4 nuits enchanteresses sur la capitale des Gaules du 6 au 9 décembre…
Du 6 au 9 décembre 2013, Lyon s’apprête à fêter ses Lumières, l’une des quatre facettes du rayonnement culturel lyonnais.
Un festival international unique au monde qui est dédiée à l’origine à la vénération de la Vierge Marie, la Fête des lumières s’est donc imposée comme une grande fête populaire.
En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue de la Vierge, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière.
Un an plus tard, ce concours est remporté par le sculpteur lyonnais Fabisch, et la date du 8 septembre 1852 est choisie pour son inauguration. Mais au mois d’août, la Saône sort de son lit et envahit le chantier où la statue doit être réalisée.
L’inauguration est donc reportée au 8 décembre, fête de l’immaculée conception. Le jour même, les journaux annoncent le programme de la soirée et toute la ville se prépare pour l’événement. Quelques uns prévoient même d’illuminer les façades de leurs habitations à l’aide de bougies.
Mais le mauvais temps va à nouveau contrarier les réjouissances, contraignant les autorités religieuses à remettre l’inauguration au 12 décembre. Malgré ce contrordre, l’enthousiasme des Lyonnais ne fut pas éteint.
Dès 18h, les premières fenêtres s’allument, et à 20h, la ville entière est illuminée. Une grande partie de la population descend dans la rue, joyeuse et attendrie, s’étonnant de ce geste spontané et communicatif. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit. Ce soir là, une véritable fête est née !
Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et se retrouvent pour déambuler dans les rues de la ville.
Depuis 1989, cet événement majeur attire à Lyon de nombreux artistes et touristes – ils étaient 4 millions en 2012 !
Considérée comme l’un des plus grands rassemblements festifs de l’hexagone, la Fête des lumières offre une immersion au cœur de la création contemporaine.
Née de la ferveur des Lyonnais il y a près de deux siècles, la Fête des Lumières reste une tradition vivante, riche des valeurs de partage et de solidarité chères à notre ville. Grand rassemblement populaire où communient chaque année plusieurs millions de visiteurs, le Festival a su rester fidèle à l’identité de Lyon tout en s’ouvrant au monde et à la création.
Après le Japon, Hong Kong ou Singapour, l’émirat de Dubaï et la Chine se sont associés cette année à l’événement.
Après Agatha Ruiz de la Prada et Annelore Parot, les créateurs de mode Chantal Thomass et Jean-Charles Castelbajac ont eux aussi choisi d’imprimer leur style à la lumière. Jointes aux créations d’artistes de tous horizons, de la scène émergente aux talents confirmés, ces tableaux nocturnes concourront à la poésie de la Fête.
Vitrine des arts, l’événement est aussi le rendez-vous incontournable de l’excellence technologique en matière d’éclairage, un laboratoire où s’expérimentent les dernières innovations. Le second tube du tunnel de la Croix-Rousse en sera une illustration éclatante, point d’orgue de cette édition 2013. La mise en lumière pérenne de Skertzò est un chef d’œuvre de créativité conjuguant originalité artistique, performance technique et efficacité énergétique.
De la mise en valeur des sites les plus prestigieux de la ville à la réflexion sur l’évolution de l’éclairage fonctionnel, les plans lumières successifs sont nés d’une démarche tout à la fois politique, technique et artistique. Quand l’éclairage devient complice du cadre de vie et des enjeux environnementaux.
Pionnier du genre, le Plan Lumière a donné en 1989 vie à la nuit lyonnaise en mettant en valeur près de 300 sites et monuments emblématiques à travers la ville.
Depuis, les mises en lumières ont intégré les fleuves, les collines, les silhouettes et les grands axes de circulation. La lumière n’est alors plus uniquement sécuritaire. Elle est tournée vers l’esthétisme, l’ambiance et le bien-être visuel, et modifie ainsi en profondeur l’image de la ville.
Aujourd’hui le nouveau Plan Lumière encourage la création de projets sobres et plus économes en énergies.
Au rythme des grandes opérations urbaines, l’éclairage public est progressivement rénové avec une approche de développement durable très affirmée : le matériel utilisé ces 20 dernières années est revu, les nuisances lumineuses des enseignes ou les mises en lumière excessives sont réduites, l’ombre devient un élément du paysage nocturne pour apporter des zones de quiétude, les horaires d’éclairage sont adaptés en fonction des usages, les matériaux utilisés sont plus économes et les déchets produits recyclés.
Entre progrès technologiques et modernisation de la maintenance et de la gestion, la consommation d’énergie de la Ville de Lyon a ainsi été réduite de 1,6 millions KWh entre 2007 et 2008 alors même que le nombre de sources lumineuses atteint le nombre de 67 600.
1ères mises en lumière en 1989
Eglise Saint-Polycarpe
Fort Saint-Jean
Hôtel Dieu
Pont Lafayette
En décembre 2008
Le cours Docteur Long à Montchat
Le Lycée Saint-Just
Depuis 1989, parallèlement à une hausse de moitié du nombre de points lumineux (de 42 000 à 67 600) et l’augmentation des sites mis en lumière (de 107 à 328), l’entretien annuel d’un point lumineux est passé (en euros constants) de 105 à 81 euros soit une baisse de 23%.
L’éclairage de la Ville de Lyon (valorisation du patrimoine et éclairage des rues) revient à 11 euros par habitant et par an.
L’objectif de la Ville est de retrouver d’ici à 2014 un niveau de consommation équivalent à celui existant avant la mise en place du 1er Plan Lumière, en 1989.
Avec le dernier Plan Lumière, l’aspect développement durable dans l’éclairage urbain est devenu fondamental.
Désormais, il faut éclairer mieux en consommant moins. De ce point de vue, la Fête des Lumières est exemplaire, avec 0,1 % de la consommation annuelle d’énergie de l’éclairage urbain de la ville.
Consommation d’énergie
Les organisateurs de la Fête des Lumières s’attachent à réduire autant que possible les impacts que l’événement est susceptible d’engendrer sur l’environnement : forte utilisation des transports en commun, utilisation des sources à basses consommations (LEDs) dans 13 projets artistiques, réduction des impressions du programmes papier au bénéfice des supports de communication électroniques permettant ainsi d’économiser 14.7 tonnes de papier.
La LED : petite mais efficace !
Utilisée pour le balisage et la mise en valeur des bâtiments, la Light Emetting Diode (LED) devrait ainsi à terme révolutionner l’éclairage public. Les édifices illuminés de façon pérenne à Lyon en sont largement équipés lors des opérations de rénovation.
Du matériel plus performant est également substitué aux projecteurs en place tels ceux de l’Hôtel-Dieu ou ceux des madones à découvrir aux angles de rues. Pour ces dernières, un petit projecteur à base de diodes a été mis au point afin de remplacer les traditionnelles lampes à incandescence, actuellement en place.
Un tel matériel est dix fois moins gourmand en énergie et a une durée de vie vingt fois supérieure.
La mise en lumière la tour TDF en décembre 2006 illustre ces nouveaux usages. Le jeu des lumières ambres et bleutées, parfaitement maîtrisé, ne génère aucune pollution lumineuse aux alentours. De 20 000 watts, la puissance électrique de la nouvelle installation est tombée à 10 000, portant le coût annuel de fonctionnement à 5 000 euros.)
Rénovation de l’éclairage public : économies et sobriété
Depuis 2006, la Ville a accéléré la rénovation de l’éclairage des voiries afin de réduire à la fois la consommation électrique et les nuisances lumineuses:
Réduction des puissances : en 2007 et 2008, 1300 lanternes ont été rénovées dans les rues de Lyon afin de diminuer d’un palier les puissances des lampes installées (de 400 W à 250 W par exemple), soit une économie d’énergie de presque 40%.
Horaires d’éclairage raisonnés : le programme d’éclairage public insiste sur la nécessité de proposer des cycles d’allumage différenciés suivant les usages et les heures de la nuit. Certains trottoirs ne sont plus éclairés entre 1h et 5h du matin ; l’éclairage des parcs publics fermés la nuit a été limité.
Nouveaux équipements
Sur la voirie, plus de 400 lanternes de type boules ont été remplacées en 2008/2009 afin de réduire les nuisances lumineuses. Dorénavant, les équipements à flux dirigé vers le bas améliorent le niveau d’éclairement.
Un test dans le 6ème arrondissement a également permis de limiter les flux lumineux parasites sur les façades : 160 appareils ont été installés dans les lanternes. L’opération étant concluante, leur utilisation va être généralisée.
Sur l’ensemble de ces opérations, les résultats ont suivi : rien que pour 2007, l’ensemble des actions menées a abouti à la réduction de la consommation électrique de l’éclairage public de 900 000 KWh, soit plus de 2 % de la consommation annuelle totale.
Entre progrès technologiques et modernisation de la maintenance et de la gestion, la consommation d’énergie de la Ville de Lyon a ainsi été réduite d’un 1,6 million KWh entre 2007 et 2008 alors même que le nombre de sources lumineuses atteint le nombre de 67 600.
Installations pérennes
La Manufacture des Tabacs (Université Lyon 3 - 2007)
La caractéristique principale de la mise en valeur de ce bâtiment centenaire réside dans la mise en place de réglettes à diodes trichromiques sur le rebord de chaque fenêtre des façades nord et ouest. Chaque réglette est commandée individuellement par un ordinateur, permettant ainsi de créer une multitude d’effets lumineux et colorés.
Maîtrise d’oeuvre : Architecture Lumière Conseil / Alain Guilhot
Maîtrise d’ouvrage : Direction Éclairage public de la Ville de Lyon
La Halte Feroviaire de Jean-Macé
Dans le quartier Jean-Macé, l’éclairage du viaduc SNCF rénové en 2002 plongeait ce lieu dans un bain de couleurs.
La création en 2009 d’un pôle multimodal de déplacements urbains a été l’occasion de repenser la mise en lumière : sur la base du même concept chromatique, des Leds de trois couleurs habillent ce paysage nocturne où se détachent des végétaux au coeur des nouvelles structures.
Mise en service : le 8 décembre 2009.
Maître d’oeuvre et d’ouvrage : Direction Éclairage public de la Ville de Lyon
La tour Oxygène (Part-Dieu)
La nouvelle tour Oxygène s’impose dans le paysage nocturne lyonnais par la mise en lumière dynamique de sa partie supérieure, optimisée durant la Fête des lumières.
Un éclairage teinté de la façade et de la sous face de la toiture permet une perception lointaine évolutive à mesure que la nuit avance.
Mise en service : le 8 décembre 2009.
Maitrise d’ouvrage : SCI Tour Oxygène/Sogelym Steiner
Maitrise d’oeuvre : Arte Charpentier architectes
Pont de La Mulatière
En conformité avec le Nouveau Plan Lumière, le pont, démonté pour permettre à la SNCF de réaliser des travaux de remise en état, expose son impressionnante structure métallique. Mis en valeur en 1996 dans le cadre du premier Plan Lumière de la Ville de Lyon, l’effet lumineux initial a été conservé grâce à des diodes électroluminescentes (LED). Cette évolution permet de réaliser des économies d’énergie, de réduire les fuites de lumière et d’être en cohérence avec le paysage nocturne.
Direction Éclairage public de la Ville de Lyon
Rue de l'Ancienne Préfecture
Grâce à un pilotage à distance, la rue de l’Ancienne Préfecture s’anime selon une multitude d’effets lumineux et colorés. La mise en lumière s’appuie sur un Fanal à diodes trichromiques placé sur la devanture de chaque commerce. L’éclairage public, équipé lui aussi en LED, accompagne les scénarii.
Architecte lumière : Philippe Hutinet / Agence On
Maître d’oeuvre et d’ouvrage : Tendance Presqu’île |
Cluster Lumière | Direction de l’éclairage public de la Ville de Lyon
Horaires
Elle aura lieu du 6 au 9 décembre 2013.
Vendredi 6 et samedi 7 décembre : de 18h à 1h du matin
Dimanche 8 décembre : de 18h à minuit
Lundi 9 décembre : de 18h à 23 h