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Le Théâtre National de Chaillot et la salle Gémier pour de nouvelles inspirations

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Le Théâtre National de Chaillot et la salle Gémier pour de nouvelles inspirations

Le Théâtre National de Chaillot et la salle Gémier pour de nouvelles inspirations

Un important programme de rénovation du Théâtre National de Chaillot est engagé dont les études de programmation ont été réalisées en 2010 et dont les travaux effectifs débuteront au mois de juillet 2014. Financé par le ministère de la Culture et de la Communication, il porte sur la restructuration de la salle Firmin Gémier, l’accessibilité intérieure de l’ensemble des salles du théâtre et l’accès décors.

Les différents chantiers se dérouleront de manière parallèle entre 2014 et 2016 avec une livraison attendue à l’automne de cette année. Ce programme constitue la première tranche d’un schéma directeur de rénovation du théâtre qui devrait se déployer au-delà de 2016 et qui vise à repenser l’ensemble des fonctionnalités du théâtre avec notamment l’ouverture d’un restaurant et d’une librairie permanents et la création d’une salle de répétition aux dimensions du plateau de la grande salle Vilar. Il s’articule et vient compléter le schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI). Si le schéma directeur prévoit, à terme, la restructuration de la salle Jean Vilar avec la possibilité de créer une salle de répétition aux dimensions du plateau sous les gradins, la première tranche opérationnelle apporte une réponse immédiate aux problématiques liées à la pénibilité des conditions de travail, l’accessibilité et la dimension patrimoniale du bâtiment.

Cette campagne de travaux revêt un caractère exceptionnel à plusieurs titres :

- Une intervention radicale au cœur même d’un bâtiment classé Monument Historique

- Un chantier souterrain impliquant de traverser les plafonds calcaires des anciennes carrières de Chaillot

- Un second chantier à ciel ouvert impliquant d’ouvrir une partie de l’esplanade du Trocadéro

Coupe longitudinale © Brossy & Associés © Stereograph

Coupe longitudinale © Brossy & Associés © Stereograph

Conserver l’empreinte historique d’un lieu devenu hautement symbolique dont la naissance fut à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878 (la tour Eiffel ne fera son apparition qu’en 1889). Sa construction fut confiée à l’architecte Gabriel Davioud et à l’ingénieur Jules Bourdais. Le Trocadéro sera le seul bâtiment à survivre à l’Exposition universelle.

En 1878, le palais abrite alors une salle de concert de 5000 places, salle qui prend la forme d'une composition symétrique structurée autour de l'axe formé par le champ de mars et le pont d'Iena.

En 1920, la décision est prise de transformer le Palais du Trocadéro en un Théâtre National Populaire. La direction en est confiée à Firmin Gémier, acteur et metteur en scène. Cependant la salle de concert n'est pas adaptée à l'activité scénique ni sur le plan de l'acoustique ni sur celui de la machinerie qui est quasi inexistante, c'est la raison pour laquelle le tout récent théâtre populaire ferme ses portes en 1935 afin de permettre la réalisation des travaux nécessaires à son fonctionnement.

Dans le cadre de l'Exposition Internationale de 1937, le Palais du Trocadéro est détruit pour faire place au Palais de Chaillot, construit sur les plans des architectes Léon Azéma, Jacques Carlu et Louis-Hyppolyte Boileau. Le nouveau Palais reprend la structure et la morphologie de l’ancien édifice, exception faite de la rotonde.En lieu et place de cet élément central est construite une nouvelle salle de spectacle d'une capacité de 2 700 places, dotée d'un balcon, et inaugurée en 1939. La salle est surplombée d’un parvis offrant une vue vers la Seine et la jeune Tour Eiffel qui a tout juste 40 ans.

Après la Seconde Guerre Mondiale, le Palais de Chaillot devient le siège de l'ONU et accueille la signature de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme le 10 décembre 1948. À partir de 1951, Jean Vilar, créateur du Festival d'Avignon, est nommé directeur du Palais de Chaillot.

« Faire du théâtre à Chaillot prouve qu'on peut en faire n'importe où. » disait Jean Vilar confronté à un rapport scène salle désastreux.

Il met en place, comme l'avait entrepris Firmin Gémier vingt ans auparavant, une politique de démocratisation du théâtre. Il baisse le prix des places de théâtre, supprime le pourboire, distribue des programmes gratuits et adapte les horaires de spectacle pour permettre aux habitants de la banlieue parisienne d'assister aux représentations et de rentrer chez eux par l'intermédiaire des transports en commun.

La décennie suivante, Georges Wilson, acteur et metteur en scène, succède à la direction de Jean Vilar. Il fait construire la Salle Firmin Gémier à l'emplacement de l'ancien fumoir. D'une capacité plus restreinte que la salle de spectacle principale, 440 places dont 110 aménagées en balcon, cette salle génère un nouveau rapport – plus intimiste - entre les artistes et le public.

La décennie 1970 voit l’arrivée d’un nouveau directeur en la personne de Jack Lang. Le constat d'un bâtiment impraticable amène Jack Lang en 1972 à concevoir une transformation radicale du théâtre. La jauge de 2700 places est réduite à 1300 places. Si la nouvelle salle aux parois noires et austères, complètement modulable, est imaginée pour créer un nouveau rapport scène/salle permettant d'intégrer les spectateurs dans l'espace de représentation. Ce choix radical fait l'objet de nombreuses critiques.

Néanmoins le challenge relevé par les architectes Fabre et Perrotet associé à Michel Raffaelli et Noël Napo est atteint à savoir « transformer un lieu impraticable en un grand théâtre de recherche, un lieu libre, autorisant une organisation spatiale spécifique de chaque œuvre, constamment adaptable aux apports techniques les plus divers ». Il faut reconnaître que cette réalisation est une belle avancée pour la réflexion sur l'architecture théâtrale privilégiant l'outil, les possibilités de création, laissant aux metteurs en scène la possibilité de transformer l'espace scénique ainsi que la salle en fonction des besoins des œuvres. Cette nouvelle salle offre au public un espace plus généreux et aux artistes un nouvel outil modulable devant révolutionner la représentation théâtrale. Elle reflète « l’idéologie d’une époque : celle d’un outil en mesure d’offrir aux créateurs un espace de liberté qui puisse répondre à toutes recherches ou expérimentations».

André Louis Perinetti qui succédera à Jack Lang est plus réservé face à cet outil notamment pour des raisons budgétaires et mettra le ministère face à ses contradictions, à savoir un lieu plus lourd à gérer avec des budgets en diminution.

Jacques Lang lui repond dans technique et architecture -1974 : « Je pense que la gestion d'un théâtre national comme Chaillot n'est pas comme a pu l'écrire l'actuel directeur du théâtre l'art du possible. C'est aussi l'art de l'impossible. Et c'est d'autant plus vrai à Chaillot qui est un bâtiment très difficile, complètement enterré, une sorte de nécropole. Si la direction de ce théâtre, si les metteurs en scène ne sont pas prêts chaque fois à y laisser leur peau, alors jamais rien n'y sera créé. »

Cette utopie de tous les possibles attribués aux salles transformables ne résiste pas aux contraintes d'une programmation spécifique, ni à la lourdeur d'un dispositif qui rétrospectivement n'a été utilisé que très rarement.

Hormis cette transformation, et malgré des améliorations demandées par les directeurs successifs que ce soit Antoine Vitez en 81, Jerome Savary en 88, Ariel Goldenberg en 2000 presque rien n'a évolué depuis 40 ans, voire depuis 1937.

Vue extérieure du Palais depuis les jardins © Patrick Berger

Vue extérieure du Palais depuis les jardins © Patrick Berger

Une histoire qui opère un tournant décisif en 2007/2008, en 2007, le ministère annonce sa décision de dédier le théâtre National de Chaillot à titre principal à l'art chorégraphique, et nomme à sa direction les deux chorégraphes José Montalvo et Dominique Hervieu. Cette décision qui impose la nécessité d'accueillir leur compagnie, repose la question formulée par Jean Vilar à l'occasion de son départ du théâtre « l'adaptation de ce théâtre souterrain à des conditions au moins humaines de labeur quotidien » et au delà, l'ajustement de ce lieu aux missions de création et d'accueil qui lui sont confiées (salles de répétition, équipements scéniques adaptés aux créations contemporaines, circulations aisées, mises aux normes, etc...). L’arrivée de Didier Deschamps, qui a pris ses fonctions au 1er juillet 2011 à la direction du Théâtre, conforte la dominante chorégraphique du Théâtre de Chaillot.

En 2008, une mission d’étude sur le TNC est confiée à Michel Sala (ancien directeur du centre national de la danse) et fait l’objet d’un rapport intitulé « Un pôle chorégraphique de référence ». Les dysfonctionnements mis en évidence par ce rapport, tant sur le plan de la mise aux normes que sur la nécessité d’adapter les équipements à un projet dédié majoritairement à la danse, amorce enfin la mise en place d'un schéma pluri-annuel d'investissement pour le théâtre. En conclusion, Michel Sala signale qu'incontestablement, le Palais de Chaillot confère aux institutions qu'il abrite son souffle et son esprit. Chacune d'elle lui en est redevable et contribue à son tour au rayonnement de cet ensemble culturel unique au cœur de la capitale. La générosité de la danse est à n'en pas douter à la hauteur de cette symbolique.

Plusieurs actions sont alors engagées : nomination d'un programmiste en 2010 (polyprogramme), établissement d'une liste exhaustive de tous les écueils majeurs du théâtre notamment :l'inadaptation à l’accueil de personnes à mobilité réduite, l’enfouissement du théâtre, et les contraintes réglementaires attachées, le dysfonctionnement du circuit des décors, depuis l’accès jusqu’à l’acheminement sur scène, et le manque de stockage dédié aux décors, la vétusté des revêtements, des équipements et réseaux techniques, la salle Gémier inadaptée aux formes artistiques d'aujourd'hui (mauvais rapport scène/salle, plateau trop petit, ...),etc..

Vue de la fresque de Jaulmes © Patrick Berger

Vue de la fresque de Jaulmes © Patrick Berger

La multiplicité des contraintes et enjeux - fonctionnels et techniques, historiques (respect de l’esprit architectural) et réglementaires (mise aux normes des accès publiques pour les deux salles principales), traduisent l’ambition de cette campagne de rénovation programmé dans un des bâtiments emblématiques de la capitale.

Le bâtiment et ses abords étant classés, aucune intervention n'est prévue en modification de l'enveloppe ou des abords du bâtiment hormis la modification de la rampe d’accès décors côté sur l’avenue Wilson. En particulier, le travail d'aménagement de la salle Gémier est strictement contenu dans l'emprise existante, sans aucun débordement sur les surfaces de jardin attenantes.

Les interventions ponctuelles sur le monument historique sont conduites par Lionel Dubois, Architecte en chef des Monuments Historiques (ACMH). Extrêmement localisées, elles font l'objet d'une déclaration de travaux MH portant sur :

- la réfection des étanchéités et finitions supérieures des terrasses intermédiaires, emmarchements, parvis ;

- l'aménagement de l'accès Wilson, avec restauration des façades correspondantes ;

- les percements intérieurs dans des parties classées : liaison du futur hall Gémier avec le grand foyer.

Maquette du projet de la salle Gémier © Brossy & Associés

Maquette du projet de la salle Gémier © Brossy & Associés

Une boîte noire pour la salle Gémier

La salle Gémier, construite en 1965, fera l’objet d’une rénovation complète sous forme de « boîte noire » avec un nouveau plafond technique. La création d’un silo technique d’une superficie de 1 600 m2, contigu à la nouvelle salle Gémier, permettra un fonctionnement indépendant et autonome avec des espaces de réserves adaptés aux équipements des différents services techniques.

Nouvel outil scénographique, en phase avec les programmations renouvelées du Théâtre national de Chaillot, cette nouvelle salle modulable, d’une capacité totale de 390 places, sera équipée d'une très ample arrière scène qui démultiplie les possibilités scéniques limitées de l'actuelle salle, réalisée à l'étroit en 1970 par Jean de Mailly et Jacques Le Marquet dans l'ancien fumoir, placé par Carlu sous les terrasses intermédiaires, côté Paris.

La salle Gémier est la seconde salle de spectacle du théâtre après la salle Jean Vilar, nommée en hommage à Firmin Gémier, fondateur du Théâtre National Populaire en 1920. Inaugurée en 1967, elle venait répondre au souhait exprimé successivement par Jean Vilar et George Wilson de bénéficier d’une « petite » salle dévolue à la création contemporaine. Elle a été réalisée en lieu et place du bar-fumoir du théâtre, vaste salle art-déco démolie en 1963.

Simulation de la nouvelle Salle Gémier © Brossy & Associés © Stereograph

Simulation de la nouvelle Salle Gémier © Brossy & Associés © Stereograph

Un bâtiment plus fonctionnel

L’aménagement de l’accès décor de l’avenue du Président-Wilson, permettant de desservir les deux salles de spectacle, Jean Vilar et Firmin Gémier constitue une véritable révolution fonctionnelle pour le théâtre et réduira de façon significative la pénibilité liée aux contraintes structurelles du bâtiment.

La campagne de rénovation représente une intervention radicale sur les accès logistiques : un puits de 29 mètres est percé dans les lits de la carrière de Chaillot, pour placer un monte-décor qui redistribuera directement depuis l'avenue du Président Wilson, les plateaux de la salle Vilar et de la salle Gémier. De longs tunnels à décor seront percés à cet effet dans le sous-sol, seule zone d'extension possible pour ce monument, dans le contexte historique global et immuable du Palais de Chaillot.

La mise en place d’un ascenseur monte-charge dans la salle Vilar facilitera la circulation interne dans les bâtiments notamment entre les différents lieux de stockage de matériels et d’équipements scéniques, réduisant de fait la manutention et le port de charges lourdes.

Nouvelle rampe d’accès décor après travaux © Brossy & Associés

Nouvelle rampe d’accès décor après travaux © Brossy & Associés

Une nouvelle circulation

Un percement sera réalisé de part et d'autre de la statue "La Musique", installant un lien direct entre l'escalier principal du théâtre et le hall Gémier. Cet accès remanié dans l'axe des escaliers majeurs descendant au Trocadéro permet de supprimer l'actuel accès latéral à Gémier, pour rétablir la monumentalité du palier intermédiaire et reprendre le soubassement des peintures murales.

De nouvelles circulations permettront également d’accéder depuis le hall Gémier aux portes ouvrant sur la partie basse de la nouvelle salle, accès situés au niveau de l’espace des 4 Colonnes.

Le programme de rénovation intègre les préconisations du diagnostic d’accès aux personnes à mobilité réduite (PMR) : les salles Gémier et Vilar seront accessibles aux PMR ; l’ensemble des espaces publics sera aménagé pour favoriser le déplacement et le repérage du public ; tous les types de handicaps sont pris en compte dans la réflexion et le programme d’adaptation des installations : moteur, sensoriel, psychique ou mental.

Dès lors, les personnes à mobilité réduite accèderont au théâtre en utilisant les espaces historiques, dont le parvis sera rendu accessible PMR par la construction de rampes symétriques projetées par Lionel Dubois, Architecte en Chef des Monuments Historiques. La composition de ces accès reprend les tracés originaux de Carlu pour traiter les murs d'échiffre de la façade Sud.

Nouveaux espaces de circulation de la salle Gémier © Brossy & Associés © Stereograph

Nouveaux espaces de circulation de la salle Gémier © Brossy & Associés © Stereograph

Redécouvrir Chaillot : un patrimoine exceptionnel

Les travaux rendront possibles le retournement des accès via la place de Varsovie et l’ouverture au public de nouveaux lieux de circulation d’intérêt majeur sur le plan artistique (fresques murales de Bonnard et de Vuillard dans la galerie des Nabis, petits foyers aux quatre colonnes) valorisant de fait la dimension patrimoniale du bâtiment. Dans cette perspective, a été passé commande, en 2012, auprès de l’architecte en chef des monuments historique, d’une étude sur l’ensemble des décors des espaces publics en vue de leur restauration. Le rapport rendu en 2013 pose un diagnostic et fait état de la nécessité de procéder à court terme à des interventions d’urgence principalement sur les toiles peintes marouflées de Jaulmes et de Roussel.

La valorisation de la dimension patrimoniale, architecturale comme symbolique, du théâtre fait partie intégrante du projet culturel de l’établissement. De nombreuses actions ont permis au cours de l’année d’investir la beauté puissante du lieu au travers de propositions artistiques. En complicité avec les artistes, la richesse et la diversité des espaces du théâtre, qu’ils soient monumentaux (comme le Grand Foyer, le grand escalier...) ou plus confidentiels, ont été mis en valeur à travers le dispositif « Faites rêver Chaillot ».

Fresque de Roussel © Patrick Berger

Fresque de Roussel © Patrick Berger

Un bâtiment qui inspire

Les lieux alimentent ainsi les propositions des artistes (en résidence ou de la saison) pour offrir aux publics un nouveau regard sur un bâtiment chargé d’histoire. En 2013, ce sont particulièrement les deux chorégraphes en résidence qui ont investi le lieu, à travers son histoire avec les Mémoires dansées proposées par Daniel Dobbels, ou par les intrusions orchestrées à trois reprises dans l’année par Alban Richard.

À travers les Mémoires dansées, Daniel Dobbels propose une plongée dans ce « grand corps architectural qui veille sur l’âme des oeuvres créées là comme source de nouvelles apparitions ». L’artiste en résidence explore ainsi les espaces publics du théâtre, comme ceux les moins fréquemment empruntés, proposant aux spectateurs la rencontre de l’immédiateté des corps des danseurs avec la mémoire puissante des lieux. Il s’agit, en quelque sorte, de prolonger l’invitation faite à chaque artiste de la programmation d’offrir un geste artistique en rapport avec l’un des éléments les plus emblématiques de l’architecture du théâtre : le grand escalier, à travers les courtes vidéos des Vues sur les marches.

© Compagnie L’entre Deux

© Compagnie L’entre Deux

Chronorama, est une application numérique 3D – conçue par les sociétés Staccato, Héritage Virtuel et Voxelia – offrant des visites virtuelles des espaces du théâtre, notamment des espaces originaux de 1937 ou d’espaces inaccessibles au public.

La campagne de travaux, qui seront réalisés au cœur-même d’un monument classé, suscitera une reconfiguration partielle ou complète d’espaces fonctionnels, fréquentés au quotidien par le public comme par les équipes du théâtre et dont certains ont déjà connu des métamorphoses importantes.

L’application CHRONORAMA a pour vocation d’accompagner les travaux en en présentant les enjeux, le contexte et les solutions architecturales retenues pour y répondre. Mais elle constituera de fait une base d’informations sur l’histoire du Théâtre. En effet, à l’appui du propos concernant le chantier lui-même, l’application proposera des reconstitutions 3D des différents espaces concernés par les travaux dans leurs configurations passée, présente et future.

Elle permettra ainsi de (re)découvrir le bar-fumoir de 1937 qui sera remplacé en 1967 par la salle Gémier actuelle, la « tournette » située sous la scène de celle-ci, de visiter la galerie des Nabis où siègent des toiles de Vuillard, Bonnard et Roussel ou le mythique « couloir des gazés »,... Des points d’informations rythmeront les visites virtuelles ainsi rendues possible : ils auront trait au Bâtiment (son architecture, ses spécificités, ses décors, ses mutations), à la Scène (les spectacles et les artistes qui ont écrit l’histoire de ce théâtre) et à l’Histoire du lieu (le contexte historique dans lequel il se positionne).

Chronorama sera accessible sur ordinateurs, smartphone, tablettes et sur les bornes de consultation situées dans les espaces publics du théâtre.

Le Théâtre National de Chaillot et la salle Gémier pour de nouvelles inspirations

Fiche technique

Maître d’ouvrage : OPPIC Montant travaux HT phase 1 : 19 M€ toutes dépenses comprises SHON phase 1: 2 900 m2

Architectes : BROSSY & Associés Scénographe : Michel Fayet

Partenaires : CHANGEMENT A VUE : scénographie ALTERNATIVE : acoustique et éclairage SAS MIZRAHI : BE TCE et Economiste CICAD Consultants : OPC, ordonnancement, pilotage et coordination des études et des travaux

Jauge de la nouvelle salle Gémier : Jauge assise gradin : 390 places Jauge debout (après retrait du gradin) :590 spectateurs

Vue axonométrique générale

Vue axonométrique générale

Vue sur le grand foyer © Patrick Berger

Vue sur le grand foyer © Patrick Berger


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