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La transition passe par la décentralisation énergétique afin de donner le libre choix aux consommateurs…

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La transition passe par la décentralisation énergétique afin de donner le libre choix aux consommateurs…

La transition passe par la décentralisation énergétique afin de donner le libre choix aux consommateurs…

Dans sa pensée du jour, le blog a évoqué une citation d’Emiliy Dickinson dans laquelle malgré les tempêtes, la lueur d’espoir n’est jamais bien loin. En effet, l’espoir de voir émerger une filière solaire plane encore. Alors qu’un groupe de travail planche sur l’autoproduction de l’électricité renouvelable, cet espoir s’amoindrit quand on regarde de plus près la méthode dans laquelle a été conduite cette réunion. Très peu de PME, pas de parlementaires, ni de maires et encore moins des associations de consommateurs et de défenses de l’environnement.

C’est donc à travers cette concertation en vase clos que les professionnels se sont vivement exprimés. Inquiets car la filière durement touchée, 8 000 emplois contre 25 000 en 2010, la filière estime que l’enjeu de l’autoconsommation apparaît comme une alternative intelligente et surtout laisse le libre choix au consommateur. En effet, l’idée de pouvoir consommer tout ou partie de l’électricité verte que l’on produit, à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier ou d’une commune présente un atout considérable dans le cadre d’économies d’énergie. Ce modèle de transition permet une diminution nette des pertes liées au transport d’électricité. Alors que le prix de l’électricité devrait grimper fortement d’ici 2020, il sera donc plus avantageux de bénéficier de ses propres ressources. En Allemagne, plus de 90% de la production des panneaux solaires installés sur les supermarchés y est ainsi déjà autoconsommée.

Mais cette structure du marché de l’électricité inquiète les grands leaders énergéticiens. Car le manque à gagner risque d’être lourd. La structure du marché français s’appuyant sur un modèle centralisé autour du nucléaire, un modèle décentralisé accorde beaucoup plus de responsabilité au consommateur et donc lui donne le choix de consommer ou pas.

C’est donc dans ce cadre que les professionnels se sont indignés de la concertation mise en œuvre par le ministère de l’Ecologie sur l’autoproduction de l’électricité renouvelable, ils en appellent à Philippe Martin afin d’intégrer le Parlement, des élus locaux, des organisations représentatives des consommateurs et celles de défense de l’environnement, alors que le sujet touche à l’intérêt général.

Ainsi Enerplan, représentant des professionnels du solaire, dénonce le fait que la DGEC (Direction Générale de l’Energie et du Climat), soit l’entité organisatrice que le ministère a retenue pour cette concertation. Pour Enerplan, l’expertise de la DGEC lui donne une place évidente dans ce débat à venir, et demande à ce que la Présidence en soit confiée à deux parlementaires pour satisfaire l’ambition politique du sujet. La synthèse, qui sera produite au terme de cette concertation et qui sera adressée au ministère, doit être co-écrite par l’ensemble des membres du groupe et ne saurait être l’œuvre de la seule entité organisatrice.

Enerplan estime que ces travaux nourriront le projet de loi sur la transition énergétique. Le sujet même de l’autoconsommation témoigne de la compétitivité de l’électricité renouvelable et solaire. Le Parlement, dans son double rôle de représentation élue et de pouvoir législatif est dans son rôle et sa légitimité pour présider ces travaux.


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