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Entre les lignes et les tranchées - Les vrais mobiles de la grande guerre

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Entre les lignes et les tranchées - Les vrais mobiles de la grande guerre

Entre les lignes et les tranchées - Les vrais mobiles de la grande guerre

Photographies, lettres et carnets 1914-1918 au Musée des Lettres et Manuscrits… jusqu’au 31 août 2014…

Le résumé de l'exposition

La Grande Guerre ne s’est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l’histoire en général et dans la « belle époque » en particulier. L’incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l’Europe en entraînant les

peuples dans l’apocalypse méritait d’être démonté en rapport avec des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées, et qui font mentir l’histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples. A travers les paroles de deux prêtres-fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d’un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces écorchés vifs qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, l'exposition « Entre les lignes et les tranchées » nous raconte 1563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle « entre les lignes » les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une troisième République toute neuve côté français et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Les témoignages réunis nous rappellent les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir.

Le parcours de l'exposition

Après avoir analysé les vraies causes de la Grande Guerre et la propagande acharnée qui finit par réussir à dresser les peuples les uns contre les autres, le cœur de l’exposition déroule le chemin de quelques âmes ; un parcours structuré par les photographies et les carnets de

Joseph et de Loÿs Roux ; un parcours illustré par les carnets documentés du Général Duplessis et par des lettres du Général Gallieni qui dénoncent l’incompétence d’une partie de la haute hiérarchie militaire française et les méfaits de la guerre entre chefs ; un cheminement enluminé par les lettres d’amour d’un poète Sarthois, Maurice Drans, par les rapports de tranchée du Capitaine Charles de Gaulle, et enfin par des lettres, des dessins d’écrivains et de peintres impliqués dans la Grande Guerre d’une manière ou d’une autre : Romain Rolland, Guillaume Apollinaire, henri de Montherlant, Marcel Proust, Louis Pergaud , henri Barbusse mais aussi Jacques Vaché, André Derain, Félix Vallotton et les nabis, Fernand Léger et théophile Alexandre Steinlen. Après une sorte de respiration ménagée par l’évocation du rôle des chansons dans la guerre, des archives et des pièces à conviction évoquent la façon dont le haut commandement militaire terrorise la troupe dès 1914, et sacrifie des hommes trop souvent considérés comme de la chair à canon, comme une variable d’ajustement sur l’échiquier de la guerre. Les trésors exposés nous font enfin revivre la vie et la mort au quotidien au cœur de la grande barbarie de la première grande tragédie du 20ème siècle. Ils évoquent pour conclure la fausse victoire de 1918, les facteurs qui déclencheront la seconde guerre mondiale, et la vitrine n°1, qui est à la fois la première et la dernière vitrine du parcours en forme de boucle, rend hommage à l’homme qui rêvait d’abolir une guerre dont il fut la première victime : Jean Jaurès.

La scénographie de l'exposition

La scénographie intimiste de l’exposition « Entre les lignes et les tranchées » laisse la part belle aux émotions des « traces » manuscrites et photographiques. Elle marie le rouge et le gris, et nous fait évoluer entre les lignes et les tranchées : entre l'écriture des poilus, les lignes de combat, les lignes du sang versé sur les champs de carnage, et les tranchées creusées à la fois dans la boue, dans l'âme et dans la chair des hommes qui s'y terrent. Un poste de visualisation de photographies stéréoscopiques de la Grande Guerre ménage une respiration dans le parcours de l'exposition et nous rappelle que la 3D a été inventée en 1838 et 1839 !

Quelques temps forts de l'exposition

• Le formidable manuscrit du discours de Jaurès à la jeunesse en 1903.

• Le fil rouge des incroyables photos des frères Roux.

• Des trésors d'archive inédits (Duplessis, Gallieni, Drans).

• En exclusivité mondiale, des rapports de tranchée du Capitaine Charles de Gaulle.

• L’interview du plus grand banquier des Etats-Unis qui explique en mars 1917 les vraies causes et les vrais ressorts d’une guerre avant tout économique.

• Deux affiches de mobilisation et de réquisition de la Grande Guerre : celle des hommes et celle des chevaux placardées partout en France le dimanche 2 août 1914 et imprimées... 10 ans plus tôt, en 1904, au moment où Jaurès cherchait à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionnait la paix militaire !

FOCUS SUR 7 DOCUMENTS MAJEURS PRESENTES

• Le fil rouge : les photos des frères Roux

• Les scrapbooks subversifs du Général Duplessis

• Les rapports de tranchée du Capitaine Charles de Gaulle

• L’interview d’un banquier américain en 1917

• Les deux affiches de mobilisation imprimées en 1904

• Le discours de Jaurès à la jeunesse

• Le manuscrit de la Marseillaise : dédicacé à un Bavarois, copié sur un Autrichien…

Mercredi 21 avril 1915 Saint Dié Joseph à la porte trouée par un obus. © Coll. privée / Musée des Lettres et Manuscrits – Paris

Mercredi 21 avril 1915 Saint Dié Joseph à la porte trouée par un obus. © Coll. privée / Musée des Lettres et Manuscrits – Paris

1) Le Fil rouge de l’exposition : Les photographies des frères Roux, Infirmiers-reporters et prêtres-fantassins

L’exposition valorise tout particulièrement le travail exceptionnel réalisé par les frères Joseph et Loÿs Roux mobilisés dans le même régiment d’infanterie. Leurs photographies et les carnets de tranchée de Loÿs constituent un témoignage considérable de plus de 1500 clichés qui constituent un apport inestimable à l’iconographie de la première guerre mondiale. L’empathie qui unissait les 2 poilus à leurs camarades leur a permis de photographier la vie quotidienne, les moments de paix et les instants de violence dans les tranchées, avec une étonnante authenticité, aboutissant à des photos qui n’ont été ni posées, ni truquées.

Etonnant : de leur séjour sur le front, les frères Roux nous ont légué 1919 photos, soit le chiffre de l'année de la démobilisation. toutes, malheureusement, n’arrivèrent pas jusqu’à nous.

Des frères courageux :

Joseph Roux a 33 ans en 1914 et son frère Loÿs 32. Elèves à l’esprit agile, fils d’un receveur des Postes, ils deviennent prêtres à une époque où il ne fait pas toujours bon porter la soutane dans les armées de la République. On tolère les « curés » et, lorsqu’ils n’ont pas le statut officiel d’aumônier, on en fait des infirmiers ou des brancardiers.

Joseph et Loÿs s’engagent ainsi dès la déclaration de guerre, en août 1914, comme volontaires à la formation sanitaire de l’ambulance 13 du 7e Corps d’Armée à Lure. hommes d’action et vrais humanistes, ils se placent délibérément au service de leur prochain et, ne voulant pas rester plus ou moins protégés dans des ambulances situées à l’arrière du front, demandent à être versés dans un régiment d’attaque : le 23e RI.

La mort d’un frère

D’emblée, Joseph, passionné de photographie, se transforme en reporter. L’espérance de vie est courte dans l’infanterie, chez les infirmiers comme chez les brancardiers. Le 20 décembre 1915, il est tué en portant secours à ses camarades. Loÿs Roux, aussi doué que son frère, prend son relais jusqu’en 1918 : ses photographies forment aujourd’hui, avec celles de Joseph, un formidable corpus, qu’il a rassemblé, légendé et documenté dans 8 albums et 4 recueils de ses carnets de tranchée.

18 juin 1915 les cagoules pour les gaz. © Coll. privée / Musée des Lettres et Manuscrits, Paris.

L’étonnante épopée des archives de Loÿs Roux

Loÿs Roux était très généreux avec ses images et confiait souvent des tirages à ses camarades. Ainsi, certaines de ses photos ont abondamment circulé. Elles ont pu être attribuées à son ami Frantz Adam ou référencées sous des noms divers, mais quasiment jamais rattachées à leur véritable auteur. A ce jour, les archives connues de Loÿs sont composées de 8 albums photographiques, de 4 recueils de transcriptions de ses carnets de tranchée et d’un fonds de 300 clichés attribués longtemps à Yves troadec. A l’automne 2013, le Musée des Lettres et Manuscrits a fait rentrer dans ses collections 6 albums et 4 recueils de Loÿs Roux, dispersés dans deux ventes distinctes et qui, sans le talent de Gérard Lhéritier, fondateur d’Aristophil et de ses musées, ainsi que celui de Jean-Claude Vrain, grand libraire parisien, n’auraient jamais été réunis.

Entre les lignes et les tranchées - Les vrais mobiles de la grande guerre
Entre les lignes et les tranchées - Les vrais mobiles de la grande guerre

2) Les scrapbooks subversifs du Général Duplessis

Robert Duplessis est Lorrain. Devenu général à 56 ans, en 1913, ce Saint-Cyrien passé par l’école de guerre est à la fois un célibataire endurci, et un honnête homme au sens où l’entendait Montaigne. Général de brigade, provisoirement général divisionnaire pendant la bataille de la Marne, il dirige la 3ème Brigade d’Infanterie, composée du 33ème RI (Arras) et du 73ème RI (Béthune). Entre l’été 1914 et l’été 1917, ce brillant général expérimenté et cité à l’ordre du corps d’armée en septembre 1914 consigne au jour le jour ses actes et ses états d’âme dans 25 petits carnets de tranchée régulièrement envoyés à ses proches par des voies sûres, évitant la censure. « Si Dieu me permet de revenir de cette guerre, je reprendrai ces notes, et tâcherai d’en faire quelque chose ! », Robert Duplessis y exprime son empathie pour ses hommes, son amour pour ses nièces, et sa colère devant l’incompétence d’une partie de sa hiérarchie. Ses carnets sont truffés de photographies, de croquis, de coupures de presse, de cartes, de cartes postales, d’ordres, de rapports de ses officiers, de documents d’archives, de lettres reçues ou envoyées. Ils sont accompagnés de chemises documentaires et de copies du journal de marche de sa brigade.

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3) Les rapports de tranchée du Capitaine Charles de Gaulle

De la mobilisation à Verdun, en passant par la bataille de Dinant, Charles de Gaulle est sans cesse présent dans les carnets du Général Duplessis qui remarque très vite de dynamisme du jeune officier, son beau comportement au feu, ses prises d’ititiative, la proximité qui le caractérise avec ses hommes pour la plupart originaires de la mine. Lorsque le lieutenant-colonel Boudhors vient diriger en 1915 le 33ème RI sous les ordres du Général Duplessis, il fait vite du Capitaine de Gaulle son adjoint et ne manque pas d’évoquer auprès de Duplessis combien il apprécie l’action, les initiatives de son subordonné, son courage et son mépris absolu du danger. Duplessis garde une grande partie des rapports de tranchée du jeune Capitaine qui lui sont transmis par Boudhors. Des feuillets épars et très émouvants, écrits ou dictés dans le feu de l’action, dans la rage des combats et dans lesquels le nom de Charles de Gaulle est encore écorché et mal orthographié par les officiers auxquels il dicte ses messages.

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4) L’interview d’un banquier américain en 1917

En mars 1917, un journaliste Français de 33 ans, Camille Ferri-Pisani envoyé spécial de la revue Les Annales publie dans le numéro 1761 daté du 25 mars 1917 l’interview de l’un des hommes les plus influents des Etats-Unis d’Amérique, un grand banquier qui ne souhaite pas que son nom soit cité. Cet homme essaye d’expliquer aux Français le véritable mobile de la Grande Guerre, et la raison pour laquelle il est inévitable que les USA entrent dans cette guerre. nous sommes très loin alors des motifs idéalistes qui servent à ses compatriotes à mobiliser l’opinion publique du nouveau monde... tout est déjà affaire de business.

« Je pourrais vous confier que lorsqu'un peuple est sur le point de se sentir trop riche, une guerre est nécessaire pour l'arracher à la tentation du bonheur. Mais les idées abstraites ne sont pas mon fait. Je ne connais que les chiffres. J'ignore La Fayette. J'ignore si l'Allemagne attaqua la première. De l'histoire je ne retiens que la statistique. Je sais une chose, c'est que la Grande Guerre a quintuplé le chiffre de nos affaires, décuplé nos bénéfices et tout ce trafic magnifique nous l'avons opéré avec les Alliés. Nous nous sommes enrichis en vous procurant du coton, de la laine, de la viande, de l'acier, des obus, du blé, du cuir, des souliers, des mitrailleuses, des chevaux, des automobiles, des produits chimiques. Nos actions d aciéries, telles que la Bethleem, ont monté en six mois de 600 pour cent. Nos poudreries, telles que l'usine Dupont, distribuent des dividendes de 110 pour cent. Le moindre de nos débardeurs ne travaille pas à moins d'un salaire de 35 francs par jour. C'est vous qui soldez. Tout ce qu'on pouvait vous vendre, nous vous l'avons vendu. Vous nous avez payé partie en or. Notre stock or dépasse aujourd'hui le stock or de tous les Alliés réunis. Mais vous nous avez payé aussi avec du papier. Or vos traites ne vaudront que ce que vaudra votre victoire. Il faut que vous soyez victorieux à tout prix pour faire face à vos engagements. « Je vois plus loin encore. Il vous faudra reconstruire tout ce qui fut détruit. Cet argent que nous avons gagné sur vous, nous vous le prêterons pour relever vos villes, pour rebâtir vos fabriques, pour créer à nouveau votre existence économique. Un beau champ s'offre là pour nos placements futurs. Mais ce champ ne sera profitable que si vous triomphez avant l'épuisement complet. Voilà pourquoi nous voulons votre victoire rapide. L'Union vous aidera. Nous sommes derrière Wilson. Les rois eux-mêmes sont nos esclaves. Nous voulons la guerre ne serait-ce que pour protéger la flotte marchande anglaise dont la moitié du capital est yankee. Nous vous aiderons plus encore que vous ne pensez. Nous enverrons des volontaires, nous voterons le service militaire obligatoire, nous augmenterons encore notre production en obus, en canons, nous prendrons part s'il le faut, à la lutte continentale. Tous nos citoyens marcheront. L'Union n'est-elle pas déjà une gigantesque armée civile, exercée, assouplie, soumise de longue date à la rigoureuse discipline du trust De cette armée nous sommes les chefs. Vous comprenez maintenant pourquoi la guerre est inévitable ? Les luttes entre peuples ? Mais c’est le seul moyen que nous avons de régler de trop lourdes différences en banque ! La Grande Guerre ? Guerre des tarifs, la nécessité d’un traité douanier avantageux, l’espoir d’une expansion économique nouvelle ! Plus encore que le Kaiser, ce sont les banques de Berlin qui ont voulu la guerre ! »

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5) Les deux affiches de mobilisation imprimées en 1904

L’Ordre de Mobilisation générale est diffusé sous la forme d’une affiche apposée dans tous les bourgs de France le Dimanche 2 août 1914. trois jours plus tard, on placarde l’Ordre de Réquisition des chevaux, des juments, des ânes et des mulets. Ces deux documents ont été imprimés ... en 1904, à une époque où certains gouvernants pensaient que leurs projets de guerre et de revanche mûriraient beaucoup plus vite !

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6) Le discours de Jaurès à la jeunesse

Le 30 juillet 1903, Jean Jaurès a 44 ans. Député socialiste de Carmaux, vice-président de la Chambre des députés, il est l’un des leaders de la majorité parlementaire. Il vient de participer à la fondation du Parti socialiste et créera bientôt l’Humanité. Grand Dreyfusard depuis la publication du « J’accuse » de Zola, Il est très préoccupé par la montée des nationalismes et des rivalités entre les grandes puissances. Lorsqu’il prononce son discours à la jeunesse d’Albi, devant des lycéens qui ne savent pas qu’ils fréquenteront les tranchées de la Grande Guerre, Jean Jaurès n’a plus que onze ans et un jour à vivre. Il sera assassiné le 31 juillet 1914 au café du croissant. Il comprend que la paix sociale conditionne la paix. Il rappelle que tout ce qui pousse à la guerre relève du suicide collectif. Le meilleur antidote qu’il brandit alors même que la planète va connaître deux des plus grandes tragédies de son histoire, c’est la confiance en l’homme.

Le courage selon Jaurès Discours à la jeunesse 30 juillet 1903 :

L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. Le courage, aujourd’hui, ce n’est pas de maintenir sur le monde la sombre nuée de la Guerre, nuée terrible, mais dormante, dont on peut toujours se flatter qu’elle éclatera sur d’autres. Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. Le courage pour vous tous, courage de toutes les heures, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie. Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c’est de garder dans les lassitudes inévitables l’habitude du travail et de l’action. Le courage, c’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’art, d’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l’organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes. Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre

le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.

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7) Le manuscrit de la Marseillaise : dédicacé à un Bavarois, copié sur un Autrichien...

Le « Chant de guerre de l’armée du Rhin, dédié au Maréchal Lükner », maréchal bavarois dirigeant l’armée du Rhin, a été composé par Rouget de Lisle dans la nuit du 24 au 25 avril 1792. La Marseillaise a donc été dédiée à un Allemand, et la mélodie de son refrain est en partie autrichienne, sachant que l’on retrouve la mélodie de « Allons enfants de la patrie » dans un passage emblématique de l’Allegro Maestoso du concerto pour piano n°25 de Mozart, puis dans un passage de la flûte enchantée.

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

DIRECTION DU MUSEE :

Président-Fondateur : Gérard Lhéritier Conservateur : Pascal Fulacher Directeur de la Culture : Jean-Pierre Guéno Commissaire de l’exposition : Jean-Pierre Guéno Scénographe de l’exposition : Estelle Gaudry

ADRESSE DU MUSEE :

222, boulevard Saint-Germain - 75007 Paris téléphone : 01 42 22 48 48 Site web : www.museedeslettres.fr info@museedeslettres.fr

ACCES :

Métro : rue du Bac, Sèvres-Babylone, Saint-Germain-des-Prés RER C : Musée d'Orsay Bus : 63, 68, 69, 83, 84 ou 94

TARIFS ET HORAIRES D’OUVERTURE :

Du mardi au dimanche de 10h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h30 Entrée : 7 € tarif réduit : 5 € Gratuit pour les moins de 12 ans


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