« piscine protégée, faut quand même me surveiller »
Le blog publie ou (re-publie) les éditos consacrés à la sécurité des piscines. A cet égard, les professionnels du secteur recommandent quelques conseils pour que la baignade ne soit que la définition du Plaisir….
Dans quelques semaines, le 21 juin marquera le début officiel de l’été, annonçant la grande saison des baignades. A cette occasion, la Fédération des Professionnels de la Piscine tient à rappeler quelques règles élémentaires de prudence et de sécurité pour profiter pleinement du bonheur de la piscine avec les enfants. La vigilance d’un adulte responsable est indispensable, en complément de la bonne utilisation et de la bonne installation d’un dispositif de sécurité conforme aux normes. Les systèmes de protection ne sauraient, en effet, se substituer à la surveillance d’un adulte désigné. Voici la règle de base à respecter :
« piscine protégée, faut quand même me surveiller ».
L’application de cette simple règle de prévention permet à la piscine de rester le meilleur endroit pour apprendre à nager. En effet, la piscine réunit toutes les conditions favorables pour effectuer ses premières brasses : pas de vague, pas de courant, une eau limpide, parfois chauffée,...
Par ailleurs, la piscine reste le point d’eau le plus sûr pour se baigner : 90% des noyades ont lieu dans un autre point d’eau que la piscine.
L’adulte en charge de la surveillance de l’enfant pourra et devra surveiller l'intégralité de la surface de l'eau de cet espace réduit. Il doit rester en vigilance active : ne pas aller téléphoner ou parler avec d’autres personnes au moment de la surveillance.
4 dispositifs de sécurité au choix, en détail cliquez…
Pour être en conformité avec la loi, les propriétaires de piscines peuvent s'équiper, au choix, de l'un des 4 dispositifs de sécurité mentionnés par la loi et conformes aux normes :
• LES BARRIERES (norme NF P 90 306), souples ou rigides.
• LES ALARMES (norme NF P 90 307‐1) doivent être conformes au décret 2009‐873 du 16 juillet
2009 s’il s’agit d’alarmes par immersion.
• LES COUVERTURES de sécurité (norme NF P 90 308) : couvertures automatiques, fonds mobiles, couvertures à barres, bâches tendues au dessus des margelles (à ne pas confondre avec les couvertures à bulles qui ne sont pas des dispositifs de sécurité).
• LES ABRIS de piscines (norme NF P 90 309), hauts ou bas, télescopiques, relevables...
A noter : il est nécessaire de demander l’attestation de conformité du laboratoire au fournisseur.
Pour mémoire, la loi du 3 janvier 2003 oblige les propriétaires de piscines privées familiales enterrées et partiellement enterrées à se munir d'un système de protection normalisé visant à prévenir le risque de noyade.
Sécurité des piscines : une loi et des règles de bons sens
Les dispositifs de sécurité, s’ils sont bien installés et bien utilisés constituent un complément très utile à la vigilance des adultes. Les consommateurs doivent choisir leur système en fonction de leurs besoins : composition de la famille, forme du bassin, utilisation, situation en résidence principale ou secondaire...
La majorité des accidents se produit en l’absence de système de protection ou, pour la moitié environ, au moment de la baignade, c'est‐à‐dire au moment où tous les systèmes sont franchis ou désactivés.
Les systèmes de protection ne sont qu’un complément à la vigilance des adultes. Leur installation ne doit pas conduire à déresponsabiliser les consommateurs de cette indispensable vigilance tant pour la surveillance des enfants que dans l’utilisation des systèmes de protection.
Un point très important : en plusieurs années, des décès d’enfants de 2 ou 3 ans sont survenus alors qu’ils étaient laissés sous la « surveillance » d’enfants de 13, 9 ou même 7 ans. Au bord de l’eau, rien, ni personne ne peut remplacer la surveillance d’un adulte responsable.
En cas d’achat d’une piscine hors sol, il est nécessaire de choisir un modèle comportant une échelle sécurisée (obturateur, échelle relevable ou coffrable).
Il convient, au moins après chaque baignade, de vérifier :
‐ que l’alarme s’est réactivée,
‐ que la barrière est bien fermée et verrouillée,
‐ que la couverture est en place et attachée,
‐ que l’abri est fermé et verrouillé.
Il est également primordial de désigner un seul adulte responsable de la surveillance si de nombreux adultes et enfants sont à proximité du bassin. Si aucun adulte n’a clairement été désigné, chacun pense que l’autre surveille.
L’âge moyen des enfants décédés en piscine se situe entre 2 et 3 ans, période la plus délicate où l’enfant est un explorateur. Il peut aussi bien sortir du jardin, manger des plantes toxiques, ingérer des petits objets, tomber dans la piscine ou mettre ses doigts sur le four ou la cuisinière. Il ne doit pas rester sans surveillance dans le jardin comme dans la maison.
Enfin, il est essentiel d’apprendre à ses enfants, dès l’âge de 4 ans, à rejoindre le bord de la piscine et de compléter cet apprentissage, auprès des maîtres nageurs. Ils pourront ainsi nager dans tous les points d’eau.
En effet, il ne faut pas oublier que la majorité des noyades se produisent en mer et en rivière, la piscine privée familiale représentant moins de 10% de l’ensemble des noyades.
Davantage de piscines / moins d’accidents :
L’engagement commun des Pouvoirs publics et des professionnels de la FPP ont porté leurs fruits mais la vigilance de tous doit rester de rigueur. Cet engagement a déjà permis de fortement diminuer le ratio des noyades d’enfants de moins de 5 ans en piscines privées familiales. En 2012, on a déploré 11 décès d’enfants par noyade en France pour 1 675 680 piscines privées. Ce chiffre a considérablement baissé : en 2000, il s’élevait à 32 pour 728 000 bassins. Le ratio des noyades d’enfants de moins de 5 ans en piscines privées familiales a donc été divisé par 4 en 12 ans.
Les enfants et la piscine : conseils à suivre
- quel que soit le type de « point d’eau », ne jamais laisser un enfant tout seul,
- désigner un seul adulte responsable de la surveillance,
- équiper l’enfant de brassards, d’un maillot de bain à flotteurs dès qu’il est à proximité de la piscine (attention : la bouée est un équipement insuffisant, pour les petits enfants qui ne savent pas l’utiliser),
- poser à côté de la piscine : une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours le plus rapidement possible,
- accrocher, non loin du bassin, la liste des numéros de téléphone d’urgence,
- après la baignade, sortir les objets flottants : jouets, bouées, objets gonflables et remettre en place le dispositif de sécurité,
- apprendre à nager aux enfants dès l’âge de 4 ans et leur faire prendre conscience du danger,
- se former aux gestes qui sauvent, par exemple auprès des organismes de secours de sa région.
« Eautonomie Aquatique » : une méthode pour améliorer l’autonomie des enfants dans l’eau
« Eautonomie Aquatique » est un DVD créé par deux maîtres nageurs sauveteurs en partenariat avec la FPP.
Cet outil est conçu pour permettre aux adultes d’apprendre aux enfants les gestes utiles en cas de chute accidentelle en eau calme.
La méthode, si elle est correctement utilisée, peut permettre aux adultes d’aider les enfants à acquérir une meilleure « Eautonomie » dans l’eau afin de diminuer l’effet de panique et d’améliorer leurs capacités à rejoindre le bord en cas de chute accidentelle dans un point d’eau calme. En effet, les techniques expliquées dans le DVD ne sont pas prévues pour une personne qui chute accidentellement en mer ou dans l'océan.
Par ailleurs, les professionnels insistent sur le fait que cette méthode ne doit en aucun cas dispenser de la surveillance active et rapprochée d’un enfant au bord d’un point d’eau, quel qu’il soit.
Pour commander le DVD, se rendre sur le site internet: piscinebonheur.fr et cliquer sur « Eautonomie Aquatique ».