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L’impact des activités aéroportuaires sur la qualité de l’air est perceptible jusqu’à 5 kilomètres de Paris-Charles de Gaulle

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L’impact des activités aéroportuaires sur la qualité de l’air est perceptible jusqu’à 5 kilomètres de Paris-Charles de Gaulle
L’impact des activités aéroportuaires sur la qualité de l’air est perceptible jusqu’à 5 kilomètres de Paris-Charles de Gaulle

L’Agence Régionale de Santé d’Île‐de‐France (ARS IdF) a confié à Airparif l’élaboration d’un observatoire de la qualité de l’air autour des aéroports de Paris‐Charles de Gaulle, Paris‐Orly et Paris‐Le Bourget. Airparif présente les premiers éléments du bilan de l’observatoire SURVOL.

Ce mardi 4 novembre avait lieu le comité de pilotage SURVOL à l’initiative du préfet de la région Île‐ de‐France ‐ préfet de Paris, chargé de suivre le déroulé du projet et du directeur de l’ARS. Ce comité est composé de trois collèges : les associations, les élus et les professionnels du secteur aéronautique et a été l’occasion pour Airparif de présenter les premiers éléments du bilan annuel de cet observatoire pour le volet « air », tandis que Bruitparif a présenté les résultats du dispositif de mesure pour le bruit.

Une étude de perception récente menée par l’IFOP pour Airparif a montré qu’un francilien sur 5 pense que la dégradation de la qualité de l’air de la région parisienne est attribuable au transport aérien. Les activités liées aux trois aéroports franciliens (trafic aérien, routier et ferré ainsi que les installations au sol) sont en effet susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement, que ce soit en termes de pollution de l’air ou de bruit, et peuvent être sources de nuisances pour les riverains.

L’observatoire Survol permet de faire un zoom sur les zones aéroportuaires, de surveiller et d’informer au quotidien via un site internet dédié (survol.airparif.fr) et de réaliser un bilan annuel. La surveillance de la qualité de l’air autour des trois principaux aéroports franciliens nécessite l’utilisation de 3 outils complémentaires : des outils de modélisation dont l’inventaire des émissions, des campagnes de mesure régulières autour de ces zones et les stations de mesure automatiques du réseau permanent d’Airparif.

· Bilan 2013 SURVOL :

1. Contributions annuelles aéroportuaires :

Les concentrations de polluants caractérisent la qualité de l'air que l'on respire (et s'expriment le plus souvent en microgrammes par mètre cube (μg/m3)). La qualité de l'air dépend des émissions de toutes les sources polluantes environnantes, dont les aéroports mais aussi le trafic routier, le chauffage, les industries,... Mais il n'y a pas de lien simple et direct entre émissions et concentrations. En effet, la qualité de l'air résulte d'un équilibre complexe entre la quantité de polluants rejetés dans l'air et toute une série de phénomènes auxquels ces polluants vont être soumis une fois dans l'atmosphère sous l'action de la météorologie.

Afin de mettre en avant l’impact des aéroports franciliens, Airparif a réalisé des «cartes de contribution ». Ces cartes permettent de connaître la part attribuable aux aéroports (trafic aérien et l’ensemble des activités) dans la pollution de l’air respirée à proximité des plates‐formes aéroportuaires ainsi que la distance impactée.

· Ainsi à proximité de Paris‐Charles de Gaulle et de Paris‐Le Bourget

L’impact des activités aéroportuaires sur la qualité de l’air est perceptible jusqu’à 5 kilomètres de Paris-Charles de Gaulle

La distance d’impact autour de Paris‐Charles de Gaulle est d’environ 5 km (6‐7 km au nord‐est de CDG). Les contributions maximales d’oxydes d’azote sont de 30 % à une distance de moins d’1 km de la plate‐forme aéroportuaire, cette contribution aéroportuaire diminue avec la distance jusqu’à atteindre les 4 % (contribution minimale cartographiée). Voir la coupe encadrée.

La contribution maximale en oxydes d’azote autour de la plate‐forme du Bourget est de 5 %. Ceci s’explique par une activité aéroportuaire moins importante en comparaison à Paris‐Charles de Gaulle ainsi que par sa localisation plus intégrée dans l’agglomération et donc, une contribution relativement plus importante des autres sources (agglomération et trafic).

Vue en coupe des contributions aéroportuaires et des concentrations d’oxydes d’azote (NOx) entre la ville de Sarcelles (point A) et la commune de Compans (point E)

Vue en coupe des contributions aéroportuaires et des concentrations d’oxydes d’azote (NOx) entre la ville de Sarcelles (point A) et la commune de Compans (point E)

· A proximité de Paris‐Orly :

L’aéroport Paris‐Orly est imbriqué dans le cœur de l’agglomération parisienne, de ce fait, la contribution des autres sources polluantes joue un rôle prépondérant. La distance d’impact autour d’Orly est d’environ 1 km au sud de la plate‐forme et 500 m au nord. Les contributions maximales d’oxydes d’azote observées sont inférieures à 10 % (6‐7 %) au plus près de la plate‐forme.

Concernant les particules PM10, les sources polluantes sont plus diffuses (trafic, chauffage, industrie, agriculture). De ce fait, les concentrations de fond sont plus homogènes et les cartes de contributions sont donc également plus diffuses. Malgré tout, on a pu constater des contributions plus importantes pour ce polluant sur la zone Paris‐Charles de Gaulle mais qui reste inférieure aux contributions d’oxydes d’azote.

L’impact des activités aéroportuaires sur la qualité de l’air est perceptible jusqu’à 5 kilomètres de Paris-Charles de Gaulle

2. Moyennes annuelles :

En termes d’émission, la plateforme Paris‐Charles de Gaulle est la plus émettrice des 3 plateformes considérées quel que soit le polluant étudié. Cela est à mettre en regard du nombre de mouvements1 annuels sur chacune des plateformes.

Les émissions d'oxydes d'azote de l'ensemble des activités des plates‐formes aéroportuaires de Paris‐ Charles de Gaulle et Paris‐Orly (fonctionnement de la plate‐forme et trafic aérien au sein des 1 000 premiers mètres de l'atmosphère) sont plus de trois fois supérieures à celles du Boulevard périphérique. Il est à noter qu’un avion émet d’une façon différente de celle du trafic routier. Une émission en hauteur permet aux polluants de ne pas stagner au sol et de plus facilement se disperser.

Les émissions régionales d’oxydes d’azote (NOx) du secteur aérien ont baissé de 8 % entre 2000 et 2010. Durant cette période le nombre de mouvements1 a diminué de 4 % tout comme les émissions de NOx des avions et des APU/GPU (moteur de puissance auxiliaire). Cependant, sur la période 2005/2010, les émissions de NOx liées aux avions sont restées stables malgré la baisse du nombre de mouvements1. Cet effet semble être lié à l’évolution des moteurs qui permet une diminution de certains composés (COVNM) au détriment d’autres polluants.

A partir des informations sur les émissions de polluants dans les zones concernées par l’observatoire, des niveaux de pollution importés dans le domaine d’étude et des conditions météorologiques, des outils de modélisation permettent à Airparif de reconstituer les niveaux de pollution autour des trois grands aéroports franciliens et de les représenter avec des cartes journalière et en moyenne annuelle.

Au regard des cartes annuelles de dioxyde d’azote, les concentrations de fond sont plus élevées à mesure que l’on se rapproche de l’agglomération parisienne et des zones aéroportuaires. Cependant, les concentrations maximales en dioxyde d’azote (NO2) sont atteintes à proximité des grands axes routiers où la valeur limite annuelle (40 μg/m3) est largement dépassée.

Concernant les particules PM10, les concentrations de fond sont plus homogènes, la différence entre l’agglomération parisienne et les zones périurbaines étant d’avantage marquée pour le NO2. Cependant, pour ce polluant également, c’est à proximité des grands axes routiers que les concentrations maximales sont observées avec un dépassement de l’objectif de qualité (30 μg/m3)

Le bilan annuel complet de l’observatoire SURVOL pour tous les polluants surveillés avec les cartes associées sera publié avant la fin de l’année dans un rapport.

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Impact du mouvement social d’Air France

Outre la réalisation de bilans annuels et de cartes quotidiennes, cette plate‐forme permet également à Airparif d’observer l’impact de différents événements, tel que l’impact de la grève Air France.

Pour ce faire, Airparif a réalisé des cartes de contribution (illustrant la part attribuable aux aéroports seuls) et a comparé les deux semaines couvrant cette grève par rapport aux deux mêmes semaines de l’année précédente. D’un point de vu météorologique, ces comparaisons sont à prendre avec précaution puisque la grève Air France du 15 au 28 septembre 2014 a eu lieu à un moment où la qualité de l’air francilienne était mauvaise et où des épisodes de pollution avaient lieu sur la région.

Cependant, malgré ces conditions météorologiques plus défavorables à une bonne qualité de l’air sur les deux semaines de septembre 2014 comparées à celles de 2013, les modélisations du système ont permis de montrer une diminution des contributions aéroportuaire sur la période en 2014.

Sur la zone Paris Charles de Gaulle, une diminution de 20 % de la surface impactée par les aéroports est observée entre 2013 et 2014 ainsi qu’une différence de contribution maximale de ‐10% à moins d’1 km de la plate‐forme d’une année sur l’autre. Avec des conditions météorologiques similaires à 2013, l’amélioration aurait été encore plus nette.

Contribution des sources aéroportuaires en oxydes d’azote sur le domaine Paris-Charles de Gaule Le Bourget (en pourcentage de contribution)

Contribution des sources aéroportuaires en oxydes d’azote sur le domaine Paris-Charles de Gaule Le Bourget (en pourcentage de contribution)


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