L’UIA S’ENGAGE AVEC SES PARTENAIRES SUR DES IMPÉRATIFS ENVIRONNEMENTAUX POUR 2050
Une table ronde des partenaires de l’UIA s’est déroulée le 6 août 2014, à Durban, Afrique du sud, durant le congrès de l’UIA. Elle réunissait les institutions avec lesquelles l’UIA entretient des relations et des échanges basés sur des protocoles d’accord de réciprocité. Présidée par le président sortant, Albert Dubler, elle a eu lieuen présence des représentants d’agences des Nations unies (ONU-Habitat), d’organisation régionales d’architectes (CAE, ARCASIA, FPAA, AUA, CAA, UMAR, CIALP) d’organismes de défense du patrimoine et de l’environnement (DOCOMOMO, ICOMOS, Green Building Council, Active House) et d’organisations humanitaires (Architectes de l’urgence).
L‘ensemble des partenaires s’est engagé, par une déclaration conjointe, à œuvrer pour supprimer progressivement les émission de CO2 et de gaz à effet de serre dans la perspective 2050, à travers des stratégies de conception et de construction maîtrisées et responsables. Proposée par le Directeur de l’Institut australien des architectes, David Parken, la ‘Déclaration de Durban sur les impératifs 2050’ a été discutée et amendée par les partenaires pour être présentée devant l’Assemblée générale de l’UIA le 8 août 2014, qui l’a adoptée à l’unanimité.
DECLARATION IMPERATIF 2050
Rappelant la Déclaration d’interdépendance pour un avenir viable et durable de Chicago (18-21 juin 1993) qui a reconnu notre interdépendance écologique par rapport à notre environnement naturel et s’est engagée à placer la durabilité sociale et environnementale au coeur de notre pratique et de nos responsabilités professionnelles.
Reconnaissant l’importance de l’Agenda pour le développement après 2015 et celle des objectifs du Développement durable pour assurer un avenir viable et durable; soutenant tout particulièrement, l’objectif important de “rendre les villes et les établissements humains inclusifs, surs, résistants et viables".
Rappelant la conférence sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) qui se réunira à nouveau à Paris, en 2015, en vue de parvenir à un nouvel accord sur l’élimination, en 2050, des émissions de CO2, dans l’énergie mondiale et le secteur industriel, et celle de toutes les émissions de GES des systèmes énergétiques, au cours de la deuxième moitié du 21ème siècle.
Reconnaissant que les zones urbaines consomment plus de 70% de l’énergie mondiale et que les émissions de CO2 proviennent principalement des bâtiments. Une superficie sensiblement équivalente à 60% de l’ensemble des bâtiments mondiaux sera vraisemblablement construite ou reconstruite dans les zones urbaines du monde entier, dans les deux décennies à venir. Cela offre une occasion exceptionnelle pour réduire les émissions de CO2 issues des carburants fossiles et ouvre la voie au secteur du bâtiment pour éliminer progressivement les émissions de CO2 en 2050.
Il est de notre responsabilité de saisir cette opportunité unique et d’influencer un développement éthiquement et socialement responsable à travers le monde: une planification et une conception durables, résistantes, neutres en carbone et des environnements bâtis sains qui protègent les ressources naturelles et les habitats des espèces sauvages, produisent un air et une eau propres, produisent une énergie renouvelable locale et favorisent la construction de bâtiments plus agréables à vivre et la qualité de vie des communautés.
En adoptant l’IMPERATIF 2050, lors du Congrès de l’Union Internationale des Architectes (UIA), à Durban, l’UIA, ses sections membres et ses partenaires enverront aux signataires de l’UNFCCC, et au monde entier, un message fort de notre engagement pour un avenir véritablement durable et équitable.
L’UIA est intimement convaincue du fait que si nous n’agissons pas maintenant sur le changement climatique, nous mettrons en danger les futures générations et celles qui sont déjà affectées par des conditions climatiques extrêmes, les catastrophes naturelles et la pauvreté.
Reconnaissant le rôle essentiel des architectes dans la planification et la conception de l’environnement bâti, la nécessité de réduire à zéro les émissions de carbone en 2050 et de favoriser l’égalité de l’accès au logement, nous nous engageons à promouvoir les motions suivantes :
• Que la planification et la conception des villes soient neutres en carbone, ce qui signifie qu’ils ne consommeront pas plus d’énergie qu’ils n’en produiront ou importeront, annuellement, à partir de sources d’énergie renouvelables.
• Que la rénovation et la réhabilitation des villes existantes, les réamenagements urbains et les bâtiments soient neutres en carbone, et respectent les valeurs culturelles et le patrimoine.
• Que lorsque des solutions neutres en carbone ne sont pas praticables ni possibles à mettre en place, la planification et la conception des villes, le développement des villes, les nouveaux bâtiments et les rénovations devront être hautement efficaces et avoir la capacité de produire ou d’importer leur énergie à partir des sources renouvelables d’énergie de l’avenir.
• Que nous nous engageons sur le principe de promouvoir la recherche et de fixer des cibles visant des objectifs pour 2050.
• Que nous recommandons et promouvons une architecture socialement responsable pour les communautés, favorisons et rendons équitable l’accès à l’information et aux outils nécessaires pour :
* Planifier et concevoir des environnements bâtis durables, résistants, inclusifs et à faible émission de carbone ou à carbone zéro.
* Concevoir des systèmes d’énergies renouvelables sur place, sans coûts ou à bas prix et des systèmes de ressources passifs (c.à.d. systèmes de chauffage et de refroidissement passifs, récupération et stockage d’eau, chauffage d’eau à l’énergie solaire, éclairage naturel, et systèmes de ventilation naturelle).