Y voir plus claire en matière d’éclairage !
L’Ademe a édité un guide permettant d’y voir plus claire en matière d’éclairage :
Impossible de se passer de la lumière des lampes électriques : en moyenne, chaque ménage français a chez soi 25 points lumineux, achète 3 lampes par an et consomme entre 325 et 450 kWh par an pour son éclairage.
Diminuer cette consommation, c’est facile ! C’est une affaire de comportement : éteindre en quittant une pièce, valoriser la lumière du jour, choisir des abat-jour clairs, dépoussiérer les lampes...
C’est aussi une affaire d’équipement : les lampes à incandescence sont trop gourmandes en énergie. Elles ne peuvent plus être mises sur le marché par les fabricants, seuls les stocks existants sont actuellement commercialisés. Des lampes plus économes et plus performantes sont disponibles : utilisons-les pour mieux maîtriser notre consommation électrique et améliorer l’efficacité énergétique de nos logements.
Quelques points à connaître
La disparition des lampes les plus énergivores :
Trop « énergivores », les lampes à incandescence classiques, certaines lampes à incandescence halogènes et même certaines lampes fluo-compactes (aussi appelées lampes basse consommation) disparaissent des magasins.
Les lampes concernées ne sont plus fabriquées mais les stocks existants peuvent encore être vendus. Depuis le 1er septembre 2012, plus aucune lampe à incandescence classique ne peut être mise sur le marché par les fabricants. Désormais, seules sont autorisées les lampes à incandescence halogènes de classe A, B ou C*, les lampes à LED et les lampes fluo-compactes de classe A.
* Les lampes à incandescence halogènes de classe C seront retirées du marché au 1/9/2016 (sauf G9 et R7).
Vous pensiez «watts» ? Passez aux lumens !
Pour choisir une lampe à incandescence, vous utilisiez sa consommation électrique, exprimée en watts (W). La comparaison est compliquée avec les lampes plus performantes dont l’efficacité lumineuse change avec la puissance. L’augmentation de la quantité de lumière produite n’est plus directement proportionnelle à l’augmentation de puissance. Ainsi, on obtient un éclairage équivalent en remplaçant une lampe à incandescence de 60 W par une LFC d’environ 750 lumens (15 W).
Il est plus judicieux de se laisser guider par la mesure du flux lumineux émis par une lampe, exprimée en lumens ou par celle de l’efficacité lumineuse, en lumens par watt. Plus ce chiffre est grand, plus la lampe émet de lumière pour la même consommation électrique.
L’efficacité lumineuse des différents types de lampes :
Incandescence classique |
Halogène haute efficacite |
LFC |
LED |
9 à 15 lumens /W |
15 à 27 lumens /W |
50 à 70 lumens /W |
40 à 80 lumens /W |
Flux lumineux équivalent à la puissance d’une lampe à incandescence :
Puissance d’une lampe à incandescence (en watts) |
15 |
25 |
40 |
60 |
75 |
100 |
150 |
200 |
Flux lumineux indicatif (en lumens) pour obtenir une lumière équivalente avec une LFC, une halogène ou une LED |
130 |
240 |
440 |
750 |
990 |
1420 |
2290 |
3220 |
Les lampes à l’étude :
L’impact environnemental global des lampes, depuis leur fabrication jusqu’à leur fin de vie, se traduit par l’analyse de leur cycle de vie (ACV). Une ACV récente montre que, quel que soit le type de lampe étudié, la phase d’utilisation regroupe 85 % des impacts environnementaux pris en compte (augmentation de l’effet de serre, pollution de l’air et des eaux marines, épuisement des ressources naturelles non-renouvelables, consommation des ressources naturelles renouvelables, diminution de la biodiversité). La durée de vie du produit et la nature de l’électricité consommée ont une influence majeure sur ce résultat.
En revanche, la production du conditionnement et le transport des lampes par route ou par mer ne contribuent qu’à moins de 1% de l’impact total.
Lampes à incandescence/LFC: une comparaison éloquente
la comparaison (par unité de lumière fournie) entre le cycle de vie d’une lampe à incandescence de 100 W et d’une LFC de 23 W montre que les LFC ont un impact environnemental sensiblement moins fort:
• en terme d’émission de gaz à effet de serre (-76%),
• en terme de pollution de l’air (-78 %),
• en terme de pollution des eaux (-73 %),
• en terme de pollution des sols (-75%),
• en terme d’épuisement des ressources (-73 %).
L’éclairage performant,
Vous avez le choix :
Pour remplacer les lampes à incandescence, plusieurs produits sont disponibles : les lampes fluo-compactes, les tubes fluorescents, les halogènes haute efficacité et les lampes à LED.
Définissez votre ambiance: les couleurs ont une température
L’ambiance produite par une source lumineuse peut être « chaude » et reposante. Elle convient alors bien aux pièces de séjour, aux chambres... Elle peut aussi être dynamique. Elle est alors recommandée pour les cuisines, les bureaux, les salles de bain...
Cette sensation provient de la « température de couleur » de la lumière qui s’exprime en Kelvin (K). Plus elle est basse, plus la lumière émise tend vers les couleurs chaudes (<4000 K). Plus elle est élevée, plus elle est dynamique (> 5 300 K) et plus la lumière tend vers le bleu. La lumière du jour correspond en moyenne à 6 400 K.
Les lampes à incandescence classiques ou halogènes, ont une température de couleur de 2 500 à 3 400 K. Le blanc chaud de leur lumière est agréable pour un salon ou une chambre. On a beaucoup reproché aux tubes fluorescents et lampes fluo-compactes leur lumière blafarde. De grands progrès ont été faits dans ce domaine, et on en trouve dans une large gamme, de 2 700 / 3 000 K (lampes fluorescentes « blanc chaud ») jusqu’à environ 6000 K (lampes fluorescentes «lumière du jour»).
Les lampes fluo-compactes (LFC)
Sobres et durables, des qualités précieuses :
Elles sont beaucoup plus efficaces et économes que les lampes à incandescence classiques. Elles sont aussi plus sûres : avec elles, les risques de brûlures sont réduits car elles chauffent peu. Elles sont durables (6 000 à 7 000 heures en moyenne, contre 1000 heures pour les lampes classiques).
Maintenant, seules les LFC de classe énergétique A approvisionnent les surfaces de vente. Elles réalisent entre 75 et 80 % d’économies d’énergie par rapport à une lampe à incandescence offrant le même éclairage. L’achat d’une LFC par un ménage lui fait économiser jusqu’à plusieurs dizaines d’euros sur la durée de vie de la lampe. En remplaçant une lampe classique de 60 W par une LFC de 15 W, on économise 360 kWh pendant sa durée de vie.
Halte aux idées reçues !
Les nouvelles générations de LFC ont fait de gros progrès :
• leur temps de chauffage à l’allumage s’est considérablement réduit ;
• certains modèles sont spécifiquement adaptés aux allumages fréquents ;
• elles s’adaptent à de nombreux luminaires. pour ceux équipés d’un variateur, la compatibilité de la lampe est indiquée sur son emballage ;
• leur prix a beaucoup diminué ;
• certaines LFC sont équipées de systèmes à baïonnette : il n’est pas nécessaire de remplacer toutes les douilles de ce type.
Le point sur les champs électromagnétiques :
L’ADEME a fait réaliser une campagne de mesures de l’exposition humaine aux champs électromagnétiques des lampes fluo-compactes. Ces mesures ont été effectuées sur 300 lampes disponibles dans le commerce, à partir d’un protocole élaboré par l’Anses et accepté par le syndicat de l’éclairage, l’association française de l’éclairage et le CRiiReM. Elle a permis de conclure qu’en usage courant (à partir d’une distance de 30 cm), pour tous les modèles évalués, le champ électromagnétique émis par une LFC est inférieur à la valeur limite d’exposition fixée par l’ICNIRP et reprise par le Conseil de l’Union européenne. la méthodologie adoptée ne permet pas d’établir des mesures en deçà de 30 cm. En conséquence, à des fins de confort et de précaution, l’ADEME invite les usagers à maintenir une distance de 30 cm avec la lampe, lors des utilisations prolongées (par exemple lampe de bureau ou lampe de chevet).
Des précautions pour les éliminer :
Les LFC ne doivent pas être jetées à la poubelle ni cassées, parce qu’elles contiennent une faible quantité de mercure et qu’elles sont actuellement recyclables à 93 %. Leur récupération évite des rejets nuisibles pour l’environnement et permet la récupération de leurs constituants qui vont être valorisés pour vivre une deuxième vie. La règlementation sur la quantité de mercure dans les lampes évolue. La quantité maximum autorisée par lampe depuis le 1er janvier 2013 est 2,5 mg. En magasin, déposez-les dans les bacs de collecte appropriés (le distributeur a l’obligation de reprendre votre LFC usagée si vous lui en achetez une neuve) ou apportez-les en déchèterie, en vous assurant qu’elle les accepte. Un éco-organisme agréé, Récylum, se charge de la collecte et du recyclage des lampes, pour assurer une élimination respectueuse de l’environnement des matériaux qu’elles contiennent (www.malampe.org).
En cas de casse, pas de panique !
Si vous cassez une lampe fluo-compacte, vous ne courez pas de danger, car elle ne contient que 0,005 % de mercure mélangé au gaz inerte contenu dans le tube. Certaines lFC sont équipées d’un manchon qui évite la dispersion du mercure en cas de casse.
Prenez malgré tout quelques précautions : aérez, ramassez les morceaux avec un balai et non un aspirateur, mettez-les dans un sac fermé et portez ce sac en déchèterie.
Des halogènes plus performantes :
Elles produisent une belle lumière, analogue à celle des lampes à incandescence classiques. Elles sont assez durables : de 2 000 à 3 000 heures. Elles supportent les luminaires à variateur et, mieux que les LBC, les basses températures : on peut donc les installer à l’extérieur.
En récupérant une partie de la chaleur qu’elles produisent, elles limitent leur consommation électrique (environ 30% de moins qu’une lampe à incandescence classique). Elles sont cependant bien moins sobres que les LFC.
Comment s’en débarrasser ?
Elles ne sont pas recyclées, ne contiennent pas de mercure et sont à jeter dans la poubelle classique.
Des qualités exceptionnelles :
Certaines de ces lampes sont à la fois très durables (de 20000 à 40000 heures) et très sobres (économie d’énergie jusqu’à 90% par rapport à une lampe à incandescence classique). Elles s’allument instantanément et supportent très bien les allumages répétés. Elles résistent aux chocs et au froid et ne contiennent pas de mercure.
Les LeD : quelques précisions :
Les lampes à leD à usage domestique sont constituées de plusieurs LeD accolées. Ces lampes contiennent des composants électroniques qui, traversés par un courant, produisent de la lumière. Les LeD produisant une lumière blanche sont utilisables pour l’éclairage général
... Mais qui doivent être confirmées :
Malgré l’intérêt qu’elles suscitent, ces lampes ne sont pas encore entièrement au point pour l’éclairage domestique. Elles sont coûteuses et leur qualité est très disparate : attention aux «mauvaises» lampes à LED !
Leur lumière peut être «froide» et leur rendu des couleurs médiocre, mais des progrès ont été réalisés.
Les lampes à LED font l’objet de recherches très actives. Sobres et très durables, elles sont une solution d’éclairage : leur amélioration technique et leur coût en baisse les rendent de plus en plus attractives.
Des recommandations :
L’anses (agence nationale de sécurité sanitaire) met en garde le consommateur sur le manque d’information quant aux risques sanitaires liés à la lumière bleue émise par des éclairages à leD de couleur blanche. Ainsi l’anses recommande d’éviter l’utilisation de sources de lumière émettant une forte lumière froide (lumière riche en couleur bleue) dans les lieux fréquentés par les enfants (maternités, crèches, écoles, lieux de loisirs, etc.) ou dans les objets qu’ils utilisent (jouets, afficheurs lumineux, consoles et manettes de jeu, veilleuses nocturnes, etc.). De même, l’anses recommande d’informer les patients sous médicaments photo-sensibilisants des risques liés à l’exposition à la lumière riche en couleur bleue. Enfin, elle conseille d’utiliser des luminaires qui évitent la vision directe des LeD et qui rendent la lumière plus diffuse et plus agréable.
Les OLED (organic LeD)
Leur principe de fonctionnement est proche de celui des LeD: la lumière provient du rayonnement de matériaux semi-conducteurs (cristaux dans le cas des leD, chaînes carbonées pour les OLED). elles permettent de créer des sources très fines et très étendues, et aussi de produire des luminaires souples . Jusqu’à présent cantonnées aux laboratoires de recherche, elles viennent d’apparaître au catalogue de grands fabricants de sources de lumière. Leur efficacité est encore limitée (environ 20 lumens/W environ), le prix reste élevé et la fiabilité à améliorer mais les OLED sont à suivre de près !
Comment s’en débarrasser ?
Ces composants électroniques sont à recycler et doivent être déposés en déchèterie ou chez les distributeurs, quand on achète une lampe neuve. Ils sont pris en charge par un éco-organisme, Récylum (www.malampe.org).
Consultez l’étiquette pour faire votre choix :
Pour identifier la lampe qui vous convient, consultez les indications présentes sur l’emballage.
Pour les LED et les lampes à usage dirigé (les spots), cet étiquetage sera obligatoire à partir du 1er septembre 2013. Il comportera une indication supplémentaire pour les spots: l’angle du faisceau émis.
Un conseil...
Pour être sûr d’acheter une lampe de bonne dimension et qui corresponde bien à vos besoins, prenez avec vous l’ancienne quand vous allez faire vos courses. Vous pourrez laisser celle dont vous n’avez plus l’usage dans le bac de collecte du magasin.
Pour les luminaires
Les luminaires sont maintenant dotés d’une étiquette énergie: leur classe dépend de celle des lampes dont ils sont équipés ou qu’ils peuvent accepter. Il existe de nombreuses variantes à cette étiquette énergie, selon que les luminaires sont équipés de lampes remplaçables ou pas par l’utilisateur, qu’ils sont équipés ou pas d’une lampe à l’achat.