La construction des murs inférieurs du Complexe Tokamak a commencé
ITER Organization et l'Agence Domestique européenne pour ITER, Fusion for Energy, ont publié chacune un communiqué de presse pour marquer le début de la phase de construction des murs du Complexe Tokamak ITER.
Au centre de la vaste excavation où seront construits les principaux bâtiments de l'installation scientifique ITER, la construction des murs inférieurs du Complexe Tokamak a commencé - un premier pas vers l'édification du bâtiment de sept étages qui abritera les expériences de fusion du programme ITER.
Cette étape importante intervient peu de temps après la finalisation, à la fin du mois d'août dernier, du radier en béton armé (« B2 ») du Complexe Tokamak, sur lequel reposeront les quelque 400 000 tonnes de bâtiments et d'équipements du Complexe Tokamak, dont le Tokamak de 23 000 tonnes.
« Le début de la construction du Complexe Tokamak marque un moment important et enthousiasmant pour le programme ITER » a déclaré le Directeur général d'ITER, Osamu Motojima. « L'installation ITER sort aujourd'hui de terre et c'est le fruit du travail acharné, pendant de nombreuses années, de tous les Membres ITER. En même temps, la fabrication avance pour les systèmes et des composants qui seront installés dans ces bâtiments. ITER progresse sur tous les fronts. »
Les premières opérations de coulage pour les murs du Complexe Tokamak - imminentes - marqueront le début d'une deuxième phase dans la construction d'ITER. Quatre années ont été nécessaires pour mener à terme la première phase, qui consistait à réaliser une vaste structure pour soutenir les trois bâtiments du Complexe. D'août 2010 à août 2014, une fosse sismique de 17 mètres de profondeur et de 130 mètres de long sur 90 mètres de large a été aménagée et un premier radier a été créé, ainsi que les murs de soutènement. Ce premier radier porte les 493 colonnes, équipées de patins antisismiques, sur lesquelles repose le radier supérieur « B2 » du Complexe Tokamak.
Tous ces travaux ont été réalisés par l'Agence Domestique européenne (Fusion for Energy) qui, étant responsable de la contribution de l'Union européenne à ITER, réalise la coordination technique et financière de la construction des 39 bâtiments scientifiques et des différentes zones spécifiques de la plateforme ITER.
Henrik Bindslev, Directeur de Fusion for Energy, explique que « L'Europe vient de franchir une nouvelle étape dans la construction d'ITER. C'est ici sur ce radier ... que la recherche scientifique se conjuguera au savoir-faire industriel pour développer une nouvelle source d'énergie. »
Le Complexe Tokamak dominera la plateforme ITER lorsqu'il sera achevé. La structure de sept étages abritera non seulement le Tokamak ITER, mais également plus de 30 systèmes techniques tels que le système de refroidissement du réacteur ainsi que les alimentations électriques. Avec ses 80 mètres de haut, 120 mètres de long et 80 de large, le Complexe Tokamak nécessitera 16 000 tonnes de ferraillage, 150 000 m³ de béton et 7 500 tonnes d'acier pour les structures des bâtiments.
Le contrat pour la construction du Complexe du Tokamak a été attribué en décembre 2012 par Fusion for Energy au consortium franco-espagnol VFR (composé des entreprises françaises VINCI Construction Grands Projets, Razel-Bec, Dodin Campenon Bernard, Campenon Bernard Sud-Est, GTM Sud et Chantiers Modernes Sud ainsi que de l'espagnol Ferrovial Agroman).
Le contrat, d'une valeur de 300 millions d'euros, comprend également la construction du bâtiment d'assemblage et des bâtiments qui abriteront les systèmes suivants : chauffage par radio-fréquence ; ventilation et conditionnement d'air ; services et nettoyage ; compresseur cryogénique ; refroidissement ; systèmes de contrôle ; réseau de transformation et de décharge rapide ; ainsi que trois ponts (entre les différents bâtiments).
Dans les deux à trois années qui viennent, le nombre de travailleurs engagés dans la construction d'ITER devrait passer de 300 aujourd'hui à plus de 2 000.
Contexte
Conçu pour démontrer la faisabilité scientifique et technologique de l'énergie de fusion, ITER sera la plus grande installation expérimentale de fusion jamais construite. La fusion est à l'origine de l'énergie du Soleil et des étoiles : quand des noyaux d'atomes légers fusionnent pour former des noyaux plus lourds, une grande quantité d'énergie est libérée. La recherche sur la fusion vise à maîtriser une source d'énergie à la fois sûre, fiable et respectueuse de l'environnement.
ITER est également une entreprise de coopération scientifique internationale sans équivalent. La contribution de l'Europe représente à peu près la moitié du coût de construction ; les six autres Membres engagés dans cette entreprise (la Chine, l'Inde, le Japon, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis) contribuent à part égale à l'autre moitié. ITER est en cours de construction à Saint-Paul-lez-Durance, en France, dans le département des Bouches-du-Rhône.
Le Complexe tokamak, un édifice de 400 000 tonnes constitué par les Bâtiments tokamak, diagnostics et tritium, forme le cœur de l'installation scientifique ITER.
Long de 120 mètres, large de 80 et culminant à une hauteur de 80 mètres, le Complexe tokamak, lorsqu'il sera terminé, dominera la plateforme ITER de toute sa masse.
Ses sept niveaux abriteront non seulement le tokamak ITER, mais également une trentaine de « systèmes industriels » au nombre desquels les circuits de refroidissement, des systèmes de chauffage et de diagnostic, et l'alimentation électrique.
Au moins quatre ans, 16 000 tonnes de ferraillage, 150 000 m3 de béton et 7 500 tonnes d'acier seront nécessaires pour finaliser la construction de l'édifice.
En décembre 2012 l'Agence domestique européenne a attribué le contrat de construction au consortium franco-espagnol VFR (Vinci Construction Grands Projets, Razel-Bec, Dodin Campenon Bernard sud-est, GTM Sud et Chantiers modernes Sud pour la partie française ; Ferrovial Agroman pour la partie espagnole).
Avec la finalisation, au mois d'août 2014, du radier de 9 300 m2 et de 1.5 mètre d'épaisseur, les fondations du Complexe tokamak sont en place et la construction des murs du premier niveau a démarré.
Au fil des travaux, des dizaines de milliers de plaques d'ancrage, sur lesquelles seront ultérieurement soudés systèmes et équipements, seront progressivement insérées dans les sols, murs et plafonds des différents niveaux du bâtiment.
Le contrat du Complexe Tokamak inclut la construction du Bâtiment d'assemblage ; du bâtiment de chauffage radiofréquence ; des zones destinées au chauffage, à la ventilation et au conditionnement d'air ; de l'installation de nettoyage et d'un bâtiment de service ; du bâtiment abritant le compresseur de l'usine à froid et la « boîte froide » ; du bâtiment de contrôle ; des équipements électriques ainsi que de trois passerelles reliant certains de ces bâtiments entre eux.
Le Complexe Tokamak en chiffres:
· Construction: 4-5 ans
· Poids des armatures en acier : 16 000 tonnes
· Volume de béton : 150,000 m³
· Epaisseur des fondations : 1.5 mètres
· Nombre de niveaux : 7
· Contrat de construction : consortium VFR
La construction des trois bâtiments du Complexe tokamak débutera en 2014. Une fois sa construction achevéeen 2016, cet ensemble dominera la plateforme ITER.
Haut de 80 mètres, large de 80 et long de 120, il abritera les Bâtiments tokamak, diagnostics et tritium. 16 000 tonnes de ferraillage, 150 000 m³ de béton et 7 500 tonnes de métal seront utilisées pour créer la structure des bâtiments. A proximité immédiate, une centrale à béton équipée de deux malaxeurs et de huit réservoirs de stockage garantira l'approvisionnement du chantier tout en limitant les déplacements des toupies.
Le Complexe tokamak sera édifié dans la fosse de 90 mètres par 130 qui a été excavée et renforcée entre 2010 et 2012. Un radier, des murs de soutènement, et un dispositif antisismique sont désormais en place pour isoler les bâtiments et les équipements des mouvements du sol en cas d'événement sismique.
Sur la surface plane du radier, près de cinq cents colonnes de béton ont été positionnées à intervalle régulier. Arrimés en haut de ces piliers, des plots parasismiques de vingt centimètres d'épaisseur forment un « sandwich » constitué d'une alternance de six couches de caoutchouc et de plaques d'acier. Leur structure flexible leur permettra de filtrer et d'absorber les accélérations associées aux mouvements du sol en cas d'événement sismique (l'amplitude latérale de déplacement des couches du « sandwich » est de l'ordre 10 cm).
La dernière étape était la réalisation du radier B2 (le « plancher » de l'installation) qui repose sur les plots antisismiques. Les travaux de préparation - coffrage et étayage, ferraillage - ont été réalisés en 2013. Le coulage du radier a débuté au mois de décembre 2013 ; le dernier plot a été coulé en août 2014.
Avec la finalisation du radier B2, les travaux peuvent démarrer sur les bâtiments du Complexe tokamak.
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Les fondations en chiffres Les fondations parasismiques : · Construction du radier inférieur, des murs de soutènement, et du dispositif antisismique : 18 mois (parachevé avril 2012) · Poids des armatures en acier : 3 400 tonnes · Volume de béton : 110 000 mètres cubes · Épaisseur du radier de la fosse sismique : 1,5 mètre · Épaisseur des murs de soutènement : 1,5 mètre (base) à 50 centimètres (sommet) · Nombre de plots parasismiques : 493 Radier du complexe Tokamak : · Construction : 9 mois (décembre 2013 à août 2014) · Poids des armatures en acier : 3 600 tonnes · Volume de béton : 14 000 mètres cubes · Épaisseur du radier du complexe tokamak : 1,5 mètre |
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