A Brest, le groupement porté par Bouygues Construction et BMF pour la réalisation du téléphérique urbain
Le blog ayant relaté à travers divers articles la mutation de l’agencement urbain du quartier des capucins afin de lui permettre de s’insérer subtilement dans l’hyper-centre de Brest, l’édito de ce jour fait part du choix du groupement de conception et de réalisation porté par Bouygues Construction et BMF pour la réalisation du téléphérique urbain qui permettra de relier les deux rives de la Penfeld par la ville de Brest.
Parce qu’au regard de ces études, le téléphérique est apparu comme le projet le moins coûteux, le mode de transport, le plus écologique, un des moyens de transport, les plus sûrs, un facteur d’attractivité touristique. En effet, avant d’opter pour un téléphérique, différents scénarii ont été envisagés pour franchir la Penfeld et ancrer les Capucins au cœur de Brest, un pont transbordeur dont le coût aurait avoisiné entre 40 à 60 M€, un pont routier levant entre 30 à 50 M€, une passerelle levante à 25 M€ ou un téléphérique à 19,1 M€. Le choix s’est vite porté sur le téléphérique.
Ainsi, après New York, Londres, Rio de Janeiro ou Barcelone, Brest va faire son entrée dans le cercle fermé des villes possédant un téléphérique urbain. Le 9 décembre 2011, les élus de Brest Métropole Océane ont approuvé à l’unanimité un projet de création d’une liaison aérienne par câble au-dessus de la Penfeld, entre le bas de la rive gauche de la ville et le futur quartier des Capucins.
Dépasser la frontière naturelle de la Penfeld (berceau historique et militaire de Brest), accrocher le nouveau quartier des Capucins – 16 hectares au coeur de ville, rééquilibrer l’activité économique des deux rives brestoises, telle était l’équation à résoudre. C’est pourquoi les concepteurs du projet ont réfléchi à un maillage complet de l’offre de transports, prenant en compte les coupures urbaines, pour permettre une irrigation optimale et fluide du site quel que soit le mode de déplacement choisi. Les deux ouvrages existants en centre-ville (pont de Recouvrance et pont de l’Harteloire) sont aujourd’hui en limite de capacité et c’est notamment sensible aux heures de pointe.
Approche stratégique du projet
Economique, écologique, sûre, la liaison par câble s’est imposée pour franchir la Penfeld. Le téléphérique est de loin la solution technique la moins coûteuse par rapport aux autres hypothèses envisagées (pont transbordeur, pont routier, passerelle mobile). Son empreinte carbone s’avère limitée et il est reconnu comme un moyen de transport de passagers très sûr. L’émission de CO2 par km et par passager est 30 fois inférieure à celle d’une voiture.
Une offre globale de déplacement Intégré au réseau de transport public
Le téléphérique sera intégré au réseau de transport public du territoire de Brest métropole océane. Avec un titre de transport unique le passager pourra utiliser le bus, le tram et le téléphérique. Il fonctionnera 358 jours par an soit plus de 6000 heures sur l’année, avec une amplitude horaire journalière de 17 heures.
Le système en va et vient avec un croisement vertical des cabines reliera la station rive droite aménagée à l’intérieur des Ateliers des Capucins à la station rive gauche en surface et en balcon au-dessus de la base navale dans le prolongement de la rue Ducouedic.
Un moyen de transport rapide et accessible
Les distances vont se raccourcir entre le bas de la rue de Siam (rive gauche) et les Ateliers des Capucins (rive droite), accessibles en trois minutes seulement par cette nouvelle liaison aérienne suspendue à un câble. Les passagers seront immédiatement plongés dans l’atmosphère des Capucins puisque « l’atterrissage » dans une des stations téléphériques se fera directement au coeur des Ateliers. Sa jumelle sera construite à 70 mètres de la station de tram Château, à l’angle de la rue Ducouédic et du boulevard Jean Moulin. Il sera accessible aux personnes à mobilité réduite et s’arrêtera en stations. Les vélos seront également les bienvenus à bord.
Les Capucins, 16 Ha en cours d’aménagement
Le futur quartier des Capucins s’articule en deux zones séparées par un important dénivelé. La partie haute du site, le plateau, constituera le quartier d’habitation et d’activités. La commercialisation du premier lot de 150 logements a été lancée en août 2014. A proximité, la cité internationale dont les premiers travaux ont débuté en juillet dernier verra le jour fin 2015. « Les ateliers » situés en partie basse représentent un espace de 25 000m². Ils accueilleront un grand espace central de rencontre et d’animation, en plus de commerces et de restaurants, des équipements
1er semestre 2015 Phase d’études préparatoires
2nd semestre 2015 Lancement des travaux
2nd semestre 2016 Mise en service prévisionnelle
19.1 millions d’€ HT le coût prévisionnel en valeur actualisée (18M€ en 2011) dont :
1.55 million d’euros pour la phase préparatoire (1.35 million d’€ pour le FEDER, 100 000 euros pour le contrat Région et 100 000 euros pour le contrat de Territoire)
8,2 millions d’euros sollicités pour la phase travaux (appel à projets « transport collectifs et mobilité durable de l’Etat, contrats de partenariat en cours d’élaboration par la Région Bretagne et le Conseil général du Finistère)
Marché Conception-réalisation : groupement Bouygues TP RF
– Quille construction - BMF Remontées mécaniques – Halet Villette Architectes –bureaux d’études SETEC et DSCA
Commanditaire : Brest métropole océane
Les Capucins réivente un nouvel horizon... au coeur de Brest Métropole Océane... Le projet de téléphérique urbain reliant le centre-ville de Brest au nouveau quartier des Capucins verra le jo...
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