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Un recul du trait de côte dépassant souvent 20 m et atteignant par endroits 30 à 40 m sur la majeure partie du littoral aquitain

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Un recul du trait de côte dépassant souvent 20 m et atteignant par endroits 30 à 40 m sur la majeure partie du littoral aquitain

Un recul du trait de côte dépassant souvent 20 m et atteignant par endroits 30 à 40 m sur la majeure partie du littoral aquitain

L’Observatoire de la Côte aquitaine publie un bilan complet des tempêtes survenues entre décembre 2013 et mars 2014.

Missionné par ses membres fondateurs, l'Etat et la Région Aquitaine, auxquels se sont joints les trois départements côtiers et le syndicat Mixte du bassin d'Arcachon (SIBA), l’Observatoire a suivi sur le littoral aquitain ces événements tempétueux. Ils ont été à l’origine de fortes vagues, de vents importants ou encore de surcotes, qui ont occasionné des érosions de plage et de dune, des mouvements de terrain, des submersions marines...

Ces évènements ont provoqué d'importants dégâts et ont fortement traumatisé le littoral, avec de très vives inquiétudes parmi les populations et les responsables. L'Observatoire a donc été chargé d'étudier ce phénomène et a tiré les premiers enseignements de ces intempéries sur la stabilité du trait de côte.

Un premier rapport a été réalisé en début d’année sur l’impact des tempêtes survenues en décembre et janvier derniers. Le deuxième rapport publié aujourd’hui offre une vision globale des tempêtes de la dernière saison hivernale.

Une conjonction de phénomènes maritimes

Ces tempêtes se caractérisent par leur répétition sur 4 mois et le cumul d’énergie généré par les vagues sur une courte période de temps. Les conséquences ont été notables sur l’érosion côtière, avec un recul du trait de côte évalué à plus de 20 m sur de nombreux sites.

Malgré des conditions de houle et des niveaux d’eau relativement modestes, la succession rapprochée dans le temps des tempêtes a provoqué sur l’ensemble de la côte aquitaine des conséquences notables, voire exceptionnelles en termes d’érosion et de submersion. Huit événements tempétueux ont en effet été identifiés entre décembre et mars. Le caractère exceptionnel provient aussi des hauteurs significatives des vagues par rapport aux hivers précédents. Enfin, la puissance de la houle au cours de l’hiver 2013-14 a été très nettement supérieure aux données historiques, plus du double de la puissance de la plupart des derniers hivers.

D’une manière générale, les 240 km de côte sableuse qui constituent la majeure partie du littoral aquitain, ont été fortement érodés à la suite de cet hiver. Le recul du trait de côte dépasse 20 m sur de nombreux sites. Les plages se sont fortement abaissées et aplanies, limitant ainsi leur résistance et celle des dunes adjacentes aux assauts de l’océan. En Gironde, l’érosion marine a été la plus forte. On note un recul du trait de côte dépassant souvent 20 m et atteignant par endroits 30 à 40 m. Dans les Landes, l’érosion est globalement plus modérée que dans le Médoc. Les reculs du trait de côte y sont moins importants, de l’ordre de 10 à 15 m, même si par endroits, ils peuvent atteindre 25 m. Quant à la côte rocheuse basque, qui s’étend sur 40 km jusqu’à la frontière espagnole, elle a été peu affectée par l’érosion, malgré de nombreux dommages sur les ouvrages provoqués par les vagues, de même que sur la côte sableuse girondine et landaise.

Seul le suivi de l’évolution du littoral dans les mois et années à venir permettra d’évaluer si les impacts observés sont durables ou si le littoral aquitain offre une capacité de reconstruction naturelle qui gommera en tout ou partie les effets des tempêtes.

Le rapport compare l’érosion observée en 2014 par rapport aux années précédentes sur les principaux sites de mesure, ici sur la Pointe de Grave, au nord de Soulac-sur-Mer, dans un contexte en érosion chronique avec un recul de l’ordre de 5 à 10 m durant l’hiver 2013-2014 (à gauche vue en plan, à droite vue en coupe).

Focus :

Comparaison avec les précédentes tempêtes

Depuis 1960, une cinquantaine de fortes tempêtes marines ont atteint le littoral aquitain en y provoquant parfois des dommages conséquents. On peut citer le cyclone tropical Hortense en 1984, les tempêtes Martin le 28 décembre 1999, Klaus le 24 janvier 2009 ou encore Xynthia le 28 février 2010. Cette dernière a notamment provoqué d’importants dégâts dus à des phénomènes de submersion marine dans le Bassin d’Arcachon et d’érosion côtière sur le littoral girondin. Les impacts étaient néanmoins localisés jusqu’ici. Les tempêtes de l’hiver 2013-2014 se distinguent par leur taux d’érosion élevé et par leur caractère généralisé à l’ensemble du littoral sableux.

Un recul du trait de côte dépassant souvent 20 m et atteignant par endroits 30 à 40 m sur la majeure partie du littoral aquitain

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