Ensemble, ils mettront en œuvre les actions proposées.
Un patrimoine naturel très riche
Pour mieux préserver et valoriser un territoire, il faut bien le connaître. Pour mieux décider, il faut également pouvoir anticiper les évolutions. Le Parc se donne donc pour objectif l'amélioration continue des connaissances sur l'évolution des milieux naturels, des paysages, des espèces vivantes, des cultures agricoles et des effets du changement climatique. Ces renseignements seront également accessibles à tous. Les espaces naturels les plus remarquables pourront faire l’objet de plans ou de contrats de gestion, établis en accord avec les communes et les propriétaires privés concernés. Ils seront destinés à préserver certaines espèces (exemple : plan de gestion de l'Espace Naturel Sensible de Montrond sur la commune de Verclause).
Préserver la qualité des espaces ordinaires
Si les Baronnies Provençales disposent d’espaces et d’espèces remarquables, la majorité du territoire est constituée d’une nature dite “ordinaire”. Ces espaces ordinaires sont primordiaux pour la préservation de la biodiversité. Qui dit espace ordinaire ne veut donc pas dire espace à délaisser. Le Parc cherchera à développer des projets communaux de sensibilisation, de préservation et de mise en valeur d'espaces naturels et paysagers aux abords des villages ou aux abords de ruisseaux et rivières avec les pêcheurs. Certaines espèces envahissantes qui posent actuellement problème (comme la renouée du Japon sur le Buëch, l’Ouvèze et l’Eygues ou encore l’ambroisie à feuille d’armoise sur le Lez et l’Ouvèze), feront l’objet de mesures d'éradication.
“Quand on se parle on se comprend mieux”. Le Parc, qui ne dispose d'aucun pouvoir réglementaire en ce qui concerne la chasse, fait sienne cette maxime. Il a été décidé de créer et d’animer une cellule de dialogue et de médiation entre les agriculteurs, les sylviculteurs et les chasseurs pour anticiper les problèmes de dégâts engendrés par certaines espèces et de proposer des actions concertées adaptées.
L’eau, un bien précieux
L'eau est rare dans les Baronnies Provençales et cette rareté peut engendrer des conflits d'usage en période estivale, à une saison où la population est la plus importante. Le Parc s'engage à participer à une meilleure connaissance de la ressource en eau disponible et coordonnera la réalisation d'un schéma directeur d'alimentation en eau potable. Une gestion économe et responsable de la ressource en eau avec tous les partenaires est indispensable au projet de développement économique et social du territoire. Le Parc mettra en place, notamment en partenariat avec les chambres d'agriculture, un programme d'expérimentation sur les techniques agricoles économes en eau sur des exploitations agricoles pilotes. Il en sera de même avec les hébergeurs touristiques.
Mais le salut des Baronnies Provençales pourrait bien venir du sous-sol. Le Parc s'engage à approfondir cette connaissance des ressources en eaux souterraines, majeure pour l'alimentation en eau potable dans le futur.
Mieux connaître le patrimoine culturel
Le territoire des Baronnies Provençales était déjà unifié au Moyen-Age et appartenait à deux familles, les Mévouillon et les Montauban. L'absence de descendance des Montauban a en partie favorisé l'intégration des Baronnies dans le Dauphiné, puis dans le royaume de France en 1349. À l'époque, les habitants ont su occuper et valoriser la totalité de leur territoire de moyenne montagne, exploitant ici une forêt, installant là un village perché ou une tour de défense, cultivant en contrebas tel ou tel champ de petit épeautre. Ces patrimoines et cette histoire doivent être mieux connus car il est important de comprendre d'où l'on vient pour savoir où l'on va. Au cours des 12 ans d’application de la Charte, le Parc s’engage à réaliser un inventaire du patrimoine bâti dans 56 communes. Il coordonnera également des enquêtes sur l'histoire de l’occupation et de l’utilisation des terroirs, la mémoire des usages, la toponymie, sur les pratiques agricoles et sur l'importance de la langue d'oc comme langue historique du territoire. Toutes ces connaissances seront mises à disposition des habitants et des élus, notamment grâce aux technologies de l’information et de la communication. Enfin, 19 sites remarquables bénéficieront d’un accompagnement du Parc pour leur préservation et leur valorisation.
Valoriser les atouts naturels et humains
Un patrimoine agricole et forestier emblématique
L'un des objectifs prioritaires est de conforter les Baronnies Provençales comme un territoire de goûts, de senteurs et de saveurs. La lavande, le tilleul et les autres plantes, aromatiques, médicinales et à parfum, les vergers, font partie du patrimoine naturel des Baronnies Provençales et en sont des marqueurs culturels. La lavande en est même le marqueur identitaire. C’est pour cela qu’elle a été choisie comme élément du logo du Parc. Malheureusement, la production est en crise. Le Parc s'engage à œuvrer à la relance de la production en accompagnant techniquement et financièrement la mise en place d'essais de nouvelles pratiques culturales avec les organismes de recherche, notamment sur le site de la ferme expérimentale de Mévouillon.
La forêt, qui couvre à elle seule 61% des Baronnies Provençales, est en grande partie délaissée notamment du fait de la déprise agricole. Le Parc va soutenir les projets de préservation du patrimoine forestier et de valorisation de certains éléments caractéristiques comme les truffières naturelles. Le Parc se donne pour objectif de structurer et développer la filière bois (bois-énergie, bois d’œuvre). Aujourd’hui sous valorisés, les produits de la forêt constituent une opportunité de développement d’emplois locaux adaptés à la gestion durable des forêts.
Quand les moutons entretiennent le paysage
Le paysage des Baronnies Provençales est certes très riche, mais il a tendance à se refermer pour partie suite à une diminution de la présence des troupeaux. Cela entraîne une perte de biodiversité notamment dans les espaces intermédiaires entre les cultures et la forêt. L'objectif du Parc est bien de promouvoir le pastoralisme notamment pour permettre la réouverture de certains milieux et maîtriser localement l'avancée de la forêt. Le sylvo-pastoralisme est un des modes d'entre- tien des espaces boisés du territoire.
Le retour naturel du loup est confirmé sur le territoire du Parc, qui n'est pas un espace protégé réglementairement. La gestion de cette présence, incompatible avec les pratiques pastorales, relève de la compétence de l’Etat. Aux côtés des éleveurs et des bergers, le Parc mettra en œuvre des mesures de soutien et des actions de protection des troupeaux.
Développer l'économie basée sur l'identité locale
Des produits diversifiés et de qualité
Les incertitudes sur le devenir de la politique agricole commune et la sous-valorisation économique des produits agricoles de nos territoires ruraux de montagne fragilisent la vie et la transmission des exploitations nécessaires aux Baronnies Provençales. Le Parc soutiendra, avec l’ensemble de ses partenaires professionnels, les projets collectifs d’agriculteurs (nouvelles pratiques, cultures nouvelles, valorisation et promotion des fruits, du vin, des fromages, des plantes à parfums aromatiques et médicinales, de la viande, de la laine de mouton). La Charte fixe également pour objectif, de parvenir en 2024 à 30% des surfaces agricoles en agriculture biologique. La Charte énonce enfin son opposition au développement des cultures et des expérimentations d’OGM en plein champ.
Dans les Baronnies Provençales, nous avons six AOC (appellations d’origine contrôlées) : olives noires et huile d’olive de Nyons, picodon, banon, côtes du Rhône et côtes du Rhône village, cru Vinsobres, et la zone AOC de la “lavande fine de Haute-Provence” qui couvre une grande partie des Baronnies Provençales et aussi quatre IGP (indication géographique protégée) le petit épeautre de Haute Provence, la pomme des Alpes de Haute Durance, le miel de Provence, l'agneau de Sisteron.
Dynamiser l'espace agricole
Il faut conserver nos surfaces agricoles utiles. D'ici dix ans plus de 600 exploitations sur les 1500 recensées actuellement seront à reprendre ou risquent de disparaître. Le Parc fait le choix du maintien du nombre d'agriculteurs plutôt que le regroupement d'exploitations. Il coordonnera la mise en place de dispositifs d'accompagnement à l'installation. La valorisation et la promotion des productions locales est une priorité. Le Parc proposera donc d’augmenter la valeur ajoutée des productions locales, en soutenant le développement ou l’optimisation d'outils de transformation (jus de fruits, céréales...).
Quant à la commercialisation, le Parc soutiendra le développement de nouveaux circuits courts de commercialisation en mettant en place des actions favorisant l’approvisionnement de commerces de proximité en productions agricoles locales et de la restauration collective, notamment en bio.
Il est prêt aussi, dans le cadre de sa politique de maintien du pastoralisme, à expérimenter des emplois de bergers au service du territoire.
Une destination nature de tourisme durable
Pour que le tourisme perdure et consolide des retombées économiques importantes sur le territoire du Parc, il est essentiel de le conforter, en relation étroite avec l'agriculture. C'est l'agro-tourisme qui valorise l'environnement, les paysages, les terres cultivées, les produits du terroir et le patrimoine culturel.
Le paysage des Baronnies Provençales est un média naturel. Théâtre pour l'œil et paysage d'odeurs, de saveurs et de goûts, c'est aussi une fenêtre nocturne sur le ciel puisque le territoire est l'un des mieux sauvegardés de la pollution lumineuse d'Europe. L'un des objectifs du Parc est d'ailleurs l'obtention d'une reconnaissance internationale comme paysage nocturne préservé d'ici 2018.
Les Baronnies Provençales sont aussi une terre d'élection pour les activités de pleine nature : randonnées pédestres et équestres, cyclotourisme et vélo tout terrain, escalade et vol libre... Quant aux loisirs motorisés, si les pratiques actuelles ont des impacts très limités, l’attractivité, la situation géographique et la faible densité de population des Baronnies Provençales en font un terrain de jeu possible, irrespectueux du territoire et de ses habitants. Face à cet enjeu, conformément à la loi, la circulation des véhicules terrestres à moteur doit être maîtrisée, en concertation avec les collectivités et acteurs associés, dans les zones de nuisances, de conflits d’usage et de grand intérêt écologique.
Anticiper et innover
Au-delà de l'agriculture et du tourisme, le Parc veut mettre en avant d'autres atouts. Dans le domaine de l'habitat, l'ambition est de favoriser le développement d'un habitat écologique et socialement accessible s'appuyant sur les savoir-faire locaux et permettant l'émergence de nouvelles filières d'éco-matériaux comme la paille de lavande.
Le déploiement de la fibre optique permet d’explorer de nouveaux gisements d’emplois (télétravail, télécentres, téléactivités) et de nouveaux services réduisant les contraintes et l’isolement de la vie en milieu rural. Enfin, plus les habitants connaîtront leur territoire et plus ils auront à cœur de le développer tout en le préservant. Des actions de sensibilisation et d’information seront initiées en direction de tous, et plus particulièrement des jeunes sur le temps scolaire ou de loisirs. Cet objectif passera aussi par le soutien et l’accompagnement des projets d’éducation à l’environnement portés par les associations locales, les centres de loisirs, les écoles etc... afin de conforter l’emploi local.
Concevoir un aménagement solidaire et durable
Un urbanisme maîtrisé
En matière d'urbanisme, l'équation est simple : il s’agit de concilier le développement du territoire tout en préservant ses paysages, parties intégrantes de sa richesse patrimoniale et de son attractivité. Il apparaît aujourd’hui préférable de densifier l'habitat existant en préservant la vocation agricole des terres cultivées. Le Parc aura un rôle essentiel à jouer dans ce domaine en accompagnant les communes, en leur apportant les informations indispensables, grâce à la réalisation d’un inventaire des milieux ordinaires et des patrimoines bâtis et en faisant des recommandations paysagères sur l'ensemble de son territoire. Il n'aura par contre aucun pouvoir réglementaire en matière d'urbanisme. Ce sont bien les communes qui conservent la compétence habitat. Elles restent tributaires de la loi montagne qui représente parfois un frein au développement. Le Parc pourra accompagner les communes qui le souhaitent dans l’élaboration de documents d’urbanisme qui leur permettent de dessiner l’avenir de leur territoire.
Dans les secteurs les plus urbanisés du Nyonsais à l'ouest et du Laragnais à l'est, le Parc accompagnera les communes pour favoriser le développement d’un habitat intermédiaire entre l'habitat individuel et l'habitat collectif basé sur l'éco-construction. Ce sont les projets d'éco-hameaux ou d'éco-quartiers.
Favoriser la sobriété énergétique et l’énergie locale
Les Baronnies Provençales ont clairement fait le choix du développement durable et cela touche aussi le domaine de l'énergie. L'objectif est de baisser la consommation de 25% d'ici 2024 et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est aussi d'atteindre une production locale d'énergie renouvelable correspondant à 25% de la consommation locale. Pour ce faire, le Parc appuiera tous les projets de valorisation des ressources naturelles de son territoire. En particulier la filière bois-énergie mais aussi le solaire thermique et photovoltaïque intégré aux bâtiments. L'éolien, quant à lui, est considéré comme non prioritaire en raison de la forte sensibilité écologique et paysagère des sites et des crêtes.
Les pôles d'emplois sont situés aux marges du territoire. Ajouté au repli des services publics cela entraîne, pour la population vivant au cœur des Baronnies Provençales, de plus en plus de déplacements. L'idée est de développer des modes alternatifs aux déplacements individuels en voiture particulière, comme les navettes ou le transport à la demande. Ceci afin de favoriser la réduction de la consommation et des coûts énergétiques dans le domaine du transport.
Rééquilibrer et favoriser l’accès à la culture
La majorité des manifestations se déroule en période estivale et dans les secteurs urbanisés qui concentrent l’essentiel des équipements culturels (Nyons et Buis-les-Baronnies à l'ouest et la vallée du Buëch avec l'axe Serres-Laragne à l'est). Face aux déséquilibres de l’offre, le Parc cherchera à promouvoir une meilleure répartition de la diffusion culturelle au cours de l'année et sur l'ensemble de son territoire. Pour ce faire il s'appuiera sur les acteurs culturels locaux. Si les engagements du Parc dans le domaine de la culture sont nombreux, la priorité est bien de promouvoir l'itinérance afin de bien irriguer toutes les Baronnies Provençales. C'est sur ce principe que sera organisée, et ce dès 2013, une journée annuelle de la culture. Le Parc créera aussi un évènement culturel fédérateur, basé sur l'itinérance et l'interdisciplinarité, en associant les acteurs culturels du territoire.
Les jeunes seront l'objet d'une attention toute particulière, à la fois comme acteurs culturels, mais aussi comme public ayant vocation à accéder à toutes les formes de culture et de connaissance du territoire.
Vivre ensemble
Le Parc aura l’assurance d’être entendu et reconnu de l’Europe, de l’État, des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur et des départements de la Drôme et des Hautes-Alpes. C’est une chance pour plus de cohérence et de dynamisme social et économique.
Notre population active est vieillissante. Nous devons prendre en charge, avec qualité, nos anciens et dans le même temps, créer les conditions pour que les jeunes vivent d’un revenu sur le territoire. Pour maintenir et accueillir de nouveaux actifs, il est primordial de garantir un niveau suffisant de commerces et de services de proximité. Le Parc, territoire numérique pilote, soutiendra et développera de nouveaux services.
Dans le domaine de la santé, le Parc sera attentif au maintien de services de santé de proximité. Le développement du territoire ne peut s'envisager sans une présence médicale bien ancrée. Le Parc aidera à la construction de nouvelles solidarités et accompagnera la création de services et d'emplois liés au secteur de la santé et de l’action sanitaire et sociale.
Qu’est-ce qu'un Parc naturel régional ?
Un Parc naturel régional est un territoire rural habité, reconnu pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, qui s'organise autour d'un projet concerté de développement. Il a pour vocation de protéger et valoriser le patrimoine humain, naturel et culturel de son territoire et de développer :
- des actions et des projets innovants et / ou expérimentaux, - une solidarité financière spécifique de l'État, des Régions, des Départements et de l'Europe,
- une ingénierie territoriale pour accompagner les porteurs de projets et fédérer les acteurs, - une marque pour qualifier le territoire, ses produits et ses services,
- une notoriété et une image reconnues nationalement et internationalement.
Qu'est-ce que n'est pas un Parc naturel régional ?
Un Parc naturel régional n'est pas une mise sous tutelle des collectivités et structures existantes. Les communes ne transfèreront aucune compétence lors de sa création.
Un Parc naturel régional n'est pas un guichet à subventions : il ne se substitue pas aux collectivités, à l'État ou à l'Europe qui restent maîtres de leurs politiques d'attribution de subventions.
Un Parc naturel régional n'est pas un échelon supplémentaire pour le traitement des dossiers.
Un Parc naturel régional n'est pas un espace sanctuaire. Il n'a pas de pouvoir réglementaire et ne lève pas l'impôt.
Quelles sont les missions d’un Parc naturel régional ?
Un Parc naturel régional a notamment pour mission la protection et la gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager. Il contribue à définir et orienter les projets d'aménagement de son territoire. Il assure aussi le développement économique et social en soutenant les entreprises valorisant les ressources naturelles et humaines du territoire. Il a, par ailleurs, une mission d'accueil, d'éducation et d'information par des actions de sensibilisation des habitants. Enfin il peut être territoire d'expérimentation pour des programmes de recherche et des méthodes d'actions qui peuvent être reprises tant au niveau national qu'international.
Qu'est-ce qu'une ville porte ?
Dans un souci de solidarité ville-campagne, les Parcs naturels régionaux entretiennent des relations privilégiées avec les communes urbaines situées à leur périphérie (accueil des scolaires, information touristique, sensibilisation des habitants...). Ce sont les villes portes qui sont membres de l'organisme de gestion du Parc et participent à son financement.
Une commune peut-elle refuser d'adhérer au Parc naturel régional ?
L'adhésion des communes au Parc naturel régional des Baronnies Provençales est libre, volontaire et individuelle. C'est pourquoi une commune peut refuser d'adhérer au Parc même si la structure intercommunale dont elle est membre a approuvé la Charte. Dans ce cas, le territoire de cette commune n'est pas classé en Parc naturel régional, et les projets des habitants et des acteurs seront exclus pour douze ans des moyens de la politique du Parc.
Qu’est ce que la marque Parc naturel régional ?
La marque Parc naturel régional est une marque collective nationale déposée à l'INPI (institut national de la propriété industrielle) par le ministère en charge de l'environnement qui concède cette marque au Syndicat Mixte. Ce dernier utilise cette marque logo pour l'identification de son territoire et des équipements spécifiques (signalétique, circuits de découverte, signalisation routière etc.) pour ses besoins institutionnels et en appui au développement local comme outil de valorisation de certains produits, services ou savoir-faire de son territoire.
Qu'est-ce que la Charte d'un Parc naturel régional ?
La Charte du Parc naturel régional est le cadre d’objectifs et d’actions partagés pour le territoire pour douze ans. La charte fixe les objectifs à atteindre, les orientations de protection, de mise en valeur et de développement du Parc ainsi que les moyens qui lui permettent de les mettre en œuvre. Elle permet d'assurer la cohérence et la coordination des actions menées sur le territoire du Parc par les diverses collectivités publiques.
La Charte engage qui et à quoi ?
La Charte engage les collectivités du territoire (communes et structures intercommunales), les départements de la zone concertée qui l'ont adoptée ainsi que l'État qui l'approuve par décret. L'État matérialise l'engagement de ses services à contribuer à la mise en œuvre de la Charte par la signature obligatoire d'une convention d'application entre le Préfet de Région et le Parc. Au bout des douze ans une procédure de reclassement du Parc doit être engagée par la Région.
Quels avantages et quelles contraintes pour les communes ?
Les communes adhérentes s'impliqueront par leur délégué dans ce projet collectif de développement du territoire. Elles bénéficieront de l'image de marque du Parc, d'une équipe pluridisciplinaire à leur service pour les accompagner dans leurs projets, et des moyens financiers supplémentaires pour l'application de la Charte du Parc. En adhérant au Parc naturel régional, les communes acceptent librement de respecter les règles du jeu négociées entre tous les signataires de la Charte.
Quels avantages et quelles contraintes pour les habitants ?
Le Parc naturel régional ne disposant pas d'un pouvoir réglementaire spécifique ne modifie en rien les règles générales applicables au droit de propriété, à la chasse, à la pêche... Les habitants pourront être acteurs individuellement ou collectivement de la Charte du Parc, et bénéficier des actions réalisées par les collectivités et acteurs locaux.