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Quel lien peut-on faire entre la classe A* des menuiseries et la perméabilité à l’air de l’ouvrage ?

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Quel lien peut-on faire entre la classe A* des menuiseries et la perméabilité à l’air de l’ouvrage ?

Quel lien peut-on faire entre la classe A* des menuiseries et la perméabilité à l’air de l’ouvrage ?

Un article issu de l’institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement, le FCBA, dans le magazine en ligne FCBA INFO sur "Perméabilité à l'air des menuiseries et des ouvrages" dans le secteur Bois Construction, partage la réflexion sur les arguments relatifs à l’incidence réelle de la perméabilité à l’air des menuiseries, en cause les mesures de la perméabilité à l’air des ouvrages, et l’utilisation de pratiques parfois erronées sensées permettre de « visualiser » les fuites.

La perméabilité à l’air de l’ouvrage, est la somme des perméabilités de chaque élément de l’enveloppe, dont celle des menuiseries mises en œuvre dans le gros œuvre. Pour ce qui relève des menuiseries, elle tient compte des tolérances de mise en œuvre, des défauts d’étanchéité de la pose et des défauts liés aux fixations.

La perméabilité à l’air de l’ouvrage est fondamentale pour des questions de consommation d’énergie pour le chauffage. C’est la raison pour laquelle une limite a été imposée dans la règlementation thermique RT 2012.

Cette limite est fixée dans l’article 17 de l’arrêté du 26 octobre 2010, relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et parties nouvelles de bâtiments.

Art.17. – Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d’habitation, la perméabilité à l’air de l’enveloppe sous 4 Pa, Q4Pa-surf est inférieure ou égale à :

0,60 m3/ (h.m2) de parois déperditives, hors plancher bas, en maison individuelle ou accolée.

1,00 m3/ (h.m2) de parois déperditives, hors plancher bas, en bâtiment collectif d’habitation.

Ces valeurs sont déterminées, à réception du chantier, par mesure sur le bâtiment avec les menuiseries mise en œuvre et étanchées, par la technique de la porte soufflante (Blower door). La mesure de débit de fuite, est effectuée à 50 Pa, puis ramenée à 4 Pa par extrapolation.

FCBA Info

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La perméabilité à l’air d’une menuiserie est mesurée en laboratoire selon la norme NF EN 1026; le classement est établit selon la norme NF EN 12 207 (cf. fiche sur l’essai de perméabilité à l’air).

Cette mesure détermine les fuites de la menuiserie : entre ouvrant et dormant, entre vitrage et cadre d’ouvrant, etc. Le montage étant considéré étanche.

Pour les menuiseries, en fonction du classement vis-à-vis de leur perméabilité à l’air établi selon la norme NF EN 12-207, le débit de fuite maximum sous une différence de pression de 4 Pa obtenu par extrapolation est :

· Classe A*2 : 3,16 m3/ (h.m2)

· Classe A*3 : 1,05 m3/ (h.m2)

· Classe A*4 : 0,35 m3/ (h.m2)

Ainsi, la perméabilité des menuiseries classées A*4 permet d’atteindre l’exigence sur la perméabilité de l’ouvrage, sous réserve de la maîtrise de la perméabilité du reste de l’enveloppe (y compris l’étanchéité liée à la pose des menuiseries).

FCBA Info

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Dans le cas des menuiseries de classe A*3, et de surcroit pour celles classées A*2, la faiblesse relative de la perméabilité des menuiseries doit être compensée par des parties de l’enveloppe particulièrement performantes.

L’avantage des menuiseries certifiées NF est constitué par la certification de la Classe de perméabilité à l’air, sur la base d’essais initiaux en Laboratoire, d’essais d’autocontrôle réalisés par le Fabricant (1 à 5 essais par mois selon la production) et d’essais de surveillance réalisés par FCBA ou le CSTB.

Pour l’intégration des menuiseries dans la façade, la problématique de l’étanchéité à l’air se pose également. La périphérie de la menuiserie constitue un point singulier parmi tous ceux que compte le « système d’étanchéité à l’air » du bâtiment. La liaison entre le dormant de la menuiserie et le gros œuvre est donc primordiale, quelle que soit la nature de la paroi supportant la menuiserie (bois, béton, maçonnerie,...)

Concernant l’intégration des menuiseries dans les parois à ossature bois, actuellement, il existe un vide en matière de définition technique sur le sujet, que ce soit dans le DTU 31.2 (Ossature bois), le DTU 36.5 (Mise en œuvre des menuiseries) ou le DTU 41.2 (bardages en bois).

Force est de constater que les acteurs inventent tous individuellement leurs pratiques usuelles. Ce défaut de standards fiabilisés met les prescripteurs généralistes en difficulté et est fréquemment source de pathologies (étanchéité à l’air, à l’eau ...).

Une étude réalisée il y a quelques années par le CETE de Lyon, visant à qualifier les fuites d’air sur les constructions à ossature bois a montré que plus de 60% des bâtiments analysés présentait des fuites au niveau des menuiseries.

Dans le cadre du programme RAGE « Règles de l’Art Grenelle Environnement » un guide spécifique est sur le point d’être publié, dédié à enrichir directement les révisions des 3 DTU précités et à faciliter une conception et une mise en œuvre performantes.

Les paramètres variables, décrits dans ce Guide, sont d’une part la position de la menuiserie dans le chevêtre à ossature bois (en applique intérieure ou extérieure, en tunnel) et le choix sur l’encadrement de la baie :

Toutes les prescriptions de ce Guide découlent de pratiques fréquemment rencontrées et ayant fait leur preuve sur les chantiers, le tout confirmé par des validations expérimentales.

Outre les différents aspects de la mise en œuvre et de la réalisation de l’étanchéité à l’eau et à l’air, ce Guide comprend également des prescriptions pour l’allotissement de cette étape clé, des conseils pour l’entretien et la maintenance des ouvrages et une base de données de performances thermiques pour différentes configurations de cette liaison menuiserie extérieure – mur à ossature bois.

Les menuiseries extérieures, sous réserve d’être fabriquées et mises en œuvre conformément aux règles de l’art, sont devenues au fur et à mesure des évolutions normatives et règlementaires, un composant essentiel des performances de l’enveloppe du bâtiment (thermique, acoustique, étanchéité à l’air et à l’eau).

Source : Rodolphe THELU Section CERTIFICATION IBC – LAMOULIE Section CIAT site FCBA INFO

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