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Sur la piste des indiens des plaines, une relation unique avec la nature…

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Sur la piste des indiens des plaines, une relation unique avec la nature…

Sur la piste des indiens des plaines, une relation unique avec la nature…

Dimanche 4 mai 2013 sur France 5 à 09h10…

Qui étaient les Indiens des plaines ? En écho à l’exposition qui leur est consacrée au musée du Quai Branly du 8 avril au 20 juillet, ce film propose un voyage onirique au cœur de leur culture, loin des clichés hollywoodiens, et à la rencontre d’artistes d’aujourd’hui.

Dans cette société Matriarcale, la femme a le droit de refuser l’home qu’on lui propose, et si elle l’accepte, celui-ci devra offrir des chevaux à ses parents.

« Nous sommes un peuple ancien, nous sommes ici depuis dix mille ans. » comme d’autres artistes Lakotas, Jhon Duane puise son inspiration dans l’histoire immémoriale de son peuple. Ces Indiens des Grandes Plaines d’Amérique du Nord qui, jusqu’à l’arrivée des Blancs, vivaient en complète harmonie avec la nature. « Quand on est dans ces plaines, il y a ce moutonnement à l’infini, ces grandes herbes avec le vent qui souffle, ces odeurs, surtout après la pluie, avec des couleurs magnifiques qui changent en fonction des heures de la journée, explique l’archéologue Michel Petit. Des paysages tous différents qui se complètent, qui se contrarient : c’est une région de beauté et de contrastes. » Sur des peaux de bison, puis sur du papier apporté par les Européens, les Indiens dessinent ce qui les entoure. « Ce qu’ils exprimaient dans leur créativité, s’émeut Jhon, c’est la beauté même de la nature. » Mais, sans écriture, c’était aussi pour eux le moyen de raconter leur histoire. Comme sur le calendrier du Sioux Whitehorse dont chaque icône représente un événement majeur de l’année pour la tribu. Une pièce qui sera exposée au musée du Quai Branly, comme d’autres objets de leur vie quotidienne : arcs et flèches, coiffes, colliers...

Une relation unique avec la nature chasseurs, pêcheurs et cueilleurs, les Indiens des plaines vivaient en groupe, reclus dans leurs tipis pendant les rudes hivers et parcourant les grandes plaines en été. Ils ont appris à monter de façon magistrale les chevaux arrivés sur le sol américain avec les premiers conquérants.

Cette précieuse monture leur permet désormais d’être plus performants lors des chasses au bison, leur principal moyen de subsistance. « Les bisons sont tout pour les Lakotas, rappelle Jhon. Non seulement ils nous ont fourni de la nourriture, des vêtements, des outils, mais ils nous ont aussi donné de la peau pour nos tipis. » Dans cette société matriarcale, la femme a le droit de refuser l’homme qu’on lui propose, et si elle l’accepte, celui-ci devra offrir des chevaux à ses parents. « Il faut qu’il soit, en même temps, un excellent guerrier pour être capable de capturer des dizaines de chevaux chez les tribus ennemies, précise Michel Petit. La générosité donne l’accès à un certain rang social au sein du clan et de la tribu. » Il existe aussi ce que les Indiens appellent des femmes-hommes : « L’homme homosexuel devait s’habiller en femme et faire les travaux d’une femme, et une femme lesbienne devait s’habiller en homme et pouvait prendre une femme. Ces femmes-hommes allaient au combat. »

Qu’il soit homme ou femme, le guerrier est célébré pour son courage, et l’esprit de l’animal qui l’aura imprégné pendant ses rêves devient son protecteur. Car, pour les Indiens des plaines, tout être vivant possède une âme. Chaque fois qu’un chasseur tue un animal, il doit remercier l’esprit de son espèce. Les vieux sages constituent un lien sacré avec le monde des esprits et « la mort est un passage d’un monde dans un autre. Ils l’appellent le “paradis des chasses éternelles” ou le “paradis où les animaux parlent” ». Roger Broer, un autre artiste Lakota, raconte : « un jour, mon grand-père m’a demandé : “cet oiseau, que dit cet oiseau ?” J’ai répondu : “Je ne sais pas.” Alors il m’a dit : “Il y a un temps, on savait de quoi il parlait... c’est de là que vient notre langue, mais nous avons arrêté d’écouter !” »

DIMANCHE 4 MAI 09.10

Documentaire

Durée 52’

Production Cinétévé/Musée du Quai Branly, avec la participation de France Télévisions

Auteur Timothy Miller

Réalisation Yves Riou et Philippe Pouchain

Année 2014

© EdwArd S. curtIS

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