Les portes du Musée de l’Homme s’entrouvrent à travers le temps….
Fermé au public pour une rénovation architecturale et muséographique de grande ampleur depuis mars 2009, le Musée de l’Homme laisse apercevoir ses premières coulisses.
En octobre 2015, le Musée de l’Homme rouvrira ses portes. L’occasion pour le Muséum à J-1 an de l’inauguration de faire le point sur ce grand chantier exceptionnel après six ans de fermeture. L’Institution de la place du Trocadéro commence à reprendre vie et s’apprête à accueillir les équipes de recherche dans ses murs dès la fin du mois de novembre 2014.
La rénovation complète du Musée de l’Homme intervient 75 ans après sa création et la nouvelle conception du bâtiment, réalisée sous la maîtrise d’œuvre de l’Agence d’architecture Brochet-Lajus-Pueyo, associée à l’Atelier d’architecture Emmanuel Nebout1, se fait dans le respect de la structure particulière du bâtiment. Le Palais de Chaillot est en effet le résultat de l’imbrication de deux architectures, celle du Palais du Trocadéro, construit en style hispano-mauresque par Gabriel Davioud pour l’exposition universelle de 1878 et du Palais de Chaillot, réalisé dans le style des années 1930 par Jacques Carlu pour l’exposition internationale de 1937.
“L’humanité est un tout indivisible, non seulement dans l’espace, mais aussi dans le temps.” C’est ainsi que Paul Rivet, son fondateur, résumait le propos du Musée de l’Homme inauguré le 20 juin 1938, proclamant un idéal qui allait bien au-delà du simple musée de civilisation pour affirmer la diversité et l’universalité de l’humanité.
Le 20 juin 1938, le Musée de l’Homme était inauguré. Succédant au Musée d’Ethnographie du Trocadéro, il en renouvelait alors le propos en regroupant au Palais de Chaillot, dans un bâtiment neuf construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1937, les collections de préhistoire et d’anthropologie du Muséum avec les collections d’ethnographie ainsi que les chercheurs travaillant dans ces domaines et les enseignant.
Dernièrement, les portes du Musée de l’Homme se sont réouvertes afin d’apercevoir les premières esquisses d’un vaste projet de rénovation mené par le Muséum national d’Histoire naturelle. Fin 2015, le nouveau Musée de l’Homme ouvrira au public à l’issue d’une métamorphose architecturale, scientifique et muséographique pour proposer :
— Un musée pour comprendre l’humain, sa nature complexe, son histoire évolutive et s’interroger sur son avenir.
— Un musée attractif et innovant, accessible à tous les publics, associant la présentation d’objets remarquables à des dispositifs interactifs.
— Un musée de sciences, regroupant en un même lieu des collections d’anthropologie biologique et culturelle recouvrant les périodes actuelles et préhistoriques et un Centre de recherche, d’enseignement et de formation, sur l’évolution humaine.
La totale refonte du bâtiment existant
Un challenge : Il s’agit de concevoir un musée du XXIe siècle innovant autour d’une offre globale, favorisant les échanges entre les occupants et les visiteurs du musée : chercheurs, médiateurs, étudiants, publics avertis, public scolaire et familial.
Le projet vise, d’une part à rénover de façon complète la totalité des installations et des équipements techniques et de sécurité et d’autre part à réaménager le musée afin de le doter des espaces nécessaires à ses activités et ses fonctions.
Le clos et le couvert du bâtiment sont classés monument historique, il faut donc que rien ne change dans l’apparence mais que tout change dans les usages possibles pour accueillir : un musée et ses espaces d’accueil, d’exposition, de médiation ; un Centre de recherche et d’enseignement ; des collections (530 000 objets) et une bibliothèque.
La reconquête d’un monument historique : La nouvelle conception du site et sa mise aux normes de sécurité et d’accessibilité, se fait en harmonie avec la structure très particulière du bâtiment. Le Palais de Chaillot est le résultat de deux architectures imbriquées, celles de deux palais successifs, l’ancien Palais du Trocadéro, construit en style hispano-mauresque par Gabriel Davioud pour l’exposition universelle de 1878 et l’actuel bâtiment conçu dans le style monumental des années 1930 par Jacques Carlu, pour l’exposition internationale de 1937. Carlu conserva la forme générale du bâtiment du XIXe siècle, il édifia une structure plus large englobant les ailes incurvées. Geste plutôt audacieux, il détruisit la partie centrale où se trouvait la salle de spectacle de l’ancien palais pour créer un vide ouvert sur le Champ de Mars, aujourd’hui appelé Parvis des Droits de l’Homme (surplombant l’actuel Théâtre national de Chaillot). Quant à la verrière de Davioud qui couvre le pavillon de tête, elle fut conservée mais cachée par la nouvelle structure.
* Le Palais de Chaillot et son esplanade ont été classés partiellement au titre des Monuments Historiques en 1987. Le bâtiment est occupé par des institutions relevant de plusieurs ministères :
— le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie pour le Musée de l’Homme (Aile Passy : Pavillon de tête, partiellement rez-de-jardin, Corps central du 1er au 3e étage),
— le Ministère de la Défense pour le Musée national de la Marine (Aile Passy : rez-de-chaussée et partiellement rez-de-jardin),
— le Ministère de la Culture et de la Communication (affectataire principal) pour la Cité de l’Architecture et du Patrimoine (Aile Paris) et pour le Théâtre National de Chaillot (sous le Parvis des droits de l’Homme).
La mise en relation des différents espaces
La création, dans le Pavillon de tête, d’un vaste Atrium, répond à une exigence de fluidité. Haut de 16 mètres, éclairé par la verrière de 1878 remise en valeur, l’Atrium est le cœur du musée, il occupe les deux niveaux au-dessus du hall d’entrée et dessert les galeries d’exposition, le café avec vue sur la Seine, les salles pédagogiques et l’auditorium. Enfin, le musée n’est pas clos sur-lui-même mais largement ouvert sur son environnement. La colline du Trocadéro offre une vue unique sur la Seine et le Champs de Mars. Ce panorama, atout majeur du musée, est visible depuis le restaurant et sa terrasse, depuis l’Atrium et par les grandes baies des galeries du parcours permanent. La mise en lumière naturelle est une des lignes de force du projet.
Le Corps central du bâtiment se déploie sur cinq niveaux dont quatre (8 150 m2) sont occupés par le Musée de l’Homme : le rez-de-jardin (partiellement occupé pour les réserves des collections et des locaux techniques), les niveaux R+1 et R+2 (galeries d’exposition), le niveau R+3 (plateforme scientifique).
Les espaces muséographiques (2 800 m2) L’exposition permanente se déploie selon un parcours en continu sur les deux grandes nefs courbes superposées de l’aile Passy. La lumière naturelle des larges baies vitrées est filtrée par des textiles qui n’occultent pas le panorama. L’espace rend possible, autour d’un parcours central, la création d’espaces d’approfondissement et l’installation de zones d’occultation pour accueillir des pièces fragiles. Les espaces modulables d’expositions temporaires - 3 fois 200 m2 (niveau R+2) peuvent être, selon les besoins, réunis en un seul ensemble.
Les espaces réservés à la recherche et à l’enseignement (5 000 m2) sont répartis dans le Pavillon de tête et le Corps central. Les bureaux des chercheurs et la plate-forme scientifique (niveaux R+2 et R+3, corps central) : 140 postes de travail, 12 laboratoires* et des salles de stockage : laboratoires de génétique dotés de séquenceurs ADN, laboratoires de chimie, de moulage, de restauration sèche, de restauration humide, de spectrométrie de masse (pour la datation), de paléomagnétisme, de préparation des dents.
La bibliothèque dispose d’un magasin (niveau entresol R+3), d’une salle de lecture de 18 places dotées de postes de consultation des catalogues et d’une mezzanine (niveaux R+4 et R+5, Pavillon de tête), 17 000 volumes y seront en accès libre pour les chercheurs et les étudiants.
Les salles d’enseignement (entresol du niveau R+1 du Pavillon de tête) comptent 2 salles d’environ 50 places.
Les réserves des collections (en rez-de-jardin du Corps central). Six salles accueillent les collections d’anthropologie et de préhistoire dans des compactus métalliques adaptés au contenu (squelettes, silex, crânes, etc.). Des salles d’études des collections sont attenantes aux réserves ainsi qu’une salle de traitement pour l’accueil de nouvelles pièces, la préparation de prêts ou d’échanges et la mise en quarantaine. Une salle est réservée au stockage des momies.
Les collections d’ethnologie sont stockées au niveau R+3 du corps central.
Les espaces administratifs. Situés aux niveaux R+4 et R+5 du Pavillon de tête - comptent environ 50 postes de travail.
Le contenu scientifique et muséographique du nouveau Musée de l’Homme est le fruit d’une réflexion collective mobilisant les compétences des équipes de chercheurs qui travaillent sur les origines des peuplements humains ; les mécanismes des migrations ; les relations hommes-environnement au cours de la préhistoire et dans une dimension contemporaine, en privilégiant des approches transversales aussi bien sur le plan disciplinaire que chronologique.
Quatre instances sont en charge du projet* : le Comité de pilotage, le Commissariat scientifique du parcours permanent, l’Équipe Projet du Musée et le COMH (Comité d’Orientation du Musée de l’Homme) composé de personnalités scientifiques extérieures qualifiées et de membres du Conseil scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle.
Le bâtiment rénové du Musée de l’Homme accueillera, fin 2014, les collections d’anthropologie biologique et culturelle ainsi que les équipes du Centre de recherche sur l’évolution humaine. Première étape de la renaissance de ce lieu de référence, tant pour le public que pour la communauté scientifique.
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Aimé du public français, cher au cœur des Parisiens et renommé au niveau international, le Musée de l’Homme a toujours bénéficié d’une forte notoriété. Sa réouverture sera un événement culturel, sur le site très attractif de la colline de Chaillot et dans un environnement culturel dense. Au-delà de l’attente du public, c’est pour le Muséum national d’Histoire naturelle et ses équipes un rendez-vous majeur pour faire valoir les avancées de la recherche en sciences naturelles et humaines, et faire parler autrement les objets des collections, conservés provisoirement depuis 2009 dans des locaux du Jardin des Plantes.
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Les collections du Musée de l’Homme sont parmi les premières au monde dans les domaines de la préhistoire et de l’anthropologie : - 500 000 objets de préhistoire, d’une exceptionnelle diversité géographique et chronologique.
- 30 000 objets d’anthropologie physique (spécimens et représentations du corps humain) illustrent la diversité et de l’unité des hommes modernes.
- 4 500 objets en collection ethnographique jalonnent l’appropriation de la nature par les sociétés humaines.
Cet ensemble est complété par les livres et périodiques de la Bibliothèque du Musée de l’Homme, une des bibliothèques spécialisées du Muséum national d’Histoire naturelle. Elle dispose d’un fonds documentaire majeur en anthropologie biologique et en préhistoire, discipline dans laquelle l’établissement est CADIST, c’est-à-dire Centre d’Acquisition et de Diffusion de l’Information Scientifique et Technique. Elle intégrera également les collections documentaires d’ethnobiologie du Muséum. L’ensemble constituera une bibliothèque d’environ 65 000 volumes.
Ces collections, bien national inaliénable et imprescriptible, sont riches de spécimens relatifs aux origines de notre espèce, à la mise en œuvre des premiers comportements symboliques et à l’illustration de la diversité humaine. La muséographie du parcours permanent ainsi que les expositions temporaires mettront en valeur une sélection de pièces remarquables par leur intérêt scientifique, historique et esthétique, par leur exemplarité ou par leur effet de série.
Héritières de plusieurs siècles de collecte sur le terrain par les chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle, dans leurs domaines respectifs ; de dons et d’acquisitions, les collections se sont constituées au cours du développement des différentes disciplines dont elles portent les noms : anthropologie, préhistoire, ethnologie. Sur les 300 000 objets de la collection initiale d’ethnologie, la partie non-occidentale a été affectée au musée du quai Branly et la partie européenne fait l’objet d’une demande de dépôt au MuCEM, Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.
Le positionnement du Nouveau Musée de l’Homme et les orientations de la recherche au sein du Centre de recherche sur l’évolution humaine ne se comprend plus aujourd’hui dans le cadre de ces périmètres historiques. Dans une perspective transversale et pluridisciplinaire c’est ce corpus entier d’anthropologie biologique et culturelle, à disposition de l’ensemble de la communauté scientifique, qui permet de continuer d’écrire l’aventure humaine en faisant appel à de nouvelles techniques d’investigations.
— Le Centre de recherche sur l’évolution humaine est un projet unique en Europe car il associe, en un même lieu, la recherche interdisciplinaire, les collections, l’enseignement et la diffusion auprès du public sur la problématique de l’évolution de l’Homme et des sociétés. Moteur, tant au niveau national qu’international, pour la compréhension de notre passé, il constitue également un cadre de réflexion pour évaluer la capacité de notre espèce à s’adapter aux changements actuels.
La compréhension de l’évolution humaine - sous ses aspects biologiques, culturels et sociaux - est une approche nécessairement interdisciplinaire qui s’appuie sur des recherches de pointe notamment en paléoanthropolo- gie, préhistoire et comportements, géochronologie, paléo-environnement et paléoclimat, archéozoologie, archéo-botanique, anthropologie biolo- gique et génétique, anthropologie sociale et culturelle, démographie, ethnologie, ethnoécologie, ethnomusicologie, ethnolinguistique, géographie et primatologie.
Ces disciplines se sont développées au sein des différentes équipes du Muséum national d’Histoire naturelle depuis de nombreuses années, et si les méthodes d’observations et d’analyses varient d’une discipline à l’autre, leurs applications à un sujet commun - l’évolution humaine - les rendent naturellement complémentaires
La présence de chercheurs travaillant sur un même objectif, dans un même lieu, est de nature à instaurer une réelle dynamique et à créer une synergie pour aborder de manière globale l’étude de l’origine, de l’évolution et de la diversité de l’Homme et de ses relations à l’environnement dans le temps et dans l’espace, du point de vue biologique, culturel et social.
Parcours permanent :
Comprendre l’humain et la place qu’il occupe dans le vivant, à travers ce qu’il a été, mais aussi imaginer ce qu’il deviendra en analysant la nature complexe de son être et le contexte dans lequel il se déploie aujourd’hui, tels sont les contenus que développe le parcours permanent à travers une diversité d’approches.
Le propos, nourri des expertises des scientifiques, est porté par les objets et documents remarquables, issus des collections et assortis de nombreux dispositifs multimédia. Ce projet ambitieux sera mis en espace par l’agence de muséographie Zen+dCo de Zette Cazalas.
ÊTRE HUMAIN ?
— La première partie invite à s’interroger sur la singularité de l’espèce humaine, mais aussi sur sa diversité, en explorant les critères généralement admis pour définir l’Homme : le corps (sexe, anatomie, génome...), la pensée et le langage, le vivre ensemble. La comparaison avec d’autres espèces avec lesquelles nous partageons des aptitudes rappellera notre appartenance au monde du vivant. Nous ne sommes pas les seuls bipèdes, ni la seule espèce capable de fabriquer des outils, nous ne sommes pas les seuls à communiquer... mais nous sommes les seuls à mettre le monde en mots, à nous interroger sur notre finitude, à faire preuve d’imagination, à inventer des mondes... Cet espace affirme que tous les êtres humains font partie de la même espèce tout en explorant la diversité culturelle, sociale et individuelle qui fait de chacun d’entre nous un être unique.
D’OU VENONS-NOUS ?
— Jusqu’où faut-il remonter pour trouver le premier humain ? Pour y répondre la seconde partie du parcours aborde le temps très long de notre histoire évolutive qui continue de s’écrire. C’est une enquête entre- prise il y a plus de deux siècles, une enquête ponctuée de découvertes majeures, de questionnements et qui s’appuie sur des éléments fragmentaires : les traces archéologiques, les restes humains à partir desquels les scientifiques reconstruisent les relations entre l’Homme et son environnement, des premiers outils à l’émergence des premiers villages. Toutes les disciplines sont convoquées pour retrouver les indices lointains de notre passé : paléoanthropologie, archéologie, paléontologie, géologie, ethnologie, génétique... Le croisement des regards scientifiques invite à renouveler l’image du préhistorique, à retrouver ce qui nous rapproche de ces humanités disparues.
QUEL AVENIR POUR L’HUMANITÉ ?
— Ancrée dans le contemporain, cette partie dresse un état des lieux des transformations de l’Homme et de la planète depuis 10 000 ans. Elle questionne l’avenir de l’humanité selon 3 axes :
— L’emprise grandissante des activités humaines sur l’environnement et en retour la conséquence des impacts écologiques sur les sociétés.
— L’évolution des relations entre et dans les sociétés dans un monde globalisé.
— L’évolution biologique de l’Homme : allons-nous nous adapter à notre nouvel environnement ? Comment et avec quels moyens ?
Le parcours se conclut ainsi, en invitant le visiteur à s’interroger sur les choix qui s’offrent à lui et à l’humanité.
Vénus de Lespugue Cette statuette en ivoire de mammouth, en partie brisée par un coup de pioche lors de la découverte, a été mise au jour en 1922 par le comte René de Saint Perrier, dans la grotte des Rideaux à Lespugue (Haute-Garonne). Sans être la plus ancienne découverte parmi les vénus préhistoriques, elle s’impose immé- diatement comme un véritable chef d’œuvre de la sculpture universelle et suscita notamment l’admiration de Picasso qui en possédait deux répliques. Enigmatique et originale par bien des aspects tels que les stries parallèles évoquant un pagne sous le fessier, ou la symétrie verticale presque parfaite de la représentation, elle s’inscrit néanmoins dans le schéma classique des vénus européennes de la période gra- vetienne (- 29 000 à - 22 000 BP) dont le centre du corps est hypertrophié par rapport aux membres et au visage.
La répartition des espaces
— Le Pavillon de tête (7 850 m2*)
— Au rez-de-jardin : des réserves et des locaux techniques.
— Au rez-de-chaussée : le hall d’entrée. Il donne accès à l’accueil du public, à la boutique-librairie, au restaurant et à l’Atrium par des ascenseurs et le double escalier conçu par Carlu en 1937.
— Au niveau R+1 et R+2* : les espaces d’expositions temporaires, d’accueil et de médiation (3 000 m2).
L’Auditorium de 152 places accueille colloques, conférences et projections.
Le Centre de ressources (90 m2) est un espace convivial ouvert à tous les visiteurs pour prolonger la visite, consulter des ouvrages de vulgarisation, des bases de données.
Le Balcon des sciences (330 m2), situé à la croisée du parcours permanent et des expositions temporaires, fait le lien entre les salles d’expositions et l’actualité des collections, de la recherche.
— Au niveau R+3 : les laboratoires.
— Au niveau R+4 et R+5 : la bibliothèque et les bureaux.
Le calendrier du projet
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• Fin 2105 : Ouverture au public
• 2015 : Aménagement des dispositifs et mise en place des collections du parcours permanent.
• 2014 : Travaux de second œuvre. Automne : retour et installation des collections, des équipes et laboratoires de recherche, installés depuis 2009 dans des locaux provisoires au Muséum national d’Histoire naturelle.
• 2013 : Travaux de gros œuvre et second œuvre (espaces muséographiques), rénovation de la verrière et des toitures classées Monument Historique. Remise du programme muséographique du parcours permanent au cabinet Zen+dCo. Démarrage des études muséographiques.
• 2011 - 2012 : Sondages et travaux de renforcement des structures. Mise en place du Comité d’Orientation du Musée de l’Homme, du commissariat scientifique du parcours permanent, élaboration du synopsis du parcours.
• 2010 : Curage et désamiantage du bâtiment. Ces opérations ont mis en évidence un déficit de portance des planchers et des poteaux, dû à une grande hétérogénéité des bétons utilisés pour la construction du palais de Chaillot en 1937.
• 2009 : Fermeture du Musée de l’Homme le 23 mars après un week-end exceptionnel accueillant 25 000 visiteurs (visites des laboratoires et des réserves, rencontres avec les scientifiques, projections...). Septembre-décembre : déménagement des collections, de la bibliothèque et des laboratoires.
• 2006 : L’Agence Brochet-Lajus-Pueyo associée à l’Atelier d’architecture Nebout remporte le concours de rénovation architecturale, associée à la muséographe Zette Cazalas (cabinet Zen+dCo).
• 2005 : Lancement d’un concours international d’architecture en vue de la rénovation du Musée de l’Homme.
• 2004 : Publication du rapport Mohen chez Odile Jacob, sous le titre Le Nouveau Musée de l’Homme.
• 2003 : Une commission de rénovation constituée autour de Jean-Pierre Mohen en vue de définir les objectifs scientifiques et culturels du nouveau Musée de l’Homme.
• 2002 : Annonce officielle de la rénovation du Musée de l’Homme par les ministères de tutelle du Muséum national d’Histoire naturelle.
La rénovation du Musée de l’Homme
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Maître d’ouvrage
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement Muséum national d’Histoire naturelle.
Maître d’ouvrage délégué
L’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, Oppic.
oppic.fr
Maîtrise d’œuvre rénovation du Musée de l’Homme
Architecte mandataire : Brochet-Lajus-Pueyo* Architecte co-traitant : Nebout BET + Coordonnateur SSI : SETEC Bâtiment Économiste : Mazet & Associés Muséographe-scénographe : Zen + dCo* Concepteur lumière : 8’ 18 ‘’
Maîtrise d’œuvre Monument Historique (clos et couvert) :
Architecte en Chef des Monuments Historiques : J.F. Lagneau / L. Dubois Économiste-Vérificateur : cabinet Tinchant
— * L’agence bordelaise d’Olivier BROCHET, Emmanuel LAJUS et Christine PUEYO, créée en 1986, a entre autres à son actif deux institutions muséales : le musée de l’Orangerie à Paris (2006), le musée Fabre à Montpellier (2007). Deux fois nominée pour l’Équerre d’argent pour la Médiathèque de Narbonne (2004) et un lycée à Bordeaux (1999). brochet-lajus-pueyo.fr L’atelier d’architecture Emmanuel NEBOUT : la rénovation du musée Fabre à Montpellier avec l’agence BLP, la réhabilitation de l’abbaye mauriste de Saint-Chinian (2004) ainsi que les Halles Castellane dans le centre historique de Montpellier (2001).
* L’agence Zen+dCo de Zette Casalas
L’agence parisienne de Zette Cazalas a réalisé les missions de maîtrise d’œuvre muséo- graphique du Mémorial de la paix de Caen (2001), du Musée Bernard d’Agesci à Niort, du Musée Basque et d’histoire de Bayonne), du Musée Masséna de Nice, du Musée national de la porcelaine à Limoges, “Le temps des loisirs” au Fort Saint-Jean du MuCEM à Marseille.
BUDGET
Coût total de la rénovation 92 M € dont 12 M € pour la muséographie.
La restauration du clos et couvert de l’aile Passy (verrière, baies, étanchéité, rampe PMR) est financée par le Ministère de la Culture : 7,1 M € pour la partie concernant le Musée de l’Homme.